Logiciel Libre et ta liberté - Richard Stallman - RMLL 2014

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Titre : Le Logiciel Libre et ta liberté

Intervenant : Richard Stallman

Lieu : RMLL - Montpellier

Date : Juillet 2014

Durée : 1 h 45 min

Lien vers la vidéo : [1]


00' Transcrit MO

D'abord si vous faites des photos de moi, ne les mettez pas dans Facebook. Parce que Facebook est un moteur d'espionnage des utilisateurs. Si vous mettez les photos de quelqu'un dans Facebook, vous lui donnez une manière supplémentaire de l'espionner, ce qui n'est pas très aimable de faire à vos amis, et prière de ne pas le faire à moi. Et je vous propose de rien dire au sujet de vos amis dans Facebook. C'est à eux de décider de publier quelque chose ou pas. Mais le meilleur choix est de ne pas être utilisé par Facebook.

Applaudissements.

Aussi si vous filmez la conférence ou enregistrez le discours, et si vous voulez en distribuer des copies, prière de le faire uniquement dans les formats favorables au Logiciel Libre, c'est-à-dire dans les formats Ogg ou le format webM. Pas dans les formats mp quoi que ce soit. Jamais dans Flash, c'est-à-dire ne le mettez pas dans Youtube et jamais dans Windows Media Player ni QuickTime. Assurez qu'il soit possible de décharger une copie du fichier sans exécuter aucun code pas libre, même dans JavaScript envoyé par le site même, c'est–à-dire pas dans Youtube et mettez la licence Creative Commons Non Dérivée sur l’enregistrement parce que c'est une présentation d'un point de vue.

Maintenant c'est quoi le Logiciel Libre. Je peux expliquer le Logiciel Libre en trois mots : liberté, égalité, fraternité.

Applaudissements.

Les choses que Sarkozy déteste. Liberté parce que le Logiciel Libre respecte la liberté des utilisateurs. Égalité parce que par le Logiciel Libre personne n'a de pouvoir sur personne. Et fraternité parce que nous encourageons la coopération entre les utilisateurs. Le Logiciel Libre respecte la liberté à la communauté des utilisateurs parce que les utilisateurs ont le contrôle du programme Dans le logiciel il y a deux possibilités. Pour chaque programme, c'est toujours l'un ou l'autre : ou les utilisateurs ont le contrôle du programme, ou le programme a le contrôle de ses utilisateurs. Quand les utilisateurs ont le contrôle du programme, c'est le Logiciel Libre, parce que pour avoir ce contrôle les utilisateurs ont besoin des quatre libertés essentielles qui les définissent le Logiciel Libre, qui font le critère d'un programme libre. La liberté 0 est celle d'exécuter le programme comme tu veux pour n'importe quel but. Et la liberté 1 est celle d’étudier le code source du programme et de le changer pour que le programme fasse ton informatique comme tu veux. Avec ces deux libertés chaque utilisateur a le contrôle séparé du programme. Mais le contrôle séparé ne suffit pas, d'abord parce que la bonne majorité des utilisateurs ne sont pas programmateurs, ne savent pas exercer la liberté 1, ne savent pas étudier le code source, donc pour eux, ça ne leur rend pas le contrôle. Mais même pour un programmeur, le contrôle séparé ne suffit pas, parce que tu utilises des centaines ou des milliers de programme et tu n'as pas le temps d'étudier le code source de chacun. Il faut donc le contrôle collectif d'un programme, c'est-à-dire que n'importe quel groupe d’utilisateurs du programme soit libre de coopérer en exerçant le contrôle de ce programme pour lui faire faire ce qu'il veut.

Le contrôle collectif requiert deux libertés en plus. La liberté numéro 2 est celle de faire des copies exactes et de les donner ou vendre aux autres quand tu veux. Et la liberté numéro 3 est celle de faire des copies de tes version modifiées pour les donner ou vendre aux autres quand tu veux. Avec ces deux libertés les utilisateurs qui veulent collaborer sont libres de collaborer dans l’exercice du contrôle de ce programme. Avec le contrôle séparé et le contrôle collectif, dans n'importe quel groupe, les utilisateurs ont le contrôle du programme et c'est distribué comme il faut éthiquement.

Mais si une de ces libertés essentielles manquent ou est insuffisante, les utilisateurs n'ont pas complètement le contrôle du programme, donc ce programme a le contrôle de ses utilisateurs et le propriétaire a le contrôle du programme. Donc ce programme est devenu un instrument du pouvoir injuste du propriétaire sur les utilisateurs. Nous appelons ce programme privateur, privateur parce qu'il prive de la liberté ses utilisateurs. Un instrument du pouvoir injuste. Le logiciel privateur ne doit pas exister et c'est à nous de l'éliminer du monde. Mais la première étape est de nous échapper. D'abord nous échapper du logiciel privateur, puis l'éliminer, puis aider les autres à s'échapper. Le but c'est la libération du cyberespace, c'est à-dire de tous ses habitants, de tous les utilisateurs de l’informatique. Si tu ne fais pas de l'informatique, tu n'as pas de problème, c'est bon donc. Mais si tu veux faire de l'informatique avec les droits de l'homme, il faut éliminer le logiciel privateur. Un programme privateur est un instrument de pouvoir injuste.

Aujourd'hui les développeurs du privateur sont complètement conscients de leur pouvoir sur les utilisateurs et cherchent toujours des manières d'abuser de leurs pouvoirs pour maltraiter les utilisateurs. Leurs utilisateurs sont leurs victimes. Ils organisent des entreprises avec le but de construire des chemins pour maltraiter des utilisateurs. Ils font des programmes qui espionnent l'utilisateur. Ça s'appelle spyware. Ils font des programmes pour restreindre l'informatique de l'utilisateur, pour lui interdire et pour le bloquer de faire ce qu'il voudrait avec les données qu'il possède. Ils font des programmes avec des portes dérobées, pour avoir encore plus de pouvoir sur les utilisateurs et produisent des programmes qui sont sur leurs utilisateurs, c'est-à-dire les produits privateurs souvent sont malware, sont du malware. Malware signifie un programme développé pour maltraiter ses utilisateurs. Si le programme contient une fonctionnalité malveillante c'est du malware. Et le malware est très répandu dans le monde privateur d'aujourd'hui.

Par exemple un paquet privateur, là il y a des gens qui se battent. Il y a des gens qui se battent qu'est-ce que nous devons faire ?

Voix off : Appeler la police.

RMS : Où étais-je ? Un paquet privateur qui fait toutes les quatre formes de malveillance, que vous connaissez peut-être de nom, s’appelle Microsoft Windows. Il y a des fonctionnalités d'espionnage, il y a des fonctionnalités pour restreindre l'utilisateur, c'est-à-dire les menottes numériques, les DRM, Digital Restriction Management, DRM. Il y a des portes dérobées, nous en connaissons trois dans Windows, et Windows 8 dans les ordinateurs mobiles fait la censure, la censure d'applications. L’utilisateur n'est plus même libre d'installer les programmes, applications de son choix. Il est limité, par la force, aux applications approuvées par Microsoft. Autre injustice. Donc Windows est malware de façon littérale. Il y a vingt ans des gens exagéraient en l'appelant malware, mais littéralement il est malware. Mais il est encore pire parce qu'une des portes dérobées offre à Microsoft le pouvoir d'imposer à distance des changements de logiciel dans Windows, n'importe quel changement. Microsoft peut imposer à distance, n'importe quelle fonctionnalité malveillante qui n'est pas dans Windows aujourd’hui peut être installée par la force demain. Windows est donc malware universel, malware sans limites.

Mac OS est malware parce qu'il a des menottes numériques. Mais les nouveaux systèmes d'exploitation d'Apple, dans les iThings, les monstres, sont bien pire, parce qu'ils espionnent utilisateur. Nous savons que Apple peut puiser beaucoup de données à distance depuis le iThings. Il y a des menottes numériques, bien sûr. Il y a au moins une porte dérobée, pour supprimer les applications installées et il fait la censure. C’était les utilisateurs du iPhone qui appelaient l'acte d’utiliser quelque moyen pour se permettre d'installer les applications de leur choix, ils l'ont appelé jailbreak, c'est-à-dire s'échapper d'une prison. Ils ont reconnu avec ce mot que ces ordinateurs, les iThinks, sont des prisons pour les utilisateurs. C'est pour ça que nous distribuons autocollant iBad, bad for your freedom que vous trouverez quelque part ici.

Applaudissements.

14' 50

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