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La transmission des savoirs est un enjeu essentiel pour les sciences et elle ne peut pleinement avoir lieu si le support, le logiciel, interdit l'utilisation, l'étude ou le partage des connaissances. Le recours aux logiciels libres s'impose donc logiquement aux recherches scientifiques. | La transmission des savoirs est un enjeu essentiel pour les sciences et elle ne peut pleinement avoir lieu si le support, le logiciel, interdit l'utilisation, l'étude ou le partage des connaissances. Le recours aux logiciels libres s'impose donc logiquement aux recherches scientifiques. | ||
Les Logiciels libres se retrouvent dans de nombreux domaines scientifiques comme les mathématiques<ref>Pour exemple : le logiciel SAGE http://fr.wikipedia.org/wiki/Sage_%28logiciel_de_calcul_formel%29.</ref>, la recherche médicale (plate-forme robotique<ref>http://medicalxpress.com/news/2012-01-open-source-robotic-surgery-platform-medical.html</ref>, services de l'informatique en nuage<ref>http://www.duracloud.org/testimonials</ref>, plate-forme internet<ref>http://bradner.dfci.harvard.edu/index.php</ref>...) ou encore la recherche nucléaire<ref>Le Conseil européen pour la recherche nucléaire (CERN) utilise Scientific Linux http://linux.web.cern.ch/linux/</ref><ref>http://fr.wikipedia.org/wiki/Scientific_Linux.</ref>. Les instituts et universités peuvent adopter des logiciels libres existants ou développer leurs propres logiciels qu'ils mettent à disposition par la suite.Des sites, comme PLUME<ref>http://www.projet-plume.org/.</ref> recensent les logiciels, pour la plupart libres, utilisés ou développés par les unités de recherche et universités. | Les Logiciels libres se retrouvent dans de nombreux domaines scientifiques comme les mathématiques<ref>Pour exemple : le logiciel SAGE http://fr.wikipedia.org/wiki/Sage_%28logiciel_de_calcul_formel%29.</ref>, la recherche médicale (plate-forme robotique<ref>http://medicalxpress.com/news/2012-01-open-source-robotic-surgery-platform-medical.html</ref>, services de l'informatique en nuage<ref>http://www.duracloud.org/testimonials</ref>, plate-forme internet<ref>http://bradner.dfci.harvard.edu/index.php</ref>...) ou encore la recherche nucléaire<ref>Le Conseil européen pour la recherche nucléaire (CERN) utilise Scientific Linux http://linux.web.cern.ch/linux/</ref><ref>http://fr.wikipedia.org/wiki/Scientific_Linux.</ref>. Les instituts et universités peuvent adopter des logiciels libres existants ou développer leurs propres logiciels qu'ils mettent à disposition par la suite. Des sites, comme PLUME<ref>http://www.projet-plume.org/.</ref> recensent les logiciels, pour la plupart libres, utilisés ou développés par les unités de recherche et universités. | ||
Au regard de la multiplication des logiciels libres dédiés à la recherche, des licences spécifiques ont été élaborées. Ainsi, l'Open Source Initiative (OSI) a une licence open source dédiée a la recherche<ref>http://www.opensource.org/licenses/OCLC-2.0</ref>. Le CNRS (Centre National pour la recherche scientifique), le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) et l’INRIA (Institut Nationale de Recherche en Informatique et en Automatique) se sont associés pour élaborer une famille de licences de logiciel libre intitulée CeCILL (Ce : CEA, C : CNRS, I : INRIA, LL : Logiciel Libre)<ref>http://www.dgdr.cnrs.fr/daj/propriete/logiciels/cecill.htm.</ref>. | Au regard de la multiplication des logiciels libres dédiés à la recherche, des licences spécifiques ont été élaborées. Ainsi, l'Open Source Initiative (OSI) a une licence open source dédiée a la recherche<ref>http://www.opensource.org/licenses/OCLC-2.0</ref>. Le CNRS (Centre National pour la recherche scientifique), le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) et l’INRIA (Institut Nationale de Recherche en Informatique et en Automatique) se sont associés pour élaborer une famille de licences de logiciel libre intitulée CeCILL (Ce : CEA, C : CNRS, I : INRIA, LL : Logiciel Libre)<ref>http://www.dgdr.cnrs.fr/daj/propriete/logiciels/cecill.htm.</ref>. |
Version du 17 janvier 2012 à 21:11
Questionnaire candidats.fr Cahier n°10 : Recherche
Cette page présente un texte de synthèse en cours de réalisation.
Si vous souhaitez participer, n'hésitez pas à laisser votre avis sur la page de discussion en suivant au mieux ces recommandations.
En bref...
Libre accès des publications scientifiques
Les chercheurs divulguent les avancées de la recherche au travers de publications dans des revues scientifiques spécialisées. A l'heure actuelle, la recherche n'est reconnue qu'au travers de ces publications. Ces revues sont détenues par quelques grands éditeurs vendant à des coûts prohibitifs leur accès à nos universités et à nos unités de recherche. En effet, la dépendance des chercheurs envers ces éditeurs permet à ces derniers l'augmentation sans retenue des coût d'accès.
En 2002, la Budapest Open Access Initiative[1] a révélé les enjeux du libre accès des publications scientifiques. Le libre accès permet la diffusion plus rapide, plus profonde et plus large des découvertes. Elle sert les intérêts de la recherche et des chercheurs.
Logiciels libres dans la recherche
L'usage de logiciels libres permet aux scientifiques de contrôler leur système d'information dans le but de se prémunir notamment contre les fuites de données et de l'adapter aux besoins spécifiques que requièrent leurs recherches. L'esprit de partage afférant au Logiciel Libre est en adéquation avec l'objectif de diffusion de la connaissance de la recherche scientifique.
Ouverture des données scientifiques
S'inscrivant dans le mouvement d'ouverture des données publiques (Open Data), l'ouverture des données scientifiques permet une meilleure exploitation des données collectées ainsi que leur rapprochement avec des informations non-exploitées dans leur globalité. L'ouverture des données scientifiques participe au développement des analyses pluridisciplinaires et encourage le partage des savoirs.
Questions
Libre accès des publications scientifiques
Question 10.a : Êtes-vous favorable à ce que les publications scientifiques produites par des financements publics soient systématiquement en libre accès ?
Commentaire : On peut ajouter une question plus incisive du type : Etes vous prêt(e) à vous engager à l'inscription dans le droit français de la non cession des droits patrimoniaux aux éditeurs ? Pour moi, le mot libre accès n'est pas clairement défini (par peu de monde à ma connaissance), et cette question supplémentaire pourrait permettre d'éviter un bottage en touche. François [Pour me parler] 17 janvier 2012 à 22:00 (CET)
Logiciels libres dans la recherche
Question 10.b : Êtes-vous favorable à la reconnaissance du travail de mise à disposition des logiciels de recherche sous licence libre ?
Ouverture des données scientifiques
Question 10.c : Etes-vous favorable à l'ouverture des données scientifiques en France ?
Question 10.d : Pensez-vous que l'ouverture des données scientifiques (mouvement opendata) doit être activement encouragée et valorisée comme production scientifique (au même titre que les publications) ?
Développements
Libre accès des publications scientifiques
Les chercheurs divulguent les avancées de la recherche au travers de publications dans des revues scientifiques spécialisées. La recherche n'existe qu'au travers de ces publications. Ces revues sont détenues par quelques grands éditeurs vendant à des coûts prohibitifs leur accès à nos universités et à nos unités de recherche. En effet, la dépendance des chercheurs envers ces éditeurs permettent à ces derniers l'augmentation sans retenue des coût d'accès.
En 2002, la Budapest Open Access Initiative[2] a révélé les enjeux du libre accès des publications scientifiques. Le libre accès permet la diffusion plus rapide, plus profonde et plus large des découvertes. Elle sert les intérêts de la recherche et des chercheurs.
Définition du libre accès aux publications scientifiques
Le libre accès est la mise à disposition en ligne de contenus numériques. Ces contenus peuvent être sous des licences permissives[3], comme la Creative commons BY NC ND[4], ou des licences libres (Creative commons BY SA[5]...). Ces licences s'appuient sur l'existence du droit d'auteur sur les contenus numériques.
S'agissant des publications scientifiques, différentes expressions du libre accès sont observées :
- Des site web d'archives, tels que ArXiv[6] ou HAL (Hyper articles en ligne)[7], utilisés notamment par l'Institut Nationale de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA)[8] ou l'Université Pierre et Marie Curie (UPMC)[9] permettent aux chercheurs de mettre à disposition leurs articles lorsque le contrat passé avec l'éditeur le permet. Ceci est couramment nommé "la voie verte".
- Les revues, dites en accès ouvert, mettent à disposition du public les articles soumis par les chercheurs sans délais. C'est la voie dite dorée. Généralement, ces revues entraînent des frais de publications élevés aux chercheurs y soumettant leurs papiers. Le DOAJ (Directory of Open Access Journal) recensent plus de 7000 journaux de ce type[10]. Certaines revues[11] suivent ce modèle tout en ayant un coût nul.
Enjeux du libre accès de la recherche
Les enjeux du libre accès des publications scientifiques sont multiples :
- C'est l'assurance d'un large rayonnement de la recherche auprès de toutes les universités dans le monde mais aussi auprès des acteurs économiques innovants ;
- le libre accès garantit la pérennité des travaux qui ont été investit ;
- c'est un outil pédagogique nécessaire dans les universités et les grandes écoles afin de former des personnes aux domaines de pointe rencontrés dans la recherche fondamentale et appliquée.
Dépendance actuelle des universités et des unités de recherche
Malgré les enjeux essentiels du libre accès aux publications scientifiques, l'information dans ce domaine est actuellement détenue par quelques éditeurs en situation d'oligopole. L'accès à l'information scientifique étant nécessaire à toute recherche, les bibliothèques universitaires et unités de recherche ne peuvent s'en passer et sont dépendantes de ces éditeurs. Ceux-ci profitent de cette situation pour fixer des contrats de fourniture des revues scientifiques de plus en plus coûteux.
En conséquence, en juin 2010, sous la pression de l'éditeur Elsevier, l'Université Pierre et Marie Curie (UPMC) a mis fin à son abonnement déplorant être "« bloquée » en raison de « contrats très contraignants » et d' « interlocuteurs peu ouverts au dialogue ». Elle déplore ainsi que « l'éditeur scientifique souvent fait place au financier », et agit avec les établissements de telle manière à « retirer un maximum d'argent »."[12]
Une large partie des éditeurs, tel que Springer[13], demande un "transfert de copyright" aux auteurs. Même si cette pratique est en déclin[14], elle reste un danger d'enfermement et de monopolisation du savoir. En parallèle, un nombre croissant de ces revues propose la publication en open access mais avec des coûts élevés entraînant une discrimination des équipes de recherche à la fois dans le monde, mais également en France.
Archives ouvertes
Afin de s'affranchir de l'emprise des éditeurs sur la connaissance scientifique, les archives institutionnelles ouvertes sont apparues telles que ArXiv ou HAL. L'absence d'obligation des chercheurs à déposer leurs articles dans ces dépôts ne permet qu'à une faible proportion de s'y retrouver. Des universités comme Stanford, le MIT ou Princeton[15] ont adopté le dépôt automatique de toutes les publications lorsque l'accord avec l'éditeur le permet (i.e. lorsqu'il n'y a pas cession exclusive des droits à l'éditeur). Ce dépôt devrait être rendu obligatoire.
Logiciels libres dans la recherche
L'usage de logiciels libres permet aux scientifiques de contrôler leur système d'information dans le but de se prémunir notamment contre les fuites de données et de l'adapter aux besoins spécifiques que requièrent leurs recherches. L'esprit de partage afférant au Logiciel Libre est en adéquation avec l'objectif de diffusion de la connaissance de la recherche scientifique.
La transmission des savoirs est un enjeu essentiel pour les sciences et elle ne peut pleinement avoir lieu si le support, le logiciel, interdit l'utilisation, l'étude ou le partage des connaissances. Le recours aux logiciels libres s'impose donc logiquement aux recherches scientifiques.
Les Logiciels libres se retrouvent dans de nombreux domaines scientifiques comme les mathématiques[16], la recherche médicale (plate-forme robotique[17], services de l'informatique en nuage[18], plate-forme internet[19]...) ou encore la recherche nucléaire[20][21]. Les instituts et universités peuvent adopter des logiciels libres existants ou développer leurs propres logiciels qu'ils mettent à disposition par la suite. Des sites, comme PLUME[22] recensent les logiciels, pour la plupart libres, utilisés ou développés par les unités de recherche et universités.
Au regard de la multiplication des logiciels libres dédiés à la recherche, des licences spécifiques ont été élaborées. Ainsi, l'Open Source Initiative (OSI) a une licence open source dédiée a la recherche[23]. Le CNRS (Centre National pour la recherche scientifique), le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) et l’INRIA (Institut Nationale de Recherche en Informatique et en Automatique) se sont associés pour élaborer une famille de licences de logiciel libre intitulée CeCILL (Ce : CEA, C : CNRS, I : INRIA, LL : Logiciel Libre)[24].
Ouverture des données scientifiques
S'inscrivant dans le mouvement d'ouverture des données publiques (Open Data), l'ouverture des données scientifiques permet une meilleure exploitation des données collectées ainsi que leur rapprochement avec des informations non-exploitées dans leur globalité. L'ouverture des données scientifiques participe au développement des analyses pluridisciplinaires et encourage le partage des savoirs.
Mouvement d'ouverture des données publiques (Open Data)
Le mouvement Open Data (données ouvertes) consiste en la libération des informations publiques brutes permettant un accès libre à tous[25]. Ce mouvement a pris son essor avec celui des nouvelles technologies de l'information et de la communication facilitant la circulation des données. Les données dont il est question doivent être non nominative, respectueuse de la vie privée et de la sécurité.
Dans ce sens, la licence ouverte open licence[26] a permis récemment l'ouverture de données publiques sur le portail data.gouv.fr. Il apparaît comme étant naturel que les données publiques financés par le citoyens soient accessible gratuitement par tous et sans restriction. Cela contribue d'une part à une plus grande transparence et une confiance accrue. D'autre part, c'est une source d'innovation puisque ces informations peuvent être valorisées dans de nouveaux usages ou de nouvelles connaissances initialement non visés.
Situation actuelle et enjeux de l'ouverture des données scientifiques
Les chercheurs sont aussi producteurs de données. La richesse de ces dernières fait qu'elles ne sont généralement pas totalement exploitées par leurs auteurs dans les publications. La recherche d'idées nouvelles peut trouver son appui sur des données déjà produites par d'autres équipes. Par ailleurs, l'accès aux données est un enjeu crucial pour l'épistémologie et l'histoire des sciences.
A titre d'illustration, des astronomes ont créé l'observatoire virtuel[27] dont le principe est de combiner les données issues de divers instruments à travers le monde. S'appuyant sur des standard d'échange, l'observatoire virtuel permet de croiser des données qui étaient jusque là interprétées séparément, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives d'exploitation de ces dernières. Ces données sont par ailleurs utilisées dans le cadre de l'enseignement[28] car elles offrent la possibilité de travailler sur des données réelles.
Conscient de ces enjeux, le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) a ouvert en avril 2011 un portail de données ouvertes destinés aux sciences humaines et sociales Isidore[29].
Au delà de ces exemples, ce sont tous les domaines de recherche et d'enseignement qui peuvent bénéficier de cette ouverture.
Références
- ↑ http://www.soros.org/openaccess.
- ↑ http://www.soros.org/openaccess.
- ↑ Catégorie de licence comprenant un minimum d'obligations sur les modalités de redistribution du contenu
- ↑ http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr/.
- ↑ http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/.
- ↑ http://arxiv.org/
- ↑ http://hal.archives-ouvertes.fr/.
- ↑ http://hal.inria.fr/.
- ↑ http://hal.upmc.fr/.
- ↑ http://www.doaj.org/.
- ↑ TODO
- ↑ http://web.archive.org/web/20101016103726/http://www.upmc.fr/fr/salle_de_presse/upmc_dans_les_medias/agences/edition_electronique_l_upmc_passe_en_archives_ouvertes.html.
- ↑ http://www.springer.com/cda/content/document/cda_downloaddocument/CTS_generallf.pdf?SGWID=0-0-45-385598-p173667203.
- ↑ http://web.archive.org/web/20090424232900/http://www.alpsp.org./ngen_public/article.asp?id=200&did=47&aid=24781&st=&oaid=-1.
- ↑ http://theconversation.edu.au/princeton-goes-open-access-to-stop-staff-handing-all-copyright-to-journals-unless-waiver-granted-3596.
- ↑ Pour exemple : le logiciel SAGE http://fr.wikipedia.org/wiki/Sage_%28logiciel_de_calcul_formel%29.
- ↑ http://medicalxpress.com/news/2012-01-open-source-robotic-surgery-platform-medical.html
- ↑ http://www.duracloud.org/testimonials
- ↑ http://bradner.dfci.harvard.edu/index.php
- ↑ Le Conseil européen pour la recherche nucléaire (CERN) utilise Scientific Linux http://linux.web.cern.ch/linux/
- ↑ http://fr.wikipedia.org/wiki/Scientific_Linux.
- ↑ http://www.projet-plume.org/.
- ↑ http://www.opensource.org/licenses/OCLC-2.0
- ↑ http://www.dgdr.cnrs.fr/daj/propriete/logiciels/cecill.htm.
- ↑ Voir cahier e-administration.
- ↑ http://www.data.gouv.fr/Licence-Ouverte-Open-Licence.
- ↑ http://www.euro-vo.org
- ↑ http://www.centre-dalembert.u-psud.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=301
- ↑ http://www.rechercheisidore.fr/index