Différences entre les versions de « Éric Bothorel : “Il faut un management par la donnée du plan de relance” »

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<b>Sylvain Henry : </b>Bonjour à tous. Merci nous suivre, de continuer à nous suivre sur Acteurs publics TV en ce début d’année, on continue de donner la parole à des managers, à des décideurs, à des experts de l’action publique. La parole aujourd’hui à Éric Bothorel. Monsieur le député des Côtes d’Armor bonjour, merci d’être sur Acteurs publics.
  
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<b>Éric Bothorel : </b>Bonjour ! Merci.
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[ générique ]
 
  
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<b>Sylvain Henry : </b>On revient avec vous sur votre rapport remis juste avant Noël sur l’ouverture des données, l’ouverture des codes sources. Je vais revenir sur certaines préconisations que vous mettez en avant. En cette année 2021, on est à la fois dans une année pré-électorale, une année de mise en œuvre du plan de relance ; première question : est-ce que les données, l’ouverture des données, peut, doit accélérer la mise en œuvre du plan de relance, accélérer aussi son efficacité, selon vous ?
00:00:04,500 --> 00:00:07,310
 
bonjour à tous, merci nous suivre,
 
de continuer à nous suivre
 
  
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<b>Éric Bothorel : </b>La donnée va toujours jouer à peu près le même rôle : la meilleure circulation de la donnée est propice à une meilleure exécution d’un certain nombre d’actions publiques. Elle permet aussi, en retour, une meilleure évaluation : il n’y a rien de tel, pour savoir si on est efficace, que de mesurer l’efficacité des actions publiques et ça peut se faire et ça doit se faire par la donnée. Et puis enfin, dans le cadre du plan de relance, on a un investissement massif sur les infrastructures, on a mis en évidence dans le rapport que, parfois, ces infrastructures n’étaient pas pensées, j’allais dire <em>in design</em> pour favoriser cette circulation de données ; j’emploie à dessein le terme de « circulation de donnée » puisque je ne veux pas m’enfermer dans le match de l’ouverture, l’<em>open data</em> d’un côté ou la fermeture, il y a bien d’autres modalités de circulation de données qui me paraissent importantes comme l’accès, le partage, qui sont des modalités différentes, qui doivent s’inscrire, que ce soit au sein de l’action publique, que ce soit avec le secteur privé, qui doivent s’intensifier.
00:00:07,440 --> 00:00:10,370
 
sur Acteurs publics TV
 
en ce début d’année
 
  
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<b>Sylvain Henry : </b>D’accord. Je résume bien les choses : l’ouverture, l’accélération, la bonne gouvernance, on va en parler, mais tout ça contribue évidemment, va contribuer, doit contribuer, à l’efficacité du plan de relance, ça fait partie aussi des priorités de cette année 2021 selon vous, c’est ce que vous dites en substance ?
00:00:10,860 --> 00:00:12,155
 
on continue de donner la parole
 
  
5
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<b>Éric Bothorel : </b>C’est exactement ça : il n’y aura pas d’efficacité du plan de relance s’il n’y a pas un management par la donnée de ce plan de relance. Je veux savoir et je veux croire qu’il y a une vraie sensibilité interministérielle et pas uniquement au niveau du Premier ministre même si, une fois que le Premier ministre est convaincu, bien souvent les ministres suivent. Il y a une vraie volonté d’intégrer cette logique de l’ouverture de la donnée ou la circulation de la donnée entre administrations, vers le secteur privé, dans le cadre de ce plan de relance. C’est un bon cas test, pour ne pas dire crash test, c’est un bon cas test pour le changement de paradigme en termes de circulation de la donnée.
00:00:12,283 --> 00:00:16,190
 
à des managers, à des décideurs,
 
à des experts de l’action publique
 
  
6
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<b>Sylvain Henry : </b>Je reviens sur votre rapport. Il y a des choses positives, des choses, on va dire, un peu inquiétantes. Vous soulignez, je vous cite, que la France est à l’avant-garde européenne de la politique de la donnée mais cette avance acquise est fragile. Ça veut dire, avant d’entrer dans d’autres préconisations, que déjà on peut quand même capitaliser sur des pratiques, sur des dispositifs, sur des textes que vous rappelez. Il y a un socle relativement solide ?
00:00:16,290 --> 00:00:19,687
 
la parole aujourd’hui à Éric Botherel
 
Monsieur le député des Côtes d’Armor
 
  
7
+
<b>Éric Bothorel : </b>Oui, il y a un socle solide, mais comme dans d’autres environnements les positions peuvent se perdre rapidement, donc ça veut dire qu’il ne faut pas s’arrêter en chemin, il faut aller plus loin si on veut être demain, je dirais, sur le podium de l’<em>open gov</em>, sur le podium des pays qui sont capables de rendre les meilleurs services à leurs concitoyens en leur simplifiant la tâche, en ne demandant pas x fois la même information. On a tous en tête des images de pays comme l’Estonie, comme Taïwan, qui font figure parfois de références sur le sujet et, ma foi, si on regarde, si on se compare avec ces pays-là sur certains aspects des politiques publiques, il y a encore des efforts à faire, oui bien sûr !
00:00:19,800 --> 00:00:21,740
 
bonjour, merci d’être
 
sur Acteurs publics
 
  
8
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<b>Sylvain Henry : </b>Alors justement ces efforts, pour rattraper les pays que vous mentionnez : une impulsion au plus haut niveau par une véritable politique de la donnée, une clarification et un renforcement de la gouvernance administrative ? Pourquoi c’est nécessaire ?
00:00:22,470 --> 00:00:23,470
 
Bonjour !
 
Merci.
 
  
9
+
<b>Éric Bothorel : </b>C’est comme la motivation dans les entreprises. Vous pouvez faire des grands séminaires, des <em>kick-off</em>, des <em>paintballs</em> et dire à tout le monde « vous savez, on va ressortir de là motivés », pardon de ces clins d’œil à mes expériences passées dans le secteur privé, ça ne se décrète pas la motivation. De la même manière, je vais dire, la diffusion de la culture autour de l’ouverture de la donnée, ce n’est pas simplement en le placardant dans les couloirs des ministères que les choses vont se faire. Il faut que ce soit incarné au niveau de l’administration, mais incarné politiquement parce que l’administration répond à l’impulsion politique. C’est vrai qu’on a formulé cela en termes de recommandations dans notre rapport parce qu’il nous semble qu’il est temps qu’il y ait cette impulsion qui soit donnée.<br/>
00:00:23,620 --> 00:00:27,050
+
On se parle ce soir, c’est le jour où Amélie de Montchalin, qui est en charge de la fonction publique, met en œuvre et publie le baromètre de l’action publique. Je trouve que c’est plutôt intéressant, et je trouve que c’est intéressant qu’un ministère publie, de manière claire, un certain nombre de données par rapport à des objectifs, sur un certain nombre de secteurs aussi divers que sont la sécurité, la culture, l’éducation, l’environnement. Il faut tendre vers cela !
on revient avec vous sur votre rapport
 
remis juste avant Noël
 
  
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<b>Sylvain Henry : </b>Je précise qu’on enregistre cette séquence le 13 janvier, mercredi 13 janvier, la ministre Amélie de Montchalin a effectivement rendu public ce baromètre, ces enjeux. On verra d’ailleurs sur ce baromètre si c’est un coup de com’ ou s’il y a une vraie utilité, une vraie nécessité. Justement, qu’est-ce que vous dites Monsieur le député ?, coup de com’ en année pré-électorale ou baromètre efficace, nécessaire ?
00:00:27,150 --> 00:00:31,610
 
sur l’ouverture des données,
 
l’ouverture des codes sources
 
  
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<b>Éric Bothorel : </b>C’est un baromètre efficace, nécessaire. Je viens de m’entretenir avec elle parce que je lui ai fait quelques remarques sur, à la fois la navigation et, en même temps, quelques data qui restent de rang national. C’est-à-dire qu’il y a certaines informations qui sont de rang départemental mais d’autres qui ne sont accessibles que de rang national, donc il faut qu’on aille plus loin sur la granularité des informations, il faut qu’on aille plus loin sur les jeux de données qui vont permettre de mettre en évidence tel ou tel type de politique de données. C’est sûr que là il y a une trentaine ou une quarantaine, de mémoire, d’informations qui sont rendues disponibles. Je lui ai dit, il y a quelques jours, que la vertu de ce rapport, c’était faire en sorte qu’elle ne choisisse pas de publier, finalement, les indicateurs du baromètre en fonction des jeux de données disponibles, mais, au contraire, qu’elle puisse se dire « moi, demain, je fais un baromètre sur quelque chose qu’on ne mesure pas aujourd’hui » et faire en sorte que l’administration finisse par le mesurer ou rende public ou publie ou mette à disposition les données dont on parle. Débat qu’on a aussi en ce moment sur la santé et sur les données de vaccination par exemple.
00:00:31,829 --> 00:00:35,990
 
Première question, je vais revenir
 
sur certaines préconisations
 
  
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+
<b>Sylvain Henry : </b>Bon ! Baromètre nécessaire, utile, si je résume ce que vous dites, mais quelques petites pistes d’amélioration.
00:00:36,090 --> 00:00:37,310
 
que vous mettez en avant
 
  
13
+
<b>Éric Bothorel : </b>Comme toujours ! Saluons le fait qu’il existe. C’était un engagement du candidat de la République devenu président, du candidat à l’élection présidentielle devenu président. C’était un engagement et on va le tenir ! Si vous voulez, mon histoire, j’ai aussi rejoint le mouvement En Marche parce que y avait cette sensibilité à l’évaluation ; l’évaluation ne peut se faire que si on mesure !
00:00:37,410 --> 00:00:38,870
 
mais première question
 
  
14
+
<b>Sylvain Henry : </b>Oui. Cet échange est bref, volontairement bref pour renvoyer vers nos articles et surtout vers votre rapport. Vous parler d’une doctrine d’État à installer définitivement, vous parlez de la nécessité d’un deuxième âge de la politique publique de la donnée, vous avez évoqué en creux cela. Juste pour terminer notre échange, vous parlez aussi de la question des territoires, peut-être une relation nouvelle, vous mentionnez les régions sur ces enjeux stratégiques, régions, État. Les données sont foisonnantes, évidemment, du côté des collectivités territoriales, du côté des territoires. Il faut les accompagner, il faut les aider, il faut donner à ces acteurs territoriaux des clés pour les exploiter au mieux, pour les diffuser au mieux, pour créer de l’activité à partir de ces data ?
00:00:39,000 --> 00:00:41,720
 
on est dans cette année 2021
 
à la fois une année pré-électorale
 
  
15
+
<b>Éric Bothorel : </b>Oui, l’enjeu de l’ouverture de la donnée ne concerne pas uniquement l’État central. D’ailleurs certaines régions, mais dans une forme d’hétérogénéité, se sont saisies de ces sujets, je peux parler de la Bretagne par affection, je citerais aussi l’Occitanie volontairement, et puis d’autres, des agglomérations, des métropoles comme Lille Métropole, Nantes qui fait une charte sur la donnée. On le voit, il y a des impulsions qui sont données sur l’ensemble du territoire, mais je veux qu’on aille plus loin, y compris sur des municipalités qui n’ont pas forcément la taille de ces agglomérations. Il y a beaucoup de choses qui se jouent dans la relation de confiance entre les citoyens et les collectivités, que ce soit des politiques qui sont des politiques menées en propre par les collectivités ou qu’elles soient pour « le compte de » ; la région intervient beaucoup sur le champ économique en lien avec des politiques ou des financements européens, nationaux. Ce qui compte, en définitive, c’est que la région puisse piloter ses actions, là aussi avec le souci de l’efficience ou de l’efficacité, par la donnée, et qu’en même temps, au niveau national, on puisse avoir une comparaison possible des performances de chacune des régions ; c’est sain pour tout le monde !
00:00:41,820 --> 00:00:43,910
 
une année de mise en œuvre
 
du plan de relance
 
  
16
+
<b>Sylvain Henry : </b>Oui, mais il y a un petit travail culturel, manifestement, peut-être de formation aussi, un travail culturel de formation, d’accompagnement des acteurs, qui ne sont peut-être pas tous au même niveau. Je dis ça sans…
00:00:44,040 --> 00:00:45,619
 
première question :
 
est-ce que les données,
 
  
17
+
<b>Éric Bothorel : </b>On les soutiendra avec l’ANCT. On a parlé de ce volet formation qui est nécessaire. Vous savez, encore une fois, ça ne concerne pas que l’État central, il y a nécessité, effectivement, de former la plupart des élus à cette sensibilité sur la donnée et notamment sur l’ouverture, la circulation de la donnée et faire en sorte que le citoyen soit un allié, un producteur possible de la donnée.
00:00:45,750 --> 00:00:47,388
 
l’ouverture des données,
 
  
18
+
<b>Sylvain Henry : </b>Ce qui peut faire aussi reculer des réticences, des interrogations, des inquiétudes. Vous soulignez effectivement le rôle que peut jouer l’ANCT, l’agence nationale, la jeune Agence nationale de la cohésion des territoires qui s’est saisie ces enjeux. Vous appelez à un administrateur général des données, des codes sources et des algorithmes. Chaque ministère a son administrateur général des données mais qui est plutôt, vous le mentionnez, un délégué à la protection des données qui peut jouer un rôle accru. En tous cas un administrateur général qui coifferait pour l’ensemble des administrations. Bref !, plein de préconisations. Je renvoie vers votre rapport. Je renvoie aussi vers le suivi par la rédaction de toutes ces problématiques-là et je reviens sur le début de notre échange : évidemment la donnée et son meilleur pilotage, tout ça contribuera à rendre l’action publique plus efficace, contribuera à rendre la mise en œuvre du plan de relance plus efficace.<br/>
00:00:47,670 --> 00:00:50,090
+
Merci Monsieur le député des Côtes d’Armor, merci Éric Bothorel.<br/>
peut, doit accélérer
+
Merci à vous toutes et tous de nous avoir suivi sur Acteurs publics et je vous dis à bientôt !
la mise en œuvre
 
 
 
19
 
00:00:50,190 --> 00:00:51,650
 
du plan de relance, accélérer aussi
 
 
 
20
 
00:00:51,750 --> 00:00:53,609
 
son efficacité, selon vous ?
 
 
 
21
 
00:00:53,764 --> 00:00:56,855
 
la donnée, elle va toujours jouer
 
à peu près le même rôle
 
 
 
22
 
00:00:56,955 --> 00:00:58,812
 
c’est-à-dire que la meilleure
 
circulation de la donnée
 
 
 
23
 
00:00:58,912 --> 00:01:00,410
 
elle est propice à une
 
meilleure exécution
 
 
 
24
 
00:01:00,510 --> 00:01:03,989
 
d’un certain nombre
 
d’actions publiques
 
 
 
25
 
00:01:04,191 --> 00:01:06,973
 
elle permet aussi en retour
 
une meilleure évaluation
 
 
 
26
 
00:01:07,127 --> 00:01:10,367
 
il n’y a rien de tel pour savoir
 
si on est efficace que de mesurer
 
 
 
27
 
00:01:10,470 --> 00:01:11,660
 
l’efficacité des actions publiques
 
 
 
28
 
00:01:11,970 --> 00:01:15,230
 
c’est ça peut se faire et
 
ça doit se faire par la donnée
 
 
 
29
 
00:01:15,720 --> 00:01:17,659
 
et puis enfin dans le cadre
 
du plan de relance
 
 
 
30
 
00:01:17,760 --> 00:01:20,479
 
on a un investissement massif
 
sur les infrastructures
 
 
 
31
 
00:01:20,610 --> 00:01:22,760
 
on a mis en évidence dans le rapport
 
 
 
32
 
00:01:22,860 --> 00:01:25,670
 
que, parfois, ces infrastructures
 
n’étaient pas pensées, j’allais dire,
 
 
 
33
 
00:01:25,770 --> 00:01:29,540
 
« in design » pour favoriser
 
cette circulation de données
 
 
 
34
 
00:01:29,670 --> 00:01:34,211
 
j’emploie à dessein le terme de
 
« circulation de donnée »
 
 
 
35
 
00:01:34,311 --> 00:01:37,071
 
puisque je ne veux pas m’enfermer
 
dans le match, d’ouverture,
 
 
 
36
 
00:01:37,171 --> 00:01:38,757
 
à l’open data d’un côté
 
ou la fermeture.
 
 
 
37
 
00:01:38,857 --> 00:01:41,930
 
il y a bien d’autres accès,
 
modalités de circulation de données
 
 
 
38
 
00:01:42,030 --> 00:01:44,550
 
qui me paraissent importants
 
comme l’accès, le partage
 
 
 
39
 
00:01:44,650 --> 00:01:47,870
 
qui sont des modalités différentes
 
et qui doivent s’inscrire,
 
 
 
40
 
00:01:47,970 --> 00:01:49,259
 
que ce soit au sein
 
de l’action publique
 
 
 
41
 
00:01:49,359 --> 00:01:51,590
 
que ce soit avec le secteur privé
 
 
 
42
 
00:01:52,020 --> 00:01:53,698
 
qui doivent s’intensifier.
 
 
 
43
 
00:01:54,180 --> 00:01:57,170
 
d’accord donc je résume bien les choses
 
 
 
44
 
00:01:57,300 --> 00:02:01,880
 
l’ouverture, l’accélération,
 
la bonne gouvernance on va en parler
 
 
 
45
 
00:02:01,980 --> 00:02:04,695
 
mais tout ça contribue évidemment
 
va contribuer, doit contribuer
 
 
 
46
 
00:02:05,046 --> 00:02:06,350
 
à l’efficacité du milieu de relance
 
 
 
47
 
00:02:06,450 --> 00:02:09,733
 
ça fait partie aussi des priorités
 
de cette année 2020, 2021 pardon
 
 
 
48
 
00:02:09,869 --> 00:02:13,000
 
selon vous c’est c’est ce que
 
vous dites en substance
 
 
 
49
 
00:02:13,200 --> 00:02:16,520
 
c’est exactement ça : il n’y aura pas
 
d’efficacité du plan de relance
 
 
 
50
 
00:02:16,620 --> 00:02:19,190
 
si on n’a pas un management
 
par la donnée de ce plan de relance
 
 
 
51
 
00:02:19,290 --> 00:02:21,680
 
et je veux savoir et je veux croire
 
 
 
52
 
00:02:21,780 --> 00:02:24,410
 
qu’il y a une vraie sensibilité
 
interministérielle
 
 
 
53
 
00:02:24,510 --> 00:02:25,340
 
et pas uniquement au niveau
 
du Premier ministre
 
 
 
54
 
00:02:25,470 --> 00:02:26,869
 
même si une fois que
 
le Premier ministre est convaincu
 
 
 
55
 
00:02:26,970 --> 00:02:28,430
 
bien souvent les ministres suivent
 
 
 
56
 
00:02:28,800 --> 00:02:31,670
 
mais il y a une vraie volonté
 
d’intégrer cette logique
 
 
 
57
 
00:02:32,040 --> 00:02:34,490
 
de l’ouverture de la donnée
 
ou la circulation des données
 
 
 
58
 
00:02:34,590 --> 00:02:36,080
 
entre administrations,
 
vers le secteur privé
 
 
 
59
 
00:02:37,440 --> 00:02:38,449
 
dans le cadre de ce plan de relance
 
 
 
60
 
00:02:39,064 --> 00:02:42,260
 
c’est un bon… c’est un bon cas test
 
pour ne pas dire crash test
 
 
 
61
 
00:02:42,360 --> 00:02:45,380
 
c’est un bon cas test,
 
pour le changement de paradigme
 
 
 
62
 
00:02:45,480 --> 00:02:46,892
 
en termes de circulation de la donnée
 
 
 
63
 
00:02:47,040 --> 00:02:48,980
 
Je reviens sur votre rapport
 
 
 
64
 
00:02:49,080 --> 00:02:53,372
 
il y a des choses positives, des choses,
 
on va dire, un peu inquiétantes
 
 
 
65
 
00:02:53,820 --> 00:02:56,960
 
vous soulignez, je vous cite, là, que
 
 
 
66
 
00:02:57,060 --> 00:02:59,240
 
la France est à l’avant-garde euro-
 
péenne de la politique de la donnée
 
 
 
67
 
00:02:59,340 --> 00:03:02,241
 
mais cette avance acquise est fragile
 
 
 
68
 
00:03:02,341 --> 00:03:05,300
 
ça veut dire avant de rentrer
 
dans d’autres préconisations
 
 
 
69
 
00:03:05,400 --> 00:03:08,540
 
ça veut dire que déjà on peut quand
 
même capitaliser sur des pratiques,
 
 
 
70
 
00:03:08,640 --> 00:03:11,899
 
sur des dispositifs, sur des textes
 
que vous rappelez.
 
 
 
71
 
00:03:12,060 --> 00:03:14,420
 
voilà, il y a un socle
 
relativement solide ?
 
 
 
72
 
00:03:15,189 --> 00:03:16,694
 
oui il y a un socle solide
 
 
 
73
 
00:03:16,794 --> 00:03:18,440
 
mais comme dans
 
d’autres environnements
 
 
 
74
 
00:03:18,541 --> 00:03:21,020
 
les positions peuvent
 
se perdre rapidement
 
 
 
75
 
00:03:21,150 --> 00:03:25,070
 
donc ça veut dire qu’il ne faut pas
 
s’arrêter en chemin
 
 
 
76
 
00:03:26,070 --> 00:03:28,457
 
et il faut aller plus loin
 
si on veut être demain, je dirais,
 
 
 
77
 
00:03:28,557 --> 00:03:35,930
 
sur le podium de l’open gov, sur le
 
podium des pays qui sont capables
 
 
 
78
 
00:03:36,030 --> 00:03:37,790
 
de rendre les meilleurs services
 
à leurs concitoyens
 
 
 
79
 
00:03:37,890 --> 00:03:40,189
 
en leur simplifiant la tâche
 
en ne demandant pas,
 
 
 
80
 
00:03:40,315 --> 00:03:42,890
 
en ne demandant pas X fois
 
la même information
 
 
 
81
 
00:03:42,990 --> 00:03:47,480
 
afin on a tous en tête des images
 
de pays comme l’Estonie, comme Taïwan
 
 
 
82
 
00:03:47,613 --> 00:03:49,913
 
qui font figure parfois
 
de référence sur le sujet
 
 
 
83
 
00:03:50,013 --> 00:03:53,299
 
et ma foi si on regarde,
 
si on se compare avec ces pays-là
 
 
 
84
 
00:03:53,400 --> 00:03:56,622
 
sur certains aspects
 
des politiques publiques
 
 
 
85
 
00:03:56,820 --> 00:03:59,370
 
je dis qu’il y a encore
 
des efforts à faire, oui bien sûr !
 
 
 
86
 
00:03:59,520 --> 00:04:03,620
 
Alors justement ces efforts : pour
 
rattraper les pays que vous mentionnez
 
 
 
87
 
00:04:03,720 --> 00:04:07,550
 
une impulsion au plus haut niveau
 
par une véritable politique de la donnée
 
 
 
88
 
00:04:07,650 --> 00:04:11,360
 
une clarification et un renforcement
 
c’est ça ? Renforcement de la gouvernance
 
 
 
89
 
00:04:11,460 --> 00:04:12,498
 
de la gouvernance administrative.
 
 
 
90
 
00:04:12,810 --> 00:04:14,529
 
Pourquoi c’est nécessaire ?
 
 
 
91
 
00:04:15,240 --> 00:04:16,833
 
Parce qu’il ne peut pas y avoir…
 
 
 
92
 
00:04:17,072 --> 00:04:18,626
 
c’est comme la motivation
 
dans les entreprises
 
 
 
93
 
00:04:18,749 --> 00:04:22,336
 
mais vous pouvez faire des grands
 
séminaires, des kickoffs, des paintballs
 
 
 
94
 
00:04:22,436 --> 00:04:25,009
 
et dire à tout le monde : vous savez,
 
on va ressortir de là motivés
 
 
 
95
 
00:04:25,140 --> 00:04:26,780
 
pardon de ces clins d’oeil
 
 
 
96
 
00:04:26,880 --> 00:04:28,400
 
à mes expériences passées
 
dans le secteur privé
 
 
 
97
 
00:04:29,306 --> 00:04:30,829
 
ça ne se décrète pas la motivation.
 
 
 
98
 
00:04:30,960 --> 00:04:32,660
 
de la même manière, je vais dire,
 
 
 
99
 
00:04:32,760 --> 00:04:35,300
 
la diffusion de la culture
 
autour de l’ouverture de la donnée
 
 
 
100
 
00:04:35,764 --> 00:04:37,345
 
ce n’est pas simplement
 
en le placardant
 
 
 
101
 
00:04:37,445 --> 00:04:40,370
 
dans les couloirs des ministères
 
que les choses vont se faire.
 
 
 
102
 
00:04:40,710 --> 00:04:41,900
 
c’est-à-dire qu’il faut
 
que ce soit incarné
 
 
 
103
 
00:04:42,060 --> 00:04:44,631
 
incarné au niveau de l’administration
 
mais incarné politiquement
 
 
 
104
 
00:04:44,731 --> 00:04:48,829
 
parce que l’administration répond
 
à l’impulsion politique :
 
 
 
105
 
00:04:49,200 --> 00:04:52,355
 
c’est vrai qu’on a formulé cela
 
en termes de recommandations
 
 
 
106
 
00:04:52,455 --> 00:04:54,172
 
dans notre rapport
 
parce qu’il nous semble
 
 
 
107
 
00:04:54,272 --> 00:04:56,779
 
qu’il est temps qu’il y ait
 
cette impulsion qui soit donnée.
 
 
 
108
 
00:04:57,150 --> 00:04:59,930
 
D’ailleurs on se parle ce soir :
 
c’est le jour où
 
 
 
109
 
00:05:00,060 --> 00:05:04,275
 
Amélie de Montchalin, qui est
 
en charge de la fonction publique,
 
 
 
110
 
00:05:04,375 --> 00:05:08,900
 
met en œuvre et publie
 
le baromètre de l’action publique
 
 
 
111
 
00:05:09,152 --> 00:05:11,990
 
je trouve que c’est plutôt intéressant,
 
et je trouve que c’est intéressant
 
 
 
112
 
00:05:12,420 --> 00:05:16,850
 
qu’un ministère publie de manière
 
claire un certain nombre de données
 
 
 
113
 
00:05:16,950 --> 00:05:20,480
 
par rapport à des objectifs sur un
 
certain nombre de secteurs aussi divers
 
 
 
114
 
00:05:20,640 --> 00:05:25,057
 
que sont la sécurité, la culture,
 
l’éducation, l’environnement
 
 
 
115
 
00:05:25,408 --> 00:05:27,875
 
il faut tendre vers cela !
 
 
 
116
 
00:05:28,077 --> 00:05:32,471
 
Je précise qu’on enregistre
 
cette séquence le 13 janvier,
 
 
 
117
 
00:05:32,571 --> 00:05:35,391
 
mercredi 13 janvier la ministre
 
Amélie de Montchalin
 
 
 
118
 
00:05:35,491 --> 00:05:38,224
 
a effectivement rendu
 
public ce baromètre, ces enjeux.
 
 
 
119
 
00:05:38,324 --> 00:05:41,708
 
On verra d’ailleurs sur ce baromètre
 
si c’est un coup de com’ ou
 
 
 
120
 
00:05:41,808 --> 00:05:45,636
 
s’il y a une vraie utilité,
 
une vraie nécessité…
 
 
 
121
 
00:05:45,736 --> 00:05:47,569
 
eh bien tiens, justement : qu’est-ce que
 
vous me dites, monsieur le député :
 
 
 
122
 
00:05:47,820 --> 00:05:51,799
 
coup de com’ en année pré-électorale
 
ou baromètre efficace nécessaire ?
 
 
 
123
 
00:05:52,230 --> 00:05:55,632
 
Non c’est un baromètre, c’est
 
un baromètre efficace, nécessaire :
 
 
 
124
 
00:05:55,732 --> 00:05:57,190
 
je viens de m’entretenir avec elle
 
parce que je lui faisais
 
 
 
125
 
00:05:57,290 --> 00:05:59,703
 
quelques remarques sur,
 
à la fois la navigation,
 
 
 
126
 
00:05:59,803 --> 00:06:02,858
 
et en même temps quelques datas
 
qui restent de rang national :
 
 
 
127
 
00:06:02,958 --> 00:06:04,430
 
c’est-à-dire qu’il y a
 
certaines informations qui sont
 
 
 
128
 
00:06:04,530 --> 00:06:05,570
 
de rang départemental
 
 
 
129
 
00:06:05,670 --> 00:06:07,999
 
mais d’autres qui ne sont
 
accessibles que de rang national
 
 
 
130
 
00:06:08,099 --> 00:06:10,940
 
donc il faut qu’on aille plus loin
 
sur la granularité des informations
 
 
 
131
 
00:06:11,583 --> 00:06:13,372
 
il faut qu’on aille plus loin sur
 
les jeux de données
 
 
 
132
 
00:06:13,472 --> 00:06:14,870
 
qui vont permettre
 
de mettre en évidence
 
 
 
133
 
00:06:14,970 --> 00:06:16,220
 
tel ou tel type de politique de donnée
 
 
 
134
 
00:06:16,388 --> 00:06:18,260
 
c’est sûr que là il y a
 
une trentaine, une quarantaine,
 
 
 
135
 
00:06:18,360 --> 00:06:21,500
 
de mémoire, d’informations
 
qui sont rendues disponibles,
 
 
 
136
 
00:06:22,740 --> 00:06:26,450
 
Je lui ai dit il y a quelques jours :
 
la vertu de ce rapport, c’était en sorte
 
 
 
137
 
00:06:26,550 --> 00:06:31,781
 
qu’elle ne choisisse pas de publier
 
finalement les indicateurs du baromètre
 
 
 
138
 
00:06:31,881 --> 00:06:35,120
 
en fonction des jeux
 
de données disponibles.
 
 
 
139
 
00:06:35,220 --> 00:06:36,870
 
Mais au contraire
 
qu’elle puisse se dire :
 
 
 
140
 
00:06:36,970 --> 00:06:37,970
 
« moi demain je veux faire
 
 
 
141
 
00:06:38,070 --> 00:06:40,315
 
un baromètre sur quelque chose
 
qu’on ne mesure pas aujourd’hui »
 
 
 
142
 
00:06:40,415 --> 00:06:43,670
 
et faire en sorte que l’administration
 
finisse par le mesurer ou rendre public
 
 
 
143
 
00:06:43,770 --> 00:06:47,870
 
ou publie ou mette à disposition
 
les données dont on parle.
 
 
 
144
 
00:06:47,972 --> 00:06:49,880
 
Débat qu’on a aussi
 
en ce moment sur la santé
 
 
 
145
 
00:06:49,980 --> 00:06:52,130
 
et sur les données
 
de vaccination, par exemple…
 
 
 
146
 
00:06:52,230 --> 00:06:55,580
 
Bon : baromètre nécessaire, utile,
 
si je résume ce que vous dites,
 
 
 
147
 
00:06:55,710 --> 00:06:58,367
 
mais quelques petites pistes
 
d’amélioration et quelques…
 
 
 
148
 
00:06:58,467 --> 00:06:59,867
 
Comme toujours !
 
Comme toujours !
 
 
 
149
 
00:06:59,970 --> 00:07:03,590
 
Non, non, saluons-le, saluons le fait
 
qu’il existe et que ça n’a rien à…
 
 
 
150
 
00:07:03,690 --> 00:07:07,730
 
C’était un engagement du candidat
 
de la République devenu président,
 
 
 
151
 
00:07:07,830 --> 00:07:10,010
 
du candidat, oui c’est ça,
 
à l’élection présidentielle
 
 
 
152
 
00:07:10,110 --> 00:07:11,183
 
devenu président.
 
 
 
153
 
00:07:11,283 --> 00:07:13,520
 
C’était un engagement
 
et on va le tenir !
 
 
 
154
 
00:07:13,620 --> 00:07:15,680
 
Ça me parait… si vous voulez,
 
mon histoire…
 
 
 
155
 
00:07:15,780 --> 00:07:18,800
 
moi, j’ai aussi rejoint
 
le mouvement En marche
 
 
 
156
 
00:07:18,930 --> 00:07:21,950
 
parce que y avait cette sensibilité
 
à l’évaluation :
 
 
 
157
 
00:07:22,050 --> 00:07:23,750
 
l’évaluation elle ne peut se faire
 
que si on mesure !
 
 
 
158
 
00:07:24,249 --> 00:07:28,417
 
Oui. Juste parce que cet échange
 
est bref, volontairement bref
 
 
 
159
 
00:07:28,517 --> 00:07:32,600
 
pour renvoyer vers nos articles
 
et vers… et surtout vers votre rapport.
 
 
 
160
 
00:07:32,910 --> 00:07:36,980
 
Vous parler d’une doctrine d’État
 
à installer définitivement
 
 
 
161
 
00:07:37,080 --> 00:07:39,615
 
Vous parlez de la nécessité
 
d’un deuxième âge
 
 
 
162
 
00:07:39,750 --> 00:07:43,169
 
de la politique publique de la donnée,
 
vous avez évoqué en creux cela.
 
 
 
163
 
00:07:43,269 --> 00:07:45,935
 
Juste pour terminer notre échange :
 
 
 
164
 
00:07:46,231 --> 00:07:48,530
 
vous parlez aussi de la question
 
des territoires,
 
 
 
165
 
00:07:48,630 --> 00:07:50,180
 
peut-être une relation nouvelle :
 
 
 
166
 
00:07:50,280 --> 00:07:54,410
 
vous mentionnez les régions
 
sur ces enjeux stratégiques.
 
 
 
167
 
00:07:54,510 --> 00:07:57,635
 
Région… État… Les données
 
sont foisonnantes, évidemment,
 
 
 
168
 
00:07:57,735 --> 00:08:00,620
 
du côté des collectivités territoriales,
 
du côté des territoires :
 
 
 
169
 
00:08:00,751 --> 00:08:02,929
 
il faut les accompagner ?
 
il faut les aider ?
 
 
 
170
 
00:08:03,030 --> 00:08:05,480
 
il faut leur donner des clés,
 
à ces acteurs territoriaux
 
 
 
171
 
00:08:05,820 --> 00:08:07,880
 
pour les exploiter au mieux,
 
pour les diffuser au mieux
 
 
 
172
 
00:08:08,010 --> 00:08:09,980
 
pour créer de l’activité
 
à partir de ces datas ?
 
 
 
173
 
00:08:10,650 --> 00:08:12,590
 
Oui, ça ne concerne pas
 
uniquement l’État central,
 
 
 
174
 
00:08:12,720 --> 00:08:15,200
 
l’enjeu de l’ouverture
 
de la donnée.
 
 
 
175
 
00:08:15,300 --> 00:08:18,290
 
D’ailleurs certaines régions,
 
mais dans une forme d’hétérogénéité,
 
 
 
176
 
00:08:18,390 --> 00:08:20,509
 
se sont saisies de ces sujets
 
 
 
177
 
00:08:20,610 --> 00:08:22,266
 
je peux parler de la Bretagne
 
par affection.
 
 
 
178
 
00:08:22,366 --> 00:08:24,959
 
Mais je citerais aussi
 
l’Occitanie volontairement.
 
 
 
179
 
00:08:25,059 --> 00:08:27,410
 
Et puis d’autres : des agglomérations,
 
des métropoles comme Lille métropole,
 
 
 
180
 
00:08:27,780 --> 00:08:29,810
 
Nantes qui fait une charte
 
sur la donnée.
 
 
 
181
 
00:08:30,240 --> 00:08:32,590
 
Donc on le voit
 
il y a des impulsions
 
 
 
182
 
00:08:32,690 --> 00:08:34,730
 
qui sont données
 
sur l’ensemble du territoire
 
 
 
183
 
00:08:34,830 --> 00:08:36,063
 
mais moi je veux… je veux
 
qu’on aille plus loin
 
 
 
184
 
00:08:36,163 --> 00:08:39,019
 
y compris sur des municipalités
 
de taille… qui n’ont pas forcément
 
 
 
185
 
00:08:39,150 --> 00:08:40,198
 
la taille d’une agglomération.
 
 
 
186
 
00:08:40,298 --> 00:08:43,430
 
Il y a beaucoup de choses qui se jouent
 
dans la relation de confiance
 
 
 
187
 
00:08:43,530 --> 00:08:45,110
 
entre les citoyens et les collectivités
 
 
 
188
 
00:08:45,210 --> 00:08:46,340
 
que ce soit des politiques
 
 
 
189
 
00:08:46,440 --> 00:08:49,610
 
qui sont des politiques menées
 
en propre par les collectivités
 
 
 
190
 
00:08:49,710 --> 00:08:51,530
 
ou qu’elles soient pour
 
« le compte de »
 
 
 
191
 
00:08:51,630 --> 00:08:53,120
 
la région intervient beaucoup
 
sur le champ économique
 
 
 
192
 
00:08:54,000 --> 00:08:57,319
 
en lien avec des politiques ou
 
des financements européens, nationaux…
 
 
 
193
 
00:08:57,570 --> 00:09:02,269
 
ce qui compte c’est qu’en définitive
 
la région puisse piloter ses actions,
 
 
 
194
 
00:09:02,400 --> 00:09:06,170
 
là aussi avec le souci de l’efficience
 
ou de l’efficacité, par la donnée,
 
 
 
195
 
00:09:06,450 --> 00:09:08,284
 
et qu’en même temps,
 
au niveau national,
 
 
 
196
 
00:09:08,384 --> 00:09:10,218
 
on puisse avoir une
 
comparaison possible
 
 
 
197
 
00:09:10,890 --> 00:09:14,514
 
des performances de chacune des régions,
 
c’est sain pour tout le monde !
 
 
 
198
 
00:09:14,970 --> 00:09:17,747
 
Oui, mais il y a un petit
 
travail culturel, manifestement,
 
 
 
199
 
00:09:17,847 --> 00:09:18,888
 
peut-être de formation…
 
 
 
200
 
00:09:18,990 --> 00:09:21,920
 
enfin je dis travail culturel…
 
de formation, d’accompagnement
 
 
 
201
 
00:09:22,020 --> 00:09:26,515
 
des acteurs, qui ne sont peut-être
 
pas tous au même niveau.
 
 
 
202
 
00:09:26,615 --> 00:09:28,168
 
Je dis ça sans…
 
 
 
203
 
00:09:28,268 --> 00:09:30,169
 
On les soutiendra avec l’ANCT.
 
 
 
204
 
00:09:30,270 --> 00:09:32,420
 
On a parlé de ce volet formation
 
qui est nécessaire :
 
 
 
205
 
00:09:32,520 --> 00:09:34,730
 
vous savez, encore une fois,
 
ça ne concerne pas que l’État central
 
 
 
206
 
00:09:35,400 --> 00:09:38,660
 
il y a nécessité effectivement
 
de former la plupart des élus
 
 
 
207
 
00:09:38,760 --> 00:09:42,260
 
à cette sensibilité sur la donnée
 
et notamment sur l’ouverture,
 
 
 
208
 
00:09:42,360 --> 00:09:44,390
 
la circulation de la donnée.
 
 
 
209
 
00:09:44,661 --> 00:09:47,046
 
Et faire en sorte que
 
le citoyen soit un allié,
 
 
 
210
 
00:09:47,146 --> 00:09:48,949
 
un producteur possible de la donnée.
 
 
 
211
 
00:09:49,920 --> 00:09:50,930
 
Ce qui peut faire aussi reculer
 
 
 
212
 
00:09:51,144 --> 00:09:53,809
 
des réticences, des interrogations,
 
des inquiétudes.
 
 
 
213
 
00:09:53,909 --> 00:09:55,407
 
Vous soulignez effectivement
 
 
 
214
 
00:09:55,507 --> 00:09:58,579
 
le rôle que peut jouer l’ANCT,
 
l’agence nationale,
 
 
 
215
 
00:09:58,739 --> 00:10:01,100
 
la jeune agence nationale
 
de la Cohésion des territoires
 
 
 
216
 
00:10:01,200 --> 00:10:02,326
 
qui s’est saisie ces enjeux.
 
 
 
217
 
00:10:02,426 --> 00:10:04,040
 
Vous appelez à un administrateur
 
général des données,
 
 
 
218
 
00:10:04,140 --> 00:10:06,650
 
des codes sources
 
et des algorithmes…
 
 
 
219
 
00:10:06,750 --> 00:10:10,519
 
Alors, chaque ministère a son
 
administrateur général des données
 
 
 
220
 
00:10:10,620 --> 00:10:12,260
 
mais qui est plutôt…
 
vous mentionnez,
 
 
 
221
 
00:10:12,360 --> 00:10:13,925
 
plutôt un délégué à la
 
protection des données
 
 
 
222
 
00:10:14,070 --> 00:10:15,650
 
et qui n’est pas forcément…
 
 
 
223
 
00:10:15,750 --> 00:10:17,223
 
qui peut jouer un rôle accru
 
et en tous cas
 
 
 
224
 
00:10:17,323 --> 00:10:19,893
 
un administrateur général qui coifferait
 
pour l’ensemble des administrations
 
 
 
225
 
00:10:20,113 --> 00:10:24,243
 
bref plein de plein de préconisations :
 
je renvoie vers votre rapport.
 
 
 
226
 
00:10:24,343 --> 00:10:25,682
 
je renvoie aussi vers le suivi
 
 
 
227
 
00:10:26,653 --> 00:10:28,772
 
par la rédaction de toutes
 
ces problématiques-là
 
 
 
228
 
00:10:28,873 --> 00:10:30,423
 
et je reviens sur le début
 
 
 
229
 
00:10:30,523 --> 00:10:34,353
 
de notre échange : évidemment la donnée
 
et son meilleur pilotage
 
 
 
230
 
00:10:34,453 --> 00:10:37,953
 
tout ça contribuera à rendre
 
l’action publique plus efficace
 
 
 
231
 
00:10:38,053 --> 00:10:42,153
 
contribuera à rendre la mise en œuvre
 
du plan de relance plus efficace.
 
 
 
232
 
00:10:42,493 --> 00:10:46,983
 
Merci Monsieur le député des
 
Côtes d’Armor, merci Éric Bothorel
 
 
 
233
 
00:10:47,413 --> 00:10:50,944
 
aide merci à vous toutes et tous de
 
nous avoir suivi sur Acteurs publics
 
 
 
234
 
00:10:51,044 --> 00:10:52,326
 
et je vous dis à bientôt !
 
 
 
235
 
00:10:52,561 --> 00:11:01,407
 
[ générique ]
 

Version du 1 août 2021 à 14:53


Titre : Création de Éric Bothorel : “Il faut un management par la donnée du plan de relance”

Intervenants :

Lieu : Acteurs publics

Date : Juin 2021

Durée : 11m04

Écouter l'enregistrement

Licence de la transcription : Verbatim

Statut : À relire

Transcription

Sylvain Henry : Bonjour à tous. Merci nous suivre, de continuer à nous suivre sur Acteurs publics TV en ce début d’année, on continue de donner la parole à des managers, à des décideurs, à des experts de l’action publique. La parole aujourd’hui à Éric Bothorel. Monsieur le député des Côtes d’Armor bonjour, merci d’être sur Acteurs publics.

Éric Bothorel : Bonjour ! Merci.

Sylvain Henry : On revient avec vous sur votre rapport remis juste avant Noël sur l’ouverture des données, l’ouverture des codes sources. Je vais revenir sur certaines préconisations que vous mettez en avant. En cette année 2021, on est à la fois dans une année pré-électorale, une année de mise en œuvre du plan de relance ; première question : est-ce que les données, l’ouverture des données, peut, doit accélérer la mise en œuvre du plan de relance, accélérer aussi son efficacité, selon vous ?

Éric Bothorel : La donnée va toujours jouer à peu près le même rôle : la meilleure circulation de la donnée est propice à une meilleure exécution d’un certain nombre d’actions publiques. Elle permet aussi, en retour, une meilleure évaluation : il n’y a rien de tel, pour savoir si on est efficace, que de mesurer l’efficacité des actions publiques et ça peut se faire et ça doit se faire par la donnée. Et puis enfin, dans le cadre du plan de relance, on a un investissement massif sur les infrastructures, on a mis en évidence dans le rapport que, parfois, ces infrastructures n’étaient pas pensées, j’allais dire in design pour favoriser cette circulation de données ; j’emploie à dessein le terme de « circulation de donnée » puisque je ne veux pas m’enfermer dans le match de l’ouverture, l’open data d’un côté ou la fermeture, il y a bien d’autres modalités de circulation de données qui me paraissent importantes comme l’accès, le partage, qui sont des modalités différentes, qui doivent s’inscrire, que ce soit au sein de l’action publique, que ce soit avec le secteur privé, qui doivent s’intensifier.

Sylvain Henry : D’accord. Je résume bien les choses : l’ouverture, l’accélération, la bonne gouvernance, on va en parler, mais tout ça contribue évidemment, va contribuer, doit contribuer, à l’efficacité du plan de relance, ça fait partie aussi des priorités de cette année 2021 selon vous, c’est ce que vous dites en substance ?

Éric Bothorel : C’est exactement ça : il n’y aura pas d’efficacité du plan de relance s’il n’y a pas un management par la donnée de ce plan de relance. Je veux savoir et je veux croire qu’il y a une vraie sensibilité interministérielle et pas uniquement au niveau du Premier ministre même si, une fois que le Premier ministre est convaincu, bien souvent les ministres suivent. Il y a une vraie volonté d’intégrer cette logique de l’ouverture de la donnée ou la circulation de la donnée entre administrations, vers le secteur privé, dans le cadre de ce plan de relance. C’est un bon cas test, pour ne pas dire crash test, c’est un bon cas test pour le changement de paradigme en termes de circulation de la donnée.

Sylvain Henry : Je reviens sur votre rapport. Il y a des choses positives, des choses, on va dire, un peu inquiétantes. Vous soulignez, je vous cite, que la France est à l’avant-garde européenne de la politique de la donnée mais cette avance acquise est fragile. Ça veut dire, avant d’entrer dans d’autres préconisations, que déjà on peut quand même capitaliser sur des pratiques, sur des dispositifs, sur des textes que vous rappelez. Il y a un socle relativement solide ?

Éric Bothorel : Oui, il y a un socle solide, mais comme dans d’autres environnements les positions peuvent se perdre rapidement, donc ça veut dire qu’il ne faut pas s’arrêter en chemin, il faut aller plus loin si on veut être demain, je dirais, sur le podium de l’open gov, sur le podium des pays qui sont capables de rendre les meilleurs services à leurs concitoyens en leur simplifiant la tâche, en ne demandant pas x fois la même information. On a tous en tête des images de pays comme l’Estonie, comme Taïwan, qui font figure parfois de références sur le sujet et, ma foi, si on regarde, si on se compare avec ces pays-là sur certains aspects des politiques publiques, il y a encore des efforts à faire, oui bien sûr !

Sylvain Henry : Alors justement ces efforts, pour rattraper les pays que vous mentionnez : une impulsion au plus haut niveau par une véritable politique de la donnée, une clarification et un renforcement de la gouvernance administrative ? Pourquoi c’est nécessaire ?

Éric Bothorel : C’est comme la motivation dans les entreprises. Vous pouvez faire des grands séminaires, des kick-off, des paintballs et dire à tout le monde « vous savez, on va ressortir de là motivés », pardon de ces clins d’œil à mes expériences passées dans le secteur privé, ça ne se décrète pas la motivation. De la même manière, je vais dire, la diffusion de la culture autour de l’ouverture de la donnée, ce n’est pas simplement en le placardant dans les couloirs des ministères que les choses vont se faire. Il faut que ce soit incarné au niveau de l’administration, mais incarné politiquement parce que l’administration répond à l’impulsion politique. C’est vrai qu’on a formulé cela en termes de recommandations dans notre rapport parce qu’il nous semble qu’il est temps qu’il y ait cette impulsion qui soit donnée.
On se parle ce soir, c’est le jour où Amélie de Montchalin, qui est en charge de la fonction publique, met en œuvre et publie le baromètre de l’action publique. Je trouve que c’est plutôt intéressant, et je trouve que c’est intéressant qu’un ministère publie, de manière claire, un certain nombre de données par rapport à des objectifs, sur un certain nombre de secteurs aussi divers que sont la sécurité, la culture, l’éducation, l’environnement. Il faut tendre vers cela !

Sylvain Henry : Je précise qu’on enregistre cette séquence le 13 janvier, mercredi 13 janvier, la ministre Amélie de Montchalin a effectivement rendu public ce baromètre, ces enjeux. On verra d’ailleurs sur ce baromètre si c’est un coup de com’ ou s’il y a une vraie utilité, une vraie nécessité. Justement, qu’est-ce que vous dites Monsieur le député ?, coup de com’ en année pré-électorale ou baromètre efficace, nécessaire ?

Éric Bothorel : C’est un baromètre efficace, nécessaire. Je viens de m’entretenir avec elle parce que je lui ai fait quelques remarques sur, à la fois la navigation et, en même temps, quelques data qui restent de rang national. C’est-à-dire qu’il y a certaines informations qui sont de rang départemental mais d’autres qui ne sont accessibles que de rang national, donc il faut qu’on aille plus loin sur la granularité des informations, il faut qu’on aille plus loin sur les jeux de données qui vont permettre de mettre en évidence tel ou tel type de politique de données. C’est sûr que là il y a une trentaine ou une quarantaine, de mémoire, d’informations qui sont rendues disponibles. Je lui ai dit, il y a quelques jours, que la vertu de ce rapport, c’était faire en sorte qu’elle ne choisisse pas de publier, finalement, les indicateurs du baromètre en fonction des jeux de données disponibles, mais, au contraire, qu’elle puisse se dire « moi, demain, je fais un baromètre sur quelque chose qu’on ne mesure pas aujourd’hui » et faire en sorte que l’administration finisse par le mesurer ou rende public ou publie ou mette à disposition les données dont on parle. Débat qu’on a aussi en ce moment sur la santé et sur les données de vaccination par exemple.

Sylvain Henry : Bon ! Baromètre nécessaire, utile, si je résume ce que vous dites, mais quelques petites pistes d’amélioration.

Éric Bothorel : Comme toujours ! Saluons le fait qu’il existe. C’était un engagement du candidat de la République devenu président, du candidat à l’élection présidentielle devenu président. C’était un engagement et on va le tenir ! Si vous voulez, mon histoire, j’ai aussi rejoint le mouvement En Marche parce que y avait cette sensibilité à l’évaluation ; l’évaluation ne peut se faire que si on mesure !

Sylvain Henry : Oui. Cet échange est bref, volontairement bref pour renvoyer vers nos articles et surtout vers votre rapport. Vous parler d’une doctrine d’État à installer définitivement, vous parlez de la nécessité d’un deuxième âge de la politique publique de la donnée, vous avez évoqué en creux cela. Juste pour terminer notre échange, vous parlez aussi de la question des territoires, peut-être une relation nouvelle, vous mentionnez les régions sur ces enjeux stratégiques, régions, État. Les données sont foisonnantes, évidemment, du côté des collectivités territoriales, du côté des territoires. Il faut les accompagner, il faut les aider, il faut donner à ces acteurs territoriaux des clés pour les exploiter au mieux, pour les diffuser au mieux, pour créer de l’activité à partir de ces data ?

Éric Bothorel : Oui, l’enjeu de l’ouverture de la donnée ne concerne pas uniquement l’État central. D’ailleurs certaines régions, mais dans une forme d’hétérogénéité, se sont saisies de ces sujets, je peux parler de la Bretagne par affection, je citerais aussi l’Occitanie volontairement, et puis d’autres, des agglomérations, des métropoles comme Lille Métropole, Nantes qui fait une charte sur la donnée. On le voit, il y a des impulsions qui sont données sur l’ensemble du territoire, mais je veux qu’on aille plus loin, y compris sur des municipalités qui n’ont pas forcément la taille de ces agglomérations. Il y a beaucoup de choses qui se jouent dans la relation de confiance entre les citoyens et les collectivités, que ce soit des politiques qui sont des politiques menées en propre par les collectivités ou qu’elles soient pour « le compte de » ; la région intervient beaucoup sur le champ économique en lien avec des politiques ou des financements européens, nationaux. Ce qui compte, en définitive, c’est que la région puisse piloter ses actions, là aussi avec le souci de l’efficience ou de l’efficacité, par la donnée, et qu’en même temps, au niveau national, on puisse avoir une comparaison possible des performances de chacune des régions ; c’est sain pour tout le monde !

Sylvain Henry : Oui, mais il y a un petit travail culturel, manifestement, peut-être de formation aussi, un travail culturel de formation, d’accompagnement des acteurs, qui ne sont peut-être pas tous au même niveau. Je dis ça sans…

Éric Bothorel : On les soutiendra avec l’ANCT. On a parlé de ce volet formation qui est nécessaire. Vous savez, encore une fois, ça ne concerne pas que l’État central, il y a nécessité, effectivement, de former la plupart des élus à cette sensibilité sur la donnée et notamment sur l’ouverture, la circulation de la donnée et faire en sorte que le citoyen soit un allié, un producteur possible de la donnée.

Sylvain Henry : Ce qui peut faire aussi reculer des réticences, des interrogations, des inquiétudes. Vous soulignez effectivement le rôle que peut jouer l’ANCT, l’agence nationale, la jeune Agence nationale de la cohésion des territoires qui s’est saisie ces enjeux. Vous appelez à un administrateur général des données, des codes sources et des algorithmes. Chaque ministère a son administrateur général des données mais qui est plutôt, vous le mentionnez, un délégué à la protection des données qui peut jouer un rôle accru. En tous cas un administrateur général qui coifferait pour l’ensemble des administrations. Bref !, plein de préconisations. Je renvoie vers votre rapport. Je renvoie aussi vers le suivi par la rédaction de toutes ces problématiques-là et je reviens sur le début de notre échange : évidemment la donnée et son meilleur pilotage, tout ça contribuera à rendre l’action publique plus efficace, contribuera à rendre la mise en œuvre du plan de relance plus efficace.
Merci Monsieur le député des Côtes d’Armor, merci Éric Bothorel.
Merci à vous toutes et tous de nous avoir suivi sur Acteurs publics et je vous dis à bientôt !