Différences entre les versions de « Revue de presse de la semaine - Décryptualité du 23 septembre 2019 »

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<b>Luc : </b>Décryptualité.
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<b>Voix off de Nico : </b>Le podcast qui décrypte l’actualité des libertés numériques.
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<b>Luc : </b>Semaine 38. Salut Manu.
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<b>Manu : </b>Salut Luc.
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<b>Luc : </b>Cette semaine nous ne sommes pas d’accord.
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<b>Manu : </b>Eh non ! Le sujet est bien trop chaud.
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<b>Luc : </b>Il y a un sujet extrêmement polémique et je pense que c’est pour ça qu’on devrait le traiter, mais tu n’es pas d’accord. Tu penses qu’il ne faut pas qu’on lui donne plus d’importance que ça. Du coup on va se faire une revue de presse à l’ancienne.
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<b>Manu : </b>Oui.
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<b>Luc : </b>En prenant un peu plus de temps sur chaque article.
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<b>Manu : </b>On en a six.
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<b>Luc : </b>On pourra quand même parler des autres sujets un petit peu rapidement ?
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<b>Manu : </b>Oui, parce qu’il y a des trucs internationaux qui sont pertinents. (???)
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<b>Luc : </b><em>Next INpact</em>, « Qwant : en finir avec l'omerta », un article de Jean-Marc Manach.
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<b>Manu : </b>C’est un sujet que je n’ai pas trop suivi. Qwant c’est l’entreprise qui fait un moteur de recherche français, bien franco-français, mis en avant par les administrations notamment.
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<b>Luc : </b>Son ??? c’est devenir européen. Mais en tout cas, effectivement, ils ont beaucoup communiqué ces dernières années en disant « nous on va faire un super moteur de recherche et on va respecter vos données personnelles. »
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<b>Manu : </b>Nicolas est plutôt fan, je ne sais pas s’il l’est encore avec l’actualité.
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<b>Luc : </b>Il faudra lui demander la prochaine fois qu’il vient, il les avait rencontrés et, de fait, Qwant avait rencontré beaucoup de gens qui sont actifs dans les communautés pour parler de leur projet et donner envie et effectivement ça donnait envie. Mais cet été il y a des affaires qui sont sorties, en tout cas des articles, ça s’est fait sur plusieurs étapes. Premièrement Qwant a un plus ou moins concurrent, quelqu’un qui avait un projet de métamoteur, donc ce n’est pas comme Qwant un moteur complet, c’est, en gros, un portail qui va anonymiser les demandes, aller faire des requêtes sur plusieurs autres moteurs et agréger tout ça.
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<b>Manu : </b>Comme DuckDuckGo.
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<b>Luc : </b>Voilà. Et la personne qui gérait ce métamoteur critiquait beaucoup Qwant en disant qu’il faisait beaucoup d’esbroufe et que ce qu’il proposait n’était pas ce qu’il prétendait faire.
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<b>Manu : </b>Il me semble qu’il était aussi assez mécontent des aides de l’État ou des collectivités qui étaient données à Qwant et qui n’allaient pas dans son entreprise.
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<b>Luc : </b>Effectivement parce que Qwant a quand même bien réussi à vendre son projet qui est enthousiasmant.
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<b>Manu : </b>Ils sont très bons communicants, ils ont embauché Tristan Nitot qui va maintenant les diriger, donc la communication ça marche bien.
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<b>Luc : </b>Ils ont également récupéré Guillaume Champeau qui est un ancien journaliste. Dans l’histoire, cette personne qui avait son métamoteur les prend en grippe, étudie le fonctionnement, fait appel à un huissier pour qu’il constate qu’en fait leur index, donc là où sont enregistrées les références.
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<b>Manu : </b>Tout Internet en fait.
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<b>Luc : </b>Voilà ! Est bloqué en 2017 et que la plupart des recherches aboutissent sur des pages qui ne dépassent pas 2017.
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<b>Manu : </b>C’est un bug d’après Qwant et ils l’ont admis. Ils ont dit que c’était en coordination avec Microsoft qui avait des vieux fichiers.
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<b>Luc : </b>Une des choses qui a fait un peu grincer des dents c’est qu’ils avaient dit qu’ils faisaient un partenariat avec Microsoft, tout ça parce que ça demande évidemment beaucoup de ressources d’aller intégrer Internet, d’aller visiter les pages pour voir ce qu’il y a dessus. Mais en même temps, quand on dit qu’on veut respecter les données des gens et qu’on va faire un partenariat avec Microsoft, ça coince un petit peu. L’autre truc c’est que, d’autre part, ils ont fait un procès à la personne qui les attaquait avec des preuves, mais ils ne l’ont pas attaqué sur de la diffamation en disant que ce qu’il disait était faux. Le tribunal a estimé que c’était un concurrent mais qu’en gros c’était de l’acharnement, du dénigrement, et du coup cette personne s’est faite condamnée.
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<b>Manu : </b>Il y a quand même eu des conséquences à ces discussions, on va dire, et notamment dans les médias.
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<b>Luc : </b>Derrière, des journalistes se sont intéressés, notamment des journaux importants comme le <em>Canard enchaîné</em> ou <em>Médiapart</em> et Jean-Marc Manach qui est un journaliste spécialiste sur l’information, la sécurité et ce genre de choses, qui a rejoint très récemment Next Inpact, s’est penché sur la question et a commencé lui-même par passer une quinzaine de jours à étudier les pages de Qwant et lui-même a retrouvé des tas de pages qui étaient coincées en 2017 et sur un périmètre bien plus large que ce qui avait été constaté initialement. Il a fait cette étude bien après que la première accusation ait été portée, ce qui semblerait indiquer que ce n’est pas juste un petit bug, sachant que si on se dit qu’on ne s’est pas aperçu qu’on était bloqués en 2017, c’est quand même un peu louche, ce n’est pas un détail !
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<b>Manu : </b>Ceci dit c’est un bug et en soi tu peux l’admettre, l’accepter, le corriger, mais ça a donné d’autres choses.
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<b>Luc : </b>C’est Qwant qui dit que c’est un bug. Il y a de gros doutes là-dessus. Il y a quand même cette idée qu’ils auraient, en gros, ce qu’on appelle un POC, un <em>proof of concept</em>, c’est-à-dire une sorte de proto, un machin comme ça, dans lequel ils ont mis des données en brut, qu’ils ont copiées, et qu’ils n’ont pas les moyens de remettre tout ça à jour, que ce n’est pas encore prêt.
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<b>Manu : </b>Donc leur moteur de recherche ne serait pas un moteur de recherche réel.
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<b>Luc : </b>Tout à fait. Donc cet article a fait beaucoup de bruit. Dans la foulée, il y a eu un article toujours sur Next INpact relatant des informations données par des salariés qui disaient que ça se passait extrêmement mal dans la société.
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<b>Manu : </b>En interne.
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<b>Luc : </b>En interne, que le projet n’avançait pas, etc. Le patron de Qwant, qui a la réputation d’être assez colérique, a donné une assez mauvaise image de tout ça, la série d’articles évidemment ne lui a pas plu et Next INpact vient de publier un très long article où ils redonnent tous les éléments de communication qu’il y a eus pour montrer qu’ils ont subi des pressions et qu’il y a eu beaucoup d’agressivité et de pression dans cette affaire-là. Donc ça prend pas mal d’ampleur, c’est vraiment une des grosses affaires de la semaine.
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<b>Manu : </b>Le nouveau directeur est Tristan Nitot.
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<b>Luc : </b>Directeur général.
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<b>Manu : </b>Directeur général. Je pense que c’est quelqu’un de très bien . Je suppose que ça va mieux se passer avec lui, peut-être qu’il va falloir écarter le président, malheureusement.
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<b>Luc : </b>Le président est la personne qui est, semble-t-il pas mal décriée, et il y a quelqu’un qui a été dégagé dans l’affaire, qui était l’ancien directeur général et selon les informateurs de Next INpact qui sont à l’intérieur de la boîte, c’est le seul qui essayait de faire marcher les choses correctement qui a été dégagé. Ils disent que Tristan Nitot est un communiquant, or là il occupe un poste de directeur général et que, au final, il est là pour communiquer. On verra ce que cette affaire va donner, mais ça fait des étincelles.<br/>
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<b>Luc : </b><em>ZDNet France</em>, « La dépendance des autorités allemandes à Microsoft pose question », un article de Cathrin Schaer.
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<b>Manu : </b>Ça reparle encore de Microsoft. C’est clair qu’ils sont beaucoup dans la revue de presse, c’est une des entreprises les plus grosses du monde, donc il y a une logique. Là c’est leur position de fournisseur et de fournisseur dominant d’un État qui pose question. L’État se demande si vraiment cette dépendance est bonne.
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<b>Luc : </b>Et ce n’est pas la première fois qu’en Allemagne on remet en cause cette dépendance sachant que Microsoft, comme beaucoup d’entreprises, s’est orientée vers les services avec Office 365.
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<b>Manu : </b>Donc tout ce qui est informatique en nuage !
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<b>Luc : </b>Tout à fait. Avec les données qui ne sont même plus sur les ordinateurs, donc on a beaucoup de dépendance avec des abonnements, donc ça peut être très difficile d’en sortir.
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<b>Manu : </b>On en avait parlé pour l’Éducation nationale où ils se rendaient compte que toutes les informations n’étaient plus en Allemagne et que ça posait problème.
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<b>Luc : </b><em>Slate.fr</em>, « Le gouvernement américain tente de saisir les recettes du livre de Snowden », un article de Claire Levenson.
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<b>Manu : </b>Snowden c’est un lanceur d’alerte installé en Russie parce qu’il a lancé des alertes contre la NSA en Amérique.
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<b>Luc : </b>Voilà ! Et c’est à peu près le seul coin où il a pu se réfugier.
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<b>Manu : </b>Là il vient de sortir un livre. Chose amusante ce livre qui est sorti, qui est en vente, ne marchait pas super bien, dans les 40 premiers, 50 premiers.
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<b>Luc : </b>Ce qui est quand même déjà bien !
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<b>Manu : </b>Oui, mais pas si bien que ça, eh bien là il vient d’être boosté place numéro 1 des ventes grâce au Département d’État américain qui l’a attaqué, qui a voulu l’interdire.
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<b>Luc : </b>Voilà. Et prendre le pognon, manifestement, puisqu’il voulait saisir les recettes puisque Snowden est considéré comme un traître et le pire des criminels ; lui prendre son argent c’est absolument vital. En tout cas ça a mis le livre sur le devant de la scène et manifestement plein de gens ont voulu voir ce qu’il y avait dans le bouquin.
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<b>Manu : </b>Voir ce qu’il y avait dans le livre. On en parle beaucoup. C’est l’effet Flamby, quand on éclate un Flamby eh bien il y a en partout et là je pense que l’État américain se rend compte que ce n’est pas la bonne stratégie.
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===7’28==
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<b>Luc : </b><em>Ligue des droits de l’homme</em>

Version du 24 septembre 2019 à 14:12


Titre : Décryptualité du 23 septembre 2019 - Revue de presse de la semaine

Intervenants : Manu - Luc

Lieu : April - Studio d'enregistrement

Date : 23 septembre 2019

Durée : 14 min

Écouter ou télécharger le podcast

Revue de presse pour la semaine 38 de l'année 2019

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration :

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Transcription : MO

Description

Une revue de presse à l'ancienne, le tour d'horizon des sujets de la semaine.

Transcription

Luc : Décryptualité.

Voix off de Nico : Le podcast qui décrypte l’actualité des libertés numériques.

Luc : Semaine 38. Salut Manu.

Manu : Salut Luc.

Luc : Cette semaine nous ne sommes pas d’accord.

Manu : Eh non ! Le sujet est bien trop chaud.

Luc : Il y a un sujet extrêmement polémique et je pense que c’est pour ça qu’on devrait le traiter, mais tu n’es pas d’accord. Tu penses qu’il ne faut pas qu’on lui donne plus d’importance que ça. Du coup on va se faire une revue de presse à l’ancienne.

Manu : Oui.

Luc : En prenant un peu plus de temps sur chaque article.

Manu : On en a six.

Luc : On pourra quand même parler des autres sujets un petit peu rapidement ?

Manu : Oui, parce qu’il y a des trucs internationaux qui sont pertinents. (???)

Luc : Next INpact, « Qwant : en finir avec l'omerta », un article de Jean-Marc Manach.

Manu : C’est un sujet que je n’ai pas trop suivi. Qwant c’est l’entreprise qui fait un moteur de recherche français, bien franco-français, mis en avant par les administrations notamment.

Luc : Son ??? c’est devenir européen. Mais en tout cas, effectivement, ils ont beaucoup communiqué ces dernières années en disant « nous on va faire un super moteur de recherche et on va respecter vos données personnelles. »

Manu : Nicolas est plutôt fan, je ne sais pas s’il l’est encore avec l’actualité.

Luc : Il faudra lui demander la prochaine fois qu’il vient, il les avait rencontrés et, de fait, Qwant avait rencontré beaucoup de gens qui sont actifs dans les communautés pour parler de leur projet et donner envie et effectivement ça donnait envie. Mais cet été il y a des affaires qui sont sorties, en tout cas des articles, ça s’est fait sur plusieurs étapes. Premièrement Qwant a un plus ou moins concurrent, quelqu’un qui avait un projet de métamoteur, donc ce n’est pas comme Qwant un moteur complet, c’est, en gros, un portail qui va anonymiser les demandes, aller faire des requêtes sur plusieurs autres moteurs et agréger tout ça.

Manu : Comme DuckDuckGo.

Luc : Voilà. Et la personne qui gérait ce métamoteur critiquait beaucoup Qwant en disant qu’il faisait beaucoup d’esbroufe et que ce qu’il proposait n’était pas ce qu’il prétendait faire.

Manu : Il me semble qu’il était aussi assez mécontent des aides de l’État ou des collectivités qui étaient données à Qwant et qui n’allaient pas dans son entreprise.

Luc : Effectivement parce que Qwant a quand même bien réussi à vendre son projet qui est enthousiasmant.

Manu : Ils sont très bons communicants, ils ont embauché Tristan Nitot qui va maintenant les diriger, donc la communication ça marche bien.

Luc : Ils ont également récupéré Guillaume Champeau qui est un ancien journaliste. Dans l’histoire, cette personne qui avait son métamoteur les prend en grippe, étudie le fonctionnement, fait appel à un huissier pour qu’il constate qu’en fait leur index, donc là où sont enregistrées les références.

Manu : Tout Internet en fait.

Luc : Voilà ! Est bloqué en 2017 et que la plupart des recherches aboutissent sur des pages qui ne dépassent pas 2017.

Manu : C’est un bug d’après Qwant et ils l’ont admis. Ils ont dit que c’était en coordination avec Microsoft qui avait des vieux fichiers.

Luc : Une des choses qui a fait un peu grincer des dents c’est qu’ils avaient dit qu’ils faisaient un partenariat avec Microsoft, tout ça parce que ça demande évidemment beaucoup de ressources d’aller intégrer Internet, d’aller visiter les pages pour voir ce qu’il y a dessus. Mais en même temps, quand on dit qu’on veut respecter les données des gens et qu’on va faire un partenariat avec Microsoft, ça coince un petit peu. L’autre truc c’est que, d’autre part, ils ont fait un procès à la personne qui les attaquait avec des preuves, mais ils ne l’ont pas attaqué sur de la diffamation en disant que ce qu’il disait était faux. Le tribunal a estimé que c’était un concurrent mais qu’en gros c’était de l’acharnement, du dénigrement, et du coup cette personne s’est faite condamnée.

Manu : Il y a quand même eu des conséquences à ces discussions, on va dire, et notamment dans les médias.

Luc : Derrière, des journalistes se sont intéressés, notamment des journaux importants comme le Canard enchaîné ou Médiapart et Jean-Marc Manach qui est un journaliste spécialiste sur l’information, la sécurité et ce genre de choses, qui a rejoint très récemment Next Inpact, s’est penché sur la question et a commencé lui-même par passer une quinzaine de jours à étudier les pages de Qwant et lui-même a retrouvé des tas de pages qui étaient coincées en 2017 et sur un périmètre bien plus large que ce qui avait été constaté initialement. Il a fait cette étude bien après que la première accusation ait été portée, ce qui semblerait indiquer que ce n’est pas juste un petit bug, sachant que si on se dit qu’on ne s’est pas aperçu qu’on était bloqués en 2017, c’est quand même un peu louche, ce n’est pas un détail !

Manu : Ceci dit c’est un bug et en soi tu peux l’admettre, l’accepter, le corriger, mais ça a donné d’autres choses.

Luc : C’est Qwant qui dit que c’est un bug. Il y a de gros doutes là-dessus. Il y a quand même cette idée qu’ils auraient, en gros, ce qu’on appelle un POC, un proof of concept, c’est-à-dire une sorte de proto, un machin comme ça, dans lequel ils ont mis des données en brut, qu’ils ont copiées, et qu’ils n’ont pas les moyens de remettre tout ça à jour, que ce n’est pas encore prêt.

Manu : Donc leur moteur de recherche ne serait pas un moteur de recherche réel.

Luc : Tout à fait. Donc cet article a fait beaucoup de bruit. Dans la foulée, il y a eu un article toujours sur Next INpact relatant des informations données par des salariés qui disaient que ça se passait extrêmement mal dans la société.

Manu : En interne.

Luc : En interne, que le projet n’avançait pas, etc. Le patron de Qwant, qui a la réputation d’être assez colérique, a donné une assez mauvaise image de tout ça, la série d’articles évidemment ne lui a pas plu et Next INpact vient de publier un très long article où ils redonnent tous les éléments de communication qu’il y a eus pour montrer qu’ils ont subi des pressions et qu’il y a eu beaucoup d’agressivité et de pression dans cette affaire-là. Donc ça prend pas mal d’ampleur, c’est vraiment une des grosses affaires de la semaine.

Manu : Le nouveau directeur est Tristan Nitot.

Luc : Directeur général.

Manu : Directeur général. Je pense que c’est quelqu’un de très bien . Je suppose que ça va mieux se passer avec lui, peut-être qu’il va falloir écarter le président, malheureusement.

Luc : Le président est la personne qui est, semble-t-il pas mal décriée, et il y a quelqu’un qui a été dégagé dans l’affaire, qui était l’ancien directeur général et selon les informateurs de Next INpact qui sont à l’intérieur de la boîte, c’est le seul qui essayait de faire marcher les choses correctement qui a été dégagé. Ils disent que Tristan Nitot est un communiquant, or là il occupe un poste de directeur général et que, au final, il est là pour communiquer. On verra ce que cette affaire va donner, mais ça fait des étincelles.
Luc : ZDNet France, « La dépendance des autorités allemandes à Microsoft pose question », un article de Cathrin Schaer.

Manu : Ça reparle encore de Microsoft. C’est clair qu’ils sont beaucoup dans la revue de presse, c’est une des entreprises les plus grosses du monde, donc il y a une logique. Là c’est leur position de fournisseur et de fournisseur dominant d’un État qui pose question. L’État se demande si vraiment cette dépendance est bonne.

Luc : Et ce n’est pas la première fois qu’en Allemagne on remet en cause cette dépendance sachant que Microsoft, comme beaucoup d’entreprises, s’est orientée vers les services avec Office 365.

Manu : Donc tout ce qui est informatique en nuage !

Luc : Tout à fait. Avec les données qui ne sont même plus sur les ordinateurs, donc on a beaucoup de dépendance avec des abonnements, donc ça peut être très difficile d’en sortir.

Manu : On en avait parlé pour l’Éducation nationale où ils se rendaient compte que toutes les informations n’étaient plus en Allemagne et que ça posait problème.

Luc : Slate.fr, « Le gouvernement américain tente de saisir les recettes du livre de Snowden », un article de Claire Levenson.

Manu : Snowden c’est un lanceur d’alerte installé en Russie parce qu’il a lancé des alertes contre la NSA en Amérique.

Luc : Voilà ! Et c’est à peu près le seul coin où il a pu se réfugier.

Manu : Là il vient de sortir un livre. Chose amusante ce livre qui est sorti, qui est en vente, ne marchait pas super bien, dans les 40 premiers, 50 premiers.

Luc : Ce qui est quand même déjà bien !

Manu : Oui, mais pas si bien que ça, eh bien là il vient d’être boosté place numéro 1 des ventes grâce au Département d’État américain qui l’a attaqué, qui a voulu l’interdire.

Luc : Voilà. Et prendre le pognon, manifestement, puisqu’il voulait saisir les recettes puisque Snowden est considéré comme un traître et le pire des criminels ; lui prendre son argent c’est absolument vital. En tout cas ça a mis le livre sur le devant de la scène et manifestement plein de gens ont voulu voir ce qu’il y avait dans le bouquin.

Manu : Voir ce qu’il y avait dans le livre. On en parle beaucoup. C’est l’effet Flamby, quand on éclate un Flamby eh bien il y a en partout et là je pense que l’État américain se rend compte que ce n’est pas la bonne stratégie.

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Luc : Ligue des droits de l’homme