Différences entre les versions de « Libre à vous ! Radio Cause Commune - Transcription de l'émission du 2 avril 2019 »

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'''Titre :''' Émission <em>Libre à vous !</em> diffusée mardi 2 avril 2019 sur radio Cause Commune
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Publié [https://www.april.org/libre-a-vous-radio-cause-commune-transcription-de-l-emission-du-2-avril-2019 ici] - Avril 2019
 
 
'''Intervenants :'''  Jean-Christophe Becquet - Magali Garnero - Didier Clermonte - Romain Volpi - Étienne Gonnu - Frédéric Couchet
 
 
 
'''Lieu :''' Radio Cause Commune
 
 
 
'''Date :''' 2 avril 2019
 
 
 
'''Durée :''' 1 h 30 min
 
 
 
'''[https://media.april.org/audio/radio-cause-commune/libre-a-vous/emissions/20190402/libre-a-vous-20190402.ogg Écouter ou télécharger le podcast]'''
 
 
 
[https://www.april.org/emission-libre-a-vous-diffusee-mardi-2-avril-2019-sur-radio-cause-commune-les-gull-pepites-libres-le Page des références utiles concernant cette émission]
 
 
 
'''Licence de la transcription :''' [http://www.gnu.org/licenses/licenses.html#VerbatimCopying Verbatim]
 
 
 
'''Illustration :'''
 
 
 
'''NB :''' <em>transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.<br />
 
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.</em>
 
 
 
'''Statut :''' Transcrit MO
 
 
 
==Transcription==
 
<b>Voix off : </b><em>Libre à vous !</em>, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Bonjour à toutes. Bonjour à tous. Vous êtes sur la radio Cause Commune 93.1 en Île-de-France et partout dans le monde sur le site causecommune.fm. Je vous rappelle que la radio dispose d’un <em>webchat</em>, donc vous pouvez utiliser votre navigateur web préféré, si possible libre, vous rendre sur le site de la radio causecommune.fm, cliquer sur « chat » et nous rejoindre sur le salon dédié à l’émission.<br/>
 
Nous sommes mardi 2 avril 2019, nous diffusons en direct mais vous écoutez peut-être une rediffusion ou un podcast
 
 
 
Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de <em>Libre à vous !</em>, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Je suis Frédéric Couchet, le délégué général de l’April.<br/>
 
 
 
Le site web de l’April c’est april.org, a, p, r, i, l, point org et vous y retrouvez d´ores et déjà une page consacrée à l’émission du jour avec un certain nombre de références. Cette page sera bien entendu mise à jour après l’émission avec les références que l’on citera au cours de l´émission. Je vous souhaite une excellente écoute.
 
 
 
Nous allons passer au programme du jour. Dans quelques secondes nous allons commencer par la chronique de Jean-Christophe Becquet, président de l’April. La chronique est intitulée « Pépites libres ». Normalement Jean-Christophe est avec nous au téléphone. Bonjour Jean-Christophe.
 
 
 
<b>Jean-Christophe Becquet : </b>Bonjour.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>On se retrouve tout de suite. D’ici une quinzaine de minutes nous allons parler de notre sujet principal, donc les groupes d’utilisateurs et d’utilisatrices de logiciels libres, ce qu’on appelle les GULL, avec mes trois invités que je vous présenterai tout à l’heure, trois invités de talent ; ils représentent chacun un groupe d’utilisateurs et d’utilisatrices de logiciels libres .<br/>
 
En fin d’émission nous aurons la chronique de ma collègue Isabella Vanni « Le libre fait sa comm’ » et nous aurons l’occasion notamment de parler d’un événement qui va se passer à Lyon ce week-end.<br/>
 
À la réalisation mon collègue Étienne Gonnu. Bonjour Étienne.
 
 
 
<b>Étienne Gonnu : </b>Bonjour Fred.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Étienne s’est levé pour parler dans le micro. Il ne s’y attendait pas.
 
 
 
Tout de suite place au premier sujet. Nous allons commencer par l’intervention de Jean-Christophe Becquet. Jean-Christophe est président de l’April. Sa chronique intitulée  Pépites libres » a pour objectif de nous présenter une ressource sous licence libre – ça peut être un texte, une image, une vidéo, une base de données – sélectionnée pour son intérêt artistique, pédagogique, insolite, utile, et les auteurs de ces pépites ont choisi de mettre l’accent sur les libertés accordées à leur public. Aujourd’hui, Jean-Christophe, tu souhaites nous parler d’un jeu de données diffusé sous licence ouverte qui s’appelle le RNE, le Répertoire national des élus. Jean-Christophe, nous t’écoutons.
 
 
 
==2’ 47 Pépites libres [https://media.april.org/audio/radio-cause-commune/libre-a-vous/emissions/20190402/libre-a-vous-20190402-chronique-pepites-libres-jean-christophe-becquet-jeu-donnees-opendata-rne.ogg Écouter le podcast]==
 
 
 
<b>Jean-Christophe Becquet : </b>Oui. Bonjour. Le RNE est donc une ressource en <em>open data</em>, c’est-à-dire une donnée produite par une administration ou une collectivité et mise à disposition des citoyens sous licence libre. RNE est l’acronyme de Répertoire national des élus. Ce jeu de données fourni par les préfectures et les services du ministère de l’Intérieur contient des informations sur les personnes titulaires d’un mandat électoral. On y trouve des informations comme le nom, le sexe, la date de naissance, la profession ainsi que les dates de début et de fin de mandat pour les différents étages du mille-feuille administratif : les communes, les départements, les régions, l’État et l’Europe.<br/>
 
Cela peut paraître surprenant, mais cette mise à disposition sous licence libre des informations sur les élus est en fait très récente. Elle date du mois de janvier 2019. Le collectif Regards Citoyens avait d’ailleurs salué la publication fort attendue de ce Répertoire national des élus tout en regrettant la fréquence de mise à jour, seulement trimestrielle, alors que des élections partielles impactant les données ont lieu toute l’année. On peut espérer que cela évolue avec le temps.
 
Le RNE est un fichier très utile pour l’action citoyenne. Par exemple, pendant les débats sur la directive droit d'auteur au Parlement européen, l’April appelait les personnes attachées à un réseau internet ouvert à contacter leurs représentants au Parlement européen. Et ce n’est pas parce que le résultat du vote nous déplaît qu’il faut arrêter d’agir, bien au contraire ! Pour ma part, j’adresse chaque jour à un acteur local dans ma région, depuis 2010, un courrier de sensibilisation aux enjeux du logiciel libre. Pour mener à bien ce type d’action, une liste des élus s’avère très utile.
 
Un des critères pour mesurer la réussite d’une publication en <em>open data</em> est ce qu’on appelle les réutilisations. Ce sont des exemples d’usages du jeu de données pour un article, une infographie, ou une application.<br/>
 
Le RNE publié sur le portail national data.gouv.fr a fait l’objet de plusieurs réutilisations. Par exemple, le site polipart.fr permet de retrouver en fonction de sa commune de résidence, les élus qui nous représentent. Autre exemple, un article du <em>Dauphiné</em> s’est appuyé sur le RNE pour montrer comment se répartissent nos élus par profession, par sexe ou par âge en fonction du type de mandat. Et ce type d’analyse n’est p,as réservé à des experts. Un élève de troisième s’est servi du RNE pendant son stage chez Etalab pour réaliser avec des logiciels libres, une analyse statistique sur nos élus.
 
Ces ressources en open data améliorent la transparence de l’action publique, elles encouragent l’innovation et elles constituent un formidable support pédagogique. Par exemple, j’enseigne les systèmes d’information géographique, des logiciels qui permettent d’analyser les données inscrites sur un territoire. Il y a dix ans, je n’avais pas d’autre choix que de faire mon cours sur les Parcs naturels des États-Unis, faute de données libres disponibles en local. Aujourd’hui on trouve des données sur n’importe quelle commune ou région de France. Grâce aux licences libres, mes étudiants peuvent utiliser ces informations sans restriction dans leurs projets personnels ou professionnels.
 
J’aimerais donc pour conclure inviter nos auditeurs à rechercher, à demander et à réutiliser des données en <em>open data</em> en fonction de leurs centres d’intérêt. Le champ est très large : ça peut concerner la vie politique, l’économie, les transports, mais aussi le patrimoine avec les bibliothèques et les musées qui partagent de plus en plus de bases de connaissance en <em>open data</em>, nouvelles pépites, sans doute, pour des chroniques en perspective.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Oui. Ça ouvre le champ à de nouvelles chroniques « Pépites libres ». Comme tu le dis c’est très récent, c’est janvier 2019. Je suppose que c’est le ministère de l’Intérieur qui a publié ce Répertoire national des élus.
 
 
 
<b>Jean-Christophe Becquet : </b>Effectivement une partie des données vient du ministère de l’Intérieur et le reste des préfectures départementales, en fonction des différents échelons d’élus.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’ailleurs précisons. Ce répertoire, en fait, comprend neuf échelons, il y a neuf fichiers. Ça va des conseillers au niveau du conseil municipal jusqu’aux maires, en passant par les sénateurs, députés, les représentants aussi au Parlement européen, donc c’est très large. Neuf fichiers et, comme tu le dis, une des réutilisations qui a été faite sur le site du <em>Dauphiné</em> de regrouper toutes ces données dans un seul fichier notamment parce qu’il y a certainement des élus qui, je suppose, apparaissent plusieurs fois dans plusieurs fichiers parce qu’il y encore le cumul des mandats qui existe. Donc un travail qui a été fait par <em>Le Dauphiné</em> c’est de regrouper.<br/>
 
Les informations qui sont dans ce fichier c’est quoi ? C’est nom, prénom, date de naissance, profession ? Ou est-ce qu’il y a d’autres types d’informations concernant les élus ?
 
 
 
<b>Jean-Christophe Becquet : </b>Non. Dans ce fichier-là c’est tout. Ce sont effectivement des informations assez minimalistes. Un des intérêts, une réutilisation possible ce serait bien sûr de croiser ce fichier avec d’autres jeux de données pour avoir des informations complémentaires. Un des exemples que je donnais, le site Polipart croise mais c’est dans l’autre sens, c’est-à-dire qu’on a une base de données d’adresses dans laquelle on saisit en fait son adresse qui correspond à son lieu de résidence et, en fonction de ça, avec une base de données adresses et le Répertoire national des élus, ça nous sort pour chaque échelon du mille-feuille administratif l’élu dont on dépend, donc le maire, le président du conseil départemental et régional, les élus nationaux et européens, députés, sénateurs et les parlementaires européens.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord. Où peut-on trouver ce site, enfin la source originale ? Sur quel site ?
 
 
 
<b>Jean-Christophe Becquet : </b>Ce fichier est hébergé sur le portail national français <em>open data</em> dont l’adresse est data.gouv.fr et j’ai mis le lien direct pour télécharger le RNE en particulier, donc un des multiples jeux de données hébergés sur le portail data.gouv.fr, sur la page de l’émission, sur le site de l’April.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>D’accord. On précise que comme tu parles d’<em>open data</em>, ce sont des données ouvertes. On a consacré une émission sur le sujet, de mémoire en octobre 2018 ; évidemment on consacrera à nouveau des émissions. Ces données sont diffusées sous une licence ouverte qui permet la réutilisation y compris pour des usages commerciaux donc c’est très important. Tu as cité tout à l’heure cet élève de troisième qui a fait un stage chez Etalab. Il faut préciser peut-être ce qu’est Etalab. Est-ce que tu peux nous préciser ce qu’est Etalab ?
 
 
 
<b>Jean-Christophe Becquet : </b>Etalab est un service de l’État qui s’occupe de la politique nationale <em>open data</em>, c’est-à-dire qu’il vise à encourager les administrations en particulier et à accompagner également les collectivités dans la publication de jeux de données publiques sous licence libre. Effectivement ce jeune, élève de troisième, a fait un stage d’une semaine chez Etalab pendant lequel on lui a demandé de travailler sur le Répertoire national des élus pour y extraire des statistiques. Le service Etalab est très gros consommateur de logiciels libres, donc le travail qui a été fait par cet élève de troisième a été également réalisé avec des logiciels libres.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>On va peut-être indiquer pour Etalab qu’on espère que ça va se poursuivre, parce que les annonces récentes, les évènements récents, les mouvements chez Etalab notamment avec le départ d’un contributeur majeur d’Etalab et les propos tenus par le nouveau directeur, le nouveau DINSIC, Direction informatique numérique – j’ai un trou de mémoire sur ce que signifie DINSIC – mais en gros la nouvelle personne en charge de la stratégie informatique de l’État, ses propos dans une récente interview laissaient penser à quelques inquiétudes par rapport à la partie logiciel libre-données publiques. Mais bon ! On verra sur les faits et on verra aussi selon l’impulsion que donnera le nouveau ministre en charge du numérique Cédric O qui remplace Mounir Mahjoubi.<br/>
 
Tout à l’heure tu parlais de Regards Citoyens. Regards Citoyens a mis en place une copie ou en tout cas une sauvegarde journalière des données de manière à être sûr qu’elles resteront disponibles régulièrement. C’est sur le site de Regards Citoyens. Je crois, si je me souviens bien, que c’est une mise à jour tous les jours.
 
 
 
<b>Jean-Christophe Becquet : </b>Oui, tout à fait. Il y a un double intérêt : le premier intérêt c’est effectivement une préservation de l’accès à la donnée en cas de défaillance ou de changement de politique au niveau d’Etalab qui gère le site data.gouv.fr. Un autre intérêt c’est de pouvoir faire des comparaisons sur l’historique de ce fichier.<br/>
 
Effectivement j’évoquais tout à l’heure le point de progrès sur la fréquence de mise à jour. Aujourd’hui Etalab annonce que ce fichier doit être mis à jour de manière trimestrielle. Comme il a été publié pour sa première version début janvier on n’a pas encore eu de mise à jour sur ce fichier. Ce qui m’intéressait énormément par exemple dans mon département c’est de savoir quelles sont les communes qui ont changé de maire depuis le début de l’année pour avoir les noms des nouveaux élus et pouvoir leur adresser un courrier de sensibilisation au logiciel libre. En attendant que ce fichier passe avec une mise à jour qu’on pourrait espérer hebdomadaire, voire quotidienne, on peut effectivement utiliser ce service mis en place par Regards Citoyens qui, dès qu’une seconde version du fichier sera parue, permettra de voir les différences, les évolutions entre les versions successives.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Tout à fait. Grâce à l’aide d’une des invitées ici présentes j’ai la définition exacte de DINSIC donc c’est Direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’État.<br/>
 
J’en profite : un jour tu nous parleras un petit peu de cette initiative que tu mènes depuis 2010 d’envoyer chaque jour un courrier à un élu de ta région. Si je calcule bien ça doit faire pas loin de 25 000 courriers ou 2500, plutôt 2500, peut-être pas 25 000. En tout cas c’est vraiment très important et je pense que tu nous feras un petit retour.<br/>
 
J’en profite pour signaler aussi, comme on parle de données ouvertes, que tu interviendras normalement le 30 avril dans une émission consacrée à OpenStreetMap, donc le 30 avril sans doute avec Christian Quest d’OpenStreetMap et sans doute une troisième personne.<br/>
 
Est-ce que tu souhaites ajouter quelque chose, Jean-Christophe, sur cette pépite libre ?
 
 
 
<b>Jean-Christophe Becquet : </b>Non, c’est tout pour aujourd’hui. Je répète juste mon appel : consommez et demandez de l’<em>open data</em> pour enrichir à la fois le contenu de ce portail opendata.gouv.fr et les portails régionaux et départementaux qui se développent un peu partout sur le territoire. Plus on aura des données libres dans tous les domaines sur tous les territoires, plus ça rendra possibles des initiatives intéressantes et originales.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>C’est une belle conclusion, merci Jean-Christophe. On se retrouve le 30 avril pour une intervention avec OpenStreetMap et notamment ce que tu fais dans ta région. Et on se retrouvera en mai pour la prochaine chronique « Pépites libres ». Nous te souhaitons de passer une belle journée.
 
 
 
<b>Jean-Christophe Becquet : </b>Entendu. Bonne suite d’émission. À très bientôt. Au revoir.
 
 
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Merci. Nous allons passer à une petite pause musicale. Le morceau s’appelle <em>Dolling</em> par CyberSDF et on se retrouve juste après.
 
 
 
Pause musicale : <em>Dolling</em> par CyberSDF.
 
 
 
==17'33 Bouge ton GULL [https://media.april.org/audio/radio-cause-commune/libre-a-vous/emissions/20190402/libre-a-vous-20190402-sujet-princial-bouge-ton-gull-magali-garnero-parinux-didier-clermonte-liness-romain-volpi-aldil.ogg Écouter le podcast]==
 
 
 
 
 
 
 
Pause musicale : <em>  </em> par
 
 
 
<b>Voix off : </b>Cause Commune 93.1
 
 
 
==44' 48==
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pause musicale : <em>  </em> par
 
 
 
<b>Voix off : </b>Cause Commune 93.1
 
 
 
==1h  Le libre fait sa comm'[https://media.april.org/audio/radio-cause-commune/libre-a-vous/emissions/20190402/libre-a-vous-20190402-chronique-isabella-vanni-libre-fait-sa-com-jdll.ogg Écouter le podcast]==
 
Fred : On va essayer de retrouver un peu de sérieux pour aborder le sujet suivant, la chronique de ma collègue isabella Vanni, intitulée Le libre fait sa comm’. Isabella est coordinatrice de vie associative et responsable Projets à l’APRIL et la chronique Le libre fait sa comm’ a notamment pour objectif d’informer sur les actions de type sensibilisation menées par l’APRIL mais aussi l’occasion d’annoncer des événements libristes à venir. J’ai déjà eu l’occasion de l’annoncer, il y a un événement libriste qui approche à Lyon. Donc, Isabella, je te passe la parole.
 
 
 
Isabella : Bonjour à tout le monde. Effectivement, les 6 et 7 avril, il y a les Journées du logiciel libre à Lyon. Comme ça a été dit tout à l’heure, c’est un événement qui est devenu incontournable dans l’agenda libriste et c’est pour cette raison que l’APRIL y participera de deux façons.
 
 
 
On va avoir un stand dans le village associatif et mon collègue Étienne Gonnu, chargé de mission Affaires publiques pour l’APRIL, va faire deux interventions dans la journée de samedi. On s’est bien rentabilisé !
 
 
 
D’abord, il participera à une table-ronde qui a un superbe titre : Killing me(mes) softly ? Vous l’aurez peut-être compris, mais sinon je vais l’expliquer. C’est une table ronde consacrée à la nouvelle directive sur le droit d’auteur qui a été votée récemment par les parlementaires européens. Pour rappel, cette directive contient malheureusement un article qui instaure de facto le filtrage automatisé des contenus qui sont hébergés sur le web. Donc cette table-ronde, c’est l’occasion de parler de ce sujet et de revenir sur la campagne qui a été menée contre cet article, campagne à laquelle l’APRIL a bien évidemment participé activement, de faire le point aussi sur les prochaines étapes, les prochaines actions qu’on peut mener. Autour de la table avec Étienne, il y aura aussi Pierre Yves Baudouin, président de Wikipédia France, et une représentante du mouvement d’artistes Créatofresh [???]. Cette table-ronde se tiendra de 11 heures à 13 heures dans la salle des Rancy.
 
 
 
La deuxième intervention d’Étienne sera à une conférence qui a pour titre Le logiciel libre, un enjeu politique et social, discussion autour de l’action institutionnelle de l’APRIL, et donc ce sera une présentation un peu plus globale des actions institutionnelles menées par l’APRIL, donc directive droit d’auteur, bien sûr, mais aussi priorité au logiciel libre dans l’administration publique, par exemple l’accord entre Microsoft et le ministère de l’armée, l’accord dit open-bar sur lequel, encore, l’APRIL a été très active.
 
 
 
Aujourd’hui, on a l’occasion d’avoir avec nous Romain Volpi, bénévole actif pour l’Aldil, l’association des utilisateurs ou utilisatrices de logiciels libres sur Lyon qui, je l’ai découvert aujourd’hui, est née exprès pour organiser les Journées du logiciel libre. Si j’ai bien compris ...
 
 
 
Romain : Née exprès pour … Ah oui, l’association ! En fait, la première JDLL a eu lieu avant même la création de l’Aldil.
 
 
 
Isabella : Ah oui, je me suis renseignée. Ça existe depuis 1998 mais ce n’était pas organisé à la Maison pour tous, par contre.
 
 
 
Romain : Non, au tout départ, c’était organisé sur le campus de la Doua [???], sur … j’ai perdu le nom de l’école qui nous accueillait et maintenant, effectivement, c’est sur la Maison pour tous depuis quelques années, puisque maintenant, on est en partenariat avec eux pour les JDLL et notamment aussi avec Illyse et on organise à trois cet événement.
 
 
 
Isabella : Est-ce que tu peux nous dire ce que fait l’association Illyse ?
 
 
 
Romain : Illyse, c’est un FAI, un fournisseur d’accès Internet associatif local et donc ça veut dire : Internet libre Lyon et Saint Étienne. J’espère que je ne me ferai pas reprendre, mais normalement, c’est ça.
 
 
 
Isabella : Je pense que c’est correct. En tous cas, quelqu’un va me corriger, s’il y a besoin. Donc, ça existe depuis vingt-deux ans désormais, on est la vingt-deuxième édition et le thème de cette année est particulièrement beau : « Écologeek : pour une terre communautaire ». Donc, je veux savoir un peu ce que vous avez concocté pour l’édition de cette année. Pourquoi cette thématique, et comment ... ?
 
 
 
Romain : Alors, pourquoi cette thématique ? J’avoue que je n’étais pas là quand ils ont décidé la thématique, je n’ai rejoint qu’après. Mais non, au final, « écologeek », le partage, … ça permet d’avoir de l’écologie derrière. En gros, on peut appliquer le partage qu’on utilise pour le logiciel libre à toutes les ressources qu’on a sur Terre, en fait, pour l’appliquer à l’écologie. Et, du coup, avoir moins de déchets ... Au final, c’est pas des choses dissonantes. Ça reste dans des thèmes assez proches.
 
 
 
Isabella : C’est des philosophies très proches.  Ça permet de proposer des styles de vie, d’action, alternatifs et d’ailleurs, j’ai vu que vous proposez aussi une buvette responsable avec des produits du terroir. Il y a une monnaie locale qui peut être utilisée. Donc c’est vraiment tout …
 
 
 
Romain :  Ça, ça fait déjà plusieurs années, en fait. À chaque fois, la buvette est tenue - depuis deux ou trois ans, je crois -  par un acteur local, en fait, parce qu’au final, c’est important de faire participer des acteurs locaux quand on organise des événements.
 
 
 
Isabella : Très bien. Je voulais savoir, en fait, le programme de cette année. Quelles sont les activités que vous proposez ?
 
 
 
Romain : Alors, il y a des conférences. Sur les deux jours, on a 160 conférences, si je me rappelle bien, 80 ateliers. Les gens vont pouvoir venir et participer aux ateliers et, justement, par exemple, on a des ateliers sur la découverte de Linux où ils vont apprendre à utiliser le logiciel, des choses comme ça. On a aussi une install party qui aura lieu durant tout le week-end et on a aussi, par exemple, une session de – comment dire ? - de certification dans laquelle on a une réduction par rapport au prix normal de la certification sur le reste de l’année, qui est la certification Alpic [ à confirmer]
 
 
 
Isabella : Quels sont les publics ciblés ?
 
 
 
Romain : Ça va être du tous publics, ça va être aussi du public enfant parce qu’on a un pôle gone …
 
 
 
Isabella : J’allais te demander … C’est très bien, ça.
 
 
 
Romain : Le pôle gone, en fait, c’est … Le gone, c’est l’enfant sur Lyon et , du coup, ça va être des ateliers pour les enfants. Tous publics. Du public un peu plus technique parce qu’on a des conférences un peu techniques. On essaie de viser un peu tout le monde pour qu’il n’y ait personne qui s’ennuie. Après, c’est aussi une possibilité de rencontrer l’APRIL, d’autres grands noms de la défense du logiciel libre en France qui seront présents avec leurs stands ou même qui feront des conférences. Voilà.
 
 
 
Isabella : Il y aura un grand village associatif, effectivement. Je ne sais plus combien de stands sont prévus, mais ça avait l’air ...
 
 
 
Romain : Là, comme ça, je ne me rappelle plus parce que je ne me suis pas occupé du pôle stands, j’avoue.
 
 
 
Isabella : Mais je pense qu’il y a quelques dizaines, c’est plutôt pas mal.
 
 
 
Romain : On a même des institutions en plus, cette année. On a le Grand Lyon qui vient, puisqu’ils font de l’open data. Ils ont droit à une conférence et un stand qui sera tenu par eux sur ce week-end.
 
 
 
Isabella : J’ai vu qu’il y aura aussi la projection du film documentaire La bataille du libre qui est sorti récemment. Donc, ça fait une activité de plus.
 
 
 
Romain : Tout à fait, ça, ce sera le dimanche en fin d’après-midi.
 
 
 
Isabella : Et, bien sûr, il y aura toujours les démonstrations des fablabs.
 
 
 
Romain : Oui, oui, bien sûr.
 
 
 
Isabella :  Ça, c’est assez récurrent, je crois, dans les Journées du logiciel libre.
 
 
 
Romain : Je ne me rappelle plus si c’est récurrent, mais il y en avait déjà eu l’année dernière et il y en aura aussi cette année dans le cadre des ateliers et sûrement aussi sur les stands dans un espace, justement, fablab.
 
 
 
Isabella : Est-ce que tu veux rappeler ce que c’est, un fablab ? Je te laisse le faire, mais, sinon, je peux le faire.
 
 
 
Romain : Non, je vais te laisser la main.
 
 
 
Isabella : D’accord. Donc, un fablab, on va dire, c’est un laboratoire en tiers lieu, donc un lieu où les personnes peuvent aller apprendre à construire, bidouiller, vérifier comment les objets sont faits, se faire aider pour en construire d’autres. C’est une autre façon, en fait, de partager la connaissance. C’est pour ça que les deux philosophies, le do-it-yourself fais-le-toi-même, du fablab, ça marche très bien avec le logiciel libre.
 
 
 
Fred : Si je peux préciser, un des fablabs les plus sympas se trouve au Carrefour numérique de la Cité des sciences et de l’industrie et fablab, ça veut dire laboratoire de fabrication.  Ça vient de l’anglais. En tous cas, pour les Parisiens, enfin les Franciliens, on vous encourage à aller au Carrefour numérique de la Cité des sciences.
 
 
 
Romain : Mais à Lyon, on a le Lol et le Lov.
 
 
 
Fred : Ah, le Lov, c’est un très beau mot. Je vous laisse poursuivre.
 
 
 
Isabella : Très bien, alors on a bien placé le Carrefour numérique de Paris, c’est super. On va donner les informations pratiques pour les Journées du logiciel libre. Ça se passe en week-end. Les horaires ?
 
 
 
Romain : 10 heures- 18 heures. Les conférences vont commencer à 10 heures le samedi. Par contre, elles commenceront à 11 heures le dimanche, ce qui permettra aux gens de visiter un peu les stands aussi. On est bien chargé au niveau conférences.
 
 
 
Isabella : Magnifique. Et, au niveau pratique, pour les personnes qui souhaitent venir aux Journées du logiciel libre, il faut s’inscrire ? On peut venir librement ?
 
 
 
Romain : Non, aucune inscription. Vous venez, on vous met un bracelet pour vous compter, pour savoir si ça marche bien et c’est tout. Rien à payer, pas d’inscription, vous venez et vous êtes les bienvenus.
 
 
 
Isabella : Et si je veux savoir ce qu’il y a comme programme, je trouve sur place ?
 
 
 
Romain : Il y a un programme sur place, il doit y avoir des programmes actuellement déjà à la Maison pour tous des Rancy, disponibles en version papier. Et sinon, il y a le site jdll.org sur lequel on peut trouver toutes les informations sur les programmes, sur ce qui se passe, quand et comment.
 
 
 
Isabella : Est-ce qu’il y aura des diffusions audio-vidéos ou est-ce que vous prévoyez de rendre disponibles pour ceux ou celles qui ne peuvent pas se rendre sur place ?
 
 
 
Romain : Il y aura des captation sur certaines conférences.
 
 
 
Isabella : Ah, c’est très bien ça.
 
 
 
Romain : Mais, pour le coup, je ne sais pas où. Je ne sais pas comment ça sera diffusé.
 
 
 
Isabella : Ça, on le découvrira et on mettra l’information à disposition. Sinon, j’aurais aimé savoir ... Comme il s’agit d’un événement qui est organisé bénévolement, je suis plutôt épatée par la variété d’activités que vous proposez et c’est quand même un événement qui a besoin de financement. Donc je veux savoir comment vous avez fait pour vous financer.
 
 
 
Romain : Alors, l’Aldil prend en charge une partie. Chaque année, elle fait un don pour les JDLL.
 
 
 
Isabella : Donc, c’est les cotisations des membres.
 
 
 
Romain : Oui, grâce à la cotisation des membres. Après, on va démarcher des institutions telles que l’Université de Lyon, le Grand Lyon et tout ça. Et le reste, c’est du financement participatif à travers une plate-forme de crowdfunding.
 
 
 
Isabella : Est-ce qu’on peut encore vous faire des dons ?
 
 
 
Romain : Non, c’est trop tard.
 
 
 
Isabella : Incroyable !
 
 
 
Romain :  Ça s’est fini il y a deux semaines, je crois.
 
 
 
Isabella : O.K. Pour l’année prochaine ? Non, c’est trop tard ? (rires) Est-ce que tu veux rajouter quelque chose, là, à l’interview ?
 
 
 
Romain : Non, je n’ai rien à rajouter. Venez aux JDLL, nombreux, et participez, et voilà. C’est tout.
 
 
 
Isabella : Très bien.
 
 
 
Fred : Et bien, merci Isabella, merci Romain. Est-ce que tu veux rajouter quelque chose sur ta chronique ?
 
 
 
Isabella : J’aurais aimé, mais s’il n’y a plus le temps …
 
 
 
Fred:Vas-y, en quelques secondes.
 
 
 
Isabella : Je profitais du fait qu’on participe aux Journées du logiciel libre pour dire que l’APRIL participe à beaucoup d’événements au cours de l’année, des événements libristes ou des événements grand public et qu’on arrive à le faire grâce à nos membres qui, localement, répondent présents ou présentes à nos appels et qui nous permettent d’être, du coup, présent sur plein d’événements. En 2018, on a participé avec un stand à 17 événements, donc on a doublé par rapport à 2017 et donc je souhaitais remercier, vraiment, tous les membres bénévoles qui nous ont aidés.
 
 
 
Fred : Tout à l’heure, on parlait de Lov, on les aime, les bénévoles, évidemment. Eh bien, merci Isabella pour cette chronique Le libre fait sa comm’. Merci Romain pour toutes ces précisions sur les Journées du libre de Lyon qui ont lieu ce week-end.
 

Dernière version du 9 avril 2019 à 07:38


Publié ici - Avril 2019