« Guide Libre Association complet » : différence entre les versions

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=Les Logiciels Libres : 4 libertés de plus pour les associations !=
\frontmatter


==Préface==
\maketitle


Biens communs à protéger et à développer, '''les logiciels libres''' offrent à chacun la possibilité de les utiliser sans contraintes, de les copier, de les modifier et de les diffuser à volonté, ceci en toute légalité.
\tableofcontents


Ils sont aujourd'hui en mesure de répondre à la plupart des besoins des associations, qui ont pourtant peu recours à cette offre informatique éthique et en cohérence avec les valeurs qu'elles portent pour une grande partie d'entre-elles.
==Un guide… mais pour quoi faire ?\manchette{Les logiciels libres sont au service d’une vie sociale et solidaire}==


— car respectueuse des libertés des utilisateurs.  
Biens communs à développer et à protéger, les logiciels libres offrent à chacun la possibilité de les copier, de les modifier et de les diffuser à volonté et en toute légalité. Ils sont aujourd'hui en mesure de répondre à la plupart des besoins des associations. Pourtant, celles-ci ont peu recours à cette offre informatique éthique et respectueuse des libertés des utilisateurs.  


La Fondation Crédit Coopératif concourt depuis presque trente ans au développement de la coopération, de la mutualité et des associations
La pérennité des structures associatives dépend pour beaucoup des outils informatiques et d'Internet, cependant, on constate facilement la très faible utilisation des logiciels libres dans ce milieu. Dans la mesure où ces derniers représentent une offre informatique éthique et respectueuse des libertés des utilisateurs, ce qui les rapproche bien souvent des idéaux partagés par nombre de structures associatives, leur méconnaissance dans ce secteur devient paradoxale.  En réponse, l'April a créé en 2007 [http://libreassociation.info Libre Association], un groupe de travail destiné à ''« construire des ponts entre le logiciel libre et le monde associatif »''.


En 2010, elle s'associe à l'April, acteur majeur de la démocratisation et de la diffusion du logiciel libre auprès du grand public, des professionnels et des institutions, afin de favoriser « l'émancipation informatique » des associations.  
Plaçant les notions de partage et de collaboration au cœur de leurs pratiques, les logiciels libres recouvrent un ensemble de valeurs communes à tous les acteurs de l'économie sociale et solidaire : la mise en réseau, la mutualisation des coûts et des bonnes pratiques, le respect des utilisateurs, la transparence, la gouvernance démocratique, etc.


Pour répondre au paradoxe suivant — l'importance grandissante des outils informatiques et d'Internet dans la pérennité des structures associatives, mais la très faible utilisation des logiciels libres dans ce milieu — l'April crée en 2007, Libre Association, un groupe de travail destiné à « jeter un pont entre le logiciel libre et le monde associatif ».
{{Exergue|Dirigeants, salariés ou bénévoles investis dans un projet associatif : ce guide a été conçu pour vous !}}


Plaçant les notions de partage et de collaboration au cœur de leurs pratiques, les logiciels libres recouvrent un ensemble de valeurs communes à tous les acteurs de l'économie sociale et solidaire : mise en réseau, mutualisation des coûts et des bonnes pratiques, respect des utilisateurs, transparence, etc.  
Initié par l'April, cet ouvrage est le résultat d'une écriture à plusieurs mains. Nous tenons à remercier l'ensemble des personnes, majoritairement bénévoles, qui ont contribué à la rédaction de ce guide. Merci donc à Lionel Allorge, Jean-Christophe Becquet, Agnès Le Béon, Rémi Boulle, Véronique Branger, Jean-Marc Briand, Vincent Calame, Guillaume Colson, Laurent Costy, Frédéric Couchet, Vanessa David, Benjamin Deceuninck, Laurent Détailleur, Henri Gabolde, Vincent-Xavier Jumel, Christophe Masutti, Stéphane Poinsart, François Poulain, Aurore Rousseaux, Jean-Yves Royer, Olivier Sarrat, Sarah Trichet-Allaire, ainsi que le groupe du projet Framabook pour la relecture. Merci également aux nombreux contributeurs anonymes qui ont participé à la mise au point de ce document en relevant et corrigeant des erreurs ou en offrant leur expertise.  


Dirigeants, salariés ou bénévoles investis dans un projet associatif : ce guide a été conçu pour vous !
En 2012, grâce au soutien financier de la Fondation Crédit Coopératif, la première version de ce guide a été imprimée à 10 000 exemplaires et diffusée gratuitement par les agences du Crédit Coopératif et dans les réseaux proches de l'April. Merci à l'équipe de la Fondation Crédit Coopératif pour ce soutien et pour l'intérêt porté au logiciel libre qui a conduit à faire naître ce projet.
Élaboré sur la base de vos besoins spécifiques en termes de gestion, d'animation et de travail collaboratif, cet ouvrage propose une série de solutions libres, vectrices de développement et d'indépendance.  


Nous espérons qu'il vous aidera à mener à bien vos plus belles initiatives.
En 2014, une réédition a pu voir le jour notamment grâce à une subvention de la Macif qui soutient, depuis de nombreuses années, des communautés et des développements de logiciels libres. Nous tenons à la remercier pour cet engagement.


==Remerciements==
En décembre 2015, l'April et Framasoft travaillent en commun à la mise à jour des contenus et de la maquette en vue d'une distribution toujours plus large.


Cet ouvrage est le résultat d'une écriture à X mains. Ont ainsi contribué à la rédaction de ce guide, par ordre alphabétique :
Enfin, n'oublions pas de remercier les nombreux contributeurs des logiciels et ressources libres qui, animés tous les jours par une passion commune, permettent l'enrichissement et le partage d'une somme titanesque de connaissances dont nous ne faisons ici qu'effleurer l'étendue.
François Poulain, Laurent Détailleur, Laurent Costy, Vanessa David, Jean-Marc Briand, Vincent Calame, Aurore Rousseaux,Henri Gabolde, Olivier Sarrat, …


[relever sur les wiki l'ensemble des personnes qui ont contribué et les lister les unes après les autres en caractères taille 7 séparés par une virgule]
Aussi, à toutes et à tous, nous dédions ce travail, mis à son tour à disposition sous une licence qui permet à chacun de le faire sien.


==Comment lire ce guide ?==
\mainmatter


===Objectif du présent document ===
==Comment lire ce guide ?\manchette{Il y a des marguerites, des hirondelles et plein de bonnes idées...}==


L'objet du guide est d'abord de présenter un panel le plus large possible de logiciels qui peuvent être utilisés par une associations : seuls seront présentés ceux qui ont déjà fait leurs preuves avec certaines d'entre elles et qui sont utilisés à ce jour. Vous ne trouverez pas de tutoriels car ils existent par ailleurs sur Internet et il serait inutile de reproduire ici ce que les communautés liées à tel ou tel logiciel ont déjà rédigé sur un site dédié. Bien sûr, de manière complémentaire à ce qui guide, nous vous invitons à parcourir le site [http://www.framasoft.net Framasoft qui recense actuellement plus de 1580 logiciels libres pour tous usages.
Ce guide présente un panel de logiciels libres qui peuvent être utilisés par une association : seuls seront présentés ceux qui ont fait leurs preuves sur le terrain ou ceux pour lesquels les rédacteurs ont eu des retours concrets.


Vous avez plusieurs manières d'aborder la lecture de ce guide : vous pouvez évidemment le lire consciencieusement de la première à la dernière page (et cela fera sans aucun doute très plaisir aux multiples rédacteurs) mais vous pouvez évidemment aller directement aux chapitres qui concernent les besoins les plus pressants de votre association. Si vous adoptez la première attitude, vous aurez la chance de découvrir des paragraphes encadrés dont l'objet est de vous aider à mieux appréhender l'écosystème des logiciels libres et de mieux comprendre, au delà des enjeux exposés dans l'introduction, pourquoi il est pertinent, pour votre association, de faire l'effort de les connaître et de les adopter dans la mesure du possible.
=== Les objectifs ===


===Conventions adoptées===
Vous ne trouverez pas dans ce guide de tutoriels car ils sont à votre disposition sur Internet et il serait inutile de reproduire dans ces pages ce que les communautés liées à chaque logiciel proposent déjà sur un site dédié. Bien sûr, de manière complémentaire, nous vous invitons à parcourir le site du réseau [http://www.framasoft.org Framasoft] qui propose notamment un annuaire de logiciels libres pour tous les usages. Par ailleurs, nous vous renvoyons aussi vers le [http://www.april.org/Catalogue_Libre premier guide] des logiciels libres à destination du grand  public, édité par l'April : il a servi de support à la rédaction du document que vous avez entre les mains et mentionne des logiciels que nous n'avons pas repointés ici pour des raisons de clarté mais qui pourraient éventuellement vous être utiles dans votre association.


Afin de vous aider et de vous permettre d'évaluer rapidement les niveaux de complexité liés à l'installation et à la prise en main d'un logiciel, des pictogrammes à l'effigie de l'hirondelle et de la marguerite du groupe de travail libre Association de l'April accompagnent la description des applications.
Il y a deux manières d'aborder ce guide : le lire de la première à la dernière page ou aller directement aux chapitres qui concernent les besoins de votre association. Si vous lisez ces pages en entier, vous découvrirez de nombreux paragraphes dont l'objet est de vous aider à mieux appréhender le mouvement des logiciels libres et comprendre pourquoi il est pertinent, pour votre association, de faire l'effort de les connaître et de les adopter.


===Nombre d'hirondelles, indicateur pour l'utilisateur===
=== Conventions ===


La présence d'une unique hirondelle à côté du nom du logiciel signifiera, pour l'utilisateur, une prise en main facile et nécessitera peu de temps pour appréhender l'interface. Par exemple, Firefox le navigateur internet sera accompagné d'une hirondelle.
Afin de vous aider et de vous permettre d'évaluer rapidement les niveaux de complexité liés à l'installation et à la prise en main d'un logiciel, des pictogrammes reproduisant l'hirondelle et la marguerite du groupe de travail Libre Association de l'April accompagnent la description des applications.


Si trois hirondelles sont présentes, cela signifie que la manière dont a été pensé le logiciel sort des habitudes d'usages simples selon les rédacteurs de ce guide ou que le logiciel nécessite des compétences spécifiques : par exemple, le logiciel de comptabilité phpcompta présenté plus loin sera illustré par 3 hirondelles.
Sauf mention contraire, les logiciels présentés sont multi-plateformes: ils peuvent être utilisés quel que soit le système d'exploitation installé sur votre ordinateur.


Bien sûr, ces évaluations sont subjectives mais les descriptions complémentaires devraient vous permettre de vous forger votre propre opinion avec les compétences que vous avez acquises par ailleurs.
\begin{logiciel}
\nom{Hirondelle}
\logo{logo-hirondelle.png}
\genre{Indicateur d'accessibilité pour l'utilisateur}
\apprentissage{***}
\end{logiciel}


Deux hirondelles situera la complexité d'appréhension du logiciel entre une hirondelle et trois hirondelles.
======L'hirondelle, indicateur pour l'utilisateur======
Une seule hirondelle à côté du nom du logiciel indique une prise en main aisée et une interface accessible à tous. Par exemple, le navigateur internet Firefox sera accompagné d'une hirondelle.


===Nombre de marguerites, indicateur pour l'installateur===
Avec trois hirondelles, nous estimons que le logiciel sort des habitudes d'usage simples ou qu'il nécessite des compétences spécifiques. Par exemple, le logiciel de comptabilité Noalyss sera accompagné de trois hirondelles (c'est aussi une conséquence d'un besoin de compétence en comptabilité).


Au delà des hirondelles, de une à trois marguerites seront dessinées pour préciser la complexité d'installation du logiciel concerné.
Bien sûr, ces évaluations sont subjectives mais les descriptions complémentaires et votre propre expérience devraient vous permettre de vous forger votre propre opinion.
Ce nombre de marguerites ne concerne pas l'utilisateur mais bien la personne que nous avons souhaité différencier de l'utilisateur : cette personne met en place le programme pour d'autres adhérents de l'association. Bien sûr, dans nos structures, il arrive souvent que l'utilisateur soit aussi la personne désignée responsable de l'informatique et c'est la raison pour laquelle, nous indiquons, par cet indicateur, la complexité d'installation du logiciel :


* une marguerite signifie une installation simple à réaliser comme par exemple un simple double-clique sur un fichier
\begin{logiciel}
* la présence de trois hirondelles signifiera un logiciel complexe à installer : rentreront par exemple dans cette catégorie les logiciels nécessitant la mise en place d'un serveur et un paramétrage associé
\nom{Marguerite}
* deux hirondelles situera le niveau de complexité entre les deux niveaux précédents.
\logo{logo-marguerite.png}
\genre{Indicateur d'accessibilité pour « l'installateur »}
\installation{***}
\end{logiciel}


==Introduction==
====== La marguerite, indicateur pour l'installateur ======
À côté des hirondelles, une à trois marguerites précisent la complexité d'installation du logiciel concerné.


===Le logiciel libre, plus qu'un outil : un enjeu pour votre association ! ===
Ces marguerites ne concernent pas l'utilisateur mais bien la personne qui met en place le programme pour les autres adhérents de l'association, même si, dans nos structures, il arrive souvent que l'un des utilisateurs  soit aussi la personne responsable de l'informatique.


====Les logiciels libres, moteur d'Internet et bien plus...====
Une marguerite symbolise une installation simple à réaliser, comme un double-clic sur un fichier.


Le mouvement du logiciel libre est sans conteste le plus vaste mouvement d'émancipation et de partage de la connaissance qui s'est développé au travers d'Internet. Il réunit à ce jour des centaines de millions de contributeurs du monde entier. De par sa définition, il partage de nombreuses valeurs avec le monde associatif en général et celui se revendiquant de l'éducation populaire en particulier.  
Trois marguerites signifient un logiciel complexe à installer, comme la mise en place d'un serveur avec paramétrage associé.


Les logiciels libres se sont développés au travers d'Internet mais ils ont aussi rendu possible ce « réseau des réseaux ». En effet, la majeure partie de l'infrastructure d'Internet fonctionne grâce à du logiciel libre : à chaque fois que vous utilisez Internet, des dizaines, voire des centaines de logiciels libres s'activent pour vous rendre service, à commencer par le cœur de la « box» de votre fournisseur d'accès.
==Faites entrer les logiciels libres\manchette{Abolir les frontières entre concepteurs et utilisateurs}==


Il existe aussi de nombreux logiciels libres dans la plupart des domaines plus visibles comme les catégories évoquées dans la suite de ce guide et ceux-ci ne sont donc pas limités à fournir de l'Internet. Aujourd'hui, il existe des logiciels libres pour écouter de la musique, rédiger des documents, jouer, apprendre en s'amusant, etc. Il en existe aussi pour travailler au quotidien et répondre aux besoins de votre association, par exemple en matière de gestion ou de travail collaboratif. Le but de ce présent ouvrage est justement de mieux faire connaître des logiciels libres qui ont fait leur preuve dans des associations et que vous pouvez donc adopter dans la vôtre ! Vous trouverez aussi des conseils pour accompagner ces logiques de « migration » ainsi que de la matière pour convaincre bénévoles et salariés de la pertinence d'adopter les logiciels libres !
======Le logiciel libre, plus qu'un outil : un enjeu pour votre association !======
Le mouvement du logiciel libre est sans conteste le plus vaste mouvement d'émancipation et de partage de la connaissance qui se soit développé via Internet. Il réunit à ce jour des centaines de millions de contributeurs du monde entier. Par définition, il partage de nombreuses valeurs avec le monde associatif et plus particulièrement avec l'éducation populaire.


Les logiciels libres se sont développés via Internet mais ils ont également rendu possible ce « réseau des réseaux ». La majeure partie de l'infrastructure d'Internet fonctionne grâce à du logiciel libre : à chaque fois que vous utilisez Internet, des dizaines, voire des centaines de logiciels libres s'activent pour vous rendre service, à commencer par le cœur de la « box » de votre fournisseur d'accès.


====Le logiciel libre, définition====
===Définition===


Par définition, un logiciel libre est avant tout un logiciel respectant les libertés de ses utilisateurs. Plus précisément, la Fondation pour le [http://www.fsf.org Logiciel Libre] définit le logiciel libre par les '''quatre libertés''' suivantes :  
Un logiciel libre est avant tout un logiciel respectant les libertés de ses utilisateurs. Plus précisément, la Fondation pour le Logiciel Libre (la ''[http://www.fsf.org Free Software Foundation]'') définit le logiciel libre par les ''quatre libertés'' suivantes :  


* la liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages ;
* la liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages ;
* la liberté d'étudier le fonctionnement du programme et de l'adapter aux besoins ;
* la liberté d'étudier le fonctionnement du programme et de l'adapter aux besoins ;
* la liberté de distribuer des copies du programme ;
* la liberté de distribuer des copies du programme ;
* la liberté d'améliorer le programme et d'en diffuser les améliorations.  
* la liberté d'améliorer le programme et d'en diffuser les améliorations.


Ces quatre libertés sont essentielles et se complètent. Elles changent l'informatique dans sa relation aux usagers. Par exemple, la première liberté vous permet de faire fonctionner le programme sur tous les ordinateurs, sans limite de nombre. Un intérêt qque l'on peut y voir est que le bénévole ou le salarié chargé des questions informatiques ne perd pas de temps à gérer des licences.  
Ces quatre libertés sont fondamentales et changent l'informatique dans sa relation aux usagers tout en créant de nouveaux équilibres organisationnels et économiques. Ces libertés contribuent à enrichir chaque jour un « Commun » que personne ne peut se réapproprier au détriment des autres.


La seconde et la quatrième liberté vous offrent la possibilité d'améliorer et d'adapter le logiciel ; ou de le faire faire par une tierce personne qui possède les connaissances nécessaires. Ces libertés illustrent le partage du savoir et répondent à une logique évidente de ne pas systématiquement devoir ré-inventer des outils qui existent déjà. On profite du logiciel existant et, en retour, on peut faire profiter la communauté de nouvelles améliorations, simplement en les partageant.  
\begin{ressource}{comment-ca-marche}
Poster « Le logiciel libre, comment ça marche ? » sur [http://www.april.org/sensibilisation le site web de l'April].
\end{ressource}


Enfin, la troisième liberté vous permet de partager des copies du logiciel avec qui vous voulez. Par exemple, une personne venue se former sur un logiciel libre peut repartir avec l'outil sur lequel elle a travaillé, une fois l'atelier terminé. Un bénévole peut utiliser les mêmes logiciels libres, chez lui ou au sein de son association, sans avoir à se préoccuper d'un coût de licence.  
Ces quatre libertés sont essentielles et se complètent. Elles changent l'informatique dans sa relation aux usagers. Par exemple, la première liberté vous permet de faire fonctionner le programme sur tous les ordinateurs, sans limite de nombre. Ainsi, le bénévole ou le salarié chargé des questions informatiques ne perd pas de temps à gérer des licences.  


Toutes ces libertés sous-entendent un accès complet à la '''recette''' du logiciel : son code source.
Les seconde et quatrième libertés vous offrent la possibilité d'adapter le logiciel ou de le faire faire par une tierce personne qui possède les connaissances nécessaires. Ces libertés illustrent le partage du savoir et répondent à une logique évidente de ne pas systématiquement devoir ré-inventer des outils qui existent déjà. On profite du logiciel existant et, en retour, on peut faire profiter la communauté de nouvelles améliorations, simplement en les partageant.  


==== Pourquoi choisir des logiciels libres pour votre association ?====
Enfin, la troisième liberté vous permet de partager des copies du logiciel avec qui vous voulez. Par exemple, une personne venue se former sur un logiciel libre peut repartir avec l'outil sur lequel elle a travaillé, une fois l'atelier terminé. Un bénévole peut utiliser les mêmes logiciels libres, chez lui ou au sein de son association


Même si votre association n'use pas de toutes ces libertés au quotidien (par exemple la modification du programme), le choix des logiciels libres n'est pas neutre. En effet, dans la mesure où nous exerçons de plus en plus nos actions quotidiennes par l'intermédiaire de nos ordinateurs, la liberté logicielle s'impose de plus en plus comme un prérequis nécessaire pour pouvoir exercer les libertés plus fondamentales. Un professeur de droit américain de renom, Lawrence Lessig, a d'ailleurs illustré ce fait au travers d'une affirmation « Code is law » c'est-à-dire en français, « Le code [logiciel] est la loi [informatique]».  
\begin{ressource}{revolution-logiciel-libre}
Pour en savoir plus sur le mouvement du logiciel libre, vous pouvez
commander l'ouvrage « Richard Stallman et la révolution du logiciel
libre » (éditions Eyrolles) ou le consulter sur le site de Framasoft \par(\url{http://framabook.org/richard-stallman-et-la-revolution-du-logiciel-libre}).
\end{ressource}


Ceci nous permet de mieux comprendre l'enjeu posé par le libre et le parallèle avec la rédaction d'une loi est tout à fait pertinent : écrire et comprendre les textes de loi est une entreprise complexe et technique. Pour autant, le fait que les textes produits soient soumis au contrôle et à la bienveillance des citoyens revêt un enjeu majeur de démocratie.  
======Pourquoi choisir des logiciels libres pour votre association ?======
Même si votre association n'utilise pas toutes ces libertés au quotidien (par exemple la liberté de modifier le programme), le choix des logiciels libres n'est pas neutre. Dans la mesure où nous exerçons de plus en plus nos actions quotidiennes par l'intermédiaire de nos ordinateurs, la liberté logicielle s'impose comme un prérequis nécessaire pour pouvoir exercer les libertés les plus fondamentales. Un professeur de droit américain de renom, Lawrence Lessig, a d'ailleurs illustré ce fait avec l'expression « Code is Law », c'est-à-dire « Le code [logiciel] est la loi [informatique] »<ref>\url{http://www.framablog.org/index.php/post/2010/05/22/code-is-law-lessig}.</ref>. Bref, le logiciel libre est une brique nécessaire (mais non suffisante) pour permettre de garantir la vie privée des utilisateurs.


Le choix de logiciels libres répond donc également au projet associatif comme outil pédagogique et de sensibilisation sur la question de l'appropriation technologique. Mais il constitue de surcroît une offre mature pour soutenir votre projet associatif au quotidien.
\begin{encart}{Note importante}
Il existe plusieurs ''licences libres'' obéissant aux principes des 4 libertés informatiques et qui déclinent les conditions de leur exercice.  Vous pouvez lire à ce propos la page explicative de Wikipédia (\url{https://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_libre}).
\end{encart}


Les logiciels libres offrent donc de multiples avantages aux associations, en voici résumés quelques-uns :


* Éthique du partage de connaissances
Ceci nous permet de mieux comprendre les enjeux portés par le libre et le parallèle avec la rédaction d'une loi est tout à fait pertinent : écrire et comprendre les textes de loi est une entreprise complexe et technique. Pour autant, le fait que les textes produits soient soumis au contrôle et à la bienveillance des citoyens représente un enjeu majeur de démocratie.
* Réduction du coût d'accès à l'informatique
* Copie en toute légalité des logiciels et donc solution naturelle et évidente au piratage
* Adaptation de logiciels aux besoins, en toute indépendance
* Fiabilité des logiciels libres
* Interopérabilité et respect des standards
* Insensibilité aux virus Windows
* Pérennité et évolution du système d'information
* Nouvelle version avec des nouvelles fonctionnalités disponibles régulièrement
* Seconde vie de vieux parcs informatiques
* Protection de la vie privée
* Contrôle de ce que font les ordinateurs


Certains de ces points seront explicités dans la suite de ce guide. Pour approfondir ces points, n'hésitez pas à parcourir les sites dédiés.
Le choix de logiciels libres répond donc également au projet associatif comme outil pédagogique et de sensibilisation sur la question de l'appropriation technologique. Il constitue de surcroît une offre mature pour soutenir votre projet associatif au quotidien.


===Contexte associatif en France et remarques sur l'équipement informatique===
En résumé, voici quelques-uns des multiples avantages qu'offrent les logiciels libres aux associations :


==== Contexte ====
* éthique du partage de la connaissance ;
* réduction du coût d'accès à l'informatique ;
* copie en toute légalité des logiciels et donc solution naturelle et évidente à la contrefaçon<ref>Souvent désignée de manière impropre sous le terme « piratage ». Voir \url{http://www.gnu.org/philosophy/words-to-avoid.fr.html#Piracy}.</ref> ;
* adaptation de logiciels aux besoins, en toute indépendance ;
* fiabilité, interopérabilité et respect des standards ;
* insensibilité aux virus Microsoft Windows ;
* pérennité et évolution du système d'information ;
* nouvelles versions avec de nouvelles fonctionnalités, disponibles régulièrement ;
* seconde vie de vieux parcs informatiques;
* protection de la vie privée et contrôle de vos machines.


Avant de parler de l'usage de l'informatique dans les associations, il convient de décrire succinctement le paysage associatif français ; ceci afin de prendre conscience du nombre de structures touchées et de leur diversité. En France, ce sont plus d'un million d'associations qui existent, sont actives, maillent le territoire et assurent l'emploi d'environ un million de personnes en équivalent temps plein.  
{{Exergue|Utiliser de l'informatique libre, ce n'est pas seulement faire des économies, c'est instaurer de nouveaux équilibres.}}


En lien avec ces salariés, ce qui caractérise le milieu associatif est évidemment l'implication de bénévoles dans la majeure partie d'entre elles. Ainsi, plusieurs enquête ont confirmé que près de 85% des associations françaises fonctionnent sans salariés. Il convient donc dans notre cas de garder cet aspect en tête et de savoir que l'on s'adresse principalement à des bénévoles. C'est aussi cette majorité des associations qui sont d'abord visées par ce guide.
===Les associations et leurs équipements informatiques en France===


De plus, concernant les aspects budgétaires (d'après les chiffres de l'enquête CNRS-MATISSE du Centre d'économie de la Sorbonne menée auprès des associations en 2005/2006), plus de 15% des associations fonctionnent avec un budget annuel de moins de 1000 €, 32% avec un budget compris entre 1 et 5000 € et enfin 15% avec un budget compris entre 5000 et 10000 €. Cela signifie, en totalisant ces trois tranches, que 62% des associations n'ont pas réellement les moyens financiers pour engager des prestataires de services sur les questions informatiques et en particulier pour les accompagner dans une éventuelle migration vers le logiciel libre comme cela peut être le cas en entreprise.  
====== Contexte ======
Avant de parler de l'usage de l'informatique dans les associations, il convient de décrire succinctement le paysage associatif français ; ceci afin de prendre conscience du nombre de structures touchées et de leur diversité. En France, plus d'1,3 million d'associations sont actives, maillent le territoire et assurent l'emploi de plus d'1,8 millions de personnes à temps partiel ou à temps plein. Nous vous invitons à parcourir la synthèse intitulée « [http://cpca.asso.fr/wp-content/uploads/2012/05/les-associations-en-france-aujourdhui.pdf Repères 2012 sur les associations en France] » issue des travaux du CNRS par Edith Archambault et Viviane Tchernonog.


La question des locaux des associations est également intéressante : l'enquête du site loi 1901 réalisée auprès de plus de 1 000 associations montre que seul un tiers d'entre elles possède des locaux propres. Ceci laisse supposer que de nombreuses actions des adhérents des associations sont effectuées depuis leur propre domicile. Les pratiques informatiques associatives sont donc très liées aux pratiques informatiques des particuliers et par ailleurs, les nouvelles possibilités offertes par les logiciels libres permettant la collaboration seront pertinentes pour aider au quotidien ces associations.
Ce qui caractérise le milieu associatif est évidemment l'implication de bénévoles dans la majeure partie d'entre elles : 85% des associations françaises fonctionnent sans salariés.


Ces éléments d'éclairage concernant le monde associatif français a donc permis de préciser le périmètre et le profil des associations d'abord visées par ce guide.
Dans sa dernière étude, ''Le Paysage associatif français'' (2013), Viviane Tchernonog indique que l'augmentation du nombre d'associations de 2,8%, entre 2005 et 2012, a principalement été le fait de petites associations et plus généralement des associations de bénévoles. Elle précise que 22% des associations gèrent un budget annuel inférieur à 1 000 euros et 49%, un budget compris entre 1 000 et 10 000 euros. Fin 2013, 1 652 responsables d'associations ont été interrogés par [http://recherches-solidarites.org/ Recherches & Solidarités], sur leurs usages et leurs perceptions du numérique. Parmi les difficultés rencontrées dans la mise en place et l'utilisation des outils numériques, ils sont 54% à citer le manque de temps, 43%, le manque de savoir-faire et 38% le manque de moyens financiers et matériels.


==== Équipement et usage de l'informatique dans les associations ====


===== Équipement en matériel =====
La question des locaux est également intéressante : l'enquête  intitulée [http://www.loi1901.com/communique_asso/intranet/enquetes/statistique.php « Analyse de la place de l’informatique dans la vie de l’association »], disponible sur le site  [http://www.loi1901.com/ loi1901.com] et réalisée auprès de plus de 1 000 associations, montre que seul un tiers d'entre elles possède des locaux propres. On peut donc supposer que les adhérents des associations effectuent un certain nombre de tâches depuis leur domicile. Les pratiques informatiques associatives sont donc très liées aux pratiques informatiques des particuliers.
Plusieurs études montrent que le parc informatique des associations est généralement très faible. Plus des deux tiers des associations possèdent ainsi entre 1 et 5 ordinateurs. Même si cela montre que l'informatique est perçue comme un outil indispensable pour elles puisque très peu d'associations ne sont finalement pas du tout équipées, la taille des parcs ne permet généralement pas de dédier du temps et des compétences professionnelles pour le développement et l'entretien de l'informatique.


===== Systèmes d'exploitation utilisés=====
\begin{encart}{Remarque}
Le système d'exploitation évidemment le plus utilisé est celui qui est en position, de longue date, d'abus de position dominante c'est à dire Windows de Microsoft (82% d'après l'étude de loi1901). D'après cette même étude, 7% des associations utiliseraient MacOS et 8% GNU/Linux mais ce chiffre reste incertain : en effet, les répondants pouvaient cocher plusieurs cases sur ce sondage et les parcs informatiques hétérogènes sont difficiles à prendre en compte dans ce cadre.
Le groupe de travail Libre Association de l'April a mené deux enquêtes ([http://libreassociation.info/article34.html une première] en 2009 et [http://libreassociation.info/article36.html une seconde] en 2015) auprès d'association pour connaître leurs rapports aux logiciels libres. <strong>Une conclusion de la comparaison de ces enquêtes est que la question principale en 2009 qui était « qu'est-ce que sont les logiciels libres ? » est devenue en 2015 « Comment fait-on pour les adopter ? ».</strong>
Par ailleurs, l'enquête réalisée par Outils-Réseaux montre dans le même temps que le budget pour les licences d'utilisation des systèmes d'exploitation et des logiciels est, dans plus de 60% des cas, nul. Cela peut être interprété de plusieurs façons : d'une part les associations n'ont peut-être pas conscience, lors de l'achat d'équipement informatique, que le prix des licences est inclus. D'autre part, des associations utilisent sans doute des logiciels privateurs commerciaux sans en avoir acheté les licences.
\end{encart}


===== Autour des ressources humaines =====
Enfin, pour une très grande majorité les associations n'ont pas de locaux pour exercer leurs activités. On peut donc supposer que les adhérents des associations effectuent un certain nombre de tâches depuis leur domicile. Les pratiques informatiques associatives sont ainsi ''très liées aux pratiques informatiques des particuliers''.


Enfin, il convient d'apporter des éléments sur les ressources humaines qui gèrent l'informatique. Généralement, ce sont des bénévoles qui assument cette fonction (enquête de LibreAssociation, enquête de Toulibre, enquête de loi1901), ce qui conduit à des situations complexes : temps de présence physique réduit dans les locaux quand il y en a, soutien distant ou plus généralement, tentative d'auto-régulation par l'usager réduit à une situation de blocage. Or, l'informatique est utilisée pour des tâches souvent essentielles pour l'association : gestion des adhérents, comptabilité-gestion, tâches administratives avec un logiciel dédié, etc.  
{{Exergue|Ces quelques éléments permettent de préciser le périmètre et le profil des associations d'abord visées par ce guide.}}


Cette prise de conscience de l'importance de l'informatique et des compétences spécifiques nécessaires se fait malheureusement parfois dans des situations de pertes de données ou de sauvegardes défaillantes quand il y en a. Le guide a aussi pour objet de contribuer modestement à réduire ces situations par les quelques explications et conseils prodigués.
======Équipement en matériel======
La taille du parc informatique des associations est généralement faible, comme le montre [http://outils-reseaux.org/SyntheseQuestionnaire l'enquête réalisée par Outils-Réseaux]. Plus des deux tiers des associations possèdent entre 1 et 5 ordinateurs. L'informatique est perçue comme un outil indispensable puisque très peu d'associations ne sont pas du tout équipées mais les moyens disponibles ne permettent généralement pas de dédier du temps et des compétences professionnelles pour son développement et son entretien.


===== Communication interne et externe=====
======Systèmes d'exploitation utilisés======
Les sites Web "institutionnels" sont désormais courant pour les associations. Toutefois, seule une relative minorité d'entre elles déclarent utiliser leur site web dans un but collaboratif. Une portion plus restreinte encore utilisent le site web comme un outil pour échanger avec l'extérieur. Certes les réseaux sociaux bousculent ces pratiques mais il y a de fait un enjeu à ce que les associations s'approprient plus avant ces nouvelles possibilités de collaborer.
Le système d'exploitation le plus utilisé par les associations est évidemment \marque{Windows} de \marque{Microsoft}, depuis longtemps en situation d'abus de position dominante et appliquant la vente forcée en accord avec les constructeurs. Mais la situation semble évoluer favorablement vers une adoption plus importante de systèmes d'exploitation libres : les chiffres fournis par la dernière enquête sont d'ailleurs étonnamment hauts en ce qui concerne la question « L'association utilise-t-elle des systèmes d'exploitation libres pour les postes de travail tels GNU/Linux (par exemple Debian, Trisquel, Ubuntu, Linux Mint, etc.), *BSD ? »  car 42% des 231 répondants répondent positivement à cette question. Puisque personne n'a réellement d'intérêt (ou les personnes qui auraient un intérêt n'ont pas les moyens de mesurer à grande échelle) à évaluer la part des systèmes d'exploitation libres utilisés, il est probable que les chiffres couramment admis soient erronés.


==Fiches logicielles==
Par ailleurs, l'enquête réalisée par Outils-Réseaux montre dans le même temps que le budget pour les licences d'utilisation des systèmes d'exploitation et des logiciels est inexistant dans plus de 60% des cas. Cela peut être interprété de plusieurs façons : d'une part les associations n'ont peut-être pas conscience, lors de l'achat d'équipement informatique, que le prix des licences est inclus dans la facture. D'autre part, des associations utilisent sans doute des logiciels privateurs commerciaux via l'équipement personnel de leurs membres.
 
======Autour des ressources humaines======
Généralement, ce sont des bénévoles qui assument la gestion de l'informatique (voir l'enquête de [http://www.april.org/files/analyse-questionnaire-associations-informatique-et-logiciels-libres.pdf ''Libre Association'']), ce qui conduit à des situations complexes : temps de présence physique réduit dans les locaux (quand il y en a), soutien distant ou tentative d'auto-régulation par l'usager confronté à une situation de blocage. Or, l'informatique est souvent utilisée pour des tâches essentielles à l'association : gestion des adhérents, comptabilité-gestion, tâches administratives avec un logiciel dédié, etc.
 
Malheureusement, cette prise de conscience de l'importance de l'informatique et des compétences spécifiques nécessaires se fait parfois dans des situations de pertes de données ou de sauvegardes défaillantes (quand il y en a).
 
{{Exergue|Ce guide et les conseils qui y sont prodigués ont aussi pour objet de contribuer modestement à réduire ces situations de crise.}}
 
======Communication interne et externe======
Les sites Web « institutionnels » sont désormais courants pour les associations. Toutefois, seule une relative minorité d'entre elles déclare utiliser leur site web dans un but collaboratif. Une portion plus restreinte encore utilise le site web comme un outil pour échanger avec l'extérieur. Certes les réseaux sociaux bousculent ces pratiques, mais il y a de fait un enjeu à ce que les associations s'approprient mieux ces nouvelles possibilités de collaborer.
 
\begin{encart}{S'entourer}
Les « communautés » de logiciels libres regroupent des utilisateurs et des collaborateurs qui utilisent et produisent ces logiciels. Si vous utilisez ou contribuez, vous ferez partie d'au moins une de ces communautés. Mais cela ne suffit pas toujours : pour intégrer un logiciel libre dans votre organisation, vous pourriez avoir besoin de formations, de développer des fonctionnalités spécifiques ou d'assurer un support technique plus ou moins important selon la taille de votre organisation. Pour cela, vous pouvez contacter des sociétés qui proposent des services en logiciels libres. Le réseau Libre-Entreprise (\url{http://www.libre-entreprise.org/}) et le Conseil National du Logiciel Libre (\url{http://cnll.fr/}) sont deux portes d'entrée intéressantes pour cela.
\end{encart}
 
==Catalogue Libre==
 
L'April a publié fin 2010 un catalogue de logiciels libres intitulé ''Catalogue Libre. 26 logiciels libres à découvrir'', rédigé par le groupe de travail Sensibilisation. Il est disponible à cette adresse :
\begin{center}\large \url{http://www.april.org/catalogue_libre} \end{center}
 
\begin{ressource}{catalogue-libre}
Le « Catalogue Libre » sur [http://www.april.org/catalogue_libre le site web de l'April].
\end{ressource}
 
Agrémenté d'autres informations sur les enjeux du logiciel libre, ce catalogue constitue une première sélection de logiciels grand public, sélectionnés pour leurs qualités et organisés par domaine d'application (Multimédia, Bureautique, Éducation, Internet) pour permettre à ceux qui découvrent les logiciels libres de ne pas être perdus dans le large choix des applications disponibles.
 
==Fiches logicielles\manchette{Choisir un logiciel libre, identifier ses besoins}==
 
Il est temps maintenant d'aborder une revue non exhaustive de logiciels libres utiles pour votre association. Les descriptions et commentaires ci-dessous vous aideront à orienter vos choix et situer les ressources à votre disposition.


===Bureautique===
===Bureautique===


Les outils de bureautique sont multiples et leur fonction est d'abord, selon Wikipédia, la mécanisation et l'automatisation du travail de bureau, soit les processus de production, d'expédition, de réception et de conservation des documents.
Les outils de bureautique sont multiples et leur fonction est d'abord, selon Wikipédia, la mécanisation et l'automatisation du travail de bureau, ce qui regroupe les processus de production, d'expédition, de réception et de conservation des documents.


====Bureautique générale appliquée au monde associatif avec la suite LibreOffice====
======Une condition au partage : l'interopérabilité======
De très nombreux fichiers sont envoyés par courriel chaque jour dans les associations. Prenons l'exemple d'un rapport d'activités.


Les besoins primaires des associations sont généralement couverts par les outils contenus dans une suite bureautique. Aussi, LibreOffice (récemment encore appelé Openoffice.org) a atteint désormais une niveau de maturité et une stabilité qui permet justement de répondre à ces besoins.
Si vous diffusez ce document alors qu'il n'est lisible que par un unique logiciel, vous obligez votre destinataire à posséder ce logiciel ! Certes, ce problème n'est pas forcément visible au quotidien si la majeure partie des utilisateurs adoptent le logiciel installé/imposé par défaut à l'achat de l'ordinateur. Mais vous comprenez bien que cela contribue d'une part à renforcer une position monopolistique et, d'autre part, à entretenir l'idée fausse que ce sont les autres logiciels qui sont mauvais car incompatibles avec ce logiciel dominant. Par ailleurs, il arrive également que des documents enregistrés par d'anciennes versions d’un même logiciel privateur ne soient plus lisibles par le programme dans sa dernière version ou, moins grave mais gênant malgré tout, ne conservent pas un rendu correct.


LibreOffice est une suite de travail bureautique complète, divisée en modules pour chacun des usages : traitement de texte avec ''Writer'', tableur avec Calc, présentation avec ''Impress'', dessin avec ''Draw'' et gestion de bases de données avec ''Base''.
Si vous voulez diffuser des documents sans mettre votre destinataire dans une situation inconfortable, le mieux est de le faire dans des formats ouverts, utilisables par tous et sans restriction. Ceci permet une meilleure interopérabilité entre logiciels, c'est-à-dire une meilleure capacité à fonctionner entre eux au présent comme au futur.


L'interopérabilité des contenus produits avec de telles suites permet une grande souplesse dans l'utilisation au quotidien et simplifie les échanges de données entre les diverses composantes de la suite ainsi qu'avec d'autres logiciels, qu'ils soient propriétaires ou non, et qui ont des objectifs proches.
\begin{ressource}{formats-ouverts}
Le poster « formats ouverts, pour quoi faire ? » (\url{http://www.april.org/sensibilisation}.
\end{ressource}


=====Writer=====
Les logiciels libres utilisent par défaut des formats ouverts : de plus, si votre destinataire souhaite une copie de votre programme, vous êtes libre de la lui donner.


Writer est le logiciel de traitement de texte intégré à la suite bureautique LibreOffice.
{{Exergue|Les logiciels libres favorisent et simplifient les échanges.}}


Le traitement de texte est le logiciel de la suite dédié à la rédaction de textes diversifiés comme par exemple des courriers, des comptes-rendus d'activités ou des documents d'assemblée générale. Pour ce faire, il est doté d'un nombre important de fonctionnalités qui ont fait de lui un standard adopté par de nombreux utilisateurs.
====Suite bureautique====


Ainsi, différentes fonctionnalités s'offrent à vous, comme inclure des images ou des tableaux pour documenter des rapports. Dans ces derniers, les liens vers des pages Internet ou les références croisées sont également très importants, c'est pourquoi les traitements de texte modernes rendent cette option aisée et à portée de clic.
===== LibreOffice =====


Les documents produits avec Writer peuvent être exportés simplement dans différents formats comme par exemple le pdf pour préserver la mise en forme de votre document. Il peut aussi être envoyé en pièce jointe par courrier électronique ou encore être mis à disposition dans une page Web sur Internet.  
\begin{logiciel}
\nom{LibreOffice}
\logo{logo-libreoffice.png}
\genre{Suite bureautique}
\apprentissage{*}
\installation{*}
\end{logiciel}


Mais au-delà des fonctions de base communes à beaucoup de traitements de texte, LibreOffice Writer offre la possibilité de mettre en page vos documents de façon systématique en définissant des styles ou encore de vous connecter à une base de données afin de créer automatiquement des courriers personnalisés.
Les premiers besoins des associations sont généralement couverts par les outils contenus dans une suite bureautique. Aussi, [https://fr.libreoffice.org/ LibreOffice] a atteint désormais un niveau de maturité et une stabilité qui permettent justement de répondre à ces besoins.


Ainsi, un usage souvent plébiscité par les associations est la capacité du traitement de texte à générer des courriers multiples, à partir d'une base de données d'adhérents par exemple, pour un événement qui peut par exemple être la convocation statutaire à l'assemblée générale de l'association. De nombreux tutoriels sur ce point existent et nous ne pouvons que vous encourager à les parcourir, en particulier sur le [http://wiki.documentfoundation.org/FR/La_documentation_de_l%27utilisateur wiki du site francophone de LibreOffice].
LibreOffice est une ''suite bureautique complète'' composée de plusieurs modules : traitement de texte avec ''Writer'', tableur avec ''Calc'', présentation avec ''Impress'', dessin (affiches, schémas, etc.) avec ''Draw'' et gestion de bases de données avec ''Base''.


=====[Encart] Une condition nécessaire au partage : l'interopérabilité=====
L'interopérabilité des contenus produits avec ces logiciels offre une grande souplesse dans l'utilisation au quotidien et simplifie les échanges de données entre les diverses composantes de la suite ainsi qu'avec d'autres logiciels, qu'ils soient privateurs ou non.
De très nombreux fichiers sont envoyés par courriel chaque jour dans les associations. Prenons l'exemple d'un rapport d'activités.
 
Si vous diffusez ce document alors qu'il n'est lisible que part un unique logiciel,  
En tant que « suite », LibreOffice peut suffire seule à une grande majorité de tâches dans votre association. Vous pouvez rédiger un rapport, faire du publipostage, créer un poster ou un diaporama et y intégrer un diagramme réalisé à partir des données entrées dans le tableur, enregistrer le tout sous format \info{PDF} et le transmettre à vos correspondants, etc.
vous obligez alors votre destinataire à posséder ce logiciel ! Certes, ce problème n'est pas forcément visible au quotidien si la majeure partie des utilisateurs font comme vous et qu'ils utilisent par défaut le logiciel installé/imposé par défaut à l'achat de l'ordinateur mais vous comprenez bien que, d'une part, cela contribue à renforcer une position monopolistique et d'autre part, à entretenir l'idée fausse que ce sont les autres logiciels qui sont mauvais car incompatibles avec ce logiciel dominant.
 
Si vous devez effectuer une migration vers LibreOffice, la plupart des habitudes prises avec les logiciels \marque{Microsoft Office} ne seront pas radicalement changées. Les fichiers resteront la plupart du temps parfaitement lisibles, mais dans certains cas, selon le niveau d’intégration souhaité (ou subi), il peut être préférable de vous faire accompagner afin d’assurer quelques formations.
 
On notera de même que LibreOffice est le support de premier ordre de la norme ''Open Document Format'' (\info{ODF}), de plus en plus sollicitée. Si l’affichage des documents issus de la suite Microsoft est de mieux en mieux assuré par LibreOffice, la circulation de fichiers ODF dans l'un ou l’autre sens est toujours possible. Vous pouvez par exemple enregistrer un document sous le format .doc avec LibreOffice, tout comme vous pouvez enregistrer un document au format \info{ODF} avec MSWord.
 
De nombreux tutoriels existent et nous vous encourageons à les parcourir, en particulier sur le [http://wiki.documentfoundation.org/FR/ wiki du site francophone de LibreOffice].
 
Dans un cadre associatif, c'est donc la possibilité, via le traitement de texte, de générer des courriers multiples, à partir d'une base de données d'adhérents, par exemple pour la convocation statutaire à une assemblée générale. De nombreux tutoriels existent et nous vous encourageons à les parcourir, en particulier sur le [http://wiki.documentfoundation.org/FR/La_documentation_de_l'utilisateur wiki du site francophone de LibreOffice].


Par ailleurs, il arrive également que des documents enregistrés par d'anciennes versions du même logiciels ne sont plus, dans le pire des cas, lisibles par le programme ou, moins grave mais gênant malgré tout, ne conservent pas un rendu correct.
\begin{capture}{libreoffice}
Donc, si vous voulez diffuser des documents sans mettre votre destinataire dans une situation inconfortable, le mieux est de le faire dans des formats ouverts, utilisables par tous et sans restriction. Ceci permet une meilleure interopérabilité entre logiciels,
Toute votre bureautique avec LibreOffice
c'est-à-dire une meilleure capacité à fonctionner entre eux au présent comme au futur.
\end{capture}


Les logiciels libres utilisent par défaut des formats ouverts : de plus, si votre destinataire souhaite une copie de votre programme, vous êtes libre de le lui donner. Ainsi, intrinsèquement les logiciels libres favorisent et simplifient les échanges.
====Créer des cartes heuristiques====


====Créer des cartes heuristiques avec Freeplane====
Les cartes heuristiques, ou cartes mentales, sont des outils intéressants pour certains usages. En milieu associatif, [http://www.freeplane.org/ Freeplane] devient vite un outil indispensable.


Les cartes heuristiques ou cartes mentales peuvent être des outils intéressants pour certains usages. Même si la prise en main peut s'avérer quelque peu déroutante au premier abord, Freeplane peut vite devenir un outil indispensable.  
\begin{logiciel}
\nom{Freeplane}
\logo{logo-freeplane.png}
\genre{Carte heuristique}
\apprentissage{**}
\installation{*}
\end{logiciel}


Ainsi, on peut noter deux usages particulièrement adaptés à des besoins associatifs :  
On peut noter deux usages particulièrement adaptés aux besoins associatifs :  


* le brainstorming dans le cadre d'une formation par exemple. La structuration en branche est une réponse très appropriée pour mener une séance de collecte d'idées à plusieurs ou pour dresser la carte mentale de l'ensemble d'un champs sémantique associé à un mot. La possibilité donnée par le logiciel de déplacer les branches, regrouper les mots proches ou de rassembler les questions restées en suspend permet d'aboutir rapidement à une vision concertée d'une situation ou du "cas" posé comme objet central.
* le ''brainstorming'', dans le cadre d'une formation par exemple. La structuration en branches est une réponse appropriée pour mener une séance de collecte d'idées à plusieurs ou pour dresser la carte mentale de l'ensemble du champ sémantique associé à un mot.  
* une autre utilisation intéressante peut être la prise de note en cours de réunion : encore une fois, la capacité de déplacer les branches permet d'organiser le compte rendu en temps réel en gardant les éléments jugés essentiels sans faire nécessairement de phrases.
* la prise de notes en cours de réunion et le compte-rendu en temps réel en gardant les éléments jugés essentiels sans nécessairement construire des phrases.


Les différents formats d'exportation, en particulier ceux destinés à la publication sur Internet, permettent facilement et rapidement de rendre accessible pour tous la production commune.
Les différents formats d'exportation, en particulier ceux destinés à la publication sur Internet, permettent de diffuser facilement et rapidement la production commune à tous les intervenants.


Bien sûr, d'autres possibilités d'usages existent et nous vous renvoyons vers le site internet du projet.
\begin{capture}{freeplane.png}
Organiser ses idées avec Freeplane
\end{capture}


===Internet===
===Internet===


==== [Introduction] Internet : le réseau de réseaux qui transporte un (très) large spectre d'informations... ====
======(Précisions)======
 
Avant de regarder ensemble les usages et les perspectives qu'offre Internet, il convient de préciser quelques définitions de mots souvent utilisés de manière inappropriée.
 
En effet, le terme Web est souvent assimilé à tort à Internet. Or, Internet est le réseau, alors que le Web est un ensemble de pages hypertextes liées entre elles sur le réseau. Le Web est donc une couche logicielle qui permet de passer d'une information à une autre, par le biais des hyperliens. Bref, il est plus convenable de dire « surfer sur le Web » que « surfer sur Internet ».
 
======Une évolution extrêmement rapide======
En 2008, le groupe de travail ''Libre Association'' de l'April a mené [http://www.april.org/files/analyse-questionnaire-associations-informatique-et-logiciels-libres.pdf une enquête] auprès
de 400 associations sur leurs usages informatiques. À cette époque, les réseaux sociaux n'étaient pas autant utilisés. En quelques années, ces derniers ont pris une importance considérable et une association se doit maintenant de gérer une page sur ces réseaux sous peine de n'être pas considérée alors comme… « à la page ». Pour autant, se pose alors de nouvelles questions pour l'association : comment garantir le respect de la vie privée de ses adhérents ? Ce ne sont pas des choses simples à régler.
 
Ce qu'il faut retenir de cet exemple, c'est la rapide évolution des pratiques sur Internet et sa sensibilité à la « mode ». Par exemple, la messagerie MSN, qui a été une pratique très populaire au début des années 2000, est désormais délaissée, au profit des outils intégrés dans les réseaux sociaux.
 
======Les données hébergées : intérêts, enjeux et précautions======
La tendance actuelle est au ''Cloud Computing'', que l'on pourrait traduire par « informatique en nuage », qui regroupe des services et une multitude de pratiques. L'idée est de stocker les données des utilisateurs sur des serveurs accessibles de n'importe quel endroit dès lors que l'on a accès à Internet, plutôt que de les avoir localement sur son ordinateur. On perçoit très vite l'avantage d'un tel fonctionnement : les données peuvent être facilement partagées entre plusieurs adhérents.
 
\begin{capture}{stevejob.pdf}
\end{capture}
 
L'avantage des services en ligne ne doit cependant pas faire oublier le risque d'un recul des libertés des utilisateurs. En effet, si l'externalisation de l'infrastructure technique peut sembler avantageuse, elle peut aussi avoir pour conséquence la perte de la maîtrise des systèmes d'information, de communication et des données.
 
\begin{encart}{Bon à savoir}
L'association Framasoft, dans le cadre de son projet « Dégooglisons Internet » propose des alternatives aux services les plus en vogue de Google, Microsoft, Facebook et consorts, mais en obéissant à des principes « LEDS » (Libres, Éthiques, Décentralisés et Solidaires). L'objectif pour Framasoft est de démontrer la fiabilité des solutions libres dans les nuages, tout en faisant reposer l'ensemble sur une charte éthique. Des services accessibles simplement sont mis en place pour les utilisateurs sans compétences particulières mais il est possible aussi d’installer soi-même ces services pour son organisation en s’appuyant sur des tutoriels détaillés. Voir le site du projet \url{http://degooglisons-internet.org/}.
\end{encart}
 
Ainsi, il est préférable de vous assurer quelques garanties. Avez-vous les compétences pour gérer vos propres serveurs ? Savez-vous les sécuriser convenablement ? Dans la négative, si vous optez pour des services préconfigurés (un espace de stockage, par exemple), ces services garantissent-ils la maîtrise et la confidentialité de vos données ? Pouvez-vous décider de « quitter » le service initialement choisi en étant certain que vos données ne seront pas gardées à votre insu ?
 
Même si toutes ces questions peuvent paraître secondaires dans la vie d'une association, elles sont beaucoup plus sensibles qu'il n'y paraît : tout comme la sauvegarde de vos fichiers devient une préoccupation de premier plan le jour où votre disque dur décide de ne plus fonctionner, il est indispensable de se poser ces questions avant d'engager un choix pour l'association<ref>Pour en savoir plus sur les opportunités et les risques de l'« informatique en nuage », vous pouvez consulter la note sur le Cloud sur le site de l'April (\url{http://wiki.april.org}).</ref>.


===== Quelques définitions et précisions=====
======Internet n'est pas caractérisé, il sera ce que vous en ferez...======
Avant de regarder ensemble les usages et les perspectives qu'offre Internet, il convient de préciser quelques définitions de mots souvent utilisés de manière non appropriée.
La croissance d'Internet et celle du logiciel libre sont intimement liées. Internet a permis, par la mise en connexion de chacun avec tout le monde, de modifier les règles du jeu, d'éliminer le vieux modèle de production centralisateur au profit d'une production coopérative et d'une diffusion massive. Internet est avant tout un outil de contact et de mise en relation de milliards d'êtres humains. Il a favorisé les pratiques de partage, notamment celle des logiciels libres. Mais d'autres ont suivi. Pouvions-nous imaginer, il y a dix ans, que la principale encyclopédie en ligne, Wikipédia, serait une encyclopédie libre d'accès et libre de modifications ?
En effet, Le terme Web est souvent assimilé à tord à Internet. Or, là où Internet peut être considéré finalement comme vecteur de l'information, le Web est une couche logiciel qui permet de passer d'une information à un autre en particulier par le biais des liens. Bref, il ne faut pas dire "surfer sur Internet" mais bien "surfer sur le Web" ; après tout, vous surfez sur la vague et non pas sur la mer, ce serait trop vague !


Bien sûr, il est essentiel d'être vigilant, par exemple sur les informations que l'on laisse (parfois sans le savoir) sur la toile mais, finalement, la meilleure garantie pour vous et votre association sera de maîtriser les grands principes de fonctionnement de l'Internet.


\begin{encart}{Collectif d'hébergeurs}
<strong>Les chatons, ce n'est pas que mignon !</strong> Devant le succès de la campagne ''Dégooglisons Internet'', et afin de ne pas devenir elle-même un point central de services web sur Internet, l'association Framasoft a lancé début 2016 le projet C.H.A.T.O.N.S. ou Collectif d'Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires. Ce collectif vise à rassembler sous un même label les structures souhaitant proposer des services libres, éthiques et solidaires de façon décentralisée, au plus proche des citoyens.


===== Une évolution des pratiques autour du Web extrêmement rapide =====
Voir le site \url{http://chatons.org}.
====== Quelques illustrations de ces évolutions rapides ======
\end{encart}
Le groupe de travail LibreAssociation de l'April avait enquêté auprès de près de 400 associations sur leurs usages de l'informatique en 2008 : à cette période les réseaux sociaux n'étaient encore appréhendés comme ils le sont aujourd'hui : en quelques années, ils sont passés sur le devant de la scène et la question pour toute structure et en particulier les associations et de savoir comment gérer une page sur ces réseaux sociaux devenus incontournables...
Ce qu'il faut peut-être donc retenir de cette exemple, c'est la rapide évolution des pratiques sur le Web et la certaine sensibilité à la "mode" : msn qui était une pratique très populaire il y a 4 ou 5 ans est sans doute désormais quelque peu délaissé au profit des outils intégrés dans les réseaux sociaux.


====== Les données hébergées : intérêts, enjeux et précautions ======
====Lire et écrire ses courriels====
La tendance actuelle serait donc au "Cloud Computing", que l'on pourrait traduire en français par « informatique dans les nuages ». L'idée ici est de stocker les données des utilisateurs sur des serveurs alors accessibles de n'importe quel endroit dès lors que l'on ait accès à Internet plutôt que de les avoir localement sur son ordinateur : on perçoit très vite un avantage d'un tel fonctionnement : les données peuvent peuvent par exemple être facilement partagées entre plusieurs adhérents.
Cependant, il convient alors de se donner quelques garanties au sein de l'association : avez-vous les compétences pour gérer vos propres serveurs ? Savez-vous alors les sécuriser convenablement ? Dans la négatives, si vous optez pour des services préconfigurés (espace de stockage par exemple), ces services vous garantissent-ils la confidentialité de vos données ? Avez-vous la maîtrise de vos données et décider du jour au lendemain de "quitter" le service initialement choisi en étant certain que rien ne restera ?
Même si toute ces questions peuvent paraître secondaire dans la vie de votre association, elles sont peut-être plus sensible qu'il n'y parait : tout comme la sauvegarde de vos fichiers devient une préoccupation de premier plan le jour où votre disque dur décide de ne plus fonctionner, il est sans doute utile finalement de se poser les questions ci-dessus avant d'engager un choix pour l'association.
Il existe des moyens simples pour se donner des garanties : lorsqu'un service héberge des données, vous pouvez par exemple vérifier s'il fonctionne avec une licence aferoGPL. cette extension pour le WEB de la licence GPL traduit le respect des données de l'utilisateur et garantie la confidentialité.


====== Le web n'est pas caractérisé, il sera ce que vous en ferez...======
Il existe plusieurs manières de gérer les courriels. Vous pouvez utiliser l'interface web généralement proposée par le fournisseur de votre adresse électronique, appelée également '''webmail'''. Pour cela, vous vous rendez, via votre navigateur favori (voir ci-après), sur la page qui vous permet de gérer vos courriels. La liste des courriels qui vous est présentée est l'exact reflet de ceux qui se trouvent sur le serveur. Vous en effacez un, il disparaît du serveur. L'inconvénient est que vous ne pouvez pas accéder à votre boîte si vous n'avez pas de connexion à Internet…
Le Web n'est ni bon ni mauvais. Alors que les mass média ont une fâcheuse tendance à ne mettre en avant que des faits divers montrant les méfaits d'Internet et du Web, il est essentiel de relativiser ces propos et de savoir rassurer. Ainsi, le nombre de personnes satisfaites de leur usage et estimant que la Web leur a apporter des compétences et des connaissances n'est jamais vraiment quantifié et cela reste difficilement "rentable" de communiquer sur cet aspect des choses. Bien sûr, cela reste important d'être vigilant par exemple sur les informations que l'on laisse mais finalement, la meilleure garantie pour vous et votre association sera de comprendre au moins les grands principes de fonctionnement : cette compréhension devraient vous permettre d'éviter les très peu nombreux  mais réels problèmes qui pourraient survenir. Bref, le Web sera ce que vous en ferez !


==== Lire et écrire ses courriels ====
Vous pouvez aussi utiliser votre ''courrielleur'' favori, par exemple Thunderbird : le paramétrage du logiciel est important et vous permet de configurer un type de fonctionnement ou un autre. Ainsi, vous pouvez choisir de le gérer de la même manière que si vous étiez sur la page de votre webmail (avec la même nécessité d'une connexion Internet). Sinon, vous pouvez opter pour une configuration qui permet une gestion asynchrone des courriels. L'avantage sera de pouvoir par exemple préparer une réponse à un message que vous aurez préalablement téléchargé dans le courrielleur pour pouvoir l'envoyer lors d'une prochaine connexion. L'inconvénient est qu'à un instant précis, la liste des courriels affichée dans votre courrielleur est différente de celle affichée sur le webmail.


=====Thunderbird=====
Il n'y a pas de bonne ni de mauvaise méthode pour gérer sa correspondance électronique et les préférences vont souvent d'abord aux habitudes acquises. Le choix doit cependant être fait en fonction des besoins et des contextes de travail. Posez-vous les questions suivantes : les messages ont-ils un caractère confidentiel ? La boîte mail peut-elle être gérée à plusieurs (avec une adresse générique, par exemple) ? La personne qui gère la boîte est-elle mobile et susceptible d'être longtemps sans connexion Internet ?, etc.
 
\begin{logiciel}
\nom{Thunderbird}
\logo{logo-thunderbird.png}
\genre{Client courriel}
\apprentissage{*}
\installation{**}
\end{logiciel}


Thunderbird est un client de messagerie développé par la Fondation Mozilla.
Thunderbird est un client de messagerie développé par la Fondation Mozilla.


Il a acquis ses lettres de noblesse au fil des années et est désormais reconnu pour sa robustesse et sa stabilité. Puissant et pratique, c'est outil qui devient vite incontournable pour gérer les courriers électroniques de l'association avec éventuellement, en cas de besoin, la capacité de gérer plusieurs comptes de messagerie : vous pouvez par exemple choisir de collecter sur une unique session, les messages adressés à l'adresse contact@association-UneTelle.org et president@association-UneTelle.org
Puissant et pratique, désormais reconnu pour sa robustesse et sa stabilité, c'est l'outil incontournable pour gérer les courriers électroniques de l'association avec, en cas de besoin, la capacité de gérer plusieurs comptes de messagerie : vous pouvez par exemple choisir de collecter sur une unique session les messages adressés à l'adresse \email{contact@asso-UneTelle.org} et \email{president@asso-UneTelle.org}.


Ce logiciel peut à la fois être utilisé dans une configuration très simple et, grâce à sa conception modulaire, répondre aux besoins sophistiqués des utilisateurs les plus exigeants qui choisiront alors d'installer les modules complémentaires. Thunderbird possède ainsi un grand nombre d'extensions qui permettent de le personnaliser en quelques clics : vous pourrez par exemple y ajouter la possibilité de gérer votre agenda ainsi que vos tâches à réaliser. Mozilla Thunderbird vous permet aussi très simplement de créer des modèles de messages pour vous faire gagner du temps lorsque vous devez envoyer le même message de façon répétée.  
\begin{encart}[b!]{La fondation Mozilla}
Depuis 1998, la Fondation Mozilla (\url{http://www.mozilla.com}) a pour objectifs de soutenir l'innovation sur Internet et de rendre ce dernier accessible au plus grand nombre. Internet est un développement social et technologique important qui, en un temps très court, s'est imposé dans notre quotidien. Au début des années 2000, le Web était complètement envahi par des technologies divisées ; vous n'aviez aucune garantie de pouvoir naviguer sur les mêmes sites web que votre voisin. Grâce aux outils Mozilla, cette situation s'est grandement améliorée et le web est désormais plus interopérable.


Par ailleurs, Mozilla Thunderbird possède des fonctionnalités pour protéger votre vie privée, vous prémunir des courriels indésirables (SPAM) et éviter certaines tentatives d'arnaques en ligne, telles les attaques par hameçonnage.
Pour atteindre ses objectifs, la Fondation Mozilla conçoit des logiciels libres, innovants et de grande qualité, qui respectent les utilisateurs et qui sont à la disposition de tous.
\end{encart}


=====[encart] Courrielss gérés localement ou Webmail=====
Ce logiciel peut être utilisé dans une configuration très simple mais aussi, grâce à sa conception modulaire, répondre aux besoins sophistiqués des utilisateurs les plus exigeants. Thunderbird possède un grand nombre d'extensions qui permettent de le personnaliser en quelques clics, comme par exemple y ajouter la gestion d'un agenda et un calendrier des tâches à réaliser ; ces deux outils complémentaires peuvent aussi être synchronisés en cas de besoin. Mozilla Thunderbird vous permet aussi de créer très simplement des modèles de messages qui vous feront gagner du temps lorsque vous devrez envoyer des contenus similaires de façon répétée (par exemple un accusé de réception d'adhésion).
Plusieurs manières de gérer les courriels existent. Ainsi, on peut évoquer les "styles" de gestion suivant :
 
- utilisation de l'interface Web généralement proposé par le fournisseur de votre adresse électronique. Pour cela, vous vous rendez, via votre navigateur favori (voir ci-après), sur la page qui vous permet de gérer vos courriels. Vous pouvez alors écrire, répondre, transférer ou mettre à la poubelle les messages reçus. Les interfaces deviennent relativement complètes avec le temps, ce qui n'a pas toujours été le cas.
Par ailleurs, Mozilla Thunderbird possède des fonctionnalités pour protéger votre vie privée, vous prémunir des courriels indésirables (spam) et éviter certaines tentatives d'arnaque en ligne, telles les attaques par hameçonnage (<em>phishing</em>).
L'avantage de gérer ses courriels cette manière là est d'être en lien direct avec le serveur de messagerie : la liste des courriels qui vous est présentée est l'exact reflet de ceux qui se trouvent sur le serveur. Vous en effacer un, il disparaît du serveur. L'inconvénient que l'on peut y voir est que vous ne pouvez pas accéder à votre boîte si vous n'avez pas de connexion à Internet...
 
- utilisation de votre courrielleur favori, Thunderbird : le paramétrage du logiciel est important et vous permet de configurer un type de fonctionnement ou un autre. Ainsi, vous pouvez choisir de gérer de la même manière que si vous étiez sur la page de votre Webmail (avec la même nécessité d'une connexion Internet). Sinon, vous pouvez opter pour une autre configuration qui permet une gestion asynchrone des courriels. L'avantage sera de pouvoir par exemple préparer une réponse à un message que vous aurez préalablement téléchargé dans le courrielleur pour pouvoir l'envoyer lors d'une prochaine connexion. L'inconvénient est cependant qu'à un instant t, la liste des courriels affichée dans votre courrielleur et celle affichée sur le Webmail peuvent être différente...
\begin{capture}[b!]{thunderbird.png}
Il n'y a pas de bonne méthode ni de mauvaise pour gérer sa correspondance électronique et les préférences vont souvent d'abord aux habitudes acquises : le choix peut cependant être fait en fonction des besoins. Vous pouvez par exemple vous poser les questions suivantes : les messages ont-ils un caractère confidentiel ? la boîtes peut-elle être gérée à plusieurs (pour par exemple une adresse générique contact@association-UneTelle.org) ? La personne qui gère la boîte est-elle mobile et susceptible d'être longtemps sans connexion Internet ?...etc.
Gérer ses courriels avec Thunderbird
\end{capture}


====Parcourir Internet ====
====Parcourir Internet ====


=====Firefox=====
Firefox est un navigateur web développé par la Fondation Mozilla. Tout comme Thunderbird, il a mûri et acquis une stabilité exemplaire.


Firefox est un navigateur Web développé par la Fondation Mozilla : tout comme son Thunderbird, il a mûri et acquis une stabilité exemplaire pertinente pour votre association.
\begin{capture}[b!]{firefox.png}
Le navigateur web Firefox
\end{capture}


Firefox possède aussi des dizaines de fonctionnalités : par exemple, un correcteur d'orthographe intégré vous permet de saisir du texte directement dans les pages Web (comme les billets de blogs ou les clients de messagerie en ligne).
Firefox possède des dizaines de fonctionnalités, dont un correcteur d'orthographe intégré qui vous permet de saisir du texte directement dans les pages web (comme les billets de blogs ou les clients de messagerie en ligne).


La quantité impressionnante d'extensions (plus de 6 000 !) et leur simplicité d'installation vous permettra de trouver les modules utiles au quotidien de l'association.
\begin{logiciel}
\nom{Firefox}
\logo{logo-firefox.png}
\genre{Navigateur Web}
\apprentissage{*}
\installation{*}
\end{logiciel}


La sécurité de votre association sur le Web étant une priorité, Firefox contient de nombreuses mesures de protection de la vie privée, ainsi qu'une protection contre les techniques liées au hameçonnage « phishing »  contre les sites Web malveillants.  
Si la sécurité de votre association sur le Web est une priorité, Firefox contient de nombreuses mesures de protection de la vie privée ainsi que des dispositifs contre les techniques liées à l'hameçonnage ou contre les sites web malveillants.


Les éléments ci-dessus devraient vous convaincre de faire l'effort d'utiliser désormais Firefox plutôt que le navigateur qui serait installé par défaut : l'autre avantage à migrer est aussi d'anticiper le jour où la décision serait prise au sein de l’association de changer de système d'exploitation (voir le paragraphe dédié). Vous serez déjà familiarisé avec Firefox qui a donc la qualité par ailleurs d'être multiplate-forme.
Ces seuls éléments devraient vous convaincre, dès aujourd'hui, d'utiliser Firefox plutôt que le navigateur installé par défaut sur l'ordinateur : ce navigateur est multi-plateformes. Vous préparez ainsi, au sein de l'association, le changement de système d'exploitation (voir le paragraphe dédié) : vous serez déjà familiarisés avec Firefox le moment venu !


=====[Encart] Mozilla=====
\begin{encart}{Les extensions Firefox}
Depuis 1998, la Fondation [http://www.mozilla.com Mozilla] a pour objectifs de soutenir l'innovation sur Internet et de le rendre toujours plus accessible au plus grand nombre. Internet est un développement social et technologique important qui a pris une grande ampleur dans notre quotidien à tous en un temps très court. Cette ressource commune doit donc rester accessible à tous et Le cas du Web est exemplaire des combats de la Fondation : au début des années 2000, le Web était complètement envahi par des technologies divisées : vous n'aviez aucune garantie de pouvoir naviguer sur les mêmes sites Internet que votre voisin.
Mozilla propose de nombreuses extensions pour personnaliser le navigateur Firefox, renforcer la sécurité, ajouter des fonctionnalités… Visitez \url{https://addons.mozilla.org/fr/firefox/extensions/}.
Grâce aux outils Mozilla comme Firefox ou KompoZer, cette situation s'est grandement améliorée et offre
\end{encart}
désormais un Web beaucoup plus interopérable.


Pour atteindre ses objectifs, la Fondation Mozilla conçoit des logiciels de grande qualité en respectant les utilisateurs et en les mettant à la disposition de tous. Ses logiciels sont évidemment libres et représentent une vague d'innovation qui contribue à améliorer Internet.
====Messagerie instantanée====


====Messagerie instantanée avec Pidgin====
Depuis ses débuts, Internet permet aux gens de converser entre eux. Il s'agit de conversations pair à pair, ou entre plusieurs personnes dans des salons virtuels dédiés.
Le logiciel Pigdin permet de converser de manière instantanée, par écrit, sur Internet. C'est ce que l'on appelle un logiciel client de messagerie : il est de surcroît multi-protocole et multi-plateforme.


Depuis ses débuts, Internet permet aux gens de converser entre eux. Il peut s'agir de conversations pair à pair (c'est-à-dire deux à deux), ou bien entre plusieurs personnes dans des salons virtuels dédiés.
Pour cela, il existe un grand nombre de réseaux différents sur Internet. Malheureusement, ils ne sont pas tous compatibles entre eux : si des utilisateurs sont sur le réseau MSN et veulent échanger avec d'autres qui sont sur le réseau Google Talk, il faudra que certains changent de réseau et adoptent celui des autres utilisateurs.


Pour cela, il existe tout un tas de réseaux différents sur Internet. Malheureusement, ils ne sont pas tous compatibles entre eux : par exemple, si des utilisateurs sont sur le réseau MSN et veulent échanger avec d'autres qui sont sur le réseau Google Talk, ils seraient contraints, il faudra que certains change de réseau et adoptent celui des autres utilisateurs.
\begin{logiciel}
\nom{Pidgin}
\logo{logo-pidgin.png}
\genre{Messagerie instantanée}
\apprentissage{*}
\installation{**}
\end{logiciel}


Heureusement, Pigdin est polyglotte et vous permet de vous connecter sur tous les réseaux existants. Cela veut dire qu'avec ce seul logiciel, vous pouvez converser avec tous utilisateurs, quelque soit le réseau qu'il a choisi et élargir ainsi votre réseau. En 2007, il était utilisé par plus de trois millions de personnes dans le monde et, contrairement à ses congénères, il ne contient aucune publicité. Avec l'arrivée des réseaux sociaux, les outils de chat intégrés remplacent des réseaux qui étaient encore très utilisés il y a quelques années comme MSN...Nous vous encourageons cependant à opter pour un logiciel libre comme Pigdin par exemple qui permet par ailleurs aussi d'intégrer un compte facebook et de gérer ainsi sa messagerie instantanée avec un outils plus adapté. De même, vous pouvez aussi choisir de gérer votre suivi et vos envoi de Microblogging par l'intermédiaire de ce logiciel.
Le logiciel Pidgin permet de converser de manière instantanée, par écrit, sur Internet. C'est ce que l'on appelle un « logiciel client de messagerie instantanée ». Il est de surcroît multi-protocole et multi-plateforme.


Pidgin possède de nombreuses autres fonctionnalités, telles que les transferts de fichiers et de nombreux greffons permettent également de compléter ses fonctionnalités afin de répondre au mieux à vos besoins. Notamment, la gestion vidéo pour réaliser de la visioconférence est en cours de développement et devrait apparaître très prochainement : elle déjà opérationnelle facilement pour deux utilisateurs natifs de Pigdin.
Heureusement, Pidgin est aussi « polyglotte », c'est-à-dire qu'il vous permet de vous connecter sur tous les réseaux existants et donc de converser avec n'importe quel utilisateur, quel que soit son réseau de prédilection et, contrairement à ses congénères, il ne contient aucune publicité. Avec les réseaux sociaux, les outils de ''chat'' intégrés remplacent des réseaux privateurs qui étaient encore très utilisés il y a quelques années. Par ailleurs, vous pouvez aussi choisir de gérer votre suivi et vos envois de messages courts (''micro-blogging'') par l'intermédiaire de ce logiciel.


Le chat est souvent perçu comme parasite dans un contexte professionnel : s'il est mal paramétré et non dominé par l'utilisateur, vous pouvez effectivement être dérangé constamment par exemple par les messages arrivant à des cadences élevées en fonction du nombres de personnes connectés au salon et pour des interpellations pas toujours à valeur ajoutée importante. Cependant, cet outils de chat peut se révéler être un complément très précieux à une conférence téléphonique : en effet, les traces écrites par chaque participant permettent de gagner du temps dans la rédaction du compte rendu après la réunion...
Pidgin propose d'autres fonctionnalités, comme les transferts de fichiers, et développe sans cesse de nouvelles applications, notamment la gestion vidéo pour réaliser de la visioconférence qui devrait apparaître très prochainement. Elle est déjà opérationnelle pour deux utilisateurs connectés via le réseau propre à Pidgin.


Et si le paramétrage de Pigdin reste hors de portée de l'association et que vous souhaitez néanmoins organiser un salon de discussion ? Alors, il vous restera la possibilité d'utiliser un service proposé en ligne pour cela et communiquer alors aux invités l'adresse Internet du salon qu'ils rejoindront par l'intermédiaire de leur navigateur préféré. Pour exemple, on peut citer [http://webchat.freenode.net/ freenode.net]
La messagerie instantanée est souvent perçue comme parasite dans un contexte professionnel. Mal paramétrée et mal maîtrisée par l'utilisateur, elle peut devenir une source constante de dérangement. C'est le cas lorsque de nombreuses personnes sont connectées à un même salon de discussion avec une multiplication d'échanges sans grande valeur ajoutée. Cependant, cet outil de discussion peut se révéler un complément précieux à une conférence téléphonique : les traces écrites de chaque participant permettent de gagner du temps dans la rédaction du compte-rendu de réunion. Vous pouvez aussi choisir d'accompagner vos réunions d'un « bloc-notes en ligne ». Pour plus de détails, voir la partie consacrée au travail collaboratif.
De même, vous pouvez choisir d'accompagner vos réunions par un "Pad" : voir la partie consacrée au travail collaboratif pour plus de détails.


euh...c'est pertinent de citer freenode ?
\begin{capture}[t!]{pidgin.png}
La messagerie instantanée avec Pidgin
\end{capture}


====Créer un site internet ====
Si le paramétrage de Pidgin reste hors de portée de l'association et que vous souhaitez néanmoins organiser un salon de discussion, il vous reste la possibilité d'utiliser un service proposé en ligne et communiquer aux invités l'adresse Internet du salon qu'ils rejoindront par l'intermédiaire de leur navigateur préféré. Par exemple, on peut utiliser IRC, qui est un protocole de messagerie instantanée sur Internet. Il existe [http://fr.wikipedia.org/wiki/Internet_Relay_Chat différents réseaux IRC]. Le réseau Freenode propose un [http://webchat.freenode.net/ accès avec un navigateur web].


=====Les Systèmes de Gestion de Contenus (SGC)=====
De même, vous pouvez choisir d'accompagner vos réunions d'un « bloc-notes en ligne ». Pour plus de détails, voir la partie consacrée au travail collaboratif.


L’avènement du Web collaboratif rend l'approche du site Internet associatif différente d'il y a quelques années. Alors que les premiers sites étaient conçus comme une vitrine institutionnelle où les contenus étaient contrôlés et relus comme pouvait l'être les publications papier produites alors, la manière d'approcher désormais la mise en place d'un site Web est différente et permet de nouvelles perspectives en particulier en terme d'interactions et de collaborations.
\begin{ressource}{documents-sous-licence-libre}
De plus, le tendance actuelle n'est plus à une présence à une unique adresse mais plutôt à la multiplication de présence sur différents sites et outils proposés comme les réseaux sociaux.
Découvrez le poster « Diffusez vos documents sous licences libres » sur [http://www.april.org/sensibilisation le site web de l'April].
\end{ressource}


Quoiqu'il en soit, le besoin perdure évidemment d'entretenir un site à l'adresse du nom de domaine retenu. Les pratiques se transforment et des outils viennent compléter le site initial (ajout d'un Wiki, de calendrier partagés, d'archives...). Si une volonté existe de faire peau neuve et de changer d'outil, de nombreux logiciels libres pour gérer les contenus sur Internet existent désormais. L'installation demande des compétences et nécessitent de comprendre les bases de fonctionnement d'un serveur mais cela s'est néanmoins simplifié, ne serait-ce que grâce aux nombreux tutoriels d'installation produits par les communautés.
La messagerie instantanée est souvent perçue comme parasite dans un contexte professionnel. Mal paramétrée et mal maîtrisée par l'utilisateur, elle peut devenir une source constante de dérangement. C'est le cas lorsque de nombreuses personnes sont connectées à un même salon de discussion avec une multiplication d'échanges sans grande valeur ajoutée. Cependant, cet outil de discussion peut se révéler un complément précieux à une conférence téléphonique : les traces écrites de chaque participant permettent de gagner du temps dans la rédaction du compte-rendu de réunion.
En ce qui concerne l'utilisation au quotidien, là aussi, les techniques se sont simplifiées au profit de l'utilisateur : les interfaces de gestion par l'intermédiaire d'un navigateur Web sont explicites et permettent une prise en main plus simple qu'auparavant. Les rédacteurs contribuant aux contenus du site n'ont plus besoin de savoir écrire du langage HTML et les fenêtre de rédaction de contenus s'apparentent souvent à des interfaces de traitement de textes simplifiés.


Il serait difficile de citer l'ensemble des logiciels libres permettant de gérer les contenus destinés au Web pour votre association (CMS en anglais pour Content Management System) tellement ce type de programme s'est développé en quelques années. Ainsi, sur la page dédiée de Wikipédia, on dénombre près de 220 CMS, qu'ils soient libres ou non !
Si le paramétrage de Pidgin reste hors de portée de l'association et que vous souhaitez néanmoins organiser un salon de discussion, il vous reste la possibilité d'utiliser un service proposé en ligne et communiquer aux invités l'adresse Internet du salon qu'ils rejoindront par l'intermédiaire de leur navigateur préféré. Par exemple, on peut utiliser IRC, qui est un protocole de messagerie instantanée sur Internet. Il existe différents réseaux IRC <ref>\url{http://fr.wikipedia.org/wiki/Internet_Relay_Chat}</ref>. Le réseau Freenode propose un [http://webchat.freenode.net/ accès avec un navigateur web].  
Cependant, ci-après, vous trouverez une liste restreinte dont le choix s'est opéré par des usages effectifs et massifs en milieu associatif. Par ailleurs, ces CMS bénéficient généralement d'une communauté de développeur très active et on trouve assez facilement des modules complémentaires pour un besoin spécifique. Comme vous le verrez ci-dessous, certains peuvent par exemple se voir greffer un module pour la gestion d'une association. A vous de bien appréhender en amont ce que cela sous-entend mais les quelques précisions complémentaires accompagnant le noms du CMS ci-dessous vous permettront d'éclairer votre choix avant d'engager l'association vers ce changement le cas échéant.
De même, vous pouvez choisir d'accompagner vos réunions d'un « bloc-notes en ligne ». Pour plus de détails, voir la partie consacrée au travail collaboratif.


=====Quelques Systèmes de Gestion de Contenus libres=====  
====Créer un site web====


======Les moteurs de Blogs======
L’avènement du web collaboratif rend l'approche du site web associatif différente d'il y a quelques années. Alors que les premiers sites étaient conçus comme une vitrine institutionnelle où le contenu était contrôlé et relu comme l'étaient les publications papier, la manière d'approcher désormais la mise en place d'un site web offre de nouvelles perspectives, surtout en termes d'interaction et de collaboration. De plus, la tendance actuelle n'est plus à assurer une présence sur une seule adresse mais plutôt sur de multiples sites et outils, comme les réseaux sociaux.


[http://fr.dotclear.org/ Dotclear] et [http://themes-wordpress.eu/ Wordpress] sont classés dans la catégorie des moteurs de Blog. même si, initialement, ces SGC sont d'abord prévus pour permettre l'affichage régulier d'informations, leur évolution respective permet désormais de produire des sites Internet de qualité avec de nombreuses fonctionnalités. Si vos besoins pour l'association sont simples, c'est sans doute vers eux qu'il faut se tourner...
Quoi qu'il en soit, il est toujours essentiel de maintenir un site à l'adresse de son nom de domaine, lorsque l'association en a fait l'acquisition. Ensuite les pratiques évoluent et des outils viennent compléter le site initial (ajout d'un wiki, de calendriers partagés, d'archives, etc.). Si une volonté existe de faire peau neuve et de changer d'outil, de nombreux logiciels libres pour gérer les contenus sur Internet sont maintenant disponibles. L'installation demande des compétences et nécessite de comprendre les bases de fonctionnement d'un serveur, mais les procédures se sont nettement simplifiées, ne serait-ce que grâce aux nombreux tutoriels d'installation rédigés par les communautés.


======Deux systèmes de Gestion de contenus populaires en milieu associatif======
De même pour les usages au quotidien : les interfaces de gestion des sites internet par l'intermédiaire d'un navigateur web sont désormais plus explicites et permettent une prise en main plus simple qu'auparavant. Les rédacteurs contribuant aux contenus du site n'ont plus besoin de savoir écrire en langage HTML (le langage utilisé sur le web) et les fenêtres de rédaction de contenus s'apparentent souvent à des interfaces simplifiées de traitement de texte.
[http://www.joomla.fr/ Joomla!] et [http://www.spip.net/rubrique91.html Spip] sont couramment utilisés en milieu associatif. Ainsi, en parcourant le site dédié aux [http://plugins.spip.net/ plugins] de Spip (programme complémentaire qui peut être ajouté après installation du SGC) et en effectuant une recherche sur le mot association, on est en mesure de télécharger et d'ajouter le module "associaspip" développé pour la gestion d'association. Même si les rédacteurs reconnaissent ne pas avoir testé ce module et ne pas savoir ce qu'il permet de faire exactement, le nombre d'association déclarant l’utiliser est un bon indicateur pour apprécier rapidement la pertinence du module pour votre association.
De même, pour Joomla!, vous trouverez ainsi de nombreux modules utiles et pertinents pour gérer votre association ! Par ailleurs, des modules spécifiques existent aussi pour gérer des SEL ou simplifier la vente d'un service offert par l'association aux adhérents...


======Drupal======
======Les Systèmes de gestion de contenus (SGC)======
[http://drupal.org/ Drupal] approche la manière de concevoir un site Internet de manière un peu différente de Spip et Joomla!. Cependant, on retrouve une très grande diversité de modules et la possibilité de paramétrer la site alors installé selon ses besoins de manière peut-être plus avancée que Joomla! et Spip. Il sera peut-être nécessaire d'avoir des compétences solides pour pousser Drupal dans ses retranchements et obtenir exactement la configuration souhaitée ; d'autant que certains modules ne sont pas encore traduits.
Il serait difficile de citer l'ensemble des logiciels libres permettant de gérer les contenus destinés au Web (Système de gestion de contenu, SGC -- CMS en anglais pour \foreign{Content Management System}) tellement ce type de programme s'est développé ces dernières années. Ainsi, sur la [https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_syst%C3%A8mes_de_gestion_de_contenu page dédiée de Wikipédia], on dénombre près de 220 CMS, qu'ils soient libres ou non !
A titre indicatif, c'est le SGC que l'April a choisi pour son site Internet.
Cependant, vous trouverez ici une liste restreinte, dont le choix s'est opéré par des usages effectifs et massifs en milieu associatif. Par ailleurs, ces SGC bénéficient généralement d'une communauté de développeurs très active et on trouve assez facilement des modules complémentaires pour un besoin spécifique. À vous de bien appréhender en amont les besoins de votre association.


====Et les réseaux sociaux dans tout ça ? ====
====Quelques Systèmes de gestion de contenus libres====
[les mentionner parce que importants pour les assos mais insatisfaisants du point de vue des LL pour la majeure partie...citer les projets]
 
\begin{logiciel}
\nom{Dotclear}
\logo{logo-dotclear.png}
\genre{Moteur de blog}
\apprentissage{**}
\installation{**}
\end{logiciel}
 
\begin{logiciel}
\nom{Wordpress}
\logo{logo-wordpress.png}
\genre{Moteur de blog}
\apprentissage{**}
\installation{**}
\end{logiciel}
 
[http://fr.dotclear.org/ Dotclear] et [http://fr.wordpress.org/ Wordpress] sont classés dans la catégorie des moteurs de blogs. Même si, initialement, ces SGC sont prévus pour permettre l'affichage régulier d'informations, leur évolution respective permet désormais de produire des sites web de qualité avec de nombreuses fonctionnalités. Si vos besoins pour l'association sont simples, c'est sans doute vers eux qu'il faut se tourner.
 
\begin{logiciel}
\nom{Spip}
\logo{logo-spip.png}
\genre{Gestion de contenu Web}
\apprentissage{**}
\installation{***}
\end{logiciel}
 
[http://www.spip.net/rubrique91.html Spip] est un SGC conçu de manière à ce que des personnes n'ayant aucune connaissance en programmation puissent réaliser leur propre site Web avec des fonctions collaboratives avancées. L'ajout simplifié de modules complémentaires et notamment des thèmes (habillage des pages) pré-existants évitent à l'administrateur de devoir écrire des lignes de code. Ses multiples [http://plugins.spip.net/ plugins] peuvent générer un site très simple, ou au contraire très complet, avec thèmes, agenda, accès restreint, ''newsletter'' ou même gestion d'association.
 
Une fois le SGC installé, les différents intervenants ont des statuts différents pour permettre une gestion contrôlée des contenus : administrateur (mise en ligne des articles), rédacteur (rédaction des articles), visiteur (connexion sans accès à l'espace privé).
 
\begin{capture}[t!]{spip.png}
Publiez du contenu sur l'Internet avec Spip
\end{capture}
 
\begin{logiciel}
\nom{Associaspip}
\logo{logo-associaspip.png}
\genre{Greffon pour Spip}
\apprentissage{**}
\installation{***}
\end{logiciel}
 
''Le plugin [http://www.spip-contrib.net/Associaspip Associaspip]'' dédié à la gestion d'association, bien qu'encore en développement (mais en phase de finalisation), est déjà fonctionnel. Il permet de gérer une liste d'adhérents avec date d'adhésion, cotisation, statut dans l'association, catégorie d'adhésion. Des envois mails sont également possibles, en sélectionnant soit les adhérents à jour, soit les adhérents échus, soit les adhérents déjà « relancés ». Il peut aussi générer des planches d'étiquettes pour les envois de courriers « papier ».
 
'''Le plugin [http://www.spip-contrib.net/Associaspip Associaspip]''' dédié à la gestion d'association, bien qu'encore en développement (mais en phase de finalisation), est déjà fonctionnel. Il permet de gérer une liste d'adhérents avec date d'adhésion, cotisation, statut dans l'association, catégorie d'adhésion. Des envois mails sont également possibles, en sélectionnant soit les adhérents à jour, soit les adhérents échus, soit les adhérents déjà « relancés ». Il peut aussi générer des planches d'étiquettes pour les envois de courriers « papier ».
 
Associaspip permet d'établir un plan comptable avec une aide spécifique pour les associations (lignes comptables suggérées pour les recettes et dépenses). Le compte de résultat et le bilan sont ainsi générés automatiquement.
Enfin, ce plugin peut se « combiner » avec d'autres comme le plugin « [http://www.spip-contrib.net/Plugin-Coordonnees Coordonnées] » qui permet d'ajouter des coordonnées supplémentaires aux adhérents (plusieurs numéros de téléphone ou emails, adresse, etc.) ou le plugin [http://www.spip-contrib.net/Champs-Extras-2 Champs Extras] qui permet la personnalisation complète de l'interface gérant les adhérents.
 
À noter qu'il n'est pas possible pour l'instant de sélectionner automatiquement des ensembles d'adhérents en fonction de certains critères (par exemple ceux dont l'adhésion prend fin dans un nombre précis de jours) : il faut pour l'instant le faire manuellement. Par ailleurs, les mails envoyés aux adhérents sont en texte brut et ne permettent pas l'ajout de pièce jointe. Nous espérons que les développeurs en charge de ce module intégreront ces fonctions dans la prochaine version.
 
\begin{logiciel}
\nom{Joomla!}
\logo{logo-joomla.png}
\genre{Gestion de contenu Web}
\apprentissage{**}
\installation{***}
\end{logiciel}
 
[http://www.joomla.fr/ Joomla!]  est un SGC très utilisé (plus de 30 millions de téléchargements sur la plate-forme internationale si on s'en réfère au portail francophone de Joomla!) et les associations l'utilisent souvent comme support pour leur site Web. Il existe des modules utiles et pertinents pour gérer votre association : on notera par exemple l'existence d'un module dédié aux Systèmes d'échanges locaux (SEL). Enfin, il convient de souligner la qualité remarquable de la [http://aide.joomla.fr/telechargements/documentation/installation-de-joomla-1-7/download documentation] accompagnant pas-à-pas l'utilisateur pour l'installation : avec un minimum de connaissance, il est possible d'installer une version de Joomla! La simplicité d'ajout de modules complémentaires permettra alors d'enrichir votre SGC pour lui permettre de répondre aux besoins de l'association.
 
\begin{logiciel}
\nom{Drupal}
\logo{logo-drupal.png}
\genre{Gestion de contenu Web}
\apprentissage{***}
\installation{***}
\end{logiciel}
 
[http://drupal.org/ Drupal] propose une logique de conception quelque peu différente de Spip et Joomla!. Appréhender la logique de ce SGC et le configurer à votre convenance demanderont sans aucun doute des compétences avancées. C'est donc un SGC réservé à un public averti mais qui vous permettra, le cas échéant, d'obtenir exactement la configuration souhaitée.
 
====Réseaux sociaux====
 
La question des réseaux sociaux doit être soulevée dans ce guide, car la place qu'ils occupent désormais est trop importante pour ne pas être évoquée et les associations sont tentées de les pratiquer pour améliorer leur communication. ''Cependant, nous ne vous encourageons pas à rejoindre les réseaux qui ne respectent pas les règles élémentaires de respect des libertés et de la vie privée.'' Pour une association, parler de vie privée peut paraître inadapté, il n'en reste pas moins que la confidentialité et la sécurité des données, liées entre autres aux adhérents, est essentielle en milieu associatif. Le fait de ne pas maîtriser l'ensemble de vos données, et en particulier de confier le carnet d'adresses de la structure à un tiers dont le système économique n'est pertinent que par l'utilisation des informations collectées à des fins publicitaires, doit vous contraindre à prendre une décision éclairée quant aux réseaux sociaux ou espaces d'échanges d'informations.
 
Il n'est toutefois pas handicapant de ne pas « être sur » Facebook, dans la mesure où des solutions comme Diaspora* (voir ci-dessous) permettent de poster des nouvelles sur plusieurs plateformes, telles Facebook et Twitter. Leur principal avantage est qu'elles n'obligent pas (ou au moins n'incitent pas) les utilisateurs à y posséder un compte pour suivre vos publications.
 
======Utiliser les alternatives, c'est les encourager======
Si votre association souhaite acquérir plus de visibilité et animer son projet via des réseaux sociaux respectueux de la vie privée de ses utilisateurs, vous devrez passer en revue l'existant et choisir au mieux. Nous avons pris le parti de vous en présenter certains ; ce choix peut sembler arbitraire, il l'est. À vous de poursuivre cette recherche pour trouver celui qui sera parfaitement adapté à vos besoins.
 
En choisissant une alternative aux grands réseaux célèbres sur lesquels tout le monde se connecte, vous n'aurez sans doute pas le même potentiel de communication mais, moralement, vous aurez la satisfaction de protéger un peu plus vos données et, par conséquent, de respecter vos adhérents et vos partenaires !
 
\begin{logiciel}
\nom{Movim}
\logo{logo-movim.png}
\genre{Réseau social}
\apprentissage{**}
\installation{}
\end{logiciel}
 
\begin{logiciel}
\nom{Diaspora}
\logo{logo-diaspora.png}
\genre{Réseau social}
\apprentissage{**}
\installation{}
\end{logiciel}
 
Nous ne ferons donc qu'effleurer le sujet en pointant ici trois outils. Ils sont respectueux des utilisateurs et peuvent être configurés selon les besoins, garantissant ainsi la maîtrise des données. Il est nécessaire de préciser que cette appropriation ne peut se faire sans compétences et que l'installation et la configuration des outils considérés sont réservées aux associations expérimentées. Nous vous invitons à parcourir les pages des sites Web de [http://movim.eu/ Movim], [https://joindiaspora.com/ Diaspora] ou [http://jappix.org/ Jappix] pour y trouver le support qui conviendrait le mieux à votre association.
 
Toutefois, des collectifs ou d'autres associations hébergent des ''instances'' de ces logiciels, que votre structure peut éventuellement rejoindre. C'est le cas par exemple de [https://framasphere.org/ Framasphère], un nœud du réseau Diaspora* maintenu par l'association Framasoft.
 
====Micro-blogging====
 
Le micro-blogging est l'art de publier de courts billets ou images permettant de toucher rapidement l'attention sans prendre trop de temps de lecture. Du point de vue de l'utilisateur, il s'agit d'un mode de communication particulièrement bien adapté à l'itinérance et, du point de vue du lecteur, la possibilité d'agréger plusieurs fils de micro-blogs et suivre activement leur actualité.
 
En complément des réseaux sociaux de première génération, votre association peut souhaiter mettre en place un serveur de micro-blogging, à la fois pour communiquer avec ses adhérents et bénévoles, mais aussi pour compléter la panoplie d'outils de communication à l'intention du public. La solution la plus crédible et respectueuse, par sa conception et sa licence, est la plate-forme [http://pump.io/ Pump.io]. Mais d'autres systèmes ont depuis peu fait leur apparition, basés sur des protocoles différents comme XMPP (c'est le cas de [http://www.salut-a-toi.org/overview.html Salut à toi!]) ou comme le protocole P2P (c'est le cas de [http://twister.net.co/ Twister]).
 
\begin{logiciel}
\nom{Pump.io}
\logo{logo-pumpio.png}
\genre{Micro-blogging}
\apprentissage{**}
\installation{***}
\end{logiciel}


===Images et publications assistées par ordinateur===
===Images et publications assistées par ordinateur===


==== Introduction : chaîne de publication, chaîne éditoriale et chaîne graphique====
====Chaîne de publication, chaîne éditoriale et chaîne graphique====


Le texte d'introduction est inspiré du [http://fr.flossmanuals.net/scribus/ch008_les-chaines-editoriale-et-graphique texte] trouvé sur le site Flossmanuel.net dont la licence GPL nous permet d'en reprendre le contenu ci-dessous.
======Séparer le fond de la forme======
Le principe de séparation du « fond » et de la « forme » consiste à dissocier l'écriture structurée d'informations de la manière dont elles apparaissent au lecteur. Par exemple, lors de la rédaction d'un texte, nous n'appliquerons pas directement le passage en caractère gras pour un mot mais choisirons plutôt d'associer à ce mot une intention d'écriture. Ce mot sera considéré comme « important » aux yeux de l'auteur et il sera toujours possible, à partir de cette information, de choisir par la suite la meilleure manière de marquer cette importance au lecteur.


=====Séparer le fond de la forme=====
Cette approche a l'avantage de simplifier la ré-exploitation du fond : on peut plus facilement le publier sur différents supports, sous différents formats, avec différentes chartes graphiques. À la conception, l'auteur focalise ses efforts sur le fond et la structuration du texte plutôt que de passer du temps sur la manière de présenter les choses.


Le monde de l'édition, prise au sens large, produit de nombreux types de documents : courts ou longs, monographies ou périodiques, avec ou sans illustration, écrits par divers types d'auteurs professionnels (écrivains, journalistes, etc.) ou non. Tous ces paramètres influent sur la méthode de travail et la façon dont le logiciel sera exploité.
Pour mieux appréhender les logiques qui sous-tendent la séparation du « fond » et de la « forme », vous pouvez parcourir la [http://fr.wikipedia.org/wiki/What_you_see_is_what_you_mean page Wikipédia dédiée].


Cela étant, la méthode qui a fait ses preuves, dans l'édition comme dans beaucoup d'autres domaines, est de séparer le « fond » de la « forme », autrement dit, de gérer séparément le contenu informatif d'un document et l'aspect qu'il aura au final. C'est très utile notamment lorsqu'une collection de livres est rééditée quelques années plus tard dans un autre style graphique que la collection originale. Le texte n'en reste pas moins identique (même s'il peut être mis à jour par la même occasion). Grâce à cette méthode, l'auteur lui-même n'a pas à s'occuper de l'aspect final quand il procède à l'écriture et peut rester concentré sur son texte.
======Chaîne éditoriale======
En milieu associatif, il est courant de devoir publier des articles sur papier mais également sur son site web.
La chaîne éditoriale est l'ensemble des méthodes, des règles et des procédés technologiques mis en place pour assurer le bon déroulement de toutes les étapes qui accompagnent le texte, de sa création à sa publication.


Cette méthode simple, qui peut paraître à première vue une contrainte, donne en fait une grande souplesse lors des différentes étapes de la création d'un document imprimé, dans lesquelles de nombreuses personnes et différents corps de métier interviendront. L'auteur d'un livre peut indiquer par exemple « ceci est un titre », « ceci est un paragraphe », et le graphiste qui mettra en page l'ouvrage pourra choisir tous les styles qu'il trouvera appropriés pour obtenir une belle publication, sans risquer de déformer le propos, sa syntaxe et sa sémantique.
======Chaîne graphique======
La chaîne graphique s'inscrit dans la chaîne éditoriale et concerne plus directement le maquettiste : mise en page du document, intégration et mise en forme du texte et des images, préparation du document pour l'impression, etc.


Nous vous conseillons donc de prendre donc tout de suite l'habitude de séparer le fond et la forme dans vos projets.
Dans nos associations, la personne en charge de la communication (quand il y en a une) est souvent responsable de l'ensemble de la chaîne éditoriale.


=====Chaîne éditoriale=====
====Quelques outils pour une chaîne éditoriale====
Le besoin est courant dans nos associations de devoir publier des articles sur un format papier et également sur le site Internet de l’association.
Le présent document a été produit à l'aide de [http://www.latex-project.org/ \LaTeX], qui est d'ailleurs plutôt un système de composition de documents. La manipulation n'est pas intuitive, car il est nécessaire d'appréhender une syntaxe spécifique (un peu comme un Wiki mais avec des capacités bien plus nombreuses). Ce logiciel est une référence lorsqu'il s'agit d'éditer des articles scientifiques ou des documents longs (romans, essais, rapports).
Aussi, la chaîne éditoriale est l'ensemble des méthodes, des règles (par exemple le nombre de caractères dans un article) et des procédés technologiques mis en place pour assurer le bon déroulement de toutes les étapes qui amènent le texte de sa création à la livraison quelque soit sa forme finale.


=====Chaîne graphique=====
\begin{logiciel}
La chaîne graphique s'inscrit dans la chaîne éditoriale et concerne plus directement le maquettiste : vous devez créer la mise en page en mettant en forme textes et images, vous assurer ensuite que tous les éléments (textes, images) que l'on vous a transmis sont bien intégrés, et enfin préparer votre document afin qu'il soit correctement imprimé.
\nom{Scenari}
\logo{logo-Scenari.png}
\genre{Chaîne éditoriale}
\apprentissage{**}
\installation{***}
\end{logiciel}


Bien sûr, dans nos associations, la personne en charge de la communication, quand il y en a une, réalise l'ensemble de la chaîne éditoriale.
Si votre association souhaite s'orienter vers la mise en place d'une chaîne éditoriale qui vous permette de produire un texte, de générer un format papier et en même temps un format destiné au Web, nous vous invitons à regarder les programmes basés sur Scenari (système de gestion de chaîne éditoriale) : [http://scenari-platform.org/optimoffice OptimOffice] (tous types de documents web et papier), [http://scenari-platform.org/opale Opale] (spécialisé sur les contenus pédagogiques ou de formation), [http://scenari-platform.org/dokielguide DokielGuide] (documentation logicielle, guide utilisateur).


=====Quelques outils qui permettent d'appliquer une logique de chaîne éditoriale=====
\begin{capture}{scenari.png}
La première version du guide des 26 logiciels libres a été produite à l'aide de [http://www.latex-project.org/ LaTex] qui est d'ailleurs plutôt un système de composition de documents. La manipulation n'est pas intuitive car il est nécessaire de d'appréhender une syntaxe spécifique (un peu comme un Wiki mais avec des capacités bien plus nombreuses) mais ce logiciel est une référence lorsqu'il s'agit par exemple d'éditer une thèse contenant de nombreuses formules en mathématiques ou physique par exemple.
Vos publications avec Scenari
\end{capture}


Si votre association souhaite s'orienter vers la mise en place d'une chaîne éditoriale qui vous permettra donc par exemple de produire un texte et de générer un format papier et en même temps qu'un format destiné au Web, nous vous invitons à regarder les potentialités de [http://scenari-platform.org/projects/scenari/fr/pres/co/ Scenari] (système de gestion de chaîne éditoriale) dont le module [http://scenari-platform.org/projects/opale/fr/pres/co/ opale] permet par exemple la rédaction, la gestion et la publication multisupport de documents de formation de type académique.
====Produire une revue, un journal====


Si vous souhaitez une chaîne éditoriale pour la production de livre, [http://www.pouleouoeuf.org/ La Poule ou l'Oeuf] répondra vraisemblablement à vos attentes.
Scribus est un logiciel de publication assistée par ordinateur (PAO) pour la réalisation de plaquettes, documents de communication, livres et magazines.


====Mise en page d'une revue, d'un journal====
\begin{logiciel}
\nom{Scribus}
\logo{logo-scribus.png}
\genre{PAO}
\apprentissage{**}
\installation{*}
\end{logiciel}


=====Scribus=====
Ce logiciel répond à des besoins professionnels de publication et permet de produire des documents de qualité. Vous pourrez ainsi éditer le journal ou la newsletter de votre association. Grâce aux nombreux tutoriels accessibles sur le Web, vous maîtriserez très vite les manipulations de base et vous pourrez alors réaliser des documents proches de la qualité professionnelle, prêts à être imprimés ou envoyés chez un imprimeur pour des tirages de qualité, dans un format respectant la séparation quadrichromique (CMJN).


Scribus est un logiciel de publication assistée par ordinateur (PAO) pour la réalisation de plaquettes, documents de communication divers, livres et magazines.
Si votre activité vous pousse à reproduire régulièrement le même type de document, comme un bulletin d'information mensuel, l'utilisation de maquettes vous permettra de gagner du temps. Et si vos talents de graphiste ne rivalisent pas avec ceux des professionnels, de nombreux modèles sont à votre disposition sur Internet.
Vous pouvez ainsi créer avec Scribus le journal ou la newsletter de votre association ; ce logiciel répond a des besoins professionnels de publications et permet de produire des documents de qualité. Vous pourrez acquérir très vite les manipulations de base grâce aux nombreux tutoriels existants sur le Web et vous pourrez alors réaliser des documents proches de la qualité professionnelle et prêtes à être imprimés ou à envoyer chez un imprimeur pour des tirages de qualité, dans un format respectant la séparation quadrichromique (CMJN).  


Si votre activité vous pousse à reproduire régulièrement le même type de document, comme des bulletins d'information mensuels par exemple, l'utilisation de maquettes vous permettra de gagner du temps. La documentation disponible rend aisé l'apprentissage des fonctionnalités du logiciel ; elle sera également utile pour un usage approfondi et vous permettra de parfaire votre technique.  
Pour vous assurer de la pertinence de vos choix, Scribus est équipé d'un mode de visualisation. Vous pourrez vérifier, par exemple, que votre document reste accessible aux personnes souffrant de déficiences ou de troubles visuels.


Ceci étant, si vos talents de graphiste ne rivalisent pas avec ceux des professionnels, de nombreux modèles sont facilement accessibles sur Internet.
====Diffuser une infolettre par courriel====


Pour vous assurer de la pertinence de vos choix, Scribus est équipé d'un mode de visualisation. Par exemple, vous pourrez vérifier que votre document restera accessible aux personnes souffrant de déficiences ou de troubles visuels, comme le daltonisme.  
La diffusion régulière d'un bulletin d'informations aux adhérents et aux partenaires est un besoin commun à la majeure partie des associations mais, parfois, ces envois en masse sont considérés par les fournisseurs d'accès comme des courriels indésirables. L'adresse IP de l'ordinateur qui a envoyé les messages peut alors être bloquée et il est impossible de renvoyer des courriels avant un certain temps.


=====[encart] Diffuser par mail une newsletter aux adhérents et aux partenaires  =====
Pour vous aider à faire votre choix quant à une méthode de diffusion, nous vous proposons de distinguer deux types de besoins et de situations en fonction du nombre de destinataires.
La diffusion régulière d'un bulletin d'information (newsletter, feuille de chou et autres intitulés tout aussi évocateurs) aux adhérents et partenaires est un besoin commun à la majeure partie des associations mais pour laquelle, la ou les solutions, ne sont pas immédiates.
En effet, votre souhait d'informer vos très nombreux adhérents et partenaires au même moment peut s'apparenter, pour un bête serveur, à des envois de Spams ! Ainsi, pour lutter contre ces spams, les critères souvent retenus par les fournisseurs sont le nombre d'envois et la cadence avec laquelle ils sont envoyés. Il y a donc parfois blocage et bannissement de l'adresse IP de l'ordinateur qui a envoyé les messages et cela se traduit alors par l'impossibilité de renvoyer des messages avant un certain temps. C'est donc bien en grande partie à cause de ces paramétrages anti-spams que l'on rencontre des problèmes au quotidien pour l'envoi de masse à nos chers adhérents.


Pour vois aider à faire votre choix quant à une méthode de diffusion, nous vous proposons de distinguer deux types de besoins et de situations en fonction du nombre de destinataires.
======L'envoi est destiné à moins d'une centaine de destinataires======


======l'envoi est destiné à moins d'une centaine de destinataires======
Le plus simple est sans doute de profiter des qualités de votre courrielleur et de formater votre message au format MIME multipart/alternative. Ce format permet d'avoir, dans le même courriel, une version \info{HTML} et une version texte du même message. Vous pourrez ainsi sortir d'une mise en page basique et insérer des images ou des liens. Plus simplement encore, vous pouvez attacher au courriel une version du bulletin au format \info{PDF}. Vous aurez ainsi l'assurance que votre message sera correctement lu par tous les destinataires.
Le plus simple est sans doute de profiter des qualités de votre courrielleur et de formater votre lettre en HTML. Vous pourrez ainsi sortir d'une mise en page basique et insérer des images ou des liens. Plus simplement encore, vous pouvez attacher au mail, le bulletin au format pdf.
Quelque soit le choix, la difficulté d'envoi résidera principalement dans le nombre de destinataires visés. Si vous restez en dessous de la centaine, vous rencontrez peut-être quelques soucis mais, si vous prenez le soin de mettre à jour régulièrement les adresses erronées et que vous découpez l'envoi en 3 ou 4 lots (ceci pour passer outre les mesures de protection évoquées en introduction), vous devriez fluidifier le processus d'envois massifs et ne pas perdre trop de temps.


======l'envoi est destiné à plus d'une centaine de destinataires======
Si vous prenez le soin de mettre à jour régulièrement votre carnet d'adresses et que vous découpez votre envoi en 3 ou 4 lots (pour passer outre les mesures de protection évoquées ci-dessus), vous devriez fluidifier le processus d'envois massifs.
Pour éviter d'être confronté trop souvent à des retours, il va vous falloir opter pour une solution plus robuste.


Le plus simple peut consister à utiliser les services souvent proposés par les hébergeurs. Lorsque vous achetez un nom de domaine, il vous est souvent proposer de louer aussi un serveur pour héberger votre site : avec ce service, les hébergeurs mettent souvent à disposition des interfaces accessibles par un navigateur qui vous permettent de créer une liste de diffusion. Chaque hébergeur paramètre cela comme il l'entend et vous aurez sans doute des possibilités différentes en fonction de celui que vous aurez choisi : chaque abonné à la liste répondra-t-il directement par défaut à l'ensemble des destinataires ? Aurez-vous accès à ce paramétrage ? etc...Il sera nécessaire de vous posez ces questions et d'y répondre avant de mettre en place la liste pour éviter d'être en décalage par rapport à vos besoins initiaux.
======L'envoi est destiné à plus d'une centaine de destinataires======
A titre indicatif, on peut citer les hébergeurs associatifs lautre.net, infini.fr ou Web4all.org mais il y en a bien d'autres.


La solution "ultime" mais nécessitant des compétences avancées pour l'installation et du temps pour l'administration, le paramétrage et l'entretien au quotidien de la base de données, est d'opter pour l'installation sur un serveur d'un logiciel libre créé pour cela.
Pour éviter d'être confronté trop souvent à des retours, optez pour une solution plus robuste : la liste de diffusion.
Vous aurez alors le choix par exemple entre [https://www.sympa.org/ Sympa], [http://www.list.org/ Mailman] ou [http://www.phplist.com/ phplist]. Nous ne rentrerons pas ici sur les capacités de chacun et l'avantage à les utiliser et nous vous renvoyons vers les sites respectifs pour mieux appréhender leur spécificités. Des témoignages précisent des envois quotidiens vers plus de 3000 destinataires.


====Logiciels utiles à la chaîne graphique====
De nombreux hébergeurs proposent ce service en plus d'un nom de domaine et d'un espace web, mais parfois avec des options et des paramétrages différents : chaque abonné à la liste répondra-t-il directement par défaut à l'ensemble des destinataires ? Aurez-vous accès à ce paramétrage ? Il est nécessaire de vous poser ces questions et d'y répondre avant de mettre en place la liste, pour éviter d'être en décalage par rapport à vos besoins initiaux.


=====Pour les images Bitmap=====
La solution « ultime » (mais nécessitant des compétences avancées pour l'installation et du temps pour l'administration, le paramétrage et l'entretien au quotidien de la base de données) est d'opter pour l'installation sur un serveur d'un logiciel libre dédié à cette utilisation : [https://www.sympa.org/ Sympa], [http://www.list.org/ Mailman] ou [http://www.phplist.com/ phpList]. Nous ne développerons pas ici les capacités de chacun ; nous vous renvoyons plutôt vers leur site respectif. Des témoignages d'usagers précisent que ces logiciels permettent des envois quotidiens vers plus de 3 000 destinataires.


======GIMP======
L'installation et la maintenance d'un serveur de liste pouvant facilement être mutualisées entre différentes associations, il existe des hébergeurs associatifs qui fournissent ce service à leurs membres : [http://lautre.net lautre.net], [http://infini.fr infini.fr] ou [http://www.web4all.fr Web4all.fr]…


GIMP est un logiciel de traitement d'images : c'est un outil complet pour le dessin, la retouche de photos et les animations pour le Web.
====Logiciels utiles à la chaîne graphique====


Que ce soit pour intégrer une image dans un compte-rendu d'activités par exemple, supprimer des yeux rouges, améliorer des contrastes, recadrer une prise de vue, convertir l'image dans un autre format ou encore alléger une photo pour une utilisation sur un site Internet, GIMP vous permettra de le réaliser.
La représentation des images sur un ordinateur se fait de deux façons différentes. La première concerne les images dites matricielles : l'image se présente comme un tableau de points (les pixels). Cette méthode de représentation existe depuis longtemps, c'est notamment celle utilisée par votre téléviseur. Mais lorsqu'on agrandit l'image, elle est dégradée.


Par ailleurs, GIMP, issu du projet GNU, est fourni avec 150 filtres mais il existe également de nombreuses extensions à télécharger, qui l'enrichissent continuellement. GIMP intègre aussi une option pour l'automatisation de tâches répétitives grâce à un langage évolué (dit de macros), qui facilitera toutes les manipulations, des plus simples aux plus complexes.
Une seconde méthode, plus moderne, vise à pallier ce défaut. Elle consiste à définir l'image sous forme d'une composition de figures géométriques simples : des courbes, des rectangles, etc. On parle alors d'image vectorielle. L'intérêt est d'offrir une grande souplesse pour effectuer des transformations (agrandissement, rotation, dégradé) sans aucune perte de qualité. Ce qui en fait un outil idéal pour les graphistes professionnels qui doivent généralement produire des images en très grand format.


Enfin, comme beaucoup de logiciels libres, GIMP bénéficie d'une grande communauté d'utilisateurs qui documentent, échangent des techniques et s'entraident en permanence sur les forums de discussion.
Vous avez très certainement déjà été confronté à la manipulation du logo de votre association : si vous ne possédez pas les sources vectorielles, son intégration à un document ou son redimensionnement génèrent souvent une grande déception à l'impression !


=====Pour les images vectorielles=====
Acquérir les compétences pour utiliser un logiciel travaillant « en vectoriel » n'est jamais inutile pour une association : ce sera sans aucun doute un bon investissement pour la communication de votre structure et permettra de générer des documents esthétiquement irréprochables.


======Inkscape======
\begin{logiciel}
\nom{GIMP}
\logo{logo-gimp.png}
\genre{Retouche d'image}
\apprentissage{***}
\installation{*}
\end{logiciel}


Inkscape est un logiciel de dessin vectoriel, un puissant outil d'édition graphique.
======Pour les images matricielles======
GIMP est un logiciel de traitement d'images : c'est un outil complet pour le dessin, la retouche photo et les animations pour le Web.


Son principe consiste à utiliser le format standard défini pour les images vectorielles sur Internet. La prise en main d'Inkscape peut se révéler compliquée, en particulier si vous avez vos habitudes sous un logiciel travaillant en bitmap tel Gimp et que vous raisonnez avec la logique « matricielle » associée.
Avant d'intégrer une image dans un compte-rendu d'activités, vous pourrez, par exemple, supprimer des yeux rouges, améliorer des contrastes, recadrer une prise de vue. GIMP vous permet aussi de convertir l'image dans un autre format ou d'alléger une photo pour une utilisation sur un site web.


Inkscape permet de gérer deux grandes catégories d'objets graphiques : les formes et les chemins. Les formes regroupent tous les objets définis par des propriétés simples comme des cercles, rectangles, polygones, etc.
Par ailleurs, GIMP est fourni avec 150 filtres. Mais il existe également de nombreuses extensions à télécharger qui l'enrichissent continuellement. GIMP intègre aussi une option pour l'automatisation de tâches répétitives qui facilitera toutes les manipulations, des plus simples aux plus complexes.


Lorsqu'il s'agit de créer des formes plus complexes, les objets sont définis par des chemins. Riche en fonctionnalités, Inkscape permet également de faire des dégradés ou de la calligraphie. C'est donc l'outil idéal pour réaliser vos dessins, affiches, cartes postales et cartes de visite. Comme souvent avec les logiciels libres, un système d'extensions permet de l'enrichir de nombreuses options.
\begin{capture}{gimp.png}
Retouchez vos images avec GIMP
\end{capture}


Pour apprendre à se servir de toutes les potentialités du logiciel, n'hésitez pas à consulter les très bons didacticiels qui sont accessibles depuis le menu Aide, ainsi que son abondante documentation. Le large éventail de ses fonctionnalités en font finalement l'outil de dessin à privilégier pour la communication de votre association.
Enfin, comme beaucoup de logiciels libres, GIMP bénéficie d'une grande communauté d'utilisateurs qui documentent, échangent des techniques et s'entraident en permanence sur les forums de discussion.


=====[encart] Images Bitmap et images vectorielles : deux conceptions différentes=====
======Pour les images vectorielles======


La représentation des images sur un ordinateur se fait de deux façons différentes. La première concerne les images dites matricielles : l'image se présente comme un tableau de points nommés pixels.  Cette méthode existe depuis longtemps, c'est celle utilisée pour votre téléviseur.  
\begin{logiciel}
\nom{Inkscape}
\logo{logo-inkscape.png}
\genre{Dessin vectoriel}
\apprentissage{**}
\installation{*}
\end{logiciel}


Cependant, cette méthode n'est pas sans défaut. En effet, lorsqu'on agrandit l'image, on voit apparaître les pixels : la qualité de l'image est alors dégradée.  
Inkscape est le logiciel de dessin vectoriel le plus abouti. Son principe consiste à utiliser le format standard défini pour les images vectorielles sur le web : SVG. La prise en main d'Inkscape peut se révéler compliquée, en particulier si vous avez vos habitudes avec GIMP, et que vous raisonnez avec la logique « matricielle » associée.


Une seconde méthode, plus moderne, vise justement à pallier ces défauts.  Elle consiste à définir l'image sous forme d'une composition de figures géométriques simples : des courbes, des rectangles, etc. On parle alors d'image vectorielle. Son intérêt est d'offrir une grande souplesse pour effectuer des transformations (agrandissement, rotations, dégradés) sans aucune perte de qualité. Ce qui en fait un outil idéal pour les graphistes professionnels qui doivent généralement produire des images en très grand format.
Inkscape permet de gérer deux grandes catégories d'objets graphiques : les formes et les chemins.
Les formes regroupent tous les objets définis par des propriétés simples comme des cercles, rectangles, polygones, etc.
Lorsqu'il s'agit de créer des formes plus complexes, les objets sont définis par des chemins. Riche en fonctionnalités, Inkscape permet également de faire des dégradés ou de la calligraphie. C'est donc l'outil idéal pour réaliser vos dessins, affiches, cartes postales et cartes de visite.  


De votre côté, vous avez sans aucun doute déjà été confronté à la manipulation du logo de votre association : si vous ne possédez pas les sources vectorielles, l'intégration a un document ou le redimensionnement génère souvent une grande déception à l'impression !
Pour apprendre à se servir de toutes les potentialités du logiciel, n'hésitez pas à consulter les très bons didacticiels qui sont accessibles depuis le menu Aide, ainsi que l'abondante documentation. Le large éventail de ses fonctionnalités en fait l'outil de dessin à privilégier pour la communication de votre association.


La manipulation de logiciels de retouche de photos est souvent mieux maîtrisée mais acquérir pour l'association, les compétences d'un logiciel travaillant en vectoriel sera sans aucun doute une bon investissement pour la communication de votre structure et permettre de générer des documents plus propres esthétiquement.
\begin{capture}{inkscape.png}
Le dessin vectoriel avec Inkscape
\end{capture}


===Gestion ===
===Gestion ===
Ligne 419 : Ligne 671 :
====Comptabilité ====
====Comptabilité ====


La comptabilité est une obligation pour une grande partie des associations. Permettre un suivi cohérent des richesses de la structure est nécessaire et de surcroît, généralement incontournable si l'on veut pouvoir donner les informations utiles aux administrateurs pour permettre des décisions éclairées.
La comptabilité est une obligation pour une grande partie des associations. Permettre un suivi cohérent des richesses de la structure est nécessaire et, de surcroît, généralement incontournable si l'on veut pouvoir fournir ces informations aux administrateurs et favoriser des décisions éclairées.
 
Longtemps, les logiciels privateurs étaient les seuls à pouvoir répondre aux besoins des associations dont les budgets étaient conséquents.
 
Désormais, il existe différentes solutions libres qui, sous réserve d'un temps d'approche plus ou moins important en fonction des connaissances informatiques et comptables de l'utilisateur, peuvent répondre aux besoins comptables de la majeure partie des associations.
 
\begin{logiciel}
\nom{Grisbi}
\logo{logo-grisbi.png}
\genre{Comptabilité de caisse}
\apprentissage{**}
\installation{*}
\end{logiciel}
 
Si votre comptabilité est peu importante et que vous n'avez pas d'obligation vis-à-vis d'une comptabilité en partie double, [http://fr.grisbi.org/ Grisbi] pourra faire l'affaire pour une comptabilité dite « de caisse » (celle que vous opérez généralement pour votre comptabilité personnelle).
 
L'objectif des développeurs a été de proposer le programme le plus simple et le plus intuitif possible pour un usage basique, tout en permettant un paramétrage à ceux qui souhaiteraient une utilisation plus avancée.
 
\begin{capture}{grisbi.png}
La comptabilité avec Grisbi
\end{capture}


Longtemps, les logiciels propriétaires étaient les seuls a pouvoir répondre aux besoins des associations dont les budgets étaient conséquents.  
L'interface de Grisbi est très conviviale. La prise en main est intuitive et le passage entre les différents onglets vite naturel. Grisbi propose nativement une gestion multi-comptes, multi-devises. Il est possible d'organiser ses opérations selon différents tiers, catégories de dépenses, catégories de recettes, modes de paiement ; ce qui permet une première approche analytique intéressante des comptes de l'association.


Désormais, il existe différentes solutions libres qui, sous réserve d'un temps d'appréhension plus ou moins important en fonction des connaissances informatiques et comptables de l'utilisateur, peuvent répondre aux besoins comptables de la majeure partie des associations.
\begin{logiciel}
\nom{GnuCash}
\logo{logo-gnucash.png}
\genre{Comptabilité}
\apprentissage{**}
\installation{*}
\end{logiciel}


=====Gnucash =====
[http://www.gnucash.org/ GnuCash] est un logiciel de comptabilité en partie double. On peut y insérer et paramétrer un plan comptable associatif. Il est très facile à installer et à utiliser pour une  personne connaissant un peu la comptabilité, le plan de comptes et les  règles de comptabilisation. La fonctionnalité de rapprochement est présente, ainsi que l'import et l'export dans divers formats,  générant des fichiers de données qui peuvent être traités par un tableur, comme Libreoffice Calc par exemple, même si le logiciel intègre déjà des fonctionnalités permettant de générer des états simples. Des documents de fin d'exercice sont aussi disponibles, quoiqu'un peu rudimentaires.


GnuCash est un logiciel de comptabilité en partie double. On peut y insérer le plan comptable de son  choix. Il est très facile à installer, et facile à utiliser pour une  personne connaissant un peu la comptabilité, le plan de comptes et les  règles de comptabilisation. La fonctionnalité de rapprochement est  présente ainsi que l'import et l'export dans divers formats  générant des fichiers de données qui peuvent facilement être traités par un tableur comme Libreoffice Calc par exemple ; même si le logiciel intègre déjà des fonctionnalités permettant de gérer des états. Des documents de  fin d'exercice sont aussi disponibles, quoiqu'un peu rudimentaires.
\begin{capture}{gnucash.png}
La comptabilité avec GnuCash
\end{capture}


=====PhpCompta=====
\begin{logiciel}
\nom{Noalyss}
\logo{logo-noalyss.png}
\genre{Comptabilité}
\apprentissage{***}
\installation{***}
\end{logiciel}


Si vous avez besoin d'accéder à plusieurs aux comptes de l'association, une solution hébergées sur un serveur comme PhpCompta pourra vous convenir. Une fois de plus, appréhender l'interface demandera du temps, même à un comptable expérimenté mais le logiciel a déjà fait ses preuves pour de nombreux exercices au sein d'associations dont l'objet étaient tous différents.
Si vous avez besoin de permettre l'accès aux comptes de l'association à plusieurs personnes, une solution hébergée sur un serveur comme [http://www.noalyss.eu Noalyss] (anciennement Phpcompta) pourra vous convenir. Appréhender l'interface demandera du temps, mais le logiciel a déjà fait ses preuves pour de nombreux exercices au sein d'associations dont les objets étaient tous différents. Notons de même que Noalyss peut être classé dans les PGI (cf. ci-dessous).


Si vous avez la chance d'avoir, au sein de l'association, des compétences d'administrateur réseau, vous pourrez procéder vous-même à l'installation du logiciel. Dans le cas contraire, vous pourrez opter, pour un abonnement annuel à un prix modique (généralement toujours inférieur aux coûts des logiciels propriétaires) qui vous assurera des sauvegardes régulières et les mises à jour opérées par la communauté.
Si vous avez la chance d'avoir, au sein de l'association, des compétences d'administrateur système, vous pourrez procéder vous-même à l'installation du logiciel. Dans le cas contraire, vous pourrez opter pour un service hébergé qui pourra vous assurer des sauvegardes régulières et les mises à jour opérées par la communauté.


====Gestion des adhérents====
====Gestion des adhérents====


===== Galette =====
\begin{logiciel}
\nom{Galette}
\logo{logo-galette}
\genre{Gestion des adhérents}
\apprentissage{**}
\installation{***}
\end{logiciel}
 
[http://galette.tuxfamily.org/ Galette] est un outil de gestion d'adhérents et de cotisations en ligne à destination des associations. Il a été développé par le groupe d'utilisateurs de logiciels libres [http://www.aldil.org/ Aldil] de Lyon : c'est donc une association qui a développé le logiciel pour ses propres besoins et qui a choisi de mettre le produit de ses efforts à disposition de tous !
 
La mise en place de Galette nécessitera des compétences dans l'installation d'un logiciel sur un serveur. Les fonctionnalités restent simples et répondent aux premiers besoins en termes de gestion des adhérents.
 
\begin{capture}{galette.png}
Gestion des adhérents avec Galette
\end{capture}
 
Galette est sans doute un bon choix si vous voulez expérimenter un logiciel accessible par les adhérents eux-mêmes.
 
Le logiciel [http://piwam.com/ Piwam] constitue une alternative intéressante. Il s'agit à la fois d'un système de gestion de membres et d’éléments basiques de comptabilité associative. Une autre solution, plus experte, serait d'installer et configurer un SGC tel Drupal de manière à monter de toutes pièces un outil pour la gestion de votre association, tout en s'appuyant par exemple sur des modules de management de membres. Dans la même veine, [http://dev.kd2.org/garradin/ Paheko (ex Garradin)] est un SGC polyvalent adapté aux petites et moyennes associations, qui permet la gestion des adhérents, la tenue d'un comptabilité simple et propose des outils collaboratifs.
 
====Progiciel de gestion intégrée (PGI)====
 
Longtemps restés hors de portée des associations pour des raisons de coût, les progiciels de gestion intégrée (ou ERP de l'autre côté de la Manche, \foreign{Enterprise Ressource Planning}) tendent à se démocratiser et à devenir accessibles. Même s'ils sont d'abord conçus pour les entreprises et qu'ils souffrent souvent d'un vocabulaire éloigné de notre jargon associatif, ils deviennent de plus en plus simples à installer, à prendre en main et à paramétrer. Leur capacité à activer seulement certains modules permet une appropriation en douceur, avec les fonctions uniquement nécessaires dans un premier temps.
 
En deçà d'une certaine taille d'association, l'installation et la configuration d'un tel outil ne seront pas pertinentes et un tableur, pour gérer 50 adhérents par exemple, sera sans aucun doute bien plus adapté.
 
Deux PGI sont présentés ci-dessous : l'un en détail, l'autre plus partiellement. Mais vous pourrez déjà mesurer la capacité de ces logiciels à proposer des solutions intégrées et rassemblées en une seule entité, au contraire des logiciels précédents répondant d'abord à un besoin précis en terme de gestion. Bien sûr, ce sera à vous de faire le choix d'un logiciel unique pour administrer votre association ou d'estimer qu'à chaque tâche doit correspondre un outil. La taille et les besoins de votre association seront des critères déterminants dans ce choix.
 
\begin{logiciel}
\nom{Dolibarr}
\logo{logo-dolibarr}
\genre{Progiciel de gestion intégré}
\apprentissage{***}
\installation{***}
\end{logiciel}


[http://galette.tuxfamily.org/fr/doku.php?id=index Galette] est un outil de gestion d'adhérents et de cotisations en ligne à destination des associations. Il a été développé par le groupe d'utilisateurs de Logiciels Libres [http://www.aldil.org/ Aldil] de Lyon : c'est donc une association qui a développé pour ses propres besoins un tel logiciel et qui a choisi de mettre le produit de ses efforts à disposition de tous !
======... un couteau suisse aux outils divers mais qui nécessite de savoir ce que l'on veut... ======


La mise en place de galette nécessitera des compétences dans l'installation d'un logiciel sur un serveur. Les fonctionnalités restent simples et répondent aux premiers besoins en terme de gestion des adhérents. Par exemple, il permet de savoir à tout instant quelles adhésions arrivent bientôt à échéance. Par ailleurs, Galette offre la possibilité de participation et chaque adhérent dispose d'identifiants personnels lui permettant d'aller consulter (et modifier) les informations le concernant.
[http://www.dolibarr.org Dolibarr] est un Progiciel de gestion intégré (PGI) modulaire qui s'installe sur un serveur web (donc accessible à distance par l'intermédiaire d'un navigateur) et qui propose par défaut un nombre restreint de modules activés. Une fois installé, vous pourrez choisir d'activer d'autres modules pour répondre aux besoins de l'association et ce, pour des structures de différentes tailles.  


Bref, Galette est sans doute un bon choix si vous voulez expérimenter un logiciel accessibles par les adhérents eux-même...
Cependant, s'engager dans le choix d'un tel logiciel nécessite un changement d'habitudes de travail et il convient de ne pas négliger cette phase pour permettre son adoption par l'ensemble des personnes susceptibles de l'utiliser. Dolibarr a été conçu pour être adapté aux petites associations ne disposant pas de connaissances informatiques avancées : en suivant pas-à-pas les préconisations des tutoriels écrits à cet effet, vous ne devriez pas rencontrer de difficultés majeures à son installation.


====Progiciel de gestion intégrée (PGI) ====
Dolibarr est une application web et peut donc être consultée depuis n'importe quel lieu connecté à Internet et par l'intermédiaire de n'importe quel dispositif (PC de bureau, smartphone, tablette). Dans un contexte sans connexion, vous pouvez également opter pour une installation sur un unique ordinateur et travailler de manière autonome.


=====Introduction=====
Voici les quelques modules conçus pour la gestion d'association :
* Le module ''Adhérents'' permet la gestion des adhérents (annuaire, statut, suivi de cotisation).
* Le module ''Mailing'' pour faire vos relances d'adhérents ou vos convocations aux instances.
* Le module ''Dons'' dans le cas d'une campagne d'appel aux dons.
* Le module ''Banques et Caisses'' pour avoir une vision de vos finances (la saisie de vos cotisations l'alimentera automatiquement) et réaliser vos rapprochements bancaires.
* Les modules ''Tiers et Factures Clients'' pour saisir les factures des prestations offertes par votre association.
* Le module ''Agenda'' pour partager un agenda entre membres avec possibilité d'export et d'import dans d'autres formats.
* Le module ''Note de frais'' pour suivre les notes de frais de vos adhérents ou membres du bureau et permettre leur remboursement.


Longtemps restés hors de portée des associations pour des raisons de coûts, les progiciels de gestion intégrée (ou ERP de l'autre côté de la Manche "Enterprise Ressource Planning") tendent à se démocratiser et à devenir accessible. Même s'ils sont souvent d'abord conçus pour les entreprises et qu'ils souffrent donc souvent d'un vocabulaire éloignés de notre jargon associatif, ils deviennent de plus en plus simple à installer, à prendre en mains et à paramétrer. Comme vous allez le vois ci-après avec le PGI que nous avons choisi de vous présenter, leur capacité à activer certains modules seulement permet une appropriation en douceur avec les fonctions uniquement nécessaires dans un premier temps.
\begin{capture}[b!]{dolibarr.png}
La gestion facile avec Dolibarr
\end{capture}


Bien sûr, en deçà d'une certaine taille d'association, l'installation et la configuration d'un tel outil ne seront pas pertinentes et un tableur pour gérer 50 adhérents par exemple sera, sans aucun doute, bien plus adapté.
Il existe de nombreux autres modules fournis par la communauté développant le projet, mais vous pourrez aussi trouver d'autres contributions en dehors de cette communauté, augmentant encore les possibilités de l'outil.


Deux PGI sont ainsi présentés ci-dessous : l'un en détail, l'autre plus partiellement mais vous pourrez déjà mesurer la capacité de ces logiciels à proposer des solutions intégrés et rassemblées en une seule entité comparativement aux logiciels précédents répondant à un besoin précis en terme de gestion. Bien sûr, ce sera à vous à faire le choix d'un logiciel unique pour administrer votre association ou d'estimer qu'à chaque tâche doit correspondre un outil. La taille et les besoins de votre association seront des critères déterminants dans ce choix.
======... pour la trésorerie et la comptabilité======


=====Dolibarr=====
Dolibarr répond aux besoins de gestion de la trésorerie et des finances. Les modules Adhérents, Factures clients et Tiers étant activés, Dolibarr offre la possibilité de suivre les facturations des tiers (achats fournisseurs ou ventes de l'association) et les cotisations des adhérents (qui peuvent être automatiquement converties en factures) ainsi que leur paiement. 


Grâce au module Banque, les paiements réalisés (cotisations ou factures) alimentent le suivi de compte bancaire et les rapprochements peuvent être opérés. Le module Dons vous permettra de suivre la réception de campagnes de dons. Le module Point de vente, quant à lui, permet de « transformer » un poste informatique en caisse enregistreuse pour saisir des ventes.


======...un couteau suisse aux outils divers mais qui nécessite de savoir ce que l'on veut======
======... pour la gestion des adhérents======


[http://www.dolibarr.org Dolibarr], Progiciel de Gestion Intégré (PGI) est un logiciel modulaire qui s'installe sur un serveur et qui présente dans un premier temps, un nombre restreint de modules. Ensuite, vous pourrez choisir d'activer certains d'entre eux pour répondre aux besoins de l'association. Dolibarr peut potentiellement répondre à un très grand nombre de besoins pour des associations de différentes tailles mais s'engager dans le choix d'un tel logiciel nécessitera le changement d'habitudes de travail qu'il conviendra de ne pas négliger et de préparer avec l'ensemble des personnes susceptibles d'utiliser Dolibarr pour partie ou dans son ensemble. Ci-dessous, vous trouverez les principaux modules conçus pour la gestion d'association :
Une fois activé le module Adhérents, vous pourrez gérer les fiches d'adhérents et les cotisations, définir des types d'adhérents, suivre les informations de chacun de vos membres ainsi que l'état de cotisation (à jour de cotisation, expiré, résilié...). Le module Mailing permet de réaliser des envois ciblés, par exemple auprès des adhérents non à jour de leur cotisation.  
* Le module Gestion des adhérents permet de rendre le logiciel dédié à la gestion des adhérents (annuaire des adhérents et statut, suivi de leur cotisation). Avec le module Paypal, vous pourrez aussi offrir une page de paiement en ligne des cotisations par carte bleu ou Paypal à vos adhérents.
* Vous pourrez activer aussi le module EMailing pour faire vos relances d'adhérents ou vos convocations aux instances.
* Le module Dons pourra vous être utile dans le cas d'une campagne d'appel aux dons.
* Le module Banque vous permettra d'avoir une vision de vos finances (la saisie de vos cotisations l'alimenteront automatiquement) et de réaliser vos rapprochements bancaires.
* Le module Tiers et Facture vous permettra de saisir les factures de vos achats ou des prestations offertes par votre association.
* Le module Agenda vous permettra de partager un agenda entre membres du bureau ou adhérents avec possibilité d'export/import dans d'autres formats d'agenda.
* Le module Note de frais peut vous permettre de suivre les notes de frais de vos adhérents ou membres du bureau pour permettre leur remboursement.


Il existe de nombreux autres modules fournis de manière standard par la communauté développant le projet mais vous pourrez aussi trouver d'autres contributions en dehors de cette communauté, augmentant encore les possibilités de l'outil. Toutefois, cette richesse n'entame en rien la relative simplicité d'installation et d'utilisation. Dolibarr a en effet été conçu pour être adapté aux petites associations ne disposant pas de connaissances informatiques avancées : en suivant pas-à-pas les préconisations d'installation des tutoriels écrits à cet effet, vous ne devriez pas rencontrer de difficultés majeures à l'installation.
Pour vous éviter un temps de saisie et recueillir des demandes d'adhésion en ligne, il est possible d'offrir un formulaire public d'auto-inscription aux adhérents. En « convertissant » vos adhérents en utilisateurs du logiciel, vous leur offrez un accès privé permettant de gérer eux-mêmes leurs informations dans une logique de travail collaboratif.


======...pour la trésorerie et la comptabilité======
Si le module Paypal ou Stripe est activé, vous pourrez suggérer la demande d'adhésion par Carte Bleue ou Paypal sans besoin de connaissances ou d'infrastructures particulières. Dolibarr peut également réaliser des planches d'étiquettes ou des cartes de visite.  


Dolibarr répond aux besoins de gestion de la trésorerie et des finances. Le module Gestion association et adhérent, (le module Facture et Tiers étant activé), Dolibarr offre la possibilité de suivre les facturations des tiers (achats fournisseurs ou ventes de  l'association) ou les cotisations des adhérents (qui peuvent être  automatiquement converties en facture) ainsi que leur paiement.  
Si vous utilisez le gestionnaire de listes de diffusion [http://www.list.org/ Mailman], Dolibarr pourra dialoguer avec ledit système et ainsi ajouter ou supprimer automatiquement un adhérent.


Grâce au module Banque, les paiements réalisés (cotisations ou factures) alimentent le suivi de compte bancaire. Il est possible alors de suivre l'état de ses comptes, y compris un compte de caisse ou  de faire ses rapprochement bancaires.
======... pour gérer un projet en activant un agenda======


Le module Dons vous permettra de suivre la réception de campagnes de dons. Leur encaissement reste toutefois à saisir manuellement dans le module Facture ou Compte bancaire si vous désirez reporter les sommes encaissées dans votre suivi de compte bancaire.  
La conception modulaire de Dolibarr lui permet d'activer l'agenda sans nécessairement installer les autres fonctions. Une fois le module agenda ouvert, il vous permet de centraliser vos tâches et événements.


Le module Point de vente, vous permettra même de transformer un PC en caisse enregistreuse pour saisir des ventes (de petits objets lors d'un salon ou lors d'une vente de vêtements organisée par la structure par exemple), avec saisie automatiques des factures et des paiements.
====D'autres PGI====


Dolibarr est une application Web et donc être consulté depuis n'importe quel lieu connecté à Internet et via n'importe quel dispositif (pc de bureau, smartphone, tablette). Bien sûr, dans un contexte sans connexion, vous pouvez opter pour une installation sur un unique ordinateur et travailler avec de manière autonome.
======Odoo et OpenConcerto======


======...pour la gestion des adhérents======
[https://www.odoo.com/fr_FR/ Odoo] ou [http://www.openconcerto.org/fr/index.html OpenConcerto] ont d'abord été pensés pour les entreprises puis des modules ont été développés pour répondre à certains besoins d'associations. Le vocabulaire dans les modules par défaut reste encore orienté « entreprise » et un temps d'adaptation sera sans doute nécessaire pour l'appréhender. Cela peut aussi être l'occasion de se rapprocher de la communauté de programmeurs constituée autour du développement de ces logiciels, toujours volontaires et avides de retours, pour les accompagner sur de la « traduction » associative.
À noter que ces deux solutions proposent la possibilité de gérer et d'éditer des bulletins de paye.


Une fois activé le module ''Gestion d'adhérents d'association'', vous serez en capacité de gérer les fiches d'adhérents et les cotisations. Vous pourrez par ailleurs définir des types d'adhérents, suivre les informations de chacun de vos membres ainsi que l'état de cotisation (à jour de cotisation, expiré, résilié...) : grâce au module EMailing, vous pourrez réaliser des envois ciblés d'emails, par exemple auprès des adhérents non à jour de leur cotisation.  
Il existe d'autres PGI libres susceptibles de répondre à vos besoins. De nombreuses pages sur le Web recensent ce type de projets et, si vous chercher à compléter le panorama, commencez par parcourir la page du site [http://www.framasoft.net/rubrique435.html Framasoft] sur le sujet.


Vous pourrez, si vous le voulez, offrir un formulaire publique d'auto-inscription des adhérents ; ce qui permettra de recueillir des demandes d'adhésions en lignes et d'éviter un temps de saisie pour cela. En "convertissant"vos adhérents en utilisateur du logiciel, vous pourrez aussi leur donner un accès privé permettant de gérer eux-même leurs informations et initier ainsi une logique de travail collaboratif.
===Travail collaboratif ===


Si le module Paypal est activé, vous pourrez suggérer par lien direct la demande d'adhésion par Carte Bleue ou Paypal sans besoin de connaissances ou d'infrastructures particulières.  
Le caractère dynamique des sites Web, la simplification technique et les capacités collaboratives (nous avons sciemment évité le terme générique marketing et fourre-tout « Web&nbsp;2.0 » pour désigner globalement ces évolutions) offrent aux associations une possibilité jusque-là inégalée de produire de manière collaborative des documents avec les membres de l'association, d'interagir avec les adhérents ou même de coproduire des contenus avec les partenaires de l'association. Disponibles par l'intermédiaire d'un navigateur, les outils sont accessibles par le Web et les documents peuvent donc être modifiés au moment qui convient le mieux au contributeur, et ce avec un suivi automatisé des modifications. La peur de modifications « sauvages », qui peut être identifiée comme l'un des freins à utiliser des outils collaboratifs, est à atténuer par la manière dont peuvent être paramétrés les logiciels : les droits d'accès ou la nécessité de s'identifier peuvent par exemple rassurer pour mettre en place une dynamique d'interaction par l'intermédiaire des outils libres de collaboration.


Dolibarr pourra également réaliser des planches d'étiquette ou de carte de visites.
====Wiki ====


Si vous utilisez le système de mailing-list "Mailman", Dolibarr pourra dialoguer avec le dit système et ainsi ajouter ou supprimer automatiquement un adhérent.
L'un des outils caractérisant sans doute le mieux le Web collaboratif est le Wiki : une fois installé, il ouvre de nombreuses perspectives de collaboration entre membres. Cependant, ce n'est pas parce que vous serez parvenu à installer ce type de service que l'ensemble des acteurs de l'association vont se ruer pour participer.


======...gérer un projet en activant un agenda======
En effet, même si la pratique du Wiki tend à se démocratiser, deux barrières peuvent encore entraver le développement de cette pratique au sein de votre association. La syntaxe propre au Wiki est un premier obstacle : même si elle paraît minimaliste et évidente à certains, il convient de prévoir un accompagnement des personnes souhaitant s'initier à la rédaction. On notera au passage qu'avec une telle syntaxe, on rejoint la logique d'une suite éditoriale, le Wiki vous contraindra d'abord à vous concentrer sur le fond puisque vous ne pourrez pas élaborer une mise en forme avancée.  


La conception modulaire de Dolibarr lui permet d'activer la fonction agenda sans nécessairement activer ses nombreuses autres fonctions transverses. Une fois le module agenda activé, il vous permet de centraliser vos taches et événements.  
Le second obstacle est moins concret et sans doute moins facile à dépasser : il s'agit de l'inquiétude liée au devenir des écrits produits. Est-ce que tout le monde pourra lire ce que j'ai écrit ? Ai-je le droit d'effacer un contenu produit par quelqu'un d'autre ? Puis-je utiliser les écrits d'une page Wiki ? Peut-on utiliser mes écrits ?, etc. Là encore, un accompagnement doit permettre de présenter les différents moyens de répondre à ces questions : politique d'identification en fonction des contenus, licence associée au Wiki mis en place, historique des modifications, etc.


Si Dolibarr est doté d'un module ''Projet'' pour créer, suivre et affecter des tâches, c'est plutôt le module Agenda qui servira à renseigner, dans une vue calendrier, les événements temporels (rendez-vous, réunions, actions diverses) de l'association.
\begin{logiciel}
\nom{MediaWiki}
\logo{logo-mediawiki}
\genre{Moteur de Wiki}
\apprentissage{**}
\installation{***}
\end{logiciel}


Les échéances administratives enregistrées par certains modules (comme la création d'une facture d'un fournisseur ou la saisie d'une cotisation d'un adhérent) peuvent également alimenter automatiquement la vue calendrier. Les événements saisis peuvent, de plus, être affectés à un utilisateur en particulier (qui peut alors créer un événement depuis sa fiche adhérent). La vision des événements saisis, par d'autres utilisateurs, dépendra de ses permissions.
Concernant le choix du moteur libre de Wiki, présentons le plus célèbre d'entre eux : il s'agit de [http://www.mediawiki.org/wiki/MediaWiki/fr MediaWiki] qui a fait ses preuves puisque c'est ce moteur qui fait tourner l'encyclopédie [http://fr.wikipedia.org Wikipédia] !


Ce calendrier peut, de plus, être exporté ou même importer d'autres formats de données de calendrier.
\begin{capture}{wiki-april.png}
Le web collaboratif avec un Wiki
\end{capture}


=====D'autres PGI potentiellement pertinents pour une association=====
Il s'est développé au fil des années et, s'il n'est sans doute pas le Wiki le plus simple à configurer, sa robustesse n'est plus à démontrer. Si vous souhaitez un Wiki plus modeste, regardez entre autres du côté de [http://www.splitbrain.org/projects/dokuwiki dokuwiki] ou [http://www.pmwiki.org/ pmWiki].


======Project-1901======
====Production interactive de documents====


Ce logiciel, encore encore en version Beta, est néanmoins en production dans une association regroupant 1000 adhérents actifs. 3000 adhérents ont été importés dans Project-1901 avec succès depuis une solution "maison".
Plus récemment sont apparus sur le Web les « Pads » : des pages sur lesquelles les internautes invités peuvent contribuer en temps réel sur un seul et même document. La syntaxe est simple pour qui connaît et manipule régulièrement un traitement de texte puisque l'on y retrouve les mêmes fonctions de base. Que ce soit pour finaliser un document ou même prendre des notes à plusieurs en même temps lors d'une réunion téléphonique ou d'une conférence, par exemple, l'intérêt est immédiat.


Une nouvelle version 0.02.01 a été déposée en juillet 2011 sur le site SourceForge.net qui est un site que l'on qualifie de "forge" et qui permet à des projets de ce type d'être développés dans de bonnes conditions. On trouve donc au sein de Project-1901 des fonctions très intéressantes pour la gestion au quotidien d'une association telles la possibilité de gérer plusieurs associations, de définir des saisons, sections et catégories, de gérer des rôles au sein de l'association ou des sections, les paiements; etc...
Comme pour la plupart des logiciels libres utilisables sur le Web, deux options s'offrent à vous pour utiliser ce type d'outil :


La prochaine étape prévue est le développement de la gestion de l’assemblée générale…Bref, sans doute pas aussi avancé dans son développement que Dolibarr mais dès le début orienté sur la question associative, il pourra répondre à vos besoins si vous avez les compétences au sein de l'association pour mettre les mains dans le cambouis...A suivre sans aucun doute dans ses versions futures.
Vous pouvez vous rendre sur des sites qui hébergent le logiciel déjà installé et créer, en un clic, un nouveau Pad. On peut citer par exemple le [http://framapad.org/ Framapad], proposé par Framasoft, et agrémenté de Mypads qui permet de gérer des dossiers et des groupes d'utilisateurs. On peut de même citer le [http://bn.parinux.org/ bloc-note] mis à disposition par Parinux<ref>Le groupe d'utilisateurs de logiciels libres de Paris et Île-de-France</ref> sur son site. Il vous reste alors à communiquer aux participants l'adresse Internet de la page pour qu'ils vous rejoignent.  


======OpenERP======
\begin{capture}{framapad.png}
L'écriture collaborative avec Etherpad/Framapad
\end{capture}


Comme Dolibarr, [OpenERP http://www.openerp.com/] peut être adapté à une utilisation associative et tout comme Dolibarr, ce PGI a d'abord été pensé pour une entreprise puis des modules ont été développés pour répondre à certains besoins d'associations.
Ou bien, si vous possédez les compétences en interne, vous choisirez plutôt d'installer un des logiciels [http://etherpad.org/ Etherpad] ou [https://github.com/Pita/etherpad-lite Etherpad-lite] sur vos propres serveurs ou ceux que vous louez chez votre hébergeur.
Le vocabulaire, dans les modules par défaut reste donc très orienté "entreprise" et un temps d'adaptation sera sans doute nécessaire pour l'appréhender. Ça peut aussi être l'occasion de se rapprocher de la communauté, toujours volontaire et avide de retours, de programmeurs constituée autour du développement du logiciel, pour les accompagner sur de la "traduction" associative.


Avant de terminer ce paragraphe sur les logiciels permettant de produire des documents de manière collaborative, nous vous invitons à regarder [http://gobby.0x539.de/trac/ Gobby], un autre logiciel prometteur pour la production collaborative de documents. Gobby ne dépend pas d'un serveur Web, et est utilisable directement sur le réseau local de votre association.


======D'autres PGI libres existent et émergent...======
====Gestion de projet====
Nous n'avons cité que ces 3 exemples mais sachez qu'il existent d'autres PGI libres susceptibles de répondre à vos besoins. De nombreuses pages sur Internet recense ce type de projets et, si vous chercher à compléter le panorama, vous pouvez commencer par parcourir la page du site [http://www.framasoft.net/rubrique435.html Framasoft] sur le sujet.


===Travail collaboratif ===
\begin{logiciel}
\nom{Collabtive}
\logo{logo-collabtive}
\genre{Gestion de projet}
\apprentissage{***}
\installation{***}
\end{logiciel}
 
[http://collabtive.o-dyn.de/?lang=fr Collabtive] est une application web de gestion de projets collaboratifs. Elle vous permet de planifier des événements, gérer des tâches, partager des documents, envoyer des mails et définir des groupes. L'ergonomie très épurée de l'application est sans conteste son principal atout, mais vous apprécierez également la solidité de ses fonctionnalités de base qui la rendent tout à fait adaptée aux besoins des associations et des réseaux d'acteurs.
 
La prise en main est intuitive : vous trouverez rapidement vos repères quel que soit votre niveau en informatique. L'interface graphique apparaît sobre et épurée, ainsi le regard se pose directement sur votre contenu. L'absence de bannières publicitaires et d'options superflues facilite la navigation. L'arborescence est peu profonde : toutes les fonctionnalités sont accessibles en moins de trois clics. Les pictogrammes guident l'utilisateur sur chacune des rubriques. Vous retrouverez, sur la page d'accueil d'un projet, une synthèse comprenant le calendrier d'avancement du projet, le formulaire de saisie d'activité et la liste des dernières actions concernant le projet.
 
L'onglet jalon, à droite, vous invite à définir les différentes étapes de votre projet. Un titre, une description et une date limite. Les jalons ont deux utilités dans l'application : ils permettent d'une part de mesurer l'état d'avancement du projet (le pourcentage disponible est calculé en fonction du nombre de jalons passés) et d'autre part, ils servent de points de repère pour organiser les tâches. Ces dernières sont organisées par listes, c'est-à-dire qu'un paquet de tâches est rattaché à un jalon. Chacune est composée d'un titre, d'une description et d'une date limite. La tâche appartient à une liste et peut évidemment être affectée à un utilisateur. On appréciera l'éditeur visuel qui permet très simplement de mettre en forme les descriptions de tâches.
 
Vous avez délimité les contours de votre projet, il est maintenant temps d'en avertir les bénévoles et vos éventuels partenaires en leur envoyant un message qui peut être rattaché à un jalon et envoyé à un ou plusieurs utilisateurs. Vous avez par ailleurs la possibilité de rendre visible le document uniquement à certaines catégories d'utilisateurs.


Le Web 2.0 offre aux associations une possibilité jusque-là inégalée de produire de manière collaborative des documents avec  les membres de l'association, d'interagir avec les adhérents ou même de coproduire avec les partenaires de l'associaiton. Disponible par l'intermédiaire d'un navigateur Internet, les outils sont accessibles par Internet et peuvent donc être modifiés au moment qui convient le mieux au contributeur et ce, avec un suivi souvent automatisé des modifications opérées. La peur de modifications "sauvages" qui peut être identifié comme l'un des freins à utiliser des outils collaboratifs par les associations est à atténuer par la manière dont peuvent être paramétrés les logiciels : les droits d'accès ou la nécessité de s'identifier peuvent par exemple rassurer pour mettre en place une dynamique de collaboration par l'intermédiaire des outils libres de collaboration.
Enfin, les tâches et les documents peuvent être « étiquetés » : vous leur attribuez des mots-clefs qui permettent, par la suite, de les retrouver rapidement en tapant ce même mot dans la barre de recherche. Pour finir, un système de messagerie instantanée vous permet de dialoguer en direct avec les personnes connectées.


====Wiki ====
====Stockage et partage dans les nuages====


L'un des outils caractérisant sans doute le mieux le Web 2.0 est le Wiki : une fois installé, il ouvre de nombreuses perspectives de collaboration entre différents membres d'une association. Cependant, ce n'est pas parce que vous serez parvenu à installer sur un serveur ce type de service, que l'ensemble des acteurs de l'association vont se ruer pour participer et rédiger un nombre incalculable de pages...
\begin{logiciel}
\nom{Owncloud}
\logo{logo-owncloud.png}
\genre{Hébergement personnel}
\apprentissage{*}
\installation{**}
\end{logiciel}


Même si cette pratique tend à se démocratiser et que l'on peut voir fleurir des Wiki en quantité importante, deux barrières peuvent encore entraver le développement de cette pratique au sein de votre association. Tout d'abord, on est obligé de considérer la syntaxe propre du Wiki comme un premier obstacle : même si cette syntaxe est minimaliste et peut paraître évidente pour les praticiens des premières heures, il conviendra de prévoir un accompagnement des personnes souhaitant s'initier à la rédaction. On notera au passage qu'avec une telle syntaxe, on rejoint la logique d'une suite éditoriale car le Wiki vous contraindra d'abord à vous concentrer sur le fond puisque vous ne pourrez pas élaborer une mise en forme avancée. C'est donc peut-être une bonne manière d'approcher une telle logique au sein de l'association.  
Si vous êtes à la recherche d'un espace d'échanges et de mutualisation de données, [http://owncloud.org/ Owncloud] pourrait répondre à vos attentes. Échanger des données est l'activité principale de tout projet collectif. Pourtant, les courriels et les réseaux sociaux ne sont pas forcément les outils les plus pertinents. Permettre à vos utilisateurs de déposer ou de télécharger des éléments regroupés en un seul endroit diminue largement l'encombrement des courriels avec de multiples versions du même document ou, plus simplement, de ne pas permettre à tout le monde d'y avoir accès. Vous pouvez y déposer le dernier compte-rendu de l'Assemblée Générale, les fiches d'inscriptions des membres ou encore les photos de la sortie de fin d'année. L'une des conditions est de pouvoir le faire avec un système stable et sécurisé.  
La seconde réticence est moins concrète que la première et sans doute moins facile à dépasser : il s'agit de l'inquiétude liée au devenir des écrits produits. Est-ce que tout le monde pourra lire ce que j'ai écrit ? Ai-je le droit d'effacer un contenu produit par quelqu'un d'autre ? Puis-je utiliser les écrits d'une page Wiki ? Peut-on utiliser mes écrits ? etc. Là encore, un accompagnement, à défaut d'une formation, doit permettre de présenter les différents moyens de répondre à ces questions : politique d'identification en fonction des contenus, licence associée au Wiki mis en place, historique des modifications, etc...


En ce qui concerne le choix du moteur libre de Wiki, ils sont nombreux à répondre à vos besoins mais nous ne pouvons faire autrement que de commencer par le plus célèbre d'entre eux : il s'agit de [http://www.mediawiki.org/wiki/MediaWiki/fr MediaWiki] qui a quelque peu fait ses preuves puisque c'est ce moteur qui fait tourner tous les jours l'encyclopédie Wikipedia !
\begin{capture}{owncloud.png}
Au fil des années, il a acquis de nombreuses possibilités supplémentaires et n'est sans doute pas la Wiki le plus simple à configurer mais sa robustesse n'est évidemment plus à démontrer. Si vous souhaitez un Wiki plus modeste, regardez du côté de [http://www.splitbrain.org/projects/dokuwiki dokuwiki] ou [http://www.pmwiki.org/ pmWiki] comme exemples parmi d'autres.
Stockez et partagez avec Owncloud
\end{capture}


====Production interactive de documents ====
\begin{encart}{Faites attention}
La sécurité du Cloud Computing est aujourd'hui un secteur d'activité en plein essor car il représente un enjeu stratégique majeur et pas seulement pour les États et les grandes entreprises. Si vous installez un tel service pour vous-mêmes, n'oubliez pas d'inclure dans vos projections le temps-homme nécessaire à l'entretien et la sécurité des données, au delà des simples mises à jour du logiciel. Cela implique aussi de faire respecter quelques règles basiques de sécurité par vos utilisateurs.
\end{encart}


Plus récemment sont apparus sur Internet les "Pads" : ce sont des pages sur lesquelles les internautes conviés peuvent contribuer en temps réel au même document ! La syntaxe est simple pour qui connaît et manipule régulièrement un traitement de texte puisque l'on y retrouve les fonctions de base : point de syntaxe nouvelle à apprendre. Que ce soit pour finaliser une document ou même prendre à plusieurs en temps réel des notes sur la réunion téléphonique en train de se dérouler, l'intérêt est immédiat.
Owncloud offre aussi, par défaut (d'autres extensions sont disponibles), la possibilité de synchroniser ses contacts son agenda et ses tâches. Pour toutes ces fonctions, des applications pour smartphone et pour votre ordinateur de bureau sont disponibles, ce qui évite de se connecter sur une interface web pour faire les opérations demandées.


Deux options s'offriront à vous pour utiliser ce type d'outils : vous rendre sur des sites qui hébergent le logiciel déjà installé et créer d'un clic un Pad. On peut citer ici par exemple le [http://bn.parinux.org/ service] mis à disposition par la GULL Parinux sur son site. Il vous restera alors à communiquer aux participants l'adresse Internet de la page pour qu'ils vous rejoignent. Le bémol est peut-être le fait que les sites qui proposent un tel service sont victimes de leur succès et que vous serez peut-être confrontés à des déconnexions si de nombreux autres utilisateurs sont connectés par ailleurs sur d'autres Pad.
Si Owncloud est un des plus célèbres systèmes de stockage et de partage de données, d'autres solutions méritent d'être testées. En voici trois qui tiennent la comparaison avec Owncloud : [https://pyd.io/ Pydio], [https://www.seafile.com Seafile] et [https://cozy.io/ Cozycloud].
Donc, si vous possédez les compétences au sein de la structure, vous pourrez choisir plutôt d'installer ce logiciel [http://etherpad.org/ etherpad] pour vos adhérents sur vos propres serveurs ou ceux que vous louez chez votre hébergeur.


Avant de terminer ce paragraphe sur les logiciels permettant de produire des documents de manière collaborative, nous vous invitons à regarder [http://gobby.0x539.de/trac/ Gobby] un autre moteur prometteur pour la production collaborative de documents.
====Réaliser un sondage, faire une enquête====


====Gestion de projet : Collabtive====
De nombreux outils libres tels [http://papilio.niadomo.net/ Papillon], [http://pollen.chorem.org/pollen/ Pollen], [http://www.framadate.org/ Framadate] ou [http://www.poll-o.fr Poll-O] existent désormais pour permettre à des adhérents d'exprimer un choix. À partir d'un certain nombre de personnes à sonder, consulter chacun individuellement prend du temps et rend difficile une convergence. Avec ces outils, vos interlocuteurs peuvent faire part de leurs choix au moment où ils le souhaitent et la synthèse apparaît en temps réel.  
Attente éventuel retour suite échnane sur la liste. LC le 30 janvier 2012


Extrait brut d'un autre doc=> à retravailler
\begin{capture}{framadate.png}
Au seins de nos associations l'utilisation de l'e-mail peux attendre ses limites. Par exemple lorsque le nombre d'acteurs impliqués augmente, que les documents produits sont nombreux ou que la gestions des taches simple devient complexe car elles est très décentralisé. Collabtive est une application web de gestion de projets collaboratifs. Elle vous permet de planifier des événements, gérer des tâches, partager des documents, envoyer des mails et définir des groupes. Elle est publiée sous licence libre (GNU GPL). L'ergonomie très épurée de l'application est sans conteste son principal atout, mais vous apprécierez également la solidité de ses fonctionnalités de base qui la rend tout à fait adaptée aux besoins des associations et des réseaux d'acteurs. La prise en main est intuitive : vous trouverez rapidement vos repères quel que soit votre niveau en informatique. L'interface graphique apparaît sobre et épurée, ainsi le regard se pose directement sur votre contenu. L'absence de bannières publicitaires et d'options superflues rend plus claire la navigation. L'arborescence est peu profonde, toutes les fonctionnalités sont accessibles en moins de trois clics. Les pictogrammes guident l'utilisateur sur chacune des rubriques. Chaque projet se découpe en 5 onglets qui vous permettent de paramétrer un élément.  
Organisez des rendez-vous avec Framadate
Vous retrouverez sur la pages d'accueil d'un projet une synthèse comprenant le calendrier, d'avancement du projet, le formulaire de saisie d’activité et la liste des dernières actions concernant le projet.
\end{capture}
L'onglet jalon à droite vous invite à définir les différentes dates butoir de votre projet. Un titre, une description et une date limite, rien de plus facile à faire.Les jalons ont deux utilités dans l'application : ils permettent d'une part de mesurer l'état d'avancement du projet (le pourcentage disponible est calculé en fonction du nombre de jalons passés) et d'autre part, ils servent de points de repères pour organiser les tâches.Ces tâches sont organisées par listes, c'est-à- dire qu'un paquet de tâches est rattaché à un jalon. Chacune est composée d'un titre, d'une description et d'une date limite. Elle appartient à une liste et peut évidemment être affectée à un utilisateur. On appréciera l'éditeur visuel qui permet très simplement
de mettre en forme les descriptions de tâches.
Vous avez délimité les contours de votre projet, il est maintenant temps d'en avertir vos partenaires et bénévole en leur envoyant un message. Ce message se compose d'un titre, d'un texte et vous pouvez y ajouter une pièce jointe. Il peut être rattaché à un jalon et envoyé à un ou plusieurs utilisateurs. Les mails envoyés seront conservés dans cette rubrique. Sur l'onglet fichier, vous pourrez partager et organiser vos documents intuitivement. Deux composantes d'un fichier sont particulièrement intéressantes : tout d'abord, la possibilité de rendre visible le document uniquement à certaines catégories d'utilisateurs. Puis, l'envoi d'un courriel pour avertir de l'ajout de ce document à un utilisateur ou à tout le groupe.
Les tâches et les documents peuvent être « étiquetés » : vous leur attribuez des mots clefs qui permettent, par la suite, de les retrouver rapidement en tapant ce même mot dans la barre de recherche. Pour finir, un système de messagerie instantanée vous permettra de dialoguer en direct avec les personnes connectées.


====Gestion électronique de documents (GED) ====
Lorsqu'il s'agit de mener une enquête approfondie avec un questionnaire modulable, vous pouvez choisir d'utiliser [http://www.limesurvey.org Limesurvey]. L'interface est plus compliquée à appréhender mais tous les types de questions peuvent être imaginés (cases à cocher, tri de termes par préférence, champ ouvert, questions conditionnelles, etc.). L'interface de gestion, accessible via un navigateur web, permet aussi d'accéder aux premières analyses quantitatives. Pour les personnes sondées, il est possible d'interrompre le questionnaire et de le reprendre plus tard. C'est sans aucun doute un logiciel intéressant pour les associations fonctionnant en réseau, ou pour les fédérations d'associations, car elles pourront interpeller leurs membres aux quatre coins du territoire.
===== [Encart] Partage de documents ou gestion locale ?=====
La taille de l'association ainsi qu'un éventuel mode de travail à distance sont des critères déterminants pour définir la meilleure manière de gérer vos fichiers. Si vous êtes peu nombreux et dans les mêmes locaux et que vos missions ne recouvrent pas les mêmes champs, une gestion autonome de chacun, des fichiers qu'il produit sur le disque dur local de l'ordinateur utilisé peut sans doute convenir. La seule et unique précaution est d'avoir mis les moyens en œuvre pour une sauvegarde régulière de chaque ordinateur


Si vous êtes nombreux en un même lieux au sein de l'association, le partage de fichiers sera sans doute nécessaire et la définition commune préalable d'une hiérarchisation et de l'organisation des différents types de documents avec les différents utilisateurs sera sans aucun doute nécessaire pour éviter des classements inadéquat ultérieurement ; même si désormais, il existent de nombreux outils pour rechercher et indexer des fichiers.
====Partager un calendrier====
Le besoin est régulièrement exprimé par les associations de partager un calendrier, que ce soit pour permettre la planification du partage de salles et des outils, ou pour visualiser les emplois du temps de plusieurs personnes de l'association.


Enfin, si vous êtes nombreux à travailler à distance sur des sujets connexes, Hyla répondra vraisemblablement à vos besoins !
Avant d'opter pour un logiciel, n'hésitez pas à regarder si les outils déjà en place dans l'association n'offrent pas cette possibilité par défaut, ou moyennant l'installation d'un petit programme complémentaire : vous l'avez vu à la lecture du paragraphe destiné aux SGC, ces types de modules sont généralement prévus.


===== Hyla =====
Si toutefois vous souhaitez un outil dédié, ou si vous rencontrez des soucis de compatibilité de format de données entre vos appareils mobiles et votre gestionnaire d'agenda, vous pouvez vous tourner vers [http://www.phenix.gapi.fr/ Phenix Agenda].


La gestion des documents et l'archivage dans nos associations est une question récurrente et importante dès lors qu'il s'agit par exemple de retracer l'histoire de l'association ou de partager par exemples des procédures entre plusieurs utilisateurs.
Enfin, tous les logiciels précédemment cités dans la partie « cloud computing » tels Owncloud, Pydio, Seafile et Cozycloud,  permettent la gestion d'agendas multiples et leur partage.
Alors que l'archivage de documents papier semble plus ou moins bien assumé et qu'il bénéficie d'éventuel support pour le cadrer (par exemple le stockage aux archives départementales pour les associations les plus importantes, autant le classement et l'archivage des documents numériques peut être plus ou moins bien pris en compte.  


Le logiciel [http://www.hyla-project.org/ Hyla], fonctionne par l'intermédiaire d'un serveur et est donc accessible par le biais d'un navigateur Internet une fois installé. Il vous permettra de cadrer et d'organiser au sein de l'association, la gestion de vos documents, qu'ils soient ceux de l'Assemblée générale au fil des années ou les productions pédagogiques réalisées au fil du temps.
===Activités pédagogiques libres===


====Réaliser un sondage / faire une enquête ====
Pour les associations en contact avec les enfants et les jeunes, il existe de nombreuses solutions libres pour accompagner des démarches ludo-éducatives. Que ce soit dans le cadre d'un Contrat local d'accompagnement à la scolarité (CLAS) pour un temps après l'école, pour un centre de loisirs, ou pour des animations scientifiques et techniques, les logiciels libres offrent un large éventail de thématiques à destination du jeune public. Voici quelques exemples de logiciels libres ludo-éducatifs qui ont semblé pertinents.


De nombreux outils libres tels [http://papillon.peacefrogs.net Papillon], [http://pollen.chorem.org/pollen/ Pollen] ou [http://www.poll-o.fr Poll-O] existent désormais pour permettre à des adhérents d'exprimer un choix ou de proposer une date par exemple. A partir d'un certain nombre de personnes concernées, consulter chacun par téléphone prend du temps et rend difficile une convergence. Aussi, avec ces outils, chacun peut déposer, au moment où il le souhaite, ses disponibilités et la synthèse apparaît alors en temps réel.
\begin{logiciel}
\nom{GCompris}
\logo{logo-gcompris}
\genre{Apprentissages ludo-éducatifs}
\apprentissage{*}
\installation{*}
\end{logiciel}


Pour papillon, la mise en place d'un sondage pour proposer des dates à une dizaine de personne est très rapide (moins d'une quinzaine de minutes la première fois et de l'ordre de 5 minutes lorsque l'on connaît l'interface).  
Pour des enfants jusqu'à 10 ans, [http://gcompris.net/-fr- GCompris] propose des activités souvent ludiques, mais toujours pédagogiques, dans des domaines aussi variés que la découverte de l’ordinateur, les  mathématiques (tables, dénombrement...), les sciences (électricité, le cycle de l’eau...), la géographie (placer les pays sur une carte), la lecture, les jeux (casse-têtes, memory...) et même du dessin vectoriel. On y trouve une centaine d'activités. Citons aussi [http://tux4kids.alioth.debian.org/tuxmath/download.php TuxMath] et l'ensemble des [http://www.abuledu.org/leterrier/accueil logiciels du Terrier d'AbulÉdu].


Pour [http://www.limesurvey.org Limesurvey], les options offertes vont très loin dans la possibilité de mener des enquêtes. L'interface est plus compliquée à appréhender mais tous les types de questions ou presque peuvent être imaginées (cases à cocher, tri de termes par préférences, champs ouvert, etc...). L'interface de gestion, accessible par l’intermédiaire d'un navigateur internet tel Firefox, permet aussi d'accéder aux premières analyses quantitatives...Pour les personnes sondées, il est possible de s'arrêter durant le questionnaire pour le reprendre plus tard. C'est sans aucun doute un logiciel intéressant pour les associations fonctionnant en réseau ou pour les fédérations d'associations car elles pourront interpeller leurs membres pour évaluer l'état d'un pratique en son sein par exemple.
\begin{capture}{gcompris.png}
GCompris : pour enfants de 2 à 10 ans
\end{capture}


Généralement, plusieurs solutions s'offriront à vous quand viendra l'heure de choisir la meilleure manière de mettre en ligne le questionnaire :
\begin{logiciel}
* votre besoin est ponctuel, le sondage n'est pas un "enjeu stratégique" pour votre association. Vous pouvez sans aucun doute opter pour un service en ligne directement sur le site du projet,
\nom{TuxMath}
* votre objectif est de gérer de nombreux sondages, vous souhaitez garder la maîtrise de vos données : vous pouvez alors choisir d'installer sur votre propre serveur la dernière version du logiciel.
\logo{logo-tuxmath}
\genre{Apprentissages ludo-éducatifs}
\apprentissage{*}
\installation{*}
\end{logiciel}


====Partager un calendrier ====
Pour les plus grands, les ressources de l'association [http://mathenpoche.sesamath.net/ Sésamath] permettent de travailler l'ensemble du programme de collège en mathématiques.
Le besoin est régulièrement exprimé par les associations que de partager un calendrier :  que ce soit pour permettra la planification du partage de salles ou d'outils ou pour visualiser les emplois du temps de plusieurs personnes de l'association, de nombreuses possibilités s'offrent à vous.  


Avant d'opter pour un logiciel à part entière, n'hésitez pas à regarder si les outils en place pour l'association n'offrent pas déjà cette possibilité par défaut ou moyennant l'installation d'un petit programme complémentaire : vous l'avez vu à la lecture du paragraphe destiné aux CMS, ce type de modules sont généralement prévus.
La robotique constitue un fantastique terrain facile d'accès pour des animations scientifiques et techniques. On peut la pratiquer à l'aide de matériel libre comme les cartes [http://www.arduino.cc/fr/ Arduino], que l'on peut piloter avec des logiciels comme [http://tecnodacta.com.ar/gira/projects/physical-etoys/ Physical etoys] ou Squeakbot. Plus d'informations à ce sujet sont disponibles sur le site de [http://www.planete-sciences.org/robot/boiteabots/ Planète Sciences].  


Si toutefois, vous souhaitiez un outils dédié ou si vous rencontrez par exemple des soucis de compatibilité de format de données entre vos appareils mobiles et votre gestionnaire d'agenda, vous pourrez essayer [http://www.phenix.gapi.fr/ Phenix Agenda]. Le modèle économique choisi par l'équipe de développement réserve la dernière version aux donateurs mais vous pourrez sans problème télécharger et installer l'avant dernière version.
[http://www.squeakland.org/index.jsp Etoys] est une véritable plate-forme ludo-éducative où les enfants créent leurs propres modèles, histoires et même jeux. De façon ludique, les élèves se confrontent à des notions de mathématiques, de logique, de sciences, d'arts...


Vous pourrez essayer aussi [http://owncloud.org/ owncloud] tout en sachant qu'il permet un partage de ressources qui va au-delà du simple calendrier.
\begin{capture}{scratch.png}
Programmez avec Scratch
\end{capture}


Selon le même modèle ludo-éducatif qu'Etoys, [http://scratch.mit.edu/ Scratch] permet aux enfants (entre 8 et 16 ans) de créer, programmer et [http://scratch.mit.edu/channel/featured partager des projets]. Cela peut être un jeu vidéo, un clip, une histoire ou un dessin animé interactif... Avec Scratch, ils développent des compétences importantes dans le domaine de la résolution de problèmes, tout en apprenant à développer une pensée créative, un raisonnement systématique et à travailler en équipe.


Pour des ateliers d'écriture, le logiciel [http://fr.renpy.org/ Ren'Py], qui propose de réaliser des « visual novels », permet de lier programmation simple et récit d'une histoire en l'illustrant. C'est par exemple un outil adapté et intéressant pour réaliser une nouvelle « dont vous êtes le héros ».


=== Des Logiciels libres pertinents aussi pour des activités pédagogiques===
Pointons un dernier logiciel : [http://www.stellarium.org/fr/ Stellarium], un magnifique planétarium libre qui aidera à préparer une soirée astronomie lors d'un séjour de vacances.
[CLAS, --> tux math, Gcompris,...puis tout logiciel éducatif tel stellarium etc]


==Et si vous osiez le changement de système d'exploitation au sein de votre association ?==
De nombreux autres logiciels libres de qualité permettent aux associations d'appuyer leurs actions ludo-éducatives.


=== Pourquoi prendre la décision de migrer vers un système d'exploitation Libre ? ===
\begin{capture}{stellarium.png}
Les étoiles et constellations avec Stellarium
\end{capture}


Au fil de la lecture de ce guide, vous aurez déjà pu appréhender plusieurs arguments susceptibles de convaincre les membres de l'association de faire ce choix de migration. Ce paragraphe a pour objectif de compléter et consolider l'argumentation mais n'est sans doute pas exhaustif ; nous vous invitons évidemment à parcourir la Web pour y trouver des éléments spécifiques à votre branche comme par exemple un argumentaire adapté aux Logiciels Libres pour l'Economie Sociale et Solidaire ou aux usages des Logiciels Libres qui sont, par leur qualités de légèreté, moins nocifs pour l’environnement.
==Changez de système d'exploitation !\manchette{Libérez vos machines, libérez vos esprits !}==


====Sur un plan éthique et philosophique====
Au fil de la lecture de ce guide, vous avez déjà pu rencontrer plusieurs arguments susceptibles de convaincre les membres de l'association de faire ce ''choix de migration''.


La question de la migration est d'abord une question simplement citoyenne : quelque soit votre sensibilité politique ou celle de votre association, l'un de vos devoirs de citoyen est sans doute de contribuer à votre échelle à une société toujours meilleure en vous opposant présentement aux situations monopolistiques. Ces situations de monopole sont toujours néfastes et migrer vers un autre système d'exploitation tel que Microsoft Windows ne peut que contribuer à diminuer une telle position dominante qui se traduit au quotidien par le fait de voir bafouée la réglementation sur la vente forcée.
===Les arguments et les choix===
Dans les associations d'Education Populaire, cet arguments sera sans aucun doute lourd et pèsera dans la décision de migration. Au delà de la question du monopole, les valeurs intrinsèques liées aux 4 libertés des logiciels libres sont aussi très importantes pour faire évoluer les mentalités : ces libertés portent les notions de partage des connaissances (avec une volonté d'émanciper et de contribuer à la réduction de la fracture de la connaissance) , de coopération, de mutualisation, de développement de biens communs au détriment d'enrichissements personnels, de réappropriation des technologies et permettent de répondre légalement,simplement et naturellement au piratage.


====Sur le plan technique====
======Un choix éthique et philosophique======
Si l'argumentation philosophique ne de devait faire écho au sein de votre association, vous pouvez placer l'intérêt d'une migration sur le plan technique.
La question de la migration est d'abord une question de civisme : quelle que soit votre sensibilité politique ou celle de votre association, l'un de vos devoirs de citoyen est sans aucun doute de contribuer, à votre échelle, à une société toujours meilleure en vous opposant, entre autre, aux situations monopolistiques. Ces situations de monopole sont toujours néfastes et migrer vers un autre système d'exploitation ne peut que contribuer à diminuer une telle position dominante, qui se traduit au quotidien par le fait de voir bafouée la réglementation sur la vente forcée.
Au sein des associations d'éducation populaire, cet argument portera et pèsera dans la décision de migration. Au-delà de la question du monopole, les valeurs intrinsèques liées aux 4 libertés des logiciels libres sont aussi très importantes pour faire évoluer les mentalités : ces libertés portent en elles les notions de partage des connaissances (avec une volonté d'émanciper et de contribuer à la réduction de la fracture de la connaissance), de coopération, de mutualisation, de développement de biens communs (en opposition à un enrichissement personnel), de réappropriation des technologies et permettent de répondre légalement, simplement et naturellement à la contrefaçon.


L'argument technique le plus solide porte sur la fiabilité et la sécurité : avec des logiciels libres, vous avez l'assurance que le programme ne contient pas d'éléments inutiles ou même de programmes espions. Alors que la première réaction lorsque l'on ne connaît pas les logiciels libres est souvent de penser que le fait que le code source étant ouvert, n'importe qui peut le modifier, la réalité est tout autre. En effet, tout d'abord, peu de personnes ont envie d'altérer un bien commun et par ailleurs, il y a une grande réactivité de la communauté lorsque cela se produit. Lorsqu'un utilisateur détecte ce qui semble être un bug, il en informe la communauté de développeurs qui corrige souvent plus rapidement que pour un logiciel propriétaire équivalent : l’amélioration et la fiabilisation du logiciel est rapide et liée directement au nombre d'utilisateurs susceptibles de "remonter des bugs".
\begin{capture}{gnu-and-penguin.png}
Passez à un système libre
\end{capture}


Par ailleurs, les formats ouverts utilisés par les logiciels libres permettent de garantir la pérennité des données : les archives de votre association pourront être relues dans 50 ans même si le logiciel libre qui a permis de les produire devait ne plus exister car la recette originale existera et permettra le cas échéant de "redevelopper" l'outil nécessaire à l'interprétation de ces données. Avec un logiciel propriétaire, vous avez sans doute déjà été confrontés aux difficultés d'ouvrir un fichier écrit avec une version précédente de ce logiciel : seul l'éditeur peut décider de mettre à disposition (de manière gratuite ou en demandant de payer via une mise à jour par exemple) un programme permettant d'éventuellement résoudre ce problème.
======D'un point de vue technique======
L'argument le plus solide porte sur la fiabilité et la sécurité : avec des logiciels libres, vous avez la possibilité à tout instant de contrôler ou de faire contrôler le programme pour vérifier qu'il ne contient pas des bugs, voire même des programmes espions. Pourtant la première réaction lorsque l'on ne connaît pas les logiciels libres est souvent de penser que, le code source étant ouvert, n'importe qui peut le mutiler.  


Dans ce même ordre d'idée, l'indépendance vis-à-vis d'un éditeur est importante pour nos structures associatives : vous connaissez sans doute des exemples pour lesquels la structure s'est retrouvée "prisonnière" de l'éditeur car le format des données n'était pas transférable vers un autre logiciel. Il fallait payer une mise à jour ou un service pour pouvoir continuer à utiliser vos propres  données dans de bonnes conditions. Le fait que le code ne soit pas "verrouillé" pour un logiciel libre permet ainsi de changer plus facilement de prestataire.
La réalité est tout autre. En effet, peu de personnes ont envie d'altérer un bien commun et il y a une grande réactivité de la communauté si jamais cela se produit. Lorsqu'un utilisateur détecte ce qui semble être un bug, il en informe la communauté de développeurs qui corrige souvent plus rapidement que pour un logiciel privateur équivalent : l'amélioration et la fiabilisation du logiciel est rapide et liée directement au nombre d'utilisateurs susceptibles de « remonter des bugs ».


====Sur le plan financier====
Par ailleurs, les formats ouverts utilisés par les logiciels libres permettent de garantir la pérennité des données : les archives de votre association pourront être relues dans 50 ans, même si le logiciel libre qui a permis de les produire devait ne plus exister car la recette originale existera et permettra le cas échéant de « redévelopper » l'outil nécessaire à l'interprétation de ces données. Avec un logiciel privateur, vous avez sans doute déjà été confronté aux difficultés d'ouvrir un fichier écrit avec une version précédente de ce logiciel : seul l'éditeur peut décider de mettre à disposition (gratuitement ou via une mise à jour payante) un programme permettant d'éventuellement résoudre ce problème.
Enfin, si l'argumentation philosophique et technique restent sans effet, vous pourrez avancer la question financière.


Souvent considéré comme gratuit, le logiciel libre ne l'est pas tout à fait même si cela revient pratiquement systématiquement moins cher que le logiciel propriétaire.  
Dans le même ordre d'idée, l'indépendance vis-à-vis d'un éditeur de logiciel est importante pour nos structures associatives : vous connaissez sans doute des cas de figure dans lesquels la structure s'est retrouvée « prisonnière » de l'éditeur car le format des données n'était pas transférable vers un autre logiciel. Il fallait payer une mise à jour ou un service pour pouvoir continuer à utiliser vos propres données dans de bonnes conditions. Le fait que le code ne soit pas « verrouillé » pour un logiciel libre permet ainsi de changer plus facilement de prestataire.


Tout d'abord, il faut savoir que, lorsque vous achetez un ordinateur neuf avec Microsoft Windows installé par défaut, vous payez ce logiciel sans que l'on vous donne le moindre choix et la moindre indication du coût de ce logiciel : c'est une infraction vis-à-vis de la réglementation concernant la vente liée et la vente forcée. Bref, alors que vous pensez le système d'exploitation gratuit, vous l'avez en fait payé. Sur ce sujet, nous vous invitons vivement à consulter le site [http://non.aux.racketiciels.info/ Racketiciel.info] qui présente en détail la réglementation et les actions que vous pouvez engagées.
\begin{ressource}{vente-liee}
« Les logiciels imposés et inutiles, ça se paye ! » sur [http://www.april.org/sensibilisation le site web de l'April].
\end{ressource}


Avec le logiciel libre, on sort des logiques de rentes : lorsqu'une association a besoin d'un logiciel et qu'elle sollicite une entreprise informatique pour le développer, le coût du développement est établi et payé. Une fois le logiciel réalisé, la licence libre associé au logiciel et la disponibilité des sources rend le coût d'une licence par poste inopportun et donc, l'usage de logiciels libres développés est généralement moins coûteux à terme pour une association.
======Sur le plan financier======
Enfin, si l'argumentation philosophique et technique reste sans effet, vous pourrez avancer la question financière. Souvent considéré comme gratuit, le logiciel libre ne l'est pas tout à fait, même si le coût est très souvent moins élevé que pour un logiciel privateur; en particulier le coût d'usage.  


====[Encart 1] les origines du système GNU/Linux====
Il faut savoir que lorsque vous achetez un ordinateur neuf avec Microsoft Windows installé par défaut, vous payez ce logiciel sans avoir le choix et sans la moindre indication du coût de ce logiciel : c'est une infraction vis-à-vis de la réglementation concernant la vente liée et la vente forcée. Alors que vous pensez le système d'exploitation gratuit, vous l'avez en fait payé. Sur ce sujet, nous vous invitons vivement à consulter le site [http://non.aux.racketiciels.info/ Racketiciels.info] qui présente en détail la réglementation et les actions que vous pouvez engager, ainsi que la [http://www.april.org/synthese-la-vente-liee-ordinateur-logiciels synthèse « la vente liée ordinateur/logiciels »] publiée par l'April.
Le projet d'un système d'exploitation entièrement libre fut initié par Richard Stallman en 1983 avec le projet [www.gnu.org GNU]. Dès 1990, la majeure partie du système était déjà disponible : il ne lui manquait qu'un noyau. Dans la diversité du matériel informatique, chaque disque, écran ou même clavier est différent. Le rôle du noyau est de pourvoir gérer ces différences, de façon à ce que chaque développeur puisse concevoir des logiciels indépendants du matériel sur lequel ils seront exécutés. Grâce à lui, tous les logiciels peuvent fonctionner sur n'importe quel ordinateur.  


En 1991, le Finlandais Linus Torvalds diffusait le code source d'un noyau. Rapidement, beaucoup de développeurs se joignirent à ce projet de noyau libre, grâce au réseau Internet qui se développait dans le monde entier. Ainsi complété par le noyau Linux (du prénom de Linus Torvalds), GNU devenait système d'exploitation libre pleinement fonctionnel. De nombreuses variantes de GNU/Linux existent de nos jours et ne cessent de gagner en popularité, ainsi que d'autres systèmes d'exploitation tel que BSD.
Avec le logiciel libre, on sort des logiques de rentes : lorsqu'une association a besoin d'un logiciel et qu'elle sollicite une entreprise informatique pour le développer, le coût du développement est établi et payé. Une fois le logiciel réalisé, la licence libre associée au logiciel et la disponibilité des sources rendent inopportun le coût d'une licence par poste : l'usage de logiciels libres développés est donc généralement moins coûteux à terme pour une association.


=== Comment engager au mieux un processus de migration au sein de l'association ? ===
===Comment engager le processus de migration ?===


Les conseils que vous trouverez ci-dessous ne sont sans doute pas exhaustifs et ne sont pas non plus une recette infaillible qui fonctionnera systématiquement. Nous vous invitons à parcourir les témoignages d'expériences de migrations menées au sein d'association : vous pourrez ainsi vous faire une meilleure idée des difficultés auxquelles vous risquez d'être confrontées.
Les conseils que vous trouverez ci-dessous ne sont pas exhaustifs et ne représentent pas non plus une recette infaillible. Nous vous invitons à parcourir les témoignages d'expériences de migrations menées au sein d'associations : vous vous ferez ainsi une meilleure idée des difficultés auxquelles vous risquez d'être confrontés.


Qu'il s'agisse de préparer les esprits des membres de l'association ou les besoins informatiques précis, cette étape est absolument déterminante pour parvenir à une migration. Décider du jour au lendemain de migrer est vraisemblablement la meilleure décision pour faire avorter rapidement le projet et d'ancrer longuement un rejet sur du long terme dans l'esprit des potentiels utilisateurs bénévoles ou salariés.
Qu'il s'agisse de préparer les membres de l'association ou d'évaluer précisément les besoins informatiques, cette étape est absolument déterminante pour parvenir à une migration. Décider du jour au lendemain de migrer est la meilleure façon de faire avorter rapidement le projet et d'ancrer pour longtemps un rejet à toute tentative de changement sur ce plan.


Il semble ainsi indispensable de porter cette décision et de la faire acté au niveau des instances officielles de l'association tels le Conseil d'Administration ou l'Assemblée Générale qui peut par exemple inscrire cette orientation dans son plan de développement à long terme : rendue officielle, la démarche n'en sera que mieux acceptée par chacun.
Il est donc indispensable de porter cette décision et de la faire acter au niveau des instances de l'association, telles  que le conseil d'administration ou l'assemblée générale qui peut, par exemple, inscrire cette orientation dans son plan de développement à long terme : rendue officielle, la démarche n'en sera que mieux acceptée.


Ensuite, voici quelques clés qu'il conviendra d'organiser et de décliner en fonction du contexte dans lequel vous vous trouvez :  
Ensuite, voici quelques clés qu'il convient de décliner et d'adapter en fonction du contexte dans lequel vous vous trouvez :
* Montrer l'intérêt stratégique pour l'association en utilisant par exemple les arguments précédemment présentés
* montrer l'intérêt stratégique pour l'association en utilisant les arguments précédemment présentés ;
* Motiver et montrer l'intérêt que le changement apportera  
* motiver et montrer l'intérêt que le changement apportera ;
* Impliquer les futurs utilisateurs dans le processus de migration (rédaction par l'un d'entre eux d'un petit mode d'emploi, responsable désigné de la collecte des "bugs", etc...
* impliquer les futurs utilisateurs dans le processus de migration (rédaction par l'un d'entre eux d'un petit mode d'emploi, responsable désigné de la collecte des « bugs », etc.) ;
* (R)établir la confiance à l'égard de la "culture" informatique  
* (r)établir la confiance à l'égard de la « culture » informatique ;
* Profiter de l'opportunité du changement du parc : le changement est alors perçu comme un besoin
* profiter de l'opportunité d'une évolution du parc informatique : le changement est alors perçu comme un besoin ;
* Prendre le temps d'écouter et montrer que réponses sont apportées lorsque des problèmes sont signalés
* prendre le temps d'écouter et de trouver des réponses lorsque des problèmes sont signalés ;
* Prévoir du temps et des moyens pour former les utilisateurs  
* prévoir du temps et des moyens pour former les utilisateurs ;
* Faire monter en compétences les utilisateurs  
* faire monter en compétences les utilisateurs et valoriser ces acquisitions.


Il peut être opportun de démentir quelques idées reçues sur les logiciels libres, par exemple :  
Il peut être opportun de démentir quelques idées reçues sur les logiciels libres, par exemple :  
* Rassurer et montrer les solutions vis-à-vis de la soi-disant "incompatibilité" des fichiers utilisés par les logiciels libres avec les partenaires de travail  
* rassurer sur la soi-disant « incompatibilité » des fichiers utilisés par les logiciels libres avec les partenaires de travail ;
* Aider à trouver les équivalents libres aux logiciels propriétaires utilisés par l'association
* expliquer l'intérêt d'utiliser des « formats ouverts » lors de l'échange ou de la sauvegarde de fichiers. Nous vous invitons, sur ce sujet, à consulter le [http://www.april.org/formats-ouverts-pour-quoi-faire poster et le dépliant] publiés par l'April ;
* Montrer les possibles alternatives aux logiciels propriétaires « maison » en pointant des outils libres qui apporteraient un "plus"
* aider à trouver les équivalents libres aux logiciels privateurs utilisés par l'association ;
* Montrer que les parcs hétérogènes sont gérables et que les échanges de fichiers peuvent malgré tout avoir lieu
* montrer les alternatives possibles aux logiciels privateurs en pointant des outils libres qui apporteraient un « plus » ;
* montrer que les parcs hétérogènes sont gérables et que les échanges de fichiers peuvent malgré tout avoir lieu.
 
De manière générale, toutes les techniques mises au point pour accompagner les changements vous seront utiles. Nous ne détaillerons pas ici ces techniques, mais sachez que de nombreuses ressources existent sur le Web. C'est sans doute une bonne attitude que de parcourir la littérature sur ce sujet avant d'engager un processus de migration. Vous pouvez, par exemple, consulter la page [http://wiki.april.org/w/Guide_libreassociation_:_conduite_de_changement Wiki] du groupe de travail.
 
\begin{encart}{Origines de GNU/Linux}
Le projet d'un système d'exploitation entièrement libre fut initié par Richard Stallman en 1983 avec le projet [http://gnu.org GNU]. Dès 1990, la majeure partie du système était déjà disponible : il ne lui manquait qu'un noyau. Dans la diversité du matériel informatique, chaque disque, écran ou même clavier est différent. Le rôle du noyau est de pouvoir gérer ces différences, de façon à ce que chaque développeur puisse concevoir des logiciels indépendants du matériel sur lequel ils seront exécutés. Grâce à lui, tous les logiciels peuvent fonctionner sur n'importe quel ordinateur.
 
En 1991, le finlandais Linus Torvalds diffusait le code source d'un noyau. Rapidement, beaucoup de développeurs se joignirent à ce projet de noyau libre grâce au réseau Internet qui se développait dans le monde entier. Ainsi complété par le noyau Linux (du prénom de Linus Torvalds), GNU devenait un système d'exploitation libre pleinement fonctionnel. De nombreuses variantes de GNU/Linux existent et ne cessent de gagner en popularité, ainsi que d’autres systèmes d’exploitation tels que [https://fr.wikipedia.org/wiki/Berkeley_Software_Distribution *BSD].
\end{encart}
 
==Témoignages d'expériences réussies\manchette{La solidarité entre les utilisateurs est une valeur du logiciel libre}==
 
===Migration bureautique à la FPH===
 
La migration de la FPH<ref>Ce témoignage figure sur le site du groupe Libre Association de l'April. Voir \url{http://www.libreassociation.info/article17.html}.</ref> (Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l'Homme) vers les logiciels libres a commencé en 2003 avec les tests d’OpenOffice et de Mozilla. La partie la plus importante de la migration bureautique a eu lieu à l’hiver 2004-2005 et la migration définitive vers des serveurs sous GNU/Linux à l’été 2006. La migration des postes de travail vers GNU/Linux a été envisagée pour l’année 2007. Même si cela commence à dater un peu, la démarche reste intéressante à regarder et les commentaires toujours pertinents.
 
======Point de départ======
Le parc informatique de la FPH est plutôt hétérogène puisqu’il est renouvelé suivant les besoins. L’équipe de la FPH est elle-même fluctuante entre une quinzaine et une trentaine de personnes. Outre les membres de l’équipe, de nombreux bénévoles et partenaires gravitent autour de la FPH et profitent de conseils techniques (l’équipe de la FPH dispose en son sein d’un responsable informatique, en plus de l’auteur de ces lignes, qui fournissent des conseils et développent des outils spécifiques).
 
En 2003, la situation était la suivante :
 
* Ordinateurs : Windows 98, Millenium et XP, quelques Mac.
* Bureautique : Word 97, Excel, quelques Word 2000 lorsqu’ils étaient fournis avec des portables.
* Internet : Eudora pour le courrier électronique, Internet Explorer en différentes versions suivant les systèmes.
* Serveur : Windows NT 4 (avec une base Oracle reliquat d’un développement avorté).
* Logiciels spécifiques : logiciels de comptabilité, numériseur avec reconnaissance de caractères.
   
 
En outre, la FPH utilisait un logiciel de 1991 pour son annuaire et le partage d’informations internes (fiches de suivi).


Pour conclure ce chapitre, d'une manière générale, toutes les techniques mises au point pour accompagner aux changements vous seront utiles :  une clé essentiel dans un processus de migration ! Nous ne détaillerons pas ici ces techniques mais sachez que de nombreuses ressources existent sur Internet et que nous pointons certaines d'entre elles dans le chapitre des ressources de ce guide. C'est sans doute une bonne attitude que de parcourir la littérature sur ce sujet avant d'engager une migration.
======Raisons de la migration======
Outre la proximité de la FPH avec la philosophie des logiciels libres, la migration était justifiée par des considérations bien pratiques :


== 5 Témoignages d'expériences réussies==
* Homogénéisation des logiciels utilisés, avec possibilité de nouvelles versions régulières et non plus au cas par cas en fonction des achats,
* Libre distribution et gratuité des logiciels : ce point n’est pas essentiel pour la FPH elle-même car celle-ci a les moyens d’acheter les logiciels qui lui sont nécessaires. Il est fondamental en revanche pour la relation entre la FPH et ses partenaires moins dotés : il permet par exemple de fournir à un partenaire africain de passage à Paris un cédérom avec les dernières versions des logiciels que la FPH utilise.
* Coïncidence avec une modernisation des outils et du matériel : les serveurs GNU/Linux ont été mis en place à l’occasion d’un nouveau câblage du bâtiment de la FPH, la nouvelle génération de l’intranet de la FPH a été développée en utilisant des briques de logiciels libres et en se fondant sur des standards ouverts (par exemple, exportation de fiches au format odt).
* Utilisation de formats d’enregistrement libres et ouverts : la FPH est très sensible à la question de la mémoire et au cours de son histoire informatique, elle est passée, pour le traitement de texte, successivement de FrameWork à WordPerfect puis à Word, pour finir à OpenOffice. À chaque passage s’est posée la question de la conversion des données et aujourd’hui encore, des fichiers au format WordPerfect 5 traînent dans les archives (le passage de WordPerfect à Word n’a d’ailleurs pas été choisi mais subi : il a été fait sous la pression des partenaires de la FPH qui ne pouvaient pas lire le format).


======Choix des logiciels======
Le choix s’est très vite porté vers OpenOffice et Mozilla (la suite Mozilla pour commencer puis le couple Thunderbird/Firefox). À eux trois, OpenOffice, Firefox et Thunderbird couvrent 90% des tâches informatiques de la FPH. OpenOffice a été testé tout au long de l’année 2004 par les membres de la FPH les plus avertis en informatique afin, d’une part de vérifier que tous les besoins en matière de traitement de texte et de tableurs étaient couverts et, d’autre part, afin que ces personnes se sentent suffisamment sûres d’elles dans la maîtrise du logiciel pour servir de conseils aux autres membres de l’équipe ou aux partenaires. La migration de tous les postes a eu lieu à l’hiver 2004-2005.


===Développement d'un logiciel métier : le projet Sigmah ===
La migration vers Firefox a été la plus transparente : les fonctionnalités de base d’un navigateur restent très simples et il suffit souvent de changer le navigateur par défaut pour que les utilisateurs ne se rendent compte de rien.
==== Qui témoigne ?====
Olivier Sarrat est en charge au sein du Groupe URD de l'animation du projet Sigmah pour le compte de la "Coopérative de Pilotage". Développeur de formation, il a travaillé 3 ans dans une société de services en ingénierie informatique avant de rejoindre le secteur humanitaire et le Groupe URD en mars 2007, où en plus de Sigmah il mène une activité de veille sur le sujet des TIC pour la solidarité internationale.


====Sigmah====
La migration vers Thunderbird n’a pas non plus posé trop de difficultés : la gestion des indésirables, fonction absente de la version d’Eudora alors en usage, a suffi à emporter l’adhésion des utilisateurs.


===== Peux tu dans un premier temps réexpliquer en 3/4 lignes l'historique du  projet SIGMA-H ? =====
La migration vers OpenOffice a été la plus compliquée parce qu’un traitement de texte dispose de nombreuses fonctions. La différence entre Word et OpenOffice est plus sensible que celle entre Firefox et Internet Explorer. D’autre part, il se pose la question du format des fichiers et notamment la lecture du « .doc ».
[Sigmah : http://www.sigmah.org/ Sigmah] est un logiciel libre de gestion de projets humanitaires. Il a été lancé officiellement le 14 juin 2011. Sa version 1.1 est sortie le 19 octobre 2011.L'idée de son développement est née en août 2008 lorsque trois ONG humanitaires ont fait le constat qu'elles partageaient les mêmes problématiques dans la gestion de l'information : absence de logiciels adaptés au monde de l'humanitaire pour gérer leurs projets, usage immodéré et quasi exclusif des pièces jointes aux courriels pour le travail collaboratif avec toutes les limites que cela comporte (multiplication des versions et incapacité temporellement et spatialement à situer la version finale).


Des solutions propriétaires existent mais elles sont trop chères pour la plupart des ONG. Le développement d'une solution spécifique sous la forme d'un logiciel libre s'est donc imposée peu à peu. Le groupe de départ s'est étoffé : neuf en juin 2009, 10 en décembre 2009, 11 en mai 2011. Ces ONG forment une « coopérative de pilotage » qui précise les besoins auxquels doit répondre le logiciel, oriente les développements et définit d'une manière générale la stratégie. L'animation et la coordination de ce groupe est assurée par le Groupe URD (Urgence Réhabilitation Développement), association créée en 1997 qui a pour objectif l’amélioration des pratiques humanitaires.
L’ensemble de l’équipe a bénéficié d’une formation assurée par une entreprise agréée (la FPH a utilisé son plan de formation et a sollicité son OPCA : l’AGEFOS). Cette formation a permis aux membres de l’équipe de prendre en main les logiciels, même si bien sûr, en matière d’informatique, rien ne vaut la pratique. L’intervention d’un tiers extérieur rassure également les équipiers peu au fait de l’informatique et se sentent moins « livrés à eux-mêmes ».


Un des points auquel est particulièrement attaché l'équipe de Sigmah est celui de la gouvernance du projet. Il est important que la coopérative de pilotage qui rassemble les différentes ONG humanitaires soit bien à la tête du dispositif pour 2 raisons :
======Les 10% restants======
- cela garantit que le projet reste au plus proche des besoins d'une part,
Le logiciel de paie pour le service comptable, une version de QuarkExpress pour la mise en forme du rapport annuel, un dictaphone avec le logiciel de transfert des fichiers vers une entreprise de dactylographie pour la direction sont autant de logiciels qui n’ont pas d’équivalent libres ou, s’il en existe, demanderaient un effort trop important de réapprentissage. Ce sont ces logiciels qui ont été un frein au basculement vers le système d’exploitation GNU/Linux. Chaque cas a été réglé progressivement mais il a été nécessaire de garder certains postes sous Windows spécifiquement pour cela.
- et d'autre part, impliquées dans le projet, l'adoption par les utilisateurs sur le terrain est rendue plus favorable.


===== Comment plus d'une dizaine d'associations différentes peuvent-elles parvenir à se mettre d'accord sur les fonctionnalités essentielles de l'application ? =====
Autre migration importante, celle des serveurs. Cette migration reste cependant une affaire de spécialistes et tout est fait pour que cela reste transparent pour les utilisateurs.
La collaboration entre les 11 ONG qui constituent actuellement la Coopérative de Pilotage du projet Sigmah n'est pas si difficile.
L'homogénéité des besoins de ces organisations rend les décisions sur les priorités de développement assez fluides. Le caractère très flexible du logiciel évite par ailleurs que des conflits émergent sur des choix de structuration qui seraient définitifs.
Les défis de collaboration sont plutôt devant nous : lorsque le groupe aura doublé ou triplé de taille et que la dispersion géographique et linguistique sera plus grande, les vrais défis pointeront alors. Cela fait partie des axes de travail futurs pour le projet.


===== Pourquoi avoir adopté une licence libre pour une telle application métier ? =====
======Commentaires======
La logique libre s'est imposée naturellement comme choix de développement. Lors du recueil des besoins initiaux, certaines organisations ont précisé spontanément qu'elle avait une préférence pour les logiciels libres. Il y a, de fait, une convergence de culture et de valeurs naturelles entre l'univers du libre et celui de l'humanitaire.
La migration vers les logiciels libres ne doit pas être faite d’un bloc mais être réfléchie fonction par fonction. C’est par fonction que l’on évaluera la difficulté du passage d’un logiciel à un autre, le temps d’appropriation nécessaire, les résistances qui vont naître des utilisateurs qui auront l’impression qu’on leur force la main. Si, par exemple, l’installation de Firefox peut se faire sans demander l’avis des utilisateurs non avertis qui ne verront pas les différences, l’installation d’OpenOffice ne peut pas se faire « dans leur dos ».


L'élément clé du choix du libre est lié aux mécanismes de financement du secteur humanitaire. Le secteur humanitaire fonctionne avec 3 entités :
Pour ceux qui ne maîtrisent pas l’informatique, l’ordinateur est un outil à la fois indispensable et hostile. Présenter les logiciels libres sous l’angle philosophique provoquera une adhésion en théorie mais pas du tout dans la pratique. Il est donc de la responsabilité des techniciens ou du bénévole responsable, de montrer que l’installation d’un logiciel n’est pas seulement une nouvelle démonstration du technicisme triomphant mais bien un service qui leur est utile au quotidien. Il est indispensable de communiquer sur les « fonctions décisives » des différents logiciels, celles qui vont apporter une réelle amélioration dans le travail de tous les jours : l’exemple le plus flagrant de la « fonction décisive » est le gestionnaire des indésirables de Thunderbird grâce auquel, du jour au lendemain, l’utilisateur ne se voit plus agressé par des courriels pornographiques.
- les donateurs,  
- les opérateurs (ONG),
- et les bénéficiaires de l'aide.
Contrairement au secteur marchand qui fonctionne avec 2 entités (prestataire et client), il y a nécessité pour le secteur humanitaire à œuvrer pour l'intérêt général dans ces projets afin de pouvoir lever des fonds. Difficile de demander à des grands donateurs publics d'investir des sommes importantes pour le bénéfice d'une seule organisation isolée ! En s'appuyant sur le modèle économique du libre, nous avons pu obtenir de tous nos bailleurs l'accord de contribuer financièrement au projet car ils avaient la garantie que celui-ci ne pourrait jamais être accaparé pour des intérêts particuliers. Par la suite, en s'appuyant dès le début sur des entreprises extérieures qui ont la maîtrise des outils et de la culture du libre, nous permettons aux organisations qui le souhaitent de pouvoir contracter avec elles pour avoir des prestations techniques de maintenance, support, etc. C'est le cercle vertueux du libre ! Même si Sigmah est une application métier spécifique au secteur de la solidarité internationale, son développement aurait été impossible si ce choix stratégique du libre n'avait pas été fait dès le début. L'arrivée récente d'un premier contributeur bénévole dans la communauté des développeurs tendrait à montrer que cette stratégie est la bonne et nous ne pouvons donc qu'encourager d'autres organisations à faire de même !


===Pédagogie de la base de données===
===Développement : le projet Sigmah ===
====Qui témoigne ?====
Vincent Calame, administrateur à la FPH [présentation en 3 lignes max]


====Au delà de l'outil, une nécessaire discipline====
Olivier Sarrat est en charge au sein du Groupe URD (Urgence Réhabilitation Développement) de l'animation du projet Sigmah pour le compte de la « Coopérative de Pilotage ». Développeur de formation, il a travaillé 3 ans dans une société de services en ingénierie informatique, avant de rejoindre le secteur humanitaire et le Groupe URD en mars 2007 où, en plus de Sigmah, il mène une activité de veille sur le sujet des TIC pour la solidarité internationale.
Toute association la plus modeste soit-elle gère des données : la liste des adhérents, la trésorerie, l'annuaire des contacts, etc. L'outil le plus simple pour répondre à ce type de besoin est le tableur (par exemple, celui de LibreOffice). C'est un outil d'une grande souplesse, facile à prendre en main et qui offre de nombreuses possibilités de traitement et d'analyse. Il est souvent inutile de mettre en place une solution plus sophistiquée que le tableur si le volume de données traitées est faible.


Le tableur montre cependant rapidement ses limites lorsque :
======Peux-tu dans un premier temps réexpliquer en 3 ou 4 lignes l'historique du  projet Sigmah ?======
* le volume et la complexité des données augmentent : les données ne peuvent plus tenir dans une table unique
[http://www.sigmah.org/ Sigmah] est un logiciel libre de gestion de projets humanitaires. Il a été lancé officiellement le 14 juin 2011. Sa version 1.1 est sortie le 19 octobre 2011. L'idée de son développement est née en août 2008 lorsque trois ONG humanitaires ont fait le constat qu'elles partageaient les mêmes problématiques dans la gestion de l'information : absence de logiciels adaptés au monde de l'humanitaire pour gérer leurs projets, usage immodéré et quasi exclusif des pièces jointes aux courriels pour le travail collaboratif avec toutes les limites que cela comporte (multiplication des versions et incapacité temporellement et spatialement à situer la version finale).
* plusieurs personnes interviennent sur la saisie de données : la souplesse du tableur le rend alors vulnérable à la maladresse d'une personne.


Dès lors, la seule solution est de mettre en place une base de données avec deux pistes :
Des solutions propriétaires existent mais elles sont trop chères pour la plupart des ONG. Le développement d'une solution spécifique sous la forme d'un logiciel libre s'est donc imposé peu à peu. Le groupe de départ s'est étoffé : 9 en juin 2009, 10 en décembre 2009, 11 en mai 2011. Ces ONG forment une « coopérative de pilotage » qui précise les besoins auxquels doit répondre le logiciel, oriente les développements et définit d'une manière générale la stratégie. L'animation et la coordination de ce groupe sont assurées par le Groupe URD, association créée en 1997 qui a pour objectif l’amélioration des pratiques humanitaires.
* soit utiliser un outil générique de gestion de bases de données (par exemple, le module de LibreOffice, la combinaison PHP/MySql sur un serveur, etc.) et développer sa propre application maison »
* soit utiliser une application existante qui propose un modèle de données et une série d'interfaces les manipuler (par exemple, un logiciel de comptabilité)


La première piste est celle qui offre la plus grande liberté mais qui demande le plus fort investissement. C'est parfois l'unique solution lorsque l'association gère des données spécifiques à son domaine d'action et qu'aucune application existante ne propose un modèle de données satisfaisant. La plupart des applications métiers sont nées ainsi.
Un des points auquel est particulièrement attachée l'équipe de Sigmah est celui de la gouvernance du projet. Il est important que la coopérative de pilotage, qui rassemble les différentes ONG humanitaires, soit bien à la tête du dispositif pour 2 raisons : d'une part, cela garantit que le projet reste au plus proche des besoins, et d’autre part, l’adoption par les utilisateurs impliqués dans le projet sur le terrain est rendue plus favorable.


Dans le cas d'une application existante, il faudra être vigilant sur ses capacités d'adaptation car un modèle de données n'est jamais figé et évolue dans le temps en fonction de son appropriation et de son utilisation.
======Comment plus d'une dizaine d'associations peuvent-elles se mettre d'accord sur les fonctionnalités essentielles de l'application ?======
La collaboration entre les 11 ONG qui constituent actuellement la Coopérative de Pilotage du projet Sigmah n'est pas si difficile. L'homogénéité des besoins de ces organisations rend les décisions sur les priorités de développement assez fluides. Le caractère très flexible du logiciel évite par ailleurs que des conflits émergent sur des choix de structuration qui seraient définitifs.


Quelque soit la piste retenue, la gestion d'une base de données doit répondre à deux enjeux qui sont parfois en opposition :
Les défis de collaboration sont plutôt devant nous : lorsque le groupe aura doublé ou triplé et que la dispersion géographique et linguistique sera plus grande, les vrais défis pointeront alors. Cela fait partie des futurs axes de travail pour le projet.
* l'enjeu de la saisie : si l'on désire que la saisie des données soit l'œuvre de plusieurs personnes et non d'un responsable unique, il faut que le cout d'apprentissage de l'interface soit le plus bas possible (en particulier, si les personnes n'utilisent pas régulièrement) et que son usage soit le moins rébarbatif possible.
* L'enjeu de la valorisation : les données doivent être utiles et utilisées : publipostage, consultation en ligne en interne ou publique, états et rapports, les possibilités sont nombreuses, l'association doit identifier celles qui sont les plus pertinentes pour elle.


« Saisie » et « Valorisation » peuvent se trouver en opposition car l'impératif d'une saisie correcte poussera à la simplicité du modèle des données alors que l'envie d'une valorisation riche et diverse poussera à sa complexification. Par exemple, saisir une adresse complète dans un champ de texte unique est plus rapide (en particulier si l'adresse vient d'un copier-coller) que de la décomposer avec un champ pour chaque ligne, un champ pour le code postal, un champ pour la ville ; mais le jour où il faut grouper les adresses par ville ou par département, le modèle des champs séparés est le plus efficace.
\begin{capture}{sigmah.png}
Gestion de projets humanitaires avec Sigmah
\end{capture}


Cependant, en cas d'arbitrage, ce sont les contraintes de saisie qui doivent l'emporter sur les désirs de valorisation suivant la règle d'or : '''l'absence de données vaut mieux que des données fausses ou peu fiables !'''
===== Pourquoi avoir adopté une licence libre pour une telle application métier ? =====
La logique libre s'est imposée naturellement comme choix de développement. Lors du recueil des besoins initiaux, certaines organisations ont précisé spontanément qu'elles avaient une préférence pour les logiciels libres. Il y a, de fait, une convergence naturelle de culture et de valeurs entre l’univers du libre et celui de l’humanitaire.


La mise en place d'une base de données change les pratiques de travail, il faudra donc particulièrement veiller à ce que les personnes chargées de la saisie aient une compréhension de l'ensemble du processus et de l'intérêt stratégique que représentent ces données pour l'association, l'idéal étant que ces personnes tirent un bénéfice immédiat de la bonne qualité de ces données dans le cadre de leurs missions au sein de l’association : c'est la meilleure garantie d'une saisie rigoureuse et régulière.
L'élément clé du choix du libre est lié aux mécanismes de financement du secteur humanitaire. Ce secteur fonctionne avec 3 entités : les donateurs, les opérateurs (ONG), et les bénéficiaires de l'aide. En effet, contrairement au secteur marchand qui fonctionne avec 2 entités (prestataire et client), il y a nécessité pour le secteur humanitaire à œuvrer pour l'intérêt général dans ces projets afin de pouvoir lever des fonds. Difficile de demander à des grands donateurs publics d'investir des sommes importantes pour le bénéfice d'une seule organisation isolée !


===Développement de logiciels pour l'accueil de loisirs : 2 exemples===
En s'appuyant sur le modèle économique du libre, nous avons pu obtenir de tous nos bailleurs l'accord de contribuer financièrement au projet, car ils avaient la garantie que celui-ci ne pourrait jamais être accaparé pour des intérêts particuliers. Par la suite, en s'appuyant dès le début sur des entreprises extérieures qui ont la maîtrise des outils et la culture du libre, nous permettons aux organisations qui le souhaitent de pouvoir contracter avec elles pour avoir des prestations techniques de maintenance, support, etc. C'est le cercle vertueux du libre !
====Premier témoignage : libération du code source, une démarche sur le long terme====


===== Qui témoignent ? =====
Même si Sigmah est une application métier spécifique au secteur de la solidarité internationale, son développement aurait été impossible si ce choix stratégique du libre n'avait pas été fait dès le début. L'arrivée récente d'un premier contributeur bénévole dans la communauté des développeurs tendrait à montrer que cette stratégie est la bonne et nous ne pouvons donc qu'encourager d'autres organisations à faire de même !
Jean-Marc Briand et Henri Gabolde sont respectivement salarié et bénévole de l’Union Bretonne pour l’Animation des PAys Ruraux (UBAPAR). C'est en fait l’Union Régionale de la Confédération Nationale des Foyers Ruraux sur le territoire breton. Elle anime un réseau d'associations qui a pour but de favoriser l’animation et le développement des territoires en milieu rural.


===== JCelo, logiciel libre pour l'accueil de loisirs =====
===JCelo, logiciel libre pour l'accueil de loisirs===
======Pourriez vous nous expliquer dans un premier temps brièvement l'historique de jCelo?======


Dans les années 90, l'UBAPAR  a développé, en réponse aux attentes de ses adhérents, une suite logicielle couvrant l'essentiel de leurs besoins. Au début des années 2000, la société détentrice des droits de l'outil qui avait permis le développement et la diffusion de cette suite a unilatéralement changé de politique tarifaire dans des proportions qui nous ont contraints à abandonner le support du projet.
Jean-Marc Briand et Henri Gabolde sont respectivement salarié et bénévole de l'Union bretonne pour l'animation des pays ruraux ([http://www.ubapar.bzh UBAPAR]). C'est en fait l'Union régionale de la confédération nationale des foyers ruraux sur le territoire breton. Cette Union anime un réseau d'associations qui a pour but de favoriser les actions et le développement des territoires en milieu rural.
De tous les outils de la suite, certains pouvaient trouver leur équivalent dans l'offre logicielle disponible à ce moment, parmi les logiciels libres ou à des prix abordables. Cependant, d'autres plus spécifiques au monde associatif comme l'outil de gestion des Centres de Loisirs et d'Accueil Sans Hébergement, méritaient de survivre  ...
Ainsi naquit “jCelo”, cette fois développé et déployé sous un environnement libre : Java. Avec ce choix, les utilisateurs n'avaient plus de licence à payer pour exécuter l'application sur leur machine.


Nous avions besoin d'un modèle économique pour financer son développement et son suivi technique. A l'issue d'une concertation approfondie avec les utilisateurs potentiels, nous avons alors opté pour la formule économique suivante : à l'issue d'une formation à la prise en main de l'outil et un accompagnement dans la personnalisation de leur base de donnée, le logiciel était donné. Ce schéma économique a permis l'adoption de jCelo par de petites structures.
======Pourriez-vous nous expliquer dans un premier temps brièvement l'historique de jCelo?======


====== La décision de mettre le logiciel sous licence libre a été prise sur quels arguments ? ======
Dans les années 1990, l'UBAPAR a développé, en réponse aux attentes de ses adhérents, une suite logicielle couvrant l'essentiel de leurs besoins. Au début des années 2000, la société détentrice des droits de l'outil qui avait permis le développement et la diffusion de cette suite a unilatéralement changé de politique tarifaire dans des proportions qui nous ont contraint à abandonner le support du projet.
L'UBAPAR s'intéresse depuis plusieurs années aux logiciels libres en raison de la grande proximité entre la « philosophie du Libre » et nos valeurs associatives humanistes dans la tradition des mouvements d'éducation populaire. Nous menons régulièrement des actions de sensibilisation sur ce thème auprès de nos adhérents et du grand public et proposons un accompagnement et une assistance technique à la migration de parcs informatiques vers des logiciels et des systèmes libres.
De tous les outils de la suite, certains pouvaient trouver leur équivalent dans l'offre logicielle disponible à ce moment, parmi les logiciels libres ou à des prix abordables. Cependant, d'autres plus spécifiques au monde associatif, comme l'outil de gestion des centres de loisirs et d'accueil sans hébergement, méritaient de survivre...
Il était donc tout naturel que l'UBAPAR s'interroge sur le passage de jCelo sous licence libre dans un souci de cohérence de notre discours.
Ainsi naquit [http://jcelo.adullact.net/ jCelo], cette fois développé et déployé sous un environnement libre : Java. Avec ce choix, les utilisateurs n'avaient plus de licence à payer pour exécuter l'application sur leur machine.


====== Quelles sont les étapes clés que vous avez suivies pour mettre un logiciel sous licence libre? ======
Nous avions besoin d'un modèle économique pour financer son développement et son suivi technique. Après une concertation approfondie avec les utilisateurs potentiels, nous avons alors opté pour la formule économique suivante : à l'issue d'une formation à la prise en main de l'outil et un accompagnement dans la personnalisation de leur base de données, le logiciel était donné. Ce schéma économique a permis l'adoption de jCelo par de petites structures.
La mise sous licence libre d'un logiciel ne comporte pas de difficultés majeures mais est un processus qu'il faut cependant acquérir. Il faut commencer par choisir le type de licence que l'on souhaite associer au logiciel car il en existe plusieurs. Notre choix s'est porté sur la Licence Publique Générale GNU version 3.  
 
Il est ensuite nécessaire d'apporter des modifications dans la manière de mettre à disposition le logiciel pour les utilisateurs. En premier lieu, il faut évidemment rendre disponible le code source. Il faut auparavant avoir veillé à faire mention en en-tête de chaque fichier source de deux éléments : une notice de copyright et une déclaration sur les droits de copie précisant que le programme est distribué sous les termes de la licence libre choisie.
======La décision de mettre le logiciel sous licence libre a été prise sur quels arguments ?======
L'UBAPAR s'intéresse depuis plusieurs années aux logiciels libres en raison de la grande proximité entre la « philosophie du Libre » et nos valeurs associatives humanistes dans la tradition des mouvements d'éducation populaire. Nous menons régulièrement des actions de sensibilisation sur ce thème auprès de nos adhérents et du grand public et proposons un accompagnement et une assistance technique à la migration de parcs informatiques vers des logiciels et des systèmes libres.
Il était donc tout naturel que l'UBAPAR s'interroge sur le passage de jCelo sous licence libre dans un souci de cohérence avec notre discours.
 
======Quelles sont les étapes clés que vous avez suivies pour mettre un logiciel sous licence libre ?======
La mise sous licence libre d'un logiciel ne comporte pas de difficultés majeures mais c'est un processus qu'il faut cependant acquérir. Il faut commencer par choisir le type de licence que l'on souhaite associer au logiciel car il en existe plusieurs. Notre choix s'est porté sur la Licence Publique Générale GNU version 3.  
Il est ensuite nécessaire d'apporter des modifications dans la manière de mettre à disposition le logiciel pour les utilisateurs. En premier lieu, il faut évidemment rendre disponible le code source. Il faut auparavant avoir veillé à faire mention, en entête de chaque fichier source, de deux éléments : une notice de copyright et une déclaration sur les droits de copie précisant que le programme est distribué sous les termes de la licence libre choisie.
Il ne reste plus qu'à joindre une version texte de cette licence et le logiciel peut alors commencer sa nouvelle vie de logiciel libre.
Il ne reste plus qu'à joindre une version texte de cette licence et le logiciel peut alors commencer sa nouvelle vie de logiciel libre.


======Quels avantages tirez-vous de cette "libération" ?======
======Quels avantages tirez-vous de cette « libération » ?======
Cela a renforcé notre légitimité dans la promotion de solutions libres auprès de nos adhérents, de nos partenaires et au delà.  
Cela a renforcé notre légitimité dans la promotion de solutions libres auprès de nos adhérents, de nos partenaires et au-delà.  
jCelo a maintenant une licence reconnue mondialement qui le protège contre toute tentative d'appropriation irrespectueuse des droits de ses auteurs et de ses utilisateurs, ce dont il ne disposait pas jusqu'ici.
jCelo a maintenant une licence reconnue mondialement qui le protège contre toute tentative d'appropriation irrespectueuse des droits de ses auteurs et de ses utilisateurs, ce dont il ne disposait pas jusqu'ici.


======Quels inconvénients à cette "libération" et comment les dépasser ?======
======Quels inconvénients à cette « libération » et comment les dépasser ?======
La mise en place des formations à la prise en main de l'outil d'une part et l'accompagnement dans la personnalisation des bases de données d'autre part ont un coût. Nous avons dû mettre en place un service pour aider les utilisateurs potentiels à rechercher les financements mobilisables (formation professionnelle continue, formation de bénévoles, aides diverses...)


====CepeALSH : un choix initial délibéré====
La mise en place des formations à la prise en main de l'outil d'une part et l'accompagnement dans la personnalisation des bases de données d'autre part ont un coût. Nous avons dû mettre en place un service pour aider les utilisateurs potentiels à rechercher les financements mobilisables (formation professionnelle continue, formation de bénévoles, aides diverses...).
=====Qui témoigne ?=====
Benjamin Deceuninck [courte bio]


=====Raison du choix de développer directement avec une licence libre=====
\begin{ressource}{faites-passer}
Utilisez l'affiche « Logiciels libres, faites passer » sur [http://www.april.org/sensibilisation le site web de l'April].
\end{ressource}


===Mise en place d'une comptabilité analytique ===
===Cepe ALSH : le choix de la licence libre===


====Qui témoigne ?====
Benjamin Deceuninck est membre de l'association [http://cevenneslibres.net/ Cévennes Libres] dont l'un des projets a été le développement de Cepe ALSH. L'association regroupe des professionnels de l'éducation populaire et des analystes programmeurs. Ainsi, avec Christophe Chaunac, développeur, Benjamin Deceuninck a complété les compétences et connaissances utiles au développement d'un tel logiciel par sa fonction de chef de service « enfance/jeunesse ».
- Laurent Costy,...- [présentation en 3 lignes max]


====Un outil "maison" basé sur OpenOffice====
======Raison du choix de développer directement avec une licence libre======
AnalytikAsso (outil de gestion sous tableur calc développé spécifiquement et permettant le suivi collaboratif des budgets par secteurs d'une association)


=== Migration vers un système d'exploitation libre au sein d'une association ===
Cepe ALSH a été développé pour répondre à des besoins peu couverts et propose ainsi une alternative libre et ouverte aux limitations des solutions propriétaires en matière de gestion d'accueil de loisirs. Certains logiciels fonctionnant en réseau limitaient par exemple l'usage à deux postes ou à un nombre donné d'utilisateurs.
==== Qui témoigne ?====
Véronique Branger de l'APES + T Erault


==== Exemple d'une migration réussie ====
La multiplicité des tarifications et des fonctionnements rencontrés dans les accueils de loisirs a poussé les développeurs de Cepe ALSH à ouvrir le code mais aussi à formaliser une analyse métier avancée dès le départ. Cepe ALSH a été conçu sur l'expérience utilisateur et son développement est un processus d'aller-retour entre développeurs et utilisateurs.
  Eléments d'intégration réussie du LL en association (accompagnement)
 
Cepe ALSH s'inscrit d'emblée dans la philosophie des logiciels libres. Utilisateurs et développeurs sont invités à contribuer et chacun peut continuer à améliorer le logiciel et faire profiter la communauté des résultats de ce travail. Le choix d'une licence libre à attacher au logiciel ainsi développé s'est imposé aux différents contributeurs avant même le début du développement.
 
L'association Cévennes Libres promeut une vision coopérative des technologies de l'information et de la communication au sein des structures d'éducation populaire et leur propose de se rassembler pour créer des outils sur mesure dont elles ont besoin. De manière naturelle, les logiciels libres sont donc privilégiés systématiquement avant toute autre solution.
 
===La migration d'une association vers un système d'exploitation libre===
 
Véronique Branger est directrice de l'APES, l’assemblée permanente de l’économie solidaire (APES Nord-Pas-de-Calais), que 380 acteurs de l’économie solidaire de cette région ont décidé de constituer suite à l'appel pour le développement de l’économie solidaire lancé le 13 mai 2000. L’APES a changé de nom récemment pour devenir Acteurs pour une économie solidaire.
 
======Comment l'APES a-t-elle entendu parler de logiciels libres et comment ce sujet a-t-il été abordé ?======
À l'APES, il y avait des administrateurs qui connaissaient déjà le logiciel libre. Par ailleurs, j'ai aussi porté ce projet car j'y étais moi aussi sensibilisée par l'expérience que j'avais acquise dans une autre structure. Je pensais qu'il était important que l'APES passe au libre pour être en cohérence avec ses valeurs : on parle d'achat responsable lorsqu'il s'agit de choisir par exemple un produit d'entretien mais l'informatique libre est intrinsèquement en lien avec nos valeurs et on peut donc agir sur ce point prioritairement. J'ai donc naturellement proposé au collectif de l'APES, qui est l'équivalent d'un CA, de passer d'une manière générale à l'utilisation de logiciels libres et en particulier à un système d'exploitation libre. Cette décision est donc venue d'une connaissance partagée.
 
======Comment avez-vous abordé l'accompagnement de la migration ?======
Dans notre cas, je pense que passer par un prestataire était nécessaire. Nos connaissances respectives internes sur les logiciels libres étaient insuffisantes pour engager une migration seuls.
[http://www.cliss21.com/site/ Cliss XXI], coopérative spécialisée sur ces questions, nous a donc accompagnés et formés. La contractualisation avec eux permettait de répondre rapidement aux petits blocages quotidiens que nous rencontrions tous.
 
======Y a-t-il eu des oppositions internes au projet de migration ? ======
Il n'y a pas eu d’opposition ouverte. Cependant la réticence de certains s'est exprimée régulièrement au fil du temps car ils étaient frustrés de ne pouvoir trouver seul la solution à leurs problèmes&nbsp;; ils ne se sentaient pas à l'aise avec l'informatique. Ce n'était évidemment pas lié au fait que les logiciels étaient libres mais bien à la question du changement d'environnement et aux habitudes informatiques.
 
=====Après migration=====
======Quelles sont pour vous les conditions de réussite d'un tel projet de migration ? ======
L'une des clés est sans aucun doute de bien identifier les besoins avant d'engager la moindre action. On avait consulté Cliss&nbsp;XXI avant la migration et ils nous ont interrogés sur ces besoins : heureusement, d'ailleurs, car nous n'y avions pas trop réfléchi. A posteriori, il y avait des fonctionnalités que l'on n'avait pas conscience d'utiliser : il a fallu recadrer avec le prestataire.
 
======Combien de temps vous a-t-il fallu pour vous familiariser avec ce nouveau système d'exploitation ? Au bout de combien de temps les blocages ont-ils été levés ?======
La situation dépend des salariés de l'association. Pour certains cela a été très rapide parce qu'ils avaient déjà une connaissance de base donc, en un ou deux mois, ils avaient dépassé ces difficultés. Il y en a d'autres cependant qui ont mis un peu plus longtemps mais on peut considérer que la migration était effective en 6 mois.
Bref, ce qu'il faut retenir, c'est que, quel que soit le niveau initial, la migration a fini par aboutir.
 
=====Maintenance et pérennisation=====
======Quel bilan tirez-vous de la période de transition ?======
Ce n'est certes pas simple mais je sais maintenant que ce n'est pas la faute des logiciels libres ; ce que l'on pourrait avoir tendance à penser lorsque l'on ne s'est pas penché réellement sur la question.
Le contexte informatique est tel qu'il nous empêche de nous poser des questions sur les mécanismes en jeu (principalement financiers) qui rendent l'informatique propriétaire exclusive et pseudo-naturelle.
 
======Vous payiez beaucoup de licence avant ?======
Nous n'avions pas vraiment réfléchi à la migration en termes économiques : ce n'était pas pour que ça nous coûte moins d'argent, c'était pour la cohérence.
 
======Et en ce qui concerne la relation avec Cliss&nbsp;XXI ?======
On s'appuie sur une structure qui est une coopérative et qui veut être attentive à la redistribution des profits par rapport à son activité. Même si l'on est dans une relation de prestation à client sur cet aspect-là avec Cliss&nbsp;XXI, ça répond parfaitement à nos valeurs.
Par ailleurs, ça permet de rejoindre – même si le mot est un peu fort – une possibilité d'implication citoyenne : redevenir potentiellement acteur ! Ce n'est pas possible avec des systèmes d'exploitation propriétaires. Tout cela, c'est donc aussi un bénéfice important pour nous !
 
\backmatter


==Annexes==
==Annexes==


===Glossaire===
==Glossaire==
======Biens non rivaux======
 
Les biens non rivaux sont ceux dont l'utilité n'est pas diminuée par le nombre de personnes qui les utilisent. Les idées, les mathématiques, les logiciels libres ou la flamme d'une bougie sont des biens non rivaux, car ils peuvent être multipliés et donnés à tous sans manquer à personne. En cela, les messages diffusés avant les films et assimilant la copie à du vol sont orientés et non objectifs : voir le documentaire produit par le GULL [http://coagul.org/drupal/ Coagul] intitulé [http://coagul.org/drupal/publication/t%C3%A9l%C3%A9chargement-documentaire-copier-nest-pas-voler "Copier n'est pas voler"].  
\begin{Glossaire}{Bitmap}
Le bitmap est un terme qui caractérise généralement le type d'une image. Littéralement, on peut le traduire par « carte de bit », c'est-à-dire une manière de décrire une image en « cartographiant » (à l'aide d'une matrice, autrement dit, un tableau) tous les points qui la composent. Ce terme est généralement opposé à l'autre manière de représenter les images : le type vectoriel.
\end{Glossaire}


======Bitmap======
\begin{Glossaire}{Brevet}
Le bitmap est un terme qui caractérise généralement le type d'une image. Littéralement, on peut le traduire par "carte de bit" c'est à dire, une manière de décrire une image en cartographiant tous les points qui la compose. Ce terme est généralement opposé à l'autre manière de représenter les images : le type vectoriel.
Un brevet est un titre conférant à son titulaire un monopole d'exploitation d'une invention, pour une durée généralement fixée à 20 ans. Il peut être déposé lorsqu'il concerne une invention nouvelle, susceptible d'application industrielle et impliquant une activité inventive. Certaines inventions ne sont pas brevetables, notamment ce qui est du ressort des idées, des théories scientifiques et mathématiques, les programmes d'ordinateurs, etc.
\end{Glossaire}


======Brevet======
\begin{Glossaire}{Code source et code machine}
Un brevet est un titre conférant à son titulaire un monopole d'exploitation d'une invention, pour une durée généralement fixée à 20 ans. Il peut être déposé lorsqu'il concerne une invention nouvelle, susceptible d'application industrielle et impliquant une activité inventive. Certaines inventions ne sont pas brevetables, notamment ce qui est du ressort des idées,
Les logiciels sont écrits dans des langages facilement compréhensibles par les humains : le code source. En revanche, les machines manipulent des instructions peu compréhensibles : le code machine (dit encore code binaire : des 1 et des 0). On passe généralement de l'un à l'autre par une opération de traduction irréversible. Cette impossibilité de retrouver le source à partir du code binaire est à l'image d'un gâteau cuisiné à partir d'ingrédients distincts : une fois cuit, il est impossible de le « décuire ».
des théories scientifiques et mathématiques, les programmes d'ordinateurs, etc.
\end{Glossaire}


======Code source (ou code machine)======
\begin{Glossaire}{CMS}
Les logiciels sont écrits dans des langages facilement compréhensibles par les humains : le code source. En revanche, les machines manipulent des instructions peu compréhensibles : le code machine (dit encore code binaire). On passe généralement de l'un à l'autre par une opération de traduction irréversible. Cette impossibilité de retrouver le source à partir du code binaire est à l'image d'un gâteau cuisiné à partir d'ingrédients distincts : une fois cuit, il est impossible de le "décuire".
Acronyme anglais de ''Content Management System'' qui donne en français SGC pour Sytème de Gestion de Contenus. Sont qualifiés de CMS ou SGC les logiciels permettant de gérer les contenus d'un site Internet.
\end{Glossaire}


======CMS======
\begin{Glossaire}{Copyright}
Acronyme anglais de Content Management system qui donne en français SGC pour Sytème de Gestion de Contenus. Sont qualifiés de CMS ou SGC les logiciels permettant de gérer les contenus d'un site Internet.
Désigne, dans le droit anglo-saxon, les droits exclusifs sur une œuvre de l'esprit originale. Le copyright ne permet aucune reproduction, représentation ou dérivation d'une œuvre sans l'autorisation de son auteur.
\end{Glossaire}


======Copyright======
Désigne, dans le droit anglo-saxon les droits exclusifs sur une œuvre de l'esprit originale. Le copyright ne permet aucune reproduction, représentation ou dérivation d'une œuvre sans
l'autorisation de son auteur.


======DRM======
\begin{Glossaire}{DRM}
Acronyme pour l'expression anglaise de Digital Rights Management soit, en français, gestion des droits numériques. Le Terme est trompeur car il s'agit en fait de dispositifs de contrôle d'usage (ou menottes numériques). Ces dispositifs vous aliènent à un appareil unique.
Acronyme pour l'expression anglaise de ''Digital Rights Management'' soit, en français, gestion des droits numériques. Le terme est trompeur car il s'agit en fait de dispositifs de contrôle d'usage (ou menottes numériques). Ces dispositifs vous dépossèdent de votre informatique.
\end{Glossaire}


======Editeur de Logiciels======
\begin{Glossaire}{Éditeur de Logiciels}
Un éditeur de logiciel est une personne physique ou morale qui assure la conception, le développement et la commercialisation de logiciels.  
Un éditeur de logiciel est une personne physique ou morale qui assure la conception, le développement et la commercialisation de logiciels.  
\end{Glossaire}
\begin{Glossaire}{ERP}
Acronyme anglais pour <em>Enterprise Resource Planning</em>. Voir PGI.
\end{Glossaire}


======ERP======
\begin{Glossaire}{Forge de logiciels}
Acronyme Anglais pour Enterprise Resource Planning. Voir PGI.
Selon Wikipédia, en informatique, une forge désigne un système de gestion de développement collaboratif de logiciel. L'interface web permet généralement de gérer simplement les différentes mises à jour et les nouveaux éléments développés du logiciel. Savannah.gnu.org héberge par exemple de nombreux projets de développement de logiciels libres.
\end{Glossaire}


======Forge de logiciels======
\begin{Glossaire}{Fork}
Selon Wikipedia, en informatique, une forge désigne un système de gestion de développement collaboratif de logiciel. L'interface Web généralement permet de gérer simplement les différentes mises à jours et nouveaux éléments développés du logiciel. Sourceforge.net héberge de nombreux projets de développement de logiciels libres.
Issu du terme anglais qui veut dire « fourchette », ce mot désigne en informatique un projet qui est dérivé d'un autre (une nouvelle « fourche »). Ce terme est particulièrement courant dans le mouvement des logiciels libres puisque, à tout instant, un programmeur peut choisir de repartir des sources publiées sous licence libre pour continuer de développer ou d'améliorer le dit programme selon ses propres axes.
\end{Glossaire}


======GULL======
\begin{Glossaire}{Format ouvert et format fermé}
Acronyme français pour Groupe d'Utilisateurs de Logiciels Libres. Vous rencontrerez aussi le LUG correspondant à la version anglaise : Linux Users Group. Un GULL est structure souvent associative qui regroupent des personnes passionnées et militantes du logiciel libre. En France, il y a plus d'une centaine de GULL actifs répartis sur tous le territoire.
Un format ouvert, ou spécification ouverte, est un format de données interopérable et dont les spécifications techniques sont publiques et sans restriction d'accès ni de mise en œuvre. À l'inverse, un format fermé est secret ou son utilisation est soumise à des restrictions.
\end{Glossaire}


======Internet======
\begin{Glossaire}{GULL}
C'est le réseau informatique mondial qui rend accessibles au public des services variés comme le courrier électronique, de téléphonie et le World Wide Web, en utilisant le protocole de communication IP (Internet Protocol).
Acronyme français pour Groupe d'utilisateurs de logiciels libres. Un GULL est une structure souvent associative qui regroupe des personnes passionnées et militantes du logiciel libre. En France, il y a plus d'une centaine de GULL actifs répartis sur tout le territoire.
\end{Glossaire}


\begin{Glossaire}{Internet}
C'est le réseau informatique mondial qui rend accessibles au
public des services variés comme le courrier électronique, la téléphonie et le
World Wide Web, en utilisant le protocole de communication IP \foreign{(Internet Protocol)}.
\end{Glossaire}


======Format ouvert et formats fermés======
\begin{Glossaire}{Interopérabilité}
Un format ouvert, ou spécification ouverte, est un format de données interopérable et dont les spécifications techniques sont publiques et sans restriction d'accès ni de mise en œuvre. À l'inverse, un format fermé est secret ou bien son utilisation est soumise à des restrictions.
L'interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un système, dont les interfaces sont intégralement connues, à fonctionner avec d'autres produits ou systèmes existants ou futurs, et ce sans restriction d'accès ou de mise en œuvre. En informatique, l'interopérabilité repose en grande partie sur des standards ouverts.
\end{Glossaire}


======Interoperabilite======
\begin{Glossaire}{Logiciel privateur}
L'interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un système, dont les interfaces sont intégralement connues, à fonctionner avec d'autres produits ou systèmes existants ou futurs et ce sans restriction d'accès ou de mise en œuvre. En informatique, l'interopérabilité repose en grande partie sur des standards ouverts.
La notion de logiciel privateur, aussi appelé logiciel propriétaire, s'oppose à celle du logiciel libre, en ce sens qu'il prive l'utilisateur de ses libertés.  
\end{Glossaire}


======Logiciel propriétaire======
\begin{Glossaire}{Macro}
La notion de logiciel propriétaire, ou logiciel privateur, s'oppose à celle du logiciel libre. En ce sens qu'il prive l'utilisateur de ses libertés. On parle parfois aussi de logiciels privateurs.
Nom donné à un programme automatique qui permet de refaire la même action : dans un tableur, il est par exemple possible d'automatiser par le biais d'une macro la somme de nombres répartis dans un tableau et d'utiliser le résultat pour déclencher une action. Ces programmes permettent des actions plus avancées encore que l'usage des formules ou des pilotes de données dans LibreOffice.
\end{Glossaire}


======LUG======
\begin{Glossaire}{Micro-blogging}
Acronyme anglais pour Linux User Group. Voir GULL.
Rendu célèbre par Twitter, le micro-blogging a pris son essor avec l'avènement des téléphones portables et plus particulièrement des smartphones. L'objectif est de pouvoir diffuser à tout instant des messages courts (généralement inférieurs à 140 caractères) : le sujet peut être anodin, comme faire état de l'action que l'on est en train d'accomplir, mais les potentialités de communication pour une association sont intéressantes.
\end{Glossaire}


======Migration======
\begin{Glossaire}{Migration}
En informatique, la migration consiste à changer de programme informatique pour un autre. Une migration doit généralement être préparée pour être réussie : en effet, des questions de posent quant aux utilisateurs (sauront-ils utiliser ce nouveau programme ?), quant aux données (sera-t-il possible d'importer les données du "vieux" logiciel vers le nouveau ?), etc..
En informatique, la migration consiste à changer de programme informatique pour un autre. Une migration doit généralement être préparée pour être réussie : les utilisateurs sauront-ils utiliser ce nouveau programme ? Les données du « vieux » logiciel pourront-elles être importées vers le nouveau ?... Autant de questions à se poser avant de migrer.
\end{Glossaire}


======Parc informatique hétérogène======
\begin{Glossaire}{Non rivalité}
On parle de parc informatique hétérogène lorsque plusieurs ordinateurs au sein d'une structure utilisent des systèmes d'exploitation différents. Pour la personne chargée de la maintenance informatique, le suivi est plus complexe que pour un parc informatique homogène.
Les biens ou ressources non rivaux sont ceux dont l'utilité n'est pas diminuée par le nombre de personnes qui les utilisent. Les idées, les mathématiques, les logiciels libres ou la flamme d'une bougie sont des biens non rivaux, car ils peuvent être multipliés et donnés à tous sans manquer à personne. En cela, les messages diffusés avant les films et assimilant la copie à du vol sont orientés et non objectifs : voir le documentaire produit par le GULL [http://coagul.org/drupal/ Coagul] intitulé [http://coagul.org/drupal/publication/téléchargement-documentaire-copier-nest-pas-voler « Copier n'est pas voler »].  
\end{Glossaire}


\begin{Glossaire}{Parc informatique hétérogène}
On parle de parc informatique hétérogène lorsque plusieurs ordinateurs au sein d'une structure utilisent des systèmes d'exploitation différents. Pour la personne chargée de la maintenance informatique, le suivi est plus complexe que pour un parc informatique homogène, mais ce sont des situations qui existent.
\end{Glossaire}


======PGI======
\begin{Glossaire}{PGI}
Acronyme pour Progiciel de Gestion Intégré ou, pour la version anglaise un ERP pour Enterprise Resource Planning. C'est un logiciel à visée professionnelle intégrant plusieurs composants permettant de gérer une chaîne de production complète. Ainsi pour prendre un exemple, le module permettant de commander la matière première pour produire est en lien avec la gestion de stock, qui est en lien avec les besoins consolidés par les commandes, etc...)
Acronyme pour Progiciel de Gestion Intégré ou, pour la version anglaise un ERP, ''Enterprise Resource Planning''. C'est un logiciel à visée professionnelle intégrant plusieurs composants permettant de gérer une chaîne d'activités complète. Pour prendre un exemple : le module permettant de commander la matière première pour produire est en lien avec la gestion de stock, qui est en lien avec les besoins consolidés par les commandes, etc.
\end{Glossaire}


======Système d'exploitation======
\begin{Glossaire}{Système d'exploitation}
Le système d'exploitation, en anglais (Operating System abrégé par "OS") est l'ensemble de programmes central d'un appareil informatique qui sert d'interface entre le matériel et les logiciels applicatifs.
Le système d'exploitation (en anglais ''Operating System'' abrégé en OS) est l'ensemble des programmes d'un appareil informatique qui sert d'interface entre le matériel et les logiciels applicatifs.
\end{Glossaire}


======Web======
\begin{Glossaire}{Web}
Le World Wide Web, littéralement la toile (d'araignée) mondiale, communément appelé le Web, la Toile ou le WWW, est un système de publication fonctionnant sur Internet, qui permet
Le ''World Wide Web'', littéralement « la toile étendue mondiale » (appelé aussi communément le Web, la Toile ou le WWW), est un système de publication fonctionnant sur Internet, qui permet de consulter, via un navigateur, des pages accessibles sur différentes pages liées entre elles. Les nombreux liens existant entre ces pages expliquent la référence à la toile d'araignée.
de consulter, via un navigateur, des pages accessibles sur différentes pages liées entre elles. Les nombreux liens existant entre ces pages Web expliquent la référence à la toile d'araignée.
\end{Glossaire}


===Licence et crédits===
==Licence et crédits==


===Index ===
\vspace{-\baselineskip}


===Ressources pratiques (2 pages) ===
===Licence===
où trouver de l'information, quels sont les acteurs que les assos peuvent solliciter
\label{licence}
liste de sites Internet, notamment pour la documentation,
cartographie des clusters d'entreprise + ceux qui ne sont pas géographiquement attachés (CNLL, Libre Entreprise).
présenter ce qu'est un GUL avec logique d'échange de compétences
--> ressources sur l'accompagnement du changement car mentionné dans le paragraphe le fait que l'on en pointe...


===Ressources libres (2 pages) ===
Vous êtes encouragés à utiliser, copier, diffuser et modifier ce document selon
textes, images, musique, vidéo, cartes et plans (OpenStreetMap...), etc.  
les termes d'au moins une des licences suivantes :
===Le logiciel libre, un enjeu de société (3 pages) ===
* licence [http://artlibre.org/licence/lal Art&nbsp;libre&nbsp;1.3] ou ultérieure,
Guide Libre Asso - Le logiciel libre, un enjeu de société
* licence [http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/legalcode \foreign{Creative Commons} By&nbsp;Sa&nbsp;2.0] ou ultérieure,
=== Couverture (2 pages) ===
* licence GNU [http://www.gnu.org/licenses/fdl.html \foreign{Free Documentation License}&nbsp;1.3] ou ultérieure.
3e de couverture : ???
4e de couverture : À propos de l'April ; à propos du FCC.  


L'étendue des permissions offertes par ces licences ne concerne pas les logos
qui restent la propriété de leurs détenteurs respectifs, ni les médias externes
utilisés pour composer cette œuvre. De même, les marques citées appartiennent à leurs détenteurs respectifs.
La liste de ces éléments est précisée dans l'archive contenant les sources de
cette œuvre. Une copie des licences y est également incluse.
Les marques citées appartiennent à leurs détenteurs respectifs.
Une copie des sources devrait vous être distribuée avec cette œuvre. Si
toutefois ce n'était pas le cas, vous pouvez les télécharger à l'adresse
suivante :
\begin{center}\large
\url{http://guide.libreassociation.info}
\end{center}
===Crédits===
Le texte de cette version (déc. 2015) du guide, les encadrés, les captures d'écrans sont le fruit du groupe de travail [http://www.april.org/groupes/libreassociation groupe de travail ''Libre Association'' de l'April], avec une participation de [http://framasoft.org Framasoft].
Le glossaire est fortement inspiré des pages Wikipédia des mots concernés, lorsqu'il ne s'agit pas simplement d'un extrait.
La couverture et la mise en page ont été réalisés par François Poulain pour l'April. Mise en page : \LaTeX. Polices : [http://www.gust.org.pl/projects/e-foundry/latin-modern lmodern] et [http://www.gust.org.pl/projects/e-foundry/tex-gyre tex-gyre] par Gust.
% Les p'tits bonhommes ornant les entêtes de chapitres ont été réalisés par Simon (Gee) Giraudot (Framasoft).
==Ressources ==
De nombreuses références ont été distillées au fil du guide et vous trouverez ci-après quelques ressources complémentaires mais non exhaustives qui pourraient être utiles à votre association.
======Choisir un appui extérieur======
Une association peut choisir à un moment donné de solliciter un appui extérieur et demander l'intervention d'une structure spécialisée dans l'informatique libre. Vous pouvez consulter les pages du Conseil National du Logiciel Libre<ref>Le Conseil National du Logiciel Libre (\url{http://www.cnll.fr/}) est une instance représentative, au niveau national, des associations et groupements d'entreprises du logiciel libre en France.</ref>, la [http://www.april.org/associations-clusters-groupement-professionnels-du-logiciel-libre page de l'April consacrée aux associations, clusters ou groupement professionnels du logiciel libre] ou encore la [http://www.april.org/adherents-personnes-morales liste des membres de l'April] pour trouver la structure qui vous convient.
======Les Groupes d'Utilisateurs de Logiciels Libres======
Représentées par l'acronyme GULL, ces associations sont plus d'une centaine actives sur les territoires. Regroupant des passionnés et militants du logiciel libre, elles sont plus ou moins importantes en nombre d'adhérents : en fonction de leurs projets, elles pourront épauler des associations, leur apporter des conseils et, parfois, des compétences techniques. Ces structures refuseront généralement de s'engager sur du long terme avec une association, par exemple pour faire de la maintenance, estimant que ce n'est pas de leur ressort. Des formations et des échanges de compétences seront sans doute les meilleurs supports pour formaliser un partenariat bénéfique.
Pour trouver le GULL le plus proche du siège de votre association, nous vous invitons à parcourir la [http://www.agendadulibre.org/orgas page consacrée de l'Agenda du Libre] ou [https://aful.org/gul/ celle de l'Aful].
======Libre Association, groupe de travail de l'April======
Paradoxalement, alors que le monde du logiciel libre et le monde associatif ont de nombreuses valeurs communes (partage, volontariat, bénévolat, passion), le logiciel libre semble encore peu diffusé dans le milieu associatif. Le groupe de travail ''Libre Association'' est donc né de la volonté de « construire des ponts entre le logiciel libre et le monde associatif ».
Vous pourrez trouver des détails sur les axes de travail et les missions du groupe sur les [http://www.april.org/groupes/libreassociation pages dédiées] sur le site Internet de l'April.
======Les ressources proposées par le groupe de travail======
Au-delà de la page Wiki de l'April consacrée à \emph{Libre Association}, vous pouvez vous inscrire sur la [http://www.april.org/wws/info/libreassociation liste de travail du groupe] qui est ouverte aux non-adhérents ou parcourir [http://wiki.april.org/w/Catégorie:Libre_Association le wiki] car de nombreuses informations y sont publiées et mises à jour régulièrement. Enfin, vitrine de l'ensemble de ses travaux, vous pouvez consulter [http://libreassociation.info le site].
\cleardoublepage
\vspace{20pt}
\fancychapter {
  \headingfont
  \Huge \bfseries  Notes
}
\cleardoublepage
\vspace{20pt}
\fancychapter {
  \headingfont
  \Huge \bfseries  Notes
}
== Couverture ==
Partage, liberté, militance : le monde du logiciel libre et le monde
associatif possèdent nombre de valeurs en commun. Pourtant, les
associations sont parfois des lieux où il est compliqué d'instaurer l'utilisation de logiciels libres. Manque d'information ? Inadaptation des
outils ? Faible disponibilité ? Et si c'étaient nos façons de faire,
nos schémas de pensées, nos modes d'organisation qui rendaient cette
évolution – naturelle – difficile ? 
Depuis 2007, le groupe de travail [http://www.libreassociation.info ''Libre Association''] de l'April invite à un dialogue interculturel afin
de jeter des ponts entre les logiciels libres et le monde
associatif. Dans ce cadre, ce guide d'usage des logiciels libres à
destination des associations a été rédigé par le groupe de travail.
La première version de ce guide est le fruit d'un partenariat entre
l'April et la Fondation Crédit Coopératif.
La réimpression de cette nouvelle version a été notamment possible
grâce à une subvention de la Macif, qui a adopté une stratégie en
faveur du logiciel libre et qui soutient depuis de nombreuses années
des communautés du logiciel libre.
\begin{encart}{À propos de l’April}
Pionnière du logiciel libre en France, l'association [http://www.april.org April] est depuis
1996 un acteur majeur de la démocratisation et de la diffusion du
logiciel libre et des standards ouverts auprès du grand public, des
professionnels et des institutions dans l'espace francophone. Elle
veille aussi, dans l'ère numérique, à sensibiliser l'opinion sur les
dangers d'une appropriation exclusive de l'information et du savoir
par des intérêts privés.
L'association est constituée de près de 5 000 adhérents (particuliers,
entreprises, associations, collectivités) d'horizons très divers qui
se retrouvent autour des valeurs du libre. Vous pouvez soutenir le
logiciel libre ainsi que les actions de l'April en adhérant à
l'association.
\end{encart}
\begin{encart}{À propos de la Fondation Crédit Coopératif}
La [http://www.credit-cooperatif.coop/fondation/ Fondation Crédit Coopératif] est l’une des doyennes des fondations d’entreprise. Depuis
1984, elle contribue au développement et à la promotion des
coopératives, des mutuelles et des associations. Son engagement auprès
d’acteurs et de structures variés de l’économie sociale lui a valu de
nombreuses récompenses, notamment la distinction de <em>Grand Mécène de la Culture</em>
et le <em>Trophée du Mécénat d’entreprise pour l’Environnement et le Développement Durable</em>.
Œuvrant pour une économie sociale sans rivages, la Fondation soutient l’April dans la
diffusion du logiciel libre. Un outil porteur de valeurs communes avec
le secteur associatif : indépendance, liberté, partage. 
\end{encart}


[[Category:Libre_Association]]
[[Category:Libre_Association]]
[[Catégorie:Guide LibreAssociation]]
[[Catégorie:Guide LibreAssociation]]
[[Catégorie:Travail en cours]]
[[Catégorie:Travail en cours]]
<references/>

Dernière version du 19 décembre 2022 à 15:56

\frontmatter

\maketitle

\tableofcontents

Un guide… mais pour quoi faire ?\manchette{Les logiciels libres sont au service d’une vie sociale et solidaire}[modifier]

Biens communs à développer et à protéger, les logiciels libres offrent à chacun la possibilité de les copier, de les modifier et de les diffuser à volonté et en toute légalité. Ils sont aujourd'hui en mesure de répondre à la plupart des besoins des associations. Pourtant, celles-ci ont peu recours à cette offre informatique éthique et respectueuse des libertés des utilisateurs.

La pérennité des structures associatives dépend pour beaucoup des outils informatiques et d'Internet, cependant, on constate facilement la très faible utilisation des logiciels libres dans ce milieu. Dans la mesure où ces derniers représentent une offre informatique éthique et respectueuse des libertés des utilisateurs, ce qui les rapproche bien souvent des idéaux partagés par nombre de structures associatives, leur méconnaissance dans ce secteur devient paradoxale. En réponse, l'April a créé en 2007 Libre Association, un groupe de travail destiné à « construire des ponts entre le logiciel libre et le monde associatif ».

Plaçant les notions de partage et de collaboration au cœur de leurs pratiques, les logiciels libres recouvrent un ensemble de valeurs communes à tous les acteurs de l'économie sociale et solidaire : la mise en réseau, la mutualisation des coûts et des bonnes pratiques, le respect des utilisateurs, la transparence, la gouvernance démocratique, etc.

Dirigeants, salariés ou bénévoles investis dans un projet associatif : ce guide a été conçu pour vous !

Initié par l'April, cet ouvrage est le résultat d'une écriture à plusieurs mains. Nous tenons à remercier l'ensemble des personnes, majoritairement bénévoles, qui ont contribué à la rédaction de ce guide. Merci donc à Lionel Allorge, Jean-Christophe Becquet, Agnès Le Béon, Rémi Boulle, Véronique Branger, Jean-Marc Briand, Vincent Calame, Guillaume Colson, Laurent Costy, Frédéric Couchet, Vanessa David, Benjamin Deceuninck, Laurent Détailleur, Henri Gabolde, Vincent-Xavier Jumel, Christophe Masutti, Stéphane Poinsart, François Poulain, Aurore Rousseaux, Jean-Yves Royer, Olivier Sarrat, Sarah Trichet-Allaire, ainsi que le groupe du projet Framabook pour la relecture. Merci également aux nombreux contributeurs anonymes qui ont participé à la mise au point de ce document en relevant et corrigeant des erreurs ou en offrant leur expertise.

En 2012, grâce au soutien financier de la Fondation Crédit Coopératif, la première version de ce guide a été imprimée à 10 000 exemplaires et diffusée gratuitement par les agences du Crédit Coopératif et dans les réseaux proches de l'April. Merci à l'équipe de la Fondation Crédit Coopératif pour ce soutien et pour l'intérêt porté au logiciel libre qui a conduit à faire naître ce projet.

En 2014, une réédition a pu voir le jour notamment grâce à une subvention de la Macif qui soutient, depuis de nombreuses années, des communautés et des développements de logiciels libres. Nous tenons à la remercier pour cet engagement.

En décembre 2015, l'April et Framasoft travaillent en commun à la mise à jour des contenus et de la maquette en vue d'une distribution toujours plus large.

Enfin, n'oublions pas de remercier les nombreux contributeurs des logiciels et ressources libres qui, animés tous les jours par une passion commune, permettent l'enrichissement et le partage d'une somme titanesque de connaissances dont nous ne faisons ici qu'effleurer l'étendue.

Aussi, à toutes et à tous, nous dédions ce travail, mis à son tour à disposition sous une licence qui permet à chacun de le faire sien.

\mainmatter

Comment lire ce guide ?\manchette{Il y a des marguerites, des hirondelles et plein de bonnes idées...}[modifier]

Ce guide présente un panel de logiciels libres qui peuvent être utilisés par une association : seuls seront présentés ceux qui ont fait leurs preuves sur le terrain ou ceux pour lesquels les rédacteurs ont eu des retours concrets.

Les objectifs[modifier]

Vous ne trouverez pas dans ce guide de tutoriels car ils sont à votre disposition sur Internet et il serait inutile de reproduire dans ces pages ce que les communautés liées à chaque logiciel proposent déjà sur un site dédié. Bien sûr, de manière complémentaire, nous vous invitons à parcourir le site du réseau Framasoft qui propose notamment un annuaire de logiciels libres pour tous les usages. Par ailleurs, nous vous renvoyons aussi vers le premier guide des logiciels libres à destination du grand public, édité par l'April : il a servi de support à la rédaction du document que vous avez entre les mains et mentionne des logiciels que nous n'avons pas repointés ici pour des raisons de clarté mais qui pourraient éventuellement vous être utiles dans votre association.

Il y a deux manières d'aborder ce guide : le lire de la première à la dernière page ou aller directement aux chapitres qui concernent les besoins de votre association. Si vous lisez ces pages en entier, vous découvrirez de nombreux paragraphes dont l'objet est de vous aider à mieux appréhender le mouvement des logiciels libres et comprendre pourquoi il est pertinent, pour votre association, de faire l'effort de les connaître et de les adopter.

Conventions[modifier]

Afin de vous aider et de vous permettre d'évaluer rapidement les niveaux de complexité liés à l'installation et à la prise en main d'un logiciel, des pictogrammes reproduisant l'hirondelle et la marguerite du groupe de travail Libre Association de l'April accompagnent la description des applications.

Sauf mention contraire, les logiciels présentés sont multi-plateformes: ils peuvent être utilisés quel que soit le système d'exploitation installé sur votre ordinateur.

\begin{logiciel} \nom{Hirondelle} \logo{logo-hirondelle.png} \genre{Indicateur d'accessibilité pour l'utilisateur} \apprentissage{***} \end{logiciel}

L'hirondelle, indicateur pour l'utilisateur[modifier]

Une seule hirondelle à côté du nom du logiciel indique une prise en main aisée et une interface accessible à tous. Par exemple, le navigateur internet Firefox sera accompagné d'une hirondelle.

Avec trois hirondelles, nous estimons que le logiciel sort des habitudes d'usage simples ou qu'il nécessite des compétences spécifiques. Par exemple, le logiciel de comptabilité Noalyss sera accompagné de trois hirondelles (c'est aussi une conséquence d'un besoin de compétence en comptabilité).

Bien sûr, ces évaluations sont subjectives mais les descriptions complémentaires et votre propre expérience devraient vous permettre de vous forger votre propre opinion.

\begin{logiciel} \nom{Marguerite} \logo{logo-marguerite.png} \genre{Indicateur d'accessibilité pour « l'installateur »} \installation{***} \end{logiciel}

La marguerite, indicateur pour l'installateur[modifier]

À côté des hirondelles, une à trois marguerites précisent la complexité d'installation du logiciel concerné.

Ces marguerites ne concernent pas l'utilisateur mais bien la personne qui met en place le programme pour les autres adhérents de l'association, même si, dans nos structures, il arrive souvent que l'un des utilisateurs soit aussi la personne responsable de l'informatique.

Une marguerite symbolise une installation simple à réaliser, comme un double-clic sur un fichier.

Trois marguerites signifient un logiciel complexe à installer, comme la mise en place d'un serveur avec paramétrage associé.

Faites entrer les logiciels libres\manchette{Abolir les frontières entre concepteurs et utilisateurs}[modifier]

Le logiciel libre, plus qu'un outil : un enjeu pour votre association ![modifier]

Le mouvement du logiciel libre est sans conteste le plus vaste mouvement d'émancipation et de partage de la connaissance qui se soit développé via Internet. Il réunit à ce jour des centaines de millions de contributeurs du monde entier. Par définition, il partage de nombreuses valeurs avec le monde associatif et plus particulièrement avec l'éducation populaire.

Les logiciels libres se sont développés via Internet mais ils ont également rendu possible ce « réseau des réseaux ». La majeure partie de l'infrastructure d'Internet fonctionne grâce à du logiciel libre : à chaque fois que vous utilisez Internet, des dizaines, voire des centaines de logiciels libres s'activent pour vous rendre service, à commencer par le cœur de la « box » de votre fournisseur d'accès.

Définition[modifier]

Un logiciel libre est avant tout un logiciel respectant les libertés de ses utilisateurs. Plus précisément, la Fondation pour le Logiciel Libre (la Free Software Foundation) définit le logiciel libre par les quatre libertés suivantes :

  • la liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages ;
  • la liberté d'étudier le fonctionnement du programme et de l'adapter aux besoins ;
  • la liberté de distribuer des copies du programme ;
  • la liberté d'améliorer le programme et d'en diffuser les améliorations.

Ces quatre libertés sont fondamentales et changent l'informatique dans sa relation aux usagers tout en créant de nouveaux équilibres organisationnels et économiques. Ces libertés contribuent à enrichir chaque jour un « Commun » que personne ne peut se réapproprier au détriment des autres.

\begin{ressource}{comment-ca-marche} Poster « Le logiciel libre, comment ça marche ? » sur le site web de l'April. \end{ressource}

Ces quatre libertés sont essentielles et se complètent. Elles changent l'informatique dans sa relation aux usagers. Par exemple, la première liberté vous permet de faire fonctionner le programme sur tous les ordinateurs, sans limite de nombre. Ainsi, le bénévole ou le salarié chargé des questions informatiques ne perd pas de temps à gérer des licences.

Les seconde et quatrième libertés vous offrent la possibilité d'adapter le logiciel ou de le faire faire par une tierce personne qui possède les connaissances nécessaires. Ces libertés illustrent le partage du savoir et répondent à une logique évidente de ne pas systématiquement devoir ré-inventer des outils qui existent déjà. On profite du logiciel existant et, en retour, on peut faire profiter la communauté de nouvelles améliorations, simplement en les partageant.

Enfin, la troisième liberté vous permet de partager des copies du logiciel avec qui vous voulez. Par exemple, une personne venue se former sur un logiciel libre peut repartir avec l'outil sur lequel elle a travaillé, une fois l'atelier terminé. Un bénévole peut utiliser les mêmes logiciels libres, chez lui ou au sein de son association.

\begin{ressource}{revolution-logiciel-libre} Pour en savoir plus sur le mouvement du logiciel libre, vous pouvez commander l'ouvrage « Richard Stallman et la révolution du logiciel libre » (éditions Eyrolles) ou le consulter sur le site de Framasoft \par(\url{http://framabook.org/richard-stallman-et-la-revolution-du-logiciel-libre}). \end{ressource}

Pourquoi choisir des logiciels libres pour votre association ?[modifier]

Même si votre association n'utilise pas toutes ces libertés au quotidien (par exemple la liberté de modifier le programme), le choix des logiciels libres n'est pas neutre. Dans la mesure où nous exerçons de plus en plus nos actions quotidiennes par l'intermédiaire de nos ordinateurs, la liberté logicielle s'impose comme un prérequis nécessaire pour pouvoir exercer les libertés les plus fondamentales. Un professeur de droit américain de renom, Lawrence Lessig, a d'ailleurs illustré ce fait avec l'expression « Code is Law », c'est-à-dire « Le code [logiciel] est la loi [informatique] »[1]. Bref, le logiciel libre est une brique nécessaire (mais non suffisante) pour permettre de garantir la vie privée des utilisateurs.

\begin{encart}{Note importante} Il existe plusieurs licences libres obéissant aux principes des 4 libertés informatiques et qui déclinent les conditions de leur exercice. Vous pouvez lire à ce propos la page explicative de Wikipédia (\url{https://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_libre}). \end{encart}


Ceci nous permet de mieux comprendre les enjeux portés par le libre et le parallèle avec la rédaction d'une loi est tout à fait pertinent : écrire et comprendre les textes de loi est une entreprise complexe et technique. Pour autant, le fait que les textes produits soient soumis au contrôle et à la bienveillance des citoyens représente un enjeu majeur de démocratie.

Le choix de logiciels libres répond donc également au projet associatif comme outil pédagogique et de sensibilisation sur la question de l'appropriation technologique. Il constitue de surcroît une offre mature pour soutenir votre projet associatif au quotidien.

En résumé, voici quelques-uns des multiples avantages qu'offrent les logiciels libres aux associations :

  • éthique du partage de la connaissance ;
  • réduction du coût d'accès à l'informatique ;
  • copie en toute légalité des logiciels et donc solution naturelle et évidente à la contrefaçon[2] ;
  • adaptation de logiciels aux besoins, en toute indépendance ;
  • fiabilité, interopérabilité et respect des standards ;
  • insensibilité aux virus Microsoft Windows ;
  • pérennité et évolution du système d'information ;
  • nouvelles versions avec de nouvelles fonctionnalités, disponibles régulièrement ;
  • seconde vie de vieux parcs informatiques;
  • protection de la vie privée et contrôle de vos machines.
Utiliser de l'informatique libre, ce n'est pas seulement faire des économies, c'est instaurer de nouveaux équilibres.

Les associations et leurs équipements informatiques en France[modifier]

Contexte[modifier]

Avant de parler de l'usage de l'informatique dans les associations, il convient de décrire succinctement le paysage associatif français ; ceci afin de prendre conscience du nombre de structures touchées et de leur diversité. En France, plus d'1,3 million d'associations sont actives, maillent le territoire et assurent l'emploi de plus d'1,8 millions de personnes à temps partiel ou à temps plein. Nous vous invitons à parcourir la synthèse intitulée « Repères 2012 sur les associations en France » issue des travaux du CNRS par Edith Archambault et Viviane Tchernonog.

Ce qui caractérise le milieu associatif est évidemment l'implication de bénévoles dans la majeure partie d'entre elles : 85% des associations françaises fonctionnent sans salariés.

Dans sa dernière étude, Le Paysage associatif français (2013), Viviane Tchernonog indique que l'augmentation du nombre d'associations de 2,8%, entre 2005 et 2012, a principalement été le fait de petites associations et plus généralement des associations de bénévoles. Elle précise que 22% des associations gèrent un budget annuel inférieur à 1 000 euros et 49%, un budget compris entre 1 000 et 10 000 euros. Fin 2013, 1 652 responsables d'associations ont été interrogés par Recherches & Solidarités, sur leurs usages et leurs perceptions du numérique. Parmi les difficultés rencontrées dans la mise en place et l'utilisation des outils numériques, ils sont 54% à citer le manque de temps, 43%, le manque de savoir-faire et 38% le manque de moyens financiers et matériels.


La question des locaux est également intéressante : l'enquête intitulée « Analyse de la place de l’informatique dans la vie de l’association », disponible sur le site loi1901.com et réalisée auprès de plus de 1 000 associations, montre que seul un tiers d'entre elles possède des locaux propres. On peut donc supposer que les adhérents des associations effectuent un certain nombre de tâches depuis leur domicile. Les pratiques informatiques associatives sont donc très liées aux pratiques informatiques des particuliers.

\begin{encart}{Remarque} Le groupe de travail Libre Association de l'April a mené deux enquêtes (une première en 2009 et une seconde en 2015) auprès d'association pour connaître leurs rapports aux logiciels libres. Une conclusion de la comparaison de ces enquêtes est que la question principale en 2009 qui était « qu'est-ce que sont les logiciels libres ? » est devenue en 2015 « Comment fait-on pour les adopter ? ». \end{encart}

Enfin, pour une très grande majorité les associations n'ont pas de locaux pour exercer leurs activités. On peut donc supposer que les adhérents des associations effectuent un certain nombre de tâches depuis leur domicile. Les pratiques informatiques associatives sont ainsi très liées aux pratiques informatiques des particuliers.

Ces quelques éléments permettent de préciser le périmètre et le profil des associations d'abord visées par ce guide.
Équipement en matériel[modifier]

La taille du parc informatique des associations est généralement faible, comme le montre l'enquête réalisée par Outils-Réseaux. Plus des deux tiers des associations possèdent entre 1 et 5 ordinateurs. L'informatique est perçue comme un outil indispensable puisque très peu d'associations ne sont pas du tout équipées mais les moyens disponibles ne permettent généralement pas de dédier du temps et des compétences professionnelles pour son développement et son entretien.

Systèmes d'exploitation utilisés[modifier]

Le système d'exploitation le plus utilisé par les associations est évidemment \marque{Windows} de \marque{Microsoft}, depuis longtemps en situation d'abus de position dominante et appliquant la vente forcée en accord avec les constructeurs. Mais la situation semble évoluer favorablement vers une adoption plus importante de systèmes d'exploitation libres : les chiffres fournis par la dernière enquête sont d'ailleurs étonnamment hauts en ce qui concerne la question « L'association utilise-t-elle des systèmes d'exploitation libres pour les postes de travail tels GNU/Linux (par exemple Debian, Trisquel, Ubuntu, Linux Mint, etc.), *BSD ? » car 42% des 231 répondants répondent positivement à cette question. Puisque personne n'a réellement d'intérêt (ou les personnes qui auraient un intérêt n'ont pas les moyens de mesurer à grande échelle) à évaluer la part des systèmes d'exploitation libres utilisés, il est probable que les chiffres couramment admis soient erronés.

Par ailleurs, l'enquête réalisée par Outils-Réseaux montre dans le même temps que le budget pour les licences d'utilisation des systèmes d'exploitation et des logiciels est inexistant dans plus de 60% des cas. Cela peut être interprété de plusieurs façons : d'une part les associations n'ont peut-être pas conscience, lors de l'achat d'équipement informatique, que le prix des licences est inclus dans la facture. D'autre part, des associations utilisent sans doute des logiciels privateurs commerciaux via l'équipement personnel de leurs membres.

Autour des ressources humaines[modifier]

Généralement, ce sont des bénévoles qui assument la gestion de l'informatique (voir l'enquête de Libre Association), ce qui conduit à des situations complexes : temps de présence physique réduit dans les locaux (quand il y en a), soutien distant ou tentative d'auto-régulation par l'usager confronté à une situation de blocage. Or, l'informatique est souvent utilisée pour des tâches essentielles à l'association : gestion des adhérents, comptabilité-gestion, tâches administratives avec un logiciel dédié, etc.

Malheureusement, cette prise de conscience de l'importance de l'informatique et des compétences spécifiques nécessaires se fait parfois dans des situations de pertes de données ou de sauvegardes défaillantes (quand il y en a).

Ce guide et les conseils qui y sont prodigués ont aussi pour objet de contribuer modestement à réduire ces situations de crise.
Communication interne et externe[modifier]

Les sites Web « institutionnels » sont désormais courants pour les associations. Toutefois, seule une relative minorité d'entre elles déclare utiliser leur site web dans un but collaboratif. Une portion plus restreinte encore utilise le site web comme un outil pour échanger avec l'extérieur. Certes les réseaux sociaux bousculent ces pratiques, mais il y a de fait un enjeu à ce que les associations s'approprient mieux ces nouvelles possibilités de collaborer.

\begin{encart}{S'entourer} Les « communautés » de logiciels libres regroupent des utilisateurs et des collaborateurs qui utilisent et produisent ces logiciels. Si vous utilisez ou contribuez, vous ferez partie d'au moins une de ces communautés. Mais cela ne suffit pas toujours : pour intégrer un logiciel libre dans votre organisation, vous pourriez avoir besoin de formations, de développer des fonctionnalités spécifiques ou d'assurer un support technique plus ou moins important selon la taille de votre organisation. Pour cela, vous pouvez contacter des sociétés qui proposent des services en logiciels libres. Le réseau Libre-Entreprise (\url{http://www.libre-entreprise.org/}) et le Conseil National du Logiciel Libre (\url{http://cnll.fr/}) sont deux portes d'entrée intéressantes pour cela. \end{encart}

Catalogue Libre[modifier]

L'April a publié fin 2010 un catalogue de logiciels libres intitulé Catalogue Libre. 26 logiciels libres à découvrir, rédigé par le groupe de travail Sensibilisation. Il est disponible à cette adresse : \begin{center}\large \url{http://www.april.org/catalogue_libre} \end{center}

\begin{ressource}{catalogue-libre} Le « Catalogue Libre » sur le site web de l'April. \end{ressource}

Agrémenté d'autres informations sur les enjeux du logiciel libre, ce catalogue constitue une première sélection de logiciels grand public, sélectionnés pour leurs qualités et organisés par domaine d'application (Multimédia, Bureautique, Éducation, Internet) pour permettre à ceux qui découvrent les logiciels libres de ne pas être perdus dans le large choix des applications disponibles.

Fiches logicielles\manchette{Choisir un logiciel libre, identifier ses besoins}[modifier]

Il est temps maintenant d'aborder une revue non exhaustive de logiciels libres utiles pour votre association. Les descriptions et commentaires ci-dessous vous aideront à orienter vos choix et situer les ressources à votre disposition.

Bureautique[modifier]

Les outils de bureautique sont multiples et leur fonction est d'abord, selon Wikipédia, la mécanisation et l'automatisation du travail de bureau, ce qui regroupe les processus de production, d'expédition, de réception et de conservation des documents.

Une condition au partage : l'interopérabilité[modifier]

De très nombreux fichiers sont envoyés par courriel chaque jour dans les associations. Prenons l'exemple d'un rapport d'activités.

Si vous diffusez ce document alors qu'il n'est lisible que par un unique logiciel, vous obligez votre destinataire à posséder ce logiciel ! Certes, ce problème n'est pas forcément visible au quotidien si la majeure partie des utilisateurs adoptent le logiciel installé/imposé par défaut à l'achat de l'ordinateur. Mais vous comprenez bien que cela contribue d'une part à renforcer une position monopolistique et, d'autre part, à entretenir l'idée fausse que ce sont les autres logiciels qui sont mauvais car incompatibles avec ce logiciel dominant. Par ailleurs, il arrive également que des documents enregistrés par d'anciennes versions d’un même logiciel privateur ne soient plus lisibles par le programme dans sa dernière version ou, moins grave mais gênant malgré tout, ne conservent pas un rendu correct.

Si vous voulez diffuser des documents sans mettre votre destinataire dans une situation inconfortable, le mieux est de le faire dans des formats ouverts, utilisables par tous et sans restriction. Ceci permet une meilleure interopérabilité entre logiciels, c'est-à-dire une meilleure capacité à fonctionner entre eux au présent comme au futur.

\begin{ressource}{formats-ouverts} Le poster « formats ouverts, pour quoi faire ? » (\url{http://www.april.org/sensibilisation}. \end{ressource}

Les logiciels libres utilisent par défaut des formats ouverts : de plus, si votre destinataire souhaite une copie de votre programme, vous êtes libre de la lui donner.

Les logiciels libres favorisent et simplifient les échanges.

Suite bureautique[modifier]

LibreOffice[modifier]

\begin{logiciel} \nom{LibreOffice} \logo{logo-libreoffice.png} \genre{Suite bureautique} \apprentissage{*} \installation{*} \end{logiciel}

Les premiers besoins des associations sont généralement couverts par les outils contenus dans une suite bureautique. Aussi, LibreOffice a atteint désormais un niveau de maturité et une stabilité qui permettent justement de répondre à ces besoins.

LibreOffice est une suite bureautique complète composée de plusieurs modules : traitement de texte avec Writer, tableur avec Calc, présentation avec Impress, dessin (affiches, schémas, etc.) avec Draw et gestion de bases de données avec Base.

L'interopérabilité des contenus produits avec ces logiciels offre une grande souplesse dans l'utilisation au quotidien et simplifie les échanges de données entre les diverses composantes de la suite ainsi qu'avec d'autres logiciels, qu'ils soient privateurs ou non.

En tant que « suite », LibreOffice peut suffire seule à une grande majorité de tâches dans votre association. Vous pouvez rédiger un rapport, faire du publipostage, créer un poster ou un diaporama et y intégrer un diagramme réalisé à partir des données entrées dans le tableur, enregistrer le tout sous format \info{PDF} et le transmettre à vos correspondants, etc.

Si vous devez effectuer une migration vers LibreOffice, la plupart des habitudes prises avec les logiciels \marque{Microsoft Office} ne seront pas radicalement changées. Les fichiers resteront la plupart du temps parfaitement lisibles, mais dans certains cas, selon le niveau d’intégration souhaité (ou subi), il peut être préférable de vous faire accompagner afin d’assurer quelques formations.

On notera de même que LibreOffice est le support de premier ordre de la norme Open Document Format (\info{ODF}), de plus en plus sollicitée. Si l’affichage des documents issus de la suite Microsoft est de mieux en mieux assuré par LibreOffice, la circulation de fichiers ODF dans l'un ou l’autre sens est toujours possible. Vous pouvez par exemple enregistrer un document sous le format .doc avec LibreOffice, tout comme vous pouvez enregistrer un document au format \info{ODF} avec MSWord.

De nombreux tutoriels existent et nous vous encourageons à les parcourir, en particulier sur le wiki du site francophone de LibreOffice.

Dans un cadre associatif, c'est donc la possibilité, via le traitement de texte, de générer des courriers multiples, à partir d'une base de données d'adhérents, par exemple pour la convocation statutaire à une assemblée générale. De nombreux tutoriels existent et nous vous encourageons à les parcourir, en particulier sur le wiki du site francophone de LibreOffice.

\begin{capture}{libreoffice} Toute votre bureautique avec LibreOffice \end{capture}

Créer des cartes heuristiques[modifier]

Les cartes heuristiques, ou cartes mentales, sont des outils intéressants pour certains usages. En milieu associatif, Freeplane devient vite un outil indispensable.

\begin{logiciel} \nom{Freeplane} \logo{logo-freeplane.png} \genre{Carte heuristique} \apprentissage{**} \installation{*} \end{logiciel}

On peut noter deux usages particulièrement adaptés aux besoins associatifs :

  • le brainstorming, dans le cadre d'une formation par exemple. La structuration en branches est une réponse appropriée pour mener une séance de collecte d'idées à plusieurs ou pour dresser la carte mentale de l'ensemble du champ sémantique associé à un mot.
  • la prise de notes en cours de réunion et le compte-rendu en temps réel en gardant les éléments jugés essentiels sans nécessairement construire des phrases.

Les différents formats d'exportation, en particulier ceux destinés à la publication sur Internet, permettent de diffuser facilement et rapidement la production commune à tous les intervenants.

\begin{capture}{freeplane.png} Organiser ses idées avec Freeplane \end{capture}

Internet[modifier]

(Précisions)[modifier]

Avant de regarder ensemble les usages et les perspectives qu'offre Internet, il convient de préciser quelques définitions de mots souvent utilisés de manière inappropriée.

En effet, le terme Web est souvent assimilé à tort à Internet. Or, Internet est le réseau, alors que le Web est un ensemble de pages hypertextes liées entre elles sur le réseau. Le Web est donc une couche logicielle qui permet de passer d'une information à une autre, par le biais des hyperliens. Bref, il est plus convenable de dire « surfer sur le Web » que « surfer sur Internet ».

Une évolution extrêmement rapide[modifier]

En 2008, le groupe de travail Libre Association de l'April a mené une enquête auprès de 400 associations sur leurs usages informatiques. À cette époque, les réseaux sociaux n'étaient pas autant utilisés. En quelques années, ces derniers ont pris une importance considérable et une association se doit maintenant de gérer une page sur ces réseaux sous peine de n'être pas considérée alors comme… « à la page ». Pour autant, se pose alors de nouvelles questions pour l'association : comment garantir le respect de la vie privée de ses adhérents ? Ce ne sont pas des choses simples à régler.

Ce qu'il faut retenir de cet exemple, c'est la rapide évolution des pratiques sur Internet et sa sensibilité à la « mode ». Par exemple, la messagerie MSN, qui a été une pratique très populaire au début des années 2000, est désormais délaissée, au profit des outils intégrés dans les réseaux sociaux.

Les données hébergées : intérêts, enjeux et précautions[modifier]

La tendance actuelle est au Cloud Computing, que l'on pourrait traduire par « informatique en nuage », qui regroupe des services et une multitude de pratiques. L'idée est de stocker les données des utilisateurs sur des serveurs accessibles de n'importe quel endroit dès lors que l'on a accès à Internet, plutôt que de les avoir localement sur son ordinateur. On perçoit très vite l'avantage d'un tel fonctionnement : les données peuvent être facilement partagées entre plusieurs adhérents.

\begin{capture}{stevejob.pdf} \end{capture}

L'avantage des services en ligne ne doit cependant pas faire oublier le risque d'un recul des libertés des utilisateurs. En effet, si l'externalisation de l'infrastructure technique peut sembler avantageuse, elle peut aussi avoir pour conséquence la perte de la maîtrise des systèmes d'information, de communication et des données.

\begin{encart}{Bon à savoir} L'association Framasoft, dans le cadre de son projet « Dégooglisons Internet » propose des alternatives aux services les plus en vogue de Google, Microsoft, Facebook et consorts, mais en obéissant à des principes « LEDS » (Libres, Éthiques, Décentralisés et Solidaires). L'objectif pour Framasoft est de démontrer la fiabilité des solutions libres dans les nuages, tout en faisant reposer l'ensemble sur une charte éthique. Des services accessibles simplement sont mis en place pour les utilisateurs sans compétences particulières mais il est possible aussi d’installer soi-même ces services pour son organisation en s’appuyant sur des tutoriels détaillés. Voir le site du projet \url{http://degooglisons-internet.org/}. \end{encart}

Ainsi, il est préférable de vous assurer quelques garanties. Avez-vous les compétences pour gérer vos propres serveurs ? Savez-vous les sécuriser convenablement ? Dans la négative, si vous optez pour des services préconfigurés (un espace de stockage, par exemple), ces services garantissent-ils la maîtrise et la confidentialité de vos données ? Pouvez-vous décider de « quitter » le service initialement choisi en étant certain que vos données ne seront pas gardées à votre insu ?

Même si toutes ces questions peuvent paraître secondaires dans la vie d'une association, elles sont beaucoup plus sensibles qu'il n'y paraît : tout comme la sauvegarde de vos fichiers devient une préoccupation de premier plan le jour où votre disque dur décide de ne plus fonctionner, il est indispensable de se poser ces questions avant d'engager un choix pour l'association[3].

Internet n'est pas caractérisé, il sera ce que vous en ferez...[modifier]

La croissance d'Internet et celle du logiciel libre sont intimement liées. Internet a permis, par la mise en connexion de chacun avec tout le monde, de modifier les règles du jeu, d'éliminer le vieux modèle de production centralisateur au profit d'une production coopérative et d'une diffusion massive. Internet est avant tout un outil de contact et de mise en relation de milliards d'êtres humains. Il a favorisé les pratiques de partage, notamment celle des logiciels libres. Mais d'autres ont suivi. Pouvions-nous imaginer, il y a dix ans, que la principale encyclopédie en ligne, Wikipédia, serait une encyclopédie libre d'accès et libre de modifications ?

Bien sûr, il est essentiel d'être vigilant, par exemple sur les informations que l'on laisse (parfois sans le savoir) sur la toile mais, finalement, la meilleure garantie pour vous et votre association sera de maîtriser les grands principes de fonctionnement de l'Internet.

\begin{encart}{Collectif d'hébergeurs} Les chatons, ce n'est pas que mignon ! Devant le succès de la campagne Dégooglisons Internet, et afin de ne pas devenir elle-même un point central de services web sur Internet, l'association Framasoft a lancé début 2016 le projet C.H.A.T.O.N.S. ou Collectif d'Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires. Ce collectif vise à rassembler sous un même label les structures souhaitant proposer des services libres, éthiques et solidaires de façon décentralisée, au plus proche des citoyens.

Voir le site \url{http://chatons.org}. \end{encart}

Lire et écrire ses courriels[modifier]

Il existe plusieurs manières de gérer les courriels. Vous pouvez utiliser l'interface web généralement proposée par le fournisseur de votre adresse électronique, appelée également webmail. Pour cela, vous vous rendez, via votre navigateur favori (voir ci-après), sur la page qui vous permet de gérer vos courriels. La liste des courriels qui vous est présentée est l'exact reflet de ceux qui se trouvent sur le serveur. Vous en effacez un, il disparaît du serveur. L'inconvénient est que vous ne pouvez pas accéder à votre boîte si vous n'avez pas de connexion à Internet…

Vous pouvez aussi utiliser votre courrielleur favori, par exemple Thunderbird : le paramétrage du logiciel est important et vous permet de configurer un type de fonctionnement ou un autre. Ainsi, vous pouvez choisir de le gérer de la même manière que si vous étiez sur la page de votre webmail (avec la même nécessité d'une connexion Internet). Sinon, vous pouvez opter pour une configuration qui permet une gestion asynchrone des courriels. L'avantage sera de pouvoir par exemple préparer une réponse à un message que vous aurez préalablement téléchargé dans le courrielleur pour pouvoir l'envoyer lors d'une prochaine connexion. L'inconvénient est qu'à un instant précis, la liste des courriels affichée dans votre courrielleur est différente de celle affichée sur le webmail.

Il n'y a pas de bonne ni de mauvaise méthode pour gérer sa correspondance électronique et les préférences vont souvent d'abord aux habitudes acquises. Le choix doit cependant être fait en fonction des besoins et des contextes de travail. Posez-vous les questions suivantes : les messages ont-ils un caractère confidentiel ? La boîte mail peut-elle être gérée à plusieurs (avec une adresse générique, par exemple) ? La personne qui gère la boîte est-elle mobile et susceptible d'être longtemps sans connexion Internet ?, etc.

\begin{logiciel} \nom{Thunderbird} \logo{logo-thunderbird.png} \genre{Client courriel} \apprentissage{*} \installation{**} \end{logiciel}

Thunderbird est un client de messagerie développé par la Fondation Mozilla.

Puissant et pratique, désormais reconnu pour sa robustesse et sa stabilité, c'est l'outil incontournable pour gérer les courriers électroniques de l'association avec, en cas de besoin, la capacité de gérer plusieurs comptes de messagerie : vous pouvez par exemple choisir de collecter sur une unique session les messages adressés à l'adresse \email{contact@asso-UneTelle.org} et \email{president@asso-UneTelle.org}.

\begin{encart}[b!]{La fondation Mozilla} Depuis 1998, la Fondation Mozilla (\url{http://www.mozilla.com}) a pour objectifs de soutenir l'innovation sur Internet et de rendre ce dernier accessible au plus grand nombre. Internet est un développement social et technologique important qui, en un temps très court, s'est imposé dans notre quotidien. Au début des années 2000, le Web était complètement envahi par des technologies divisées ; vous n'aviez aucune garantie de pouvoir naviguer sur les mêmes sites web que votre voisin. Grâce aux outils Mozilla, cette situation s'est grandement améliorée et le web est désormais plus interopérable.

Pour atteindre ses objectifs, la Fondation Mozilla conçoit des logiciels libres, innovants et de grande qualité, qui respectent les utilisateurs et qui sont à la disposition de tous. \end{encart}

Ce logiciel peut être utilisé dans une configuration très simple mais aussi, grâce à sa conception modulaire, répondre aux besoins sophistiqués des utilisateurs les plus exigeants. Thunderbird possède un grand nombre d'extensions qui permettent de le personnaliser en quelques clics, comme par exemple y ajouter la gestion d'un agenda et un calendrier des tâches à réaliser ; ces deux outils complémentaires peuvent aussi être synchronisés en cas de besoin. Mozilla Thunderbird vous permet aussi de créer très simplement des modèles de messages qui vous feront gagner du temps lorsque vous devrez envoyer des contenus similaires de façon répétée (par exemple un accusé de réception d'adhésion).

Par ailleurs, Mozilla Thunderbird possède des fonctionnalités pour protéger votre vie privée, vous prémunir des courriels indésirables (spam) et éviter certaines tentatives d'arnaque en ligne, telles les attaques par hameçonnage (phishing).

\begin{capture}[b!]{thunderbird.png} Gérer ses courriels avec Thunderbird \end{capture}

Parcourir Internet[modifier]

Firefox est un navigateur web développé par la Fondation Mozilla. Tout comme Thunderbird, il a mûri et acquis une stabilité exemplaire.

\begin{capture}[b!]{firefox.png} Le navigateur web Firefox \end{capture}

Firefox possède des dizaines de fonctionnalités, dont un correcteur d'orthographe intégré qui vous permet de saisir du texte directement dans les pages web (comme les billets de blogs ou les clients de messagerie en ligne).

\begin{logiciel} \nom{Firefox} \logo{logo-firefox.png} \genre{Navigateur Web} \apprentissage{*} \installation{*} \end{logiciel}

Si la sécurité de votre association sur le Web est une priorité, Firefox contient de nombreuses mesures de protection de la vie privée ainsi que des dispositifs contre les techniques liées à l'hameçonnage ou contre les sites web malveillants.

Ces seuls éléments devraient vous convaincre, dès aujourd'hui, d'utiliser Firefox plutôt que le navigateur installé par défaut sur l'ordinateur : ce navigateur est multi-plateformes. Vous préparez ainsi, au sein de l'association, le changement de système d'exploitation (voir le paragraphe dédié) : vous serez déjà familiarisés avec Firefox le moment venu !

\begin{encart}{Les extensions Firefox} Mozilla propose de nombreuses extensions pour personnaliser le navigateur Firefox, renforcer la sécurité, ajouter des fonctionnalités… Visitez \url{https://addons.mozilla.org/fr/firefox/extensions/}. \end{encart}

Messagerie instantanée[modifier]

Depuis ses débuts, Internet permet aux gens de converser entre eux. Il s'agit de conversations pair à pair, ou entre plusieurs personnes dans des salons virtuels dédiés.

Pour cela, il existe un grand nombre de réseaux différents sur Internet. Malheureusement, ils ne sont pas tous compatibles entre eux : si des utilisateurs sont sur le réseau MSN et veulent échanger avec d'autres qui sont sur le réseau Google Talk, il faudra que certains changent de réseau et adoptent celui des autres utilisateurs.

\begin{logiciel} \nom{Pidgin} \logo{logo-pidgin.png} \genre{Messagerie instantanée} \apprentissage{*} \installation{**} \end{logiciel}

Le logiciel Pidgin permet de converser de manière instantanée, par écrit, sur Internet. C'est ce que l'on appelle un « logiciel client de messagerie instantanée ». Il est de surcroît multi-protocole et multi-plateforme.

Heureusement, Pidgin est aussi « polyglotte », c'est-à-dire qu'il vous permet de vous connecter sur tous les réseaux existants et donc de converser avec n'importe quel utilisateur, quel que soit son réseau de prédilection et, contrairement à ses congénères, il ne contient aucune publicité. Avec les réseaux sociaux, les outils de chat intégrés remplacent des réseaux privateurs qui étaient encore très utilisés il y a quelques années. Par ailleurs, vous pouvez aussi choisir de gérer votre suivi et vos envois de messages courts (micro-blogging) par l'intermédiaire de ce logiciel.

Pidgin propose d'autres fonctionnalités, comme les transferts de fichiers, et développe sans cesse de nouvelles applications, notamment la gestion vidéo pour réaliser de la visioconférence qui devrait apparaître très prochainement. Elle est déjà opérationnelle pour deux utilisateurs connectés via le réseau propre à Pidgin.

La messagerie instantanée est souvent perçue comme parasite dans un contexte professionnel. Mal paramétrée et mal maîtrisée par l'utilisateur, elle peut devenir une source constante de dérangement. C'est le cas lorsque de nombreuses personnes sont connectées à un même salon de discussion avec une multiplication d'échanges sans grande valeur ajoutée. Cependant, cet outil de discussion peut se révéler un complément précieux à une conférence téléphonique : les traces écrites de chaque participant permettent de gagner du temps dans la rédaction du compte-rendu de réunion. Vous pouvez aussi choisir d'accompagner vos réunions d'un « bloc-notes en ligne ». Pour plus de détails, voir la partie consacrée au travail collaboratif.

\begin{capture}[t!]{pidgin.png} La messagerie instantanée avec Pidgin \end{capture}

Si le paramétrage de Pidgin reste hors de portée de l'association et que vous souhaitez néanmoins organiser un salon de discussion, il vous reste la possibilité d'utiliser un service proposé en ligne et communiquer aux invités l'adresse Internet du salon qu'ils rejoindront par l'intermédiaire de leur navigateur préféré. Par exemple, on peut utiliser IRC, qui est un protocole de messagerie instantanée sur Internet. Il existe différents réseaux IRC. Le réseau Freenode propose un accès avec un navigateur web.

De même, vous pouvez choisir d'accompagner vos réunions d'un « bloc-notes en ligne ». Pour plus de détails, voir la partie consacrée au travail collaboratif.

\begin{ressource}{documents-sous-licence-libre} Découvrez le poster « Diffusez vos documents sous licences libres » sur le site web de l'April. \end{ressource}

La messagerie instantanée est souvent perçue comme parasite dans un contexte professionnel. Mal paramétrée et mal maîtrisée par l'utilisateur, elle peut devenir une source constante de dérangement. C'est le cas lorsque de nombreuses personnes sont connectées à un même salon de discussion avec une multiplication d'échanges sans grande valeur ajoutée. Cependant, cet outil de discussion peut se révéler un complément précieux à une conférence téléphonique : les traces écrites de chaque participant permettent de gagner du temps dans la rédaction du compte-rendu de réunion.

Si le paramétrage de Pidgin reste hors de portée de l'association et que vous souhaitez néanmoins organiser un salon de discussion, il vous reste la possibilité d'utiliser un service proposé en ligne et communiquer aux invités l'adresse Internet du salon qu'ils rejoindront par l'intermédiaire de leur navigateur préféré. Par exemple, on peut utiliser IRC, qui est un protocole de messagerie instantanée sur Internet. Il existe différents réseaux IRC [4]. Le réseau Freenode propose un accès avec un navigateur web. De même, vous pouvez choisir d'accompagner vos réunions d'un « bloc-notes en ligne ». Pour plus de détails, voir la partie consacrée au travail collaboratif.

Créer un site web[modifier]

L’avènement du web collaboratif rend l'approche du site web associatif différente d'il y a quelques années. Alors que les premiers sites étaient conçus comme une vitrine institutionnelle où le contenu était contrôlé et relu comme l'étaient les publications papier, la manière d'approcher désormais la mise en place d'un site web offre de nouvelles perspectives, surtout en termes d'interaction et de collaboration. De plus, la tendance actuelle n'est plus à assurer une présence sur une seule adresse mais plutôt sur de multiples sites et outils, comme les réseaux sociaux.

Quoi qu'il en soit, il est toujours essentiel de maintenir un site à l'adresse de son nom de domaine, lorsque l'association en a fait l'acquisition. Ensuite les pratiques évoluent et des outils viennent compléter le site initial (ajout d'un wiki, de calendriers partagés, d'archives, etc.). Si une volonté existe de faire peau neuve et de changer d'outil, de nombreux logiciels libres pour gérer les contenus sur Internet sont maintenant disponibles. L'installation demande des compétences et nécessite de comprendre les bases de fonctionnement d'un serveur, mais les procédures se sont nettement simplifiées, ne serait-ce que grâce aux nombreux tutoriels d'installation rédigés par les communautés.

De même pour les usages au quotidien : les interfaces de gestion des sites internet par l'intermédiaire d'un navigateur web sont désormais plus explicites et permettent une prise en main plus simple qu'auparavant. Les rédacteurs contribuant aux contenus du site n'ont plus besoin de savoir écrire en langage HTML (le langage utilisé sur le web) et les fenêtres de rédaction de contenus s'apparentent souvent à des interfaces simplifiées de traitement de texte.

Les Systèmes de gestion de contenus (SGC)[modifier]

Il serait difficile de citer l'ensemble des logiciels libres permettant de gérer les contenus destinés au Web (Système de gestion de contenu, SGC -- CMS en anglais pour \foreign{Content Management System}) tellement ce type de programme s'est développé ces dernières années. Ainsi, sur la page dédiée de Wikipédia, on dénombre près de 220 CMS, qu'ils soient libres ou non ! Cependant, vous trouverez ici une liste restreinte, dont le choix s'est opéré par des usages effectifs et massifs en milieu associatif. Par ailleurs, ces SGC bénéficient généralement d'une communauté de développeurs très active et on trouve assez facilement des modules complémentaires pour un besoin spécifique. À vous de bien appréhender en amont les besoins de votre association.

Quelques Systèmes de gestion de contenus libres[modifier]

\begin{logiciel} \nom{Dotclear} \logo{logo-dotclear.png} \genre{Moteur de blog} \apprentissage{**} \installation{**} \end{logiciel}

\begin{logiciel} \nom{Wordpress} \logo{logo-wordpress.png} \genre{Moteur de blog} \apprentissage{**} \installation{**} \end{logiciel}

Dotclear et Wordpress sont classés dans la catégorie des moteurs de blogs. Même si, initialement, ces SGC sont prévus pour permettre l'affichage régulier d'informations, leur évolution respective permet désormais de produire des sites web de qualité avec de nombreuses fonctionnalités. Si vos besoins pour l'association sont simples, c'est sans doute vers eux qu'il faut se tourner.

\begin{logiciel} \nom{Spip} \logo{logo-spip.png} \genre{Gestion de contenu Web} \apprentissage{**} \installation{***} \end{logiciel}

Spip est un SGC conçu de manière à ce que des personnes n'ayant aucune connaissance en programmation puissent réaliser leur propre site Web avec des fonctions collaboratives avancées. L'ajout simplifié de modules complémentaires et notamment des thèmes (habillage des pages) pré-existants évitent à l'administrateur de devoir écrire des lignes de code. Ses multiples plugins peuvent générer un site très simple, ou au contraire très complet, avec thèmes, agenda, accès restreint, newsletter ou même gestion d'association.

Une fois le SGC installé, les différents intervenants ont des statuts différents pour permettre une gestion contrôlée des contenus : administrateur (mise en ligne des articles), rédacteur (rédaction des articles), visiteur (connexion sans accès à l'espace privé).

\begin{capture}[t!]{spip.png} Publiez du contenu sur l'Internet avec Spip \end{capture}

\begin{logiciel} \nom{Associaspip} \logo{logo-associaspip.png} \genre{Greffon pour Spip} \apprentissage{**} \installation{***} \end{logiciel}

Le plugin Associaspip dédié à la gestion d'association, bien qu'encore en développement (mais en phase de finalisation), est déjà fonctionnel. Il permet de gérer une liste d'adhérents avec date d'adhésion, cotisation, statut dans l'association, catégorie d'adhésion. Des envois mails sont également possibles, en sélectionnant soit les adhérents à jour, soit les adhérents échus, soit les adhérents déjà « relancés ». Il peut aussi générer des planches d'étiquettes pour les envois de courriers « papier ».

Le plugin Associaspip dédié à la gestion d'association, bien qu'encore en développement (mais en phase de finalisation), est déjà fonctionnel. Il permet de gérer une liste d'adhérents avec date d'adhésion, cotisation, statut dans l'association, catégorie d'adhésion. Des envois mails sont également possibles, en sélectionnant soit les adhérents à jour, soit les adhérents échus, soit les adhérents déjà « relancés ». Il peut aussi générer des planches d'étiquettes pour les envois de courriers « papier ».

Associaspip permet d'établir un plan comptable avec une aide spécifique pour les associations (lignes comptables suggérées pour les recettes et dépenses). Le compte de résultat et le bilan sont ainsi générés automatiquement. Enfin, ce plugin peut se « combiner » avec d'autres comme le plugin « Coordonnées » qui permet d'ajouter des coordonnées supplémentaires aux adhérents (plusieurs numéros de téléphone ou emails, adresse, etc.) ou le plugin Champs Extras qui permet la personnalisation complète de l'interface gérant les adhérents.

À noter qu'il n'est pas possible pour l'instant de sélectionner automatiquement des ensembles d'adhérents en fonction de certains critères (par exemple ceux dont l'adhésion prend fin dans un nombre précis de jours) : il faut pour l'instant le faire manuellement. Par ailleurs, les mails envoyés aux adhérents sont en texte brut et ne permettent pas l'ajout de pièce jointe. Nous espérons que les développeurs en charge de ce module intégreront ces fonctions dans la prochaine version.

\begin{logiciel} \nom{Joomla!} \logo{logo-joomla.png} \genre{Gestion de contenu Web} \apprentissage{**} \installation{***} \end{logiciel}

Joomla! est un SGC très utilisé (plus de 30 millions de téléchargements sur la plate-forme internationale si on s'en réfère au portail francophone de Joomla!) et les associations l'utilisent souvent comme support pour leur site Web. Il existe des modules utiles et pertinents pour gérer votre association : on notera par exemple l'existence d'un module dédié aux Systèmes d'échanges locaux (SEL). Enfin, il convient de souligner la qualité remarquable de la documentation accompagnant pas-à-pas l'utilisateur pour l'installation : avec un minimum de connaissance, il est possible d'installer une version de Joomla! La simplicité d'ajout de modules complémentaires permettra alors d'enrichir votre SGC pour lui permettre de répondre aux besoins de l'association.

\begin{logiciel} \nom{Drupal} \logo{logo-drupal.png} \genre{Gestion de contenu Web} \apprentissage{***} \installation{***} \end{logiciel}

Drupal propose une logique de conception quelque peu différente de Spip et Joomla!. Appréhender la logique de ce SGC et le configurer à votre convenance demanderont sans aucun doute des compétences avancées. C'est donc un SGC réservé à un public averti mais qui vous permettra, le cas échéant, d'obtenir exactement la configuration souhaitée.

Réseaux sociaux[modifier]

La question des réseaux sociaux doit être soulevée dans ce guide, car la place qu'ils occupent désormais est trop importante pour ne pas être évoquée et les associations sont tentées de les pratiquer pour améliorer leur communication. Cependant, nous ne vous encourageons pas à rejoindre les réseaux qui ne respectent pas les règles élémentaires de respect des libertés et de la vie privée. Pour une association, parler de vie privée peut paraître inadapté, il n'en reste pas moins que la confidentialité et la sécurité des données, liées entre autres aux adhérents, est essentielle en milieu associatif. Le fait de ne pas maîtriser l'ensemble de vos données, et en particulier de confier le carnet d'adresses de la structure à un tiers dont le système économique n'est pertinent que par l'utilisation des informations collectées à des fins publicitaires, doit vous contraindre à prendre une décision éclairée quant aux réseaux sociaux ou espaces d'échanges d'informations.

Il n'est toutefois pas handicapant de ne pas « être sur » Facebook, dans la mesure où des solutions comme Diaspora* (voir ci-dessous) permettent de poster des nouvelles sur plusieurs plateformes, telles Facebook et Twitter. Leur principal avantage est qu'elles n'obligent pas (ou au moins n'incitent pas) les utilisateurs à y posséder un compte pour suivre vos publications.

Utiliser les alternatives, c'est les encourager[modifier]

Si votre association souhaite acquérir plus de visibilité et animer son projet via des réseaux sociaux respectueux de la vie privée de ses utilisateurs, vous devrez passer en revue l'existant et choisir au mieux. Nous avons pris le parti de vous en présenter certains ; ce choix peut sembler arbitraire, il l'est. À vous de poursuivre cette recherche pour trouver celui qui sera parfaitement adapté à vos besoins.

En choisissant une alternative aux grands réseaux célèbres sur lesquels tout le monde se connecte, vous n'aurez sans doute pas le même potentiel de communication mais, moralement, vous aurez la satisfaction de protéger un peu plus vos données et, par conséquent, de respecter vos adhérents et vos partenaires !

\begin{logiciel} \nom{Movim} \logo{logo-movim.png} \genre{Réseau social} \apprentissage{**} \installation{} \end{logiciel}

\begin{logiciel} \nom{Diaspora} \logo{logo-diaspora.png} \genre{Réseau social} \apprentissage{**} \installation{} \end{logiciel}

Nous ne ferons donc qu'effleurer le sujet en pointant ici trois outils. Ils sont respectueux des utilisateurs et peuvent être configurés selon les besoins, garantissant ainsi la maîtrise des données. Il est nécessaire de préciser que cette appropriation ne peut se faire sans compétences et que l'installation et la configuration des outils considérés sont réservées aux associations expérimentées. Nous vous invitons à parcourir les pages des sites Web de Movim, Diaspora ou Jappix pour y trouver le support qui conviendrait le mieux à votre association.

Toutefois, des collectifs ou d'autres associations hébergent des instances de ces logiciels, que votre structure peut éventuellement rejoindre. C'est le cas par exemple de Framasphère, un nœud du réseau Diaspora* maintenu par l'association Framasoft.

Micro-blogging[modifier]

Le micro-blogging est l'art de publier de courts billets ou images permettant de toucher rapidement l'attention sans prendre trop de temps de lecture. Du point de vue de l'utilisateur, il s'agit d'un mode de communication particulièrement bien adapté à l'itinérance et, du point de vue du lecteur, la possibilité d'agréger plusieurs fils de micro-blogs et suivre activement leur actualité.

En complément des réseaux sociaux de première génération, votre association peut souhaiter mettre en place un serveur de micro-blogging, à la fois pour communiquer avec ses adhérents et bénévoles, mais aussi pour compléter la panoplie d'outils de communication à l'intention du public. La solution la plus crédible et respectueuse, par sa conception et sa licence, est la plate-forme Pump.io. Mais d'autres systèmes ont depuis peu fait leur apparition, basés sur des protocoles différents comme XMPP (c'est le cas de Salut à toi!) ou comme le protocole P2P (c'est le cas de Twister).

\begin{logiciel} \nom{Pump.io} \logo{logo-pumpio.png} \genre{Micro-blogging} \apprentissage{**} \installation{***} \end{logiciel}

Images et publications assistées par ordinateur[modifier]

Chaîne de publication, chaîne éditoriale et chaîne graphique[modifier]

Séparer le fond de la forme[modifier]

Le principe de séparation du « fond » et de la « forme » consiste à dissocier l'écriture structurée d'informations de la manière dont elles apparaissent au lecteur. Par exemple, lors de la rédaction d'un texte, nous n'appliquerons pas directement le passage en caractère gras pour un mot mais choisirons plutôt d'associer à ce mot une intention d'écriture. Ce mot sera considéré comme « important » aux yeux de l'auteur et il sera toujours possible, à partir de cette information, de choisir par la suite la meilleure manière de marquer cette importance au lecteur.

Cette approche a l'avantage de simplifier la ré-exploitation du fond : on peut plus facilement le publier sur différents supports, sous différents formats, avec différentes chartes graphiques. À la conception, l'auteur focalise ses efforts sur le fond et la structuration du texte plutôt que de passer du temps sur la manière de présenter les choses.

Pour mieux appréhender les logiques qui sous-tendent la séparation du « fond » et de la « forme », vous pouvez parcourir la page Wikipédia dédiée.

Chaîne éditoriale[modifier]

En milieu associatif, il est courant de devoir publier des articles sur papier mais également sur son site web. La chaîne éditoriale est l'ensemble des méthodes, des règles et des procédés technologiques mis en place pour assurer le bon déroulement de toutes les étapes qui accompagnent le texte, de sa création à sa publication.

Chaîne graphique[modifier]

La chaîne graphique s'inscrit dans la chaîne éditoriale et concerne plus directement le maquettiste : mise en page du document, intégration et mise en forme du texte et des images, préparation du document pour l'impression, etc.

Dans nos associations, la personne en charge de la communication (quand il y en a une) est souvent responsable de l'ensemble de la chaîne éditoriale.

Quelques outils pour une chaîne éditoriale[modifier]

Le présent document a été produit à l'aide de \LaTeX, qui est d'ailleurs plutôt un système de composition de documents. La manipulation n'est pas intuitive, car il est nécessaire d'appréhender une syntaxe spécifique (un peu comme un Wiki mais avec des capacités bien plus nombreuses). Ce logiciel est une référence lorsqu'il s'agit d'éditer des articles scientifiques ou des documents longs (romans, essais, rapports).

\begin{logiciel} \nom{Scenari} \logo{logo-Scenari.png} \genre{Chaîne éditoriale} \apprentissage{**} \installation{***} \end{logiciel}

Si votre association souhaite s'orienter vers la mise en place d'une chaîne éditoriale qui vous permette de produire un texte, de générer un format papier et en même temps un format destiné au Web, nous vous invitons à regarder les programmes basés sur Scenari (système de gestion de chaîne éditoriale) : OptimOffice (tous types de documents web et papier), Opale (spécialisé sur les contenus pédagogiques ou de formation), DokielGuide (documentation logicielle, guide utilisateur).

\begin{capture}{scenari.png} Vos publications avec Scenari \end{capture}

Produire une revue, un journal[modifier]

Scribus est un logiciel de publication assistée par ordinateur (PAO) pour la réalisation de plaquettes, documents de communication, livres et magazines.

\begin{logiciel} \nom{Scribus} \logo{logo-scribus.png} \genre{PAO} \apprentissage{**} \installation{*} \end{logiciel}

Ce logiciel répond à des besoins professionnels de publication et permet de produire des documents de qualité. Vous pourrez ainsi éditer le journal ou la newsletter de votre association. Grâce aux nombreux tutoriels accessibles sur le Web, vous maîtriserez très vite les manipulations de base et vous pourrez alors réaliser des documents proches de la qualité professionnelle, prêts à être imprimés ou envoyés chez un imprimeur pour des tirages de qualité, dans un format respectant la séparation quadrichromique (CMJN).

Si votre activité vous pousse à reproduire régulièrement le même type de document, comme un bulletin d'information mensuel, l'utilisation de maquettes vous permettra de gagner du temps. Et si vos talents de graphiste ne rivalisent pas avec ceux des professionnels, de nombreux modèles sont à votre disposition sur Internet.

Pour vous assurer de la pertinence de vos choix, Scribus est équipé d'un mode de visualisation. Vous pourrez vérifier, par exemple, que votre document reste accessible aux personnes souffrant de déficiences ou de troubles visuels.

Diffuser une infolettre par courriel[modifier]

La diffusion régulière d'un bulletin d'informations aux adhérents et aux partenaires est un besoin commun à la majeure partie des associations mais, parfois, ces envois en masse sont considérés par les fournisseurs d'accès comme des courriels indésirables. L'adresse IP de l'ordinateur qui a envoyé les messages peut alors être bloquée et il est impossible de renvoyer des courriels avant un certain temps.

Pour vous aider à faire votre choix quant à une méthode de diffusion, nous vous proposons de distinguer deux types de besoins et de situations en fonction du nombre de destinataires.

L'envoi est destiné à moins d'une centaine de destinataires[modifier]

Le plus simple est sans doute de profiter des qualités de votre courrielleur et de formater votre message au format MIME multipart/alternative. Ce format permet d'avoir, dans le même courriel, une version \info{HTML} et une version texte du même message. Vous pourrez ainsi sortir d'une mise en page basique et insérer des images ou des liens. Plus simplement encore, vous pouvez attacher au courriel une version du bulletin au format \info{PDF}. Vous aurez ainsi l'assurance que votre message sera correctement lu par tous les destinataires.

Si vous prenez le soin de mettre à jour régulièrement votre carnet d'adresses et que vous découpez votre envoi en 3 ou 4 lots (pour passer outre les mesures de protection évoquées ci-dessus), vous devriez fluidifier le processus d'envois massifs.

L'envoi est destiné à plus d'une centaine de destinataires[modifier]

Pour éviter d'être confronté trop souvent à des retours, optez pour une solution plus robuste : la liste de diffusion.

De nombreux hébergeurs proposent ce service en plus d'un nom de domaine et d'un espace web, mais parfois avec des options et des paramétrages différents : chaque abonné à la liste répondra-t-il directement par défaut à l'ensemble des destinataires ? Aurez-vous accès à ce paramétrage ? Il est nécessaire de vous poser ces questions et d'y répondre avant de mettre en place la liste, pour éviter d'être en décalage par rapport à vos besoins initiaux.

La solution « ultime » (mais nécessitant des compétences avancées pour l'installation et du temps pour l'administration, le paramétrage et l'entretien au quotidien de la base de données) est d'opter pour l'installation sur un serveur d'un logiciel libre dédié à cette utilisation : Sympa, Mailman ou phpList. Nous ne développerons pas ici les capacités de chacun ; nous vous renvoyons plutôt vers leur site respectif. Des témoignages d'usagers précisent que ces logiciels permettent des envois quotidiens vers plus de 3 000 destinataires.

L'installation et la maintenance d'un serveur de liste pouvant facilement être mutualisées entre différentes associations, il existe des hébergeurs associatifs qui fournissent ce service à leurs membres : lautre.net, infini.fr ou Web4all.fr

Logiciels utiles à la chaîne graphique[modifier]

La représentation des images sur un ordinateur se fait de deux façons différentes. La première concerne les images dites matricielles : l'image se présente comme un tableau de points (les pixels). Cette méthode de représentation existe depuis longtemps, c'est notamment celle utilisée par votre téléviseur. Mais lorsqu'on agrandit l'image, elle est dégradée.

Une seconde méthode, plus moderne, vise à pallier ce défaut. Elle consiste à définir l'image sous forme d'une composition de figures géométriques simples : des courbes, des rectangles, etc. On parle alors d'image vectorielle. L'intérêt est d'offrir une grande souplesse pour effectuer des transformations (agrandissement, rotation, dégradé) sans aucune perte de qualité. Ce qui en fait un outil idéal pour les graphistes professionnels qui doivent généralement produire des images en très grand format.

Vous avez très certainement déjà été confronté à la manipulation du logo de votre association : si vous ne possédez pas les sources vectorielles, son intégration à un document ou son redimensionnement génèrent souvent une grande déception à l'impression !

Acquérir les compétences pour utiliser un logiciel travaillant « en vectoriel » n'est jamais inutile pour une association : ce sera sans aucun doute un bon investissement pour la communication de votre structure et permettra de générer des documents esthétiquement irréprochables.

\begin{logiciel} \nom{GIMP} \logo{logo-gimp.png} \genre{Retouche d'image} \apprentissage{***} \installation{*} \end{logiciel}

Pour les images matricielles[modifier]

GIMP est un logiciel de traitement d'images : c'est un outil complet pour le dessin, la retouche photo et les animations pour le Web.

Avant d'intégrer une image dans un compte-rendu d'activités, vous pourrez, par exemple, supprimer des yeux rouges, améliorer des contrastes, recadrer une prise de vue. GIMP vous permet aussi de convertir l'image dans un autre format ou d'alléger une photo pour une utilisation sur un site web.

Par ailleurs, GIMP est fourni avec 150 filtres. Mais il existe également de nombreuses extensions à télécharger qui l'enrichissent continuellement. GIMP intègre aussi une option pour l'automatisation de tâches répétitives qui facilitera toutes les manipulations, des plus simples aux plus complexes.

\begin{capture}{gimp.png} Retouchez vos images avec GIMP \end{capture}

Enfin, comme beaucoup de logiciels libres, GIMP bénéficie d'une grande communauté d'utilisateurs qui documentent, échangent des techniques et s'entraident en permanence sur les forums de discussion.

Pour les images vectorielles[modifier]

\begin{logiciel} \nom{Inkscape} \logo{logo-inkscape.png} \genre{Dessin vectoriel} \apprentissage{**} \installation{*} \end{logiciel}

Inkscape est le logiciel de dessin vectoriel le plus abouti. Son principe consiste à utiliser le format standard défini pour les images vectorielles sur le web : SVG. La prise en main d'Inkscape peut se révéler compliquée, en particulier si vous avez vos habitudes avec GIMP, et que vous raisonnez avec la logique « matricielle » associée.

Inkscape permet de gérer deux grandes catégories d'objets graphiques : les formes et les chemins. Les formes regroupent tous les objets définis par des propriétés simples comme des cercles, rectangles, polygones, etc. Lorsqu'il s'agit de créer des formes plus complexes, les objets sont définis par des chemins. Riche en fonctionnalités, Inkscape permet également de faire des dégradés ou de la calligraphie. C'est donc l'outil idéal pour réaliser vos dessins, affiches, cartes postales et cartes de visite.

Pour apprendre à se servir de toutes les potentialités du logiciel, n'hésitez pas à consulter les très bons didacticiels qui sont accessibles depuis le menu Aide, ainsi que l'abondante documentation. Le large éventail de ses fonctionnalités en fait l'outil de dessin à privilégier pour la communication de votre association.

\begin{capture}{inkscape.png} Le dessin vectoriel avec Inkscape \end{capture}

Gestion[modifier]

Comptabilité[modifier]

La comptabilité est une obligation pour une grande partie des associations. Permettre un suivi cohérent des richesses de la structure est nécessaire et, de surcroît, généralement incontournable si l'on veut pouvoir fournir ces informations aux administrateurs et favoriser des décisions éclairées.

Longtemps, les logiciels privateurs étaient les seuls à pouvoir répondre aux besoins des associations dont les budgets étaient conséquents.

Désormais, il existe différentes solutions libres qui, sous réserve d'un temps d'approche plus ou moins important en fonction des connaissances informatiques et comptables de l'utilisateur, peuvent répondre aux besoins comptables de la majeure partie des associations.

\begin{logiciel} \nom{Grisbi} \logo{logo-grisbi.png} \genre{Comptabilité de caisse} \apprentissage{**} \installation{*} \end{logiciel}

Si votre comptabilité est peu importante et que vous n'avez pas d'obligation vis-à-vis d'une comptabilité en partie double, Grisbi pourra faire l'affaire pour une comptabilité dite « de caisse » (celle que vous opérez généralement pour votre comptabilité personnelle).

L'objectif des développeurs a été de proposer le programme le plus simple et le plus intuitif possible pour un usage basique, tout en permettant un paramétrage à ceux qui souhaiteraient une utilisation plus avancée.

\begin{capture}{grisbi.png} La comptabilité avec Grisbi \end{capture}

L'interface de Grisbi est très conviviale. La prise en main est intuitive et le passage entre les différents onglets vite naturel. Grisbi propose nativement une gestion multi-comptes, multi-devises. Il est possible d'organiser ses opérations selon différents tiers, catégories de dépenses, catégories de recettes, modes de paiement ; ce qui permet une première approche analytique intéressante des comptes de l'association.

\begin{logiciel} \nom{GnuCash} \logo{logo-gnucash.png} \genre{Comptabilité} \apprentissage{**} \installation{*} \end{logiciel}

GnuCash est un logiciel de comptabilité en partie double. On peut y insérer et paramétrer un plan comptable associatif. Il est très facile à installer et à utiliser pour une personne connaissant un peu la comptabilité, le plan de comptes et les règles de comptabilisation. La fonctionnalité de rapprochement est présente, ainsi que l'import et l'export dans divers formats, générant des fichiers de données qui peuvent être traités par un tableur, comme Libreoffice Calc par exemple, même si le logiciel intègre déjà des fonctionnalités permettant de générer des états simples. Des documents de fin d'exercice sont aussi disponibles, quoiqu'un peu rudimentaires.

\begin{capture}{gnucash.png} La comptabilité avec GnuCash \end{capture}

\begin{logiciel} \nom{Noalyss} \logo{logo-noalyss.png} \genre{Comptabilité} \apprentissage{***} \installation{***} \end{logiciel}

Si vous avez besoin de permettre l'accès aux comptes de l'association à plusieurs personnes, une solution hébergée sur un serveur comme Noalyss (anciennement Phpcompta) pourra vous convenir. Appréhender l'interface demandera du temps, mais le logiciel a déjà fait ses preuves pour de nombreux exercices au sein d'associations dont les objets étaient tous différents. Notons de même que Noalyss peut être classé dans les PGI (cf. ci-dessous).

Si vous avez la chance d'avoir, au sein de l'association, des compétences d'administrateur système, vous pourrez procéder vous-même à l'installation du logiciel. Dans le cas contraire, vous pourrez opter pour un service hébergé qui pourra vous assurer des sauvegardes régulières et les mises à jour opérées par la communauté.

Gestion des adhérents[modifier]

\begin{logiciel} \nom{Galette} \logo{logo-galette} \genre{Gestion des adhérents} \apprentissage{**} \installation{***} \end{logiciel}

Galette est un outil de gestion d'adhérents et de cotisations en ligne à destination des associations. Il a été développé par le groupe d'utilisateurs de logiciels libres Aldil de Lyon : c'est donc une association qui a développé le logiciel pour ses propres besoins et qui a choisi de mettre le produit de ses efforts à disposition de tous !

La mise en place de Galette nécessitera des compétences dans l'installation d'un logiciel sur un serveur. Les fonctionnalités restent simples et répondent aux premiers besoins en termes de gestion des adhérents.

\begin{capture}{galette.png} Gestion des adhérents avec Galette \end{capture}

Galette est sans doute un bon choix si vous voulez expérimenter un logiciel accessible par les adhérents eux-mêmes.

Le logiciel Piwam constitue une alternative intéressante. Il s'agit à la fois d'un système de gestion de membres et d’éléments basiques de comptabilité associative. Une autre solution, plus experte, serait d'installer et configurer un SGC tel Drupal de manière à monter de toutes pièces un outil pour la gestion de votre association, tout en s'appuyant par exemple sur des modules de management de membres. Dans la même veine, Paheko (ex Garradin) est un SGC polyvalent adapté aux petites et moyennes associations, qui permet la gestion des adhérents, la tenue d'un comptabilité simple et propose des outils collaboratifs.

Progiciel de gestion intégrée (PGI)[modifier]

Longtemps restés hors de portée des associations pour des raisons de coût, les progiciels de gestion intégrée (ou ERP de l'autre côté de la Manche, \foreign{Enterprise Ressource Planning}) tendent à se démocratiser et à devenir accessibles. Même s'ils sont d'abord conçus pour les entreprises et qu'ils souffrent souvent d'un vocabulaire éloigné de notre jargon associatif, ils deviennent de plus en plus simples à installer, à prendre en main et à paramétrer. Leur capacité à activer seulement certains modules permet une appropriation en douceur, avec les fonctions uniquement nécessaires dans un premier temps.

En deçà d'une certaine taille d'association, l'installation et la configuration d'un tel outil ne seront pas pertinentes et un tableur, pour gérer 50 adhérents par exemple, sera sans aucun doute bien plus adapté.

Deux PGI sont présentés ci-dessous : l'un en détail, l'autre plus partiellement. Mais vous pourrez déjà mesurer la capacité de ces logiciels à proposer des solutions intégrées et rassemblées en une seule entité, au contraire des logiciels précédents répondant d'abord à un besoin précis en terme de gestion. Bien sûr, ce sera à vous de faire le choix d'un logiciel unique pour administrer votre association ou d'estimer qu'à chaque tâche doit correspondre un outil. La taille et les besoins de votre association seront des critères déterminants dans ce choix.

\begin{logiciel} \nom{Dolibarr} \logo{logo-dolibarr} \genre{Progiciel de gestion intégré} \apprentissage{***} \installation{***} \end{logiciel}

... un couteau suisse aux outils divers mais qui nécessite de savoir ce que l'on veut...[modifier]

Dolibarr est un Progiciel de gestion intégré (PGI) modulaire qui s'installe sur un serveur web (donc accessible à distance par l'intermédiaire d'un navigateur) et qui propose par défaut un nombre restreint de modules activés. Une fois installé, vous pourrez choisir d'activer d'autres modules pour répondre aux besoins de l'association et ce, pour des structures de différentes tailles.

Cependant, s'engager dans le choix d'un tel logiciel nécessite un changement d'habitudes de travail et il convient de ne pas négliger cette phase pour permettre son adoption par l'ensemble des personnes susceptibles de l'utiliser. Dolibarr a été conçu pour être adapté aux petites associations ne disposant pas de connaissances informatiques avancées : en suivant pas-à-pas les préconisations des tutoriels écrits à cet effet, vous ne devriez pas rencontrer de difficultés majeures à son installation.

Dolibarr est une application web et peut donc être consultée depuis n'importe quel lieu connecté à Internet et par l'intermédiaire de n'importe quel dispositif (PC de bureau, smartphone, tablette). Dans un contexte sans connexion, vous pouvez également opter pour une installation sur un unique ordinateur et travailler de manière autonome.

Voici les quelques modules conçus pour la gestion d'association :

  • Le module Adhérents permet la gestion des adhérents (annuaire, statut, suivi de cotisation).
  • Le module Mailing pour faire vos relances d'adhérents ou vos convocations aux instances.
  • Le module Dons dans le cas d'une campagne d'appel aux dons.
  • Le module Banques et Caisses pour avoir une vision de vos finances (la saisie de vos cotisations l'alimentera automatiquement) et réaliser vos rapprochements bancaires.
  • Les modules Tiers et Factures Clients pour saisir les factures des prestations offertes par votre association.
  • Le module Agenda pour partager un agenda entre membres avec possibilité d'export et d'import dans d'autres formats.
  • Le module Note de frais pour suivre les notes de frais de vos adhérents ou membres du bureau et permettre leur remboursement.

\begin{capture}[b!]{dolibarr.png} La gestion facile avec Dolibarr \end{capture}

Il existe de nombreux autres modules fournis par la communauté développant le projet, mais vous pourrez aussi trouver d'autres contributions en dehors de cette communauté, augmentant encore les possibilités de l'outil.

... pour la trésorerie et la comptabilité[modifier]

Dolibarr répond aux besoins de gestion de la trésorerie et des finances. Les modules Adhérents, Factures clients et Tiers étant activés, Dolibarr offre la possibilité de suivre les facturations des tiers (achats fournisseurs ou ventes de l'association) et les cotisations des adhérents (qui peuvent être automatiquement converties en factures) ainsi que leur paiement.

Grâce au module Banque, les paiements réalisés (cotisations ou factures) alimentent le suivi de compte bancaire et les rapprochements peuvent être opérés. Le module Dons vous permettra de suivre la réception de campagnes de dons. Le module Point de vente, quant à lui, permet de « transformer » un poste informatique en caisse enregistreuse pour saisir des ventes.

... pour la gestion des adhérents[modifier]

Une fois activé le module Adhérents, vous pourrez gérer les fiches d'adhérents et les cotisations, définir des types d'adhérents, suivre les informations de chacun de vos membres ainsi que l'état de cotisation (à jour de cotisation, expiré, résilié...). Le module Mailing permet de réaliser des envois ciblés, par exemple auprès des adhérents non à jour de leur cotisation.

Pour vous éviter un temps de saisie et recueillir des demandes d'adhésion en ligne, il est possible d'offrir un formulaire public d'auto-inscription aux adhérents. En « convertissant » vos adhérents en utilisateurs du logiciel, vous leur offrez un accès privé permettant de gérer eux-mêmes leurs informations dans une logique de travail collaboratif.

Si le module Paypal ou Stripe est activé, vous pourrez suggérer la demande d'adhésion par Carte Bleue ou Paypal sans besoin de connaissances ou d'infrastructures particulières. Dolibarr peut également réaliser des planches d'étiquettes ou des cartes de visite.

Si vous utilisez le gestionnaire de listes de diffusion Mailman, Dolibarr pourra dialoguer avec ledit système et ainsi ajouter ou supprimer automatiquement un adhérent.

... pour gérer un projet en activant un agenda[modifier]

La conception modulaire de Dolibarr lui permet d'activer l'agenda sans nécessairement installer les autres fonctions. Une fois le module agenda ouvert, il vous permet de centraliser vos tâches et événements.

D'autres PGI[modifier]

Odoo et OpenConcerto[modifier]

Odoo ou OpenConcerto ont d'abord été pensés pour les entreprises puis des modules ont été développés pour répondre à certains besoins d'associations. Le vocabulaire dans les modules par défaut reste encore orienté « entreprise » et un temps d'adaptation sera sans doute nécessaire pour l'appréhender. Cela peut aussi être l'occasion de se rapprocher de la communauté de programmeurs constituée autour du développement de ces logiciels, toujours volontaires et avides de retours, pour les accompagner sur de la « traduction » associative. À noter que ces deux solutions proposent la possibilité de gérer et d'éditer des bulletins de paye.

Il existe d'autres PGI libres susceptibles de répondre à vos besoins. De nombreuses pages sur le Web recensent ce type de projets et, si vous chercher à compléter le panorama, commencez par parcourir la page du site Framasoft sur le sujet.

Travail collaboratif[modifier]

Le caractère dynamique des sites Web, la simplification technique et les capacités collaboratives (nous avons sciemment évité le terme générique marketing et fourre-tout « Web 2.0 » pour désigner globalement ces évolutions) offrent aux associations une possibilité jusque-là inégalée de produire de manière collaborative des documents avec les membres de l'association, d'interagir avec les adhérents ou même de coproduire des contenus avec les partenaires de l'association. Disponibles par l'intermédiaire d'un navigateur, les outils sont accessibles par le Web et les documents peuvent donc être modifiés au moment qui convient le mieux au contributeur, et ce avec un suivi automatisé des modifications. La peur de modifications « sauvages », qui peut être identifiée comme l'un des freins à utiliser des outils collaboratifs, est à atténuer par la manière dont peuvent être paramétrés les logiciels : les droits d'accès ou la nécessité de s'identifier peuvent par exemple rassurer pour mettre en place une dynamique d'interaction par l'intermédiaire des outils libres de collaboration.

Wiki[modifier]

L'un des outils caractérisant sans doute le mieux le Web collaboratif est le Wiki : une fois installé, il ouvre de nombreuses perspectives de collaboration entre membres. Cependant, ce n'est pas parce que vous serez parvenu à installer ce type de service que l'ensemble des acteurs de l'association vont se ruer pour participer.

En effet, même si la pratique du Wiki tend à se démocratiser, deux barrières peuvent encore entraver le développement de cette pratique au sein de votre association. La syntaxe propre au Wiki est un premier obstacle : même si elle paraît minimaliste et évidente à certains, il convient de prévoir un accompagnement des personnes souhaitant s'initier à la rédaction. On notera au passage qu'avec une telle syntaxe, on rejoint la logique d'une suite éditoriale, le Wiki vous contraindra d'abord à vous concentrer sur le fond puisque vous ne pourrez pas élaborer une mise en forme avancée.

Le second obstacle est moins concret et sans doute moins facile à dépasser : il s'agit de l'inquiétude liée au devenir des écrits produits. Est-ce que tout le monde pourra lire ce que j'ai écrit ? Ai-je le droit d'effacer un contenu produit par quelqu'un d'autre ? Puis-je utiliser les écrits d'une page Wiki ? Peut-on utiliser mes écrits ?, etc. Là encore, un accompagnement doit permettre de présenter les différents moyens de répondre à ces questions : politique d'identification en fonction des contenus, licence associée au Wiki mis en place, historique des modifications, etc.

\begin{logiciel} \nom{MediaWiki} \logo{logo-mediawiki} \genre{Moteur de Wiki} \apprentissage{**} \installation{***} \end{logiciel}

Concernant le choix du moteur libre de Wiki, présentons le plus célèbre d'entre eux : il s'agit de MediaWiki qui a fait ses preuves puisque c'est ce moteur qui fait tourner l'encyclopédie Wikipédia !

\begin{capture}{wiki-april.png} Le web collaboratif avec un Wiki \end{capture}

Il s'est développé au fil des années et, s'il n'est sans doute pas le Wiki le plus simple à configurer, sa robustesse n'est plus à démontrer. Si vous souhaitez un Wiki plus modeste, regardez entre autres du côté de dokuwiki ou pmWiki.

Production interactive de documents[modifier]

Plus récemment sont apparus sur le Web les « Pads » : des pages sur lesquelles les internautes invités peuvent contribuer en temps réel sur un seul et même document. La syntaxe est simple pour qui connaît et manipule régulièrement un traitement de texte puisque l'on y retrouve les mêmes fonctions de base. Que ce soit pour finaliser un document ou même prendre des notes à plusieurs en même temps lors d'une réunion téléphonique ou d'une conférence, par exemple, l'intérêt est immédiat.

Comme pour la plupart des logiciels libres utilisables sur le Web, deux options s'offrent à vous pour utiliser ce type d'outil :

Vous pouvez vous rendre sur des sites qui hébergent le logiciel déjà installé et créer, en un clic, un nouveau Pad. On peut citer par exemple le Framapad, proposé par Framasoft, et agrémenté de Mypads qui permet de gérer des dossiers et des groupes d'utilisateurs. On peut de même citer le bloc-note mis à disposition par Parinux[5] sur son site. Il vous reste alors à communiquer aux participants l'adresse Internet de la page pour qu'ils vous rejoignent.

\begin{capture}{framapad.png} L'écriture collaborative avec Etherpad/Framapad \end{capture}

Ou bien, si vous possédez les compétences en interne, vous choisirez plutôt d'installer un des logiciels Etherpad ou Etherpad-lite sur vos propres serveurs ou ceux que vous louez chez votre hébergeur.

Avant de terminer ce paragraphe sur les logiciels permettant de produire des documents de manière collaborative, nous vous invitons à regarder Gobby, un autre logiciel prometteur pour la production collaborative de documents. Gobby ne dépend pas d'un serveur Web, et est utilisable directement sur le réseau local de votre association.

Gestion de projet[modifier]

\begin{logiciel} \nom{Collabtive} \logo{logo-collabtive} \genre{Gestion de projet} \apprentissage{***} \installation{***} \end{logiciel}

Collabtive est une application web de gestion de projets collaboratifs. Elle vous permet de planifier des événements, gérer des tâches, partager des documents, envoyer des mails et définir des groupes. L'ergonomie très épurée de l'application est sans conteste son principal atout, mais vous apprécierez également la solidité de ses fonctionnalités de base qui la rendent tout à fait adaptée aux besoins des associations et des réseaux d'acteurs.

La prise en main est intuitive : vous trouverez rapidement vos repères quel que soit votre niveau en informatique. L'interface graphique apparaît sobre et épurée, ainsi le regard se pose directement sur votre contenu. L'absence de bannières publicitaires et d'options superflues facilite la navigation. L'arborescence est peu profonde : toutes les fonctionnalités sont accessibles en moins de trois clics. Les pictogrammes guident l'utilisateur sur chacune des rubriques. Vous retrouverez, sur la page d'accueil d'un projet, une synthèse comprenant le calendrier d'avancement du projet, le formulaire de saisie d'activité et la liste des dernières actions concernant le projet.

L'onglet jalon, à droite, vous invite à définir les différentes étapes de votre projet. Un titre, une description et une date limite. Les jalons ont deux utilités dans l'application : ils permettent d'une part de mesurer l'état d'avancement du projet (le pourcentage disponible est calculé en fonction du nombre de jalons passés) et d'autre part, ils servent de points de repère pour organiser les tâches. Ces dernières sont organisées par listes, c'est-à-dire qu'un paquet de tâches est rattaché à un jalon. Chacune est composée d'un titre, d'une description et d'une date limite. La tâche appartient à une liste et peut évidemment être affectée à un utilisateur. On appréciera l'éditeur visuel qui permet très simplement de mettre en forme les descriptions de tâches.

Vous avez délimité les contours de votre projet, il est maintenant temps d'en avertir les bénévoles et vos éventuels partenaires en leur envoyant un message qui peut être rattaché à un jalon et envoyé à un ou plusieurs utilisateurs. Vous avez par ailleurs la possibilité de rendre visible le document uniquement à certaines catégories d'utilisateurs.

Enfin, les tâches et les documents peuvent être « étiquetés » : vous leur attribuez des mots-clefs qui permettent, par la suite, de les retrouver rapidement en tapant ce même mot dans la barre de recherche. Pour finir, un système de messagerie instantanée vous permet de dialoguer en direct avec les personnes connectées.

Stockage et partage dans les nuages[modifier]

\begin{logiciel} \nom{Owncloud} \logo{logo-owncloud.png} \genre{Hébergement personnel} \apprentissage{*} \installation{**} \end{logiciel}

Si vous êtes à la recherche d'un espace d'échanges et de mutualisation de données, Owncloud pourrait répondre à vos attentes. Échanger des données est l'activité principale de tout projet collectif. Pourtant, les courriels et les réseaux sociaux ne sont pas forcément les outils les plus pertinents. Permettre à vos utilisateurs de déposer ou de télécharger des éléments regroupés en un seul endroit diminue largement l'encombrement des courriels avec de multiples versions du même document ou, plus simplement, de ne pas permettre à tout le monde d'y avoir accès. Vous pouvez y déposer le dernier compte-rendu de l'Assemblée Générale, les fiches d'inscriptions des membres ou encore les photos de la sortie de fin d'année. L'une des conditions est de pouvoir le faire avec un système stable et sécurisé.

\begin{capture}{owncloud.png} Stockez et partagez avec Owncloud \end{capture}

\begin{encart}{Faites attention} La sécurité du Cloud Computing est aujourd'hui un secteur d'activité en plein essor car il représente un enjeu stratégique majeur et pas seulement pour les États et les grandes entreprises. Si vous installez un tel service pour vous-mêmes, n'oubliez pas d'inclure dans vos projections le temps-homme nécessaire à l'entretien et la sécurité des données, au delà des simples mises à jour du logiciel. Cela implique aussi de faire respecter quelques règles basiques de sécurité par vos utilisateurs. \end{encart}

Owncloud offre aussi, par défaut (d'autres extensions sont disponibles), la possibilité de synchroniser ses contacts son agenda et ses tâches. Pour toutes ces fonctions, des applications pour smartphone et pour votre ordinateur de bureau sont disponibles, ce qui évite de se connecter sur une interface web pour faire les opérations demandées.

Si Owncloud est un des plus célèbres systèmes de stockage et de partage de données, d'autres solutions méritent d'être testées. En voici trois qui tiennent la comparaison avec Owncloud : Pydio, Seafile et Cozycloud.

Réaliser un sondage, faire une enquête[modifier]

De nombreux outils libres tels Papillon, Pollen, Framadate ou Poll-O existent désormais pour permettre à des adhérents d'exprimer un choix. À partir d'un certain nombre de personnes à sonder, consulter chacun individuellement prend du temps et rend difficile une convergence. Avec ces outils, vos interlocuteurs peuvent faire part de leurs choix au moment où ils le souhaitent et la synthèse apparaît en temps réel.

\begin{capture}{framadate.png} Organisez des rendez-vous avec Framadate \end{capture}

Lorsqu'il s'agit de mener une enquête approfondie avec un questionnaire modulable, vous pouvez choisir d'utiliser Limesurvey. L'interface est plus compliquée à appréhender mais tous les types de questions peuvent être imaginés (cases à cocher, tri de termes par préférence, champ ouvert, questions conditionnelles, etc.). L'interface de gestion, accessible via un navigateur web, permet aussi d'accéder aux premières analyses quantitatives. Pour les personnes sondées, il est possible d'interrompre le questionnaire et de le reprendre plus tard. C'est sans aucun doute un logiciel intéressant pour les associations fonctionnant en réseau, ou pour les fédérations d'associations, car elles pourront interpeller leurs membres aux quatre coins du territoire.

Partager un calendrier[modifier]

Le besoin est régulièrement exprimé par les associations de partager un calendrier, que ce soit pour permettre la planification du partage de salles et des outils, ou pour visualiser les emplois du temps de plusieurs personnes de l'association.

Avant d'opter pour un logiciel, n'hésitez pas à regarder si les outils déjà en place dans l'association n'offrent pas cette possibilité par défaut, ou moyennant l'installation d'un petit programme complémentaire : vous l'avez vu à la lecture du paragraphe destiné aux SGC, ces types de modules sont généralement prévus.

Si toutefois vous souhaitez un outil dédié, ou si vous rencontrez des soucis de compatibilité de format de données entre vos appareils mobiles et votre gestionnaire d'agenda, vous pouvez vous tourner vers Phenix Agenda.

Enfin, tous les logiciels précédemment cités dans la partie « cloud computing » tels Owncloud, Pydio, Seafile et Cozycloud, permettent la gestion d'agendas multiples et leur partage.

Activités pédagogiques libres[modifier]

Pour les associations en contact avec les enfants et les jeunes, il existe de nombreuses solutions libres pour accompagner des démarches ludo-éducatives. Que ce soit dans le cadre d'un Contrat local d'accompagnement à la scolarité (CLAS) pour un temps après l'école, pour un centre de loisirs, ou pour des animations scientifiques et techniques, les logiciels libres offrent un large éventail de thématiques à destination du jeune public. Voici quelques exemples de logiciels libres ludo-éducatifs qui ont semblé pertinents.

\begin{logiciel} \nom{GCompris} \logo{logo-gcompris} \genre{Apprentissages ludo-éducatifs} \apprentissage{*} \installation{*} \end{logiciel}

Pour des enfants jusqu'à 10 ans, GCompris propose des activités souvent ludiques, mais toujours pédagogiques, dans des domaines aussi variés que la découverte de l’ordinateur, les mathématiques (tables, dénombrement...), les sciences (électricité, le cycle de l’eau...), la géographie (placer les pays sur une carte), la lecture, les jeux (casse-têtes, memory...) et même du dessin vectoriel. On y trouve une centaine d'activités. Citons aussi TuxMath et l'ensemble des logiciels du Terrier d'AbulÉdu.

\begin{capture}{gcompris.png} GCompris : pour enfants de 2 à 10 ans \end{capture}

\begin{logiciel} \nom{TuxMath} \logo{logo-tuxmath} \genre{Apprentissages ludo-éducatifs} \apprentissage{*} \installation{*} \end{logiciel}

Pour les plus grands, les ressources de l'association Sésamath permettent de travailler l'ensemble du programme de collège en mathématiques.

La robotique constitue un fantastique terrain facile d'accès pour des animations scientifiques et techniques. On peut la pratiquer à l'aide de matériel libre comme les cartes Arduino, que l'on peut piloter avec des logiciels comme Physical etoys ou Squeakbot. Plus d'informations à ce sujet sont disponibles sur le site de Planète Sciences.

Etoys est une véritable plate-forme ludo-éducative où les enfants créent leurs propres modèles, histoires et même jeux. De façon ludique, les élèves se confrontent à des notions de mathématiques, de logique, de sciences, d'arts...

\begin{capture}{scratch.png} Programmez avec Scratch \end{capture}

Selon le même modèle ludo-éducatif qu'Etoys, Scratch permet aux enfants (entre 8 et 16 ans) de créer, programmer et partager des projets. Cela peut être un jeu vidéo, un clip, une histoire ou un dessin animé interactif... Avec Scratch, ils développent des compétences importantes dans le domaine de la résolution de problèmes, tout en apprenant à développer une pensée créative, un raisonnement systématique et à travailler en équipe.

Pour des ateliers d'écriture, le logiciel Ren'Py, qui propose de réaliser des « visual novels », permet de lier programmation simple et récit d'une histoire en l'illustrant. C'est par exemple un outil adapté et intéressant pour réaliser une nouvelle « dont vous êtes le héros ».

Pointons un dernier logiciel : Stellarium, un magnifique planétarium libre qui aidera à préparer une soirée astronomie lors d'un séjour de vacances.

De nombreux autres logiciels libres de qualité permettent aux associations d'appuyer leurs actions ludo-éducatives.

\begin{capture}{stellarium.png} Les étoiles et constellations avec Stellarium \end{capture}

Changez de système d'exploitation !\manchette{Libérez vos machines, libérez vos esprits !}[modifier]

Au fil de la lecture de ce guide, vous avez déjà pu rencontrer plusieurs arguments susceptibles de convaincre les membres de l'association de faire ce choix de migration.

Les arguments et les choix[modifier]

Un choix éthique et philosophique[modifier]

La question de la migration est d'abord une question de civisme : quelle que soit votre sensibilité politique ou celle de votre association, l'un de vos devoirs de citoyen est sans aucun doute de contribuer, à votre échelle, à une société toujours meilleure en vous opposant, entre autre, aux situations monopolistiques. Ces situations de monopole sont toujours néfastes et migrer vers un autre système d'exploitation ne peut que contribuer à diminuer une telle position dominante, qui se traduit au quotidien par le fait de voir bafouée la réglementation sur la vente forcée. Au sein des associations d'éducation populaire, cet argument portera et pèsera dans la décision de migration. Au-delà de la question du monopole, les valeurs intrinsèques liées aux 4 libertés des logiciels libres sont aussi très importantes pour faire évoluer les mentalités : ces libertés portent en elles les notions de partage des connaissances (avec une volonté d'émanciper et de contribuer à la réduction de la fracture de la connaissance), de coopération, de mutualisation, de développement de biens communs (en opposition à un enrichissement personnel), de réappropriation des technologies et permettent de répondre légalement, simplement et naturellement à la contrefaçon.

\begin{capture}{gnu-and-penguin.png} Passez à un système libre \end{capture}

D'un point de vue technique[modifier]

L'argument le plus solide porte sur la fiabilité et la sécurité : avec des logiciels libres, vous avez la possibilité à tout instant de contrôler ou de faire contrôler le programme pour vérifier qu'il ne contient pas des bugs, voire même des programmes espions. Pourtant la première réaction lorsque l'on ne connaît pas les logiciels libres est souvent de penser que, le code source étant ouvert, n'importe qui peut le mutiler.

La réalité est tout autre. En effet, peu de personnes ont envie d'altérer un bien commun et il y a une grande réactivité de la communauté si jamais cela se produit. Lorsqu'un utilisateur détecte ce qui semble être un bug, il en informe la communauté de développeurs qui corrige souvent plus rapidement que pour un logiciel privateur équivalent : l'amélioration et la fiabilisation du logiciel est rapide et liée directement au nombre d'utilisateurs susceptibles de « remonter des bugs ».

Par ailleurs, les formats ouverts utilisés par les logiciels libres permettent de garantir la pérennité des données : les archives de votre association pourront être relues dans 50 ans, même si le logiciel libre qui a permis de les produire devait ne plus exister car la recette originale existera et permettra le cas échéant de « redévelopper » l'outil nécessaire à l'interprétation de ces données. Avec un logiciel privateur, vous avez sans doute déjà été confronté aux difficultés d'ouvrir un fichier écrit avec une version précédente de ce logiciel : seul l'éditeur peut décider de mettre à disposition (gratuitement ou via une mise à jour payante) un programme permettant d'éventuellement résoudre ce problème.

Dans le même ordre d'idée, l'indépendance vis-à-vis d'un éditeur de logiciel est importante pour nos structures associatives : vous connaissez sans doute des cas de figure dans lesquels la structure s'est retrouvée « prisonnière » de l'éditeur car le format des données n'était pas transférable vers un autre logiciel. Il fallait payer une mise à jour ou un service pour pouvoir continuer à utiliser vos propres données dans de bonnes conditions. Le fait que le code ne soit pas « verrouillé » pour un logiciel libre permet ainsi de changer plus facilement de prestataire.

\begin{ressource}{vente-liee} « Les logiciels imposés et inutiles, ça se paye ! » sur le site web de l'April. \end{ressource}

Sur le plan financier[modifier]

Enfin, si l'argumentation philosophique et technique reste sans effet, vous pourrez avancer la question financière. Souvent considéré comme gratuit, le logiciel libre ne l'est pas tout à fait, même si le coût est très souvent moins élevé que pour un logiciel privateur; en particulier le coût d'usage.

Il faut savoir que lorsque vous achetez un ordinateur neuf avec Microsoft Windows installé par défaut, vous payez ce logiciel sans avoir le choix et sans la moindre indication du coût de ce logiciel : c'est une infraction vis-à-vis de la réglementation concernant la vente liée et la vente forcée. Alors que vous pensez le système d'exploitation gratuit, vous l'avez en fait payé. Sur ce sujet, nous vous invitons vivement à consulter le site Racketiciels.info qui présente en détail la réglementation et les actions que vous pouvez engager, ainsi que la synthèse « la vente liée ordinateur/logiciels » publiée par l'April.

Avec le logiciel libre, on sort des logiques de rentes : lorsqu'une association a besoin d'un logiciel et qu'elle sollicite une entreprise informatique pour le développer, le coût du développement est établi et payé. Une fois le logiciel réalisé, la licence libre associée au logiciel et la disponibilité des sources rendent inopportun le coût d'une licence par poste : l'usage de logiciels libres développés est donc généralement moins coûteux à terme pour une association.

Comment engager le processus de migration ?[modifier]

Les conseils que vous trouverez ci-dessous ne sont pas exhaustifs et ne représentent pas non plus une recette infaillible. Nous vous invitons à parcourir les témoignages d'expériences de migrations menées au sein d'associations : vous vous ferez ainsi une meilleure idée des difficultés auxquelles vous risquez d'être confrontés.

Qu'il s'agisse de préparer les membres de l'association ou d'évaluer précisément les besoins informatiques, cette étape est absolument déterminante pour parvenir à une migration. Décider du jour au lendemain de migrer est la meilleure façon de faire avorter rapidement le projet et d'ancrer pour longtemps un rejet à toute tentative de changement sur ce plan.

Il est donc indispensable de porter cette décision et de la faire acter au niveau des instances de l'association, telles que le conseil d'administration ou l'assemblée générale qui peut, par exemple, inscrire cette orientation dans son plan de développement à long terme : rendue officielle, la démarche n'en sera que mieux acceptée.

Ensuite, voici quelques clés qu'il convient de décliner et d'adapter en fonction du contexte dans lequel vous vous trouvez :

  • montrer l'intérêt stratégique pour l'association en utilisant les arguments précédemment présentés ;
  • motiver et montrer l'intérêt que le changement apportera ;
  • impliquer les futurs utilisateurs dans le processus de migration (rédaction par l'un d'entre eux d'un petit mode d'emploi, responsable désigné de la collecte des « bugs », etc.) ;
  • (r)établir la confiance à l'égard de la « culture » informatique ;
  • profiter de l'opportunité d'une évolution du parc informatique : le changement est alors perçu comme un besoin ;
  • prendre le temps d'écouter et de trouver des réponses lorsque des problèmes sont signalés ;
  • prévoir du temps et des moyens pour former les utilisateurs ;
  • faire monter en compétences les utilisateurs et valoriser ces acquisitions.

Il peut être opportun de démentir quelques idées reçues sur les logiciels libres, par exemple :

  • rassurer sur la soi-disant « incompatibilité » des fichiers utilisés par les logiciels libres avec les partenaires de travail ;
  • expliquer l'intérêt d'utiliser des « formats ouverts » lors de l'échange ou de la sauvegarde de fichiers. Nous vous invitons, sur ce sujet, à consulter le poster et le dépliant publiés par l'April ;
  • aider à trouver les équivalents libres aux logiciels privateurs utilisés par l'association ;
  • montrer les alternatives possibles aux logiciels privateurs en pointant des outils libres qui apporteraient un « plus » ;
  • montrer que les parcs hétérogènes sont gérables et que les échanges de fichiers peuvent malgré tout avoir lieu.

De manière générale, toutes les techniques mises au point pour accompagner les changements vous seront utiles. Nous ne détaillerons pas ici ces techniques, mais sachez que de nombreuses ressources existent sur le Web. C'est sans doute une bonne attitude que de parcourir la littérature sur ce sujet avant d'engager un processus de migration. Vous pouvez, par exemple, consulter la page Wiki du groupe de travail.

\begin{encart}{Origines de GNU/Linux} Le projet d'un système d'exploitation entièrement libre fut initié par Richard Stallman en 1983 avec le projet GNU. Dès 1990, la majeure partie du système était déjà disponible : il ne lui manquait qu'un noyau. Dans la diversité du matériel informatique, chaque disque, écran ou même clavier est différent. Le rôle du noyau est de pouvoir gérer ces différences, de façon à ce que chaque développeur puisse concevoir des logiciels indépendants du matériel sur lequel ils seront exécutés. Grâce à lui, tous les logiciels peuvent fonctionner sur n'importe quel ordinateur.

En 1991, le finlandais Linus Torvalds diffusait le code source d'un noyau. Rapidement, beaucoup de développeurs se joignirent à ce projet de noyau libre grâce au réseau Internet qui se développait dans le monde entier. Ainsi complété par le noyau Linux (du prénom de Linus Torvalds), GNU devenait un système d'exploitation libre pleinement fonctionnel. De nombreuses variantes de GNU/Linux existent et ne cessent de gagner en popularité, ainsi que d’autres systèmes d’exploitation tels que *BSD. \end{encart}

Témoignages d'expériences réussies\manchette{La solidarité entre les utilisateurs est une valeur du logiciel libre}[modifier]

Migration bureautique à la FPH[modifier]

La migration de la FPH[6] (Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l'Homme) vers les logiciels libres a commencé en 2003 avec les tests d’OpenOffice et de Mozilla. La partie la plus importante de la migration bureautique a eu lieu à l’hiver 2004-2005 et la migration définitive vers des serveurs sous GNU/Linux à l’été 2006. La migration des postes de travail vers GNU/Linux a été envisagée pour l’année 2007. Même si cela commence à dater un peu, la démarche reste intéressante à regarder et les commentaires toujours pertinents.

Point de départ[modifier]

Le parc informatique de la FPH est plutôt hétérogène puisqu’il est renouvelé suivant les besoins. L’équipe de la FPH est elle-même fluctuante entre une quinzaine et une trentaine de personnes. Outre les membres de l’équipe, de nombreux bénévoles et partenaires gravitent autour de la FPH et profitent de conseils techniques (l’équipe de la FPH dispose en son sein d’un responsable informatique, en plus de l’auteur de ces lignes, qui fournissent des conseils et développent des outils spécifiques).

En 2003, la situation était la suivante :

  • Ordinateurs : Windows 98, Millenium et XP, quelques Mac.
  • Bureautique : Word 97, Excel, quelques Word 2000 lorsqu’ils étaient fournis avec des portables.
  • Internet : Eudora pour le courrier électronique, Internet Explorer en différentes versions suivant les systèmes.
  • Serveur : Windows NT 4 (avec une base Oracle reliquat d’un développement avorté).
  • Logiciels spécifiques : logiciels de comptabilité, numériseur avec reconnaissance de caractères.


En outre, la FPH utilisait un logiciel de 1991 pour son annuaire et le partage d’informations internes (fiches de suivi).

Raisons de la migration[modifier]

Outre la proximité de la FPH avec la philosophie des logiciels libres, la migration était justifiée par des considérations bien pratiques :

  • Homogénéisation des logiciels utilisés, avec possibilité de nouvelles versions régulières et non plus au cas par cas en fonction des achats,
  • Libre distribution et gratuité des logiciels : ce point n’est pas essentiel pour la FPH elle-même car celle-ci a les moyens d’acheter les logiciels qui lui sont nécessaires. Il est fondamental en revanche pour la relation entre la FPH et ses partenaires moins dotés : il permet par exemple de fournir à un partenaire africain de passage à Paris un cédérom avec les dernières versions des logiciels que la FPH utilise.
  • Coïncidence avec une modernisation des outils et du matériel : les serveurs GNU/Linux ont été mis en place à l’occasion d’un nouveau câblage du bâtiment de la FPH, la nouvelle génération de l’intranet de la FPH a été développée en utilisant des briques de logiciels libres et en se fondant sur des standards ouverts (par exemple, exportation de fiches au format odt).
  • Utilisation de formats d’enregistrement libres et ouverts : la FPH est très sensible à la question de la mémoire et au cours de son histoire informatique, elle est passée, pour le traitement de texte, successivement de FrameWork à WordPerfect puis à Word, pour finir à OpenOffice. À chaque passage s’est posée la question de la conversion des données et aujourd’hui encore, des fichiers au format WordPerfect 5 traînent dans les archives (le passage de WordPerfect à Word n’a d’ailleurs pas été choisi mais subi : il a été fait sous la pression des partenaires de la FPH qui ne pouvaient pas lire le format).
Choix des logiciels[modifier]

Le choix s’est très vite porté vers OpenOffice et Mozilla (la suite Mozilla pour commencer puis le couple Thunderbird/Firefox). À eux trois, OpenOffice, Firefox et Thunderbird couvrent 90% des tâches informatiques de la FPH. OpenOffice a été testé tout au long de l’année 2004 par les membres de la FPH les plus avertis en informatique afin, d’une part de vérifier que tous les besoins en matière de traitement de texte et de tableurs étaient couverts et, d’autre part, afin que ces personnes se sentent suffisamment sûres d’elles dans la maîtrise du logiciel pour servir de conseils aux autres membres de l’équipe ou aux partenaires. La migration de tous les postes a eu lieu à l’hiver 2004-2005.

La migration vers Firefox a été la plus transparente : les fonctionnalités de base d’un navigateur restent très simples et il suffit souvent de changer le navigateur par défaut pour que les utilisateurs ne se rendent compte de rien.

La migration vers Thunderbird n’a pas non plus posé trop de difficultés : la gestion des indésirables, fonction absente de la version d’Eudora alors en usage, a suffi à emporter l’adhésion des utilisateurs.

La migration vers OpenOffice a été la plus compliquée parce qu’un traitement de texte dispose de nombreuses fonctions. La différence entre Word et OpenOffice est plus sensible que celle entre Firefox et Internet Explorer. D’autre part, il se pose la question du format des fichiers et notamment la lecture du « .doc ».

L’ensemble de l’équipe a bénéficié d’une formation assurée par une entreprise agréée (la FPH a utilisé son plan de formation et a sollicité son OPCA : l’AGEFOS). Cette formation a permis aux membres de l’équipe de prendre en main les logiciels, même si bien sûr, en matière d’informatique, rien ne vaut la pratique. L’intervention d’un tiers extérieur rassure également les équipiers peu au fait de l’informatique et se sentent moins « livrés à eux-mêmes ».

Les 10% restants[modifier]

Le logiciel de paie pour le service comptable, une version de QuarkExpress pour la mise en forme du rapport annuel, un dictaphone avec le logiciel de transfert des fichiers vers une entreprise de dactylographie pour la direction sont autant de logiciels qui n’ont pas d’équivalent libres ou, s’il en existe, demanderaient un effort trop important de réapprentissage. Ce sont ces logiciels qui ont été un frein au basculement vers le système d’exploitation GNU/Linux. Chaque cas a été réglé progressivement mais il a été nécessaire de garder certains postes sous Windows spécifiquement pour cela.

Autre migration importante, celle des serveurs. Cette migration reste cependant une affaire de spécialistes et tout est fait pour que cela reste transparent pour les utilisateurs.

Commentaires[modifier]

La migration vers les logiciels libres ne doit pas être faite d’un bloc mais être réfléchie fonction par fonction. C’est par fonction que l’on évaluera la difficulté du passage d’un logiciel à un autre, le temps d’appropriation nécessaire, les résistances qui vont naître des utilisateurs qui auront l’impression qu’on leur force la main. Si, par exemple, l’installation de Firefox peut se faire sans demander l’avis des utilisateurs non avertis qui ne verront pas les différences, l’installation d’OpenOffice ne peut pas se faire « dans leur dos ».

Pour ceux qui ne maîtrisent pas l’informatique, l’ordinateur est un outil à la fois indispensable et hostile. Présenter les logiciels libres sous l’angle philosophique provoquera une adhésion en théorie mais pas du tout dans la pratique. Il est donc de la responsabilité des techniciens ou du bénévole responsable, de montrer que l’installation d’un logiciel n’est pas seulement une nouvelle démonstration du technicisme triomphant mais bien un service qui leur est utile au quotidien. Il est indispensable de communiquer sur les « fonctions décisives » des différents logiciels, celles qui vont apporter une réelle amélioration dans le travail de tous les jours : l’exemple le plus flagrant de la « fonction décisive » est le gestionnaire des indésirables de Thunderbird grâce auquel, du jour au lendemain, l’utilisateur ne se voit plus agressé par des courriels pornographiques.

Développement : le projet Sigmah[modifier]

Olivier Sarrat est en charge au sein du Groupe URD (Urgence Réhabilitation Développement) de l'animation du projet Sigmah pour le compte de la « Coopérative de Pilotage ». Développeur de formation, il a travaillé 3 ans dans une société de services en ingénierie informatique, avant de rejoindre le secteur humanitaire et le Groupe URD en mars 2007 où, en plus de Sigmah, il mène une activité de veille sur le sujet des TIC pour la solidarité internationale.

Peux-tu dans un premier temps réexpliquer en 3 ou 4 lignes l'historique du projet Sigmah ?[modifier]

Sigmah est un logiciel libre de gestion de projets humanitaires. Il a été lancé officiellement le 14 juin 2011. Sa version 1.1 est sortie le 19 octobre 2011. L'idée de son développement est née en août 2008 lorsque trois ONG humanitaires ont fait le constat qu'elles partageaient les mêmes problématiques dans la gestion de l'information : absence de logiciels adaptés au monde de l'humanitaire pour gérer leurs projets, usage immodéré et quasi exclusif des pièces jointes aux courriels pour le travail collaboratif avec toutes les limites que cela comporte (multiplication des versions et incapacité temporellement et spatialement à situer la version finale).

Des solutions propriétaires existent mais elles sont trop chères pour la plupart des ONG. Le développement d'une solution spécifique sous la forme d'un logiciel libre s'est donc imposé peu à peu. Le groupe de départ s'est étoffé : 9 en juin 2009, 10 en décembre 2009, 11 en mai 2011. Ces ONG forment une « coopérative de pilotage » qui précise les besoins auxquels doit répondre le logiciel, oriente les développements et définit d'une manière générale la stratégie. L'animation et la coordination de ce groupe sont assurées par le Groupe URD, association créée en 1997 qui a pour objectif l’amélioration des pratiques humanitaires.

Un des points auquel est particulièrement attachée l'équipe de Sigmah est celui de la gouvernance du projet. Il est important que la coopérative de pilotage, qui rassemble les différentes ONG humanitaires, soit bien à la tête du dispositif pour 2 raisons : d'une part, cela garantit que le projet reste au plus proche des besoins, et d’autre part, l’adoption par les utilisateurs impliqués dans le projet sur le terrain est rendue plus favorable.

Comment plus d'une dizaine d'associations peuvent-elles se mettre d'accord sur les fonctionnalités essentielles de l'application ?[modifier]

La collaboration entre les 11 ONG qui constituent actuellement la Coopérative de Pilotage du projet Sigmah n'est pas si difficile. L'homogénéité des besoins de ces organisations rend les décisions sur les priorités de développement assez fluides. Le caractère très flexible du logiciel évite par ailleurs que des conflits émergent sur des choix de structuration qui seraient définitifs.

Les défis de collaboration sont plutôt devant nous : lorsque le groupe aura doublé ou triplé et que la dispersion géographique et linguistique sera plus grande, les vrais défis pointeront alors. Cela fait partie des futurs axes de travail pour le projet.

\begin{capture}{sigmah.png} Gestion de projets humanitaires avec Sigmah \end{capture}

Pourquoi avoir adopté une licence libre pour une telle application métier ?[modifier]

La logique libre s'est imposée naturellement comme choix de développement. Lors du recueil des besoins initiaux, certaines organisations ont précisé spontanément qu'elles avaient une préférence pour les logiciels libres. Il y a, de fait, une convergence naturelle de culture et de valeurs entre l’univers du libre et celui de l’humanitaire.

L'élément clé du choix du libre est lié aux mécanismes de financement du secteur humanitaire. Ce secteur fonctionne avec 3 entités : les donateurs, les opérateurs (ONG), et les bénéficiaires de l'aide. En effet, contrairement au secteur marchand qui fonctionne avec 2 entités (prestataire et client), il y a nécessité pour le secteur humanitaire à œuvrer pour l'intérêt général dans ces projets afin de pouvoir lever des fonds. Difficile de demander à des grands donateurs publics d'investir des sommes importantes pour le bénéfice d'une seule organisation isolée !

En s'appuyant sur le modèle économique du libre, nous avons pu obtenir de tous nos bailleurs l'accord de contribuer financièrement au projet, car ils avaient la garantie que celui-ci ne pourrait jamais être accaparé pour des intérêts particuliers. Par la suite, en s'appuyant dès le début sur des entreprises extérieures qui ont la maîtrise des outils et la culture du libre, nous permettons aux organisations qui le souhaitent de pouvoir contracter avec elles pour avoir des prestations techniques de maintenance, support, etc. C'est le cercle vertueux du libre !

Même si Sigmah est une application métier spécifique au secteur de la solidarité internationale, son développement aurait été impossible si ce choix stratégique du libre n'avait pas été fait dès le début. L'arrivée récente d'un premier contributeur bénévole dans la communauté des développeurs tendrait à montrer que cette stratégie est la bonne et nous ne pouvons donc qu'encourager d'autres organisations à faire de même !

JCelo, logiciel libre pour l'accueil de loisirs[modifier]

Jean-Marc Briand et Henri Gabolde sont respectivement salarié et bénévole de l'Union bretonne pour l'animation des pays ruraux (UBAPAR). C'est en fait l'Union régionale de la confédération nationale des foyers ruraux sur le territoire breton. Cette Union anime un réseau d'associations qui a pour but de favoriser les actions et le développement des territoires en milieu rural.

Pourriez-vous nous expliquer dans un premier temps brièvement l'historique de jCelo?[modifier]

Dans les années 1990, l'UBAPAR a développé, en réponse aux attentes de ses adhérents, une suite logicielle couvrant l'essentiel de leurs besoins. Au début des années 2000, la société détentrice des droits de l'outil qui avait permis le développement et la diffusion de cette suite a unilatéralement changé de politique tarifaire dans des proportions qui nous ont contraint à abandonner le support du projet. De tous les outils de la suite, certains pouvaient trouver leur équivalent dans l'offre logicielle disponible à ce moment, parmi les logiciels libres ou à des prix abordables. Cependant, d'autres plus spécifiques au monde associatif, comme l'outil de gestion des centres de loisirs et d'accueil sans hébergement, méritaient de survivre... Ainsi naquit jCelo, cette fois développé et déployé sous un environnement libre : Java. Avec ce choix, les utilisateurs n'avaient plus de licence à payer pour exécuter l'application sur leur machine.

Nous avions besoin d'un modèle économique pour financer son développement et son suivi technique. Après une concertation approfondie avec les utilisateurs potentiels, nous avons alors opté pour la formule économique suivante : à l'issue d'une formation à la prise en main de l'outil et un accompagnement dans la personnalisation de leur base de données, le logiciel était donné. Ce schéma économique a permis l'adoption de jCelo par de petites structures.

La décision de mettre le logiciel sous licence libre a été prise sur quels arguments ?[modifier]

L'UBAPAR s'intéresse depuis plusieurs années aux logiciels libres en raison de la grande proximité entre la « philosophie du Libre » et nos valeurs associatives humanistes dans la tradition des mouvements d'éducation populaire. Nous menons régulièrement des actions de sensibilisation sur ce thème auprès de nos adhérents et du grand public et proposons un accompagnement et une assistance technique à la migration de parcs informatiques vers des logiciels et des systèmes libres. Il était donc tout naturel que l'UBAPAR s'interroge sur le passage de jCelo sous licence libre dans un souci de cohérence avec notre discours.

Quelles sont les étapes clés que vous avez suivies pour mettre un logiciel sous licence libre ?[modifier]

La mise sous licence libre d'un logiciel ne comporte pas de difficultés majeures mais c'est un processus qu'il faut cependant acquérir. Il faut commencer par choisir le type de licence que l'on souhaite associer au logiciel car il en existe plusieurs. Notre choix s'est porté sur la Licence Publique Générale GNU version 3. Il est ensuite nécessaire d'apporter des modifications dans la manière de mettre à disposition le logiciel pour les utilisateurs. En premier lieu, il faut évidemment rendre disponible le code source. Il faut auparavant avoir veillé à faire mention, en entête de chaque fichier source, de deux éléments : une notice de copyright et une déclaration sur les droits de copie précisant que le programme est distribué sous les termes de la licence libre choisie. Il ne reste plus qu'à joindre une version texte de cette licence et le logiciel peut alors commencer sa nouvelle vie de logiciel libre.

Quels avantages tirez-vous de cette « libération » ?[modifier]

Cela a renforcé notre légitimité dans la promotion de solutions libres auprès de nos adhérents, de nos partenaires et au-delà. jCelo a maintenant une licence reconnue mondialement qui le protège contre toute tentative d'appropriation irrespectueuse des droits de ses auteurs et de ses utilisateurs, ce dont il ne disposait pas jusqu'ici.

Quels inconvénients à cette « libération » et comment les dépasser ?[modifier]

La mise en place des formations à la prise en main de l'outil d'une part et l'accompagnement dans la personnalisation des bases de données d'autre part ont un coût. Nous avons dû mettre en place un service pour aider les utilisateurs potentiels à rechercher les financements mobilisables (formation professionnelle continue, formation de bénévoles, aides diverses...).

\begin{ressource}{faites-passer} Utilisez l'affiche « Logiciels libres, faites passer » sur le site web de l'April. \end{ressource}

Cepe ALSH : le choix de la licence libre[modifier]

Benjamin Deceuninck est membre de l'association Cévennes Libres dont l'un des projets a été le développement de Cepe ALSH. L'association regroupe des professionnels de l'éducation populaire et des analystes programmeurs. Ainsi, avec Christophe Chaunac, développeur, Benjamin Deceuninck a complété les compétences et connaissances utiles au développement d'un tel logiciel par sa fonction de chef de service « enfance/jeunesse ».

Raison du choix de développer directement avec une licence libre[modifier]

Cepe ALSH a été développé pour répondre à des besoins peu couverts et propose ainsi une alternative libre et ouverte aux limitations des solutions propriétaires en matière de gestion d'accueil de loisirs. Certains logiciels fonctionnant en réseau limitaient par exemple l'usage à deux postes ou à un nombre donné d'utilisateurs.

La multiplicité des tarifications et des fonctionnements rencontrés dans les accueils de loisirs a poussé les développeurs de Cepe ALSH à ouvrir le code mais aussi à formaliser une analyse métier avancée dès le départ. Cepe ALSH a été conçu sur l'expérience utilisateur et son développement est un processus d'aller-retour entre développeurs et utilisateurs.

Cepe ALSH s'inscrit d'emblée dans la philosophie des logiciels libres. Utilisateurs et développeurs sont invités à contribuer et chacun peut continuer à améliorer le logiciel et faire profiter la communauté des résultats de ce travail. Le choix d'une licence libre à attacher au logiciel ainsi développé s'est imposé aux différents contributeurs avant même le début du développement.

L'association Cévennes Libres promeut une vision coopérative des technologies de l'information et de la communication au sein des structures d'éducation populaire et leur propose de se rassembler pour créer des outils sur mesure dont elles ont besoin. De manière naturelle, les logiciels libres sont donc privilégiés systématiquement avant toute autre solution.

La migration d'une association vers un système d'exploitation libre[modifier]

Véronique Branger est directrice de l'APES, l’assemblée permanente de l’économie solidaire (APES Nord-Pas-de-Calais), que 380 acteurs de l’économie solidaire de cette région ont décidé de constituer suite à l'appel pour le développement de l’économie solidaire lancé le 13 mai 2000. L’APES a changé de nom récemment pour devenir Acteurs pour une économie solidaire.

Comment l'APES a-t-elle entendu parler de logiciels libres et comment ce sujet a-t-il été abordé ?[modifier]

À l'APES, il y avait des administrateurs qui connaissaient déjà le logiciel libre. Par ailleurs, j'ai aussi porté ce projet car j'y étais moi aussi sensibilisée par l'expérience que j'avais acquise dans une autre structure. Je pensais qu'il était important que l'APES passe au libre pour être en cohérence avec ses valeurs : on parle d'achat responsable lorsqu'il s'agit de choisir par exemple un produit d'entretien mais l'informatique libre est intrinsèquement en lien avec nos valeurs et on peut donc agir sur ce point prioritairement. J'ai donc naturellement proposé au collectif de l'APES, qui est l'équivalent d'un CA, de passer d'une manière générale à l'utilisation de logiciels libres et en particulier à un système d'exploitation libre. Cette décision est donc venue d'une connaissance partagée.

Comment avez-vous abordé l'accompagnement de la migration ?[modifier]

Dans notre cas, je pense que passer par un prestataire était nécessaire. Nos connaissances respectives internes sur les logiciels libres étaient insuffisantes pour engager une migration seuls. Cliss XXI, coopérative spécialisée sur ces questions, nous a donc accompagnés et formés. La contractualisation avec eux permettait de répondre rapidement aux petits blocages quotidiens que nous rencontrions tous.

Y a-t-il eu des oppositions internes au projet de migration ?[modifier]

Il n'y a pas eu d’opposition ouverte. Cependant la réticence de certains s'est exprimée régulièrement au fil du temps car ils étaient frustrés de ne pouvoir trouver seul la solution à leurs problèmes ; ils ne se sentaient pas à l'aise avec l'informatique. Ce n'était évidemment pas lié au fait que les logiciels étaient libres mais bien à la question du changement d'environnement et aux habitudes informatiques.

Après migration[modifier]
Quelles sont pour vous les conditions de réussite d'un tel projet de migration ?[modifier]

L'une des clés est sans aucun doute de bien identifier les besoins avant d'engager la moindre action. On avait consulté Cliss XXI avant la migration et ils nous ont interrogés sur ces besoins : heureusement, d'ailleurs, car nous n'y avions pas trop réfléchi. A posteriori, il y avait des fonctionnalités que l'on n'avait pas conscience d'utiliser : il a fallu recadrer avec le prestataire.

Combien de temps vous a-t-il fallu pour vous familiariser avec ce nouveau système d'exploitation ? Au bout de combien de temps les blocages ont-ils été levés ?[modifier]

La situation dépend des salariés de l'association. Pour certains cela a été très rapide parce qu'ils avaient déjà une connaissance de base donc, en un ou deux mois, ils avaient dépassé ces difficultés. Il y en a d'autres cependant qui ont mis un peu plus longtemps mais on peut considérer que la migration était effective en 6 mois. Bref, ce qu'il faut retenir, c'est que, quel que soit le niveau initial, la migration a fini par aboutir.

Maintenance et pérennisation[modifier]
Quel bilan tirez-vous de la période de transition ?[modifier]

Ce n'est certes pas simple mais je sais maintenant que ce n'est pas la faute des logiciels libres ; ce que l'on pourrait avoir tendance à penser lorsque l'on ne s'est pas penché réellement sur la question. Le contexte informatique est tel qu'il nous empêche de nous poser des questions sur les mécanismes en jeu (principalement financiers) qui rendent l'informatique propriétaire exclusive et pseudo-naturelle.

Vous payiez beaucoup de licence avant ?[modifier]

Nous n'avions pas vraiment réfléchi à la migration en termes économiques : ce n'était pas pour que ça nous coûte moins d'argent, c'était pour la cohérence.

Et en ce qui concerne la relation avec Cliss XXI ?[modifier]

On s'appuie sur une structure qui est une coopérative et qui veut être attentive à la redistribution des profits par rapport à son activité. Même si l'on est dans une relation de prestation à client sur cet aspect-là avec Cliss XXI, ça répond parfaitement à nos valeurs. Par ailleurs, ça permet de rejoindre – même si le mot est un peu fort – une possibilité d'implication citoyenne : redevenir potentiellement acteur ! Ce n'est pas possible avec des systèmes d'exploitation propriétaires. Tout cela, c'est donc aussi un bénéfice important pour nous !

\backmatter

Annexes[modifier]

Glossaire[modifier]

\begin{Glossaire}{Bitmap} Le bitmap est un terme qui caractérise généralement le type d'une image. Littéralement, on peut le traduire par « carte de bit », c'est-à-dire une manière de décrire une image en « cartographiant » (à l'aide d'une matrice, autrement dit, un tableau) tous les points qui la composent. Ce terme est généralement opposé à l'autre manière de représenter les images : le type vectoriel. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Brevet} Un brevet est un titre conférant à son titulaire un monopole d'exploitation d'une invention, pour une durée généralement fixée à 20 ans. Il peut être déposé lorsqu'il concerne une invention nouvelle, susceptible d'application industrielle et impliquant une activité inventive. Certaines inventions ne sont pas brevetables, notamment ce qui est du ressort des idées, des théories scientifiques et mathématiques, les programmes d'ordinateurs, etc. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Code source et code machine} Les logiciels sont écrits dans des langages facilement compréhensibles par les humains : le code source. En revanche, les machines manipulent des instructions peu compréhensibles : le code machine (dit encore code binaire : des 1 et des 0). On passe généralement de l'un à l'autre par une opération de traduction irréversible. Cette impossibilité de retrouver le source à partir du code binaire est à l'image d'un gâteau cuisiné à partir d'ingrédients distincts : une fois cuit, il est impossible de le « décuire ». \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{CMS} Acronyme anglais de Content Management System qui donne en français SGC pour Sytème de Gestion de Contenus. Sont qualifiés de CMS ou SGC les logiciels permettant de gérer les contenus d'un site Internet. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Copyright} Désigne, dans le droit anglo-saxon, les droits exclusifs sur une œuvre de l'esprit originale. Le copyright ne permet aucune reproduction, représentation ou dérivation d'une œuvre sans l'autorisation de son auteur. \end{Glossaire}


\begin{Glossaire}{DRM} Acronyme pour l'expression anglaise de Digital Rights Management soit, en français, gestion des droits numériques. Le terme est trompeur car il s'agit en fait de dispositifs de contrôle d'usage (ou menottes numériques). Ces dispositifs vous dépossèdent de votre informatique. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Éditeur de Logiciels} Un éditeur de logiciel est une personne physique ou morale qui assure la conception, le développement et la commercialisation de logiciels. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{ERP} Acronyme anglais pour Enterprise Resource Planning. Voir PGI. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Forge de logiciels} Selon Wikipédia, en informatique, une forge désigne un système de gestion de développement collaboratif de logiciel. L'interface web permet généralement de gérer simplement les différentes mises à jour et les nouveaux éléments développés du logiciel. Savannah.gnu.org héberge par exemple de nombreux projets de développement de logiciels libres. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Fork} Issu du terme anglais qui veut dire « fourchette », ce mot désigne en informatique un projet qui est dérivé d'un autre (une nouvelle « fourche »). Ce terme est particulièrement courant dans le mouvement des logiciels libres puisque, à tout instant, un programmeur peut choisir de repartir des sources publiées sous licence libre pour continuer de développer ou d'améliorer le dit programme selon ses propres axes. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Format ouvert et format fermé} Un format ouvert, ou spécification ouverte, est un format de données interopérable et dont les spécifications techniques sont publiques et sans restriction d'accès ni de mise en œuvre. À l'inverse, un format fermé est secret ou son utilisation est soumise à des restrictions. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{GULL} Acronyme français pour Groupe d'utilisateurs de logiciels libres. Un GULL est une structure souvent associative qui regroupe des personnes passionnées et militantes du logiciel libre. En France, il y a plus d'une centaine de GULL actifs répartis sur tout le territoire. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Internet} C'est le réseau informatique mondial qui rend accessibles au public des services variés comme le courrier électronique, la téléphonie et le World Wide Web, en utilisant le protocole de communication IP \foreign{(Internet Protocol)}. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Interopérabilité} L'interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un système, dont les interfaces sont intégralement connues, à fonctionner avec d'autres produits ou systèmes existants ou futurs, et ce sans restriction d'accès ou de mise en œuvre. En informatique, l'interopérabilité repose en grande partie sur des standards ouverts. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Logiciel privateur} La notion de logiciel privateur, aussi appelé logiciel propriétaire, s'oppose à celle du logiciel libre, en ce sens qu'il prive l'utilisateur de ses libertés. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Macro} Nom donné à un programme automatique qui permet de refaire la même action : dans un tableur, il est par exemple possible d'automatiser par le biais d'une macro la somme de nombres répartis dans un tableau et d'utiliser le résultat pour déclencher une action. Ces programmes permettent des actions plus avancées encore que l'usage des formules ou des pilotes de données dans LibreOffice. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Micro-blogging} Rendu célèbre par Twitter, le micro-blogging a pris son essor avec l'avènement des téléphones portables et plus particulièrement des smartphones. L'objectif est de pouvoir diffuser à tout instant des messages courts (généralement inférieurs à 140 caractères) : le sujet peut être anodin, comme faire état de l'action que l'on est en train d'accomplir, mais les potentialités de communication pour une association sont intéressantes. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Migration} En informatique, la migration consiste à changer de programme informatique pour un autre. Une migration doit généralement être préparée pour être réussie : les utilisateurs sauront-ils utiliser ce nouveau programme ? Les données du « vieux » logiciel pourront-elles être importées vers le nouveau ?... Autant de questions à se poser avant de migrer. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Non rivalité} Les biens ou ressources non rivaux sont ceux dont l'utilité n'est pas diminuée par le nombre de personnes qui les utilisent. Les idées, les mathématiques, les logiciels libres ou la flamme d'une bougie sont des biens non rivaux, car ils peuvent être multipliés et donnés à tous sans manquer à personne. En cela, les messages diffusés avant les films et assimilant la copie à du vol sont orientés et non objectifs : voir le documentaire produit par le GULL Coagul intitulé « Copier n'est pas voler ». \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Parc informatique hétérogène} On parle de parc informatique hétérogène lorsque plusieurs ordinateurs au sein d'une structure utilisent des systèmes d'exploitation différents. Pour la personne chargée de la maintenance informatique, le suivi est plus complexe que pour un parc informatique homogène, mais ce sont des situations qui existent. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{PGI} Acronyme pour Progiciel de Gestion Intégré ou, pour la version anglaise un ERP, Enterprise Resource Planning. C'est un logiciel à visée professionnelle intégrant plusieurs composants permettant de gérer une chaîne d'activités complète. Pour prendre un exemple : le module permettant de commander la matière première pour produire est en lien avec la gestion de stock, qui est en lien avec les besoins consolidés par les commandes, etc. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Système d'exploitation} Le système d'exploitation (en anglais Operating System abrégé en OS) est l'ensemble des programmes d'un appareil informatique qui sert d'interface entre le matériel et les logiciels applicatifs. \end{Glossaire}

\begin{Glossaire}{Web} Le World Wide Web, littéralement « la toile étendue mondiale » (appelé aussi communément le Web, la Toile ou le WWW), est un système de publication fonctionnant sur Internet, qui permet de consulter, via un navigateur, des pages accessibles sur différentes pages liées entre elles. Les nombreux liens existant entre ces pages expliquent la référence à la toile d'araignée. \end{Glossaire}

Licence et crédits[modifier]

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Licence[modifier]

\label{licence}

Vous êtes encouragés à utiliser, copier, diffuser et modifier ce document selon les termes d'au moins une des licences suivantes :

L'étendue des permissions offertes par ces licences ne concerne pas les logos qui restent la propriété de leurs détenteurs respectifs, ni les médias externes utilisés pour composer cette œuvre. De même, les marques citées appartiennent à leurs détenteurs respectifs.

La liste de ces éléments est précisée dans l'archive contenant les sources de cette œuvre. Une copie des licences y est également incluse.

Les marques citées appartiennent à leurs détenteurs respectifs.

Une copie des sources devrait vous être distribuée avec cette œuvre. Si toutefois ce n'était pas le cas, vous pouvez les télécharger à l'adresse suivante : \begin{center}\large \url{http://guide.libreassociation.info} \end{center}

Crédits[modifier]

Le texte de cette version (déc. 2015) du guide, les encadrés, les captures d'écrans sont le fruit du groupe de travail groupe de travail Libre Association de l'April, avec une participation de Framasoft.

Le glossaire est fortement inspiré des pages Wikipédia des mots concernés, lorsqu'il ne s'agit pas simplement d'un extrait.

La couverture et la mise en page ont été réalisés par François Poulain pour l'April. Mise en page : \LaTeX. Polices : lmodern et tex-gyre par Gust.

% Les p'tits bonhommes ornant les entêtes de chapitres ont été réalisés par Simon (Gee) Giraudot (Framasoft).

Ressources[modifier]

De nombreuses références ont été distillées au fil du guide et vous trouverez ci-après quelques ressources complémentaires mais non exhaustives qui pourraient être utiles à votre association.

Choisir un appui extérieur[modifier]

Une association peut choisir à un moment donné de solliciter un appui extérieur et demander l'intervention d'une structure spécialisée dans l'informatique libre. Vous pouvez consulter les pages du Conseil National du Logiciel Libre[7], la page de l'April consacrée aux associations, clusters ou groupement professionnels du logiciel libre ou encore la liste des membres de l'April pour trouver la structure qui vous convient.

Les Groupes d'Utilisateurs de Logiciels Libres[modifier]

Représentées par l'acronyme GULL, ces associations sont plus d'une centaine actives sur les territoires. Regroupant des passionnés et militants du logiciel libre, elles sont plus ou moins importantes en nombre d'adhérents : en fonction de leurs projets, elles pourront épauler des associations, leur apporter des conseils et, parfois, des compétences techniques. Ces structures refuseront généralement de s'engager sur du long terme avec une association, par exemple pour faire de la maintenance, estimant que ce n'est pas de leur ressort. Des formations et des échanges de compétences seront sans doute les meilleurs supports pour formaliser un partenariat bénéfique. Pour trouver le GULL le plus proche du siège de votre association, nous vous invitons à parcourir la page consacrée de l'Agenda du Libre ou celle de l'Aful.

Libre Association, groupe de travail de l'April[modifier]

Paradoxalement, alors que le monde du logiciel libre et le monde associatif ont de nombreuses valeurs communes (partage, volontariat, bénévolat, passion), le logiciel libre semble encore peu diffusé dans le milieu associatif. Le groupe de travail Libre Association est donc né de la volonté de « construire des ponts entre le logiciel libre et le monde associatif ».

Vous pourrez trouver des détails sur les axes de travail et les missions du groupe sur les pages dédiées sur le site Internet de l'April.

Les ressources proposées par le groupe de travail[modifier]

Au-delà de la page Wiki de l'April consacrée à \emph{Libre Association}, vous pouvez vous inscrire sur la liste de travail du groupe qui est ouverte aux non-adhérents ou parcourir le wiki car de nombreuses informations y sont publiées et mises à jour régulièrement. Enfin, vitrine de l'ensemble de ses travaux, vous pouvez consulter le site.

\cleardoublepage \vspace{20pt} \fancychapter {

 \headingfont
 \Huge \bfseries  Notes

}

\cleardoublepage \vspace{20pt} \fancychapter {

 \headingfont
 \Huge \bfseries  Notes

}

Couverture[modifier]

Partage, liberté, militance : le monde du logiciel libre et le monde associatif possèdent nombre de valeurs en commun. Pourtant, les associations sont parfois des lieux où il est compliqué d'instaurer l'utilisation de logiciels libres. Manque d'information ? Inadaptation des outils ? Faible disponibilité ? Et si c'étaient nos façons de faire, nos schémas de pensées, nos modes d'organisation qui rendaient cette évolution – naturelle – difficile ?

Depuis 2007, le groupe de travail Libre Association de l'April invite à un dialogue interculturel afin de jeter des ponts entre les logiciels libres et le monde associatif. Dans ce cadre, ce guide d'usage des logiciels libres à destination des associations a été rédigé par le groupe de travail. La première version de ce guide est le fruit d'un partenariat entre l'April et la Fondation Crédit Coopératif.

La réimpression de cette nouvelle version a été notamment possible grâce à une subvention de la Macif, qui a adopté une stratégie en faveur du logiciel libre et qui soutient depuis de nombreuses années des communautés du logiciel libre.

\begin{encart}{À propos de l’April} Pionnière du logiciel libre en France, l'association April est depuis 1996 un acteur majeur de la démocratisation et de la diffusion du logiciel libre et des standards ouverts auprès du grand public, des professionnels et des institutions dans l'espace francophone. Elle veille aussi, dans l'ère numérique, à sensibiliser l'opinion sur les dangers d'une appropriation exclusive de l'information et du savoir par des intérêts privés.

L'association est constituée de près de 5 000 adhérents (particuliers, entreprises, associations, collectivités) d'horizons très divers qui se retrouvent autour des valeurs du libre. Vous pouvez soutenir le logiciel libre ainsi que les actions de l'April en adhérant à l'association. \end{encart}

\begin{encart}{À propos de la Fondation Crédit Coopératif} La Fondation Crédit Coopératif est l’une des doyennes des fondations d’entreprise. Depuis 1984, elle contribue au développement et à la promotion des coopératives, des mutuelles et des associations. Son engagement auprès d’acteurs et de structures variés de l’économie sociale lui a valu de nombreuses récompenses, notamment la distinction de Grand Mécène de la Culture et le Trophée du Mécénat d’entreprise pour l’Environnement et le Développement Durable. Œuvrant pour une économie sociale sans rivages, la Fondation soutient l’April dans la diffusion du logiciel libre. Un outil porteur de valeurs communes avec le secteur associatif : indépendance, liberté, partage. \end{encart}

  1. \url{http://www.framablog.org/index.php/post/2010/05/22/code-is-law-lessig}.
  2. Souvent désignée de manière impropre sous le terme « piratage ». Voir \url{http://www.gnu.org/philosophy/words-to-avoid.fr.html#Piracy}.
  3. Pour en savoir plus sur les opportunités et les risques de l'« informatique en nuage », vous pouvez consulter la note sur le Cloud sur le site de l'April (\url{http://wiki.april.org}).
  4. \url{http://fr.wikipedia.org/wiki/Internet_Relay_Chat}
  5. Le groupe d'utilisateurs de logiciels libres de Paris et Île-de-France
  6. Ce témoignage figure sur le site du groupe Libre Association de l'April. Voir \url{http://www.libreassociation.info/article17.html}.
  7. Le Conseil National du Logiciel Libre (\url{http://www.cnll.fr/}) est une instance représentative, au niveau national, des associations et groupements d'entreprises du logiciel libre en France.