Parlons-en Framasoft et le libre avec Pouhiou

De April MediaWiki
Révision datée du 30 décembre 2020 à 12:55 par Gropoilu (discussion | contributions) (Page créée avec « Catégorie:Transcriptions <ul> <li><strong>Titre</strong> : Parlons-en Framasoft et le libre avec Pouhiou</li> <li><strong>Intervenants</strong> : Pouhiou</li> <li><st... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigationAller à la recherche

[Parlons-en] On se retrouve avec Pouhiou qui vient en tant que représentant du groupe Framasoft. Dis-nous déjà dans un premier temps qui tu es ?

[Pouhiou] En fait, à l’origine, j’étais comédien et puis, à un moment donné, l’envie d’écrire a pris le dessus sur la vie de scène. Donc, je suis devenu auteur. Et c’est en tant qu’auteur que j’ai rejoint Framasoft puisque, après avoir publié mon premier roman sur un blog, je l’ai versé dans le domaine public grâce à des licences libres CC0. [1] J’ai contacté Framasoft qui a voulu l’éditer en tant que Framabook, parce que c’est un des multiples projets de Framasoft. On en reparlera. Et c’est comme ça que j’ai rejoint la bande de Framasoft. Après quelques années de bénévolat, j’ai été embauché, en janvier 2015, en tant que médiateur chez Framasoft. C’est-à-dire que je fais un peu de communication média – presse, aussi de la communication grand public avec le blog et les réseaux sociaux. Et puis, à l’intérieur de l’association Framasoft, je vais animer certains projets notamment en accueillant des énergies bénévoles et en les dirigeant vers les personnes qui dirigent des projets. Voilà, si toi tu as envie de faire plus de ceci que de cela, je saurai te diriger vers la bonne personne.

[Parlons-en] Donc effectivement, tu fais partie de ce groupe Framasoft qui défend un peu le monde libre. Mais Framasoft, dans la globalité, c’est quoi comme institution ?

[Pouhiou] Alors, c’est une association 1901 et l’association, en fait, est là pour maintenir les murs de la maison afin que des gens, des contributeurs, des contributrices, viennent y développer des projets. Il y a à la fois une association et une communauté et le but de tout ce monde-là, c’est de créer et de maintenir un réseau de projets pour amener du libre chez monsieur et madame tout le monde. L’idée c’est que nous on ne crée pas énormément de création de l’esprit libre, de logiciels ou de culture libre, mais par contre on essaie de le promouvoir auprès du grand public, de faire ces derniers pas qui manquent souvent entre « j’ai fait mon bon produit » (mon logiciel, ma production, mon livre, ma musique) et puis « comment est-ce que je l’amène vers le grand public ? ». Voilà l’idée. C’est de se dire « on ne sait pas forcément faire ce que vous faites, mais on peut essayer de l’amener vers les gens ».

[Parlons-en] C’est effectivement déjà un énorme travail et donc le sujet principal de tout ça, c’est le le monde libre. Et le monde libre effectivement, quand on en parle à des gens, à n’importe qui, c’est parfois c’est relativement abstrait même pour ceux qui ont été un peu sensibilisés. Imaginons par exemple que je parle à quelqu’un de Linux, pour les trois quarts des personnes qui ont approché, pour eux ce sont des lignes de code, quelque chose de très austère encore bien que l’interface graphique existe depuis belle lurette.

[Pouhiou] Oui mais... On a un petit souci. C’est que l’on parle souvent de logiciel qui est libre. Or, moi, un logiciel qui soit libre ou esclave, je m’en fous. Il n’a pas de jambes auxquelles je peux attacher un petit boulet d’esclave. Tu vois, ça ne marche pas. C’est juste une métonymie [2] en fait. On appelle ça métonymie en rhétorique. Ce n’est pas le logiciel qui est libre, c’est toi ! C’est-à-dire qu’un logiciel, ou toute autre création de l’esprit libre, respecte tes libertés fondamentales d’utilisateurs.

[Parlons-en] Donc effectivement, c’est ça l’idée. Le monde actuel est tel que la plupart de ce qui est commercialisé, de ce qui circule, ce sont des choses qui sont par constitution, par vocation, pas libres.

[Pouhiou] Pas libre donc on appelle ça « propriétaire » quand on est poli et puis chez nous on les appelle même « privateurs » parce que ça nous prive de nos libertés fondamentales. Si je télécharge une appli sur un iPhone et que cette appli, je ne peux pas la prendre et la mettre sur mon iPad : je ne suis pas libre de l’utiliser comme je veux. Si j’ai pas le code source, la recette de cuisine, du logiciel derrière mon Gmail : je ne suis pas libre d’étudier le logiciel comme je veux. Si je ne peux pas modifier mon navigateur pour qu’il m’écrive en violet plutôt qu’en noir : je n’ai pas la possibilité de modifier le logiciel comme je veux. Et si je ne peux pas redistribuer le roman que j’ai acheté avec des pleins de DRM sur Fnac.com : je ne suis pas libre donc de le diffuser comme je veux. Voilà ce sont les quatre libertés. Je te les ai faîtes !