RevuePresse20080413
Revue de presse du 07 avril au 13 avril 2008[modifier]
Articles[modifier]
Lancement de la 1ère édition du Concours Marocain de l'Open Source[modifier]
(11/4/2008)
http://www.menara.ma/Infos/includes/detail.asp?article_id=13508&lmodule=Technologie
La 1ère édition du Concours Marocain de l'Open Source (CMOS 2008) se tiendra le 26 avril, à l'initiative de l'Association des Utilisateurs des Systèmes d'Information du Maroc (AUSIM) et l'Ecole Hassania des Travaux Publics (EHTP).
Le CMOS vise à promouvoir l'utilisation des logiciels libres et la diffusion d'une culture Open Source dans les établissements d'enseignement supérieur marocains, indique un communiqué de l'AUSIM.
Le concours est une compétition entre des équipes de trois étudiants issues des filières informatiques des différents établissements participants.
Sept écoles d'ingénieurs sont représentées à l'édition 2008, à savoir l'Ecole Hassania des Travaux Publics (EHTP), l'Ecole Mohammadia des Ingénieurs (EMI), l'Ecole Nationale de l'Industrie Minérale (ENIM), l'Ecole Nationale Supérieure d'Electricité et de Mécanique (ENSEM), l'Ecole Nationale Supérieure d'Informatique et d'Analyse des Systèmes (ENSIAS), l'Institut National des Postes et Télécommunications (INPT) et l'Institut National de Statistiques et d'Economie Appliquée (INSEA).
Les sept équipes ont quatre semaines pour élaborer une distribution Open Source pour un usage adapté à leur thème. Les projets seront présentés devant un jury composé de professionnels issus du monde des technologies de l'information et de la communication.
Ils seront classés en tenant compte de l'originalité, de l'aspect novateur, de l'envergure et de l'intérêt pratique des thèmes. Les deux premières équipes classées se verront remettre des prix offerts par les sponsors du CMOS 2008.
Création d'une fédération européenne du libre[modifier]
Edition du 11/04/2008 - par Miléna Nemec-Poncik
Alexandre Zapolsky, PDG de Linagora, a annoncé lors de la conférence partenaires Ingres (qui s'est déroulée cette semaine à Prague) la création d'une Fédération européenne du libre. Baptisée OBOOE (Open source business organisation of Europe), elle regroupera les fédérations nationales des sociétés de services en logiciel libre. L'OBOOE compte déjà les fédérations allemande, belge, bulgare, espagnole, finlandaise, française, russe et suédoise. Elle représente ainsi quelque 1000 sociétés européennes (des PME dans 90% des cas). L'OBOOE participera aux prochaines rencontres Open Source, comme Linux Tag (qui se déroulera à Berlin du 28 au 31 mai prochains), et Paris Capitale du Libre, les 24 et 25 septembre. Le Linux Tag devrait d'ailleurs être l'occasion pour la fédération d'entériner légalement sa création.
L'April, une association de défense du Libre qui compte plus de 2100 adhérents, salue l'initiative. « Il est utile que des professionnels partageant des problématiques communes se regroupent, commente Frédéric Couchet, délégué général de l'April, tout en s'interrogeant sur les « actions concrètes qui seront menées par cette fédération ». A cette question, Alexandre Zapolsky a deux réponses toutes faites : « nous allons travailler sur la notion de représentativité auprès de la Commission européenne, en lui proposant un interlocuteur unique, et nous allons mettre en place un réseau, afin de faciliter les échanges entre les sociétés ». Le siège de la fédération devrait se situer à Bruxelles.
En France, Alexandre Zapolsky est également le fondateur de l'ASS2L (Association des sociétés de services en logiciels libres), qui s'est transformée en Fnill en mai 2007 (Fédération nationale des industries du logiciel libre), afin d'accueillir de grosses SSII.
La stratégie de Via en faveur des pilotes Open Source[modifier]
http://www.touslesdrivers.com/index.php?v_page=3&v_code=3015
Via annonce dans un communiqué de presse sa nouvelle stratégie en faveur du développement de pilotes Open Source pour ses chipsets et Linux. Pour favoriser sa collaboration avec la communauté du libre, Via va en effet ouvrir un site web dédié qui hébergera les drivers, la documentation technique, le code source et de nombreuses autres informations concernant ses chipsets CN700, CX700, CX700M, CN896 et VX800. Ce site web sera accessible à l'adresse http://linux.via.com.tw courant Avril et sera par la suite agrémenté d'un forum de discussion pour favoriser les échanges entre développeurs et utilisateurs. Plus tard, d'autres chipsets seront aussi concernés par cette initiative.
Grâce à ce nouveau site web, Via compte sur la communauté Linux pour collaborer à une meilleure prise en charge de certaines fonctionnalités dans ses drivers comme la 2D, la 3D ou encore l'accélération du décodage vidéo. Via espère à l'avenir proposer des nouveaux drivers pour ses chipsets et Linux tous les trimestres de manière à s'aligner sur les mises à jour du noyau Linux et des principales distributions. Des drivers beta seront aussi proposés fréquemment et il sera facilement possible pour les utilisateurs de signaler la découverte d'éventuels bugs.
Voila une très bonne initiative de la part de Via en faveur du logiciel libre, reste à voir si la communauté Open Source suivra et s'investira dans le développement de drivers pour les plateformes Via. En tout cas, cela devrait donner des idées à d'autres constructeurs toujours très fermés aux systèmes Linux.
Je t'aime, moi non plus[modifier]
10 avril 2008 -- Marc Husquinet
http://www.datanews.be/fr/opinion/90-100-17657/je-t-aime--moi-non-plus.html
Cette année, le marché du PC devrait se ralentir quelque peu, les observateurs tablant sur une croissance de 11%, mais n'excluant pas de passer sous la barre des 10% si le climat économique ne se redresse pas.
Du coup, les fabricants de PC relancent leurs campagnes publicitaires. Et notamment Acer qui vient de se fendre dans la presse d'annonces pleine page pour vanter son Aspire. Jusque là, rien de plus normal. Mais quelle ne fut pas notre surprise de lire en grandes lettres que "Acer recommande Windows Vista." Faut-il en effet rappeler que l'été dernier, le grand patron d'Acer, Gianfranco Lanci, s'était répandu dans la presse pour affirmer que "Vista est une déception" et que "je ne pense pas que quelqu'un achète un ordinateur à cause de Vista." Quel revirement de position pour ce constructeur devenu le n° 2 du marché du PC... Alors que l'on pensait que les fabricants commenceraient à prôner des systèmes d'exploitation "alternatifs", comme Linux, c'est manifestement retour à la case départ. Ainsi, le fabricant Asus propose désormais Windows sur son ultra-portable Eee-PC alors que la machine intégrant dans un premier temps Linux. Microsoft remet-trait-il la pression sur le marché? Et serait-il parvenu à remettre dans le droit chemin les brebis galeuses d'hier?
Dans le même temps, le géant de Redmond s'est lancé dans un second bras de fer, cette fois au niveau de sa 'suite' bureautique. Coup sur coup en effet, la Région - dans le cadre du contrat Cyberclasse portant sur 40.000 PC - et l'ASBL Gial qui gère l'IT de la Ville de Bruxelles songent à des solutions 'open source' pour remplacer leur coûteux Office, alors que la Communauté française est depuis longtemps déjà adepte des logiciels libres. Tandis qu'un CIO nous déclarait récemment que "il faudra sérieusement me bousculer pour passer à Vista. Même si aujourd'hui, il devient difficile de trouver un PC où Vista n'est pas pré-installé."
Dans ces deux situations, on est en droit de se demander si c'est encore bien la demande qui détermine le marché ou si la domination de certains acteurs est telle que ceux-ci "font" aujourd'hui le marché. Et tant pis pour l'utilisateur final...
Windows : une « plate-forme très importante » pour le promoteur d'Ubuntu[modifier]
la rédaction, publié le 10 avril 2008 Tags: ubuntu, linux, windows, système d'exploitation, justifiée, inspirer, galerie, communauté développeurs
http://www.zdnet.fr/actualites/informatique/0,39040745,39380372,00.htm
Mark Shuttleworth, l'entrepreneur sud-africain à l'origine du projet Ubuntu, préfère cohabiter avec Windows, plutôt que le concurrencer, pour assurer le succès de la nouvelle version de son OS libre : Ubuntu 8.04.
« Windows est une plate-forme très importante et notre fierté justifiée concernant Linux (...) ne doit pas nous aveugler quant à la nécessité de proposer des logiciels dédiés au plus grand nombre », écrit-il sur son blog. Mark Shuttleworth dit être convaincu que le meilleur moyen de convaincre les sceptiques à passer aux solutions libres est de leur proposer d'installer des programmes a côté de leur plate-forme traditionnelle, qu'il s'agisse de Windows ou même de Mac OS.
« Firefox, par exemple, est un des succès de logiciel libre dont il faut s'inspirer », poursuit-il. Car l'une des raisons de ce succès est que Firefox bénéficie d'une « excellente prise en charge de Windows ».
Installer Ubuntu à côté de Windows
Suivant ce principe, il félicite l'orientation prise pour le développement d'Ubuntu 8.04 réalisé par une communauté de développeurs et encadré par la société Canonical. Cette mouture intègre l'outil WUBI qui permet d'installer Ubuntu très simplement aux côtés de Windows, sans avoir à formater son disque ni même créer une partition.
Au démarrage, l'utilisateur se voit ensuite proposer de lancer Windows ou Ubuntu. Et s'il n'apprécie pas l'OS libre, il peut le désinstaller en quelques clics (voir notre galerie d'images : Faire cohabiter Ubuntu 8.04 et Windows sur un PC, mode d'emploi).
Ubuntu 8.04, aujourd'hui disponible en version bêta, sera proposé en version finalisée le 24 avril.
Par la rédaction, ZDNet France
Les écoles publiques genevoises passeront au libre[modifier]
Droit / Finance, Logiciels Par : Cyril Fussy - mercredi 09 avril 2008 à 13:27
http://www.theinquirer.fr/2008/04/09/les_ecoles_publiques_suisses_passeront_au_libre.html
A la rentrée de septembre les 9000 ordinateurs des écoles publiques de Genève abandonneront le démarrage à choix entre deux modes: Windows ou Ubuntu.
Les ordinateurs, qui proposaient jusqu’alors Windows ou Ubuntu au choix, se libèreront du joug de Microsoft au moment de passer au tout Linux.
Le Département de l’Instruction Publique (DIP) a ainsi décidé de faire confiance à la communauté Open Source.
Tandis que le gouvernement économisera ainsi de l’argent, évidemment, les officiels des écoles publiques trouvent aussi que l’éducation des élèves au libre leur permettra par la suite d’envisager d’autres sources logicielles que celles de Microsoft qu’ils ne peuvent pas toujours se payer, même en Suisse à Genève.
Extraits de l’article de la TdG:
Gratuits, efficaces, pédagogiques, «ils n’ont que des avantages», assure Manuel Grandjean, directeur du Service Ecoles-Médias du DIP et à ce titre maître d’oeuvre de la migration du département vers l’open source.
On trouve, analyse-t-il, «une vraie convergence» entre les bases de l’enseignement pratiqué au DIP et les logiciels libres. Par leur développement communautaire, ces derniers «encouragent le partage et la démocratisation des savoirs, ainsi que l’autonomie dans l’acquisition des compétences».
L’Inq La Tribune de Genève
Traduction et adaptation d’un article de Stewart Meagher pour INQ.
Un portail open source pour les lycées d'Ile-de-France[modifier]
Christophe Guillemin, publié le 9 avril 2008 Tags: logiciels, e-administration, linux, politique, confère, collèges, ent, bulletins
http://www.zdnet.fr/actualites/informatique/0,39040745,39380343,00.htm
Technologie - La région d'Ile-de-France a lancé un appel d'offres pour la réalisation d’un portail open source dédié aux lycéens et enseignants. Le choix du libre est motivé notamment par la redistribution gratuite du futur système à d’autres collectivités.
La région Ile-de-France a choisi le modèle du logiciel libre pour réaliser son futur portail informatique dédié aux lycées franciliens. Ce site dédié aux lycéens et enseignants ainsi qu'aux parents d'élèves proposera des accès aux bulletins scolaires, aux absences, à des documentations pédagogiques, des forums ou encore des espaces collaboratifs.
Chaque utilisateur disposera de son espace numérique de travail (ENT), à partir duquel il pourra accéder à ces ressources et même y stocker des informations personnelles (cours, documents de travail...). Ce service doit favoriser l'échange au sein d'une communauté éducative francilienne qui compte plus d'un million de personnes.
Le conseil régional a lancé le 7 avril un appel d'offres pour réaliser et gérer la plate-forme accueillant ces ENT sur une durée de 6 ans. Un marché estimé entre 12 et 24 millions d'euros, qui doit trouver preneur d'ici à la fin du mois de mai, pour un déploiement du service d'ici à la fin de l'année.
Liberté de modifier et redistribuer le code source
Contacté par ZDNet.fr, le cabinet de Jean-Paul Huchon, président du conseil régional, n'a pas été en mesure de nous préciser sous quelle licence libre (GPL notamment) il envisageait de régir sa plate-forme. Mais le principe est bien d'assurer « une liberté de modification et de redistribution du code source de l'ENT francilien », indique-t-on.
Pourquoi ce choix ? Tout d'abord parce que le libre « confère la liberté d'étudier le fonctionnement du programme ». Ensuite, il permet « d'adapter la plate-forme à nos besoins spécifiques ». Enfin, « les autres collectivités territoriales, à commencer par les conseils généraux dont dépendent les collèges, pourront profiter de notre système sans avoir à acheter des licences ».
La région Ile-de-France tient également, par ce choix, à renouveler son soutien aux solutions non propriétaires. Un soutien déjà illustré par la distribution depuis fin 2007 de plus de 220 000 clés USB rassemblant des logiciels libres auprès des lycéens et enseignants, afin qu'ils disposent d'un « bureau mobile totalement open source ».
Par ailleurs, la région rappelle que Jean-Paul Huchon a apporté son total soutien à la mise en place d'un pôle de compétitivité francilien autour du logiciel libre. « Cette volonté s'est concrétisée par l'adossement d'une "branche open source" au pôle de compétitivité System@tic », conclut le conseil régional.
Par Christophe Guillemin, ZDNet France
SeneLogic : La sénégalaise des logiciels[modifier]
mardi 8 avril 2008
http://www.alternatives.ca/article3599.html1
Le développement technologique en Afrique sub-saharienne demeure le moins avancé au monde, phénomène auquel se réfère l’expression "fracture numérique". Au Sénégal, ce retard a un impact majeur sur la santé, l’économie, l’éducation, l’environnement et la gouvernance.
C’est donc dans le but de contribuer à réduire cette fracture numérique que des ressortissants sénégalais en Allemagne ont initié le projet Senelogic en 2007.
SeneLogic veut encourager l’utilisation des logiciels libres, lesquels apparaissent mieux adaptés aux besoins des populations des pays émergents en matière de TIC. Le projet a pour but premier l’installation d’un centre d’accès aux logiciels libres à St-Louis au Sénégal. Voir en ligne : http://www.senelogic.org/
Enseignement libre en Afrique : l'aide collaborative de Floss4edu[modifier]
Par Louis-Martin Essono - ©Thot/Cursus 8-4-2008
http://thot.cursus.edu/rubrique.asp?no=27672
L'initiative du Kenyan de Nicholas Kimolo, que soutient le Commonwealth of Learning, est un cadre conceptuel qui a été développé pour soutenir et apporter une valeur ajoutée aux initiatives relatives à ce qu'il est convenu d'appeler le FLOSS, c'est-à-dire les différents Free Open Source Software qui existent actuellement dans le secteur de l'éducation. Le FLOSS est un acronyme de Logiciels Libres pour l'éducation en Afrique.
Le projet FLOSS, qui existe sous d'autres noms dans des contextes plus larges, cherche à créer une très large communauté d'éducateurs et d'enseignants en Afrique, notamment ceux qui travaillant sur le développement des Ressources Éducatives Libres, toute autre personne (professionnels, experts, étudiants, etc.) et surtout pour l'enseignement primaire et secondaire.
FLOSS4Edu est la première initiative développée dans cette version francophone du projet de base Wikieducator qui avait été lancé en novembre 2006 à Naïrobi au Kenya. C'est une initiative qui vise à relever plusieurs défis relatifs à :
- L'absence du contenu éducatif libre dans l'enseignement en Afrique
- Le manque de personnels qualifiés et de connaissances dans l'utilisation des technologies libres
- Le coût élevé de la largeur de bande passante
- et Le manque de canaux de distribution des logiciels libres et Open Source,
Ces obstacles rendent difficile l'accès aux ressources libres. Cette initiative prend de plus en plus d'ampleur en Afrique où se forment des éducateurs et des enseignants intéressés par les problèmes d'éducation libre, d'éducation à distance et des TICE.
La communauté regroupée sous le Wikieducator est une communauté évolutive dont l'intention première vise le travail collaboratif grâce au Planning des projets éducatifs liés au développement du contenu libre, au Devéloppement du contenu libre sur Wikieducator pour le e-Learning au Travail sur la conception des ressources éducatives libres et au Réseau des propositions de financement des projets de contenu libre.
En mars 2008, le Campus Numérique Francophone de Yaoundé a abrité un atelier sur le développement des Ressources Éducatives Libres sur la plate-forme WikiEducator alors qu'il ya quelques mois, plus de 60 personnes venant de la région Pacifique WikiPasifika avaient participé à un autre atelier de formation en ligne sur la création du contenu éducatif libre sur WikiEducator.
Plaidoyer pour Linux[modifier]
Par Philippe Nicolas, Président et fondateur du Comité Régional français de la SNIA Europe lundi 07 avril 2008
A l'échelle de l'ère informatique, l'essor de Linux est finalement très récent dans les entreprises françaises. Nombre d'entre nous peut témoigner que jusqu'à il y a une dizaine d'années, encore, les licences d'exploitation Unix, très onéreuses, avaient tendance à limiter les éditeurs à développer sous cet environnement. Ainsi, à part les quelques grandes applications, comme les bases de données, les ERP et autres CRM, cantonnées aux données fondamentales de l'entreprise, peu d'applications étaient disponibles pour les professionnels, les applications plus conventionnelles et distribuées étant confiées à Windows.
Avec l'avènement de Linux, la donne a radicalement changé, pour le plus grand bonheur des défenseurs du libre. Les applications « poussent » un peu partout, qu'elles soient plutôt systèmes, réseaux ou embarquées, la barrière liée à la redevance du code source, ayant disparu. N'est-on pas entré dans une ère des appliances, ces systèmes dédiés et pensés pour l'excellence d'une tâche particulière ?
Des start-up fleurissantes
Conséquence de cette levée de barrière financière, nous avons assisté, au début des années 2000, à une véritable dynamique liée à la création de nombreuses start-up, toutes spécialisées, qui basaient précisément leur développement sur Linux. Mises en appétit par la gratuité du code source, ces dernières se sont efforcées d'offrir des applications plus complexes et plus orientées systèmes, inabordables jusque-là sous Unix.
Pour illustrer cette forte contribution à l'industrie, citons les outils de protection de données comme le backup (et le CDP*), l'archivage, la réplication, le chiffrement ou plus généralement la virtualisation et la sécurité, grand gagnant de ce mouvement Linux. L'autre facteur important dans cette adoption demeure le rôle joué par les étudiants utilisant Linux pour leurs développements et projets lors de leur cycle d'étude. Il est alors simple de continuer et favoriser cette utilisation quand ils rejoignent une entreprise, l'expertise est là et l'entreprise reconnaît leur caractère opérationnel.
L'un des autres éléments clés de ce mouvement réside dans l'activité informatique des pays comme l'Inde, où il est facile, très facile, de confier un développement à une société locale quel que soit le secteur et de recevoir un code prêt à l'emploi.
Les solutions se sont donc multipliées, engendrant un mouvement où la machine a dépassé le facteur humain, beaucoup de code et une complexité grandissante pour gérer, contrôler et assimiler l'environnement, tantôt logiciel, tantôt matériel. La richesse fonctionnelle et le mouvement de consolidation de l'industrie s'est donc naturellement orienté vers une agrégation fonctionnelle au sein d'appliance complet, sectoriel, pour le stockage, la sécurité ou le management...
Encore aujourd'hui, les entreprises ont tout à gagner de ce phénomène : un choix d'offre conséquent, des fonctions consolidées au sein de moins de produits et une compétence saine entre les acteurs.
Le SaaS : nouvelle tendance pour Linux
Concept que l'on attribue à Tim O'Reilly, un Irlandais fervent défenseur des mouvements Open Source et logiciel libre, le SaaS (Software as a Service) a rapidement conquis l'environnement Linux. A l'image de l'ASP, le service est hébergé par des fournisseurs d'accès ou par des sociétés spécifiques, et on assiste à un enrichissement fort des solutions, de plus en plus pointues et complexes, de type sauvegarde, espace de stockage ou CRM. Quelques grands exemples dans l'industrie illustrent facilement cette tendance, il suffit de se connecter à Internet...
Longtemps véritable sésame pour évaluer et retenir la bonne solution, celle qui convient à l'environnement utilisateur, le ROI semble bien favoriser les environnements à base de Linux notamment de type SaaS, encore faut-il bien border son besoin et les sujets à couvrir vu la couverture grandissante des solutions.
Unix / Linux : coéquipier ou adversaire
Même si Linux présente des avantages certains par rapport à son « équivalent » payant, il ne peut rivaliser avec lui pour équiper les grands systèmes ouverts. Unix reste en effet dominant, en raison de capacités de calcul plus élevées dans des environnements où les croissances volumétriques explosent. Néanmoins, des innovations à base de Linux fleurissent ici ou là avec des approches dites scale-out ou horizontales adressant les limites des systèmes monolithiques et retenues par plusieurs secteurs spécifiques notamment le calcul scientifique ou la numérisation multimédia. Lorsque l'on prend la mesure de cette croissance notamment celle des volumes de données, qui atteint souvent 80% par an, on peut imaginer qu'Unix et son « frère »
Linux sont encore promis à un bel avenir. D'autre part, d'après IDC, en 2006, 161 exa-octets de données (soit 161 milliards de Go) ont été générés, un chiffre qui devrait atteindre 988 à l'horizon 2010. Soit six fois plus, en seulement 4 ans. « En 2006, 161 exa-octets de données (soit 161 milliards de giga-octets) ont été générés, un chiffre qui devrait atteindre 988 à l'horizon 2010. » source IDC
Optimisé, donc moins gourmand
Le tandem matériel et applications Linux étant particulièrement optimisé, il se veut naturellement moins consommateur en énergie, une aubaine quand le « green » s'invite dans toutes les conversations. Pour des applications d'archivage notamment, les données ne sont pas souvent sollicitées, mais il est impératif qu'elles soient disponibles tout le temps, et rapidement.
L'intelligence embarquée des systèmes Unix permet de « réveiller des données dormantes » instantanément, en activant les disques endormis. L'industrie a baptisé cette approche MAID (Massive Array of Idle Disks), signifiant une réduction importante de la consommation électrique des disques notamment dans des environnements d'archivage. De même, Linux est au coeur de nombre de systèmes très récents comme le concept de Déduplication qui évite de stocker 2 fois le même exemplaire de l'information. On le trouve aussi dans des éléments de connectivité de nouvelle génération et de virtualisation. L'approche, que certains vendeurs défendaient visiblement très tôt, peut-être trop tôt, d'Utility Computing semble bien être la nouvelle arme pour contrôler son Data Center, les coûts, la complexité et la gestion associée.
Activer à la demande une ressource, logicielle ou matérielle, pour une tâche précise et particulière, limitée dans le temps, pour la relâcher ensuite, est d'ores et déjà possible. Des intérêts qui n'ont tout de même pas empêché Linux de voir son adoption chuter dans certains secteurs d'activité en France, où les entreprises sont loin d'entretenir une réputation de « early-adopters ». Dommage car les promesses du système se sont vérifiées et les adeptes demeurent de fervents utilisateurs pas du tout prêts à remettre en cause leur environnement et leur choix. Après le Marketing viral, à quand la contagion électronique positive ?
- CDP : Protection Continue de Données
Par Philippe Nicolas, Président et fondateur du Comité Régional français de la SNIA Europe, Directeur SNIA Europe, dispose de 18 ans d'expérience dans les systèmes d'exploitation et les technologies de stockage. Il nous livre une vision éclairée du rôle de Linux dans le développement d'applications.
Pourquoi Microsoft ne voit pas de raison de passer à l'open source[modifier]
Bill Hilf pilote chez Microsoft la collaboration avec certains acteurs du libre. Il pointe du doigt les limites de ce domaine. Jean-Baptiste Su, dans la Silicon Valley, 01net., le 04/04/2008 à 16h00
La haine mutuelle entre Microsoft et le monde de l'open source a l'air de s'apaiser. L'éditeur de Redmond semble même regretter ses insultes passées à l'encontre du logiciel libre, que Bill Gates et Steve Ballmer n'hésitaient pas à comparer au « cancer » ou au « communisme ». « C'étaient des caricatures », s'excuse aujourd'hui Brad Smith, l'avocat de l'entreprise. Quatre ans après l'ouverture de son laboratoire Linux et open source, la création de deux licences open source et son accord avec Novell, Microsoft poursuit sa stratégie de main tendue au monde du logiciel libre. Poussé par l'acharnement de la Commission européenne, Microsoft est allé encore plus loin et a récemment publié pour la première fois ses protocoles de communication et les interfaces, jusque-là tenues secrètes, de ses applications les plus populaires comme Windows, Office, Exchange, etc. Derrière ces efforts se cache un homme : Bill Hilf, le stratège de toutes les plates-formes logicielles de Microsoft, qui a convaincu les dirigeants de l'éditeur d'adopter une position plus conciliante vis-à-vis de l'open source. 01net. : En quoi la publication des protocoles et des interfaces de programmation va-t-elle changer la relation de Microsoft avec les développeurs open source ?
Bill Hilf : Cette annonce a entraîné une véritable révolution culturelle au sein de Microsoft. Car, même en interne, les différentes équipes, par exemple Windows et Office, ne se communiquaient pas toutes les interfaces de programmation (API) pour leurs applications respectives, de peur de créer une « dépendance » pour les applications développées par l'autre groupe. Il arrive en effet que l'on change la définition d'une API ou parfois qu'on la supprime, avec le risque de planter l'application qui en dépend.
Maintenant que toutes les API sont publiées, l'équipe Windows ne peut plus se permettre d'en modifier une sans avoir vérifié avec certitude que cela ne « plantera » pas une application qui y fait appel. Ensuite, les développeurs, open source ou pas, possèdent désormais les mêmes informations, au niveau des protocoles de communication inter-applications et des API, que les programmeurs de Microsoft. Ce qui leur permettra d'assurer une parfaite compatibilité entre leurs applications et les nôtres.
Enfin, nous avons facilité le processus d'achat par un éditeur d'une licence pour nos protocoles propriétaires : si c'est pour une application à but non commercial, c'est gratuit ; sinon, le coût est minime. On espère avec tout cela que Windows devienne la plate-forme de choix pour les développeurs et les applications open source. A quand des applications ou des protocoles open source signés Microsoft ?
Ce n'est pas forcément très connu du grand public, mais nous proposons déjà plusieurs applications en open source - soit sur le site SourceForge soit bien sûr notre propre site de collaboration open source, CodePlex -, comme notre logiciel d'installation (WiX), le système d'exploitation expérimental Singularity ou bien encore un algorithme antispam, qui fait appel à la reconnaissance et à l'analyse de formes, et qui est maintenant utilisé dans la recherche d'un vaccin contre le sida.
En ce qui concerne nos logiciels comme Windows, Office ou bien encore Exchange, ça n'a pas de sens de les mettre en open source. Depuis que j'ai rejoint Microsoft, il y a quatre ans, personne ne m'a demandé le code source de nos logiciels. Et pour quoi faire ? Le code source sans les développeurs qui l'ont écrit ne sert à rien. Si un logiciel libre utilise un protocole Microsoft, ce dernier ne devient-il pas automatiquement open source, selon la licence GPL ?
C'est effectivement un point de contentieux avec la communauté open source. Nos protocoles ne sont pas open source. Si un logiciel libre veut les utiliser à but commercial, son éditeur devra nous payer des royalties, ainsi que tous ceux qui distribueront ce code dans leurs propres logiciels libres.
L'autre solution pour le développeur open source est de faire en sorte de contourner notre brevet qui protège le ou les protocoles en question. Et notre position n'a rien d'unique. Beaucoup d'éditeurs de logiciels open source, comme MySQL ou EnterpriseDB, proposent des outils propriétaires avec leur logiciel open source gratuit. C'est pour moi plus un problème « religieux » avec les quelques « sectaires » de la communauté open source, qu'un réel problème qui empêcherait la distribution de logiciels libres. Les équipes de Microsoft utilisent-elles du logiciel libre ?
Si la question est de savoir si nous utilisons du code open source dans nos produits, la réponse est non. Personne ne développe un code qui pourrait vraiment nous aider dans Windows. Quid des 235 brevets que Linux violerait selon Microsoft ?
Ce cas montre les limites des relations commerciales qu'une entreprise comme Microsoft peut entretenir avec une « communauté », en l'occurrence Linux, à la différence de ce qui se passe avec d'autres entités commerciales comme Novell ou Sun, avec qui nous avons signé des accords de licences croisées. A qui devons-nous parler pour régler ce problème ? Qui aurait une autorité suffisante pour signer cet accord de licence ? Pour SuSE Linux, Novell s'est s'engagé à respecter notre accord. Mais qui va ou peut s'engager légalement et financièrement pour la communauté Linux dans sa globalité ?
Le Parti vert veut élargir son champ d'action[modifier]
Charles Côté La Presse
http://www.cyberpresse.ca/article/20080403/CPACTUALITES/80402288/1019/CPACTUALITES
Logiciel libre, coopératives d’artistes, décentralisation, le nouveau chef du Parti vert du Québec Guy Rainville a tout fait pour parler de sujets très éloignés des enjeux environnementaux, hier, trois jours après son élection à la tête du parti.