Libre à vous ! Radio Cause Commune - Transcription de l'émission du 19 mars 2019

De April MediaWiki
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Titre : Émission Libre à vous ! diffusée mardi 19 mars 2019 sur radio Cause Commune

Intervenants : Marie-Odile Morandi - Jehan Pagès - Lionel Allorge - Anne-Catherine Lorrain - Étienne Gonnu - Frédéric Couchet

Lieu : Radio Cause commune

Date : 19 mars 2019

Durée : 1 h 30 min

Écouter ou télécharger le podcast

Page des références utiles concernant cette émission

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration :

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Statut : Transcrit MO

Transcription

Voix off : Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.

Frédéric Couchet : Bonjour à toutes. Bonjour à tous. Vous êtes sur la radio Cause Commune 93.1 en Île-de-France et partout dans le monde sur causecommune.fm. La radio dispose d’un webchat, donc utilisez votre navigateur web préféré, allez sur causecommune.fm, vous cliquez sur « chat » et vous rejoignez le salon de la radio.
Nous sommes mardi 19 mars 2019, mais vous écoutez peut-être un podcast ou une rediffusion.

Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Je suis Frédéric Couchet, son délégué général.
Avec moi également mon collègue Étienne Gonnu et Patrick Creusot en régie. Bonjour Étienne et bonjour Patrick.
Je vous présenterai ultérieurement les invités pour cette émission.
Le site web de l’April c’est april.org. Vous y trouvez déjà une page avec des références concernant cette émission, qui sera mise à jour après l’émission évidemment en fonction des discussions et des liens que l’on citera. Je vous souhaite une excellente écoute.

On va passer au programme de cette émission. Nous allons commencer dans quelques secondes par la chronique de Marie-Odile Morandi, « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture ». Normalement Marie-Odile est avec nous par téléphone. Bonjour Marie-Odile.

Marie-Odile Morandi : Bonjour.

Frédéric Couchet : On se retrouve dans quelques secondes.
D’ici une quinzaine de minutes, notre sujet principal portera sur les logiciels libres pour l’image et la vidéo. Avec moi en studio il y a Jehan Pagès. Bonjour Jehan.

Jehan Pagès : Bonjour.

Frédéric Couchet : Et Lionel Allorge. Bonjour Lionel.

Lionel Allorge : Bonjour.

Frédéric Couchet : Et ensuite, après ce sujet, nous passerons à un point sur la directive droit d’auteur à quelques jours du vote en séance plénière au Parlement européen avec notamment Anne-Catherine Lorrain qui travaille auprès du groupe des Verts européens au Parlement européen.
Tout de suite place au premier sujet. Nous allons commencer par l’intervention de Marie-Odile Morandi qui s’occupe du groupe Transcriptions pour l’April. La chronique de Marie-Odile est intitulée « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture ». Marie-Odile va nous présenter des coups de cœur. Quels sont tes coups de cœur aujourd’hui Marie-Odile ?

2’15 chronique transcriptions Podcast

Marie-Odile Morandi : Pas tout à fait des coups de cœur aujourd’hui. Nous sommes bombardés de tous côtés de mauvaises nouvelles, d’attaques à nos libertés, nous avons souvent l’impression d’un monde sans issue. Aujourd’hui je souhaitais faire un petit clin d’œil à nos auditeurs et auditrices et leur parler de personnes et de projets qui nous élèvent et qui, n’ayons pas peur des grands mots, élèvent l’humanité toute entière, car ces personnes font de la politique au sens noble du terme.
Je souhaitais donc vous parler, avec le soutien de transcriptions, d’un Italien et d’une Italienne qui font carrière en France et quelle carrière !

Frédéric Couchet : De qui souhaites-tu nous parler, Italien et Italienne ?

Marie-Odile Morandi : La première personne dont il s’agit c’est Roberto Di Cosmo. Celles et ceux qui s’intéressent à l’informatique savent qu’il est impliqué depuis très longtemps, voire depuis toujours, dans la défense des logiciels libres. Diverses transcriptions de ses interventions ont été publiées.
Je voulais rapprocher trois transcriptions récentes qui concernent la présentation de son projet Software Heritage. Par ordre chronologique :

  • en avril 2018 Roberto est intervenu à la conférence Devoxx, c’est une conférence annuelle des communautés de développeurs, à Paris, son intervention était intitulée « Software Heritage : pourquoi et comment préserver le patrimoine logiciel de l’Humanité » ;
  • en septembre 2018, Roberto a participé à une émission Autour de la question de RFI, Radio France Internationale, intitulée « Pourquoi une bibliothèque universelle des logiciels ? » et j’ai vu que cette émission avait été rediffusée en février 2019 ;
  • et récemment, lors de l’émission Libre à vous ! du mardi 12 février 2019, nous avons eu la chance et le grand honneur d’écouter Roberto et vous de bavarder avec lui, mais j’imagine que vous vous connaissiez déjà.

Frédéric Couchet : Comme tu le dis, nous avons reçu Roberto le 12 février et avec Roberto on se connaît depuis une vingtaine d’années maintenant. Le podcast de l’émission est disponible sur le site de l’April et évidemment, comme tu viens de le citer, la transcription est également disponible sur le site de l’April. Peux-tu nous rappeler l’objectif de Software Heritage ?

Marie-Odile Morandi : Je cite, l’objectif du projet est « de collecter, organiser, préserver et rendre accessible à tous et à toutes le code source de tous les logiciels disponibles. » Il s’agit donc de l’archivage de tous les codes sources de tous les logiciels disponibles dans le monde ; c’est la création d’une bibliothèque universelle des logiciels, c’est donc un projet d’envergure mondiale.
En lisant les transcriptions vous pourrez connaître la genèse de ce projet. Vous trouverez les liens vers ces transcriptions sur le site de l’April, à la page de références de l’émission d’aujourd’hui.

Frédéric Couchet : Est-ce que tu considères que l’idée de Roberto est une idée géniale, novatrice, que personne d’autre n’avait eue avant ?

Marie-Odile Morandi : Oui. C’est ce qu’il explique dans ses interventions et dans les transcriptions. Certes Roberto a eu une idée géniale, mais il nous explique que son équipe, les personnes avec qui il travaille sont tout aussi géniales et que, de plus, il a eu la chance de rencontrer des responsables qui ont compris l’importance de ce travail, lui ont fait confiance et l’ont suivi parce que c’était maintenant ou jamais. En effet dit-il : « On a une opportunité unique de pouvoir encore parler à la plupart des gens qui ont écrit les premiers logiciels, qui savent comment les logiciels qui ont fabriqué Internet, qui ont fabriqué le Web, ont été développés et pourquoi ils ont été faits de telle sorte ; ces personnes sont encore vivantes. » On ne peut s’empêcher de penser à Louis Pouzin, qui approche des 90 ans et qui a été beaucoup sollicité ces derniers jours au sujet de l’anniversaire des 30 ans du Web. Peut-être se connaissent-ils et se sont-ils rencontrés !

Frédéric Couchet : Comme tu le dis, on a fêté récemment les 30 ans du Web ; occasion aussi de saluer Tim Berners-Lee et Robert Cailliau qui est un petit peu considéré comme le co-inventeur du Web il y a 30 ans. Donc Software Heritage est un projet technique, mais pas que ! C’est ça ?

Marie-Odile Morandi : On ne peut pas douter que Roberto et son équipe trouveront les solutions techniques adaptées pour réaliser ce travail titanesque. D’ailleurs il nous explique qu’une infrastructure a été mis en place, qu’un énorme aspirateur se connecte aux différents endroits de la planète dans lesquels on développe des logiciels. Il nous indique que plus de 4 milliards et demi de fichiers sources tous différents ont déjà été récupérés à partir de 80 millions d’origines. Toutes ces données seront dupliquées et conservées à divers endroits de la planète pour éviter la triste fin de la bibliothèque d’Alexandrie. C’est effectivement une énorme structure technique mais pas que !
Bien entendu pour réaliser un tel projet, la partie économique est très importante : une fondation est en train de se constituer, il faut chercher des soutiens, des sponsors et je laisse les lecteurs découvrir quels sont les sponsors de ce projet, même si la présence de certains en interpelle quelques-uns, mais les explications de Roberto sont convaincantes, le monde change !
Ce que j’ai trouvé intéressant au moment des transcriptions ce sont les questions juridiques soulevées par Roberto fervent défenseur de l’open science. Il ne manque pas de tacler le modèle encore trop souvent en vigueur qui repose sur la vente de licences et sur les notions de propriété intellectuelle, ce qui nous ramène aux combats récents directive droit d’auteur, article 13, etc.

Frédéric Couchet : On va reparler tout à l’heure de l’article 13, mais peux-tu nous rappeler les prises de proposition de Roberto Di Cosmo sur la proposition de directive droit d’auteur et son article 13 notamment ?

Marie-Odile Morandi : Je ne peux pas les rappeler dans les mots qu’il a employés, je sais qu’il est signataire ou cosignataire d’une lettre tout à fait contre cet article 13.

Frédéric Couchet : D’accord. Pourquoi peut-on penser que la politique au sens noble intervient aussi dans ce projet ?

Marie-Odile Morandi : Roberto indique que la reconnaissance de l’importance du code source des logiciels est indispensable et que ce travail est fait au jour le jour avec l’Unesco pour que le code source soit reconnu au niveau international et acquiert toute sa noblesse. Cependant, dans une des interventions transcrites, une question est posée par un responsable du projet SOHA au sujet du rôle à venir de l’Unesco. SOHA est projet de développement de la science ouverte en Haïti et en Afrique francophone. Cette personne souhaite que ce patrimoine de codes sources soit mis à disposition non seulement des étudiants, des chercheurs et de quiconque habitant le Nord de la planète mais aussi à disposition des Africains et des habitants du Sud de la planète. C’est donc un développement auquel il faudra tout à fait penser.

Frédéric Couchet : Pour rebondir sur ton introduction, tu souhaites que ces transcriptions soient lues par le maximum de personnes afin de redonner de l’espoir à chacun d’entre nous ?

Marie-Odile Morandi : Tout à fait. J’ai trouvé, en écoutant les interventions de Roberto et en transcrivant, que ce projet était vraiment en phase d’accélération. La conservation pour les générations futures de ce précieux patrimoine de l’humanité que sont les codes sources est entre les meilleures mains possibles qui en prennent le plus grand soin.
Je vous engage à réécouter Roberto Di Cosmo, homme passionné s’il en est, à relire les transcriptions. Il nous montre qu’avoir des utopies et les mettre en œuvre, avec un peu de courage et un peu de chance, c’est possible. Merci Roberto !

Frédéric Couchet : On retrouve ces références sur le site de l’April, april.org, dans la page consacrée à l’émission. Pour terminer de qui souhaites-tu nous parler maintenant ? Quelle est cette Italienne qui fait donc une carrière chez nous ?

Marie-Odile Morandi : Comme deuxième clin d’œil pour les auditeurs et les auditrices, et pour terminer la chronique, je souhaitais parler de notre amie Isabella, italienne elle aussi, coordinatrice vie associative, responsable projets pour l’April depuis 2014 et qui est intervenue de nombreuses fois dans les émissions « Libre à vous ! »
On peut écouter et lire les transcription des entretiens qu’elle a eus au fil des mois, que ce soit avec les organisateurs des Rencontres mondiales du logiciel libre, de la Fête des Possibles, du Festival des libertés numériques ou du Libre en Fête. Personne ne lui échappe !

Ce que je voulais souligner c’est que le 29 mai 2018 elle était intervenue pour présenter le groupe de travail Sensibilisation de l’April dont « le but est de réaliser, de proposer des outils de communication pour sensibiliser le public au logiciel libre », nous dit-elle.
Elle a parlé à nouveau de ce groupe le 26 février dernier pour présenter les projets qui sont en cours développement grâce aux excellentes idées qui ont émergé de ce groupe : le jeu de Gnou basé sur le jeu de l’oie et le catalogue de fiches destiné à expliquer quelles sont les principales actions menées par l’April. Elle indique que tous ces projets permettront de faciliter le travail des bénévoles, des animateurs, des animatrices des stands.

Donc si vous voulez participer au groupe Sensibilisation, vous trouverez toutes les explications sur la page de références en allant consulter, par exemple, la transcription de l’émission du 26 février.
Et si cette année, chers auditeurs et auditrices, pour diverses raisons, vous n’avez pas pu organiser ou participer aux évènements coordonnés par Isabella pour l’April, je vous encourage à relire les transcriptions de ses interventions et qui sait, pour l’année prochaine, l’enthousiasme de Isabella puisse-t-il être contagieux et vous encourager à agir pour la « priorité au logiciel libre » !

Frédéric Couchet : Merci Marie-Odile pour ce clin d’œil et cette mise en valeur du travail de Isabella Vanni qui est ma collègue à l’April et évidemment celle d’Étienne Gonnu. Je précise que Isabella sera présente la semaine prochaine dans l’émission justement pour faire sa chronique « Le libre fait sa comm’ » et parler notamment d’actions de sensibilisation.
Marie-Odile, je te remercie pour cette chronique. Je te souhaite de passer une bonne journée et on se retrouve le mois prochain.

Marie-Odile Morandi : Au revoir. Merci à vous.

Frédéric Couchet : Bonne journée. C’était Marie-Odile Morandi pour sa chronique « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture ». Nous allons faire une pause musicale. Nous allons écouter Waii​-​Ha par Silva de Alegría et on se retrouve juste après.

Pause musicale : Waii​-​Ha par Silva de Alegría.

Voix off : Cause Commune 93.1

17' 28 logiciels libres pour l'image et la vidéo Podcast

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter Waii​-​Ha par Silva de Alegría. C’est une musique sous licence libre comme toutes les musiques que l’on diffuse dans l’émission. Vous retrouvez la référence sur le site de l’April, april.org.

Vous écoutez toujours l’émission Libre à vous ! sur radio cause Commune 93.1 en Île-de-France et partout dans le monde sur causecommune.fm. Nous allons maintenant démarrer une discussion concernant les logiciels libres pour l’image et la vidéo avec nos deux invités Jehan Pagès. Rebonjour Jehan.

Jehan Pagès : Bonjour.

Frédéric Couchet : Et Lionel Allorge. Rebonjour Lionel.

Lionel Allorge : Bonjour.




Pause musicale : Requiem for a fish par The Freak Fandango Orchestra.

Voix off : Cause Commune, cause-commune.fm, 93.1

46’ 18

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter Requiem for a fish par The Freak Fandango Orchestra. Les références sont sur le site de l’April, c’est toujours de la musique libre et vous écoutez toujours l’émission Libre à vous ! sur radio cause Commune 93.1 et partout ailleurs sur causecommune.fm.






Pause musicale : Who's that kid? par Defy the Mall.

Voix off : Cause Commune, cause-commune.fm, 93.1

1 h 12' 30 Point sur la proposition de directive droit d'auteur Podcast

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter Who's that kid? de Defy the Mall. La référence est sur le site de ‘April. Évidemment c’est sous licence libre

Nous allons aborder notre sujet suivant

1 h 23' 26 Annonces Podcast

Frédéric Couchet : Petit jingle musical avant les dernières annonces.

Jingle musical basé sur Sometimes par Jahzzar.

Frédéric Couchet :





Wesh Tone par Realaze.