Introduction au logiciel libre pour le Catalogue Libre

De April MediaWiki
Aller à la navigationAller à la recherche


Objet : Page de conception du Catalogue Libre

Texte de format moyennement long, présentant le logiciel libre au grand public, pour réaliser l'introduction du Catalibre. Toute ressemblance avec un discours de Stallman serait purement fortuite.

La structure pourrait disparaitre dans la version finale, pour donner un aspect plus fluide.

Réfléchir éventuellement à des illustrations ; un texte étant forcément austère a priori : seuls les geeks aiment lire et rédiger de la documentation.

Pour éviter l'embonpoint, accepter de ne pas tout dire. Une issue pourrait être de prendre des paragraphes non-essentiels (comme ceux des deux dernières partie) et les saupoudrer dans l'ouvrage à l'occasion d'une boite «zoom».

À propos de l'April

Pionnière du logiciel libre en France, l'April (www.april.org) est depuis 1996 un acteur majeur de la démocratisation et de la diffusion du logiciel libre et des standards ouverts auprès du grand public, des professionnels et des institutions dans l'espace francophone. Elle veille aussi, dans l'ère numérique, à sensibiliser l'opinion sur les dangers d'une appropriation exclusive de l'information et du savoir par des intérêts privés.

L'association est constituée de plus de 5000 individus, 450 entreprises, associations et organisations d'horizons très divers qui se retrouvent réunis autour des valeurs du libre.

Vous pouvez soutenir le logiciel libre ainsi que les actions de l'April en faisant un don ou en adhérant à l'association.

Qu'est-ce qu'un logiciel ?

Que ce soit pour regarder vos photos de voyage, téléphoner ou encore enregistrer un film, un nombre croissant d'actions quotidiennes se font désormais par le biais de l'outil informatique. L'informatique est devenue omniprésente dans notre monde moderne. Et vous pourriez bien trouver des ordinateurs là où vous ne les attendez pas : il y en a certainement chez vous plus que vous ne l'imaginez. Cachés dans les lecteurs DVD, les téléphones, voire même dans les réfrigérateurs, les microprocesseurs sont partout. Au delà des apparences physiques, ces machines sont en fait très similaires et donc capables de réaliser toutes les opérations de traitement que l'on puisse leur décrire. Ces traitements, ou procédures, définissent le comportement de la machine et constituent ce qu'on appelle le logiciel.

En exergue : «Le logiciel fait fonctionner les machines, chargées de faire tourner le monde.»

Pourquoi le logiciel devrait-il être libre ?

Les logiciels étant devenus si importants au quotidien, on peut se demander qui les écrit et qui contrôle leur qualité et accès. S'agit-il de servir l'utilisateur du logiciel ou son commanditaire ? Car c'est le logiciel qui déterminera si vos photos doivent s'afficher en qualité dégradée ou en pleine résolution ; c'est encore le logiciel qui décidera si votre «Internet» mobile vous permettra de télécharger de la musique ; enfin, c'est toujours le logiciel qui contrôlera votre capacité à enregistrer un film ou à zapper la publicité.

Au cours des années 80, Richard Stallman[1], s'est intéressé à cette question et a conclu qu'il revenait à lutilisateur du logiciel d'exercer ce contrôle. C'est de fait la seule manière de garantir aux utilisateurs les valeurs fondatrices de notre société : liberté, égalité, fraternité.

Le logiciel n'est pas matière physique

A refaire : trop d'informations en très peu d'espace, difficile d'accès

Il est souvent vain de comparer le monde matériel avec celui du logiciel, virtuel. Dans le monde matériel, lorsque vous achetez un objet --- par exemple un livre, --- vous jouissez complètement de sa propriété. Il peut être utilisé pour tout usage[2], il peut être annoté, il peut aussi bien être prêté ou vendu, sans restriction, et analysé dans ses moindres détails. Dans le monde du logiciel, vous n'achetez généralement pas le logiciel, mais uniquement le droit de l'utiliser. Droit qui est conféré par l'auteur du logiciel, au travers d'une licence. Ceci constitue une différence fondamentale entre logiciel et matériel : le logiciel n'appartient pas à celui qui le paye. La seconde différence importante qui distingue le logiciel des objets matériels est la non rivalité : un logiciel peut être dupliqué et partagé à l'infini, pour un cout quasi nul, sans que son propriétaire n'en soit dépossédé.

Une situation de division

Un logiciel qui n'offre pas un minimum de libertés à ses utilisateurs finit toujours par les placer dans une position inconfortable de division et d'impuissance. Les logiciels privateurs sont en fait un poison pour les utilisateurs, et une entrave à la concurrence.

Une raison à cela est que les logiciels privateurs interdisent aux utilisateurs de collaborer et d'échanger autour des logiciels. En effet, la plupart d'entre eux ne permettent généralement pas aux utilisateurs d'échanger des copies du logiciel ; et lorsque ces derniers utilisent des versions différentes du logiciel, ils sont généralement incapables de communiquer entre eux, on dit qu'ils posent des problèmes d'interopérabilité.

En exergue : «un poison pour les utilisateurs» <- A refaire aussi pour assurer un passage plus fluide du paragraphe précédent à celui-ci

Une situation d'impuissance.

Lorsqu'il utilise un logiciel privateur, l'utilisateur est condamné, de fait, à subir les décisions de l'éditeur du logiciel, et ce sans jamais pouvoir faire valoir les règles de la concurrence : en effet, l'absence d'interopérabilité entre les logiciels freine la possibilité de changer de logiciel à sa guise. Impuissance, donc, car si le logiciel est affecté par des dysfonctionnements, l'utilisateur est sommé de patienter jusqu'à la prochaine version, qu'il devra payer à nouveau. Impuissance, encore si l'éditeur corrige le fameux «bogue» mais en introduit de nouveaux dans la nouvelle version du logiciel. Impuissance, enfin, car si l'utilisateur souhaite ajouter de nouvelles fonctionnalités au logiciel, il se trouvera une fois de plus pris au piège avec l'éditeur. Et il ne pourra pas se tourner vers quelqu'un d'autre, puisque la concurrence est entravée par l'incompatibilité des logiciels entre eux.

Pour un logiciel, libre d'être modifié !

La principale raison de la situation précédemment décrite est que le logiciel, pour fonctionner sur l'ordinateur est traduit en langage machine : une séquence de chiffres uniquement compréhensible par la machine. Un logiciel libre est fourni avec son code source, c'est à dire la recette --- lisible par un humain --- qui permet de construire le logiciel. Ainsi, muni du code source, tout utilisateur peut étudier et modifier à sa guise le logiciel afin de l'améliorer et de l'adapter à ses propres besoins. Pour autant, disposer du code source ne suffit pas ; car parmi les utilisateurs du logiciel, combien sauront le modifier ? Un logiciel libre est donc aussi muni de la permission de distribuer des versions, modifiées ou non. Grâce à cela, tout utilisateur peut convaincre n'importe quel développeur informaticien d'apporter des modifications au logiciel ; ou encore décider de payer une entreprise pour ce travail (la majeure partie des logiciels sont souvent conçus à destination des entreprises ou des administrations).

Pour un logiciel, libre d'être partagé !

En tant qu'utilisateur de logiciel libre, vous pouvez à votre guise vérifier ce que fait le logiciel, et décider de ce qu'il fera --- ce qui est impossible dans le cas du logiciel privateur. Ces aspects de relations entre les éditeurs et les utilisateurs du logiciel libre sont au cœur de la définition du logiciel libre ; mais pas seulement. Il faut ajouter deux notions éthiques fondamentales pour la relation entre les seuls utilisateurs : (i) le droit d'exécuter, sans restriction, et pour tout usage, le logiciel ; et (ii) le droit de redistribuer des copies du logiciel, sans restriction. Ainsi, un maximum de coopération est possible entre les utilisateurs, avec à la clé la création de communautés d'utilisateurs, animées par l'échange autour des logiciels. Cette facilité d'échange et de partage permet de soutenir une saine concurrence favorisant les meilleures versions des logiciels.

Ce sont donc ces quatre libertés (exécuter, étudier, modifier et distribuer), jugées essentielles par les acteurs du logiciel libre, qui lui confèrent ses qualités.

Comment fabrique t-on du logiciel libre ?

Même s'il existait déjà à l'époque du logiciel qui était libre, la notion de logiciel libre a été formalisée au cours des années 80. L'avènement d'Internet, et sa croissance rapide au cours des années 90, a fait que de plus en plus de gens ont pris conscience de la force que pouvait offrir une collaboration mondiale, pour réaliser des logiciels de la meilleure qualité qui soit. C'est de cette façon qu'a été conçue l'infrastructure d'Internet --- grâce à du logiciel libre --- tandis que le «réseau des réseaux» permettait un nombre grandissant d'utilisateurs et de développeurs du logiciel libre. Malgré cela, le logiciel libre restait toujours largement banni de la plupart des magasins et des canaux de distribution classique. En 2009, il est largement impossible d'acheter un ordinateur sans avoir à payer le système d'exploitation Windows de Microsoft ; situation par ailleurs illégale, mais face à laquelle les pouvoirs publics ne souhaitent pas défendre le consommateur.

Des licences libres, pour des logiciels libres.

En conformité avec divers traités internationaux, les logiciels sont couverts par le droit d'auteur. C'est d'ailleurs grâce à ce dernier que des licences permettent de rendre libre le logiciel, permettant à quiconque de l'utiliser, l'étudier, le modifier et le redistribuer. Parmi les licences de logiciel libre, certaines sont dites copyleft (gauche d'auteur). La clause copyleft requiert que les versions modifiées des logiciels soient distribuées sans ajout de restrictions, en particulier concernant l'accès au code source, de sorte que tout dérivé d'un tel logiciel conserve sa liberté. Le but mené par des clauses de type copyleft est de constituer un pot commun de connaissances auquel chacun peut contribuer mais que personne ne puisse soustraire aux autres.

Il existe une grande variété de licences libres, selon le contexte dans lequel les logiciels en question évoluent : par exemple, s'il s'agit d'un logiciel fonctionnant à distance au travers d'Internet, s'il s'agit d'une licence adaptée au contenu d'une base de données, si son concepteur souhaite apposer un copyleft plus ou moins contraignant, etc. Les licences sont ainsi au cœur du développement du logiciel libre, et permettent à tous ceux qui veulent contribuer de le faire. Cette collaboration à souvent lieu grâce à Internet, sur des sites appelés forges de logiciels libres.

Les licences libres façonnent ainsi l'identité du logiciel libre.

Un enjeu de société.

Les logiciels libres permettent l'entraide par la copie gratuite, ils sont donc de fait un outil pour lutter contre les inégalités dans la sphère numérique. Mais au delà de ça, ils sont surtout un vecteur de connaissances ; et la possibilité de faire librement circuler l'information est un catalyseur de démocratie. D'une part, les logiciels libre offrent des outils permettant une meilleur circulation de l'information, et d'autre part le modèle permissif des licences libres fut étendu dans d'autre domaines de la connaissance. Imaginez un monde ou les encyclopédies sont librement utilisables : il s'agit du projet d'encyclopédie libre Wikipedia (fr.wikipedia.org). Imaginez un monde ou la culture est librement accessible : musique, littérature, et autres arts libres sont désormais trop nombreux pour être tous énumérés dans cet ouvrage.

Pour un développement pérenne.

Quelle garantie avez vous que vos photos de famille seront accessibles à vos enfants, si les éditeurs de logiciels pratiquent une politique d'obsolescence programmée, dont l'unique but est de vous contraindre à payer régulièrement votre dime ? La disponibilité du code source des logiciels libres, et l'utilisation de formats interopérables, leurs procure un niveau de pérennité inégalé ailleurs ; parce que la roue n'a pas à être réinventée sans cesse. Par ailleurs, les politiques d'obsolescence des logiciels provoquent une inflation des besoins matériels, une fuite en avant qui vous oblige à changer régulièrement un matériel fonctionnel, alors que la fabrication des ordinateurs pose à ce jour des problèmes écologiques non maitrisés.

Un enjeu économique.

Si vous devez vous soucier de la pérennité de vos données personnelles, c'est aussi le cas des entreprises et des administrations. Et l'utilisation de logiciels libres est pour elles la seule façon de maitriser les couts d'infrastructure. Par ailleurs, le logiciel libre soutient une activité économique d'innovation, là où le logiciel privateur vit en situation de rente. Ceci permet de construire des emplois qualifiés plutôt que de grossir les riches capitaux d'entreprises en situation de monopole. Enfin, l'ouverture du logiciel est une condition nécessaire pour qu'il puisse prouver un niveau de sécurité rigoureux. Il est incontestable que le logiciel libre présente de meilleurs garanties de sécurité, car il ne cache rien à personne. Au contraire, les logiciels privateurs, en tant que «boites noires», présentent des risques élevés pour la sécurité industrielle et nationale.

Le danger des brevets logiciels

Depuis une décennie, une minorité d'acteurs industriels désirent que les logiciels entrent dans le domaine de la brevetabilité. Pourtant, d'une part les avantages du brevet appliqué au logiciel n'ont jamais été démontrés économiquement dans un domaine où d'une part chaque innovation repose sur celles qui l'ont précédée. D'autre part, la différence entre « logiciel » et « idée » est extrêmement floue, or il est acquis que les idées sont exclues du champs brevetable, comme par exemple les dessins, le méthodes et les mathématiques. Enfin, du fait de sa nature, il est impossible de distribuer du logiciel libre sous une contrainte d'usage ; or une telle contrainte serait imposée par le régime de brevets qui incite des licences restrictives. C'est pourquoi le brevet logiciel est considéré comme menaçant gravement les conditions d'existence du logiciel libre.

Pour illustrer le premier point, un programme informatique peut être comparé à une cathédrale : on y assemble des milliers de détails précis (les pierres), et c'est la combinaison de tous ces détails --- des techniques souvent très simples prises unes à unes --- qui donne forme à l'ouvrage. Ainsi, breveter des techniques de programmation serait aussi contraignant, risqué, et idiot, aux yeux des programmeurs, que ce que serait de breveter la forme des briques, au yeux des bâtisseurs.

Le danger des formats fermés.

L'étymologie du mot « informatique » renvoie à « information », c'est à dire quelque chose qui doit informer, ou encore donner forme. Ce n'est donc pas un hasard si la notion de format joue un rôle majeur au sein de l'informatique, voire au delà. En effet, lorsque vous communiquez avec vos amis, vous utilisez un langage, en l'occurrence le français, qui est un format de communication. Ce format peut être qualifié de ouvert, car tout un chacun peut l'apprendre sans que rien ne l'en empêche, si ce n'est l'effort que cet apprentissage demande.

Dans le domaine informatique la même observation peut être faite. Les ordinateurs communiquent au travers de réseaux, de protocoles, de fichiers, qui sont autant de langages. Il en existe qui sont ouverts, c'est à dire que toute personne souhaitant inter-opérer avec le format peut le faire ; et il en existe de fermés. Cependant, là où il y a une grosse différence, c'est que contrairement au cas de vos conversations privées, ce n'est généralement pas vous qui choisissez l'ouverture ou la fermeture d'un format, et ce n'est pas vous qui tirez profit d'une éventuelle fermeture. Dans le cas d'un format fermé, ce dernier est généralement mis au profit de l'éditeur qui en fait la promotion, pour tenir captive sa clientèle.

L'enjeux des formats pour l'informatique.

Si vous diffusez des documents que seul un certain logiciel peut ouvrir correctement, alors vous exprimez, de manière plus ou moins explicite, qu'il faut impérativement utiliser ce logiciel pour vous lire. Cela est d'autant plus dommage lorsque il existe des alternatives libres et gratuites équivalentes. Il y a encore quelques années, il existait une certaine variété de logiciels, libres ou non, dédiés à produire des documents bureautiques. Aujourd'hui, une partie d'entre eux a disparu à cause de leur manque d'interopérabilité, et ouvrir les documents qui ont été enregistrés avec ces produits coute désormais très cher, voire très souvent ils sont simplement perdus à jamais.

L'enjeux des formats pour vos données.

Diffuser et conserver aujourd'hui vos productions (textes, vidéos, etc.) dans des formats fermés vous soumet au même risque, sans compter que des documents enregistrés par d'anciennes versions de certains logiciels, lorsqu'il sont lisibles, ne ressortent même pas correctement dans les dernières versions !

À l'avenir, on retrouvera de moins en moins des stocks de photo, ou de documents, conservés dans des boites au fond des greniers. Si vous souhaitez que vos documents survivent à l'ère du numérique, vous devriez être encouragés à en faire le maximum de copies possibles, sur des supports durables, et accessibles dans des formats ouverts.

Un système d'exploitation libre : histoire de GNU/Linux

Le projet d'un système d'exploitation entièrement libre (nommé GNU) fut initié par Richard Stallman en 1984. En 1991 la majeure partie du système était déjà disponible, sauf le noyau du système d'exploitation. Parmi la diversité existante dans la jungle du matériel informatique, chaque contrôleur de disque, chaque carte réseau ou chaque contrôleur d'affichage est différent. Le but du noyau du système d'exploitation est de fournir une couche de programmes qui fasse l'abstraction du matériel, de façon à ce que chaque programmeur puisse concevoir une application indépendamment du matériel sur lequel elle sera exécutée. Grâce à cela, tous les logiciels peuvent fonctionner sur tous les ordinateurs.

En 1991, un jeune étudiant finlandais proposait sur internet un noyau conçu par ses soins sous forme de logiciel libre, à des fins de loisir. Rapidement, une communauté d'utilisateurs s'agrégea autour de ce projet, au travers du réseau Internet grandissant dans le monde entier. Complété par le projet de noyau Linux, GNU devenait ainsi un système d'exploitation pleinement fonctionnel, et de plus en plus répandu.


Une fondation pour un Internet public, ouvert, et accessible : Mozilla

Pour la liberté des citoyens sur l'Internet : La Quadrature du Net

Du contenu libre, pour des utilisateurs libres : Wikipédia

Wikipédia est devenu synonyme d'encyclopédie et de modèle de développement collaboratif. Avec près d'un million de pages en français et près de cent mille contributeurs réguliers. Le contenu de Wikipédia est placé sous licence libre, pour permettre à chacun de pouvoir le réutiliser librement.

Sur Wikipédia, le modèle classique de l'«encyclopédie des experts», où des auteurs reconnus écrivent sous le contrôle d'un éditeur, explose. Ici, les auteurs écrivent sous le contrôle de milliers de lecteurs près à contribuer. Wikipédia appelle ainsi à l'utilisation du sens critique de tout un chacun, et au fait de ne pas croire une information sans références, ni même une information avec une référence unique.

Parmi les utilisateurs de Wikipédia, certains se donnent pour tâche de veiller à l'entretien des articles, de vérifier leur qualité, et de proposer leur suppression le cas échéant ; toutes les décisions étant prises à l'issu d'un vote où chacun peut s'exprimer.

Du contenu libre, pour des utilisateurs libres : OpenStreetMap

Le projet OpenStreetMap vise à fournir des données cartographiques librement utilisable et modifiable par tous et pour tous. À l'instar de Wikipédia, les initiateurs de ce projet estiment qu'une telle connaissance est un bien commun et qu'en tant que tel, il doit être accessible à tous, sans que personne ne puisse en restreindre l'utilisation.

À l'image de ce qui se passe dans le logiciel libre, les utilisateurs d'OpenStreetMap se retrouvent par groupe d'intérêt local et mettent en place des opérations de cartographie. Ils parcourent alors une zone définie équipé d'un appareil de type GPS et enregistrent leurs points de passage pour ensuite les mettre à disposition. Une fois ces traces mises en commun, il reste à indiquer les éléments géographiques correspondants.

Outre la facilité à apporter du contenu, il est également possible d'apporter des modifications à la structuration des informations : créer des étiquettes, ajouter des indications touristiques, etc.

Du contenu libre, pour des utilisateurs libres : l'Art libre

Dessin vectoriel ou matriciel ?

Note : associé à la description de Inkscape.

La manipulation des images sur un ordinateur se présente sous la forme de deux grandes familles. La première concerne les images dites «matricielles» (bitmap), souvent utilisées pour des photos, qui se présentent comme un tableau rempli par des points de couleur, nommés «pixels». Cette façon de représenter les images est simple et existe depuis longtemps : c'est par exemple la méthode employée sur les téléviseurs et la télécopie. Mais cette représentation souffre d'un défaut : lorsqu'on souhaite agrandir des zones de l'image, les détails ne sont pas préservés et on peut voir des artefacts apparaître, qui dégradent la qualité globale de l'image.

La seconde méthode, plus récente, vise à pallier ces défauts. Elle consiste à définir l'image sous forme d'une composition de figures géométriques simples, comme des courbes, des rectangles, etc. On qualifie une telle image de «vectorielle». L'intérêt des images vectorielles est de laisser une grande souplesse pour effectuer des transformations (agrandissement, rotations, dégradés) sans aucune perte de qualité. Ce n'est donc pas étonnant de constater que les différents acteurs du graphisme et de l'Internet raffolent des outils de dessin vectoriel.

  1. Fondateur de la Fondation pour le logiciel libre ; ou Free Software Foundation (www.fsf.org).
  2. Même s'il s'agit de caler un meuble...