Différences entre les versions de « Introduction au logiciel libre pour le Catalogue Libre »

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(Pourquoi un logiciel devrait il être libre ?)
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=== Plus précisément, qu'est qu'un logiciel libre ? ===
 
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La principale raison de la situation précédemment décrite est que le logiciel de l'utilisateur est écrit en ''langage machine'' : une séquence de chiffres n'ayant d'utilité que pour l'ordinateur qui pourra la traiter. Un logiciel libre est notamment fourni avec son ''code source'', c'est à dire la recette qui permet de construire le logiciel. Ainsi, muni de son code source, tout utilisateur peut ''étudier'' et ''modifier'' à sa guise le logiciel afin de l'améliorer et de l'adapter à ses propres besoins. Pour autant, disposer du code source ne suffit pas ; car parmi les utilisateurs du logiciel, combien sauront le modifier ? Un logiciel libre est donc muni de la permission de ''distribuer'' des versions, modifiées ou non. Grâce à cela, tout utilisateur peut convaincre n'importe quel développeur informaticien à apporter des modifications au logiciel ; ou encore offrir de payer une entreprise pour se faire (la majeure partie des logiciels sont souvent conçu à destination des entreprises ou des administrations).
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C'est ainsi que, en tant qu'utilisateur de logiciel libre, vous pouvez à votre guise vérifier ce que fait le logiciel, et décider ce qu'il fera --- ce qui est impossible dans le cas du logiciel privateur. Ces aspects de relations entre les éditeurs et les utilisateurs du logiciel libre sont au coeur de ce qui défini le libre ; mais pas seulement. Il faut ajouter deux notions éthiques fondamentales pour la relations entre les seuls utilisateurs : (i) le droit d' ''exécuter'', sans restriction, et pour tout usage, le logiciel ; et (ii) le droit de ''redistribuer'' des copies du logiciel, sans restriction. Ainsi, un maximum de coopération est possible entre les utilisateurs, avec à la clé la création de ''communautés'' d'utilisateurs, permises par l'échange facile les logiciels, qui permet de réintroduire une saine concurrence favorisant les meilleures versions du logiciel.
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C'est donc ces quatre libertés, exécuter, étudier, modifier et distribuer ; jugées essentielles par les acteurs du logiciel libre, qui lui confèrent ses qualités.
  
 
=== Comment fabrique on du logiciel libre ? ===
 
=== Comment fabrique on du logiciel libre ? ===

Version du 7 septembre 2009 à 20:05


Texte de format moyennement long, présentant le logiciel libre à du grand public, pour réaliser l'introduction du Catalibre. La structure pourrait disparaitre dans la version finale, pour donner un aspect plus fluide. Toute ressemblance avec un discourt de Stallman serait purement fortuite.

Qu'est-ce qu'un logiciel ?

Que ce soit pour regarder vos photos de voyage, téléphoner, ou encore enregistrer un film, un nombre croissant d'actions quotidiennes et banales se font de nos jours par le biais de l'outil informatique ; qui de plus en plus fait fonctionner notre monde moderne. Et vous pourriez bien trouver des ordinateurs là où vous ne les attendez pas : votre magnétoscope ou votre téléphone en sont de parfait exemples, bien que n'ayant pas le traditionnel aspect clavier/écran/souris. Au delà des apparences physiques, ces machines sont toutes en réalité très similaires --- quel téléphone ou quel ordinateur d'aujourd'hui ne peut il pas afficher une vidéo ? --- et sont capables de réaliser toutes les opération de traitement que l'on peut leur décrire. Ces traitement, ces procédures sont, en définitive, ce qui fait fonctionner la machine, ce qui définit son comportement.

Le logiciel est donc ce qui fait tourner les machines, qui de plus en plus font tourner le monde.

Pourquoi un logiciel devrait il être libre ?

Du constat précédant, on peut se demander qui écrit et contrôle les différents logiciels que chacun utilise tous les jours ? Pour le compte de qui ? Dans quel but : servir l'utilisateur du logiciel, ou servir son commanditaire ? Car en effet, c'est le logiciel qui déterminera si vos photos doivent s'afficher en qualité dégradée, ou en pleine résolution ; c'est le logiciel qui décidera si votre «Internet» mobile vous permettra de télécharger de la musique ; et c'est encore le logiciel qui contrôlera votre capacité à enregistrer un film, ou à zapper la publicité.

Au cours des années 80, Richard Stallman, fondateur de la Fondation pour le logiciel libre (www.fsf.org), s'est intéressé, et a conclu que c'est à l'utilisateur du logiciel que doit revenir le droit d'exercer ce contrôle.

Il est souvent vain de comparer le monde matériel avec celui du logiciel, virtuel. Dans le monde matériel, lorsque vous achetez un objet --- par exemple un livre --- vous jouissez complètement de sa propriété : il peut être utilisé pour tout usage (même s'il s'agit de caler un meuble) ; il peut être annoté ; un livre peut aussi bien être prêté ou vendu, sans restriction, et analysé dans ses moindres détails. Dans le monde du logiciel, vous n'achetez généralement pas le logiciel, mais uniquement le droit de l'utiliser, droit qui est conféré par l'auteur du logiciel, au travers d'une licence. Ceci est donc une grosse différence entre logiciel et matériel : le logiciel n'appartient pas à celui qui le paye. Une autre grosse différence entre le logiciel et le monde des objets est la suivante : un logiciel peut être dupliqué à l'infini, pour un cout quasi-nul, sans que son propriétaire en soit dépossédé.

Un logiciel qui n'offre pas un minimum de libertés à ces utilisateurs vient toujours à les placer dans une position inconfortable de division et d' impuissance. Division, d'abord, car il interdit aux utilisateurs de collaborer et d'échanger les logiciels. En effet, la plupart de logiciels privateurs ne permettent généralement pas aux utilisateurs d'échanger des copies du logiciel, et lorsque le ces derniers utilisent des versions différentes du logiciel, ils sont généralement incapables de communiquer, d' interopérer, entre eux. Impuissance, ensuite, car l'utilisateur est condamné, de fait, à subir les décisions de l'éditeur du logiciel sans jamais pouvoir faire valoir les règles de la concurrence : en effet, la non-interopérabilité des logiciels différents entre-eux freine la possibilité de changer de logiciel à sa guise. Impuissance, donc, car si le logiciel possède des dysfonctionnements, l'utilisateur est sommé de patienter jusque la prochaine version qu'il devra payer, en espérant que l'éditeur à corrigé le fameux «bogue» sans trop en introduire de nouveaux. Impuissance, enfin, car de la même façon, si l'utilisateur veut ajouter de nouvelles fonctionnalités au logiciel, il se trouvera une fois de plus pris au piège avec l'éditeur, sans pouvoir se tourner vers quelqu'un d'autre --- la concurrence étant entravé par la non-interopérabilité des logiciels.

Plus précisément, qu'est qu'un logiciel libre ?

La principale raison de la situation précédemment décrite est que le logiciel de l'utilisateur est écrit en langage machine : une séquence de chiffres n'ayant d'utilité que pour l'ordinateur qui pourra la traiter. Un logiciel libre est notamment fourni avec son code source, c'est à dire la recette qui permet de construire le logiciel. Ainsi, muni de son code source, tout utilisateur peut étudier et modifier à sa guise le logiciel afin de l'améliorer et de l'adapter à ses propres besoins. Pour autant, disposer du code source ne suffit pas ; car parmi les utilisateurs du logiciel, combien sauront le modifier ? Un logiciel libre est donc muni de la permission de distribuer des versions, modifiées ou non. Grâce à cela, tout utilisateur peut convaincre n'importe quel développeur informaticien à apporter des modifications au logiciel ; ou encore offrir de payer une entreprise pour se faire (la majeure partie des logiciels sont souvent conçu à destination des entreprises ou des administrations).

C'est ainsi que, en tant qu'utilisateur de logiciel libre, vous pouvez à votre guise vérifier ce que fait le logiciel, et décider ce qu'il fera --- ce qui est impossible dans le cas du logiciel privateur. Ces aspects de relations entre les éditeurs et les utilisateurs du logiciel libre sont au coeur de ce qui défini le libre ; mais pas seulement. Il faut ajouter deux notions éthiques fondamentales pour la relations entre les seuls utilisateurs : (i) le droit d' exécuter, sans restriction, et pour tout usage, le logiciel ; et (ii) le droit de redistribuer des copies du logiciel, sans restriction. Ainsi, un maximum de coopération est possible entre les utilisateurs, avec à la clé la création de communautés d'utilisateurs, permises par l'échange facile les logiciels, qui permet de réintroduire une saine concurrence favorisant les meilleures versions du logiciel.

C'est donc ces quatre libertés, exécuter, étudier, modifier et distribuer ; jugées essentielles par les acteurs du logiciel libre, qui lui confèrent ses qualités.

Comment fabrique on du logiciel libre ?

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