Introduction au logiciel libre pour le Catalogue Libre

De April MediaWiki
Aller à la navigationAller à la recherche


Objet : Page de conception du Catalogue Libre

Introduction au catalogue libre

Encadrés et boites zoom (dans le désordre...)

Qu'est ce qu'un logiciel libre ?

Un logiciel est libre, au sens défini par la fondation pour le logiciel libre (FSF), s'il offre à ces utilisateurs pas moins des quatre libertés suivantes :

  • la liberté d'exécuter le programme, sans restriction ;
  • la liberté d'étudier le fonctionnement du programme et de le modifier ;
  • la liberté de distribuer des copies du programme ;
  • la liberté de distribuer des versions modifiées du programme.

Ces libertés sont toutes quatre importantes et se complètent. La première implique que vous pouvez faire fonctionner le programme sur toutes les machines de votre choix, et pour n'importe quel usage, à but commercial ou non. La troisième liberté vous permet de partager des copies du logiciel avec quiconque. Enfin, les deux autres libertés sont très importantes : elles vous permettent d'améliorer et d'adapter le logiciel par l'interlocuteur de votre choix, tout comme vous le feriez pour réparer votre voiture.

D'où vient le logiciel libre ?

Même s'il existait déjà à l'époque du logiciel qui était libre, la notion de logiciel libre a été formalisée au cours des années 80. L'avènement d'Internet, et sa croissance rapide au cours des années 90, a permis une prise de conscience de la force que pouvait offrir une collaboration à l'échelle mondiale, notamment pour réaliser des logiciels de la meilleure qualité qui soit. C'est de cette façon qu'a été conçue l'infrastructure d'Internet : grâce à du logiciel libre. Ainsi, le «réseau des réseaux» gagnait un nombre grandissant d'utilisateurs et de développeurs de logiciels libres qui l'enrichissait peu à peu de fonctionnalités.

Le développement des logiciels libres a donc souvent lieu grâce à Internet, où les développeurs peuvent échanger et contribuer au logiciel sur des sites spécialisés que l'on appelle «forges». Les forges sont aussi les endroits privilégiés pour obtenir de l'aide et de la documentation à propos des logiciels, qui sont d'autres façon de contribuer.

Des licences libres, pour des logiciels libres.

En conformité avec divers traités internationaux, les logiciels sont couverts par le droit d'auteur. C'est d'ailleurs grâce à ce dernier que des mécanismes de licences offrent des libertés aux utilisateurs. Et il existe finalement une grande variété de licences libres, selon le contexte dans lequel les logiciels en question évoluent. Par exemple, les images d'un jeu vidéo ne peuvent pas être licenciés dans les mêmes termes techniques que du code logiciel, ce dernier ressemblant plus à des mathématiques.

Les licences libres définissent ainsi l'identité des logiciels libres. Aussi, parmi les licences de logiciel libre, certaines sont dites copyleft (gauche d'auteur). La clause copyleft requiert que les versions modifiées des logiciels soient distribuées sans ajout possible de restrictions, de sorte que tout dérivé d'un logiciel copyleft doive rester libre. Le but mené par des clauses de type copyleft est de constituer un pot commun de connaissances auquel chacun peut contribuer mais que personne ne puisse soustraire aux autres.

Un enjeu de société

Les logiciels libres permettent l'entraide par la copie gratuite, ils sont donc naturellement un outil pour lutter contre les inégalités dans la sphère numérique. Il sont aussi un vecteur de connaissances, permettant l'émancipation de chacun. Au-delà de ça, la possibilité offerte de faire librement circuler l'information est également un catalyseur de démocratie. Or, d'une part, les logiciels libres offrent des outils permettant une meilleure circulation de l'information, et d'autre part le modèle permissif des licences libres fut étendu à de nombreux autres domaines de la connaissance. Ainsi, le modèle du logiciel libre a réussi, malgré son jeune âge, à libérer beaucoup plus que du seul code. Imaginez un monde où les encyclopédies sont librement utilisables : il s'agit du projet d'encyclopédie libre Wikipedia (voir en détail page XX) ; imaginez un monde où la culture est librement accessible : musique, littérature et autres arts libres grouillent désormais sur Internet (voir notamment page XX).

Pour un développement pérenne.

Quelle garantie avez vous que vos photos de famille seront accessibles à vos enfants, alors même que les éditeurs de logiciels pratiquent une politique d'obsolescence programmée, dont l'unique but est de vous contraindre à payer régulièrement votre dime ? À l'image d'une civilisation perdue, les documents de bureautique écrits dans les années 90 sont désormais devenus aussi obscurs que le sont pour nous quelque dialecte antique. Grâce à la disponibilité du code source, c'est à dire de leur recette, et et grâce à l'utilisation de formats ouverts et interopérables, les logiciels libres procurent un niveau de pérennité inégalé ailleurs, parce que la roue n'a pas à être réinventée sans cesse. Par ailleurs, les politiques d'obsolescence des logiciels privateurs provoquent sans cesse une inflation des besoins matériels : une fuite en avant qui vous oblige à changer régulièrement un matériel fonctionnel, alors que la fabrication des ordinateurs pose à ce jour des problèmes écologiques non maitrisés.

Un enjeu économique.

Si vous devez vous soucier de la pérennité de vos données personnelles, c'est aussi le cas des entreprises et des administrations. En conséquence, l'utilisation de logiciels libres est pour elles la seule façon de maîtriser les coûts d'infrastructure présents et à venir. Par ailleurs, le logiciel libre soutient une véritable activité économique d'innovation liée au service, tandis que le logiciel privateur vit en situation de rente. Ceci permet de construire des emplois qualifiés plutôt que de grossir les capitaux d'entreprises souvent étrangères et en situation de monopole. Enfin, l'ouverture du logiciel est une condition nécessaire pour assurer un niveau de sécurité rigoureux. Il est incontestable que le logiciel libre présente de meilleures garanties de sécurité, car il ne cache rien à personne : ainsi, les logiciels libres ne sont pas concernés par les virus. À l'inverse, les logiciels privateurs, en tant que « boîtes noires », présentent des risques élevés pour la sécurité industrielle et nationale.

Le danger des brevets logiciels

Depuis une décennie, une minorité d'acteurs industriels désirent que les logiciels entrent dans le domaine de la brevetabilité. Pourtant, les avantages du brevet appliqué au logiciel n'ont jamais été démontrés économiquement, surtout dans un domaine où chaque innovation repose sur celles qui l'ont précédée. Aussi, il est acquis que les idées sont exclues du champs brevetable, comme par exemple les dessins, et les mathématiques auxquels s'apparente le logiciel. Enfin, par nature, il est impossible de distribuer du logiciel libre sous une contrainte d'usage ; or une telle contrainte serait imposée par le régime de brevets qui incite des licences restrictives. C'est pourquoi le brevet logiciel est considéré comme menaçant gravement les conditions d'existence du logiciel libre.

Un logiciel est un assemblage de milliers de détails simples et précis, et c'est la combinaison de tous ces détails qui donne forme à l'ouvrage. Ainsi, breveter des techniques de programmation serait aussi contraignant, risqué, et idiot, aux yeux des programmeurs, que ce que serait de breveter la forme des briques à l'origines des cathédrales.

Le problème de la vente liée

Malgré ses qualités, le logiciel libre reste largement banni de la plupart des magasins et des canaux de distribution classique. En 2010, il est largement impossible d'acheter un ordinateur sans avoir à payer le système d'exploitation Windows de Microsoft. Plus précisément, lorsque vous achetez un ordinateur, vous êtes obligé de payer pour le logiciel qui est installé, même si vous n'en voulez pas, et même si le coût du logiciel représente 25\% du prix de la machine. Mais vous ne pouvez pas le savoir : aucune information à ce propos ne vous est généralement communiquée avant l'achat. Cette situation est illégale, mais face à laquelle les pouvoirs publics ne souhaitent pas défendre le consommateur.

L'April se bat aux côtés d'autres association pour obtenir un affichage clair et détaillé des conditions de vente des logiciels préinstallés, ainsi que pour permettre de refuser l'achat des logiciels préinstallés. Rétablir la concurrence dans l'informatique grand public est un enjeu important pour la diffusion des logiciels libres.

Le danger des formats fermés.

Note : un peu abstrait ; mais ne doit on conserver que des choses basiques ? Dans une perspective d'éducation, je ne suis pas contre non plus poussez un peu le niveau

L'étymologie du mot « informatique » renvoie à « information », c'est à dire quelque chose qui va informer, ou encore donner forme. Ce n'est donc pas un hasard si la notion de format joue un rôle central au sein de l'informatique, voire au delà. En effet, les ordinateurs communiquent au travers de réseaux, de protocoles, de fichiers, qui sont autant de langages. Il en existe qui sont ouverts, c'est à dire que toute personne souhaitant comprendre le format y a accès. Et il en existe de fermés, qui sont le secret d'un éditeur, souvent une entreprise. Cependant, il ne faut pas confondre la fermeture et la confidentialité : contrairement à la confidentialité de vos conversations privées, ce n'est généralement pas vous qui choisissez l'ouverture ou la fermeture d'un format. Ce n'est pas vous non plus qui tirez profit d'une éventuelle fermeture. Un format fermé n'est mis au profit de l'éditeur qui en fait la promotion que dans le seul but de tenir captive sa clientèle.

Le danger des menottes numériques.

Dans le monde numérique, puisque un grand nombre de copie de données peut être produit à faible cout. Nous appelons ce phénomène la non-rivalité : vous pouvez partager un document numérique sans en être dépossédé, il suffit de le copier. Cette caractéristique, qui est une chance et une victoire de la modernité, déplait fortement à ceux qui ne savent plus comment vendre des disques de plastique imprimés de chansons, films et livres électroniques.

Pour continuer à imposer le modèle du passé, ont été inventé les menottes numériques : un verrou tenu secret qui vous empêche d'avoir accès à l'œuvre en dehors du logiciel de l'éditeur. Mais ce contrôle d'accès est généralement très abusif : de nombreux cas d'espionnage ont eu lieu ; des fichiers que vous avez payé sont effacés à votre insu. Et bien sûr : puisque les formats utilisés sont secrets, ils ne sont pas accessibles avec des logiciels libres, ni avec des logiciels différents de ceux des éditeurs. Ces menottes numériques, ou DRM, sont à éviter au maximum.

L'enjeux des formats pour l'informatique

Il arrive souvent de devoir envoyer par courriel des fichiers de bureautique, par exemple un rapport écrit. Cependant, si vous diffusez des documents que seul un certain logiciel peut ouvrir correctement, alors vous obligez votre destinataire à posséder ce logiciel pour vous lire. Aussi, très souvent des documents enregistrés par d'anciennes versions de certains logiciels, lorsqu'il sont lisibles, ne ressortent même pas correctement dans les dernières versions !

Si vous voulez diffuser des documents sans mettre votre destinataire dans une situation embarrassante, le mieux est de les diffuser dans des formats ouverts. Les logiciels libres permettent de le faire en toute simplicité, et si jamais votre destinataire souhaite une copie de votre programme, vous êtes par ailleurs libre de lui donner. Ainsi, grâce aux logiciels libres, communiquer n'a jamais été aussi simple.

L'enjeux des formats pour vos données.

Il y a encore quelques années, il existait une certaine variété de logiciels, souvent pas libres, pour réaliser des documents bureautiques. Aujourd'hui, une partie d'entre eux a disparu, et ouvrir les documents qui ont été enregistrés avec ces produits coute désormais très cher. Le plus souvent, ils sont simplement perdus à jamais car écrits dans une langue qui n'est connue de personne. Ce qui était vrai hier l'est toujours aujourd'hui : conserver vos productions (textes, vidéos, musique, etc.) dans les formats fermés des logiciels privateurs vous soumet à un risque élevé de les perdre à jamais.

À l'avenir, on retrouvera de moins en moins des stocks de photo, ou de documents, conservés dans des boites au fond des greniers. Ces documents seront stockés sur des disques et des mémoires électroniques. Ainsi, si vous souhaitez que vos documents survivent à l'ère du numérique, vous devriez être encouragés à en faire le maximum de copies possibles, sur des supports durables, et accessibles dans des formats ouverts.

Un système d'exploitation libre : histoire de GNU/Linux

Le projet d'un système d'exploitation entièrement libre fut initié par Richard Stallman en 1984 avec le projet GNU. Dès 1990, la majeure partie du système était déjà disponible, sauf le noyau du système d'exploitation. Effectivement, dans la jungle du matériel informatique, chaque disque dur, écran ou même clavier sont différents. Le but du noyau du système d'exploitation est de fournir une couche de programmes qui fasse l'abstraction du matériel, de façon à ce que chaque développeur puisse concevoir un logiciel, indépendamment du matériel sur lequel il sera exécuté. Grâce au noyau, tous les logiciels peuvent fonctionner sur tous les ordinateurs.

En 1991, un jeune étudiant finlandais proposait sur internet un noyau réalisé pour le plaisir. Rapidement, une communauté d'utilisateurs s'agrégea autour de ce projet de noyau libre, grâce au réseau Internet grandissant dans le monde entier. Ainsi complété par le projet de noyau Linux, GNU devenait ainsi un système d'exploitation libre pleinement fonctionnel, et désormais de plus en plus répandu. De nombreuses variantes de GNU/Linux côtoient désormais d'autres systèmes d'exploitation libres.

La neutralité du réseau

Le réseau Internet est le même pour chacun : il n'y a qu'un seul réseau, et celui-ci ne fait que transporter les données indépendamment de l'émetteur, du receveur, ou du contenu. C'est ce qu'on appelle la neutralité du réseau : à l'image du facteur, le courrier doit être distribué de la même façon à tout le monde, et sans avoir été lu ni modifié. La neutralité du réseau est ainsi, un accord tacite entre les différents opérateurs depuis la construction d'Internet. Pourtant, de nombreux opérateurs auraient beaucoup à gagner à rompre plus ou moins avec cette neutralité, par exemple en privilégiant certains services pour certains clients. Pour continuer leur développement, les logiciels libres ont besoin d'un réseau neutre où chacun peut publier à sa guise.

La Quadrature du Net est une boite à outils citoyenne qui veille à la protection du réseau et à sa neutralité. Et les sujets sont vaste : filtrage, coupures, et privilèges sont malheureusement de plus en plus le lot quotidien du réseau.

Du contenu libre, pour des utilisateurs libres : Wikipédia

Wikipédia est l'encyclopédie de référence sur Internet, avec près d'un million de pages en français et de cent mille contributeurs réguliers. Le contenu de Wikipédia est placé sous licence libre, pour permettre à chacun de pouvoir le réutiliser librement. Sur Wikipédia, le modèle classique de l'«encyclopédie des experts» explose : celui où des auteurs reconnus écrivent sous le contrôle d'un éditeur. Ici, les auteurs écrivent plutôt sous le contrôle de milliers de lecteurs près à contribuer. Wikipédia appelle ainsi à l'utilisation du sens critique de chacun, et enseigne de ne pas croire une information sans références, ni même une information avec une référence unique : la règle est à la transparence de l'information.

Parmi les utilisateurs de Wikipédia, certains se donnent pour tâche de veiller à l'entretien des articles, de vérifier leur qualité, et de proposer leur suppression le cas échéant ; toutes les décisions étant prises à l'issu d'un vote où chacun peut s'exprimer.

Du contenu libre, pour des utilisateurs libres : OpenStreetMap

Le projet OpenStreetMap vise à fournir des données cartographiques librement utilisable et modifiable par tous et pour tous. À l'instar de Wikipédia, les initiateurs de ce projet estiment qu'une telle connaissance est un bien commun et qu'en tant que tel. Cette cartographie doit donc être accessible à tous, sans que personne ne puisse en restreindre l'utilisation. À l'image de ce qui se passe dans le logiciel libre, les utilisateurs d'OpenStreetMap se retrouvent par groupe d'intérêt local et mettent en place des opérations de cartographie. Ils parcourent alors une zone définie équipé d'un appareil de type GPS et enregistrent leurs points de passage pour ensuite les mettre à disposition. Outre la facilité à apporter du contenu, il est également possible de structurer les informations : créer des étiquettes, ajouter des indications touristiques, etc. Ainsi, des cartes parfois très complètes sont réalisées, et utilisables sans restrictions, par exemple pour réaliser un plan touristique.

Protocoles de messagerie ouverts

Une fondation pour un Internet public, ouvert, et accessible : Mozilla

Du contenu libre, pour des utilisateurs libres : l'Art libre

L'enseignement de l'informatique

Un annuaire de logiciels libre : Framasoft

Charte pour l'innovation, la créativité et l'accès à la connaissance

http://fcforum.net/ <---- à voir

Logiciels libres et accessibilité

Selon une étude récente de l'INSEE parue en août 2009, 1 personne sur 10 se considère en situation de handicap. Avec l'avènement du Web et les évolutions technologiques, de nouvelles possibilités s'offrent aux personnes en situation de handicap, à condition que dès la conception du logiciel cette dimension soit prise en compte.

Alors que l'accessibilité numérique est un enjeu d'autonomie majeur pour les personnes concernées, l'utilisation de logiciels non-libres, outre les coûts prohibitifs de ces solutions, équivaut à remplacer une dépendance par une autre.

Dans la mesure où un logiciel accessible est un logiciel que tout le monde peut utiliser, y compris les personnes en situation de handicap, un logiciel réellement accessible ne peut être qu'un logiciel libre.

Conclusion : les enjeux du logiciel libre

Que ce soit pour regarder vos photos de voyage, téléphoner ou encore enregistrer un film, un nombre croissant d'actions quotidiennes nécessitent d'utiliser des ordinateurs. L'informatique est devenue omniprésente dans notre monde moderne. Vous pourriez d'ailleurs trouver des ordinateurs là où vous ne les attendez pas, il y en a chez vous plus que vous ne l'imaginez. Cachés dans les lecteurs DVD, les téléphones, et les modems Internet, les microprocesseurs sont partout.

Le logiciel fait tourner les machines, qui font tourner le monde

Or, au delà des apparences physiques, ces machines sont en fait très similaires : elle sont capables de réaliser toutes les opérations de traitement que l'on puisse leur décrire. Ces traitements, ou procédures, définissent le comportement de la machine et constituent ce qu'on appelle le logiciel. Ce sont eux qui déterminent la façon dont vos machines se comportent, par exemple de raccrocher automatiquement le téléphone lorsque la conversation est terminée.

Les logiciels étant devenus si importants au quotidien, on peut se demander qui les écrit et les contrôle, et à quelle fins. S'agit-il de servir l'utilisateur du logiciel ou son commanditaire ? Car c'est le logiciel qui déterminera si vos photos doivent s'afficher en qualité dégradée ou en pleine résolution ; c'est encore le logiciel qui décidera si votre « Internet » mobile vous permettra de télécharger de la musique ; enfin, c'est toujours le logiciel qui contrôlera votre capacité à enregistrer un film ou à zapper une publicité.

Au cours des années 80, Richard Stallman (fondateur de la Fondation pour le logiciel libre), a proposé qu'il revenait à l'utilisateur du logiciel d'exercer ce contrôle. C'est en fait la seule manière de garantir aux utilisateurs les valeurs fondatrices de notre société : liberté, égalité, fraternité.

Le logiciel appartient au monde des idées

Il est généralement inadapté de comparer le monde matériel avec celui du logiciel, virtuel ; or c'est souvent de cette façon que les pires abus sont justifiés. Dans le monde matériel, imaginons que vous achetiez un objet, par exemple un livre. Vous jouissez complètement de sa propriété : Il peut être utilisé pour tout usage (même s'il s'agit de caler un meuble). Il peut être annoté ; il peut aussi bien être prêté ou vendu, sans restriction ; et peut être analysé dans ses moindres détails.

Un logiciel qui n'offre pas un minimum de libertés est un poison pour son utilisateur.

Dans le monde du logiciel, ce que vous achetez n'est généralement pas le logiciel, mais uniquement le droit de l'utiliser. Ce droit est conféré par l'auteur du logiciel, au travers d'une licence. Ceci constitue une différence fondamentale entre logiciel et matériel : le logiciel n'appartient pas à celui qui le paye mais à celui qui l'écrit. Ce n'est donc pas naturellement la personne qui achète le logiciel qui jouit de sa propriété.

Division, et impuissance

En conséquence, un logiciel qui n'offre pas un minimum de libertés à ses utilisateurs au travers de sa licence finit toujours par placer ceux-ci dans une position inconfortable de division et d'impuissance.

Lorsque vous utilisez un logiciel qui vous prive de vos libertés, vous êtes condamné à subir les décisions de l'éditeur du logiciel. Si un éditeur décide donc de supprimer une fonctionnalité qui vous est utile, vous être contraint d'accepter son choix. De la même façon, si vous êtes affecté par un dysfonctionnement du logiciel, vous êtes dans l'impossibilité de corriger le problème sans convaincre son auteur de le faire.

On interdit toute coopération entre personnes

Par ailleurs, lorsque vous utilisez différentes versions d'un logiciel, elles sont généralement incapables de communiquer entre elles, on dit qu'elles posent des problèmes d'interopérabilité. Or, ce problème est important, car il empêche une saine concurrence de s'établir entre les différents éditeurs. Alors en situation de monopole, les éditeurs peuvent souvent dicter les règles comme bon leur semble.

Pourtant, une autre particularité fondamentale lié au logiciel est la notion de non rivalité : un logiciel peut être dupliqué et partagé à l'infini, sans que son propriétaire n'en soit dépossédé. Alors que dans le cas d'un objet comme le livre, si quelqu'un devait vous le prendre, vous en seriez dépossédé. Dans ces conditions, pourquoi interdire aux utilisateurs le droit d'échanger et copier les logiciels ? Ce droit d'échanger les logiciel est en effet très important pour la collaboration des utilisateurs. Supposons par exemple qu'un ami vous demande une copie de votre logiciel. Quel serait votre réaction : rompre votre amitié en refusant la copie, ou rompre avec un contrat de licence abusif ?

Une solution : le logiciel libre

La solution à ces problèmes Kafkaïens se trouve au sein du mouvement du logiciel libre : en faveur d'un logiciel libre d'être exécuté pour tous les usages ; en faveur d'un logiciel libre d'être modifié ; en faveur d'un logiciel libre d'être partagé. Tout ceci afin d'obtenir un logiciel qui donne à chacun les mêmes droits de liberté, d'égalité, et de fraternité.