Les problèmes d'interface chaise-clavier ne sont pas toujours liés à la stupidité - Décryptualité du 25 janvier 2021

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Titre : Décryptualité du 25 janvier 2021 - Les problèmes d'interface chaise-clavier ne sont pas toujours liés à la stupidité

Intervenants : Manu - Luc

Lieu : April - Studio d'enregistrement

Date : 25 janvier 2021

Durée : 15 min

Podcast

Revue de presse pour la semaine 3 de l'année 2021

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration :

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Description

On sait déjà que l'humain est un des maillons les plus faibles de la sécurité informatique. Parfois ce n'est pas pas parce qu'il est incompétent ou stupide mais par choix.

Transcription

[Luc : ] Décryptualité, semaine 3. Salut Manu.
[Manu :] Salut, Luc. Bon, allez, tu es malade ? [Luc : ] Comment ça ? Je viens tout juste de démarrer un rhume. Rien à voir. [Manu :] Gros sommaire, cette semaine. La semaine dernière, il n'y avait rien et tu leur as dit "au boulot, les gars" et hop, ils s'y sont mis. [Luc : ] L'appel a bien marché parce qu'effectivement, on a pas mal d'articles qui sont tombés cette semaine. Y a eu du boulot. Alors, est-ce que c'est du bon boulot, il faut voir mais en tout cas, il y a des gros sujets qui sont sortis. [Manu :] zdnet france. Après le rapport Bothorel, les acteurs du logiciel libre demandent une stratégie publique, un article de Thierry Noisel. [Luc : ] Et dans la continuation d'un sujet qui a démarré il y a quelques semaines finalement, qui a beaucoup été repris par ci par là et par l'APRIL aussi, nous, on en a parlé. Alors, c'est un gros sujet parce que l'open data, c'est intéressant de plein de points de vue, notamment pour l'avenir et les politiques française, européenne peuvent s'en dégager. [Manu :] monpoint.fr. À Bercy, une cellule d'informaticiens pour aider l’État à réguler les GAFA, un article d'Alexandre Picard. [Luc : ] Alors, j'ai presque envie de rigoler parce que, honnêtement, ils sont mal barrés. Ils ont une équipe d'informaticiens alors qu'en face, ils ont du monde, mais alors ils vont être submergés par les équipes d'avocats de l'autre côté ... [Manu :] Ça dépend ce qu'on leur demande de faire. Mais déjà, s'il peut y avoir des conseils techniques avec des gens qui s'y connaissent en technique, de telle sorte que les pouvoirs publics ne soient pas complètement à la ramasse et à côté des problématiques techniques, c'est déjà pas mal. [Luc : ] Ça sera déjà pas mal et, en tout cas, on leur souhaite bonne chance. [Manu :] blogenti. Pour Microsoft, il est temps que les entreprises adoptent l'open source, un article de Yohan Poirond.. [Luc : ] Alors j'aime beaucoup l'image. T'as un Microsoft cœur open source, je kiffe, mais j'adore la réaction de nos amis qu'on connaît et qui sont, probablement, en train de ne plus respirer d'apoplexie, d'énervement, parce que ... [Manu :] Microsoft, c'était notre ennemi favori [Luc : ] Mais exactement et donc, là, ils se retournent en grand allié, en grand amoureux, en tout cas d'après ce qu'ils disent, de l'open source [Manu :] Bon, on rappelle que Microsoft continue à mettre des brevets logiciels partout, continue à surveiller abondamment les gens et que leur logique Open Source n'est pas une logique logiciel libre qui garantit les libertés des utilisateurs. [Luc : ] C'est quand même une évolution intéressante qu'on n'oublie pas et qu'on note régulièrement. [Manu :] France Culture. Richard Stallman, inventeur du logiciel libre et penseur d'un Internet libertaire, un article de Yann Lagarde. [Luc : ] Alors, j'ai beaucoup hésité parce qu'il y en avait un autre qui parlait aussi du même type de sujet parce qu'en gros ce sont les vingt ans de Wikipedia, qu'ont pas beaucoup été remontés dans les news, et là, on rapproche ces vingt ans de Wikipedia de Richard Stallman qui, mine de rien, est un des initiateurs de l'idée dans sa forme actuelle. Il a créé un projet concurrent y compris, à l'époque, Gnupedia pour faire pression sur les créateurs de Wikipedia [Manu :] Ce n'est pas ce qu'ils disent à posteriori parce que ça a raté [Luc : ] Alors, il y a de ça mais non, non, ça n'empêche, il l'a vraiment utilisé pour faire pression parce qu'en gros, il voulait un système décentralisé où les rédacteurs ne soient pas contrôlés par des entités centrales. Il voulait des outils libres avec des licences libres et c'est ce qu'on a aujourd'hui. [Manu :] Oui, parce qu'avant Wikipedia, il y avait eu des projets par les mêmes créateurs et qui visaient à avoir des experts et à être dans un truc plus pyramidal. RFI. Droits voisins, Google a signé un accord pour rémunérer la presse française, un article de la rédaction. [Luc : ] Bon, tout ça, c'est le sujet du droit d'auteur et de droits voisins, une sorte de bizarrerie ... [Manu :] Oui, alors, il faut quand même qu'on admette que c'est le truc dont on avait dit qu'ils n'y arriveraient jamais et que jamais Google ne les paierait. [Luc : ] Alors, non, non, on n'a rien à admettre du tout. Effectivement, il y a des règlements européens et des lois françaises qui nécessitent, pour réutiliser des actualités, notamment des articles de presse, de payer aux entités correspondantes des droits et Google a dit qu'il ne le ferait pas et là, ils viennent d'entrer dans une sorte de pré-accord, c'est une sorte d'accord-cadre, mais qui n'implique pas de paiement pour l'instant et pas de sommes ... [Manu :] Il y a une partie qui n'est pas publique et potentiellement des tarifs, mais ils n'ont signé qu'avec une organisation, donc c'est loin de couvrir toute la presse ... [Luc : ] C'est un truc global ... [Manu :] Et on ne sait pas ce que ça va donner dans la réalité et, en tout cas, ça a quand même fait un pas dans une direction où on a dit que ça n'irait pas. C'est un accord pour trois ans, on verra la suite. NextImpact. François Pellegrini élu vice-résident de la CNIL, un article de la rédaction. On note , parce que François Pellegrini, c'est quelqu'un qu'on connaît, qui vient du monde du logiciel libre, quelqu'un sui, quand il parle, dit toujours des choses très intéressantes, qui est vraiment du côté intello du logiciel libre. Donc on est très content de le voir là. Le Monde Informatique. Des formations en gestion et stratégie open source par la Fondation Linux, un article de la rédaction. [Luc : ] La Fondation Linux, c'est une sorte de melting-pot de plein d'organismes, d'entreprises, d'associations et de personnes et là, ils se lancent dans des formations, plutôt pour des entreprises. Il y a des tarifs qui sont ??? qui n'ont pas l'air d'être super-chers. Il faut voir, ça se discute et c'est intéressant parce que ça promeut des formes de pensée qu'on aime bien, le libre, l’agilité, des choses plutôt intéressantes. [Manu :] Silicon Open Hardware. L'open source à l'assaut des processeurs, un article de David Froger. [Luc : ] Open Hardware, on en parle parce qu'en fait, ça reprend des idées de partage, d'innovation commune. On distribue à tout le monde, on a le droit - on fait de l'open hardware - de distribuer les plans, ce qui correspondrait quelque part à du code source, si on fait des analogies. Et effectivement, bien que ça semble compliqué, il y a des microprocesseurs qui ont des plans qui sont libres. [Manu :] Voilà, et c'est d'autant plus important qu'on soupçonne, notamment Huawei, de mettre des systèmes espions dans son matériel et que, même sans vouloir espionner, il y a plein de systèmes de backdoors pour des questions de sécurité ou de choses comme ça et que, si on ne maîtrise pas le matériel, eh bien le logiciel libre, il n'est potentiellement pas si libre que ça parce que le contexte dans lequel il s'exécute n'est pas fiable et pas loyal. [Luc : ] Si on est un peu paranoïaque, n'oublions pas que dans les processeurs Intel, il y a un petit microprocesseur intégré auquel on n'a pas accès vraiment en termes de conception, d'architecture et de code source et, dedans, on ne sait pas trop ce que ça fait, ça a l'air d'être un peu compliqué. [Manu :] C'est tout un sujet qui ferait un sujet de podcast à l'occasion ... [Luc : ] Paranoïaque ... [Manu :] Mais on en va pas parler de ça aujourd'hui, on parle de quoi du coup ? [Luc : ] Un sujet qu'est pas mal, moi j'aime bien.