Différences entre les versions de « Libre à vous ! Radio Cause Commune - Transcription de l'émission du 21 mai 2019 »

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<b>Frédéric Couchet : </b>Nous venons d’écouter <em>Otra Vez</em> par Javiera Barreau Ensamble, excusez-moi pourla présentation, je ne m’améliore pas de ce côté-là. C’est sous licence Creative Commons Partage à l’identique et les références sont sur le site de l’April, april.org<br/>
 
<b>Frédéric Couchet : </b>Nous venons d’écouter <em>Otra Vez</em> par Javiera Barreau Ensamble, excusez-moi pourla présentation, je ne m’améliore pas de ce côté-là. C’est sous licence Creative Commons Partage à l’identique et les références sont sur le site de l’April, april.org<br/>

Version du 22 mai 2019 à 14:32


Titre : Émission Libre à vous ! diffusée mardi 21 mai 2019 sur radio Cause Commune

Intervenants : Marie-Odile Morandi - Véronique Bonnet - Frédéric Couchet

Lieu : Radio Cause Commune

Date : 21 mai 2019

Durée : 1 h 30 min

Écouter ou télécharger la conférence

Page des références utiles concernant cette émission

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration :

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Statut : Transcrit MO

Transcription

Voix off : Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.

Frédéric Couchet : Bonjour à toutes. Bonjour à tous. Vous êtes sur la radio Cause Commune 93.1 en Île-de-France et partout dans le monde sur le site causecommune.fm. La radio dispose d’un webchat, donc utilisez votre navigateur préféré, rendez-vous sur le site de la radio causecommune.fm, cliquez sur « chat » et retrouvez-nous ainsi sur le salon dédié à l’émission.
Nous sommes mardi 21 mai 2019, nous diffusons en direct, mais vous écoutez peut-être une rediffusion ou un podcast.
Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Je suis Frédéric Couchet, le délégué général de l’April.
L’association dispose d’un site web, april.org, sur lequel vous pouvez trouver une page consacrée à l’émission avec les liens et références utiles, les détails sur les pauses musicales et toute autre information utile en complément de l’émission. N’hésitez pas à nous faire aussi des retours pour indiquer ce qui vous a plu mais également des points d’amélioration.
Nous vous souhaitons une excellente écoute.

Nous allons passer maintenant au programme de l’émission.
Nous commencerons par la chronique « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture » de Marie-Odile Morandi qui sera avec nous par téléphone dans quelques secondes.
D’ici une quinzaine de minutes, notre sujet principal portera sur des modèles d’organisation d’entreprises du logiciel libre avec la société Easter-eggs et la société 24ème.
En fin d’émission nous aurons la chronique de Véronique Bonnet intitulée « Partager est bon ». Véronique Bonnet est vice-présidente de l’April et sa chronique portera sur le sujet du droit de lire.
À la réalisation de l’émission aujourd’hui Patrick Creusot et Isabella Vanni.

Patrick Creusot : Bonjour.

Frédéric Couchet : Bonjour Patrick.

Patrick Creusot : Bonjour tout le monde.

Frédéric Couchet : Bonjour Isa. Tout de suite place au premier sujet.

[Virgule musicale]

1’55 Chronique « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture », Parcoursup - Podcast

Frédéric Couchet : Nous allons commencer par une intervention de Marie-Odile Morandi, qui est animatrice du groupe Transcriptions à l’April, pour sa chronique intitulée « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture. Quels sont tes coups de cœur, quel est le sujet dont tu souhaitais nous parler aujourd’hui ?

Marie-Odile Morandi : Je souhaitais aujourd’hui vous parler d’un sujet qui sera d’actualité chaque année à la même époque, au mois de mai, c’est-à-dire les réponses aux vœux d’affectation que les lycéens de Terminale ont insérés sur la plateforme Parcoursup les mois précédents, donc les propositions d’admission répondant aux choix qu’ils ont indiqués- pour leurs études à venir dans l’enseignement supérieur.
Depuis le 15 mai 2019, les lycéens concernés, presque 900 000, peuvent prendre connaissance des réponses à leurs vœux et certains journaux et réseaux sociaux font déjà état de soucis concernant le fonctionnement de Parcoursup.
Je souhaite donc vous présenter trois transcriptions publiées sur le site de l’April qui traitent de Parcoursup, chacune proposant un angle d’observation différent.

Frédéric Couchet : Première question : qu’est-ce que Parcoursup, Maire-Odile ?

Marie-Odile Morandi : Parcoursup est la plateforme nationale avec l’application destinée à recueillir et à gérer les vœux d’affectation en première année de l’enseignement supérieur en France des presque bacheliers. Elle remplace l’ancien système d’Admission Post-Bac (APB), très critiqué en 2017, en particulier parce que des étudiants avaient été affectés par tirage au sort, ce qui, effectivement, laisse perplexe.
L’algorithme d’affectation Parcoursup se compose de deux parties, un algorithme national et des algorithmes locaux créés et utilisés par chaque établissement d’enseignement supérieur.

Frédéric Couchet : Dans la première transcription que tu veux nous présenter, de quelle façon est traité ce sujet ?

Marie-Odile Morandi : La première approche est celle proposée par les intervenants d’un Décryptualité du mois de mai 2018 intitulé « Parcoursup publié en libre sur Framagit ». Ce Décryptualié nous indique que le code source de Parcoursup a été publié le 22 mai 2018 ; il a été déposé sur Framagit, la forge logicielle de Framasoft basée sur du logiciel libre et qui héberge du code source libre. Le projet Parcoursup a été libéré sous licence libre GPL [GNU General Public License], qui lui confère les 4 libertés du logiciel libre.
Les intervenants se complimentent de ce choix à mettre au crédit du ministère, soulignant une bonne volonté derrière cette mise en place : « le code est libéré, il devient transparent. Connaître le code c’est connaître les critères et savoir comment ça marche. Maintenant, on peut discuter réellement sur des éléments sérieux au lieu d’être dans l’obscurité, puisqu’on va pouvoir étudier ce code », avec un coup de chapeau à l’équipe qui a publié. »

Frédéric Couchet : Donc à t’écouter tout va bien, tout le monde est satisfait.

Marie-Odile Morandi : Hélas non ! Dès 2018 ce code de Parcoursup était contesté dans son objectif et dans sa façon de faire ; il ne plaît pas à tout le monde. Il ne plaît sans doute pas aux défenseurs du logiciel libre et aux responsables de la forge Framagit, mais c’est du Libre ! En utilisant d’autres exemples, les intervenants nous rappellent que le logiciel libre peut être utilisé pour des choses qui sont parfois regrettables. On peut l’utiliser pour ce qu’on veut, c’est même une des quatre libertés essentielles.
Autre problème : en mai 2018 seul l’algorithme national a été publié ; les algorithmes locaux ne l’ont pas été, donc la deuxième partie de sélection n’est pas encore publique.

Frédéric Couchet : D’accord. Ça c’est la première transcription. Une autre transcription aborde la méthode de Parcoursup sur le fond ce coup-ci.

Marie-Odile Morandi : Oui. La deuxième transcription que je vous propose de lire ou de relire, les références sont bien sûr sur le site de l’April, sur la page consacrée à l’émission d’aujourd’hui, est une étude de fond très complète. En juillet 2018, aux Rencontres mondiales du logiciel libre à Strasbourg, Judicaël Courant a tenu une conférence intitulée « Parcoursup : un enfer pavé de bonnes intentions ? », avec un point d’interrogation. Ce professeur de classe préparatoire nous parle de son expérience puisqu’il fait partie du jury de son établissement pour choisir les futurs élèves de la section dans laquelle il enseigne. Son expérience lui permet des comparaisons avec le précédent système d’affectation APB. Il expose des simulations de situations qui peuvent se présenter. Son analyse est très complète et il formule des propositions d’amélioration.

Frédéric Couchet : Quels sont les principaux reproches formulés par cet intervenant ?

Marie-Odile Morandi : Il n’hésite pas à qualifier Parcoursup d’usine à gaz car c’est une procédure très centralisée.
Il insiste sur deux problèmes qui sont à envisager de façon disons politique :

  • le premier problème : la sélection. Pour Judicaël Courant, à partir du moment où vous avez plus de bacheliers qui veulent faire des études supérieures que de places disponibles, la sélection reste nécessaire. Ce qu’il souhaiterait c’est qu’on se pose la question des critères divers et variés sur lesquels repose cette sélection. Il est clair qu’aucun algorithme ne peut résoudre le problème du manque de places dans l’enseignement supérieur ;
  • le deuxième problème regarde la hiérarchisation des choix des futurs étudiants que refuse absolument la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Je vous invite à lire les conséquences développées par le professeur Courant que cela entraîne, en particulier le fait qu’il n’y aura plus de statistiques sur lesquelles asseoir une politique publique et le fait que certains postulants vont, en quelque sorte, se censurer, mentir sur leurs préférences, leur objectif étant d’être admis quelque part et bien entendu, cela devient totalement contre-productif.

En tant qu’expert des sujets traitant d’informatique il pose les questions habituelles : est-ce que l’ordinateur sur lequel fonctionne le processus n’est pas défectueux ? Est-ce que le code qui tourne sur cet ordinateur est le bon ? Est-ce que les données en entrée sont correctes, qu’il n’y a pas eu des oublis ? Est-ce que les résultats qui sont publiés sont bien ceux qui ont été calculés ?

Frédéric Couchet : Donc tu conseilles, on conseille la lecture de cette transcription.

Marie-Odile Morandi : Tout à fait. Les explications données sont très approfondies. Les améliorations qu’il propose font état d’un algorithme connu des experts, utilisé dans divers pays et qui, selon lui, serait une bien meilleure solution.
En réponse à une question du public, Judicaël Courant indique qu’il a alerté des parlementaires sur le sujet et il souhaite que le débat soit porté sur la place publique.

Frédéric Couchet : Et concernant les algorithmes locaux ?

Marie-Odile Morandi : Eh bien là c’est la troisième approche, celle de Xavier Berne avec les explications données dans sa chronique d’une émission Libre à vous ! de mars 2019. Par une demande CADA, la Commission d’accès aux documents administratifs, le syndicat étudiant UNEF, avait demandé l’année dernière à plusieurs dizaines d’universités de rendre publics leurs algorithmes locaux afin que les candidats sachent sur quels critères leurs dossiers allaient être examinés. Un jugement rendu par le tribunal administratif de Guadeloupe a ordonné à l’université des Antilles de communiquer à l’UNEF son algorithme local de sélection des étudiants ainsi que les codes sources correspondants.
Xavier Berne ne parle pas d’algorithme mais de tableurs utilisés par les universités pour que les jurys locaux effectuent un pré-classement des candidats. Et, nous dit-il, pour de nombreux observateurs pensent que c’est le cœur de la machine Parcoursup, où se joue en grande partie la sélection des étudiants.

Sur ce dossier Xavier Berne n’hésite pas à parler du bal des faux-culs : plusieurs membres du gouvernement, à diverses reprises, avaient promis la transparence sur Parcoursup pour mettre un terme aux critiques qui avaient concerné APB.

Frédéric Couchet : Admission Post-Bac.

Marie-Odile Morandi : Dans la discussion avec Xavier Berne c’est toi, Frédéric, qui nous rappelle que pour bien comprendre réellement tout le système, il faudrait rendre publiques trois choses : le code source de la plateforme nationale, les algorithmes locaux et les documents qui expliquent tout cela.

Frédéric Couchet : Si je le dis c’est que ça doit sans doute être exact ! En conclusion, Marie-Odile, sur ce sujet de Parcoursup ?

Marie-Odile Morandi : Nous en saurons certainement davantage dans les semaines qui viennent. La transparence sera-t-elle au rendez-vous ? Et bien sûr, tout cela étant construit avec de l’argent public, tout cela devrait être public I
Comme dit Judicaël Courant : « Il serait indigne de se satisfaire de la solution actuelle eu égard à ce qu’elle fait subir aux bacheliers », et je me permets d’ajouter aussi à leurs familles. Mais il faut le reconnaître que des pas ont été accomplis dans la bonne direction et c’est souvent sur ce qui ne va pas qu’on communique.

Frédéric Couchet : As-tu quelque chose à ajouter en conclusion ?

Marie-Odile Morandi : Pour terminer, je souhaiterais remercier publiquement une personne dont le pseudo est @macousine et qui, toutes les semaines, relit la transcription de l’émission Libre à vous !, entre autres, avant l’ultime lecture que je fais moi-même pour publier. Parmi les auditrices et auditeurs de l’émission, le groupe Transcriptions de l’April recherche ses autres cousins et cousines et les remercie par avance !

Frédéric Couchet : Effectivement, on remercie tous et toutes @macousine qui est d’ailleurs présente sur le salon, c’est son pseudo, ce n’est évidemment pas notre cousine, mais quelque part c’est notre cousine à nous. Sur le site de l’April, april.org, il y a les références pour rejoindre le groupe Transcriptions et soit faire des transcriptions, soit faire des relectures de transcriptions déjà faites ou simplement des corrections orthographiques.
Écoute, je te remercie Marie-Odile, je te souhaite de passer une bonne fin de journée.

Marie-Odile Morandi : Merci. Bonne continuation à vous.

[Virgule musicale]

Frédéric Couchet : Nous allons faire une pause musicale, nous allons écouter Tracing My Steps par Tobias Weber et on se retrouve juste après.

Pause musicale : Tracing My Steps par Tobias Weber.

Voix off : Cause Commune 93.1

16’ 00 Modèles d'organisation d'entreprises du logiciel libre - Podcast 28 min

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter Tracing My Steps par Tobias Weber. Les références sont sur le site de l’April, c’est en licence libre Creative Commons Partage. J’en profite pour signaler que cette musique vient d’un extrait musical de la première émission sur Graf'hit, une émission de radio sur la région de Compiègne et également disponible en streaming. L’émission de radio s’appelle La Voix Est Libre et ce sont nos amis de picasoft.net, c’est tous les vendredis de 9 heures à 9 heures 30 sur 94.9 autour de Compiègne et en streaming sur Internet et avec les podcasts.

Vous écoutez l’émission Libre à vous ! sur radio Cause Commune 93.1 en Île-de-France et partout ailleurs sur le site causecommune.fm.
Nous allons poursuivre avec notre sujet principal qui va porter sur






Pause musicale : Otra Vez par Javiera Barreau Ensamble.

Voix off : Cause Commune 93.1

44’48 24 min en cours MO

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter Otra Vez par Javiera Barreau Ensamble, excusez-moi pourla présentation, je ne m’améliore pas de ce côté-là. C’est sous licence Creative Commons Partage à l’identique et les références sont sur le site de l’April, april.org
Vous écoutez toujours l’émission Libre à vous !, sur radio Cause Commune 93.1 FM en Île-de-France et partout ailleurs sur le site causecommune.fm.




Nous allons faire une pause musicale. Nous allons écouter Sur la terre par Sucrepop et on se retrouve juste après.

Pause musicale : Sur la terre par Sucrepop.

Voix off : Cause Commune 93.1

1 h 08’ 53 Chronique « Partager est bon » - Podcast 13 min

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter Sur la terre par Sucrepop, en licence Creative Commons Partage à l’identique. Les références sont sur le site de l’April, april.org
Vous écoutez toujours Libre à vous ! sur radio Cause Commune 93.1 en Île-de-France et sur causecommune.fm partout dans le monde.

Nous allons maintenant passer au sujet suivant.

[Virgule musicale]

Frédéric Couchet : Nous allons poursuivre avec une chronique de Véronique Bonnet, professeur de philosophie, vice-présidente de l‘April. La chronique s’intitule « Partager est bon » et pour cette nouvelle chronique, Véronique nous commente un texte de Richard Stallman intitulé Le droit de lire.

Aujourd’hui je suis avec Véronique Bonnet







Frédéric Couchet : Nous approchons de la fin de l’émission, nous allons terminer par quelques annonces.

Jingle basé sur Sometimes par Jahzzar.

1 h 21’ 45 Annonces - Podcast 3 min