Différences entre les versions de « Libre à vous ! Radio Cause Commune - Transcription de l'émission du 3 mars 2020 »

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Aujourd’hui on va parler à la fois de CHATONS et aussi d’émission de radio, c’est un peu normal pour une émission de radio. D’abord une petite présentation personnelle. Qui êtes-vous ? On va commencer par Quentin.
 
Aujourd’hui on va parler à la fois de CHATONS et aussi d’émission de radio, c’est un peu normal pour une émission de radio. D’abord une petite présentation personnelle. Qui êtes-vous ? On va commencer par Quentin.
  
<b>Quentin : </b>Moi c’est Quentin, comme tu l’as dit, je suis membre de l’association Picasoft et je suis diplômé de l’université de technologie de Compiègne qui est une école d’ingénieurs, donc c’est aussi là-bas qu’est basée l’association.
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<b>Quentin : </b>Moi c’est Quentin, comme tu l’as dit, je suis membre de l’association Picasoft et je suis diplômé de l’Université de Technologie de Compiègne qui est une école d’ingénieurs, donc c’est aussi là-bas qu’est basée l’association.
  
<b>Frédéric Couchet : </b>On va évidemment expliquer ce qu’est Picasoft. L’université de technologie de Compiègne c’est aussi l’UTC, le code pour les personnes qui ne connaissent pas.<br/>
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<b>Frédéric Couchet : </b>On va évidemment expliquer ce qu’est Picasoft. L’Université de Technologie de Compiègne c’est aussi l’UTC, le code pour les personnes qui ne connaissent pas.<br/>
  
 
<b>Quentin : </b>Exactement.
 
<b>Quentin : </b>Exactement.
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<b>Frédéric Couchet : </b>Quelle est la place du Libre à l’UTC de Compiègne ?
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Quelle est la place du Libre à l’UTC de Compiègne ?
  
<b>Audrey : </b>Au niveau de la sensibilisation au Libre on y est par défaut, par contre on utilise bien dans nos cours sur le Libre, on utilise bien des technologies <em>open source</em>, libres. On a des cours sur PHP, on a des cours au niveau de la gestion de bases de données, par exemple des cours avec Postgre ???. Donc on utilise des outils libres et après, au niveau de la sensibilisation au Libre, c’est à nous de reprendre un petit peu le boulot, quoi !
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<b>Audrey : </b>Au niveau de la sensibilisation au Libre c'est pas ce qu'on a en premier par défaut, par contre on en utilise bien dans nos cours ; sur le Libre, on utilise bien des technologies <em>open source</em>, libres. On a des cours sur PHP, on a des cours au niveau de la gestion de bases de données, par exemple des cours avec PostgreSQL. Donc on utilise des outils libres et après, au niveau de la sensibilisation au Libre, c’est à nous de reprendre un petit peu le boulot, quoi !
  
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Belle transition. J’imagine que tout à l’heure vous allez nous parler de Picasoft. Picasoft c’est une association. Vous allez expliquer un petit peu quel est l’objectif de Picasoft ? Quentin, tu veux commencer ?
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Belle transition. J’imagine que tout à l’heure vous allez nous parler de Picasoft. Picasoft c’est une association. Vous allez expliquer un petit peu quel est l’objectif de Picasoft ? Quentin, tu veux commencer ?
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<b>Quentin : </b>Absolument. Tout à fait. CHATONS c’est pour Collectif d’Hébergeurs, Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires. L’idée c’est de faire un petit peu des AMAP du numérique, donc d’avoir des petits hébergeurs qui sont ne sont pas voués à grossir mais qui font de l’informatique locale, qui créent aussi du lien social et qui proposent souvent des outils web qui sont libres, qui sont respectueux de la vie privée.<br/>
 
<b>Quentin : </b>Absolument. Tout à fait. CHATONS c’est pour Collectif d’Hébergeurs, Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires. L’idée c’est de faire un petit peu des AMAP du numérique, donc d’avoir des petits hébergeurs qui sont ne sont pas voués à grossir mais qui font de l’informatique locale, qui créent aussi du lien social et qui proposent souvent des outils web qui sont libres, qui sont respectueux de la vie privée.<br/>
Quand Framasoft a lancé le collectif CHATONS et aussi avec l’aide d’un enseignant chercheur qu’on apprécie à l’UTC, qui s’appelle Stéphane Crozat et qui a aussi été motivé par cette initiative, eh bien Picasoft s’est montée. Il y a des étudiants qui ont travaillé sur l’infrastructure technique afin de pouvoir proposer deux services, un Mattermost et un Etherpad, donc la prise de notes collective et de la discussion instantanée. Aujourd’hui Picasoft est une association qui, d’un côté, fait de la sensibilisation.
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Quand Framasoft a lancé le collectif CHATONS et aussi avec l’aide d’un enseignant chercheur qu’on apprécie à l’UTC, qui s’appelle Stéphane Crozat et qui a aussi été motivé par cette initiative, eh bien Picasoft s’est montée. Il y a des étudiants qui ont travaillé sur l’infrastructure technique afin de pouvoir proposer deux services, un Mattermost et un Etherpad, donc la prise de notes collaborative et de la discussion instantanée. Aujourd’hui Picasoft est une association qui, d’un côté, fait de la sensibilisation.
  
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Sensibilisation pour les étudiants et les étudiantes ?
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Sensibilisation pour les étudiants et les étudiantes ?
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<b>Quentin : </b>Pour les étudiants et les étudiantes mais pas seulement parce qu’on intervient aussi comme ici sur des salons, des fois aussi dans des lycées, dans des écoles primaires, dans des collèges. Donc on touche effectivement le public d’étudiants de l’UTC, mais on essaie aussi de toucher les Compiégnois, les Compiégnoises et quand on a l’occasion d’aller dans d’autres villes à travers des conférences, des ateliers, etc. De la formation, là on intervient dans un cadre pédagogique, dans le cadre de l’UTC où on apprend aux gens à, en fait, faire comme nous, pouvoir devenir un chaton en quelque sorte et ensuite on a cette activité d’hébergement un petit peu pour montrer l’exemple où on héberge des services web qui sont respectueux de la vie privée.
 
<b>Quentin : </b>Pour les étudiants et les étudiantes mais pas seulement parce qu’on intervient aussi comme ici sur des salons, des fois aussi dans des lycées, dans des écoles primaires, dans des collèges. Donc on touche effectivement le public d’étudiants de l’UTC, mais on essaie aussi de toucher les Compiégnois, les Compiégnoises et quand on a l’occasion d’aller dans d’autres villes à travers des conférences, des ateliers, etc. De la formation, là on intervient dans un cadre pédagogique, dans le cadre de l’UTC où on apprend aux gens à, en fait, faire comme nous, pouvoir devenir un chaton en quelque sorte et ensuite on a cette activité d’hébergement un petit peu pour montrer l’exemple où on héberge des services web qui sont respectueux de la vie privée.
  
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord. Toi tu étais presque au départ de Picasoft. Si j’ai bien compris, Audrey, toi tu es arrivée après. Est-ce que tu étais déjà sensibilisée au Libre avant d’arriver à l’UTC ou c’est en arrivant à l’UTC que tu as découvert ce monde-là et qu’est-ce qui t’a motivée à rejoindre l’association Picasoft et pas simplement restée une étudiante comme les autres ?
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<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord. Toi tu étais presque au départ de Picasoft. Si j’ai bien compris, Audrey, toi tu es arrivée après. Est-ce que tu étais déjà sensibilisée au Libre avant d’arriver à l’UTC ou c’est en arrivant à l’UTC que tu as découvert ce monde-là et qu’est-ce qui t’a motivée à rejoindre l’association Picasoft et pas simplement rester une étudiante comme les autres ?
  
<b>Audrey : </b>La sensibilisation au Libre c’est vraiment au cours du cursus UTC, au cours de la formation. Après, quand on se spécialise un petit peu plus en informatique on se rend compte aussi de certaines questions éthiques qui sont relatives aux outils qu’on utilise et après, c’est tout un écosystème. L’environnement associatif de l’UTC est très développé et, au niveau de Picasoft, j’ai été très attirée au départ par l’aspect éducation populaire parce que c’est une association qui fait beaucoup de technique avec l’hébergement des services, Quentin l’a très bien dit, tout l’aspect sensibilisation ou formation est aussi une partie très importante de l’activité, donc c’est cet aspect-là au départ qui m’a intéressée, c’est-à-dire comment est-ce qu’on fait en sorte que les personnes qui utilisent le numérique aient aussi en tête toutes les problématiques plus humaines, les problématiques plus sociales aussi, qui sont en lien avec des outils numériques.
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<b>Audrey : </b>La sensibilisation au Libre c’est vraiment au cours du cursus UTC, au cours de la formation. Après, quand on se spécialise un petit peu plus en informatique on se rend compte aussi de certaines questions éthiques qui sont relatives aux outils qu’on utilise et après, c’est tout un écosystème. L’environnement associatif de l’UTC est très développé et, au niveau de Picasoft, j’ai été très attirée au départ par l’aspect éducation populaire. Parce que c’est une association qui fait beaucoup de technique avec l’hébergement des services, mais, Quentin l’a très bien dit, tout l’aspect sensibilisation et formation est aussi une partie très importante de l’activité, donc c’est cet aspect-là au départ qui m’a intéressée, c’est-à-dire comment est-ce qu’on fait en sorte que les personnes qui utilisent le numérique aient aussi en tête toutes les problématiques plus humaines, les problématiques plus sociales aussi, qui sont en lien avec des outils numériques.
  
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord. Comment a été accueillie l’association par les autres étudiants et étudiantes ? Est-ce que les personnes sont intéressées ? Est-ce qu’elles ont envie de contribuer ? Est-ce que c’est un monde qui leur semble totalement différent et qu’elles veulent juste faire de la technique ? Est-ce que, finalement, la partie éthique et philosophique que d’ailleurs tu défends, me semble-t-il, les touche ?
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord. Comment a été accueillie l’association par les autres étudiants et étudiantes ? Est-ce que les personnes sont intéressées ? Est-ce qu’elles ont envie de contribuer ? Est-ce que c’est un monde qui leur semble totalement différent et qu’elles veulent juste faire de la technique ? Est-ce que, finalement, la partie éthique et philosophique que d’ailleurs tu défends, me semble-t-il, les touche ?
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<b>Frédéric Couchet : </b>C’est ça : vous avez réussi à convaincre d’autres associations de l’UTC à utiliser finalement les services que vous proposez ?
 
<b>Frédéric Couchet : </b>C’est ça : vous avez réussi à convaincre d’autres associations de l’UTC à utiliser finalement les services que vous proposez ?
  
<b>Audrey : </b>Oui. Voilà. Et ça marche bien. C’est-à-dire qu’au niveau du ???, je ne sais plus, mais on a une grande partie des étudiants de l’UTC qui sont justement engagés dans des assos qui utilisent Mattermost, la team Picasoft utilise cet outil-là pour s’organiser après, et puis au niveau du pad ça marche bien aussi pour les réunions d’assos et tout ça. Oui l’écosystème des assos de l’UTC utilise pas mal les outils de Picasoft.
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<b>Audrey : </b>Oui. Voilà. Et ça marche bien. C’est-à-dire qu’au niveau du statistiques, je ne sais plus, mais on a une grande partie des étudiants de l’UTC qui sont justement engagés dans des assos qui utilisent Mattermost (la team Picasoft). Ils utilisent cet outil-là pour s’organiser, et puis au niveau du pad ça marche bien aussi pour les réunions d’assos et tout ça. Oui l’écosystème des assos de l’UTC utilise pas mal les outils de Picasoft.
  
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord. Est.-ce que vous avez de l’aide au niveau de l’équipe enseignante ou est-ce que l’équipe ne participe pas du tout, en dehors de Stéphane Crozat qui participe activement ?
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord. Est.-ce que vous avez de l’aide au niveau de l’équipe enseignante ou est-ce que l’équipe ne participe pas du tout, en dehors de Stéphane Crozat qui participe activement ?
  
<b>Quentin : </b>Effectivement, le brave Stéphane participe activement. Au niveau de l’équipe enseignante, il y a beaucoup de gens qui sont rattachés au laboratoire Costech qui est essentiellement un laboratoire de sciences humaines et sociales duquel Stéphane Crozat est aussi proche, qui sont intéressés par ces thématiques parce que ce sont aussi des thématiques qui font partie de la recherche sur ces questions-là, donc on est amenés à intervenir dans certaines UV pour présenter justement le Libre, sa philosophie, ce que ça peut apporter en termes de littératie numérique, en termes de décentralisation, en termes d’équilibre des pouvoirs. Après, pour le reste, on n’a pas tant de contacts que ça avec l’équipe enseignante. C’est principalement, effectivement, un petit groupe d’enseignants qui sont sensibles au Libre de base et qui sont des thématiques de recherche qui les intéresse, qu’ils utilisent et qui font la promotion du logiciel libre.
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<b>Quentin : </b>Effectivement, le brave Stéphane participe activement. Au niveau de l’équipe enseignante, il y a beaucoup de gens qui sont rattachés au laboratoire Costech qui est essentiellement un laboratoire de sciences humaines et sociales duquel Stéphane Crozat est aussi proche, qui sont intéressés par ces thématiques parce que ce sont aussi des thématiques qui font partie de la recherche sur ces questions-là, donc on est amenés à intervenir dans certaines UV pour présenter justement le Libre, sa philosophie, ce que ça peut apporter en termes de littératie numérique, en termes de décentralisation, en termes d’équilibre des pouvoirs. Après, pour le reste, on n’a pas tant de contacts que ça avec l’équipe enseignante. C’est principalement, effectivement, un petit groupe d’enseignants qui sont sensibles au Libre de base (c'est des thématiques de recherche qui les intéressent), qui les utilisent et qui font la promotion de nos outils.
  
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord. On va peut-être indiquer le site web de Picasoft si les gens veulent utiliser les services.  
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord. On va peut-être indiquer le site web de Picasoft si les gens veulent utiliser les services.  
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<b>Quentin : </b>Absolument donc le point d’entrée c’est picasoft.net, tout simplement.
 
<b>Quentin : </b>Absolument donc le point d’entrée c’est picasoft.net, tout simplement.
  
<b>Frédéric Couchet : </b>Il n’y a pas besoin d’être membre de l’UTC, d’être présent physiquement ??? de l’UTC, pour profiter des services ?
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<b>Frédéric Couchet : </b>Il n’y a pas besoin d’être membre de l’UTC, d’être présent physiquement ou bien même dans le cursus de l’UTC, pour profiter des services ?
  
 
<b>Quentin : </b>Non absolument pas. C’est vraiment ouvert à toutes et à tous.
 
<b>Quentin : </b>Non absolument pas. C’est vraiment ouvert à toutes et à tous.
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<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord, super. On invite les gens à tester les services. Plus récemment vous avez lancé une autre activité qui nous parle évidemment à <em>Libre à vous !</em>, c’est une émission de radio qui s’appelle <em>La voix est libre</em>. Première question : pourquoi avoir lancé une émission de radio ?
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord, super. On invite les gens à tester les services. Plus récemment vous avez lancé une autre activité qui nous parle évidemment à <em>Libre à vous !</em>, c’est une émission de radio qui s’appelle <em>La voix est libre</em>. Première question : pourquoi avoir lancé une émission de radio ?
  
<b>Quentin : </b>Comme l’a très bien dit Audrey, à la base ce qui nous intéresse dans Picasoft c’est aussi de s’inscrire dans une démarche d’éducation populaire comme peuvent le faire plein d’associations aussi bien l’April que Framasoft que plein d’autres assos autour de ça. C’est vrai qu’on pourrait peut-être se demander pourquoi une énième émission de radio alors que ce sont des thèmes qui ont déjà été traités plein de fois. Eh bien franchement, je dirais avant tout pour le plaisir de faire parce que, simplement, ce sont des sujets dont nous on aime parler. On sait qu’on ne va peut-être pas apporter un regard incroyablement différent de tout ce qui a été fait avant, mais on a choisi d’essayer un format qu’on va dire à nous avec justement la petite interview, l’échange, le quiz, la musique libre. C’est aussi une manière pour nous sur des supports qu’on pourra utiliser plus tard. Quand les gens viennent nous voir pour nous poser des questions leur dire « regardez, il y a une émission de radio qui a été faite sur ce sujet-là ». Et simplement on pense que ça contribue un petit peu à la diversité autour du paysage du Libre et on pense que c’est une bonne chose. Je pense qu’il n’y avait pas plus de motivations que ça à la base, en tout cas.
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<b>Quentin : </b>Comme l’a très bien dit Audrey, à la base ce qui nous intéresse dans Picasoft c’est aussi de s’inscrire dans une démarche d’éducation populaire comme peuvent le faire plein d’associations aussi bien l’April que Framasoft que plein d’autres assos autour de ça. C’est vrai qu’on pourrait peut-être se demander pourquoi une énième émission de radio alors que ce sont des thèmes qui ont déjà été traités plein de fois. Eh bien franchement, je dirais avant tout pour le plaisir de le faire parce que, simplement, ce sont des sujets dont nous on aime parler. On sait qu’on ne va peut-être pas apporter un regard incroyablement différent de tout ce qui a été fait avant, mais on a choisi d’essayer un format qu’on va dire à nous avec justement la petite interview, l’échange, le quiz, la musique libre. C’est aussi une manière pour nous de travailler sur des supports qu’on pourra utiliser plus tard. Quand les gens viennent nous voir pour nous poser des questions leur dire « regardez, il y a une émission de radio qui a été faite sur ce sujet-là ». Et simplement on pense que ça contribue un petit peu à la diversité autour du paysage du Libre et on pense que c’est une bonne chose. Je pense qu’il n’y avait pas plus de motivations que ça à la base, en tout cas.
  
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Le plaisir et l’envie sont une bonne motivation. Le format de l’émission c’est une demi-heure, c’est ça ?
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Le plaisir et l’envie sont une bonne motivation. Le format de l’émission c’est une demi-heure, c’est ça ?
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<b>Frédéric Couchet : </b>C’est quoi le site dédié ?
 
<b>Frédéric Couchet : </b>C’est quoi le site dédié ?
  
<b>Audrey : </b>Qui s’appelle radio.picasoft.net, qui est mis à jour très régulièrement, toutes les semaines. L’émission est hebdomadaire et tous les vendredis à 9 heures sur la radio Graf’hit et on peut retrouver sur le site, je répète radio.picasoft.net, en podcast reste disponible tout le temps.
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<b>Audrey : </b>Qui s’appelle radio.picasoft.net, qui est mis à jour très régulièrement, toutes les semaines. L’émission est hebdomadaire et tous les vendredis à 9 heures sur la radio Graf’hit et on peut retrouver sur le site, je répète radio.picasoft.net, en podcasts et ils restent disponibles tout le temps.
  
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Dernière question. Picasoft est une association étudiante et comme toutes les associations étudiantes je suppose qu’elle dépend beaucoup de l’activisme des personnes présentes. Est-ce qu’il y a des choses mises en place pour garantir la pérennité de l’association dans les années à venir ? Ou est-ce que c’est un non sujet parce que, finalement, vous vous dites que la relève prendra la suite naturellement ?
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Dernière question. Picasoft est une association étudiante et comme toutes les associations étudiantes je suppose qu’elle dépend beaucoup de l’activisme des personnes présentes. Est-ce qu’il y a des choses mises en place pour garantir la pérennité de l’association dans les années à venir ? Ou est-ce que c’est un non sujet parce que, finalement, vous vous dites que la relève prendra la suite naturellement ?
  
<b>Quentin : </b>C’est une question complexe à laquelle je vais essayer de répondre assez brièvement. Évidemment, disons qu’on a envie, d’un côté, que Picasoft continue parce que c’est un peu notre bébé, on y a mis beaucoup de temps, d’énergie et on est contents de ce que c’est aujourd’hui. Mais, d’un autre côté, on se dit que le principe des chatons c’est aussi qu’un chaton peut mourir et qu’un autre va ressusciter. Et quelles sont les conditions pour pouvoir avoir cette pérennité dans la philosophie et l’esprit des chatons ? Eh bien c’est justement de donner la possibilité aux gens de faire par eux-mêmes et plus seulement d’être consommateurs de services. C’est vrai que c’est aussi dans le projet de Framasoft : au début il y avait Framasoft qui proposait les services web libres, qui est devenu assez gros, donc il y a eu tous les chatons pour essayer de décentraliser un petit peu ça et que des gens s’auto-hébergent, d’avoir de la diversité. Aujourd’hui on en est au stade où on a aussi envie d’apprendre aux gens à le faire eux-mêmes et à reprendre le pouvoir non plus seulement sur leurs données mais aussi, quelque part, sur leur hébergement, leurs services eux-mêmes.<br/>
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<b>Quentin : </b>C’est une question complexe à laquelle je vais essayer de répondre assez brièvement. Évidemment, disons qu’on a envie, d’un côté, que Picasoft continue parce que c’est un peu notre bébé, on y a mis beaucoup de temps, d’énergie et on est contents de ce que c’est aujourd’hui. Mais, d’un autre côté, on se dit que le principe des CHATONS c’est aussi qu’un chaton peut mourir et qu’un autre va ressusciter. Et quelles sont les conditions pour pouvoir avoir cette pérennité dans la philosophie et l’esprit des CHATONS ? Eh bien c’est justement de donner la possibilité aux gens de faire par eux-mêmes et plus seulement d’être consommateurs de services. C’est vrai que c’est aussi dans le projet de Framasoft : au début il y avait Framasoft qui proposait les services web libres, qui est devenu assez gros, donc il y a eu tous les CHATONS pour essayer de décentraliser un petit peu ça et que des gens s’auto-hébergent, d’avoir de la diversité. Aujourd’hui on en est au stade où on a aussi envie d’apprendre aux gens à le faire eux-mêmes et à reprendre le pouvoir non plus seulement sur leurs données mais aussi, quelque part, sur leur hébergement, leurs services eux-mêmes.<br/>
 
Pour répondre vraiment plus précisément à ta question, ce qu’on fait c’est un maximum de documentation. On a site qui s’appelle school.picasoft.net où on a énormément de documents qui apprennent aux gens à faire de l’auto-hébergement et ce genre de choses.
 
Pour répondre vraiment plus précisément à ta question, ce qu’on fait c’est un maximum de documentation. On a site qui s’appelle school.picasoft.net où on a énormément de documents qui apprennent aux gens à faire de l’auto-hébergement et ce genre de choses.
  
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<b>Quentin : </b>Scenari. Exactement tout à fait. Toujours une dédicace à Stéphane.<br/>
 
<b>Quentin : </b>Scenari. Exactement tout à fait. Toujours une dédicace à Stéphane.<br/>
Voilà ! On a un wiki, wiki.picasoft.net, qui va moins plaire à Stéphane. Donc on a énormément de détails sur notre infrastructure. La simplicité d’utilisation, l’automatisation et la documentation, ça nous permet d’assurer une pérennité avec les étudiants qui vont arriver parce que ce sera facile à prendre en main. Et si jamais on meurt, au moins la relève pourra remonter un infra et faire comme nous. Voilà, si ça répond à ta question.
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Voilà ! On a un wiki, wiki.picasoft.net, qui va moins plaire à Stéphane. Donc on a énormément de détails sur notre infrastructure. La simplicité d’utilisation, l’automatisation et la documentation, ça nous permet d’assurer une pérennité avec les étudiants qui vont arriver parce que ce sera facile à prendre en main. Et si jamais on meurt, au moins la relève pourra remonter une infra et faire comme nous. Voilà, si ça répond à ta question.
  
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Ça répond totalement à la question, notamment la partie documentation est fondamentale et c’est un travail qui est souvent sous-estimé mais qui est important.<br/>
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Ça répond totalement à la question, notamment la partie documentation est fondamentale et c’est un travail qui est souvent sous-estimé mais qui est important.<br/>
 
J’ai peut-être une question sur les outils techniques que vous utilisez pour faire l’émission de radio. Si quelqu’un voulait faire une radio, pareil, dans son université, dans son école d’ingés, quels outils vous utilisez en termes de logiciels, par exemple pour traiter les podcasts ? Et pour choisir des musiques libres vous allez sur quels sites ?
 
J’ai peut-être une question sur les outils techniques que vous utilisez pour faire l’émission de radio. Si quelqu’un voulait faire une radio, pareil, dans son université, dans son école d’ingés, quels outils vous utilisez en termes de logiciels, par exemple pour traiter les podcasts ? Et pour choisir des musiques libres vous allez sur quels sites ?
  
<b>Quentin : </b>Du coup on a la chance d’être hébergés dans les studios de Graf’hit, donc on ne gère absolument l’infrastructure. Je peux juste vous dire que ce sont des gens très bien. Je fais d’ailleurs un bisou à Léo et Brian de Graf’hit parce que ces gens-là n’utilisent que des outils libres pour faire tourner la radio, en particulier le logiciel Rivendell qui, du coup, sert à gérer toute la diffusion.
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<b>Quentin : </b>Du coup on a la chance d’être hébergés dans les studios de Graf’hit, donc on ne gère absolument pas l’infrastructure. Je peux juste vous dire que ce sont des gens très bien. Je fais d’ailleurs un bisou à Léo et Brian de Graf’hit parce que ces gens-là n’utilisent que des outils libres pour faire tourner la radio, en particulier le logiciel Rivendell qui, du coup, sert à gérer toute la diffusion.
  
 
<b>Frédéric Couchet : </b>La diffusion, le cartouchier, c’est-à-dire les différentes parties qui vont être diffusées.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>La diffusion, le cartouchier, c’est-à-dire les différentes parties qui vont être diffusées.
  
<b>Quentin : </b>Absolument. Ils ne tournent que sur du Libre, donc on ne gère absolument pas l’aspect technique. On arrive, on met les micros et c’est parti !<br/>
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<b>Quentin : </b>Absolument. Ils ne tournent que sur du Libre, donc on ne gère absolument pas la stack technique. On arrive, on met les micros et c’est parti !<br/>
 
Au niveau des sites, on utilise beaucoup le site Dogmazic et aussi récemment Free Music Archive qui sont des super sites, des banques de musiques libres ; on trouve notre bonheur là-bas.
 
Au niveau des sites, on utilise beaucoup le site Dogmazic et aussi récemment Free Music Archive qui sont des super sites, des banques de musiques libres ; on trouve notre bonheur là-bas.
  
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<b>Audrey : </b>Oui. Simplement, pour la partie la partie technique des technos utilisées, mais tu l’as dit, le site radio.picasoft.net est aussi fait avec Scenari, qui est justement bien sûr en libre, mais à souligner pour la techno.
 
<b>Audrey : </b>Oui. Simplement, pour la partie la partie technique des technos utilisées, mais tu l’as dit, le site radio.picasoft.net est aussi fait avec Scenari, qui est justement bien sûr en libre, mais à souligner pour la techno.
  
<b>Frédéric Couchet : </b>En tout cas c’est important pour les personnes qui voudraient faire une radio libre et partager avec toi l’idée que ce n’est pas parce qu’il y a déjà des radios qui existent sur le sujet qu’il ne faut pas faire la sienne parce que chacun apporte sa façon de faire. Le plus simple c’est d’aller voir radio qui existe déjà, qui offre une infrastructure technique sur la bande FM. Ensuite, les podcasts, c’est un travail de montage, ce sont des gens bénévoles ou autres qui peuvent le faire, monter les podcasts de qualité. J’encourage les gens à faire une radio dans leur coin.
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<b>Frédéric Couchet : </b>En tout cas c’est important pour les personnes qui voudraient faire une radio libre et je partage avec toi l’idée que ce n’est pas parce qu’il y a déjà des radios qui existent sur le sujet qu’il ne faut pas faire la sienne parce que chacun apporte sa façon de faire. Le plus simple c’est d’aller voir une radio qui existe déjà, qui offre une infrastructure technique sur la bande FM. Ensuite, les podcasts, c’est un travail de montage, ce sont des gens bénévoles ou autres qui peuvent le faire, monter les podcasts de qualité. J’encourage les gens à faire une radio dans leur coin.
  
 
<b>Quentin : </b>En plus il n’y a même pas forcément besoin de faire du montage. Justement, nous on essaye d’enregistrer dans les conditions du direct, en 20 émissions, il y en a 18 qui sont passées quasiment sans montage, donc si on se débrouille bien !
 
<b>Quentin : </b>En plus il n’y a même pas forcément besoin de faire du montage. Justement, nous on essaye d’enregistrer dans les conditions du direct, en 20 émissions, il y en a 18 qui sont passées quasiment sans montage, donc si on se débrouille bien !
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Est-ce que vous souhaitez ajouter quelque chose ? Audrey.
 
Est-ce que vous souhaitez ajouter quelque chose ? Audrey.
  
<b>Audrey : </b>Juste continuer ce que tu disais en disant que, par rapport à la radio, on a justement on a tout récemment des membres de Picasoft qui viennent directement aussi participer à la radio et voilà ! C’est vrai que c’est aussi une porte d’entrée dans le sens où, par rapport aux étudiants, la radio est une forme de visibilité et ça peut donner envie aussi à certaines personnes de rejoindre Picasoft, en tout cas de participer à certaines émissions. C’est un bon moyen de parler du Libre, encore une fois d’occuper le terrain, d’occuper encore un autre média.
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<b>Audrey : </b>Juste continuer ce que tu disais en disant que, par rapport à la radio, on a justement récemment des membres de Picasoft qui viennent directement aussi participer à la radio et voilà ! C’est vrai que c’est aussi une porte d’entrée dans le sens où, par rapport aux étudiants, la radio est une forme de visibilité et ça peut donner envie aussi à certaines personnes de rejoindre Picasoft, en tout cas de participer à certaines émissions. C’est un bon moyen de parler du Libre, encore une fois d’occuper le terrain, d’occuper encore un autre média.
  
 
<b>Frédéric Couchet : </b>OK. C’était super. Nous étions avec Audrey et Quentin de Picasoft à la fois un chaton et une radio. Donc je vous encourage à écouter, c’est une radio de plus. D’ailleurs sur le site de <em>Libre à vous!</em>, sur april.org, il y a un lien vers l’émission de radio. Il y a d’autres émissions de radio qui existent. Il y en a une à Toulouse, du côté de Valence aussi qui parle de logiciel libre et puis il y a quasiment les premiers, L'écho des Gnous, du côté de Lille je crois, qui a plusieurs années d’existence. Plus il y aura de radios qui parleront des libertés informatiques, mieux ce sera. Merci Audrey. Merci Quentin. Belle journée.
 
<b>Frédéric Couchet : </b>OK. C’était super. Nous étions avec Audrey et Quentin de Picasoft à la fois un chaton et une radio. Donc je vous encourage à écouter, c’est une radio de plus. D’ailleurs sur le site de <em>Libre à vous!</em>, sur april.org, il y a un lien vers l’émission de radio. Il y a d’autres émissions de radio qui existent. Il y en a une à Toulouse, du côté de Valence aussi qui parle de logiciel libre et puis il y a quasiment les premiers, L'écho des Gnous, du côté de Lille je crois, qui a plusieurs années d’existence. Plus il y aura de radios qui parleront des libertés informatiques, mieux ce sera. Merci Audrey. Merci Quentin. Belle journée.

Version du 5 mars 2020 à 02:55

Titre : Émission Libre à vous ! diffusée mardi 3 mars 2020 sur radio Cause Commune

Intervenant·e·s : Isabella Vanni - Luk - Frédéric Couchet - Étienne Gonnu à la régie

Lieu : Radio Cause Commune

Date : 3 mars 2020

Durée : 1 h 30 min

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Licence de la transcription : Verbatim

Illustration :

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Transcrit MO

Transcription

Voix off : Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.

Frédéric Couchet : Bonjour à toutes. Bonjour à tous.
Le Libre en Fête, une centaine d’évènements libristes au printemps, c’est le sujet principal de l’émission du jour. Également au programme une interview de Picasoft, une association libriste de l’université de technologie de Compiègne. Et aussi « La pituite de Luk » aujourd’hui sur le thème de la viralité.
Nous allons parler de tout cela dans l’émission du jour.

Vous êtes sur la radio Cause Commune, la voix des possibles 93.1 FM en Île-de-France et partout dans le monde sur le site causecommune.fm.
Je viens de parler de FM, mais la radio diffuse désormais également en DAB+ [Digital Audio Broadcasting] 24 heures sur 24. Le DAB+ c’est la radio numérique terrestre avec notamment un meilleur son et c’est le terme officiel choisi par le CSA. Pour capter le DAB+ c’est gratuit, sans abonnement, il faut juste avoir un récepteur compatible avec la réception DAB+.

Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Je suis Frédéric Couchet, le délégué général de l’April.
Le site web de l’association c’est april.org. Vous y trouvez déjà trouver une page consacrée à cette émission avec tous les liens les références utiles, les détails sur les pauses musicales et toute autre information utile en complément de l’émission ; également les moyens de nous contacter. N’hésitez pas à nous faire des retours pour indiquer ce qui vous a plu mais aussi des points d’amélioration.

Nous sommes le 3 mars 2020, nous diffusons en direct, mais vous écoutez peut-être une rediffusion ou un podcast.

Si vous souhaitez réagir, poser une question, participer à notre échange pendant ce direct, n’hésitez pas à vous connecter sur le salon web de la radio. Pour cela rendez-vous sur le site de la radio, causecommune.fm, cliquez sur « chat » et retrouvez-nous sur le salon dédié à l’émission.
Nous vous souhaitons une excellente écoute.

Voilà maintenant le programme détaillé de l’émission du jour :
nous allons commencer dans quelques secondes par l’interview de Picasoft, association libriste de l’université de technologie de Compiègne ;
d’ici une quinzaine de minutes nous aborderons notre sujet principal qui portera sur le Libre en Fête, des évènements de découverte du logiciel libre et de la culture en général, organisés autour du 20 mars, animés par Isabella Vanni. Isabella interviewera trois personnes dont les structures participent au Libre en Fête ;
en fin d’émission nous aurons « La pituite de Luk » sur le thème de la viralité, avec peut-être la présence, enfin, de Luk.
À la réalisation de l’émission aujourd’hui mon collègue Étienne Gonnu. Bonjour Étienne.

Étienne Gonnu : Salut Fred.

Frédéric Couchet : Tout de suite place au premier sujet.

[Virgule musicale]

Interview de Quentin et Audrey de Picasoft. Association de l'Université de Technologie de Compiègne qui a pour objet de promouvoir et défendre une approche libriste respectueuse de la vie privée et de la liberté d’expression dans le domaine de l’informatique. » Enregistrée en décembre 2019 lors du Paris Open Source Summit

Frédéric Couchet : Nous allons commencer par l’interview de Picasoft, une association libriste de l’université de Compiègne avec Audrey et Quentin qui préfèrent s’en tenir à leurs prénoms. L’interview a été enregistrée en décembre 2019. On va la diffuser et on se retrouve juste après.

[Virgule sonore]

Frédéric Couchet : Nous sommes au salon POSS à Paris en décembre 2019 avec Audrey et Quentin. Bonjour à tous les deux.

Audrey : Bonjour.

Quentin : Salut.

Frédéric Couchet : En plus ils répondent quasiment en syncro.
Aujourd’hui on va parler à la fois de CHATONS et aussi d’émission de radio, c’est un peu normal pour une émission de radio. D’abord une petite présentation personnelle. Qui êtes-vous ? On va commencer par Quentin.

Quentin : Moi c’est Quentin, comme tu l’as dit, je suis membre de l’association Picasoft et je suis diplômé de l’Université de Technologie de Compiègne qui est une école d’ingénieurs, donc c’est aussi là-bas qu’est basée l’association.

Frédéric Couchet : On va évidemment expliquer ce qu’est Picasoft. L’Université de Technologie de Compiègne c’est aussi l’UTC, le code pour les personnes qui ne connaissent pas.

Quentin : Exactement.

Frédéric Couchet : Et toi Audrey.

Audrey : Je suis étudiante en informatique à l’UTC donc pas encore diplômée, membre de Picasoft aussi. Pour l’instant j’effectue mon stage de fin d’études, donc encore étudiante.

Frédéric Couchet : Quelle est la place du Libre à l’UTC de Compiègne ?

Audrey : Au niveau de la sensibilisation au Libre c'est pas ce qu'on a en premier par défaut, par contre on en utilise bien dans nos cours ; sur le Libre, on utilise bien des technologies open source, libres. On a des cours sur PHP, on a des cours au niveau de la gestion de bases de données, par exemple des cours avec PostgreSQL. Donc on utilise des outils libres et après, au niveau de la sensibilisation au Libre, c’est à nous de reprendre un petit peu le boulot, quoi !

Frédéric Couchet : Belle transition. J’imagine que tout à l’heure vous allez nous parler de Picasoft. Picasoft c’est une association. Vous allez expliquer un petit peu quel est l’objectif de Picasoft ? Quentin, tu veux commencer ?

Quentin : Ouais, carrément. Pour te faire un bref historique puisque tu ne l’as pas demandé, mais je vais le faire quand même, Picasoft est une association qui a été créée en 2016, fin 2016, en fait avec trois motivations. Avant il y avait un groupe d’utilisateurs de logiciels libres mais qui commençait à s’éteindre à petit feu et l’idée c’était de relancer un peu cette flamme-là. Dans un deuxième temps on avait Framasoft qui venait de lancer ou, en tout cas, qui allait lancer le collectif CHATONS et il y a avait toute la campagne « Dégooglisons Internet » qui était là avant, si je ne dis pas de bêtises.

Frédéric Couchet : Tout à fait. Est-ce que tu es capable de nous dire ce qu’est le collectif CHATONS ?

Quentin : C’est vrai que j’anticipe peut-être un petit peu.

Frédéric Couchet : Non, tu peux expliquer l’acronyme ou ce que c’est.

Quentin : Absolument. Tout à fait. CHATONS c’est pour Collectif d’Hébergeurs, Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires. L’idée c’est de faire un petit peu des AMAP du numérique, donc d’avoir des petits hébergeurs qui sont ne sont pas voués à grossir mais qui font de l’informatique locale, qui créent aussi du lien social et qui proposent souvent des outils web qui sont libres, qui sont respectueux de la vie privée.
Quand Framasoft a lancé le collectif CHATONS et aussi avec l’aide d’un enseignant chercheur qu’on apprécie à l’UTC, qui s’appelle Stéphane Crozat et qui a aussi été motivé par cette initiative, eh bien Picasoft s’est montée. Il y a des étudiants qui ont travaillé sur l’infrastructure technique afin de pouvoir proposer deux services, un Mattermost et un Etherpad, donc la prise de notes collaborative et de la discussion instantanée. Aujourd’hui Picasoft est une association qui, d’un côté, fait de la sensibilisation.

Frédéric Couchet : Sensibilisation pour les étudiants et les étudiantes ?

Quentin : Pour les étudiants et les étudiantes mais pas seulement parce qu’on intervient aussi comme ici sur des salons, des fois aussi dans des lycées, dans des écoles primaires, dans des collèges. Donc on touche effectivement le public d’étudiants de l’UTC, mais on essaie aussi de toucher les Compiégnois, les Compiégnoises et quand on a l’occasion d’aller dans d’autres villes à travers des conférences, des ateliers, etc. De la formation, là on intervient dans un cadre pédagogique, dans le cadre de l’UTC où on apprend aux gens à, en fait, faire comme nous, pouvoir devenir un chaton en quelque sorte et ensuite on a cette activité d’hébergement un petit peu pour montrer l’exemple où on héberge des services web qui sont respectueux de la vie privée.

Frédéric Couchet : D’accord. Toi tu étais presque au départ de Picasoft. Si j’ai bien compris, Audrey, toi tu es arrivée après. Est-ce que tu étais déjà sensibilisée au Libre avant d’arriver à l’UTC ou c’est en arrivant à l’UTC que tu as découvert ce monde-là et qu’est-ce qui t’a motivée à rejoindre l’association Picasoft et pas simplement rester une étudiante comme les autres ?

Audrey : La sensibilisation au Libre c’est vraiment au cours du cursus UTC, au cours de la formation. Après, quand on se spécialise un petit peu plus en informatique on se rend compte aussi de certaines questions éthiques qui sont relatives aux outils qu’on utilise et après, c’est tout un écosystème. L’environnement associatif de l’UTC est très développé et, au niveau de Picasoft, j’ai été très attirée au départ par l’aspect éducation populaire. Parce que c’est une association qui fait beaucoup de technique avec l’hébergement des services, mais, Quentin l’a très bien dit, tout l’aspect sensibilisation et formation est aussi une partie très importante de l’activité, donc c’est cet aspect-là au départ qui m’a intéressée, c’est-à-dire comment est-ce qu’on fait en sorte que les personnes qui utilisent le numérique aient aussi en tête toutes les problématiques plus humaines, les problématiques plus sociales aussi, qui sont en lien avec des outils numériques.

Frédéric Couchet : D’accord. Comment a été accueillie l’association par les autres étudiants et étudiantes ? Est-ce que les personnes sont intéressées ? Est-ce qu’elles ont envie de contribuer ? Est-ce que c’est un monde qui leur semble totalement différent et qu’elles veulent juste faire de la technique ? Est-ce que, finalement, la partie éthique et philosophique que d’ailleurs tu défends, me semble-t-il, les touche ?

Audrey : Oui. Je te vois hocher de la tête Quentin. Oui tout à fait. Et puis, à l’UTC, il y a aussi toute une démarche avec les associations qui sont, par exemple, sensibles au développement durable. C’est tout l’aspect éthique qui s’est développé assez récemment justement avec toutes les associations de l’UTC. Il y a beaucoup d’associations qui ne sont pas forcément au départ portées sur l’informatique, sur le numérique, qui ont basculé vers les outils de Picasoft, grâce, justement, à l’aspect libre.

Frédéric Couchet : C’est ça : vous avez réussi à convaincre d’autres associations de l’UTC à utiliser finalement les services que vous proposez ?

Audrey : Oui. Voilà. Et ça marche bien. C’est-à-dire qu’au niveau du statistiques, je ne sais plus, mais on a une grande partie des étudiants de l’UTC qui sont justement engagés dans des assos qui utilisent Mattermost (la team Picasoft). Ils utilisent cet outil-là pour s’organiser, et puis au niveau du pad ça marche bien aussi pour les réunions d’assos et tout ça. Oui l’écosystème des assos de l’UTC utilise pas mal les outils de Picasoft.

Frédéric Couchet : D’accord. Est.-ce que vous avez de l’aide au niveau de l’équipe enseignante ou est-ce que l’équipe ne participe pas du tout, en dehors de Stéphane Crozat qui participe activement ?

Quentin : Effectivement, le brave Stéphane participe activement. Au niveau de l’équipe enseignante, il y a beaucoup de gens qui sont rattachés au laboratoire Costech qui est essentiellement un laboratoire de sciences humaines et sociales duquel Stéphane Crozat est aussi proche, qui sont intéressés par ces thématiques parce que ce sont aussi des thématiques qui font partie de la recherche sur ces questions-là, donc on est amenés à intervenir dans certaines UV pour présenter justement le Libre, sa philosophie, ce que ça peut apporter en termes de littératie numérique, en termes de décentralisation, en termes d’équilibre des pouvoirs. Après, pour le reste, on n’a pas tant de contacts que ça avec l’équipe enseignante. C’est principalement, effectivement, un petit groupe d’enseignants qui sont sensibles au Libre de base (c'est des thématiques de recherche qui les intéressent), qui les utilisent et qui font la promotion de nos outils.

Frédéric Couchet : D’accord. On va peut-être indiquer le site web de Picasoft si les gens veulent utiliser les services.

Quentin : Absolument donc le point d’entrée c’est picasoft.net, tout simplement.

Frédéric Couchet : Il n’y a pas besoin d’être membre de l’UTC, d’être présent physiquement ou bien même dans le cursus de l’UTC, pour profiter des services ?

Quentin : Non absolument pas. C’est vraiment ouvert à toutes et à tous.

Frédéric Couchet : D’accord, super. On invite les gens à tester les services. Plus récemment vous avez lancé une autre activité qui nous parle évidemment à Libre à vous !, c’est une émission de radio qui s’appelle La voix est libre. Première question : pourquoi avoir lancé une émission de radio ?

Quentin : Comme l’a très bien dit Audrey, à la base ce qui nous intéresse dans Picasoft c’est aussi de s’inscrire dans une démarche d’éducation populaire comme peuvent le faire plein d’associations aussi bien l’April que Framasoft que plein d’autres assos autour de ça. C’est vrai qu’on pourrait peut-être se demander pourquoi une énième émission de radio alors que ce sont des thèmes qui ont déjà été traités plein de fois. Eh bien franchement, je dirais avant tout pour le plaisir de le faire parce que, simplement, ce sont des sujets dont nous on aime parler. On sait qu’on ne va peut-être pas apporter un regard incroyablement différent de tout ce qui a été fait avant, mais on a choisi d’essayer un format qu’on va dire à nous avec justement la petite interview, l’échange, le quiz, la musique libre. C’est aussi une manière pour nous de travailler sur des supports qu’on pourra utiliser plus tard. Quand les gens viennent nous voir pour nous poser des questions leur dire « regardez, il y a une émission de radio qui a été faite sur ce sujet-là ». Et simplement on pense que ça contribue un petit peu à la diversité autour du paysage du Libre et on pense que c’est une bonne chose. Je pense qu’il n’y avait pas plus de motivations que ça à la base, en tout cas.

Frédéric Couchet : Le plaisir et l’envie sont une bonne motivation. Le format de l’émission c’est une demi-heure, c’est ça ?

Audrey : Ça varie un petit peu, c’est une demi-heure, trois quarts d’heure, 50 minutes max à peu près, c’est libre ! En effet le format c’est ça, avec une trame très régulière. Ça commence souvent avec une interview pour introduire le sujet. Ensuite le sujet, les enjeux vraiment, la question, on rentre en profondeur dans le sujet avec la discussion entre membres de Picasoft et aussi la personne interviewée qui peut parfois rester. Et puis un petit quiz, la musique. On annonce aussi toujours quelques liens pour encourager à creuser la question.

Frédéric Couchet : C’est une diffusion en direct sur la bande FM ou ce sont uniquement des podcasts.

Audrey : C’est une diffusion en direct oui.

Frédéric Couchet : Sur quelle fréquence ?

Quentin : 94.9 sur Graf’hit et c’est disponible à Compiègne et dans les environs, donc ça émet autour de Compiègne.

Frédéric Couchet : D’accord. On retrouve les podcasts sur le site de l’association Picasoft. C’est ça ?

Audrey : Oui. Il y a même un site dédié.

Frédéric Couchet : C’est quoi le site dédié ?

Audrey : Qui s’appelle radio.picasoft.net, qui est mis à jour très régulièrement, toutes les semaines. L’émission est hebdomadaire et tous les vendredis à 9 heures sur la radio Graf’hit et on peut retrouver sur le site, je répète radio.picasoft.net, en podcasts et ils restent disponibles tout le temps.

Frédéric Couchet : Dernière question. Picasoft est une association étudiante et comme toutes les associations étudiantes je suppose qu’elle dépend beaucoup de l’activisme des personnes présentes. Est-ce qu’il y a des choses mises en place pour garantir la pérennité de l’association dans les années à venir ? Ou est-ce que c’est un non sujet parce que, finalement, vous vous dites que la relève prendra la suite naturellement ?

Quentin : C’est une question complexe à laquelle je vais essayer de répondre assez brièvement. Évidemment, disons qu’on a envie, d’un côté, que Picasoft continue parce que c’est un peu notre bébé, on y a mis beaucoup de temps, d’énergie et on est contents de ce que c’est aujourd’hui. Mais, d’un autre côté, on se dit que le principe des CHATONS c’est aussi qu’un chaton peut mourir et qu’un autre va ressusciter. Et quelles sont les conditions pour pouvoir avoir cette pérennité dans la philosophie et l’esprit des CHATONS ? Eh bien c’est justement de donner la possibilité aux gens de faire par eux-mêmes et plus seulement d’être consommateurs de services. C’est vrai que c’est aussi dans le projet de Framasoft : au début il y avait Framasoft qui proposait les services web libres, qui est devenu assez gros, donc il y a eu tous les CHATONS pour essayer de décentraliser un petit peu ça et que des gens s’auto-hébergent, d’avoir de la diversité. Aujourd’hui on en est au stade où on a aussi envie d’apprendre aux gens à le faire eux-mêmes et à reprendre le pouvoir non plus seulement sur leurs données mais aussi, quelque part, sur leur hébergement, leurs services eux-mêmes.
Pour répondre vraiment plus précisément à ta question, ce qu’on fait c’est un maximum de documentation. On a site qui s’appelle school.picasoft.net où on a énormément de documents qui apprennent aux gens à faire de l’auto-hébergement et ce genre de choses.

Frédéric Couchet : Je suppose que c’est basé sur un logiciel libre qui s’appelle Scenari ?

Quentin : Scenari. Exactement tout à fait. Toujours une dédicace à Stéphane.
Voilà ! On a un wiki, wiki.picasoft.net, qui va moins plaire à Stéphane. Donc on a énormément de détails sur notre infrastructure. La simplicité d’utilisation, l’automatisation et la documentation, ça nous permet d’assurer une pérennité avec les étudiants qui vont arriver parce que ce sera facile à prendre en main. Et si jamais on meurt, au moins la relève pourra remonter une infra et faire comme nous. Voilà, si ça répond à ta question.

Frédéric Couchet : Ça répond totalement à la question, notamment la partie documentation est fondamentale et c’est un travail qui est souvent sous-estimé mais qui est important.
J’ai peut-être une question sur les outils techniques que vous utilisez pour faire l’émission de radio. Si quelqu’un voulait faire une radio, pareil, dans son université, dans son école d’ingés, quels outils vous utilisez en termes de logiciels, par exemple pour traiter les podcasts ? Et pour choisir des musiques libres vous allez sur quels sites ?

Quentin : Du coup on a la chance d’être hébergés dans les studios de Graf’hit, donc on ne gère absolument pas l’infrastructure. Je peux juste vous dire que ce sont des gens très bien. Je fais d’ailleurs un bisou à Léo et Brian de Graf’hit parce que ces gens-là n’utilisent que des outils libres pour faire tourner la radio, en particulier le logiciel Rivendell qui, du coup, sert à gérer toute la diffusion.

Frédéric Couchet : La diffusion, le cartouchier, c’est-à-dire les différentes parties qui vont être diffusées.

Quentin : Absolument. Ils ne tournent que sur du Libre, donc on ne gère absolument pas la stack technique. On arrive, on met les micros et c’est parti !
Au niveau des sites, on utilise beaucoup le site Dogmazic et aussi récemment Free Music Archive qui sont des super sites, des banques de musiques libres ; on trouve notre bonheur là-bas.

Frédéric Couchet : Audrey, est-ce que tu voulais ajouter quelque chose ?

Audrey : Oui. Simplement, pour la partie la partie technique des technos utilisées, mais tu l’as dit, le site radio.picasoft.net est aussi fait avec Scenari, qui est justement bien sûr en libre, mais à souligner pour la techno.

Frédéric Couchet : En tout cas c’est important pour les personnes qui voudraient faire une radio libre et je partage avec toi l’idée que ce n’est pas parce qu’il y a déjà des radios qui existent sur le sujet qu’il ne faut pas faire la sienne parce que chacun apporte sa façon de faire. Le plus simple c’est d’aller voir une radio qui existe déjà, qui offre une infrastructure technique sur la bande FM. Ensuite, les podcasts, c’est un travail de montage, ce sont des gens bénévoles ou autres qui peuvent le faire, monter les podcasts de qualité. J’encourage les gens à faire une radio dans leur coin.

Quentin : En plus il n’y a même pas forcément besoin de faire du montage. Justement, nous on essaye d’enregistrer dans les conditions du direct, en 20 émissions, il y en a 18 qui sont passées quasiment sans montage, donc si on se débrouille bien !

Frédéric Couchet : Ça dépend aussi de la direction d’antenne de la radio qui peut être plus perfectionniste que d’autres sur les bruits de bouche, l’égalisation des niveaux sonores, etc.

Quentin : Vas-y, dis aussi qu’on n’est pas professionnels !

[Rires.]

Frédéric Couchet : Je n’ai pas employé le terme « professionnel ». Je ne sais plus

Quentin : Tu parlais de direction de radio.

Frédéric Couchet : Je parlais de direction de radio perfectionniste.

Quentin : Évidemment je plaisante.

Frédéric Couchet : Je suis assez d’accord avec toi sur le fait que si tu utilises quelque chose de parfait techniquement, le plus important, et c’est ce que je dis à chaque fois que j’interviewe des gens, ce sont les histoires que les gens ont à raconter qui vont intéresser les gens qui vont écouter. Si tu parles d’un sujet qui vous passionne, eh bien les gens vont apprécier, indépendamment de la qualité technique.
En tout cas, ça me fait plaisir de voir des jeunes qui sont motivés pour faire des choses. La communauté du Libre est une communauté qui vieillit comme beaucoup de communautés informatiques donc c’est super sympa.
Est-ce que vous souhaitez ajouter quelque chose ? Audrey.

Audrey : Juste continuer ce que tu disais en disant que, par rapport à la radio, on a justement récemment des membres de Picasoft qui viennent directement aussi participer à la radio et voilà ! C’est vrai que c’est aussi une porte d’entrée dans le sens où, par rapport aux étudiants, la radio est une forme de visibilité et ça peut donner envie aussi à certaines personnes de rejoindre Picasoft, en tout cas de participer à certaines émissions. C’est un bon moyen de parler du Libre, encore une fois d’occuper le terrain, d’occuper encore un autre média.

Frédéric Couchet : OK. C’était super. Nous étions avec Audrey et Quentin de Picasoft à la fois un chaton et une radio. Donc je vous encourage à écouter, c’est une radio de plus. D’ailleurs sur le site de Libre à vous!, sur april.org, il y a un lien vers l’émission de radio. Il y a d’autres émissions de radio qui existent. Il y en a une à Toulouse, du côté de Valence aussi qui parle de logiciel libre et puis il y a quasiment les premiers, L'écho des Gnous, du côté de Lille je crois, qui a plusieurs années d’existence. Plus il y aura de radios qui parleront des libertés informatiques, mieux ce sera. Merci Audrey. Merci Quentin. Belle journée.

Audrey : Merci beaucoup. Bonne journée.

Quentin : Merci beaucoup. Vive la décentralisation, vive l’interopérabilité et vive le Libre.

Audrey : Vive le Libre.

Frédéric Couchet : Belle conclusion. Merci

[Virgule sonore]

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter l’interview de Picasoft, l’association libriste de l’université de technologie de Compiègne avec Audrey et Quentin. Le site c’est picasoft.net et à la fin si, dans la liste des émissions de radio, vous entendez mal la dernière émission dont je parle c’est L'écho des Gnous. Nous aurons sans doute l’occasion de les interviewer dans cette propre émission sous peu.
Nous allons faire une pause musicale.

[Virgule musicale]

Frédéric Couchet : Nous allons écouter Les lettres mortes par Ehma. On se retrouve juste après. Belle journée à l’écoute de Cause Commune.

Voix off : Cause Commune 93.1.

Pause musicale : Les lettres mortes par Ehma.

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter Les lettres mortes par Ehma, disponible sous licence libre Creative Commons Partage à l’identique. Vous retrouverez les références sur le site de l’April, april.org et sur le site de la radio, causecommune.fm.

Vous écouter toujours l’émission Libre à vous ! sur radio Cause Commune, la voix des possibles, 93.1 en Île-de-France et partout dans le monde sur le site causecommune.fm et désormais 24 heures sur 24 en DAB+, la radio numérique terrestre.
Je suis Frédéric Couchet, le délégué général de l’April.
Nous allons passer au sujet suivant.

[Virgule musicale]

Libre en Fête : initiative coordonnée par l’association April, Libre en Fête est lancée pour la dix-neuvième année consécutive pour accompagner l’arrivée du printemps, des événements de découverte du Logiciel Libre et de la culture libre en général seront proposés partout en France autour du 20 mars 2020, dans une dynamique conviviale et festive. Isabella Vanni, coordinatrice vie associative et responsable projets à l'April, a interviewé trois personnes qui participent à cette initiative.

Frédéric Couchet : Nous allons poursuivre par