Question de Mme Attard sur partenariat Microsoft - Éducation nationale
Titre : Question de Mme Attard à Mme la ministre au sujet du partenariat Microsoft/Èducation nationale
Intervenants : Mme attard
Lieu : Assemblée nationale - Commission élargie crédits 2017 Enseignement scolaire
Date : 2 novembre 2016
Durée : 2 min 38
Licence de la transcription : Verbatim
Statut : Transcription MO
Transcription[modifier]
De 1 h 48’ 22 à 1 h 51’ 00[modifier]
Merci M. Le président, Mme la présidente, Mme la ministre, je me joins aux propos qui ont été tenus par Marie-Georges Buffet précédemment pour saluer les points positifs de ce budget. Comme nous sommes ici réunis en Commission finances et Éducation nationale, finalement je vais parler Microsoft, ça tombe très bien, et vous poser la question sur pas les manques de cohérence, mais les contradictions apparentes entre le partenariat qui a été signé il y a un an entre Microsoft et l’Éducation nationale qui, me semble, vient complètement percuter certaines valeurs qui sont partie prenante de l’Éducation nationale telles que la neutralité, l’interopérabilité dans l’utilisation des logiciels. Incohérence et contradictions dans le fait d’avoir une position finalement la plus monopolistique possible sur le marché français de l’Éducation qui est donné ainsi à Microsoft et qui vient contredire votre gouvernement et les débats qui ont eu lieu dans l’Assemblée nationale lorsque nous avions parlé de la loi numérique et lorsque nous nous battions ensemble pour imposer le principe d’autonomie informationnelle, à travers la loi, effectivement, d’Axelle Lemaire.
On dit souvent « quand c’est gratuit c’est que vous êtes le produit ». Ce partenariat qui offre des logiciels, l’utilisation du cloud, la formation au codage, etc., aux enseignants, dans tous les milieux de l’Éducation nationale, c’est effectivement gratuit. Il y a forcément un avantage qu’en tire Microsoft, c’est évident, dans le fait de rentrer dans la bergerie, excusez-moi l’expression, mais c’est effectivement ce qui se passe. C’est-à-dire qu’on donne finalement aux enseignants et aux enfants l’habitude d’utiliser un logiciel bien précis, un logiciel propriétaire, qui sont ceux de Microsoft, en balayant et en laissant de côté tout ce que la France peut développer par ses entreprises de logiciel libre.
J’aimerais comprendre ce que vous avez trouvé de positif dans ce partenariat. Certes, le collectif Educathon a été débouté il y a peu, il y a deux mois, de son recours pour dénoncer ce partenariat. Quoi qu’il en soit, j’aimerais comprendre comment vous avez trouvé quelque chose de positif, je le répète dans ce partenariat entre Microsoft et l’Éducation nationale. Je vous remercie.
