Différences entre les versions de « Libre à vous ! Radio Cause Commune - Transcription de l'émission du 30 mars 2021 »

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===Le Chapril avec Christian Momon, administrateur de l’April et animateur du Chapril===
 
===Le Chapril avec Christian Momon, administrateur de l’April et animateur du Chapril===
  
<b>Frédéric Couchet : </b>Maintenant on va passe au dernier point de ce petit focus avec Christian-Pierre Momon qui est administrateur de l’April et notamment animateur de notre Chapril. Christian, je crois que tu veux nous parler du Chapril.<br/>
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<b>Frédéric Couchet : </b>Maintenant on va passer au dernier point de ce petit focus avec Christian Pierre Momon qui est administrateur de l’April et notamment animateur de notre Chapril. Christian, je crois que tu veux nous parler du Chapril.<br/>
 
C’est à toi Christian.
 
C’est à toi Christian.
  
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<b>Frédéric Couchet : </b>Tout à fait. Étienne sur le salon précise, avec un renvoi, qu’il y a un site portail très bien fait, entraide.chatons.org. N’hésitez pas à y aller.<br/>
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Tout à fait. Étienne sur le salon précise, avec un renvoi, qu’il y a un site portail très bien fait, entraide.chatons.org. N’hésitez pas à y aller.<br/>
C’était Étienne Gonnu et Isabella Vanni, mes collègues, et Christian-Pierre Momon sur un petit focus des actions de l’April. Je rappelle que vous trouverez sur le site de l’April le rapport d’activité de 2020 complet et un résumé que vous pouvez consulter en une dizaine de minutes de lecture.<br/>
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C’était Étienne Gonnu et Isabella Vanni, mes collègues, et Christian Pierre Momon sur un petit focus des actions de l’April. Je rappelle que vous trouverez sur le site de l’April le rapport d’activité de 2020 complet et un résumé que vous pouvez consulter en une dizaine de minutes de lecture.<br/>
 
Je vous remercie. Je vous souhaite de passer une belle fin de journée.<br/>
 
Je vous remercie. Je vous souhaite de passer une belle fin de journée.<br/>
 
On va faire une pause musicale.  
 
On va faire une pause musicale.  

Version du 1 avril 2021 à 15:12


Titre : Émission Libre à vous ! diffusée mardi 30 mars 2021 sur radio Cause Commune

Intervenant·e·s : Jean-Christophe Becquet - Élodie Déniel-Girodon - Étienne Gonnu - Isabella Vanni - Christian Momon - Lorette Costy - Laurent Costy - Olivier Grieco - Luk - Frédéric Couchet - Étienne Gonnu ainsi qu'à la régie

Lieu : Radio Cause Commune

Date : 30 mars 2021

Durée : 1 h 30 min

Podcast Provisoire

Page des références utiles concernant cette émission

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration :

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Transcription

Voix off : Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.

Frédéric Couchet : Bonjour à toutes. Bonjour à tous.
C’est la 100e émission de Libre à vous !, donc ce sera une émission spéciale avec notamment une nouvelle chronique, de nouveaux jingles, un sujet principal intitulé « Au cœur de l’April, de Libre à vous ! et de Cause Commune ». Nous vous parlerons de l’April, de certaines de nos actions, des coulisses de l’émission, de la radio. Vous en saurez plus sur des personnes actives. Nous répondrons à vos questions si vous en avez, il y a des choses à gagner, une session en visioconférence après l’émission pour échanger avec vous.

Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.
Je suis Frédéric Couchet, le délégué général de l’April.

Le site web de l’April est april.org, vous pouvez y trouver une page consacrée à cette émission avec les liens et références utiles et également les moyens de nous contacter. N’hésitez pas à nous faire des retours et nous poser toute question.

Nous sommes mardi 30 mars 2021, nous diffusons en direct, mais vous écoutez peut-être une rediffusion ou un podcast.

À la réalisation de l’émission aujourd’hui mon collègue Étienne Gonnu. Bonjour Étienne.

Étienne Gonnu : Salut Fred.

Frédéric Couchet : J’espère que l’émission va bien se passer, car la plupart des gens sont à distance. J’ai décidé d’adopter aujourd’hui la positive attitude. J’espère que vous n’entendrez pas trop ma toux dans le micro.

Nous vous souhaitons une excellente écoute.

[Jingle]

Dans les annonces, nous avons des nouveaux jingles. Vous venez d’entendre la voix de Laure-Élise Déniel qui a une formation d’actrice et qui nous a fait quelques jingles. C’est un montage de test, les montages vont être refaits parce que les conditions d’enregistrement des jingles n’étaient pas forcément idéales. Donc nouveaux jingles et il y en aura d’autres au cours de l’émission.

Deux annonces importantes

Après cette partie jingles, on va passer juste deux annonces importantes que je préfère faire en début d’émission vu qu’elles sont importantes et éviter de les faire à la fin parce que nous n’aurions peut-être pas le temps.

C’est avec une très grande tristesse que nous avons appris le décès de Yann Le Pollotec à l’âge de 59 ans.
Yann a beaucoup œuvré pour les libertés informatiques. Il était connu dans les communautés libristes, notamment pour l’espace du logiciel libre des hackers et des fablabs à La Fête de l’Huma, également pour les États généraux de la révolution numérique au siège national du PCF. Après avoir eu de nombreuses responsabilités au sein du Parti communiste français, notamment dans son département de Seine-Saint-Denis, il était, depuis l’année 2000, membre de la direction nationale du PCF.
La dispersion des cendres de Yann a eu lieu ce mardi 30 mars à 15 heures au cimetière du Blanc-Mesnil. L’assocaition s’est associée à l’hommage qui lui a été rendu.
Au-delà de ses actions, Yann était une personne très chaleureuse et attachante que j’ai eu plaisir à côtoyer.
Nous présentons nos condoléances à sa famille et à ses proches.

Sans transition comme on dit, autre annonce.
Dimanche 21 mars 2021, Richard Stallman, fondateur et ancien président de la Fondation pour le Logiciel Libre a annoncé son retour au sein du conseil d’administration de la fondation.
Je vous lis le texte du communiqué de réaction de l’April : « L’annonce a été faite en ouverture de sa conférence donnée durant le LibrePlanet, l’évènement annuel organisé par la Fondation pour le logiciel libre.
Richard Stallman avait démissionné de ses fonctions de président et de membre du conseil d'administration le 16 septembre 2019. Cette démission faisait suite à la publication d’échanges liés aux conséquences de l’affaire Jeffrey Epstein, le célèbre prédateur sexuel au MIT (université et institut de recherche américain) — Vous trouverez sur le site de l’April un lien vers Le journal Le Monde qui expliquait très bien cette affaire de l’époque.
Dans sa vidéo récente, Richard Stallman n'évoque pas directement cette affaire ; il se contente de dire que des personnes seront heureuses de son retour, d'autres seront déçues, et qu'en tout cas il ne prévoit pas de démissionner une seconde fois.
Il semblerait que cette annonce ait été une surprise même pour l'équipe d'organisation de l'événement (volontaires et membres de l'équipe salariée de la fondation).
La décision du retour de Richard Stallman au sein du conseil d'administration de la Fondation leur appartient évidemment. Mais la fondation a-t-elle bien mesuré l'impact d'une telle décision sur le logiciel libre et ses communautés ? Et la forme de l'annonce, une très courte intervention sans aucun mot, notamment sur l'affaire de septembre 2019, est problématique.
L'April entretient des liens privilégiés avec la Fondation pour le Logiciel Libre et collabore avec elle depuis 1996. En effet, nous partageons la préoccupation de permettre à toutes et tous d'accéder à la liberté informatique. Nous agissons pour que chaque personne puisse soutenir notre cause, rejoindre notre mouvement et s'y sentir bienvenue. L'April regrette la décision prise par le conseil d'administration de la Fondation pour le Logiciel Libre. L’association apporte son soutien au personnel de la fondation et aux personnes qui privilégient la promotion et la défense sereines des logiciels libres en cohérence avec l'objet de la fondation. » C’était la réaction de l’April.
Depuis l’annonce de ce retour on a appris la démission de John Sullivan qui travaillait depuis 18 ans à la fondation et qui, depuis 10 ans, en était le directeur exécutif. Je connais bien John qui est un membre fondamental de l’équipe salariée de la fondation. C’est une grande perte pour la fondation et la transition sera très difficile.
Ça me rend personnellement très triste de le voir partir. Ce fut un grand plaisir de travailler avec John et ma sympathie va également au personnel de la FSF.

Voici donc les annonces en début d’émission que je préférais éviter de bâcler à la fin vu leur importance.

Avant de prendre le premier sujet, je vous ai annoncé en introduction qu’il y a des cadeaux. Je précise que ma toux n’est pas une blague de chat.
D’ailleurs vous pouvez nous rejoindre sur le salon web de la radio, causecommune.fm, bouton « chat », pour échanger avec nous. Il va y avoir effectivement des cadeaux à gagner, notamment des CD de l’Album de KPTN dont nous écouterons tout à l’heure un extrait, sans doute des t-shirts de Libre à vous !, des autocollants.
Le plus simple c’est de nous envoyer des messages si vous voulez recevoir des cadeaux. Vous pouvez les envoyer sur le salon web causecommune.fm, bouton « chat », salon #libreavous. Vous pouvez aussi nous envoyer un courriel via le site april.org ou le site de la radio et nous ferons des tirages au sort, mais j’y reviendrai tout à l’heure.

Nous allons passer tout de suite au premier sujet.

[Virgule musicale]

« Au cœur de l'April et de Libre à vous !»

Coulisses de la chronique « Pépites libres » de Jean-Christophe Becquet

Frédéric Couchet : Texte, image, vidéo ou base de données, sélectionné pour son intérêt artistique, pédagogique, insolite, utile. Dans sa chronique libre Jean-Christophe Becquet, vice-président de l’April, nous présente une ressource sous une licence libre. Les auteurs de ces pépites ont choisi de mettre l’accent sur les libertés accordées à leur public, parfois avec la complicité du chroniqueur.
Aujourd’hui, Jean-Christophe ne va pas nous présenter une chronique, mais va nous présenter les coulisses de la chronique « Pépites libres ».
Bonjour Jean-Christophe.

Jean-Christophe Becquet : Bonjour Fred. Bonjour à tous. Bonjour à toutes.

Frédéric Couchet : Jean-Christophe, dans ces « Pépites libres » tu présentes des ressources libres à mettre en valeur, comment procèdes-tu pour rechercher de nouvelles ressources ? Est-ce que tu as déjà un stock pour plusieurs mois, voire plusieurs années ?

Jean-Christophe Becquet : Pour chercher des ressources pour « Pépites libres », en fait je puise surtout dans les communautés du Libre, les forums, les listes de discussion comme celle de la communauté OpenStreetMap, ou Wikipédia, ou encore certaines listes de discussion de l’April comme la liste du groupe de travail Sensibilisation ou du groupe de travail Éducation.
Je suis aujourd’hui à 17 chroniques « Pépites libres » sur des sujets et des formats variés. J’ai quelques notes d’avance, mais pas de quoi tenir plusieurs mois et encore moins plusieurs années.

Frédéric Couchet : Dans la recherche de nouvelles pépites, une spécificité c’est l’émission Libre à vous ! et évidemment tu es un libriste, et les ressources que tu proposes sont sous licence libre. Peux-tu nous rappeler ce qu’est une licence libre et pourquoi adopter une telle licence ?

Jean-Christophe Becquet : Une licence libre c’est un texte juridique que l’auteur utilise pour accorder certaines libertés sur son œuvre. Ça s’inspire, au départ, du logiciel libre et puis on a vu, avec le temps, arriver de nouvelles licences qui s’appliquent types de créations que des logiciels, comme des musiques, des images, des textes ou encore des bases de données. Les plus connues sont les licences Creative Commons. Les licences Creative Commons By et By SA, par exemple, sont des licences libres ou encore la licence ODBL,Open Database License, pour les bases de données.
Le principe est simple : l’auteur a un monopole absolu sur son œuvre, c’est lui qui décide de ce qu’on peut faire ou pas faire avec son œuvre, qui peut copier, qui peut regarder, qui peut utiliser, écouter l’œuvre. La licence libre est un moyen qui permet à l’auteur d’accorder largement un certain nombre de libertés à tous les bénéficiaires de son œuvre.

Frédéric Couchet : Donc quatre libertés fondamentales.
Je précise que je vois sur le salon web que ça commente, que ça discute. Une des façons de gagner un des cadeaux c’est de faire la blague la plus drôle ou la plus pourrie. Pour l’instant c’est N4mu avec Christian Clavier, qui gagne. N’hésitez pas à nous rejoindre.
Donc licence libre, mais, en fait, c’est quelque chose qui n’est pas forcément pas tout à fait connu, on va plutôt dire pas tout à fait maîtrisé, les licences libres et notamment les quatre libertés. Beaucoup de gens utilisent des licences qui ne sont pas forcément totalement libres, par exemple qui interdisent la modification ou la réutilisation commerciale.
Déjà j’aimerais que tu nous expliques un petit peu ces limitations. Est-ce qu’il t’est déjà arrivé toi-même de trouver une ressource intéressante, mais non disponible soit sous une licence, soit parce qu’il n’y a pas du tout de licence, ou alors disponible sous une licence pas totalement libre et, à ce moment-là, de contacter la personne pour échanger avec elle pour la question de la libération de cette pépite. Quelle est ton expérience là-dessus ?

Jean-Christophe Becquet : Le plus bel exemple c’était celui qui a fait l’objet de ma première chronique, la conférence « Un faible degré d’originalité » d’Antoine Defoort. Il s’agit de la vidéo de captation d’une conférence gesticulée qui explique, en un peu plus d’une heure, le principe du droit d’auteur. Cette conférence était proposée avec une licence effectivement non libre puisqu’elle s’accompagnait d’une clause NC, Non Commercial, interdisant donc les réutilisations commerciales.
J’ai contacté Antoine Defoort, l’auteur, pour lui expliquer que cette restriction à l’utilisation commerciale de sa vidéo m’interdisait de la projeter dans des formations d’initiation au droit d’auteur et aux licences libres pour lesquelles j’étais payé. Je l’ai encouragé à lever cette clause et à adopter plutôt une licence Creative Commons By ou By SA, pour permettre une utilisation plus large de sa conférence. Il a accepté donc ça m’a permis ensuite, dans des formations d’initiation au droit d’auteur dans lesquelles j’avais, parmi l’auditoire, des profils comme des documentalistes ou des bibliothécaires, de leur faire connaître cette conférence et de les encourager ensuite à inviter Antoine Defoort à venir donner sa conférence en réel dans leur bibliothèque ou dans leur établissement.

Frédéric Couchet : D’accord. Est-ce que tu as d’autres exemples ? Là, c’est un exemple où Antoine Defoort a finalement compris ce que tu lui proposais et l’a fait. Est-ce que tu as un exemple où quelqu’un t’a refusé et quel est l’argumentaire utilisé pour refuser ?

Jean-Christophe Becquet : Je n’ai pas d’exemples de refus, par contre j’ai plusieurs exemples de non-réponse.
D’abord, parfois c’est très difficile de trouver comment contacter l’auteur. Il m’est effectivement arrivé d’envoyer un message mais sans être certain qu’il arriverait à destination. Ensuite j’ai lancé des appels plus génériques, parfois dans certaines de mes chroniques d’ailleurs. Par exemple dans la chronique sur les MOOC, les formations en ligne, je parlais de la plateforme FUN, France université numérique, qui propose un grand nombre de formations en ligne, accessibles gratuitement, dont la plupart sont mises à disposition sous des licences non libres. Suite à cette chronique, je n’ai pas eu d’échos d’auteurs de MOOC qui auraient décidé d’opter pour une licence libre pour leurs formations.

Frédéric Couchet : D’accord. Merci.
Dernière question, Jean-Christophe, est-ce qu’on peut te proposer des idées de pépites et comment faire ?

Jean-Christophe Becquet : Je suis tout à fait intéressé qu’on me propose des idées de pépites pour augmenter la diversité des sujets qui sont traités, pour faire connaître des auteurs et des ressources méconnues. Le plus simple c’est de me contacter par mail, jcb, mes initiales comme Jean-Christophe Becquet, @apitux.com [jbc@apitux.com] ; je pense qu’on pourra remettre l’adresse sur la page consacrée à l’émission. Effectivement, si on m’envoie le lien vers la ressource et, encore mieux, un pointeur vers la licence pour confirmer qu’il s’agit bien d’une ressource libre, je me ferai un plaisir de creuser le sujet et d’y consacrer une prochaine chronique.

Frédéric Couchet : Merci Jean-Christophe. J’encourage chacun et chacune à te contacter pour te proposer une pépite et également à écouter les chroniques « Pépites libres » que tu as proposées jusqu’à présent et que tu vas continuer à proposer, donc des ressources sélectionnées pour leur intérêt artistique, pédagogique, insolite ou utilise et disponibles sous licence libre.
C’était Jean-Christophe Becque qui, je le rappelle, est vice-président de l’April.
Jean-Christophe, je te souhaite de passer une bonne fin de journée et à bientôt.

Jean-Christophe Becquet : Merci. Bonne fin d’émission et à bientôt.

Frédéric Couchet : Merci Jean-Christophe.
Nous allons faire une pause musicale.

[Virgule musicale]

Frédéric Couchet : À l’instant on parlait de pépites libres ; dans les pépites libres il y a évidemment les musiques libres.
Je vous disais, en tout début d’émission, que vous pourriez gagner cinq CD de l’album de KPTN, artiste français libre que je présenterai juste après.
On va justement écouter un titre de KPTN. Nous allons écouter Le musée d’air contemporain par KPTN. On se retrouve dans trois minutes. Belle journée à l’écoute de Cause Commune, la voix des possibles.

Pause musicale : Le musée d’air contemporain par KPTN.

Voix off : Cause Commune, 93.1.

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter un extrait du premier album de KPTN, Le musée d’air contemporain, disponible sous licence libre Creative Commons Partage dans les mêmes conditions, CC By, qui permet la réutilisation, la modification, la diffusion, le partage de la musique pour toute utilisation y compris commerciale.
Le nom de l’artiste est KPTN. Son premier album s’appelle Flammes. Évidemment on peut supposer qu’il adore les jeux de mots, d’ailleurs, si vous avez bien écouté, il y a en a beaucoup. Ce sont des chansons à texte, un message avec quelques jeux de mots. KPTN est le nom d’artiste d’un informaticien libriste, Clément Oudot, que nous avons reçu dans Libre à vous !, édition 96 du 2 mars 2021. Bien sûr le podcast et la transcription sont disponibles sur april.org et sur causecommune.fm. Le site de l’artiste est kptn.org. Je rappelle que Clément propose cinq CD de son album à gagner. N’hésitez pas à nous contacter pour nous dire si vous étés intéressé et s’il y a plus de cinq personnes nous ferons un tirage au sort, évidemment avec une main innocente, si vous trop nombreuses ou trop nombreux à répondre à notre appel.

[Deuxième jingle de Laure-Élise Déniel]

Frédéric Couchet : C’était le deuxième nouveau jingle de Laure-Élise Déniel que nous utilisons.
Normalement il y en a un troisième, uniquement s’il y a un problème technique. Espérons que nous n’aurons pas de problème technique aujourd’hui, sinon vous l’entendrez. Peut-être qu’on vous le fera quand même écouter si on a un petit peu de temps tout à l’heure.
Nous allons passer au sujet suivant.

[Virgule musicale]

Le traitement des podcasts de l’émission Libre à vous ! avec Élodie Déniel-Girodon

Frédéric Couchet : Nous allons poursuivre par un échange avec Élodie Déniel-Girodon. Élodie fait partie de l’équipe qui traite les podcasts de l’émission. Dans le cadre de cette émission un point important concerne en effet la post-production et le traitement du podcast, car même si nous diffusons en direct de 15 heures 30 à 17 heures, beaucoup de gens, on le sait, nous écoutent en podcast et ces podcasts resteront la mémoire et la trace des émissions. C’est pour cela qu’il faut apporter un soin particulier à leur traitement avant la mise en ligne. Depuis quelques mois, même plus, l’équipe travaille en autonomie. J’en profite déjà pour remercier Olivier Grieco, le directeur d’antenne de l’émission que nous recevrons tout à l’heure, qui faisait le montage de nos émissions au tout début.
Bonjour Élodie.

Élodie Déniel-Girodon : Bonjour Fred. Bonjour à tous. Bonjour à toutes.

Frédéric Couchet : C’est un grand plaisir de t’avoir. Je précise, si les gens ont un peu écouté les noms que j’ai cités tout à l’heure, que Laure-Élise Déniel est ta sœur avec qui tu nous as mis en relation pour faire les jingles et je t’en remercie.

Élodie Déniel-Girodon : Tout à fait. C’est un grand plaisir de l’entendre.

Frédéric Couchet : Première question : que fais-tu dans la vie en plus, évidemment, de faire partie de l’équipe podcast de Libre à vous ! ?

Élodie Déniel-Girodon : Je suis entrepreneure. Je fais beaucoup de choses différentes, ça va de l’administratif à la recherche & développement, enfin beaucoup de choses.

Frédéric Couchet : Tu es entrepreneure dans quel domaine ?

Élodie Déniel-Girodon : Dans le domaine de la pâtisserie. Oui, la recherche & développement c’est sympa !

Frédéric Couchet : J’imagine ! Tu as un site web ?

Élodie Déniel-Girodon : Oui.

Frédéric Couchet : C’est l’occasion de faire de la pub.

Élodie Déniel-Girodon : Je suis à Zurich, donc pour les Français qui sont à Zurich.

Frédéric Couchet : On a beaucoup de gens qui nous écoutent et qui sont en Suisse. Par exemple le samedi, un coanimateur de Cyberculture est aussi en Suisse, donc les Suisses sont intéressés. Donne le nom de ton site web.

Élodie Déniel-Girodon : C’est choux-etc.ch.

Frédéric Couchet : Très bien. On mettra la référence dans la page consacrée à l’émission.

Élodie Déniel-Girodon : Merci.

Frédéric Couchet : Tu as rejoint l’équipe podcast il y a quelque temps. Question préalable : comment as-tu découvert Libre à vous ! ?

Élodie Déniel-Girodon : Je suivais les projets de Framasoft qui est une association qui soutient également le monde du Libre et vous aviez parlé d’eux dans l’une de vos émissions. Du coup eux, à leur tour, avaient parlé de vous, et c’est comme ça que j’ai écouté mon premier podcast. Ensuite c’est comme ça, en fait, que j’ai découvert l’April. Vous faites tous des merveilles, merci beaucoup pour votre implication et joyeux anniversaire à l’émission !

Frédéric Couchet : Merci. D’ailleurs en parlant d’anniversaire on espère qu’on pourra, à la fin de l’année, fêter les 25 ans de l’April dans des conditions acceptables, c’est-à-dire pas tous chacun chez soi. On aura l’occasion d’y revenir, c’est en fin d’année.
Comme je disais tout à l’heure en introduction, au tout début de l’émission, pour Libre à vous ! on essaye de travailler en totale autonomie, déjà parce que la radio Cause Commune, dont on parlera tout à l’heure avec Olivier, a d’autres choses à faire que de s’occuper des émissions. Au tout début c’était Olivier Grieco qui faisait le traitement des podcasts ; ensuite c’est Sylvain Kuntzmann, bénévole à l’April, qui faisait le traitement. À un moment, Sylvain ne pouvait plus s’en occuper, parce que traiter un podcast par semaine ça prend quand même du temps, donc on a fait appel à bénévoles auquel plusieurs personnes ont répondu dont toi. Pourquoi t’es-tu proposée pour faire partie de cette équipe podcast quand on fait l’appel à bénévoles il doit y avoir un an ou un an et demi maintenant ?

Élodie Déniel-Girodon : Je dirais que c’est par sens de la justice et du partage. En fait toutes les deux sont des valeurs qui sont très fortes pour moi et ça explique certainement pourquoi le Libre m’intéresse. Comme je profitais du podcast chaque semaine, il m’a semblé finalement naturel de participer et de m’impliquer dans ce magnifique projet.

Frédéric Couchet : D’accord. Est-ce que tu avais de l’expérience dans le domaine du traitement de podcast avant de candidater pour rejoindre l’équipe ?

Élodie Déniel-Girodon : Aucune ! Aucune expérience, ni podcast, ni audio, aucune connaissance ! Je partais de zéro contrairement à mes collègues qui ont une expérience carrément solide dans le domaine de l’audio. Mais ce n’est pas grave, je suis quelqu’un de volontaire, je vous ai répondu et puis j’ai commencé, j’ai appris par étapes ; ça s’est très bien passé.

Frédéric Couchet : Tu parles de collègues. Effectivement il y a trois autres personnes qui faisaient partie de l’équipe : Lang1, Samuel Aubert et Olivier Humbert. J’en profite d’ailleurs pour remercier Olivier Humbert qu’on avait reçu dans un Libre à vous ! en octobre 2019, qui est administrateur du site Linux MAO et développeur du projet LibraZiK, qui avait aussi rejoint notre équipe et qui, malheureusement, doit arrêter pour raisons personnelles. On le remercie pour l’aide qu’il a apportée, pour son temps et son expertise. Tu as rejoint une équipe où certains avaient plus de connaissances dans le traitement de podcasts. En quoi consiste le traitement d’un podcast ? C’est-à-dire que faites-vous du fichier qui est l’enregistrement brut de l’émission à partir du moment où vous le recevez pour obtenir, finalement, la version que les personnes écoutent après en podcast ?

Élodie Déniel-Girodon : On reçoit l’émission brute, donc l’enregistrement qu’on est en train de faire. Vous passez aussi les jingles, les musiques, le générique, tout ça vous les avez déjà à la base, donc nous les récupérons également de notre côté et ensuite on les réintègre, on remplace ces bouts de musique et de jingles dans le fichier de l’émission. Par contre, dans la partie où les gens parlent, où ils sont interviewés, on nettoie tous les bruits extérieurs indésirables – d’ailleurs bonne chance à mon collègue – et à la fin on équilibre tous les niveaux sonores pour que le rendu soit homogène à l’oreille.

Frédéric Couchet : Je faisais signe à mon collègue via la visio pour qu’il réactive mon micro. Je précise que tout le monde est à distance donc les conditions sont assez particulières. Étienne coupe mon micro pour me permettre de tousser entre deux questions.
Quel outil utilisez-vous pour le traitement des podcasts ?

Élodie Déniel-Girodon : On utilise le logiciel Ardour.

Frédéric Couchet : C’est quoi ce logiciel Ardour ?

Élodie Déniel-Girodon : C’est un logiciel de… Hou, là ! C’est là qu’on atteint mes limites techniques. Je ne connais pas le vocabulaire derrière.

Frédéric Couchet : Ardour fait beaucoup de choses, du montage audio, etc. Toi, pourquoi l’utilises-tu ? Qu’est-ce que te permet de faire Ardour dans le cadre du traitement des podcasts ?

Élodie Déniel-Girodon : Je sais qu’on peut utiliser Ardour pour faire directement les enregistrements de musique, etc. Nous n’utilisons qu’une toute petite partie de la puissance qu’il y a dans ce logiciel, qui est juste le traitement audio et l’équilibrage des niveaux.

Frédéric Couchet : D’accord.
Je précise que sur le salon web de la radio Olivier Grieco précise qu’Ardour est un DAW, merci, je pense que c’est un Digital Audio Wokstation ; à mon avis c’est en anglais, il va le confirmer. C’est ça. C’est une station de travail audio qui est effectivement très complète.
L’émission dure 1 h 30, combien de temps ça prend en général à traiter ? Il y a sans doute des cas qui sont beaucoup plus longs quand ça se passe mal et qu’il y a plus de travail, mais combien de temps ça prend environ de traiter un podcast de Libre à vous ! ?

Élodie Déniel-Girodon : La réponse varie selon les personnes. Je sais que quand j’avais postulé, Sylvain avait parlé de deux à trois heures. Moi je suis plus proche des trois heures et je les dépasse régulièrement encore, mais j’ai beaucoup d’aide dans l’équipe et chaque fois que j’ai une question, que je bloque, j’ai une réponse, je peux aller plus loin et plus rapidement. Donc je m’approche des trois heures.

Frédéric Couchet : D’accord. C’est vrai que je lis un peu vos échanges sur l’équipe podcast. J’en profite pour dire que si des gens veulent rejoindre l’équipe des bénévoles du podcast, il ne faut surtout pas hésiter. C’est vrai qu’il y a des échanges dont la qualité est assez impressionnante et on voit notamment que Samuel Aubert a une connaissance des outils et aussi de l’audio, de la musique, vraiment d’un très haut niveau, c’est vraiment très impressionnant.
Qu’est-ce que cette participation t’apporte dans le cadre soit de tes activités ou simplement à titre personnel ?

Élodie Déniel-Girodon : Déjà j’apprends énormément de choses. C’est un domaine qui est passionnant. Je suis quelqu’un qui adore apprendre. Effectivement, quand j’échange avec Samuel c’est très difficile de m’arrêter parce qu’il y a tellement de choses à apprendre, il a tellement de connaissances ; c’est un puits, c’est un plaisir de l’écouter, il est vraiment dans le partage. C’est vraiment un plaisir de travailler dans cette équipe parce qu’il y a beaucoup de bienveillance, beaucoup de partage et ça booste le quotidien, en confiance, en amour. C’est parfait !

Frédéric Couchet : C’est parfait ! C’est vrai que Samuel a énormément de compétences, de connaissances. Le partage est aussi une des forces dans les communautés du logiciel libre ou de la culture libre, cette force de partage. J’ai oublié de te demander ou je crois me souvenir, tu as dit que étais auto-entrepreneure dans le domaine de la pâtisserie, mais avant tu étais ou tu es toujours informaticienne ?

Élodie Déniel-Girodon : J’ai une formation d’informaticienne, tout à fait.

Frédéric Couchet : D’accord. Est-ce que cette formation t’a aidée ? Par exemple si on suppose que quelqu’un voulait aider à traiter des podcasts de Libre à vous ! ou d’autres émissions de Cause Commune, est-ce qu’il faut avoir des compétences particulières ou finalement ça s’apprend ?

Élodie Déniel-Girodon : Non. Je n’ai rien utilisé de mes compétences en informatique pour le traitement des podcasts.

Frédéric Couchet : D’accord. Je précise qu’il y a une remarque sur le salon web, sur la documentation. En fait les personnes qui sont intéressées pour savoir comment on traite les podcasts, comment on prépare aussi l’émission, tout est documenté sur notre page wiki, sur wiki.april.org, et sur la page consacrée à l’émission sur le site april.org vous pouvez trouver directement les liens pour aller voir comment vous traitez les podcasts, comment on prépare les émissions. J’en profite pour signaler qu’après le traitement du podcast il y a un autre bénévole de l’April, qui est généralement Quentin Gibeaux, qui fait le découpage de l’émission en podcasts par sujet, c’est-à-dire que vous, l’équipe, vous traitez le podcast de 1 heure 30 et lui le découpe par sujets – en général on a un sujet principal et deux sujets courts, c’est exceptionnel pour cette émission, on va avoir plus de sujets courts – ce qui permet aux gens d’écouter juste le passage qui les intéresse. Ces différents fichiers sont disponibles à la fois sur le site de l’April et sur les outils de podcast.
Élodie est-ce que tu souhaites ajouter quelque chose ou faire passer un message, un appel ?

Élodie Déniel-Girodon : Non. Merci à tous, à ceux qui écoutent les podcasts, à vous l’équipe, à l’April. C’est une merveilleuse communauté, je suis ravie d’en faire partie et d’aider un petit peu à mon échelle.

Frédéric Couchet : Élodie nous sommes ravis que tu sois ravie de participer. C’est important, surtout dans ces temps difficiles. Je te remercie.
Je vois qu’il y a une question sur la découpe du podcast : combien de temps ça prend ? De mémoire, ça doit prendre une vingtaine de minutes à Quentin, sachant que le temps le plus long c’est de repérer l’endroit où il faut découper, c’est-à-dire le passage horaire. Ensuite on a rédigé des scripts qui permettent de générer le découpage des fichiers, de rajouter les images de couverture, etc. Donc une vingtaine de minutes.
C’était Élodie Déniel-Girodon qui fait partie de l‘équipe qui traite les podcasts de l’émission. Si vous voulez les aider n’hésitez pas à nous contacter. Si vous voulez savoir comment font ces personnes, vous allez sur le site que je vous ai indiqué, april.org, sur la page consacrée à l’émission vous verrez les liens.

Je vais signaler à la régie qu’on pourrait peut-être passer la pause musicale plus tard et enchaîner directement sur le sujet « Les actions de l’April ». Êtes-vous OK, sinon on fait une pause musicale ? Comme tu veux Étienne, tu me dis. Je perturbe un petit peu le séquencier, on peut faire la pause musicale tout de suite, tu me dis. Blang dit que cette émission est très autocentrée. Oui, c’est une émission spéciale.

On va passer au sujet suivant.

[Virgule musicale]

Frédéric Couchet : Nous allons maintenant faire un court focus sur les actions de l’April. Trois pastilles parmi de nombreuses actions menées.
Dans la page consacrée à l’émission sur april.org et sur causecommune.fm, vous trouverez un lien vers un résumé de nos activités 2020 et le rapport d’activité complet qui a été adopté suite à notre assemblée générale de la semaine dernière.
Pour cette pastille qui va durer 10 à 15 minutes, avec moi Étienne Gonnu qui va rester en régie mais qui va intervenir ; Étienne est chargé de mission affaires publiques à l’April ; Isabella Vanni coordinatrice vie associative et responsable projets à l’April et Christian-Pierre Momon administrateur de l’April.
Ça va vraiment être un focus sur trois actions ou trois thématiques importantes et je renvoie les personnes sur nos articles pour en savoir plus.

On va commencer par Étienne.

Focus sur la partie dossiers avec Étienne Gonnu chargé affaires publiques à l’April

Étienne Gonnu : OK. Salut Fred, enfin re-salue.

Frédéric Couchet : Salut Étienne. C’est à toi. Sur la partie dossier de quoi voulais-tu parler ?

Étienne Gonnu : Il y a effectivement un dossier sur lequel on s’est pas mal investi en 2020, qui a un résultat assez positif pour qui l’observe qui doit encore être traduit en actes, en tout cas sur lequel il était intéressant de travailler.
Il s’agit de la mission Bothorel sur les données et codes sources produits par les personnes publiques et plus particulièrement par l’État et du rapport qui a résulté des travaux de cette mission.
Le rapport qui a été produit dresse un état des lieux, un état des enjeux pertinent sur le logiciel libre. Il est intéressant car il évite les approximations, on va dire certaines contrevérités qu’on a parfois malheureusement tendance à voir sur ces sujets dans ce genre de document. En tout cas il fait, par ailleurs, preuve d’une belle qualité pédagogique.
Pour remettre en contexte, au début de l’été 2020, le député Éric Bothorel se voit confier une mission d’information par le Premier ministre, donc une mission d’information qui a un poids politique important, dont l’objet est de faire un point sur l’état on va dire d’ouverture des données et des codes sources produits par les personnes publiques et de faire des propositions pour accompagner cette ouverture.
Il faut bien comprendre le terme d’ouverture non pas seulement comme le fait de rendre accessibles, mais c’est penser plus largement la réutilisation et la contribution aux codes sources, aux données, au sein des administrations et, au-delà, même, à l’ensemble des personnes physiques ou morales.
Dans le cadre de cette mission le député a mené de très nombreuses auditions, c’est souvent le cas dans ce genre d’exercice, dont celle de l’April. Il a par ailleurs ouvert une consultation publique en ligne à laquelle l’April a contribué, notamment en rappelant la nécessité, d’une part, d’une priorité au logiciel libre : les personnes publiques doivent utiliser prioritairement des logiciels libres dans l’exercice de leur mission de service public, ce qui est clairement notre demande principale, la demande phare de l’April, en tout cas celle qu’on porte avec conviction depuis plusieurs années maintenant. Nous avons également proposé la création d’une mission logiciel libre au sein de l’État pour accompagner une politique d’ouverture et de contribution.
Notons d’ailleurs que les propositions portant sur le logiciel libre – il y en a plusieurs dans cette consultation publique – sont arrivées largement en tête de la consultation, en particulier celles de l’April et du CNLL qui est l’Union des entreprises du numérique ouvert, donc capacité de mobilisation importante. Il y a un vrai engagement pour cette question du logiciel libre. Notamment parmi ces propositions celle portant sur la création d’une mission logiciel libre qui est également portée par le CNLL et qui compte parmi les recommandations du rapport qui a été publié par la suite, le 23 décembre 2020 pour être précis.
L’intelligence du rapport sur cette proposition de création d’une mission logiciel libre c’est que, contrairement à ce qu’avait pu être proposé de son côté par la Commission européenne, le rapport met bien en évidence l’importance de donner des moyens concrets et spécifiques à une telle mission, notamment des moyens humains et c’est fondamental sinon elle ne pourrait pas produire d’effets, elle resterait lettre morte.
On s’est engagés pour ça. Finalement on est contents, du moins on trouve le rapport pertinent, intéressant. Reste maintenant à voir si effectivement, comme nous l’avons écrit dans notre communiqué qui est disponible bien sûr sur notre site internet, vous trouverez le lien comme d’habitude, le Premier ministre sera à la hauteur du rapport. Nous attendons maintenant depuis le mois de février qu’une circulaire soit publiée au Journal Officiel pour préciser comment le Premier ministre entend traduire le rapport en actes sur cette question du logiciel libre mais aussi sur les autres considérations.
On va aussi préciser qu’on a eu le plaisir de recevoir Éric Bothorel pour nous présenter son rapport dans Libre à vous ! du 19 janvier ; il nous avait chaudement remerciés pour notre action. Je vais le citer, il nous a parlé d’un dialogue constructif, il a souligné notre exigence. Ça fait toujours plaisir. C’est vrai que c’est gratifiant lorsqu’on mène des actions sur ce genre de dossier d’avoir ces retours.
Fred on ne t’entend pas, mais on va t’entendre à présent.

Frédéric Couchet : Merci. En fait, en t’écoutant je regardais les commentaires sur le salon. Le CNLL a changé de nom même si l’acronyme reste le même, je le précise.
Pour détendre un peu l’atmosphère sur le salon, je ne sais pas s’il est tendu, les gens qui échange, je vous encourage à faire un petit peu de ??? et dix lignes de bling et dix lignes de blang, je pense que ça vous permettra de voir la vie autrement.
En tout cas merci Étienne.

Focus sur la partie vie associative et sur le groupe Sensibilisation de l’April avec Isabella Vanni

Frédéric Couchet : On va passer maintenant à Isabella Vanni, coordinatrice vie associative et responsable projets à l’April qui s’occupe notamment du groupe Sensibilisation à l’April.
Isabella un petit point, un petit focus. Est-ce qu’Isabella nous entend ?

Isabella Vanni : Bonjour à tous et à toutes. Vous m’en tendez bien ?

Frédéric Couchet : Oui c’est bon. Vas-y.

Isabella Vanni : Je suis en charge, entre autres, des projets Sensibilisation et j’anime les réunions du groupe Sensibilisation qui ont lieu, en ce moment, un jeudi sur deux.
Sensibiliser, comme le dit déjà le nom, comme le nom du groupe l’indique, notre objectif c’est de sensibiliser notamment le grand public aux enjeux du logiciel libre et des formats ouverts et pour ce faire comment fait-on ? On peut produire différents types d’outils. Ça peut être des dépliants, des affiches. Ça peut être aussi des goodies comme des t-shirts, des autocollants. On a fait aussi des décalcomanies par le passé, on en a encore un petit peu. On peut faire aussi des mugs ou d’autres goodies de ce type.
On a aussi réalisé un jeu de panneaux, qui s’appelle Expolibre, qu’il est possible de louer ou d’imprimer. Bien évidemment toutes nos ressources sont sous licence libre ce qui veut dire que n’importe personne ou structure peut les télécharger, les modifier, les adapter à ses besoins, les imprimer et les partager. Ces dernières années les projets les plus importants ont été la traduction justement de ces panneaux en italien et, avec le groupe de travail, on a notamment travaillé sur des quiz sur les enjeux du logiciel libre. On a travaillé aussi sur un jeu coopératif et pédagogique, le Jeu du Gnou, qu’on a pu déjà présenter à l’occasion de différents ateliers. On aurait dû aussi le présenter à l’occasion des Journées du Logiciel Libre, à Lyon, qui ont été annulées à cause de l’épidémie. On espère pouvoir bientôt reprendre les événements en présentiel. En ce moment on travaille à un nouveau projet qui s’appelle La Boussole du Libre. L’objectif de ce projet c’est de produire une ressource déclinable sous format papier ou page web pour orienter les personnes qui souhaitent franchir le pas et libérer leur informatique.
Je tiens à préciser qu’on sensibilise sur les principes, sur les valeurs, sur les enjeux, sur la philosophie du logiciel libre, donc aucune compétence technique n’est requise. Il faut surtout aimer le logiciel libre, avoir envie de montrer au plus grand nombre combien c’est important de pouvoir contrôler, maîtriser son informatique. Si vous avez des compétences rédactionnelles, si vous avez des tendances au graphisme, si vous avez de belles idées de nouveaux goodies, n’hésitez surtout pas à rejoindre le groupe d’autant plus qu’il est ouvert à tout le monde ; il ne faut pas être membre de l’April pour nous rejoindre.

Frédéric Couchet : C’est important de le préciser. La quasi-totalité des activités de l’April est ouverte à toute personne. Élodie de tout à l’heure, qui fait partie de l’équipe podcast, n’est pas à ma connaissance, peut-être que je fais une erreur, membre de l’April. Donc vous pouvez contribuer au groupe Sensibilisation simplement en vous inscrivant à la liste de travail. Les références sont dans la page consacrée à l’émission. Le groupe Sensibilisation produit beaucoup d’outils de sensibilisation ; on espère évidemment pouvoir les utiliser bientôt dans des évènements physiques ce qui ne devrait plus tarder.
D’ailleurs, si vous voulez gagner certains outils qui ont été faits, par exemple des autocollants, des dépliants, envoyez-nous un message, nous vous enverrons des exemplaires. Sinon vous pouvez les commander sur l’excellent site enventelibre.org sur lequel vous pouvez trouver aussi des DVD, d’autres outils de l’April et d’autres nombreuses associations du Libre. Je crois qu’il y en a une quinzaine si je ne me trompe pas, c’est ça Isablla, de mémoire ?

Isabella Vanni : Je dirais plutôt une douzaine, je n’ai pas vérifié.

Frédéric Couchet : Une douzaine. D’accord. En tout cas enventelibr.org est un site qui référence diverses associations qui vendent, qui mettent à disposition différents outils de sensibilisation, de communication ou autres.
Merci Isabella, C’était Isabella Vanni coordinatrice vie associative, responsable projets à l’April.

Avant de passer la parole au dernier intervenant. On nous signale des températures dans les différents endroits, donc 24 à Paris. Dans ma chambre il fait 22,5 et dans mon corps, je pense qu’il fait effectivement plus de 38,5 comme le signale Olivier. N’hésitez pas à nous rejoindre sur le salon web, site causecommune.fm, bouton « chat », salon #libreavous. Venez participer avec nous.

Le Chapril avec Christian Momon, administrateur de l’April et animateur du Chapril

Frédéric Couchet : Maintenant on va passer au dernier point de ce petit focus avec Christian Pierre Momon qui est administrateur de l’April et notamment animateur de notre Chapril. Christian, je crois que tu veux nous parler du Chapril.
C’est à toi Christian.

Christian Momon : Tout à fait. Bonjour Fred. Bonjour tout le monde et bon anniversaire à Libre à vous !. La 100e, c’est fantastique !
En cette période de pandémie on a besoin de conserver des liens entre humains, besoin de se voir, de se parler, de pouvoir continuer à faire des choses ensemble et le Chapril permet ça de façon éthique et loyale grâce au logiciel libre : pas de traçage, pas fichage, pas de blocage. Avant tout c’est le respect de votre privée et de vos données personnelles.
Avec 220 000 visites par mois, le Chapril montre que c’est possible, que c’est utile et que c’est utilisé.
Et si on veut, on peut passer au niveau supérieur dans le sens du Collectif CHATONS, le Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires et là ce sont 90 structures qui partagent plus de 400 services en ligne. C’est énorme ! C’est là pour vous, c’est là pour tout le monde. Soyez libre, utilisez-les.
Aujourd’hui le Chapril ce sont 13 services : de la visio, de la conférence audio, de la messagerie instantanée, du partage de fichiers, de l’élection de dates, de l’organisation d’évènements et encore plus. Allez voir sur chapril.org.
Le Chapril est un des groupes de travail de l’April. S’il existe c’est grâce à votre soutien de l’April.
En conclusion je vous dirai devenez coproducteurs du Chapril, c’est facile. Adhérez à l’April.

Frédéric Couchet : Merci Christian pour l’appel à adhérer à l’April. On va quand même rappeler qu’on peut contribuer au Chapril sans être membre de l’April.
Les deux sites importants, tu en as cité un, c’est chapril.org sur lequel les personnes peuvent trouver les services libres et loyaux que nous proposons. Et le site du Collectif CHATONS, tu insistes sur le « S » qui est important à la fois parce que c’est le « S » de Solidaires mais c’est aussi le « s » du site web, chatons avec un « s », chatons.org, sur lequel vous trouverez tous les autres membres du collectif, structures et personnes qui proposent de nombreux services d’utilité publique et qui vous permettent de mieux vivre les conditions actuelles de la pandémie et, au-delà, tous les outils de communication.
Est-ce que tu veux rajouter quelque chose, Christian, ou c’est bon ?

Christian Momon : C’est très bien. On va vous mettre des liens dans la page de l’émission pour que vous puissiez explorer encore plus facilement.

Frédéric Couchet : Tout à fait. Étienne sur le salon précise, avec un renvoi, qu’il y a un site portail très bien fait, entraide.chatons.org. N’hésitez pas à y aller.
C’était Étienne Gonnu et Isabella Vanni, mes collègues, et Christian Pierre Momon sur un petit focus des actions de l’April. Je rappelle que vous trouverez sur le site de l’April le rapport d’activité de 2020 complet et un résumé que vous pouvez consulter en une dizaine de minutes de lecture.
Je vous remercie. Je vous souhaite de passer une belle fin de journée.
On va faire une pause musicale.

[Virgule musicale]

Frédéric Couchet : Nous allons écouter Sin Papeles par Dieumba / Bass Culture Players. On se retrouve dans 3 minutes 28. Belle journée à l’écoute de Cause Commune, la voix des possibles.

Pause musicale : Sin Papeles par Dieumba / Bass Culture Players.

Voix off : Cause Commune, 93.1.

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter Sin Papeles par Dieumba / Bass Culture Players, disponible sous licence libre Creative Commons Partage dans les mêmes conditions, CC By SA. C’était une chanson en hommage et en soutien aux migrants. Les liens vers la musique et les paroles sont indiqués sur la page consacrée à cette émission sur april.org et sur causecommune.fm.

[Jingle]

Frédéric Couchet : Tout à l’heure j’ai totalement oublié de dire que le fond musical des nouveaux jingles, en tout cas des deux jingles que vous avez écoutés pour l’instant, c’est Dolling de CyberSDF, un artiste français malheureusement décédé récemment, également libriste, qui s’appelle Laurent Seguin. Hommage à lui.

Nous allons passer maintenant au sujet suivant.

[Virgule musicale]

« À Cœur Vaillant la voie est libre », chronique de Laurent Costy et de sa fille Lorette

Frédéric Couchet : Pour cette 100e, une nouveauté, une nouvelle chronique proposée par Laurent Costy, administrateur de l’April et sa fille Lorette. La chronique est intitulée « À Cœur Vaillant la voie est libre », vous lirez la transcription pour voir comment s’écrit « À Cœur Vaillant ».
Laurent, Lorette, vous êtes là ?

Laurent Costy : Bonjour à toutes et à tous.

Frédéric Couchet : Je passe la parole à Laurent et à Lorette.

Lorette : Bonjour.

Laurent Costy : C’est à toi Lorette.

Lorette : Papa, c’est quoi une adresse IP ?

Laurent Costy : Pourquoi tu me demandes ça ma chérie ?

Lorette : C’est pour mon exposé à l’école !

Laurent Costy : Ah d’accord ! Tu sais que sur ces sujets-là, le plus simple est quand même d’aller demander à ta maman, car elle s’y connaît mieux que moi !

Lorette : J’ai d’abord commencé par lui demander, mais elle m’a dit qu’elle était très occupée. Elle m’a dit aussi, en rigolant que tu devrais être capable de repasser le linge et de m’expliquer en même temps, car elle arrive très bien à le faire, elle !

Laurent Costy : OK ! Quand elle aura fini d’être très occupée, j’irai renégocier le contrat de mariage. En attendant, je vais essayer de t’expliquer ma chérie. Tu es prête ? Bon, allons-y !
Il était une fois un monde où Internet n’existait pas. Non seulement c’est la vérité mais en plus c’était il n’y a pas si longtemps que ça. La preuve, ton cher papa âgé de 48 ans est né à cette époque !

[Problème technique]

Lorette : Dinosaure !

Laurent Costy : Certes, mais avant de remonter dans l’histoire, je vais répondre simplement à ta question : IP, ça veut dire Internet Protocol.

Lorette : Oui, moi aussi je suis allée lire la page Wikipédia et c’est déjà copié-collé pour la maîtresse. Je sais même que c’est, attention accroche-toi bien papa : « un numéro d'identification qui est attribué à chaque périphérique relié à un réseau informatique qui utilise l'Internet Protocol. L'adresse IP est à la base du système d'acheminement des paquets de données sur Internet. » 

Laurent Costy : Waouh ! Plus fort que ta mère ce Wikipédia !, même si j’allais le dire. Et puis, pour le dire autrement, c’est finalement le moyen d’identifier une machine sur un réseau. Nous, humain, on aurait préféré donner des noms…

Lorette : Genre IP potam ou IP pocampe ?

Laurent Costy : C’est mignon ! Mais pour les machines, c’est toujours plus simple d’utiliser des chiffres. Ceci étant, sans vouloir te divulgâcher la suite, c’est le rôle du DNS que de faciliter la vie des humains. Mais revenons d’abord à l’IP.

Lorette : Potam ou Pocampe du coup ?

Laurent Costy : Potalamus en fait. Voire Crite quand il s’agit des GAFAM. Bref !, au tout début d’Internet, il y a eu plusieurs versions du protocole et on pensait qu’on serait tranquille avec la version 4 car cela offrait la possibilité de brancher beaucoup de machines. 232 pour être exact. Tiens, profitons-en pour un test de calcul mental en live, ça fait combien ?

Lorette : Euh ! Quatre milliards deux cent quatre-vingt-quatorze millions neuf cent soixante-sept mille et des petites croûtes de pizzas… modulo 42.

Laurent Costy : Oui, modulo quelques anchois car certaines ne sont pas distribuables pour des raisons techniques. Ça fait quand même beaucoup normalement. Même si tu ne me le demandes pas, ce 232 vient du fait que l’adresse IP en version 4 se présente sous forme d’une séquence de quatre nombres compris entre 0 et 255 séparés par un point. Par exemple, au lieu de taper https://april.org dans la barre d’adresse de ton navigateur, tu peux taper directement 195.154.56.24, car c’est l’adresse publique du site internet de l’association.

Lorette : OK, OK ! Mais quatre milliards c’est beaucoup et, à la fois, je sais que dans certaines entreprises il peut y avoir masse d’ordis. Genre, quand je suis venu dans ton bureau l’autre fois, il y avait un grand ordi avec tes mails dessus et un autre plus petit, toujours sous GNU/Linux, forcément, avec en cours une partie de Battle for Wesnoth où tu étais en train de rager, si j’ai bonne mémoire.

Laurent Costy : Tu sais très bien que le travail de papa consiste à vérifier si les ordinateurs marchent bien. Il faut tester toutes les configurations et savoir aller jusqu’au bout, car on ne sait jamais. Mais tu as raison, il y a bien plus de machines que de possibilités laissées par IPv4.
D’abord, l’augmentation du nombre d’appareils connectés sur la planète. Il y a déjà eu un blast avec les smartphones et maintenant, l’internet des objets est aussi en train d’exploser le besoin en adresses IP.

Lorette : Oui ! De ouf ! Il existe des toilettes automatiques et « immersives »  pour pouvoir se soulager comme des rockstars! Le site dit que grâce à un système de commande vocale, l’utilisateur peut régler la température du siège, l’ambiance musicale, la couleur d’éclairage des WC et que le système est relié à Alexa. Amazon sait que je vais faire caca et peut donc revendre cette précieuse information à des vendeurs de PQ pour me pousser une publicité au bon moment. C’est ouf de consommer de l’énergie pour stocker de informations comme ça !

Laurent Costy : C’est pas faux.

Lorette : C’est quoi que tu ne comprends pas ? « PQ » ou « immersive » ?

Laurent Costy : Surtout le fait que les logiciels libres et les services respectueux de la vie privée ne soient pas plus utilisés et que l’on préfère continuer à nourrir les GAFAM, mais c’est un autre sujet.

Lorette : Oui, oui, ton cheval de bataille de Troie où tu dis toujours que leur pratique, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres. On le connaît ! T’inquiète !

Laurent Costy : L’autre raison qui fait que l’on peut utiliser beaucoup plus d’ordinateurs que le nombre d’adresses IPv4 possibles est le fait qu’un système avec des adresses privées, pour un usage dans un réseau local uniquement, a été pensé. C’est alors le rôle de notre Box Internet que de faire le lien entre les adresses privées et les adresses publiques.

Lorette : Mais comment sait-on que la limite du nombre d’adresses va être atteinte ? Et surtout, comment fait-on pour éviter que ce soit… bloqué ? Comme d’hab, on contraint les pays les plus pauvres ?

Laurent Costy : Non, c’est moins pire, on confisque et on redistribue les adresses des parents dont les enfants ont des mauvaises notes à l’école.

Lorette : Cher papa ton d’humour n’a d’égal que la perversité de Google qui offre gratuitement des services pour mieux capter le surplus comportemental !

Laurent Costy : Tu y vas quand même un peu fort avec moi ! Mais oui, tu as raison, ils ont été plus malins. Ils ont anticipé car, dès février 2011, toutes les adresses IPv4 étaient déjà vendues. Ils ont donc conçu la version 6 de l’IP. Ils l’ont d’ailleurs subtilement baptisée IPv6. Tadaaaa ! Et ce n’est plus 232 mais 2128 adresses possibles ! Je vais éviter de faire mon Krazucki – ne cherche pas, c’est une blague de boomer –, on va en rester aux puissances de 2. Mais retiens que ça fait vraiment, vraiment, vraiment, beaucoup, beaucoup d’adresses !

Lorette : Et l’IPv5 ? Il y a eu un trou comme dans Croque-Carotte et il est tombé dedans ?

Laurent Costy : Non, je pourrais te dire que 5 est un chiffre impair et qu’il est aussi « vert pépère », mais c’est trop risqué et je vais encore me faire traiter de pervers à la Google justement, alors je vais m’abstenir. Pour la faire courte, il y a bien eu un truc qui s’appelait IPv5 mais ça faisait autre chose et ne répondait pas au besoin. Il y a donc eu un saut à la V6 pour éviter les confusions.

Lorette : Quand tu dis « Iis », tu penses au peuple des petits bonhommes du frigo qui allument la lumière quand on ouvre la porte et qui se sont vus assignés de nouvelles missions ?

Laurent Costy : Non, c’était déjà compliqué avec leurs horaires et les gens qui se fond des casse-croûte la nuit. Je pense plutôt, en ce qui concerne l’IPv6, à l’IETF. Autrement dit l’Internet Engineering Task Force.

Lorette : Qui ça ?

Laurent Costy : L’Internet Engineering Task Force !

Lorette : Comprends pas.

Laurent Costy : Bon, « l’Internet ungéneuringue Tasque Force ».

Lorette : Ah, The Internet Engeneering Task Force. [prononcé avec l’accent correct, NdT]

Laurent Costy : Yes, it is! C’est une organisation internationale à but non lucratif. Elle a pour mission d’élaborer et de promouvoir des standards Internet.

Lorette : Ça prouve qu’on est parfois capable de s’organiser lorsqu’il s’agit de gérer une ressource commune. C’est une belle histoire que tu me racontes là mon papounet. <3 <3 <3 <3

Laurent Costy : Tiens ! Tu m’as écrit 4 fois inférieur à trois dans le script, ça veut dire quoi ?

Lorette : Penche la tête vers la droite, tu comprendras.

Laurent Costy : Oh, c’est gentil ma puce, à 4 cœurs bien sûr ! Bon ! sinon, même si l'adresse IP était initialement conçue pour une application technique, elle pose aussi des questions éthiques, car elle peut servir, dans certains cas, à agréger un profil très détaillé d'une personne et de ses activités.

Lorette : Ah ouais, un peu comme en Chine ! Ce n’est pas rassurant ! Au fait, tu m’as parlé de DNS. C’est quoi déjà ? Et comment fait-on pour avoir une adresse IP, du coup  ?

Laurent Costy : Penser que ces techniques d’identification ne sont pas utilisées dans nos démocraties serait une erreur mais, comme le DNS, c’est une autre histoire pour un prochain épisode. Il est en effet tant que tu dormes après cette merveilleuse histoire. Bonne nuit ma puce !

Lorette : Papa vraiment ! On est au téléphone et il est 16 heures 32. Bon, je raccroche, car je dois aller en sport, mais tu me promets que tu me raconteras la suite ? Allez, la bise mon papou – potame !

Laurent Costy : Bises ma puce au silicium !

Frédéric Couchet : Merci pour cette belle chronique de Laurent Costy, administrateur de l’April, et de sa fille Lorette. Je félicite Lorette – clap, clap, clap – pour avoir activé et désactivé son micro à la volée pendant l’échange.
Je félicite les deux personnes pour toutes les références qu’il y a dans la chronique. J’avoue que la référence à Krasucki, moi qui ai effectivement plus de 50 ans, m’a fait beaucoup rire. Je vais simplement rappeler que Henri Krasucki était l‘ancien secrétaire général de la CGT, il était syndicaliste et il s’est rendu célèbre notamment pour une vidéo dans laquelle il faisait un calcul pour essayer d’expliquer... En tout cas bravo pour les références.
Cette chronique est intitulée « À Cœur Vaillant la voie est libre ». C’est une première. J’espère que ça vous a plu. J’espère, sans nul doute, que la prochaine se passera encore mieux techniquement. Laurent et Lorette, j’espère que cela vous a plu.

Laurent Costy : Moi j’ai trouvé ça très bien. Effectivement c’est très compliqué. Je soutiens Étienne qui est tout seul aux manettes, avec tout le monde à distance c’est d’une complexité sans nom. Je l’ai vu préparer pendant une heure avant. C’est très compliqué !

Frédéric Couchet : Tout à fait. En tout cas c’était bien et félicitations à Lorette pour avoir activé et désactivé son micro pour éviter qu’on ait de l’écho.
C’était la chronique de Laurent et Lorette Costy. « À Cœur Vaillant la voie est libre ». La prochaine sans doute le mois prochain.
Je vous souhaite une belle journée et bon sport à Lorette.

On va passer au sujet suivant.

[Virgule musicale]