Différences entre les versions de « Restitution de l'Etude 2017-2022 : évolution du marché du Logiciel Libre en France »

De April MediaWiki
Aller à la navigationAller à la recherche
(Page créée avec « Catégorie:Transcriptions '''Titre :''' Restitution de l'Etude 2017-2022 : évolution du marché du Logiciel Libre en France '''Intervenants :''' Philippe Montargès... »)
 
(Contenu remplacé par « Catégorie:Transcriptions Publié [https://www.april.org/evolution-du-marche-du-logiciel-libre-en-france-restitution-de-l-etude-2017-2002 ici] - Mars 2018 »)
 
(16 versions intermédiaires par 3 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
[[Catégorie:Transcriptions]]
 
[[Catégorie:Transcriptions]]
  
'''Titre :''' Restitution de l'Etude 2017-2022 : évolution du marché du Logiciel Libre en France
+
Publié [https://www.april.org/evolution-du-marche-du-logiciel-libre-en-france-restitution-de-l-etude-2017-2002 ici] - Mars 2018
 
 
'''Intervenants :''' Philippe Montargès - Stéfane Fermigier - Marc Palazon - Mathieu Poujol - Véronique Sanguinetti
 
 
 
'''Lieu :''' Paris Open Source Summit
 
 
 
'''Date :''' décembre 2017
 
 
 
'''Durée :''' 20 min 47
 
 
 
'''[http://cnll.fr/news/video-poss-2017/ Visualiser la vidéo]'''
 
 
 
'''Licence de la transcription :''' [http://www.gnu.org/licenses/licenses.html#VerbatimCopying Verbatim]
 
 
 
'''NB :''' <em>transcription réalisée par nos soins. Les positions exprimées sont celles des intervenants et ne rejoignent pas forcément celles de l'April.</em>
 
 
 
'''Statut :''' Transcrit MO
 
 
 
==Transcription==
 
 
 
<b>Présentateur : </b>Et sans plus attendre, j’invite à me rejoindre Véronique Sanguinetti, Philippe Montargès, Stéfane Fermigier et Marc Palazon. Voilà. Venez tous les quatre sur scène. On peut les applaudir.
 
 
 
[Applaudissements pendant l’installation des invités]
 
 
 
On va commenter un peu ces chiffres avec vous, donc Véronique Sanguinetti, enseignante à l’IAE [Institut d’administration des entreprises], bonjour. Merci d’être avec nous. À vos côtés Philippe Montargès, coprésident du CNLL [Conseil national du logiciel libre]. Bonjour Philippe.
 
 
 
<b>Philippe Montargès : </b>Bonjour.
 
 
 
<b>Présentateur : </b>Marc Palazon, président du Comité open source du Syntec numérique.
 
 
 
<b>Marc Palazon : </b>Bonjour.
 
 
 
<b>Présentateur : </b>Marc, bonjour. Et Stéfane Ferminigier, coprésident du CNLL, donc il travaille beaucoup avec Philippe, bien entendu.
 
 
 
<b>Stéfane Ferminigier : </b>Bonjour.
 
 
 
<b>Présentateur : </b>Philippe je vais démarrer par vous. Le secteur de l’open source semble bien se porter, on le voit, plus 4000 emplois, plus de 8 % de croissance. Ça se traduit comment pour les entreprises, pour la filière en France ?
 
 
 
<b>Philippe Montargès : </b>Écoutez on est très contents. Je ne pense pas qu’il faille se satisfaire d’être contents, mais on est très contents. Au niveau du CNLL effectivement, l’écosystème qui est derrière de PME, de TI [Technologies informatiques], de TPE, de start-ups, en est la preuve : il y a une forte croissance qui est constatée sur le panel. Moi, ce que je constate, c’est que c’est une croissance, même si elle a tendance à légèrement se tasser par rapport à la dernière étude qui était en 2015, on passe à plus 8 % d’ici 2020, si le taux de croissance se tasse. Par contre elle est constante depuis plus de 10 ans. C’est un secteur qui arrive, malgré tout, à continuer à avoir ce taux de croissance, donc c’est un signe de forte vitalité, mais c’est aussi un signe de fort renouvellement. Je pense que c’est un signal fort qui est envoyé. C’est-à-dire que longtemps l’open source s’est développé, le logiciel libre s’est développé, on le dit, sur les bases infra et <em>middle ware</em>. On voit que les marchés de renouvellement, les segments de renouvellement que constitue, on a suffisamment parlé ce matin, l’IOT, le big data, le cloud, la mobilité, l’IA sont des segments dans lesquels, la croissance est forte et va continuer donc à faire un saut. Jean-Luc l’a bien résumé ce matin l’open source a gagné en partie la bataille relative, même si comme tu le disais tout à l’heure, ça ne représente qu’une faible part, ça ne représente encore que 10 % de l’IT global.
 
 
 
<b>Présentateur : </b>Voilà, il est installé il ne lui reste plus qu’à grandir.
 
 
 
<b>Philippe Montargès : </b>On peut constater que l’open source a gagné. L’autre sujet qui est important, vraiment le vecteur important pour nous au CNLL et puis pour les entreprises qui sont derrière, c’est que c’est aussi un signe de forte maturité. C’est-à-die que le secteur s’industrialise, se professionnalise, apporte des réponses concrètes aux grandes entreprises et aux donneurs d’ordre. C’est ce qu’attendait le marché depuis longtemps et on peut dire qu’on est rentrés dans cette phase-là d’industrialisation, de professionnalisation des entreprises qui sont derrière, c’est ce qui explique la croissance.
 
 
 
<b>Présentateur : </b>Et pas seulement entreprises publiques, il faut le dire.
 
 
 
<b>Philippe Montargès : </b>L’enquête le dit.
 
 
 
<b>Présentateur : </b>On est là, la société générale dans quelques instants, Bernard Duverneuil témoignait pour le Cigref [Club informatique des grandes entreprises françaises], voilà, 140 grandes entreprises.
 
 
 
<b>Philippe Montargès : </b>Et d’ailleurs, dans le panel qui a répondu, il est intéressant de constater qu’il y a la fois des toutes petites entreprises : 31 % des entreprises qui ont répondu sont des TPE ou des entreprises de moins de 10 personnes. Il y a un gros panier de 30 % d’entreprises PME, ce qu’on appelle une PME, c’est-à-dire une PME supérieure à 10 personnes jusqu’à 250 personnes. Il y a un panel de plus de 15 % qui est constitue d’OTI, 15 à 20 %, et il y a quand même des grandes entreprises et des grands <em>users</em>. Et ce qui est intéressant dans cette croissance c’est qu’elle est partagée, en fait. Elle est partagée entre les offreurs d’une part qui assument la croissance, mais aussi on constate qu’il y a une croissance du secteur globalement chez les grands utilisateurs, les grandes organisations qui internalisent de plus en plus leurs projets et qui font appel à des compétences de plus en plus fortes, aussi en termes de recrutement. Ce qui peut expliquer une partie de la tension sur le recrutement, pour les offreurs, c’est-à-dire qu’on voit qu’il y a 50 % des projets, 55 % des projets, ça se retrouve dans l’étude, qui sont pilotés en interne, des projets qui sont menés en interne avec des équipes internes par les grandes entreprises, les clients, les grandes organisations, l’administration. Et puis le reste est partagé entre les généralistes et les <em>full players</em>, en gros dans un ratio de deux tiers pour les <em>full players</em>, c’est-à-dire les spécialistes de l’open source et un tiers pour les acteurs effectivement on va dire entre guillemets, ce n’est pas péjoratif, « traditionnels » de l’IT. Et cette répartition est aussi de deux tiers-un tiers entre les prestataires de services et les éditeurs.
 
 
 
Donc il faut lire les résultats de cette étude de manière matricielle. Il y a la segmentation classique offreurs et utilisateurs, il y a la segmentation éditeurs prestataires, et il y a une segmentation aussi entre les projets qui sont pilotés par les directions techniques, technologiques, les DSI, et les projets qui maintenant sont issus des métiers. Et ça c’est une tendance forte du secteur, de la croissance, qu’on peut voir dans l’étude, qui parait bien, c’est que beaucoup de projets sont maintenant activés, impulsés, par les directions métiers des grandes entreprises, d’où la croissance.
 
 
 
<b>Présentateur : </b>Si on vient lire entre les lignes de l’étude, c’est ce qui pourrait dire que d’ici deux ans-trois ans ce taux de croissance pourrait être à deux chiffres, de l’open source ? On peut prendre ce pari ?
 
 
 
<b>Philippe Montargès : </b>Moi je pense que ce taux de croissance peut être à deux chiffres à partir du moment où on voit que la transformation digitale des entreprises dans leur cœur de métier est engagée de manière très forte et accélérée. Et comme on l’a dit ce matin, comme beaucoup d’intervenants l’ont dit ce matin, le logiciel libre contribue, est un accélérateur stratégique pour cette transformation digitale.
 
 
 
Et le dernier qui nous satisfait au niveau du CNLL, pour finir, eh bien on est le champion d’Europe. On est le champion d’Europe et ça c’est un point qui est important. On a un secteur en France qui marche qui est le logiciel libre et l’open source. On a un secteur qui est industrialisé, qui est au cœur des grandes révolutions du digital, il faut le faire savoir. Ça aussi ça implique des responsabilités de notre part, on a besoin de structurer, d’avoir des réponses de plus en plus professionnelles, mais c’est un point important. Et à ce titre-là la notion d’Europe est importante et avec le CNLL on a engagé une initiative pour effectivement voir aussi au niveau européen ce qui se passe, ne pas rester en franco-français. Effectivement, le logiciel libre c’est une industrie de services et de logiciels de proximité made in France, mais c’est aussi du made in Europe. Derrière on a des acteurs très importants qui sont en Europe, qui sont en Allemagne, qui sont en Angleterre, et le CNLL prend des initiatives avec effectivement les organisations professionnelles allemandes, l’OSBA – l’Open Source Business Alliance et ??? qui est l’équivalent du CNLL en Espagne pour voir comment on pourrait de manière transverse avoir une plateforme transverse pour aborder ces sujets-là au niveau européen et aller défendre à Bruxelles peut-être parfois certains combats, porter certains combats, certains enjeux qui le nécessitent.
 
 
 
<b>Présentateur : </b>Comme vous êtes co PDG tous les deux, vous parlez à deux voix. Stéfane Ferminigier.
 
 
 
<b>Stéfane Ferminigier : </b>Je voudrais me permettre de faire une remarque importante, c’est ce qu’on mesure dans cette étude c’est le chiffre d’affaires de la filière, c’est -à-dire des prestataires, des fournisseurs de logiciels libres, des éditeurs. Ça n’est pas la valeur totale apportée à l’écosystème du numérique par le logiciel libre. Et plus les entreprises vont internaliser des compétences, plus elles vont faire appel à du logiciel libre dans leurs produits, au sein de leurs services, plus cette valeur va exploser sans forcément que ça se traduise ; bien sûr ça va continuer certainement à se traduire par une croissance de notre filière, mais l’impact du logiciel libre sera certainement beaucoup plus important que cette croissance à un ou deux chiffres qui est évoquée dans l’étude.
 
 
 
==07’27==
 
 
 
<b>Présentateur : </b>Parlons emplois, avec vous, Marc Palazon,
 

Dernière version du 15 mars 2018 à 20:16


Publié ici - Mars 2018