Raconter les libertés informatiques à la radio - Frédéric Couchet

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Titre : Raconter les libertés informatiques à la radio

Intervenant : Frédéric Couchet

Lieu : Ubuntu Party

Date : novembre 2019

Durée : 1 h

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Licence de la transcription : Verbatim

Illustration :

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Transcrit : MO

Description

Depuis mai 2018, l'April anime, sur la radio Cause commune, une émission consacrée aux libertés informatiques. Libre à vous ! se veut un lieu d'informations et d'échanges sur les dossiers politiques et juridiques traités par l'association et les actions qu'elle mène au quotidien. Libre à vous ! c'est aussi l'actualité du Libre, des invités aux profils variés, de la musique sous licence libre, des actions de sensibilisation…
Lors de cette présentation, nous reviendrons sur les origines et les objectifs de ce projet, son organisation, son évolution. Nous diffuserons également quelques extraits marquants de Libre à vous ! qui, peut-être, vous donneront envie de nous rejoindre dans cette aventure et/ou d'intervenir au cours de l'émission.

Transcription

Bonjour à tous. Bonjour à toutes. Je vais vous raconter pourquoi à l’April on a fait une émission de radio par rapport à nos activités.
Je suis Frédéric Couchet, le délégué général de l’April.
Il y a pas mal d’informations sur le diaporama, notamment des sites web, des informations chiffrées. Le diaporama est déjà en ligne. Je vous le remettrai à la fin, normalement il est en bas à chaque fois, vous avez la version PDF et la version LibreOffice, c’est bien apr1.org/Xz.
Avant de commencer, comme en plus on est en petit comité ça va tomber très bien pour d’adapter un petit peu ce que je vais vous dire, je vais vous poser quelques questions. Je vais déjà vous demander qui ici a entendu parler de l’April ? Très bien. Qui a entendu parler de la radio Cause Commune ? Ouais ! Qui a déjà entendu parler de l’émission Libre à vous ! ? Qui a déjà écouté l’émission Libre à vous !  ? Super. Qui écoute encore la radio de nos jours soit en bande FM, soit sur Internet ? OK. Qui écoute des podcasts ? D’accord. OK !

On va commencer.
Je vais déjà vous expliquer rapidement ce qu’est l’April pour que vous compreniez pourquoi on a fait une émission de radio. On a un stand à quelques mètres de là avec plein de dépliants et plein d’informations complémentaires. Nous, l’April, notre philosophie c’est « logiciel libre, société libre ». On considère que le logiciel libre est une part fondamentale d’une société libre, c’est la partie informatique et c’est pour ça que l’on se bat depuis 1996, donc on a 23 ans d’existence. Aujourd’hui on a 4000 membres. Ça va de personnes qui utilisent des logiciels libres mais pas forcément tous les jours jusqu’aux personnes qui développent des logiciels libres, il y a des entreprises, il y a des collectivités, il y a des associations.
On est une équipe salariée de quatre personnes, pour faire le lien avec la présentation d’avant, nous on a quatre personnes, moi je suis le délégué général, et on a des bénévoles très actifs, des bénévoles qui font, notamment, un certain nombre d’actions : il y a des bénévoles qui tiennent le stand avec moi ce dimanche, mais on a également beaucoup d’actions de sensibilisation, par exemple il y a deux ateliers, je ne sais pas si vous êtes allé, et il y a le jeu du Gnou avec Mohican. On a fait un jeu imaginé à partir du jeu de loi, c’est un jeu coopératif qui a pour but d’expliquer un petit peu à la fois les dangers de l’informatique et les perspectives offertes par le logiciel libre. Ça s’appelle le jeu du gnou et c’est en cours d’élaboration. Il y a eu deux ateliers lors de l’Ubuntu Party. On fait des interviews, des traductions, des transcriptions. On a des actions autour du monde associatif et du logiciel lire. On a Libre en Fête qui sont des événements organisés nationalement au cours du mois de mars, donc beaucoup d’actions de sensibilisation.
Un autre gros dossier actuellement : chapril.org, notre participation à l’aventure de Framasoft pour Dégoogliser Internet, donc offrir des services libres, éthiques et loyaux. On l’a ouvert très récemment, pour l’instant il n’y a que quatre ou cinq services disponibles sur le chapril.org, mais ça va se rajouter. Par exemple il y a un service qui permet de gérer des prises de rendez-vous, un service de bloc-notes ; un bloc-notes c’est un site web sur lequel vous pouvez taper du texte de façon collaborative, sans vous inscrire et de façon directe. Ça c’est une action importante. Ça c’est toute la partie, on va dire, sensibilisation, promotion, offrir des services.

On a une deuxième partie, qui est très importante, qui est l’action institutionnelle. Qu’est-ce que c’est que l’action institutionnelle ? Tout à l’heure Krhys, dans sa présentation sur FFDN et FDN, a notamment parlé des exégètes amateurs et des recours en justice, nous on mène cette action institutionnelle depuis, on va dire, 1998 à peu après. Il y a deux axes : le premier axe c’est d’essayer de lutter contre toutes les lois qui peuvent mettre en danger nos libertés informatiques. Ça peut être les brevets logiciels, c’est-à-dire des monopoles sur des idées, ça peut être les DRM, ces menottes numériques qui empêchent un certain nombre d’usages. Ça ce sont des actions en termes de défenses.
Il y a des actions plutôt positives : on essaie de promouvoir une notion qui est la priorité au logiciel libre dans l’espace public, donc déjà au niveau des services publics et à titre individuel. Par exemple, on agit auprès des parlementaires, qu’ils soient européens ou français, pour que des dispositions législatives soient intégrées dans la loi qui donneraient la priorité au logiciel libre dans le service public. Typiquement aujourd’hui, le service public pourrait, enfin devrait utiliser majoritairement des logiciels libres et ne choisir des logiciels privateurs qu’à certaines conditions.
Ces deux types d’actions sont très différents et le deuxième, les actions institutionnelles, on a une difficulté ou en en tout cas quelque chose qui est inhérent à ces actions, c’est la difficulté de faire comprendre ces actions, la difficulté d’avoir des synthèses sur ces actions parce qu’elles sont très compliquées, à la fois juridiquement, politiquement. Donc depuis des années on a cette problématique de se dire comment on peut rendre accessibles ces actions et comment on peut faire pour proposer aux gens de participer à ces actions et principalement les actions institutionnelles.
Et c’est là qu’on a eu non pas une idée, mais on a profité d’un contexte qui est l’arrivée sur la bande FM, depuis fin 2017, de la radio Cause Commune. Cause Commune c’est 93.1 en Île-de-France et causecommune.fm sur Internet. Avant que ce soit une radio en FM, c’était d’abord une web radio qu’on connaissait bien, qui a même d’ailleurs des événements comme l’Ubuntu Party qui s’appelle Libre à Toi. Depuis quelques années, cinq/six ans, cette web radio diffusait un certain nombre de contenus, d’émissions autour de l’informatique, du partage des savoirs , des cultures, etc., et couvrait un certain nombre d’événements du logiciel libre.
Quelques temps avant novembre 2017, le CSA rouvre des fréquences sur la bande FM. Il faut savoir que les fréquences de radio bande FM, que ce soit à Paris ou ailleurs, ce sont des fréquences rares et les ouvertures de fréquences ou les renouvellements de fréquences c’est vraiment ponctuel. Il se trouvait qu’en fait il y avait une radio associative qui ne pouvait plus assurer sa diffusion sur la bande FM, donc le CSA a ouvert un appel d’offres et l’association Libre à Toi a proposé d’avoir une radio qui s’appelle Cause Commune La voix des possibles, autour du partage du savoir, des cultures, donc pas simplement le logiciel libre, c’est plus étendu, ça peut parler de semences, d’éducation , de savoirs, de culture, de recherche, etc., et le CSA a donc accordé cette fréquence. Point important déjà en termes de bande FM, c’est en temps partagé avec une autre radio. Si vous vous connectez à 93.1 FM en Île-de-France, en fonction de l’heure, vous allez être soit sur Cause Commune soit sur Radio Aligre. C’est pour ça que souvent, quand on écoute les radios, on a le rappel du nom de la radio pour savoir où on se trouve.
Les horaires de la radio Cause Commune : de midi à 17 heures en semaine et de 21 heures à 4 heures, le vendredi de 21 heures au samedi 16 heures et le dimanche de 14 heures à 22 heures. C’est un peu compliqué. Rassurez-vous, c’est plus simple sur le site causecommune.fm sur lequel la radio diffuse tout le temps. Quand elle ne diffuse pas en FM, elle diffuse des rediffusions sur Internet ou de la musique libre.
Ce qui va changer bientôt c’est l’arrivée sur la radio numérique terrestre, à partir de janvier 2020, la radio Cause Commune sera diffusée 24 heures sur 24 sur la bande de radio numérique terrestre en Île-de-France. Là il n’y aura pas de problème. Le seul truc c’est qu’il faut avoir, évidemment, un matériel qui capte ce genre de technologie.
La radio Cause Commune n’est constituée que de bénévoles, point important. Ce sont vraiment des gens bénévoles qui contribuent. Deux d’entre eux vont peut-être passer tout à l’heure s’ils n’oublient pas. En tout cas, si vous croisez Charlotte et Olive qui sont dans l’équipe d’organisation d’Ubuntu Party, ils font partie de l’équipe et ils ont une émission tous les lundis de 12 heures à 13 heures 30 sur l’actualité politique et sociale.
Le studio est dans le 18e.
Ça c’est la radio Cause Commune. Nous on les connaît déjà depuis l’époque Libre à Toi, ils avaient couverts plusieurs événements où l’April était intervenue.
Donc en novembre 2017, ils ont une fréquence sur la bande FM.
Nous, si on revient au point de départ des actions institutionnelles dont je vous parlais au début, on a une problématique qui est d’arriver à faire des présentations synthétiques de nos dossiers, arriver à les rendre accessibles au plus grand nombre et pas simplement au geek de base qui va nous suivre, mais vraiment au plus grand nombre et proposer des moyens d’action. Quand, par exemple, on propose ou on pousse des amendements à l’Assemblée nationale en faveur du logiciel libre, un moyen d’action à proposer c’est d’encourager les gens à appeler leur parlementaire ou à envoyer un courriel. Dit comme ça c’est facile, mais, en fait ça, demande un peu plus d’explications, c’est-à-dire que ça demande de fournir un petit peu d’explications autour du texte, de ses enjeux et puis, quelque part, une petite procédure.
On a cette problématique-là depuis longtemps et, au niveau de l’April, ce qu’on cherche à toucher ce sont évidemment nos membres et nos soutiens, les libristes, globalement les gens qui viennent à ce genre d’événement, mais aussi le grand public. Et même avec quatre permanents et quelques bénévoles, toucher le grand public, c’est quand même un défi !
C’est pour ça qu’arrive à ce moment-là l’émission de radio et nous revient en tête un projet qu’on a depuis quelques années, on avait d’ailleurs fait une expérience en mode vidéo il y a quelques années : essayer d’avoir un créneau en mode radio ou podcast, axé sur nos dossiers, avec pour but de les présenter de façon synthétique, de les rendre accessibles et de proposer des moyens d’action.

Pourquoi la FM apporte des avantages ? La FM reste un média de proximité. Même si vous n’êtes pas beaucoup à avoir levé la main ici, côté grand public ça reste un média de proximité. Vous avez un bassin potentiel d’écoute qui est absolument formidable : sur la région parisienne, je vais peut-être dire dire une bêtise, mais je crois me souvenir que c’est à peu près six millions possibles d’auditeurs, évidemment il y a beaucoup d’émissions de radio qui sont dessus, mais c’est à peu près six millions d’auditeurs, et la diffusion sur Internet via des podcast permet de sortir du bassin Île-de-France. C’est-à-dire que si ce n’était qu’une radio FM sans podcast ce serait limité parce que ça ne concernerait que les gens qui sont en Île-de-France, alors que nous on est une association nationale et même au-delà de la France, d’où l‘importance des podcasts.

Est-ce que vous savez ce qu’est un podcast natif par rapport à un podcast d’émission de radio ? Est-ce que vous avez entendu parler de podcast natif ? Non. Toi oui, toi tu sais tout ! D’ailleurs c’est pour ça que tu es derrière le truc, en fait !
Vous pourriez-vous dire pourquoi attendre qu’une émission de radio sur la bande FM arrive, autant faire un podcast, c’est-à-dire un fichier audio disponible sur Internet que les gens peuvent écouter ? C’est ce qu’on appelle des podcasts natifs, c’est-à-dire des fichiers qui sont produits en dehors de toute émission de radio, ça peut être fait de façon bénévole ou de façon professionnelle par des gens et qui touchent un thème particulier.
Nous, ce qu’on fait là, c’est un podcast qui est une rediffusion d’une émission de radio et ça change profondément les choses. Ça change déjà le fait que quand vous faites un podcast natif, c’est-à-dire spécifique uniquement sur Internet, les gens qui vous écoutent vous ont cherché. C’est-à-dire que clairement c’est quelqu’un qui s’est dit « tiens est-ce qu’il va y avoir un podcast ou un fichier audio sur les libertés informatiques ? », donc c’est quelqu’un qui est forcément déjà intéressé par le sujet.
Quand vous avez un podcast d’une rediffusion d’émission de radio ou quand vous avez une émission de radio, vous allez toucher les gens qui vous ont trouvé totalement par hasard. Le simple fait, par exemple, je ne sais pas si vous le faites encore, de bouger simplement le bouton de votre poste radio, de changer de fréquence, vous tombez sur une nouvelle fréquence que vous ne connaissez pas, vous la découvrez. Ça, ça change typiquement le genre de public que vous allez avoir. C’est-à-dire que sur un podcast natif vous allez avoir plutôt des gens qui connaissent déjà un petit peu le sujet, par contre, si vous êtes sur une émission de radio plus un podcast, vous allez avoir forcément du grand public. Et ça change le style de l’émission qui vous faites. C’est-à-dire que sur un podcast natif vous allez avoir plutôt tendance à faire comme si vous étiez entre vous avec, on va dire, des geeks, c’est-à-dire employer des acronymes sans trop les expliquer, faire comme si les gens connaissent de facto tout ce que vous dites, c’est-à-dire des mots clefs sans les expliquer, ou garder un niveau élevé d’explications. Alors que quand vous savez que vous allez potentiellement avoir du grand public qui va vous écouter, vous êtes obligé d’avoir un travail de préparation en amont pour vous dire « quels ont les messages principaux que je vais faire passer et, pendant l’émission, comment je vais m’assurer que les gens qui n’y connaissent rien ne sont pas perdus ? », ça je vous l’expliquerai après, donc ça change la qualité de l’émission que vous produisez. Elle est certes moins précise techniquement ou, en tout cas, elle rentre moins dans les détails techniques, par contre elle touche un plus large public, en tout cas c’est l’objectif. Donc l’importance de faire une émission où on doit être accessibles et avoir le podcast qui permet une liberté d’écoute, parce que nous on est diffusés de 15 heures 30 à 17 heures, beaucoup de gens ne peuvent pas écouter le direct, il est important d’avoir un podcast.
Dernier élément, Cause Commune, comme je vous l’ai tout à l’heure, ce n’est pas une radio lambda comme ça, c’est une radio qui est créée sur le partage des savoirs et de la culture. Donc c’est une radio avec laquelle on partage un certain nombre de valeurs. Vous allez avoir des émissions, par exemple le samedi il y a Cyberculture de 14 heures à 16 heures, l’émission Cyberculture parle souvent de logiciels libres ; ça fait même de la hotline en direct : des fois vous avez des gens qui appellent, faire de la hotline en direct sur un système libre est assez compliqué à faire, je peux vous dire que c’est assez compliqué. Donc c’est vraiment une radio avec laquelle, finalement, il y a un partage de points de vue, même si ce sont des émissions qui sont très différentes.
Donc participer à l’aventure de Cause Commune c’est aussi participer au potentiel succès d’une radio qui globalement porte des sujets qui nous sont communs. Ce n’est pas juste une émission radio sur n’importe quelle radio lambda, c’est une émission sur une radio avec laquelle on a vraiment des accointances fortes. Et ce n’est pas pour rien que, comme je le disais tout à l’heure, Charlotte et Olive sont membres de l’équipe d’organisation de l’Ubuntu Party. J’espère qu’ils passeront tout à l’heure.

13’ 36

Comme vous n’êtes pas nombreux, si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas, même si à la fin il y en aura, oui, avec le micro. Et la fin, si certains ou certaines souhaitent parler à la radio, j’ai le matériel, je dirais même que certains parleront forcément à la radio, donc préparez-vous, on fera quelques petits sons et toi, ne te retourne pas parce que tu en feras peut-être partie.

L’émission s’appelle comment ? Libre à vous !. Vous voyez, on va chercher très loin les noms. L’association qui porte la radio s’appelle Libre à Toi, nous on s’est dit on va faire Libre à vous ! Pourquoi ? Parce que Libre à vous ! c’est libre à vous de faire des choses, mais c’est aussi libre à vous et à nous de faire des choses en commun. C’est pour ça qu’on a choisi ce nom-là. C’est 93.1 FM en Île-de-France et en podcast.
Je vous expliquerai tout à l’heure pourquoi il y a deux adresses différentes pour les podcasts, parce que j’ai eu la question tout à l’heure sur le stand, pourquoi il y a l’adresse sur le site de l’April. Pourquoi il y a l’adresse sur le site de Cause Commune, je vous l’expliquerai tout à l’heure. Si par défaut vous devez vous inscrire l’un des podcasts, et il y a un diaporama à la fin qui vous explique comment faire, c’est celui de l’April, mais ne vous inquiétez pas, à la fin vous avez un diaporama qui va vous expliquer comment faire.

Quelques données sur l’émission avant d’expliquer comment on la fait.
Nos réflexions c’est début 2018. Je rappelle Cause Commune bande FM c’est novembre 2017. Donc on discute notamment avec le directeur d’antenne, Olivier Grieco, et on se dit on va se lancer.
On fait la première le 29 mai 2018, première qui aura été enregistrée dans les conditions du direct. Après on ne fera que du direct. On ne fera que du direct pour des raisons très simples, pour deux raisons principales, c’est un, la possibilité d’avoir des interactions en direct avec les gens qui écoutent et on en a soit via les réseaux sociaux soit via le salon web qui est disponible sur le site de la radio. Et deux, tout simplement parce que quand on fait de la radio, faire du direct, vous avez l’énergie du direct, vous avez la concentration des personnes qui interviennent - vous avez aussi le stress des personnes qui interviennent, j’y reviendrai - donc vous avez une qualité qui est quand même largement supérieure quand vous faites dans les conditions du direct.
Si un jour vous vous lancez dans une émission de radio ou dans une chronique, j’y reviendrai peut-être à la fin, ne vous lancez pas dans un truc enregistré, faites directement en direct, ce n’est pas grave parce que ce les gens veulent entendre c’est ce que vous avez à leur dire, peu importe si la voix n’est pas super bien placée ou autre, ce n’est pas important. Ce sont les histoires qui comptent, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai intitulé la conférence « Raconter les libertés informatiques », je cherchais même le titre de ma conférence !
Donc en 2018 on est en mensuelle. Pourquoi on se met en mensuelle ? Parce qu’on s’est dit que 1 heure 30 d’émission chaque semaine c’est compliqué, chaque jour on oublie, donc on s’est dit on fait ça en mensuelle, on verra comment ça se passe. Donc tout 2018 on fait une fois par mois.
À la fin de 2018 on fait un bilan et on se dit ça marche bien, mais on a deux problèmes qu’on connaissait déjà avant : le premier problème c’est la fidélisation des gens qui écoutent. En radio, et même en podcast, la fidélisation c’est l’hebdo ou la quotidienne. En mensuelle, les gens ne peuvent pas être fidélisés. Quand vous leur dites « c’est le premier mardi de chaque mois », si vous leur dites « c’est le troisième jeudi de machin », en fait les gens ne savent jamais quand c’est, de facto. On sait que pour la fidélisation il faut passer soit en hebdomadaire soit en quotidienne.
Pour la grille de la radio c’est aussi plus compliqué d’avoir des mensuelles, parce qu’évidemment si vous avez une émission le premier mardi du mois de 15 heures 30 à 17 heures, vous devez en avoir une autre le deuxième, une autre le troisième, différentes. Donc pour la grille de la radio ce n’est pas terrible.
Deuxième raison principale, c’est qu’en fait, quand vous faites des mensuelles, vous avez combien de mois dans l’année ? Vous en avez 12 mois, si on exclut peut-être un mois de vacances, vous allez faire 11 émissions, 12 émissions au max, donc vous n’allez pas traiter énormément de sujets par rapport à l’ensemble des sujets qu’on pourrait vouloir traiter et surtout, vous ne pourrez pas traiter l’actualité. Enfin on ne pouvait pas traiter l’actualité. Donc on s’est dit on passe en hebdomadaire à partir de janvier 2019. On est passé en hebdomadaire , donc chaque mardi de 15 heures 30 à 17 heures, sur Cause Commune et en podcast. On a fait 43 émissions jusqu’à présent. Je crois qu’il n’y a qu’une seule émission qu’on n’a pas faite, c’est-à-dire qu’on a fait une rediffusion, c’était une émission où il y avait des grèves et plus personne ne pouvait bouger, arriver jusqu’au studio. Mais sinon, jusqu’à maintenant on a tenu ce rythme hebdomadaire.
C’est en direct. Il y a les podcasts qui sont disponibles généralement deux/trois/une semaine maximum après la diffusion de l’émission, je vous expliquerai pourquoi il y a ce délai, et il y a les transcriptions. C’est-à-dire que toutes nos émissions sont disponibles aussi en version écrite. Il y a des gens, par exemple on a un copain qui n’écoute jamais l’émission, par contre il lit tout le temps la transcription, il dit que pour lui c’est beaucoup plus simple. On a un groupe Transcriptions, enfin un groupe, on a surtout une personne qui transcrit beaucoup de choses à l’April.
Donc on a l’audio, on a la transcription, ce qui permet d’avoir à la fois la possibilité d’écouter simplement sur un lecteur de podcast, de lire la transcription ou de rechercher une information dont on a besoin.

Sur les sujets.
Je vous rappelle que notre objectif initial c’était surtout nos dossiers institutionnels, nos actions institutionnelles. Donc les premiers sujets ce sont les dossiers qu’on traite : directive droit d’auteur, Open Bar Microsoft/Défense – en l’occurrence je ne vais pas du tout vous expliquer ce que sont ces dossiers-là parce que ce n’est pas le but de la présentation - téléphonie mobile et liberté, données publiques, DRM. Pour chacun de ces sujets on a consacré une émission avec un objectif qui était de se dire : quelles sont les deux/trois informations qu’on veut que les gens qui écoutent comprennent et quelle est l’action possible ou les actions possibles que les gens peuvent faire derrière. Mais on a aussi, parce qu’évidemment dans une émission hebdomadaire il faut quand même qu’on parle d’autre chose, ouvert l’antenne à des projets dont vous avez peut-être entendu parler ou à des sujets dont vous avez peut-être entendu parler, pour que des personnes puissent expliquer ce qu’est le projet. Donc Wikipédia, OpenStreetMap, VLC, la bureautique libre, par exemple LibreOffice ; par exemple VLC très récemment, donc Jean-Baptiste Kempf qui est le président de Videolan qui est l’association qui développe VLC.
Vous savez tous ce qu’est VLC ? Vous savez, c’est le cône ? Est-ce que vous savez tous que c’est un logiciel libre ? Parce que c’est un logiciel libre. Eh bien dans l’émission on a appris plein de choses. On a appris pourquoi VLC a été créé à l’époque à l’École Centrale. On a appris les problématiques liées aux formats de fichiers, etc. On a appris aussi comment est financé VLC, parce que dans le logiciel libre il y a beaucoup de gens qui se posent souvent des questions, ils se disent comment est développé tel projet, comment est financé le développement de tel projet. Jean-Baptiste Kempf nous a expliqué comment VLC est développé. On pourrait penser qu’il y a 10, 15, 20, 150 personnes payées pour développer VLC ! Non ! Ils sont deux/trois et il y a des développeurs bénévoles. Là on lui a consacré 50 minutes, ce qui, pour cette personne, est important, parce que ça lui permet en 50 minutes de couvrir pas mal de sujets. Là où il serait invité dans une émission de radio classique, il aurait cinq/dix minutes pour expliquer ce qu’est VLC. Donc donner la parole à ces gens-là.
À la fin je vous ai cité trois noms pour vous montrer que des gens qui ont un statut quand même assez particulier sont venus dans cette émission pour expliquer ce qu’ils font. Par exemple la gendarmerie nationale ; la gendarmerie nationale mène depuis des années une politique de migration en faveur du logiciel libre et c’est une des premières fois que quelqu’un de la gendarmerie nationale, qu’une personne est venue expliquer cette politique. C’est une personne qui a participé à cette migration qui est venue expliquer pourquoi il l’ont faite, comment ils l’ont faite, etc.
L’ANSSI c’est l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, donc c’est une agence très importante. Le 3 décembre, le directeur de l’ANSSI est venu expliquer ce fait l’ ANSSI et ce que fait l’ ANSSI avec le logiciel libre.
La CADA c’est la Commission d’accès aux documents administratifs. C’est un truc qui est très important parce que ça vous permet d’accéder à des documents administratifs qui peuvent vous toucher directement par exemple dans des communes. La CADA a été soumise à beaucoup de critiques l’an dernier et ça continue. On a invité son président à venir pour qu’il s’exprime. On avait invité un journaliste et quelqu’un de Regards Citoyens qui est une association d’activistes qui s’intéresse aux données publiques, pour que ces gens-là s’expliquent. Cette partie-là l’émission a duré à peu près une heure et ça été très intéressant. La personne, le président de la CADA nous a dit que c’était la première fois qu’il était invité dans une émission de radio et qu’il pouvait s’exprimer pour se défendre. Et c’était sans doute, entre guillemets, l’émission la plus « chaude », où il y a eu vraiment du débat.

L’intérêt c’est de traiter nos sujets, mettre en valeur d’autres acteurs et aussi donner la parole à des acteurs institutionnels pour qu’ils viennent expliquer ce qu’ils font par rapport au logiciel libre.

Le format.
On a choisi un format de 1 heure 30 ; c’est long, on le sait, on sait que généralement l’écoute maximum des podcasts par les gens c’est entre 30 minutes et une heure maximum, ce qui fait qu’on a choisi de découper l’émission en trois parties : deux sujets courts et un sujet principal. On commence par un sujet court de dix/quinze minutes, on fait le sujet principal qui dure une cinquantaine de minutes, on finit par un autre sujet court, pareil dix/quinze minutes, et on fait des annonces derrière, quelques annonces.

Des pauses musicales sous licence libre.
Je ne vais pas rentrer dans le détail, mais toutes musiques qu’on diffuse dans les pauses musicales - on en fait trois dans l’émission - sont toutes sous licences libres. On va chercher ça sur des sites et on fait un travail de recherche pour que ce soit des musiques de qualité, pas uniquement qu’elles soient sous licence libre. Toutes les musiques, qu’elles soient libres ou autres, la qualité est très variable, mais on arrive à trouver vraiment des artistes très intéressants dont certains sont encore actuellement en train de faire de la musique et ce ne sont pas simplement des anciens artistes.
Ça c’est le format au niveau des émissions.

Au niveau de l’organisation, on fait intervenir à la fois l’équipe salariée et l’équipe bénévole.
Il y a la préparation des émissions, en fait il y a cinq choses à faire dans l’émission qui ne sont pas toutes obligatoires quand vous faites une émission ou quand vous faites une simple chronique.
D’abord il y a la préparation des émissions, c’est ce qui prend le plus de temps, c’est-à-dire choisir les sujets, choisir les intervenants, choisir les musiques et ensuite préparer le sujet avec les personnes invitées.
Tout à l’heure je vous montrerai un lien, c’est le bloc-notes principal de l’émission. Pour toute cette préparation-là de l’émission, n’importe qui peut proposer des idées, notamment des propositions de sujets et de personnes à inviter. C’est-à-dire qu’on a un bloc-notes public sur lequel on maintient l’état des émissions qu’on prépare et les gens peuvent rajouter des idées d’émission, par exemple tel sujet ou telle personne à inviter, etc.
Ensuite la préparation de l’émission en tant que telle c’est principalement mes collègues et moi, donc effectivement contacter les personnes invitées, préparer l’émission avec elles par rapport à ce qu’on va dire, la durée, etc.

23’ 56

On a des chroniques.
Pour éviter que tout repose sur l’équipe salariée, on a décidé pour les sujets courts – ça peut être simplement une interview pour un événement qui va arriver : par exemple mardi prochain, je vais interviewer l’adjoint au maire de la ville de Nancy en charge du numérique qui organise, dans quelques jours, Le Libre sur la Place à Nancy, c’est-à-dire une journée autour du logiciel libre dans les administrations. On va faire une interview de dix/quinze minutes ; la personne va expliquer pourquoi il y a cette journée, quelles sont les personnes invitées, ce que fait Nancy, etc., mais dans les sujets courts on a aussi des chroniques – quand on est passé en hebdomadaire, on s’est dit ça peut être l’occasion de donner la parole à des gens qui ont des choses à dire que nous, on ne penserait pas à dire ou qu’on ne saurait pas dire, donc on a commencé à réfléchir et on a contacté, par exemple, une avocate avec qui on travaille depuis longtemps, Noémie Bergez. Noémie Bergez nous fait une chronique mensuelle sur le droit, c’est la chronique la plus dure à suivre, il faut être clair ! Il faut s’accrocher, mais elle est très intéressante.
On a Vincent Calame qui est bénévole à l’April, qui travaille aussi dans une structure associative, qui nous fait son retour d’expérience du Libre dans les réseaux militants.
On a Marie-Odile Morandi qui est responsable des transcriptions à l’April, qui fait des transcriptions, qui, une fois par mois, nous met en valeur deux/trois transcriptions qu’elle nous encourage à lire.
Donc on a une équipe d’une dizaine de personnes qui font des chroniques mensuelles et en fait, sur les sujets courts, ces personnes-là travaillent quasiment en autonomie. Elles nous disent « je voudrais intervenir tel jour, je suis disponible tel jour, je vais traiter tel sujet ». Pour moi, en termes de préparation, simplement si la personne me dit « je vais traiter tel sujet », je vais essayer de me renseigner un petit peu sur le sujet pour faire des relances, mais, en gros, la personne est assez libre dans sa chronique. Ce qui nous permet d’alléger la préparation de l’émission, mais aussi et surtout d’impliquer de nouvelles énergies dans la préparation de l’émission. C’est-à-dire que des gens qui n’étaient pas actifs jusqu’à maintenant dans l’April, tout d’un coup ont trouvé un moyen d’être actifs tout simplement en parlant de quoi ? De leurs histoires, de leur vécu. Encore une fois, le plus important quand vous faites une émission, c’est d’expliquer votre histoire, votre vécu, vos expériences, c’est ça que les gens ont envie d’écouter. La qualité de l’intervention, de la voix, etc., ça vient avec l’expérience. Peu importe !

Troisième partie, la régie.
La régie c’est là où on a le plus galéré, enfin le plus galéré ! C’est que la régie c’est tout simplement la partie physique, le matériel. Un peu comme Nicolas qui est là avec, je ne sais pas comment tu appelles, une table de mixage, exactement. Dans la régie de la radio la table de mixage est plus importante. Il y a des micros, vous avez le serveur de diffusion. La régie ça veut dire ouvrir les bons micros quand il faut, c’est bien mettre le gain sur les micros parce que si, par exemple, une personne parle trop loin du micro ou trop bas eh bien il faut équilibrer ; quand les musiques sont diffusées il faut aussi normaliser de manière à ce que ce soit à peu près équilibré par rapport à l’ensemble. C’est la personne qui va être responsable aussi, par exemple, de lancer la pause musicale. Si on a un sujet enregistré, c’est la personne qui va lancer ce truc-là.
Au début, c’était les personnes de la radio qui faisaient la régie et puis on a un bénévole qui s’est formé à la régie, il y a deux de mes collègues qui se sont formés à la régie, ce qui fait qu’on tourne comme ça et qu’on est totalement autonomes pour la partie régie ; ça s’apprend et puis les gens qui le font sont ravis. Par exemple mon collègue Étienne Gonnu qui est en ce moment au Capitole du Libre, donc à Toulouse, pour faire des conférences, lui a été embauché pour s’occuper des dossiers institutionnels. Eh bien une fois par mois il fait la régie à la radio, il adore ça. Ma collègue Isabella qui était là aujourd’hui pour le jeu du gnou, pareil, elle adore ça. Et puis on a en plus un bénévole qui fait la régie. On tourne comme ça et ça c’est un truc important parce qu’on apprend plein de choses, on apprend le gain, on apprend à gérer des micros. C’est important.

Quatrième point, la post-production.
Les trois premiers points c’est, en fait, la diffusion de l’émission en direct, à la limite on pourrait s’arrêter là. Mais, comme je vous l’ai dit dès le départ, nous on ne peut pas s’arrêter là parce qu’il faut qu’on fournisse un podcast pour les gens qui ne peuvent pas écouter le direct et pour les gens qui ne sont pas en Île-de-France, donc la post-production c’est ça. C’est prendre le fichier brut, le nettoyer. Le nettoyer c’est quoi ? Par exemple enlever des bruits de bouche, raccourcir des silences, supprimer des artefacts sonores qui peuvent arriver des fois par exemple quand on téléphone ; c’est refaire un montage quand on s’est totalement planté justement en régie, comme récemment ; par exemple récemment, au début de l’émission, ce n’était pas le bon micro qui était allumé donc les gens ne m’entendaient pas. Donc on a dû réenregistrer des trucs et refaire ce montage-là.
Ce travail-là est fait par un bénévole de l’April qui est, je crois, ingénieur du son, qui fait des formations dans la musique. Il fait ce nettoyage et ensuite, le directeur d’antenne de la radio qui est un perfectionniste, repasse derrière pour faire le dernier nettoyage et il met en ligne sur le site de Cause Commune.
Tout à l’heure je vous ai dit qu’il y avait deux flux de podcast, Cause Commune et April, le premier qui est mis en ligne c’est celui de Cause Commune ; donc il est nettoyé, il fait 1 heure 30, et nous, derrière, qu’est-ce qu’on fait ? On fait un découpage et un habillage.
Pourquoi on fait un découpage ? Comme je vous ai dit tout l’heure on sait que les gens en écoute de podcast c’est 30 minutes, 1 heure maximum. Une émission de 1 heure 30 c’est trop long. Comme on a trois sujets, quatre avec les annonces, ce qu’on fait derrière, en fait, c’est qu’on prend le podcast, le fichier, on a écrit un script qui découpe le podcast par sujet. Donc en gros on prend l’horaire de début du premier sujet, l’horaire de fin du sujet et on continue comme ça ; on lance le script, on a un outil qui est absolument génial qui est en ligne de commande – si un jour vous pratiquez la ligne de commande c’est FFmpeg qui est un outil de traitement de vidéos super efficace – qui découpe le fichier, qui crée les fichiers audio, qui rajoute l’habillage, c’est-à-dire une image, qui rajoute les licences, les informations de métadonnées – ça c’est très important, je vais peut-être en parler rapidement d’ailleurs sur les musiques – et à la fin on a le podcast principal et on a un podcast par sujet. Sur le site April c’est ça qu’on met en ligne, c’est-à-dire qu’on met en ligne à la fois le podcast principal et le podcast par sujet. C’est pour ça que je vous ai dit que si vous devez vous inscrire à l’un des podcasts, inscrivez-vous plutôt sur le podcast de l’April, je vous mettrai le lien tout à l’heure. Vous l’avez peut-être 24 heures plus tard, le temps qu’on fasse le traitement, mais au moins vous avez le sujet court, par exemple la chronique de Noémie, la chronique juridique, si c’est celle-là qui vous intéresse, elle dure dix minutes, vous l’écoutez ; si c’est le sujet long, par exemple de 50 minutes sur VLC, eh bien vous avez directement le sujet long sur VLC.

Et, dernière étape, qui est principalement faite par Marie-Odile, c’est la transcription. Donc on transcrit avec relecture des personnes qui interviennent ; on les prévient avant bien sûr qu’on va transcrire, qu’il y a un délai pour relecture de manière à ce que ça soit mis en ligne. Globalement les gens sont très contents. Des fois ils demandent une petite correction parce qu’ils se sont trompés dans un mot ou une explication, donc on intègre ça.

Point important dans la création de cette émission, c’est qu’on a des locaux adaptés et du matériel pro déjà installé. C’est-à-dire qu’on ne crée pas une radio, on crée une émission dans une radio, donc le matos est déjà là. Parce que si on s’était dit on va créer nous-mêmes un podcast natif, il faut trouver le matériel, il faut se former sur le matériel ; je pense que la configuration de la table de mixage c’est quand même quelque chose de particulier ! Là non ! Là on a une radio, un local qui est déjà prêt avec les micros, la table de mixage, le serveur qui est prêt, donc c’est nickel, on peut travailler tranquillement.

Juste un petit point sur les pauses musicales sous licence libre. Tout à l’heure, sur le bloc-notes, vous verrez comment on peut contribuer. Un travail que l’on fait c’est qu’on met à jour le fichier qu’on trouve avec les métadonnées. Est-ce que vous savez ce que sont les métadonnées dans un fichier ? En gros, si par exemple vous utilisez VLC qui est le lecteur multimédia, vous faites, ça doit être « fichier – propriétés », ou un truc comme ça, et ça vous donne les propriétés du fichier. Dans ces propriétés vous avez, par exemple, « propriétés – artiste » ; c’est qui l’artiste ? Vous avez « propriétés – titre du morceau », vous mettez le titre du morceau ; vous avez « propriétés – licence », donc vous pouvez préciser sous quelle licence est ce morceau et vous pouvez préciser aussi quel est le site d’origine de l’artiste. Ça c’est important à faire parce qu’en fait, dans la plupart des fichiers qu’on trouve sur Internet, il n’y a pas ces informations-là. C’est juste sur un site qui dit, en gros, c’est sous licence libre, sous telle licence, mais dans le fichier en lui-même il n’y a pas ces informations-là. Nous on les rajoute de manière à ce que quelqu’un qui récupère demain ce fichier-là, il aura les informations de métadonnées qui lui permettent de connaître les conditions de réutilisation du fichier.
Je ne sais pas si vous connaissez la radio FIP. Est-ce que des gens écoutent FIP ici ? Un peu. FIP c’est vraiment une radio super, c’est la deuxième radio plus grande du monde derrière Cause Commune, évidemment, c’est une radio qui a une spécificité, elle ne diffuse quasiment que de la musique et vraiment des trucs souvent géniaux, sans jamais dire ce qu’elle diffuse. Par contre, sur son site internet fip.fr, vous avez l’archive des musiques qui sont diffusées, donc vous pouvez avoir le titre, le lien, etc.
Ça, avec les métadonnées, on est capable de le faire, c’est pour ça qu’on le fait dès la phase de préproduction de l’émission.

Les chroniques.
Je vous en ai déjà parlé un petit peu tout à l’heure. On a actuellement neuf personnes qui font les chroniques, je vous rappelle que ce sont des chroniques mensuelles, avec des thèmes variés, ça va du juridique à l’expérience dans le monde associatif ; le président de l’April nous fait une chronique dans laquelle il nous fait découvrir à chaque fois, c’est-à-dire quelque chose qu’il a trouvé, qu’il trouve absolument génial, et qui est sous licence libre.

Pour les dénicher les musiques libres on va sur des sites, je vous en ai mis là certains. Si vous cherchez de la musique libre par exemple pour vos propres oreilles ou pour d’autres émissions ou pour d’autres sujets, ces sites-là sont très bien. Ce que je vous ai expliqué c’est le traitement des musiques, donc les normaliser, c’est-à-dire que quand les fichiers de musique arrivent ils sont à différents niveaux sonores, il faut les normaliser avant la diffusion de manière à ce que ça ne vous arrache pas les oreilles quand vous l’écoutez ou, au contraire, que le son soit super bas. Et les métadonnées, donc rajouter des informations, soit avec Audacity qui est un logiciel de traitement d’audio, soit avec VLC.

Ce que je vous disais, la régie de diffusion c’est l’apprentissage, mais ça c’était important et ça permet, en fait, d’être autonomes.

Et puis j’avais déjà commencé à vous expliquer sur les podcasts, donc le nettoyage, le découpage avec des scripts. On fournit actuellement deux formats audio ogg et MP3, notamment MP3 parce que, dans le monde des Mac, ils ont un peu de problèmes à vouloir traiter les fichiers ogg qui est un format ouvert ; principalement pour ces gens-là c’est plutôt MP3. Aujourd’hui MP3 ne nous pose plus de problème justement parce qu’il n’y a plus de brevet sur le MP3 contrairement à quelques années. Donc on fournit dans ces deux formats-là qui sont deux formats suffisants.
Ce que je vous disais c’est que les podcasts sont disponibles quelques jours après l’émission. L’explication vient du traitement que je vous ai expliqué tout à l’heure. À comparer à des radios on va dire avec plus de moyens techniques, où souvent ils mettent le podcast directement en ligne après l’émission, c’est simplement qu’ils ont beaucoup plus de moyens techniques, c’est-à-dire qu’en régie ils sont plusieurs, ce sont des professionnels de A à Z, donc ils peuvent mettre en ligne directement. Nous ça prend un peu plus de temps, mais en gros, en quatre/cinq jours, les podcasts sont disponibles après l’émission.

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Un point qui change beaucoup par rapport à d’autres actions