« Présenter le logiciel libre » : différence entre les versions

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=== Liberté, égalité, fraternité ===
=== Liberté, égalité, fraternité ===


* Liberté : vous faites ce que vous voulez avec le programme : ce n'est pas à la machine de décider pour vous de ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire.
* Liberté : car vous faites ce que vous voulez avec le programme : ce n'est pas au développeur de décider pour vous de ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire.
* Égalité : chacun possède les mêmes droits face au logiciel. Il n'y a pas de configuration où un acteur serait tout puissant, en situation d'imposer ses choix aux autres.
* Égalité : car chacun possède les mêmes libertés face au logiciel. Il n'y a pas de configuration où un acteur serait tout puissant, en situation d'imposer ses choix aux autres.
* Fraternité : préserve la possibilité d'échanger, de partager, qui est inhérente à la nature sociale de l'homme.
* Fraternité : car le logiciel libre encourage la collaboration entre les utilisateurs, la possibilité d'échanger, de partager, qui est inhérente à la nature sociale de l'homme.


=== Réduction de la fracture numérique ===
=== Réduction de la fracture numérique ===

Version du 15 octobre 2010 à 12:16

Présenter le logiciel libre au public

Voici un plan et quelques point clés susceptibles d'être abordés lorsque vous présentez le Logiciel Libre à un public « lambda ».

D'autres éléments de réflexions sont aussi développés ici : Introduction au logiciel libre pour le Catalibre

Histoire

  • Les usages du Logiciel Libre préexistent au concept : le logiciel était ouvert, comme la connaissance.
  • Dans les années 80, la commercialisation du logiciel se voit accompagnée de sa fermeture.
  • En 1983 Richard Stallman initie le projet GNU : le concept de Logiciel Libre est né.
  • 1985 : création de la FSF et rédaction de la licence GPL.
  • Les Logiciels Libres ont permis la démocratisation d'Internet, et Internet a rendu possible l'émergence des Logiciels Libres.

Principes éthiques

Quelques problèmes

Le logiciel privateur maintient ses utilisateurs dans un état de division et d'impuissance.

  1. Division : interdire la copie des logiciels, quelle qu'en soit la raison, c'est interdire toute coopération. Si un ami a besoin d'une copie vous tomberez sur le dilemme suivant :
    • Respecter la licence et refuser la copie ?
    • Respecter votre ami et rompre la licence ? Généralement la licence est rompue, votre sollicitude vous coûtant un délit de contrefaçon qui est puni de 3 années d'emprisonnement et 300 000 € d'amende.
  2. Impuissance : lorsque l'on ne dispose pas du code source, on ne peut pas vérifier indépendamment de l'éditeur la véracité de ce que le logiciel fait. On est alors obligé de faire confiance, alors que l'expérience montre que les abus sont nombreux (faille de sécurité, espionnage, etc.). Ce problème d'opacité est d'ailleurs le même que celui qui intervient avec les machines à voter.
  3. Utilisateur ignoré : L'utilisateur du logiciel est souvent la personne la mieux placée pour juger de la qualité d'un logiciel, c'est pourtant souvent la moins écoutée par les éditeurs lorsque les logiciels sont mauvais. Pourquoi empêcher l'utilisateur de faire des modifications sur le logiciel ? Et de faire profiter de ses connaissances ?
  4. Restrictions : Avec le temps, et suivant des considérations souvent boîteuses, sont apparues des restrictions toujours de plus en plus arbitraires et particulièrement intrusives :
    • Interdiction d'utiliser un logiciel pour critiquer son éditeur.
    • Interdiction de lire/visionner en dehors d'une plage de temps.
    • etc.

Ces pratiques ne sont pas acceptables ; c'est comme si on vous empêchait de modifier un plat cuisiné et d'accéder à ses ingrédients, comme si on vous empêchait d'avoir accès au moteur de votre voiture, de griffonner des notes sur un livre, etc. De plus, bien souvent l'utilisateur est pris en otage par les pratiques anticoncurrentielles des éditeurs, et assiste peu à peu à une dépossession de l'ordinateur au profit des éditeurs de logiciels.

Et quelques réponses...

...Garantir 4 libertés fondamentales à l'ère du numérique. Les voici définies par RMS au milieu des années 80 :

  1. Liberté d'utiliser, liberté d'exécuter, pour tous les usages (donc sans restriction).
  2. Liberté d'étudier le fonctionnement, et donc d'accéder au code source (la recette) ; ceci permet à tout un chacun de vérifier le fonctionnement du logiciel indépendamment de l'éditeur.
  3. Liberté de créer et de redistribuer des copies ; ceci permet d'aider son prochain, et de créer des communautés d'utilisateurs qui participent pleinement à l'amélioration de la qualité des logiciels.
  4. Liberté de modifier et de redistribuer des versions modifiées ; tout utilisateur n'étant généralement pas programmeur, cette liberté lui permettra de faire réaliser des améliorations par des programmeurs, bénévoles ou professionnels.

Il convient de noter que ces libertés sont là pour protéger l'utilisateur final, et ne sont pas des obligations.

Les enjeux du logiciel libre

Les enjeux du logiciel libre sont multiples et ont de nombreux niveaux. Il s'agit avant toute chose d'un enjeu de société, voire d'un enjeu de civilisation, avant d'être un enjeu technique. Nous sommes tous concernés par les libertés informatiques, puisque, de plus en plus, elles seront un prérequis pour faire valoir nos libertés fondamentales, celles-ci s'exerçant de plus en plus par le biais des ordinateurs.

Liberté, égalité, fraternité

  • Liberté : car vous faites ce que vous voulez avec le programme : ce n'est pas au développeur de décider pour vous de ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire.
  • Égalité : car chacun possède les mêmes libertés face au logiciel. Il n'y a pas de configuration où un acteur serait tout puissant, en situation d'imposer ses choix aux autres.
  • Fraternité : car le logiciel libre encourage la collaboration entre les utilisateurs, la possibilité d'échanger, de partager, qui est inhérente à la nature sociale de l'homme.

Réduction de la fracture numérique

  • L'accès gratuit à un grand nombre de copies se fait à coût quasi nul. De quel droit devrions-nous en empêcher l'accès à ceux qui en ont le plus besoin, et qui sont le moins enclins à pouvoir le payer au prix fort ?
  • Partage du savoir, des connaissances : les licences libres créent un pot commun de connaissances, dans lequel chacun peut puiser, mais personne ne peut retirer.

Enjeu de sécurité informatique

  • On peut avoir confiance dans un logiciel libre au code source divulgué ; pas dans une boîte noire qui ne laisse paraître que ce qu'elle veut.
  • Enjeu de sécurité domestique, où les utilisateurs achètent de bonne foi des antivirus complètement inutiles.
  • Enjeu de sûreté nationale et/ou industrielle.

Enjeu écologique

  • Pas de paiement des copies à l'unité, donc pas de consumérisme : le matériel informatique a un bilan écologique très lourd.
  • Contre exemple (vérifiable à longueur d'année en entreprise) : vous recevez un fichier Word, dont la version est supérieure à la vôtre, qui nécessite donc une mise à jour de votre suite bureautique, qui nécessite une mise à jour de votre système d'exploitation, qui nécessite une mise à jour de votre parc informatique.
  • Lorsque vous envoyez un document dans un format fermé, vous obligez le destinataire à utiliser le même logiciel/matériel que vous, indépendamment de savoir s'il possède déjà un logiciel/matériel équivalent pour la même chose.

Pérennité

Seuls les formats ouverts et standards peuvent assurer la pérennité des données. Un domaine (sans être le seul) où ce point est crucial concerne les données de nos administrations publiques. Un tel format permet de garantir l'accès à l'information sur le long terme, avec si besoin, la construction d'un lecteur ad hoc.

Maîtrise des coûts

  • Problèmes de coûts d'entrée : adopter une solution logicielle coûte (temps = argent) en déploiement, en formation, en mise au point.
  • Problèmes de coûts de sortie :
    • Quelle garantie possédez-vous de pouvoir relire vos documents dans 20 ans (photos, films, diaporama, musique, etc.) ?
    • Si votre solution actuelle ne vous convient pas, quelle garantie possédez-vous de pouvoir changer sans avoir à tout reconstruire ?

Pensez que vos données, celles qui contiennent tout votre savoir-faire, toute votre valeur ajoutée, sont d'une importance capitale, que ce soit pour une entreprise ou un particulier.

L'interopérabilité défendue par les logiciels libres est la base de la maîtrise des coûts ; associée au fait que vous n'êtes pas dépendant d'un éditeur particulier.

Une (longue) liste de migrations vers des logiciels libres est accessible ici : http://chl.be/migrations/

Le logiciel libre comme moteur du savoir

Le logiciel libre contribue très largement à la pérennité des connaissances, à la transmission du savoir et possède, par essence, un rôle pédagogique fort. En effet, peut-on imaginer apprendre l'informatique sans avoir accès à ce qui est déjà fait ? la connaissance seule d'un langage n'apporte pas les idées. Par analogie, les plus grands auteurs, artistes ou scientifiques ont d'abord étudié finement ce qu'ont fait leurs prédécesseurs, les ont imité pour ensuite se transcender. Il en est de même en informatique, où l'accès du code et sa réutilisation sont cruciales.

Quelques idées reçues

Un florilège : http://www.framablog.org/index.php/post/2009/01/25/idees-fausses-logiciel-libre

Le logiciel libre est gratuit

« Une fois qu'il a été payé » - François Elie

De nombreux logiciels gratuits (freeware, gratuiciels) ne sont pas libres.

De nombreux logiciels libres sont payants. C'est généralement le cas des logiciels réalisés par des entreprises pour des entreprises (Business to Business = B2B).

Richard Stallman a commencé à financer son projet GNU en vendant son éditeur Emacs. Voir les détails sur la page Le projet GNU.

Sur la question de vendre les logiciels libres, voir aussi la page Vendre des logiciels libres.

Le Logiciel Libre n'est pas interopérable

C'est généralement le contraire. Comme le logiciel libre n'a pas besoin d'enfermer ses clients dans un système privateur de libertés, il est généralement écrit dans le respect des normes internationales.

Dans le cas où un logiciel libre utiliserait un format non documenté, la disponibilité du code source facilitera l'écriture d'un convertisseur.

Le Logiciel Libre nie le droit d'auteur

Non ! Les licences de logiciel libre s'appuient sur le droit d'auteur pour garantir les 4 libertés fondamentales du logiciel libre.

Le Logiciel Libre est livré sans garantie de fiabilité

Aujourd'hui, de nombreuses sociétés de service en informatique spécialisées dans le Logiciel Libre (SS2L : Sociétés de Service en Logiciels Libres) ou généralistes (SS2I : Sociétés de Service en Ingénieurie Informatique) proposent du support et donc des garanties aux utilisateurs de logiciels libres.

La licence copyleft se propage de façon virale

La propagation «virale» est un terme employé par les ennemis du Logiciel Libre pour jeter le discrédit sur le principe de copyleft. D'une part, un logiciel n'a pas besoin d'être copyleft pour être libre. D'autre part, il convient d'éclaircir ce qu'est le copyleft : il s'agit d'un mécanisme basé sur le droit d'auteur, qui vise à ce qu'un Logiciel Libre reste libre. Ce qui implique que les redistributions du logiciel et de ses versions modifiées doivent être effectuées dans les mêmes conditions de licence. Ainsi, si le copyleft se propage, ce n'est pas horizontalement comme laisserait supposer le terme «viral» ; mais bien plutôt verticalement, entre les versions modifiées. C'est pourquoi il vaut mieux parler d'hérédité plutôt que de viralité.

Termes et expressions à éviter

  • "Open source" : préférez "Logiciel Libre"
  • "Logiciel fermé" : préférez "logiciel non libre" ou "logiciel privateur" ou "logiciel privatif"
  • "Logiciel commercial" : peut être libre ou pas. Ce n'est donc pas un synonyme de "logiciel non libre"
  • "Donner un logiciel libre" : préférez "Distribuer un logiciel libre"
  • "Propriété Intellectuelle" : n'a pas de sens car cela recouvre de nombreuses notions juridiques

Plus précisément, au sujet de pourquoi éviter le terme "Open Source" : Pourquoi l'« open source » passe à coté du problème que soulève le logiciel libre.

Pour les détails et les autres termes voir sur la page du projet GNU : Mots ou phrases prêtant à confusion.

Exemples de métaphores

Les métaphores peuvent vous aider a expliquer les principes du Logiciel Libre à partir d'exemples de la vie courante.

Il existe toujours un risque en comparant le monde matériel et le monde virtuel. Ces métaphores doivent donc être utilisées avec parcimonie.

Métaphore sur le principe du Logiciel Libre

1) La recette de cuisine :

Imaginez que vous vous trouviez dans un restaurant et que vous mangiez un excellent repas. Peut-être aurez vous envie de le cuisiner le lendemain chez vous pour vos amis ?

C'est impossible, car vous n'avez pas la recette du plat. Vous pouvez toujours le manger dans le restaurant, mais même si vous connaissez le goût, vous ne savez pas comment le reproduire.

En informatique, c'est la même chose avec un logiciel. La plupart des logiciels sont distribués sans leur recette, et il est interdit d'essayer de comprendre leur fonctionnement (on parle dans ce cas d'un logiciel propriétaire). Il est interdit de les partager avec vos amis, et il est interdit d'essayer de les modifier pour les adapter à vos besoins. En revanche, un logiciel libre vous garantit 4 libertés :

  • la liberté d'utiliser le logiciel, pour quelqu'usage que ce soit (liberté 0)
  • la liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de l'adapter à vos propres besoins (liberté 1). L'accès au code source est une condition pour tout ceci
  • la liberté de redistribuer des copies de façon à pouvoir aider votre voisin (liberté 2)
  • la liberté d'améliorer le programme, et de diffuser vos améliorations au public, de façon à ce que l'ensemble de la communauté en tire avantage (liberté 3). L'accès au code source est une condition pour tout ceci

Avec un logiciel libre, vous avez le plat, la recette, le droit de redistribuer (ou de vendre) le plat, la recette, et même de la modifier.

2) La voiture :

Métaphore Logiciel Libre / voiture :

La voiture est un outil technologique, compliqué, avec différentes marques. Pourtant, elle est utilisée tous les jours par des millions de personnes. Utilisation pour le travail, pour les loisirs, pour aider un proche. On peut prêter sa voiture, la donner, la vendre. On peut utiliser d'autres moyens de transport (les pieds, le vélo, l'avion).

  • Utilisation pour tout usage (contrairement au logiciel privateur)
  • Droit de modifier : changer des bougies, mettre un autocollant, faire du tuning => avoir le plan de la voiture
  • Étudier comment est faite la voiture et la modifier (changer les roues, les jantes...(actuellement impossible d'accéder au moteur sur certains modèles de Renault par exemple)
  • Copier et redistribuer les modifications => je peux revendre ou donner ma voiture modifiée.

Voir l'enregistrement audio : 01_Presentation-d-Ubuntu-1.ogg

Article de Framablog sur le sujet.

3) Le livre :

"Imaginez que vous vous trouviez dans un bon fauteuil et que vous lisiez un excellent livre.

Peut-être aurez-vous l'envie de l'offrir le lendemain à un de vos amis ? D'annoter certains passages afin de mieux les retrouver pour un travail de recherche ?

En informatique, la plupart des logiciels ne permettent pas ces libertés.

Celles du logiciel libre :

  • liberté 0, on peut lire un livre n'importe où, seul ou pas, en entier ou juste par petites touches.
  • liberté 1, on peut consulter le sommaire, mesurer le livre , voir le nombre de pages,
  • liberté 2, on peut prêter son livre, une fois lu, le revendre d'occasion, le brûler dans la cheminée.
  • liberté 3, on peut annoter le texte, le surligner, en déchirer des pages ou les corner, mettre des marque-pages et ensuite le passer à son voisin."

Métaphore sur les formats de fichier ouverts

1) Cafetière expresso

La cafetière expresso est une excellente métaphore pour illustrer le verrouillage que peut introduire un format fermé.

Lorsqu'on achète le café, on peut facilement le trouver sous différents formats : en grain, moulu, et plus récemment, en dosettes (tissu) et en capsules. Ces dernières posent des problèmes de format (étymologie : forme), au même sens que le format informatique, et en l'occurrence peut être considéré comme un format fermé :

  • chaque constructeur emploie un format différent ;
  • si vous offrez des capsules à un ami, il ne pourra s'en servir que s'il a la machine adéquate ;
  • si un ami vous invite à découvrir un café différent, il vous sera impossible de le tester si le café n'est pas encapsulé pour votre modèle de machine.

Cette situation est très proche du monde du logiciel privateur, puisque de cette façon une unique entreprise (rendue unique par le biais de brevets) contrôle totalement votre façon de boire du café.

  • Vous êtes obligé de consommer le café qu'une unique entreprise veut mettre à son catalogue.
  • Vous n'avez aucune garantie que l'entreprise ne cesse pas son activité, ou ce format, ou tel café disponible dans le catalogue.
  • Les échanges sont entravés (ce qui est particulièrement gênant dans le domaine de la communication informatique).
  • Vous n'avez aucune garantie sur l'avenir du prix de votre café ; et la concurrence étant inexistante, les lois des marchés ne s'appliquent pas car il ne vous est impossible de choisir votre fournisseur.

Les formats fermés sont un poison pour l'utilisateur, et ne servent qu'à garder captives les clientèles des entreprises qui contrôlent ces formats.

2) Chargeurs de téléphone portable

La Commission européenne a planché sur un chargeur universel pour téléphone portable. Plutôt que de posséder un chargeur ne fonctionnant que pour une marque de téléphone et pour seulement quelques uns de ces modèles, il est en effet plus intéressant de pouvoir se prêter ou donner un chargeur à un membre de sa famille, un collègue, un ami ou un voisin. Comment cela est-il possible ? En adoptant un standard ouvert qui permettra à n'importe quel fabricant de produire un chargeur. En plus du coté pratique, un intérêt est de ne pas jeter un chargeur pour lequel on ne possède plus le téléphone. On voit donc là un intérêt économique certain.

On voit donc par cet exemple que l'adoption d'un format ouvert permet d'une part la fraternité en échangeant avec son voisin (le chargeur de la métaphore ou le fichier) quelque soit l'équipement de ce dernier (sa marque de téléphone ou son système d'exploitation et logiciels). D'autre part, le format ouvert permet d'assurer une plus grande durée de vie (du chargeur ou du format) car plus largement utilisé il sera plus facilement réutilisable.

Métaphore de la vente liée ordinateur/système d'exploitation

1) Voiture et assurance

L'exemple classique est le couple voiture/assurance. Une assurance est obligatoire, mais chacun peut la contracter où il veut. Et si le vendeur de voiture peut faire une offre, chacun a aussi le droit de ne pas y souscrire.

Exemple de migrations vers les logiciels libres

Quelques exemples de migrations vers les logiciels libres d'administrations françaises :

Quelques exemples de migration d'entreprises :

Une liste très complète de migrations est disponible ici : http://chl.be/migrations/

Voir aussi :

Les communautés du Libre

La liberté ne s'use que lorsqu'on n'en profite pas. Le logiciel libre étant conçu pour l'utilisateur, ce serait dommage que ce dernier ne s'en serve pas.

Une conception au plus près de l'utilisateur

La conception du Logiciel Libre est souvent distribuée entre un grand nombre de personnes, on parle alors de « bazar », par opposition aux « cathédrales » que seraient les éditeurs de logiciel privateur. Cette caractéristique en induit d'autres :

  • Adaptabilité et flexibilité du logiciel au plus près des besoins des utilisateurs : nous ne sommes plus dans une situation où un éditeur mettrait une offre (souvent unique) sur un marché. Au contraire, le logiciel libre s'inscrit dans une logique de « demande ».
  • L'utilisateur est souvent au centre de la conception : c'est le meilleur expert de ses propres besoins. Ceci est actuellement un problème dans certains cas particuliers d'applications métier, et nécessite un accompagnement.
  • Le meilleur informaticien est avant tout celui qui connaît le mieux le métier pour lequel il code une application ; et coder pour quelque chose qui responsabilise le programmeur donne souvent de meilleurs résultats que de coder sous contrainte d'un service marketing. D'ailleurs les politiques d'échéance pratiquées dans le monde du libre sont généralement relâchées : « ça sort quand c'est prêt ».
  • Très souvent, le programmeur (au sens large, peut-être une entreprise) code une application qui lui est avant tout utile (ex : navigateur web) et code de façon mieux intentionnée que pour un quelconque client anonyme.

Des utilisateurs au plus près de la conception

Le logiciel libre est celui dont vous êtes le héros : c'est vous qui êtes le mieux placé pour proposer les meilleurs corrections et contributions. Exemple :

  • Détecter les dysfonctionnements, les erreurs de conception ; pour cela il suffit de l'utiliser dans des conditions réelles. Tout le monde doit être encouragé à renvoyer aux auteurs leurs impressions et remarques concernant le logiciel (possible barrière de la langue).
  • Adapter la langue du logiciel, même dans des langues qui ne sont pas « rentables ».
  • Écrire et traduire de la documentation.
  • Inviter le plus grand nombre de personnes à découvrir librement le logiciel.

Quelques oppositions classiques

Quelques oppositions classiques
Logiciel privateur Logiciel libre
Rigidité Flexibilité
Offre Demande
Rente Innovation
Autocratie Démocratie
Cathédrale Bazar

Formats ouverts

Les logiciels libres vont de pair avec des formats de fichiers ouverts (c'est-à-dire dont les détails de fabrication sont connus et librement utilisables) et interopérables (c'est-à-dire que plusieurs programmes peuvent lire et écrire ce format).

De nombreux détails et argumentaires sont disponibles sur le site Pourquoi utiliser des formats ouverts ?. Vous y trouverez notamment l'argumentaire :

Quatre raisons d'adopter des formats ouverts

Utiliser des formats publics dans l'échange de fichiers signifie :

1) Garantir l'accessibilité et la pérennité des données: L'auteur a la garantie qu'il sera toujours libre de lire et modifier ses données. 2) Garantir une transparence parfaite au niveau du contenu des données échangées:
l'auteur a la garantie de ne pas diffuser des informations confidentielles 3) Limiter la diffusion de virus: expéditeur et destinataire ont la garantie de ne pas se contaminer réciproquement 4) Promouvoir la diversité et l'interopérabilité dans le domaine de l'informatique personnel.

Cette page détaille aussi les format ouverts : FormatsOuverts

Suivez l'actualité des formats de fichier sur le site de Thierry Stoehr : Pour les formats ouverts !

Économie du logiciel libre

« Le logiciel libre ne connaît pas la crise » :

  • France : 1er marché du Logiciel Libre en Europe ;
  • Estimation du marché français en 2009 : 1 470 millions d'euros de chiffre d'affaire ;
  • Perspective de croissance : +33% pour 2009 et 30% de croissance prévue pour 2010

La page Chiffres clés sur le Logiciel Libre vous donnera des détails sur l'économie du logiciel libre.

Voyez aussi le Livre blanc sur les modèles économiques du logiciel libre de 2007.

Similitudes économiques du logiciel libre

Chacun aura remarqué que les théorèmes mathématiques sont écrits dans de nombreux ouvrages disponibles en librairies, il en est de même pour les lois et théories physiques etc. Pour autant, cela a-t-il empêché toute économie liée à ces domaines (ou à d'autre) ? Nullement, des millions d'enfants, d'étudiants vont chaque jour dans des écoles ou des universités suivent le cours de leurs enseignants. De même, le code civil et autres textes de loi sont disponibles à qui souhaite l'obtenir. Ce n'est pas pour autant que dans la très grande majorité des cas, nous n'utiliserons pas les services d'un avocat. Bien au contraire.

Le fait que le code d'un logiciel libre soit librement accessible, modifiable, réutilisable ne rend pas caduque l'existence d'une économie liée à ce logiciel.

L'introduction de cet article de framablog peut être utilisée en complément.

Au delà du logiciel

Framasoft : « ce serait peut-être l'une des plus grandes opportunités manquées de notre époque si le logiciel libre ne libérait rien d'autre que du code ».

Des communautés diverses et variées se sont constituées partout autour du monde sur le modèle de ce qui est fait dans le logiciel libre.

Sur Internet

  • Wikipedia : une encyclopédie sous licence libre, que tout le monde peut utiliser et enrichir.
  • OpenStreetMap : un projet de cartographie sous licence libre, que tout le monde peut utiliser et enrichir.
  • De nombreuses communautés pratiquent l'Art Libre, le cinéma libre (Kassandre, Ralamax Prod), la musique libre (Dogmazic, Jamendo), l'écriture libre, etc.
  • Ressources éducatives sous licence libre : Wikibooks, projet OLPC (un ordinateur par enfant), le projet Plume qui propose de nombreux logiciels libres pour l'enseignement supérieur et la recherche.
  • Média libre : Agoravox
  • Publication de livres sous licence libre ou passés dans le domaine public : InLibroVeritas, Ebooks libres et gratuits, Wikisource
  • Manuels scolaires de mathématiques sous licence libre : Sésamath
  • Journaux scientifiques libres : arXiv (prépublications électroniques d'articles scientifiques), Plos (Public Library of Science).
  • Wikispecies : Inventaire du vivant sur le principe de Wikipédia

Dans le monde matériel

L'esprit « libre » inspire de toutes parts la libération des capacités de participation collaborative des utilisateurs, même dans des entreprises :

  • Réalisation de matériel électronique et informatique sous licence libre ( Arduino)
  • Bière et Cola libres
  • Plans de maison libres (Open Source House)
  • Participation collaborative (co-design), marketing inverse :
    • BMW invite ses clients à faire évoluer les voitures.
    • La société Logo propose de réaliser des briques sur mesures pour les réalisations des clients.
    • Le forum Leroy-Merlin vous permet d'échanger entre bricoleurs, leur devise étant « Échangez, partagez, dialoguez » (et achetez chez nous).
    • Les programmes politiques « participatifs ».

Retrouvez les détails sur la page ObjetsLibres.

Bibliographie

Voir la page dédiée.