Différences entre les versions de « Place du logiciel libre à la Banque de France »

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<b>Thierry Bedoin :</b> En fait, on utilise maintenant les logiciels <em>open source</em> depuis une bonne dizaine d’années et nous avons vraiment acquis une maturité maintenant. Je dirais que la plus grande majorité de nos ordinateurs, de nos serveurs, tourne aujourd’hui sous des logiciels système <em>open source</em>.
 
<b>Thierry Bedoin :</b> En fait, on utilise maintenant les logiciels <em>open source</em> depuis une bonne dizaine d’années et nous avons vraiment acquis une maturité maintenant. Je dirais que la plus grande majorité de nos ordinateurs, de nos serveurs, tourne aujourd’hui sous des logiciels système <em>open source</em>.
  
<b>Vincent Deroussent :</b> On comprend cet intérêt. Mais bitcoins, ???, blockchain, tous ces phénomènes, comment vous les percevez au sein de la Banque de France, tous ces phénomènes qui font bouger évidemment les lignes de votre secteur d’activité.
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<b>Vincent Deroussent :</b> On comprend cet intérêt. Mais bitcoins, smart contract, blockchain, tous ces phénomènes, comment vous les percevez au sein de la Banque de France, tous ces phénomènes qui font bouger évidemment les lignes de votre secteur d’activité.
  
<b>Thierry Bedoin :</b> Effectivement, on voit bien qu’on est dans un monde extrêmement mouvant. Les acteurs financiers évoluent. On voit apparaître notamment des Fintech, qui utilisent ces nouvelles technologies. Les nouvelles technologies guident, en fait, maintenant, toute l’évolution économique et sociale. Une banque centrale doit réfléchir à l’évolution de son rôle et toujours remettre en question la façon dont elle mène ses activités et aussi les services qu’elle offre. Et donc nous regardons de très ces techniques et nous sommes d’ailleurs en train d’expérimenter, avec des banques, une application blockchain dans un cadre de partage d’informations interbancaire.  
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<b>Thierry Bedoin :</b> Effectivement, on voit bien qu’on est dans un monde extrêmement mouvant. Les acteurs financiers évoluent. On voit apparaître notamment des Fintech, qui utilisent ces nouvelles technologies. Les nouvelles technologies guident, en fait, maintenant, quasiment toute l’évolution économique et sociale. Une banque centrale doit réfléchir à l’évolution de son rôle et toujours remettre en question la façon dont elle mène ses activités et aussi les services qu’elle offre. Et donc nous regardons de très près ces techniques et nous sommes d’ailleurs en train d’expérimenter, avec des banques, une application ''blockchain'' dans un cadre de partage d’informations interbancaire.  
  
 
<b>Vincent Deroussent :</b> Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ? Son objectif ? La temporalité ?
 
<b>Vincent Deroussent :</b> Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ? Son objectif ? La temporalité ?
  
<b>Thierry Bedoin :</b> Bien sûr. C’est une application que nous avons développée dans des temps extrêmement rapides et nous utilisons une blockchain qui est une blockchain <em>open source</em>, dans un cadre interbancaire et, en fait, cette application blockchain elle est destinée à permettre le partage d’informations certifiées entre les banques et la Banque de France. L’application en question c’est un registre pour gérer les identifiants qui permettent de faire des paiements SEPA.Les banques doivent obtenir un identifiant. Jusqu’à présent c’est la Banque de France, dans un processus un peu lourd, qui l’affectait et donc, nous avons développé une application blockchain pour cela. Elle est aujourd’hui en mode pilote avec sept banques qui ont décidé de nous rejoindre sur cette expérimentation et notre enjeu, eh bien c’est de pouvoir passer, bien sûr, en production.
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<b>Thierry Bedoin :</b> Bien sûr. C’est une application que nous avons développée dans des temps extrêmement rapides et nous utilisons une ''blockchain'' qui est une blockchain <em>open source</em>, dans un cadre interbancaire et, en fait, cette application blockchain elle est destinée à permettre le partage d’informations certifiées entre les banques et la Banque de France. L’application en question c’est un registre pour gérer les identifiants qui permettent de faire des paiements SEPA. Les banques doivent obtenir un identifiant. Jusqu’à présent c’est la Banque de France, dans un processus un peu lourd, qui l’affectait et donc, nous avons développé une application blockchain pour cela. Elle est aujourd’hui en mode pilote avec sept banques qui ont décidé de nous rejoindre sur cette expérimentation et notre enjeu, eh bien c’est de pouvoir passer, bien sûr, en production.
  
 
<b>Vincent Deroussent :</b> Des objectifs, un calendrier déjà fixé ?
 
<b>Vincent Deroussent :</b> Des objectifs, un calendrier déjà fixé ?

Version du 13 décembre 2016 à 17:21

Titre : Quelle place pour le Logiciel Libre au sein de la Banque de France ?

Intervenants : Thierry Bedoin, directeur de la transformation digitale - Vincent Deroussent

Lieu : Paris Open Source Summit

Date : Novembre 2016

Durée : 4 min 19

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Licence de la transcription : Verbatim

Statut : Transcrit MO

Transcription

Vincent Deroussent : Garant de la stabilité monétaire, institution de la République, superviseur financier, émetteur de la monnaie en France, voici quelques-unes des missions de la Banque de France. Mais quel est le lien avec l’open source me direz-vous. ? Eh bien justement, on va en parler avec Thierry Bedoin. Bonjour

Thierry Bedoin : Bonjour.

Vincent Deroussent : Vous êtes directeur de la transformation digitale au sein de la Banque de France.

Thierry Bedoin : Tout à fait.

Vincent Deroussent : Concrètement une institution créée en 1800. Je crois qu’on n’a pas plus vieux en invité sur le Paris Open Source Summit. Quel est l’intérêt, justement, que porte la Banque de France pour les logiciels libres ?

Thierry Bedoin : Écoutez, les logiciels libres c’est vraiment très important. D’abord il faut peut-être souligner qu’à la Banque de France nous avons un système d’information qui est particulièrement large, ouvert, mais aussi très critique. Et en fait nous utilisons déjà beaucoup de logiciels open source dans l’ensemble des pans de notre exploitation informatique, que ça soit sur nos serveurs, dans nos applications, même dans les bases de données. Nous gérons, notamment, nous avons en propre deux data centers qui sont en l’état de l’art de la technologie avec une grosse capacité de calcul. Pour nous, l’open source, c’est à la fois une question, bien sûr, de maîtrise de notre système d’information, d’ouverture de ce système d’information, mais aussi une clef de l’innovation.

Vincent Deroussent : Depuis combien de temps ?

Thierry Bedoin : En fait, on utilise maintenant les logiciels open source depuis une bonne dizaine d’années et nous avons vraiment acquis une maturité maintenant. Je dirais que la plus grande majorité de nos ordinateurs, de nos serveurs, tourne aujourd’hui sous des logiciels système open source.

Vincent Deroussent : On comprend cet intérêt. Mais bitcoins, smart contract, blockchain, tous ces phénomènes, comment vous les percevez au sein de la Banque de France, tous ces phénomènes qui font bouger évidemment les lignes de votre secteur d’activité.

Thierry Bedoin : Effectivement, on voit bien qu’on est dans un monde extrêmement mouvant. Les acteurs financiers évoluent. On voit apparaître notamment des Fintech, qui utilisent ces nouvelles technologies. Les nouvelles technologies guident, en fait, maintenant, quasiment toute l’évolution économique et sociale. Une banque centrale doit réfléchir à l’évolution de son rôle et toujours remettre en question la façon dont elle mène ses activités et aussi les services qu’elle offre. Et donc nous regardons de très près ces techniques et nous sommes d’ailleurs en train d’expérimenter, avec des banques, une application blockchain dans un cadre de partage d’informations interbancaire.

Vincent Deroussent : Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ? Son objectif ? La temporalité ?

Thierry Bedoin : Bien sûr. C’est une application que nous avons développée dans des temps extrêmement rapides et nous utilisons une blockchain qui est une blockchain open source, dans un cadre interbancaire et, en fait, cette application blockchain elle est destinée à permettre le partage d’informations certifiées entre les banques et la Banque de France. L’application en question c’est un registre pour gérer les identifiants qui permettent de faire des paiements SEPA. Les banques doivent obtenir un identifiant. Jusqu’à présent c’est la Banque de France, dans un processus un peu lourd, qui l’affectait et donc, nous avons développé une application blockchain pour cela. Elle est aujourd’hui en mode pilote avec sept banques qui ont décidé de nous rejoindre sur cette expérimentation et notre enjeu, eh bien c’est de pouvoir passer, bien sûr, en production.

Vincent Deroussent : Des objectifs, un calendrier déjà fixé ?

Thierry Bedoin : Pour l’instant c’est en discussion avec le collègue banquier.

Vincent Deroussent : Très bien. Parfait. Merci en tout cas de nous avoir parlé de ces éléments, Thierry Bedoin. Je rappelle que vous êtes directeur de la transformation digitale au sein de la Banque de France. Merci.

Thierry Bedoin : Merci. Bonne journée à vous.