Promouvoir le Libre à la radio - Isabella Vanni - April

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Titre : Promouvoir le Libre à la radio - Isabella Vanni - April

Intervenante :Isabella Vanni

Lieu : JDLL

Date : 3 avril 2022

Durée : 53 min 19

Vidéo

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration : À prévoir

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Description

Présentation de Libre à vous !, l'émission radio pour comprendre et agir avec l'April.

Depuis mai 2018, l'association April anime, sur la radio Cause commune, une émission consacrée aux libertés informatiques. Libre à vous ! se veut un lieu d'informations et d'échanges sur les dossiers politiques et juridiques traités par l'April et les actions qu'elle mène au quotidien. Libre à vous ! c'est aussi l'actualité du Libre, des invités aux profils variés, de la musique sous licence libre, des actions de sensibilisation... Lors de cette présentation, nous reviendrons sur les origines et les objectifs de ce projet, son organisation, son évolution. Libre à vous ! étant un projet participatif, nous espérons vous donner envie de nous rejoindre dans cette aventure et/ou d'intervenir au cours de l'émission.

Transcription

Bonjour et bienvenue à cette conférence qui a pour titre promouvoir le Libre à la radio.

Je suis Isabella Vanni. Je travaille à l'April, je fais partie de l'équipe salariée, je m'occupe notamment de la coordination de la vie associative, je suis aussi responsable de projets.

Avant de commencer la conférence, vu qu'on est en petit comité, je vais en profiter pour vous demander si vous connaissez déjà l'April. Personne. Ça me donne l'occasion de présenter un petit peu l'association. Connaissez-vous ou avez-vous entendu parler de la radio Cause Commune ? Quand même, il y a des personnes qui en ont déjà entendu parler. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de l'émission Libre à vous !. Super ! Vous écoutez la radio, les podcasts ? Est-ce que c'est un média que vous aimez, que vous pratiquez encore ? Très bien, sinon vous ne seriez rpobablement pas ici, à cette conférence.

L'April est la principale association de promotion et de défense du logiciel libre en France. Elle est née en 1996, il y a déjà 25 ans. Elle a été fondée par des étudiants en informatique qui voulaient justement promouvoir l'informatique aussi dans la recherche. Rapidement, ils se sont rendu compte qu'il fallait aussi défendre l'informatique libre, le logiciel libre, donc se donner des moyens à la hauteur de cette ambition parce que pour traiter des dossiers institutionnels, il faut avoir des compétences, notamment juridiques, et il faut aussi avoir du temps. Donc c'était essentiel, du coup, de passer à un mode salarié, mais ça n'empêche pas qu'il y a énormément de bénévoles aussi à l’April.
L'April est une association qui se finance via les cotisations de ses membres. On a près de 3000 membres, la plupart sont des personnes physiques, mais on a aussi environ 200 entreprises et environ 100 associations. On a aussi des collectivités qui adhèrent à l'April comme la région Auvergne-Rhône-Alpes. Comme je disais, on a beaucoup de membres ou de soutiens actifs, donc des personnes qui font des choses pour notre association, avec nous. On verra plus en détail.

Il y a longtemps que je ne fais plus de conférence, je ne me souviens plus comment on envoie la bonne diapo. Si vous avez des suggestions, ne soyez pas timides. Vas-y Vincent. Vincent est un informaticien qui travaille dans des réseaux militants. Il accompagne notamment les associations. Voilà, super ! Vous voyez, il est super réactif. J’avais besoin d'un coup de main, il est arrivé tout de suite ! Il est membre de l'April et bénévole actif à l'April.

À l’April on fait beaucoup d'actions de sensibilisation, ça rentre bien évidemment dans l'axe de la promotion.
On produit des documents, des flyers, des dépliants, des autocollants. Vous pouvez en trouver plein sur notre stand au deuxième étage, dans le village associatif.
Un autre document très important qu'on a produit c’est l'Expolibre. C'est une collection de panneaux qui expliquent la philosophie du logiciel libre au grand public. Les actions de sensibilisation visent, notamment dans ce cadre, le grand public. On essaie de sensibiliser aussi les associations, les décideurs politiques. On verra plus tard.
On participe à un maximum d'événements. Ça a été un peu compliqué ces deux dernières années, mais les événements reprennent, on est ravis d'être aux Journées du logiciel libre.

On a un groupe de travail transcriptions. Pourquoi ?, parce qu’il y a plein de ressources, que ce soit vidéos ou podcasts, qui ont besoin d'être rendues accessibles. Ça se fait via les transcriptions et la transcription permet aussi une meilleure indexation de cette ressource. C'est un autre moyen de promouvoir nos enjeux, nos sujets.

On a un groupe de travail qui travaille plus avec les associations, qui se veut être un pont entre le logiciel libre et les associations. L'animateur de ce groupe de travail, Laurent Costy, vice-président de l'April, est également sur le village associatif. Dans le cadre de ce groupe de travail on a participé, on participe encore aujourd'hui, à un projet qui s'appelle Bénévalibre, je ne sais pas si quelqu'un en a déjà entendu parler. C'est un logiciel, une application web basée sur un logiciel libre, bien évidemment, cela va de soi, qui permet à une personne de comptabiliser très facilement les heures qu'elle consacre bénévolement à des associations. Je ne vais pas trop rentrer dans les détails, mais sachez que c'est un projet vraiment participatif. Il y a plein d’associations, il y a pas que l’April, Framasoft aussi a participé et participe. On a fait appel à une SCIC [Société coopérative d'intérêt collectif] pour développer le logiciel. C'est une autre façon de promouvoir l'informatique libre.

Le Libre en Fête est une initiative nationale qu'on coordonne chaque année. On est arrivé à la 21e édition cette année, qui a lieu toujours autour du 20 mars, autour de l'équinoxe de printemps. Le printemps est un moment propice pour découvrir l'informatique libre, c'est vraiment une initiative adressée au grand public. L'April coordonne l'initiative, mais ce sont les organisations locales, un peu partout en France, qui proposent, qui référencent des événements de découverte du logiciel libre et de la culture libre en général, pour le grand public. Il se trouve que le Libre en Fête est encore en cours, il se terminera demain. C’est autour du 20 mars, comme je vous disais, à peu près deux semaines avant et deux semaines après cette date. Une centaine d'événements ont été organisés. Cette initiative aussi, bien évidemment, a souffert de la pandémie et des restrictions sanitaires, mais des événements ont quand même été organisés en ligne, donc c'est plutôt pas mal.

Et puis, comme vous le savez peut-être, il y a des organisations, les GULL, les groupes d'utilisateurs et utilisatrices de logiciels libres, qui sont des associations locales qui aident bénévolement les personnes à installer un système d'exploitation libre sur leur machine ou à installer, paramétrer d'autres logiciels. Ces associations-là, bien évidemment, font toute l'année des permanences, des ateliers. Ici même, à la Maison pour Tous, vous savez peut-être que pendant toute l'année plein d'ateliers sont organisés, notamment autour de logiciels mais pas que, aussi autour des questions liées à la vie privée.
Qu'est-ce que Le Libre en Fête fait en plus ? C’est déjà l'occasion de demander à d'autres organisations que les GULL – les médiathèques et les cafés associatifs, les hackerspaces – de participer à promouvoir le logiciel libre. Ça permet de donner un coup de projecteur sur toutes ces actions.

Il y a eu une conférence juste avant sur les chatons, sur le Collectif CHATONS. Quelqu’un sait dire l’acronyme ? Collectif des Hébergeurs, Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires. Super, vous êtes magnifiques. Je n'ai pas demandé parce que je ne savais pas, je savais bien évidemment, mais on a tendance à inverser les lettres, donc, merci pour l'aide. Le Collectif CHATONS c’est donc un collectif d'hébergeurs qui ont toutes ces belles spécificités, c'est-à-dire qu’ils proposent uniquement des services en ligne basés sur des logiciels libres et ils s'engagent, ils signent une charte, ils disent noir sur blanc « nous ne nous faisons pas des sous, de l’argent, sur le dos des utilisateurs et utilisatrices. Les données personnelles restent personnelles ». L'April a voulu participer à cette belle initiative lancée par Framasoft. Notre contribution, c'est le Chapril. Chaton est un mot-valise, comme vous le voyez. On a commencé ce projet en 2018. Au départ, on avait très peu de services proposés. Aujourd'hui, on a 13 services, on a notamment la visioconférence, le stockage et le partage de documents. On a une instance Mastodon qui est un réseau décentralisé de microblogging, on va dire que c'est l'alternative libre à Twitter. On a la messagerie instantanée basée sur XMPP, le nom est un peu moche, mais on n'a pas trouvé mieux. On a aussi la rédaction collaborative en ligne, les soi-disant pads ou bloc-notes.

On a aussi des actions institutionnelles. C'est très important, parce que c'est vraiment la spécificité de l'April. Plein d'associations promeuvent le logiciel libre en France, mais il n’y a que l'April qui s'est donnée les moyens pour faire des actions institutionnelles, pour essayer de créer un environnement juridique, social, légal, favorable au logiciel libre. Pour cette raison, on a une personne qui est en charge des affaires publiques, mon collègue Étienne Gonnu, qui s'occupe de faire une veille juridique à la fois côté français et côté européen ; qui contacte les parlementaires quand il y a des projets de loi qui peuvent mettre en danger les libertés informatiques, ou quand il y a la possibilité de promouvoir la priorité au logiciel libre qui est notre conviction. On pense que dans collectivités, dans l'espace public, il devrait y avoir par défaut du logiciel libre, ce n’est pas encore le cas, mais on se bat pour ça. Il peut aussi proposer des amendements. Il contacte vraiment les parlementaires. Je suis en copie des courriels, je peux vous dire que quand il y a un projet de loi qui est chaud, je vois voir défiler tous les courriels qu'il envoie aux parlementaires pour essayer de leur fournir des arguments pour défendre nos causes.

Est-ce qu'il y a des questions jusqu'ici ? N'hésitez pas.

11’ 35

La radio.

La conférence s’appelle « Promouvoir le Libre à la radio ». On va entrer dans le vif du sujet.

Les actions institutionnelles de l'April sont hyper importantes, comme je vous le disais, mais c'est un peu difficile à expliquer, à rendre accessible au grand public. C'est beaucoup plus facile d'expliquer les enjeux du logiciel libre, mais ce qu'on fait en pratique, d'un point de vue juridique, est un peu un petit peu plus complexe. On fait des communiqués de presse, on tient, bien évidemment, nos membres au courant, les personnes qui sont intéressées à ce qu'on fait. Mais même les communiqués de presse sont obligés de rentrer un peu dans le détail. Parfois on cite vraiment les propos des politiques et des parlementaires ou les propos qui sont dans les textes de loi. Ce n'est pas forcément évident ! On s'est dit qu'il fallait peut-être trouver d'autres moyens de rendre accessibles ces dossiers. Peut-être, par exemple, en invitant d'autres personnes à en parler ou en le faisant dans un cadre différent de notre site internet, notre site web.

L'occasion s’est offerte à nous fin 2017 quand la radio Cause Commune, j'espère que certains d'entre vous connaissent déjà, a obtenu une bande FM. Il faut savoir que les fréquences FM sont une denrée très rare. C'est une ressource limitée, comme la plupart des choses, pour le coup c'est vraiment limité et c'est rare qu’il s'en libère. Il se trouve qu’une association ne pouvait plus s'occuper de sa radio donc une fréquence s'est libérée, la 93.1 sur FM. À ce moment-là, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a annoncé qu'il y avait cette possibilité, différentes organisations ont demandé à obtenir la fréquence. C'est l'association qui s'appelle Libre à Toi, qui avait visiblement un dossier super, bien solide, et vous découvrirez pourquoi, qui a obtenu la fréquence et qui la partage avec une autre radio qui s'appelle la radio Aligre. C'est vraiment 50 %/50 % au cours de la journée. Si on est en Île-de-France, qu’on se met sur la fréquence 93.1, on peut avoir l'une ou l'autre radio, c'est toujours annoncé. Par contre, si vous écoutez la radio Cause Commune sur Internet, là, pour le coup, vous n’avez que les programmes de Cause Commune. Dans les horaires où il y a normalement la radio Aligre sur FM, tout simplement on rediffuse des émissions ou bien de la musique libre.

Pourquoi Libre à Toi a gagné, a réussi à obtenir la fréquence FM 93.1 en Île-de-France ? Parce qu'en fait elle faisait déjà de la radio. Elle faisait de la radio uniquement sur le web, mais elle avait déjà une expérience de plusieurs années. Elle couvrait des événements libristes aussi. Elle a couvert d'ailleurs des événements de l'April, la fête des 20 ans de l'April en particulier, mais pas. Elle traite de sujets autour des biens communs, du partage des savoirs, de la culture, de l'informatique.
Elle avait un dossier solide et c'est comme ça qu’elle a obtenu cette fréquence. On s’est dit qu’on aimerait bien profiter aussi de cette fréquence pour toucher un public différent de notre public habituel. On a parlé avec le directeur d'antenne, Olivier Grieco. Il faut savoir que les émissions de cette radio sont toutes faites par des bénévoles. C'est important de le dire et c'est sidérant, dans un sens positif, de le savoir, parce que ce sont des passionnés à la fois de radio et de leurs sujets, qui donnent de leur temps pour faire des belles émissions et vous trouvez un programme très riche. Comme je disais, c'est autour du partage des savoirs. Il y a une émission sur l'histoire, sur le cinéma, sur la musique libre ; un sociologue tient une émission toutes les semaines. On avait donc des points en commun, forcément, avec cette radio, avec ses valeurs et ses contenus.

Comme je vous disais, on avait besoin, on cherchait un autre moyen de parler du logiciel libre, de l'importance de promouvoir le logiciel libre auprès des décideurs politiques, donc de faire une action institutionnelle à côté de l'action de promotion auprès du grand public e. Et c'est une façon, justement, de toucher un public différent. Pourquoi ? Les personnes qui sont déjà sensibilisées, qui s'intéressent déjà à nos sujets, donc à la cause des libertés informatiques, savent comment trouver les informations, savent où les chercher.
Comment peut-on toucher le grand public. On peut le faire sous des événements grand public ; on vient justement ici, à la Maison pour Tous, c'est un événement qu’on peut connoter de libriste, c'est dans le titre de l'événement. Mais nous essayons aussi de participer à des événements qui sont un peu éloignés du logiciel libre, par exemple à la Grande Braderie de Lille il y a un bar associatif qui organise, qui propose aux associations de faire un stand. On y va parce que c'est un autre moyen, en fait, de parler du logiciel à d'autres personnes que des geeks, que le public qui connaît déjà, que les personnes qui connaissent déjà.

Et la radio ? Il vous est peut-être déjà arrivé, rien qu’en bougeant le bouton qui permet de changer les fréquences, de découvrir plein de choses que vous n'auriez peut-être pas découvertes : vous allez pas taper « logiciel libre » sur Internet si vous savez même pas ce que c'est ! C'est la grosse différence entre podcast natif et podcast d'une émission.
On pourrait nous dire « si vous pensez que les podcasts sont un moyen efficace pour promouvoir et pour défendre votre cause, pourquoi ne proposez-vous pas, ne vous êtes-vous pas mis à faire un podcast natif, c'est-à-dire sans une émission préalable, juste un fichier audio que vous déposez sur votre site ? ». Justement parce que ce n'est pas suffisant, ça ne nous aurait pas permis d'aller chercher ce public nouveau. C'est pour ça qu'on fait une émission de radio, sur fréquence FM, et qu'ensuite on fait aussi un podcast. Comme ça on a on élargit au maximum le bassin des auditeurs et auditrices.
Une question nous est souvent posée : « Est-ce que vous arrivez à évaluer combien de personnes vous écoutent ? » C'est une question à laquelle il est très difficile de répondre parce que c'est très difficile de mesurer combien de personnes écoutent une radio sur la fréquence FM. On peut peut-être se baser sur le fait qu’en Île-de-France il y a potentiellement plusieurs millions de personnes qui écoutent la radio ; on sait qu'à peu près plusieurs millions de personnes écoutent la radio, bien sûr tout le monde n’écoute la radio Cause Commune, mais potentiellement il y a quand même un bassin assez grand de personnes qui écoutent la bande FM.
Pour calculer combien de personnes écoutent, on pourrait se dire qu’on va regarder combien de personnes téléchargent les podcasts. Et là aussi, malheureusement, cette mesure n'est pas toujours fiable. On avait regardé certains téléchargements et, un bout d'un moment, on s'était rendu compte qu'il y avait une adresse IP qui avait téléchargé plusieurs dizaines de fois le même podcast. On s'est dit quelque chose ne va pas. On a contacté la structure, il y avait effectivement une erreur, donc ce n'est pas super fiable non plus. Ce qui compte beaucoup pour nous, si vous écoutez la radio Cause Commune et l'émission Libre à vous!, ce sont retours de notre public, les retours qualitatifs que vous pouvez laisser soit sur le site la radio, soit sous le site dédié, libreavous.org. On va en parler tout de suite, dans peu de temps, parce que c'est c'est une grosse nouveauté, de 2021. Vous pouvez aussi laisser un message sur le webchat, le salon de la radio consacré à l'émission, d'ailleurs ce salon est très utile parce qu'on l'utilise aussi pendant qu'on fait l'émission, en direct, ça permet aux personnes de poser des questions qu'on va remonter à nos invités.

Libre à vous! est une émission hebdomadaire, chaque mardi de 15 heures 30 à 17 heures. Ce n'est pas vraiment l'horaire idéal pour écouter la radio, parce que la plupart des personnes travaillent, même s'il y a des personnes qui arrivent à travailler et à écouter la radio en même temps, mais ça demande une certaine attention. Des personnes arrivent à faire les deux choses ensemble, mais l’attention est quand même un petit peu plus basse, donc c'est à nous de faire en sorte que le message passe. On parlera aussi de l'importance de la prise de parole, de la façon dont on doit parler à la radio pour que les personnes puissent suivre facilement.

Comme je vous disais, un podcast est rendu disponible après l'émission.
Des personnes se disent : « Oh, là, là !, ça fait une semaine et le podcast n’est toujours pas disponible, je veux être à jour. Comment se fait-il que vous mettiez autant de temps à produire le podcast ? » Tout simplement parce que nous sommes une petite association. Ce sont des bénévoles, une magnifique équipe de trois bénévoles, qui s'occupent du traitement du podcast. Traitement ça veut dire nettoyer, par exemple les bruits de bouche, raccourcir les silences. Par exemple tout à l'heure j'ai eu un vide, j'ai perdu le fil de ma parole ; la personne qui s'occupe du podcast va, par exemple, couper cette partie dans le podcast qu’on va mettre sur notre site. Donc ça met un peu de temps parce que ce sont des bénévoles qui s'occupent de traitement des podcasts, mais on tient vraiment à ce que la qualité du podcast soit optimale. Ça prend peu de temps, c'est comme ça, on fait avec les moyens qu'on a.

Après il y a les transcriptions. Ça aussi c'est très important, comme je disais tout à l'heure, à la fois pour l'accessibilité, à la fois pour améliorer l'indexation sur le Web, et aussi pour citer correctement les propos des personnes qui sont intervenues.

C'est une émission hebdomadaire. Au départ, en 2018, quand on a fait la première émission, on a décidé de partir sur une émission mensuelle, une fois par mois. Pourquoi ? Parce qu'on se lançait dans cette aventure qu’est la radio. C'est la première fois qu'on faisait une chose pareille, même si mon collègue Frédéric Couchet est un passionné de radio, il connaissait déjà beaucoup mieux que moi, par exemple. Faire une émission de radio était une nouveauté absolue pour l'ensemble de l'équipe, donc, on s'est dit on va être prudent, on va commencer par une mensuelle et puis on verra. On s'est rendu compte que ça prend effectivement beaucoup de temps, mais c'est aussi passionnant. Il y a plusieurs problèmes dans une mensuelle.
Première chose. On faisait l'émission le premier mardi du mois. Est-ce que les personnes vont se souvenir que l'émission Libre à vous! sur les libertés informatiques est le premier mardi du mois ? Ce n'est pas hyper facile à se souvenir. On peut toujours avoir un doute, donc ce n'était pas l'idéal pour fidéliser le public. En fait, le public se fidélise soit avec des émissions quotidiennes, soit avec des émissions hebdomadaires. Une fois par mois, on ne fidélise pas, c'est trop ponctuel. Même si pour nous, en interne, c’est régulier, mais pour le public, ça ne marche pas. Et puis ce n'est pas top. C'est aussi un peu problématique pour la grille des émissions de la radio, parce que si on dit à la radio « on aimerait bien occuper le créneau de 15 heures 30 à 17 heures le premier mardi du mois », il faut que la radio occupe le même créneau les autres mardis du mois, parfois il y en a quatre, parfois il y en a cinq, donc on complique les choses à tout le monde.
Autre chose très importante, avec une émission mensuelle, on ne traite pas beaucoup de sujets. Les mois d'été il n’y aura que des rediffusions, ça fait 11 épisodes, ce n'est pas beaucoup. C'est un peu dommage de ne pas pouvoir traiter plus d'épisodes, plus de sujets par an, sans compter qu’avec un épisode par mois on a aussi du mal à suivre l'actualité. On prépare, bien évidemment, à l’avance les sujets de l’émission, mais on fait aussi des annonces qui sont vraiment liées à l'actualité. On en profite aussi pour commenter ce qui se passe, pour donner des informations.

Donc on s'est dit c'est beau, mais ça ne coche pas toutes les cases, donc essayons de faire une hebdomadaire. C'est dur, ça prend beaucoup de temps, mais on prend la main. Aujourd'hui, ça fait désormais plusieurs saisons, en 2018 on a fait encore des mensuelles et à partir de 2019, on est passé en hebdomadaires et on a déjà fait, vous le voyez, 138 émissions, 138 épisodes sur cinq saisons, donc on y arrive.

Une chose importante. Vous voyez que l'horaire c’est de 15 heures 30 à 17 heures, ça fait une heure et demie, c'est plutôt long. Les personnes n’ont pas forcément toutes le temps d'écouter un si long podcast. Sur le site de la radio vous trouvez le podcast en version intégrale, sur la page dédiée à l'émission. On a pensé de découper le podcast en sujets, c'est-à-dire qu'il y a un sujet principal qui dure environ 50 minutes et il y a deux sujets un petit peu plus courts de cinq à dix minutes. On découpe le podcast. Si vous vous abonnez au flux RSS du podcast, vous recevez les podcasts par sujet, ce qui est très pratique parce que vous pouvez écouter seulement ce qui vous intéresse ou en fonction du temps que vous avez.

27’ 30

Je parle beaucoup, désolée,