Différences entre les versions de « Introduction au logiciel libre pour le Catalogue Libre »

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À cette fin, Lawrence Lessig à imaginé les contrats Creative Commons. Ces contrats permettent à chaque auteur de choisir les permissions avec lesquelles il publie une œuvre. Il existe quatre briques de base aux Creative Commons, que vous pouvez choisir comme vous voulez : obligation ou non de citer l'auteur, droit de copie commerciale ou non, droit de modification ou non, et partage à l'identique (copyleft). Grâce aux Creative Commons, chaque internaute peut ainsi participer à la création d'un grand pot commun de ressources accessibles à tous.
 
À cette fin, Lawrence Lessig à imaginé les contrats Creative Commons. Ces contrats permettent à chaque auteur de choisir les permissions avec lesquelles il publie une œuvre. Il existe quatre briques de base aux Creative Commons, que vous pouvez choisir comme vous voulez : obligation ou non de citer l'auteur, droit de copie commerciale ou non, droit de modification ou non, et partage à l'identique (copyleft). Grâce aux Creative Commons, chaque internaute peut ainsi participer à la création d'un grand pot commun de ressources accessibles à tous.
  
=== Le libre pour l'éducation et l'enseignement de l'informatique ===
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=== Le libre pour l'éducation ===
  
 
Les logiciels libres sont présents à tous les niveaux de l'éducation nationale. Ils équipent une majorité des serveurs. Sur le plan pédagogique, que ce soit des suites bureautiques ou des logiciels purement disciplinaires (géométrie interactive, calcul symbolique, formel, manipulation de fichiers multimédia, modélisation en sciences expérimentales, lettres, cartographie..), il semble naturel que les élèves soient libres d'en obtenir des copies légalement et gratuitement afin de les utiliser chez eux pour leur apprentissage.
 
Les logiciels libres sont présents à tous les niveaux de l'éducation nationale. Ils équipent une majorité des serveurs. Sur le plan pédagogique, que ce soit des suites bureautiques ou des logiciels purement disciplinaires (géométrie interactive, calcul symbolique, formel, manipulation de fichiers multimédia, modélisation en sciences expérimentales, lettres, cartographie..), il semble naturel que les élèves soient libres d'en obtenir des copies légalement et gratuitement afin de les utiliser chez eux pour leur apprentissage.
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Il en va de même pour leurs professeurs qui en tant que concepteurs de supports pédagogiques ont besoin de s'appuyer sur des ressources existantes (textes, images, vidéos, sons). Ils doivent pouvoir y accéder, les modifier pour les améliorer et les diffuser à nouveau. Seules des ressources libres permettent ce travail en toute légalité. La mutualisation de ces ressources permet également de construire collaborativement des documents de grande qualité pédagogique.
 
Il en va de même pour leurs professeurs qui en tant que concepteurs de supports pédagogiques ont besoin de s'appuyer sur des ressources existantes (textes, images, vidéos, sons). Ils doivent pouvoir y accéder, les modifier pour les améliorer et les diffuser à nouveau. Seules des ressources libres permettent ce travail en toute légalité. La mutualisation de ces ressources permet également de construire collaborativement des documents de grande qualité pédagogique.
  
Dans le cadre d'un enseignement de l'informatique récemment créé dont l'April souhaite la généralisation, l'accès au code source permis par les logiciels libres est indispensable. De plus ces logiciels utilisent des standards et des formats ouverts et complètement documentés.
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Dans le cadre d'un enseignement de l'informatique récemment créé dont l'April souhaite la généralisation, l'accès au code source permis par les logiciels libres est indispensable.
  
 
[[Utilisateur:Rboulle|Rboulle]] 21 janvier 2010 à 09:24 (CET)
 
[[Utilisateur:Rboulle|Rboulle]] 21 janvier 2010 à 09:24 (CET)

Version du 12 février 2010 à 10:39


Cette page fait partie du projet Catalogue Libre.

Introduction au catalogue libre

Changelog:

  • Le titre de la page est changé, l'ancien était vague. Celui ci est bof, on peut faire mieux ;-)
  • J'ai mis des usages plus sexy ;-)
  • Amha on parlera plus loin de la FSF.
  • Poursuite du propos.
  • Ajout d'un signature. Pertinent ? à voir....

Polux 18 janvier 2010 à 22:17 (CET)

25 logiciels libres à découvrir

Un catalogue complet et varié

  • Vous aimez surfer sur Internet ?
  • Vous souhaitez éveiller vos enfants à diverses activités éducatives sur ordinateur ?
  • Vous cherchez le logiciel pour explorer la galaxie ?

Ce catalogue est alors fait pour vous. Tout au long de ces pages, vous découvrirez une sélection de logiciels libres répondant à vos besoins de tous les jours, mais aussi variés que la bureautique ou la gestion multimédia.

Des logiciels facile d'accès pour tous

Les outils que nous vous présentons sont libres ; plus précisément, un logiciel libre peut être utilisé sans restrictions et distribué à qui le coeur nous en dit, et son fonctionnement peut être étudié et modifié à souhait.

Il est important de bien distinguer le libre du gratuit : un logiciel libre peut être gratuit, mais un logiciel gratuit n’est pas nécessairement libre. Les 25 logiciels décrits ici sont libres et gratuits, vous affranchissant ainsi de l'achat de logiciels aux conditions d'utilisation souvent restrictives.

Les 25 logiciels que nous avons choisis pour leurs qualités et testés pour vous sont organisés par domaine d'application : Multimédia, Bureautique, Éducation et Internet. Ils sont accompagnés d'une notice de description illustrée, ainsi que d'un lien permettant de les télécharger sur Internet. Soucieux de vous offrir le choix, des alternatives sont aussi proposées : n'hésitez pas à les découvrir !

A qui s'adresse ce catalogue ?

Ce catalogue s'adresse à tous ceux qui on envie de découvrir le logiciel libre et son univers. Le format papier est aussi l'occasion de se rencontrer, de créer du lien Pour cela, il contient également un ensemble d'encadrés pour mieux comprendre des notions parfois complexes et dépendantes chacune des autres. Et puisque personne n'est à l'abri d'y apprendre de nouvelles choses, un glossaire est également à votre disposition à la page XX. L'enjeu poursuivi étant de donner à chacun les clefs de ses libertés numériques.

Signé : le groupe Sensibilisation de l'April.

Encadrés et boites zoom (dans le désordre...)

Qu'est ce qu'un logiciel libre ?

Note : le contenu de puces est optimisé pour occuper les colonnes ... à modifier avec parcimonie.

Un logiciel est libre, au sens défini par la fondation pour le logiciel libre (FSF ; \url{www.fsf.org}), s'il offre à ces utilisateurs pas moins des quatre libertés suivantes :

  • la liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages ;
  • la liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de l'adapter à vos besoins ;
  • la liberté de distribuer des copies, donc d'aider votre voisin ;
  • la liberté d'améliorer le programme et de publier vos améliorations.

Ces libertés sont toutes quatre importantes et se complètent. La première implique que vous pouvez faire fonctionner le programme sur toutes les machines de votre choix, et pour n'importe quel usage, à but commercial ou non. La troisième liberté vous permet de partager des copies du logiciel avec quiconque. Enfin, les deux autres libertés sont très importantes : elles vous permettent d'améliorer et d'adapter le logiciel par l'interlocuteur de votre choix, tout comme vous le feriez pour réparer votre voiture.

D'où vient le logiciel libre ?

Même s'il existait déjà à l'époque du logiciel qui était libre, la notion de logiciel libre a été formalisée au cours des années 80. L'avènement d'Internet, et sa croissance rapide au cours des années 90, a permis une prise de conscience de la force que pouvait offrir une collaboration à l'échelle mondiale, notamment pour réaliser des logiciels de la meilleure qualité qui soit. C'est de cette façon qu'a été conçue l'infrastructure d'Internet : grâce à du logiciel libre. Ainsi, le « réseau des réseaux » gagnait un nombre grandissant d'utilisateurs et de développeurs de logiciels libres qui l'enrichissait peu à peu de fonctionnalités.

Le développement des logiciels libres a donc souvent lieu grâce à Internet, où les développeurs peuvent échanger et contribuer au logiciel sur des sites spécialisés que l'on appelle « forges ». Les forges sont aussi les endroits privilégiés pour obtenir de l'aide et de la documentation à propos des logiciels, qui sont d'autres façon de contribuer.

Des licences libres, pour des logiciels libres.

En conformité avec divers traités internationaux, les logiciels sont couverts par le droit d'auteur. C'est d'ailleurs grâce à ce dernier que des mécanismes de licences offrent des libertés aux utilisateurs. Et il existe finalement une grande variété de licences libres, selon le contexte dans lequel les logiciels en question évoluent. Par exemple, les images d'un jeu vidéo ne peuvent pas être licenciés dans les mêmes termes techniques que du code logiciel, ce dernier ressemblant plus à des mathématiques.

Les licences libres définissent ainsi l'identité des logiciels libres. Aussi, parmi les licences de logiciel libre, certaines sont dites copyleft (gauche d'auteur). La clause copyleft requiert que les versions modifiées des logiciels soient distribuées sans ajout possible de restrictions, de sorte que tout dérivé d'un logiciel copyleft doive rester libre. Le but mené par des clauses de type copyleft est de constituer un pot commun de connaissances auquel chacun peut contribuer mais que personne ne puisse soustraire aux autres.

Un enjeu de société

Les logiciels libres permettent l'entraide par la copie gratuite, ils sont donc naturellement un outil pour lutter contre les inégalités dans la sphère numérique. Il sont aussi un vecteur de connaissances, permettant l'émancipation de chacun. Au-delà de ça, la possibilité offerte de faire librement circuler l'information est également un catalyseur de démocratie. Or, d'une part, les logiciels libres offrent des outils permettant une meilleure circulation de l'information, et d'autre part le modèle permissif des licences libres fut étendu à de nombreux autres domaines de la connaissance.

Ainsi, le modèle du logiciel libre a réussi, malgré son jeune âge, à libérer beaucoup plus que du seul code. Imaginez un monde où les encyclopédies sont librement utilisables : il s'agit du projet d'encyclopédie libre Wikipedia (voir en détail page xx) ; imaginez un monde où la culture est librement accessible : musique, littérature, cinéma et d'autres arts libres sont désormais devenus monnaie courante sur Internet.

Pour un développement pérenne.

Quelle garantie avez vous que vos photos de famille seront accessibles à vos enfants, alors même que les éditeurs de logiciels pratiquent une politique d'obsolescence programmée, dont l'unique but est de vous contraindre à payer régulièrement votre dime ?

À l'image d'une civilisation perdue, les documents de bureautique écrits dans les années 90 sont désormais devenus aussi obscurs que le sont pour nous quelque dialecte antique. Grâce à la disponibilité du code source, c'est à dire de leur recette, et et grâce à l'utilisation de formats ouverts et interopérables, les logiciels libres procurent un niveau de pérennité inégalé ailleurs, parce que la roue n'a pas à être réinventée sans cesse. Par ailleurs, les politiques d'obsolescence des logiciels privateurs provoquent sans cesse une inflation des besoins matériels : une fuite en avant qui vous oblige à changer régulièrement un matériel fonctionnel, alors que la fabrication des ordinateurs pose à ce jour des problèmes écologiques non maitrisés.

Un enjeu économique.

Si vous devez vous soucier de la pérennité de vos données personnelles, c'est aussi le cas des entreprises et des administrations. En conséquence, l'utilisation de logiciels libres est pour elles la seule façon de maîtriser les coûts d'infrastructure présents et à venir.

Par ailleurs, le logiciel libre soutient une véritable activité économique d'innovation liée au service, tandis que le logiciel privateur vit en situation de rente. Ceci permet de construire des emplois qualifiés plutôt que de grossir les capitaux d'entreprises souvent étrangères et en situation de monopole.

Enfin, l'ouverture du logiciel est une condition nécessaire pour assurer un niveau de sécurité rigoureux. Il est incontestable que le logiciel libre présente de meilleures garanties de sécurité, car il ne cache rien à personne : ainsi, les logiciels libres ne sont pas concernés par les virus. À l'inverse, les logiciels privateurs, en tant que « boîtes noires », présentent des risques élevés pour la sécurité industrielle et nationale.

Le danger des brevets logiciels

Depuis une décennie, une minorité d'acteurs industriels désirent que les logiciels entrent dans le domaine de la brevetabilité. Pourtant, les avantages du brevet appliqué au logiciel n'ont jamais été démontrés dans ce domaine. D'ailleurs, il est même acquis que les idées sont exclues du champs brevetable, comme par exemple les dessins, et les mathématiques auxquels s'apparente le logiciel. Aussi, par nature, il est impossible de distribuer du logiciel libre sous une contrainte d'usage ; or le régime de brevets qui incite à des licences restrictives. C'est pourquoi le brevet logiciel est considéré comme menaçant gravement les conditions d'existence du logiciel libre.

Un logiciel est un assemblage de milliers de détails simples et précis, et c'est la combinaison de tous ces détails qui donne forme à l'ouvrage. Ainsi, breveter des techniques de programmation serait aussi contraignant, risqué, et idiot, aux yeux des programmeurs, que ce que serait de breveter la forme des briques à l'origine des cathédrales.

Le problème de la vente liée

Malgré ses qualités, le logiciel libre reste largement banni de la plupart des magasins et des canaux de distribution classique. En 2010, il est largement impossible d'acheter un ordinateur sans avoir à payer le système d'exploitation Windows de Microsoft. Plus précisément, lorsque vous achetez un ordinateur, vous êtes obligé de payer pour le logiciel qui est installé, même si vous n'en voulez pas, et même si le coût du logiciel représente 25% du prix de la machine. Mais vous ne pouvez pas le savoir : aucune information à ce propos ne vous est généralement communiquée avant l'achat. Cette situation est illégale, mais face à laquelle les pouvoirs publics ne souhaitent pas défendre le consommateur.

L'April se bat aux côtés d'autres association pour obtenir un affichage clair et détaillé des conditions de vente des logiciels préinstallés, ainsi que pour permettre de refuser leur achat forcé. Rétablir la concurrence dans l'informatique grand public est un enjeu important pour la diffusion des logiciels libres.

L'enjeux des formats pour l'informatique

Note : un peu abstrait ; mais ne doit on conserver que des choses basiques ? Dans une perspective d'éducation, je ne suis pas contre non plus poussez un peu le niveau

L'étymologie du mot « informatique » renvoie à la notion de « information », c'est à dire quelque chose qui va informer, ou encore donner forme. Ce n'est donc pas un hasard si la notion de format joue un rôle central au sein de l'informatique, voire au delà. En effet, les ordinateurs communiquent au travers de réseaux, de protocoles, de fichiers, qui sont autant de langages. Il en existe qui sont ouverts, c'est à dire que toute personne souhaitant comprendre le format y a accès. Et il en existe de fermés, qui sont le secret d'un éditeur, souvent une entreprise.

Cependant, il ne faut pas confondre la fermeture et la confidentialité : contrairement à la confidentialité de vos conversations privées, ce n'est généralement pas vous qui choisissez l'ouverture ou la fermeture d'un format. Ce n'est pas vous non plus qui tirez profit d'une éventuelle fermeture. Un format fermé n'est mis au profit de l'éditeur qui en fait la promotion que dans le seul but de tenir captive sa clientèle.

Le danger des menottes numériques.

Dans le monde numérique, vous pouvez partager un document numérique sans vous en séparer : il suffit de le copier. Cette caractéristique, qui est une chance et une victoire de la modernité, déplait fortement à ceux qui ne savent plus comment vendre leurs disques imprimés de chansons, films ou livres électroniques. Les DRM sont des dispositifs numériques de contrôle d'usage, ou menottes numériques. En guise de vous faire respecter les usages prévu par leur vendeur, ils vous empêchent en fait d'accomplir des actes tout à fait légitimes comme écouter de la musique avec le logiciel de votre choix ou réaliser une copie.

Depuis la loi DADVSI, divulguer le code d'un DRM est un acte de contrefaçon. Or cette divulgation est inhérente à l'écriture de logiciels libres, pénalisant ainsi lourdement auteurs et utilisateurs de logiciels libres. Les DRM servent en réalité les industries du divertissement au détriment des droits du public, aidée en cela par des éditeurs comme Apple, Sony, et Microsoft, car ils permettent d'imposer leurs lecteurs aux utilisateurs.

Le danger des formats fermés.

Il arrive souvent de devoir envoyer par courriel des fichiers de bureautique, par exemple un rapport écrit. Cependant, si vous diffusez des documents que seul un certain logiciel peut ouvrir correctement, alors vous obligez votre destinataire à posséder ce logiciel pour vous lire. Aussi, très souvent des documents enregistrés par d'anciennes versions de certains logiciels, lorsqu'il sont lisibles, ne ressortent même pas correctement dans les dernières versions !

Si vous voulez diffuser des documents sans mettre votre destinataire dans une situation embarrassante, le mieux est de les diffuser dans des formats ouverts. Les logiciels libres permettent de le faire en toute simplicité, et si jamais votre destinataire souhaite une copie de votre programme, vous êtes par ailleurs libre de lui donner. Ainsi, grâce aux logiciels libres, communiquer n'a jamais été aussi simple.

L'enjeux des formats pour vos données.

Il y a encore quelques années, il existait une certaine variété de logiciels, souvent pas libres, pour réaliser des documents bureautiques. Aujourd'hui, une partie d'entre eux a disparu, et ouvrir les documents qui ont été enregistrés avec ces produits coute désormais très cher. Le plus souvent, ils sont simplement perdus à jamais car écrits dans une langue qui n'est connue de personne. Ce qui était vrai hier l'est toujours aujourd'hui : conserver vos productions (textes, vidéos, musique, etc.) dans les formats fermés des logiciels privateurs vous soumet à un risque élevé de les perdre à jamais.

À l'avenir, on retrouvera de moins en moins des stocks de photo, ou de documents, conservés dans des boites au fond des greniers. Ces documents seront stockés sur des disques et des mémoires électroniques. Ainsi, si vous souhaitez que vos documents survivent à l'ère du numérique, vous devriez être encouragés à en faire le maximum de copies possibles, sur des supports durables, et accessibles dans des formats ouverts.

L'enfance des logiciels libres

Le projet d'un système d'exploitation entièrement libre fut initié par Richard Stallman en 1984 avec le projet GNU. Dès 1990, la majeure partie du système était déjà disponible, sauf le noyau du système d'exploitation. Effectivement, dans la jungle du matériel informatique, chaque disque dur, écran ou même clavier sont différents. Le rôle du noyau est de palier ce problème, de façon à ce que chaque développeur puisse concevoir un logiciel, indépendamment du matériel sur lequel il sera exécuté. Grâce au noyau, tous les logiciels peuvent fonctionner sur tous les ordinateurs.

En 1991, un jeune étudiant finlandais proposait sur internet un noyau réalisé pour le plaisir. Rapidement, beaucoup d'utilisateurs s'agrégèrent autour de ce projet de noyau libre, grâce au réseau Internet grandissant dans le monde entier. Ainsi complété par le noyau Linux, GNU devenait un système d'exploitation libre pleinement fonctionnel, et désormais de plus en plus répandu. De nombreuses variantes de GNU/Linux côtoient désormais d'autres systèmes d'exploitation libres.

La neutralité du réseau

Le réseau Internet est le même pour chacun : il n'y a qu'un seul réseau, et celui-ci ne fait que transporter les données indépendamment de l'émetteur, du receveur, ou du contenu. C'est ce qu'on appelle la neutralité du réseau : à l'image du facteur, le courrier doit être distribué de la même façon à tout le monde, et sans avoir été lu ni modifié. La neutralité du réseau est ainsi, un accord tacite entre les différents opérateurs depuis la construction d'Internet. Pourtant, de nombreux opérateurs auraient beaucoup à gagner à rompre plus ou moins avec cette neutralité, par exemple en privilégiant certains services pour certains clients. Pour continuer leur développement, les logiciels libres ont besoin d'un réseau neutre où chacun peut publier à sa guise.

La Quadrature du Net est une boite à outils citoyenne qui veille à la protection du réseau, à sa neutralité, et à la liberté d'expression qu'il fourni. Et les sujets sont vaste : filtrage, coupures, et privilèges sont malheureusement de plus en plus le lot quotidien des projets de loi.

Du contenu libre, pour des utilisateurs libres : Wikipédia

Wikipédia est l'encyclopédie de référence sur Internet, avec près d'un million de pages en français et de cent mille contributeurs réguliers. Le contenu de Wikipédia est placé sous licence libre, pour permettre à chacun de pouvoir le réutiliser librement. Sur Wikipédia, le modèle traditionnel de l'« encyclopédie des experts » vol en éclats : il n'est pas question d'auteurs qui écrivent sous le contrôle d'un éditeur. Ici, les auteurs écrivent plutôt sous le contrôle de milliers de lecteurs près à contribuer. Wikipédia appelle ainsi à l'utilisation du sens critique de chacun, et enseigne de ne pas croire une information qui manque de références : la règle est à la transparence de l'information.

Parmi les utilisateurs de Wikipédia, certains contributeurs veillent très régulièrement à l'entretien des articles, à vérifier leur qualité, et à proposer leur suppression lorsque nécessaire ; toutes les décisions étant prises à l'issu d'un vote où chacun peut s'exprimer.

Du contenu libre, pour des utilisateurs libres : OpenStreetMap

Le projet OpenStreetMap vise à fournir des données cartographiques librement utilisable et modifiable par tous et pour tous. À l'instar de Wikipédia, les initiateurs de ce projet estiment qu'une telle connaissance est un bien commun et qu'en tant que tel. Cette cartographie doit donc être accessible à tous, sans que personne ne puisse en restreindre l'utilisation.

À l'image de ce qui se passe dans le logiciel libre, les utilisateurs d'OpenStreetMap se retrouvent par groupe d'intérêt local et mettent en place des opérations de cartographie. Ils parcourent alors une zone définie équipé d'un appareil de type GPS et enregistrent leurs points de passage pour ensuite les mettre à disposition.

Outre la facilité à apporter du contenu, il est également possible de structurer les informations : créer des étiquettes, ajouter des indications touristiques, etc. Ainsi, des cartes parfois très complètes sont réalisées, et utilisables sans restrictions, par exemple pour réaliser un plan touristique.

Une fondation pour un Internet public, ouvert, et accessible : Mozilla

Depuis 1998, la fondation Mozilla a pour objectif le maintien du choix et de l'innovation sur Internet. Son but poursuivi est le suivant : rendre l'Internet meilleur pour chacun. Internet étant le développement social et technologique le plus important de notre époque, cette ressource commune doit rester accessible à tous. Le cas du Web est exemplaire des combats de la fondation. Au début des années 2000, le Web était complètement envahi par des protocoles non standards ; ce qui fait que vous n'aviez aucune garantie de pouvoir naviguer sur les mêmes sites Internet que votre voisin. Grâce à des outils comme Firefox (page xx), ou KompoZer (page xx), cette situation a largement disparue, et désormais fait place à un Web beaucoup plus accessible, même depuis un téléphone.

Pour atteindre le but qu'elle s'est fixé, la fondation Mozilla conçoit donc des logiciels de grande qualité, offerts à tous. Chacun de ces projets sont autant de logiciels libres, qui sont ainsi une source d'innovation qui contribue à Internet.

Logiciels libres et accessibilité

Selon une étude récente de l'Insee parue en 2009, une personne sur 10 se considère en situation de handicap. Avec l'avènement du Web et les évolutions technologiques, de nouvelles possibilités s'offrent aux personnes en situation de handicap, à condition que dès la conception du logiciel cette dimension soit prise en compte. Aussi, alors que l'accessibilité numérique est un enjeu d'autonomie majeur pour les personnes concernées, l'utilisation de logiciels privateurs équivaut à remplacer une dépendance par une autre. Et ce, à un coût souvent prohibitif.

Si un logiciel accessible est un logiciel que tout le monde peut utiliser, alors il se doit d'être libre. Aussi, de nombreuses situations de handicap nécessitant des solutions personnalisées, avoir la liberté de partager et modifier le logiciel est essentiel pour des situations largement hors marché. Le logiciel libre offre ainsi une opportunité unique de mutualiser des solutions adaptées.

À l'ère du numérique : le droit de copie

Bien que d'origine plus riche, le droit d'auteur est actuellement largement utilisé au sens du copyright américain : le droit de copie. Le copyright fut pensé à l'origine pour défendre les auteurs. Dans cette perspective, les marchands de culture, alors en nombre réduit par rapport au nombre d'auteurs, se sont vu imposés de devoir négocier avec les auteurs au préalable de toute diffusion des œuvres, généralement commerciale. C'est encore ainsi que la majorité des auteurs, artistes et intellectuels sont financés aujourd'hui.

Cependant, il faudrait être aveugle pour ne pas voir à quel point ce contexte a évolué. La plupart des foyers possèdent aujourd'hui le matériel pour dupliquer et modifier ces œuvres. Et ces outils sont beaucoup plus simple à utiliser, que le droit qui les encadre. Le copyright, qui avait alors pour but d'encourager la créativité des auteurs est désormais en passe de la décourager. Quand déciderons nous de revisiter sereinement le droit de copie, à l'ère d'Internet ?

À l'ère du numérique : les biens communs

Puisque désormais la technologie le permet, chacun devient peu à peu à la fois receveur et auteur. Car l'environnement numérique ne laisse pas de place pour le flou : tout ce qui n'est pas de votre seul fait est généralement une copie modifiée. C'est pourquoi les technologies numériques bouleversent tant notre façon de penser le droit de copier. Aussi, s'il est important que les auteurs comprennent l'intérêt de permettre le droit de copie ; il est aussi important que chaque auteur puisse librement faire ce choix.

À cette fin, Lawrence Lessig à imaginé les contrats Creative Commons. Ces contrats permettent à chaque auteur de choisir les permissions avec lesquelles il publie une œuvre. Il existe quatre briques de base aux Creative Commons, que vous pouvez choisir comme vous voulez : obligation ou non de citer l'auteur, droit de copie commerciale ou non, droit de modification ou non, et partage à l'identique (copyleft). Grâce aux Creative Commons, chaque internaute peut ainsi participer à la création d'un grand pot commun de ressources accessibles à tous.

Le libre pour l'éducation

Les logiciels libres sont présents à tous les niveaux de l'éducation nationale. Ils équipent une majorité des serveurs. Sur le plan pédagogique, que ce soit des suites bureautiques ou des logiciels purement disciplinaires (géométrie interactive, calcul symbolique, formel, manipulation de fichiers multimédia, modélisation en sciences expérimentales, lettres, cartographie..), il semble naturel que les élèves soient libres d'en obtenir des copies légalement et gratuitement afin de les utiliser chez eux pour leur apprentissage.

Il en va de même pour leurs professeurs qui en tant que concepteurs de supports pédagogiques ont besoin de s'appuyer sur des ressources existantes (textes, images, vidéos, sons). Ils doivent pouvoir y accéder, les modifier pour les améliorer et les diffuser à nouveau. Seules des ressources libres permettent ce travail en toute légalité. La mutualisation de ces ressources permet également de construire collaborativement des documents de grande qualité pédagogique.

Dans le cadre d'un enseignement de l'informatique récemment créé dont l'April souhaite la généralisation, l'accès au code source permis par les logiciels libres est indispensable.

Rboulle 21 janvier 2010 à 09:24 (CET)

Protocoles de messagerie ouverts

Un annuaire de logiciels libre : Framasoft

Issu du monde éducatif, Framasoft est un réseau de sites web collaboratifs à regroupant annuaire, blog, forums et autres activités dont l'objet commun est le logiciel libre et son état d'esprit. Il vise à diffuser le logiciel libre et à le faire connaître auprès du plus large public.

Lieu d'orientation, d'informations, d'actualités, d'échanges et de projets, Framasoft, de par la diversité et le dynamisme de son réseau, est aujourd'hui l'une des principales portes d'entrée francophones du logiciel libre. Sa communauté d'utilisateurs est créatrice de ressources et apporte assistance et conseil à ceux qui découvrent et font leur premiers pas avec les logiciels libres. Elle accompagne ceux qui désirent remplacer leurs logiciels propriétaires par des logiciels libres en attachant une attention toute particulière au processus de migration du système d'exploitation Microsoft Windows vers GNU/Linux.

Tout ce qui est produit est placé sous licence libre, favorisant ainsi la participation et garantissant que le travail effectué demeurera sans appropriation au bénéfice de tous.

Site Web : www.framasoft.net

Le logiciel libre, un enjeu de société

Que ce soit pour regarder vos photos de voyage, téléphoner ou encore enregistrer un film, un nombre croissant d'actions quotidiennes nécessitent d'utiliser des ordinateurs.

L'informatique a, de fait, envahi la totalité notre monde moderne. Vous pourriez d'ailleurs trouver des ordinateurs là où vous ne les attendez pas, il y en a chez vous plus que vous ne l'imaginez. Cachés dans les lecteurs DVD, les téléphones, et les modems Internet, les microprocesseurs sont désormais partout.

Le logiciel fait tourner les machines, qui font tourner le monde

Or, au delà des apparences physiques, ces machines sont en fait très similaires : elle sont capables de réaliser toutes les opérations de traitement que l'on puisse leur décrire. Ces traitements, ou procédures, définissent le comportement de la machine et constituent ce qu'on appelle le logiciel.

Le logiciel est à lui seul ce qui détermine la façon dont vos machines se comportent, et qui détermine les fonctionnalités offertes par vos ordinateurs. Les logiciels étant alors devenus si importants au quotidien, on peut se demander qui les écrit et les contrôle, et à quelle fins. S'agit-il de servir l'utilisateur du logiciel ou son commanditaire ? Car c'est le logiciel qui déterminera si vos photos doivent s'afficher en qualité dégradée ou en pleine résolution ; c'est encore le logiciel qui décidera si votre « Internet » mobile vous permettra de télécharger de la musique ; enfin, c'est toujours le logiciel qui contrôlera votre capacité à enregistrer un film ou à zapper une publicité.

Au cours des années 80, Richard Stallman (fondateur de la Fondation pour le logiciel libre), a proposé qu'il revenait à l'utilisateur du logiciel d'exercer ce contrôle. C'est en fait la seule manière de garantir aux utilisateurs les valeurs fondatrices de notre société : liberté, égalité, fraternité.

Le logiciel appartient au monde des idées

Nous sommes habitués à penser dans un monde matériel. Or, est généralement inadapté de comparer le monde matériel avec celui du logiciel, virtuel. C'est souvent de cette artifice que les abus de privation sont justifiés. Dans le monde matériel, imaginons que vous achetiez un objet, par exemple un livre. Vous jouissez intégralement de sa propriété : Il peut être utilisé pour tout usage, même s'il s'agit de caler un meuble ! Il peut être annoté ; il peut aussi bien être prêté ou vendu, sans restriction ; et peut être analysé dans ses moindres détails.

Les logiciels libres donnent à tous l'opportunité d'échanger, et ainsi, construire ensemble le monde de demain.

Dans le monde du logiciel il en est généralement tout autre. Ainsi, ce que vous achetez n'est généralement pas le logiciel, mais uniquement le droit de l'utiliser. Ce droit est conféré par l'auteur du logiciel, au travers d'une licence. Ceci constitue une différence fondamentale entre logiciel et matériel : le logiciel n'appartient pas à celui qui le paye mais à celui qui l'écrit. Ce n'est donc pas naturellement la personne qui achète le logiciel qui jouit de sa propriété.

Division, et impuissance

En conséquence, un logiciel qui n'offre pas un minimum de libertés à ses utilisateurs au travers de sa licence finit toujours par placer ceux-ci dans une position inconfortable de division et d'impuissance.

Lorsque vous utilisez un logiciel qui vous prive de vos libertés, vous êtes condamné à subir les décisions de l'éditeur du logiciel. Si un éditeur décide donc de supprimer une fonctionnalité qui vous est utile, vous être contraint d'accepter son choix.

De la même façon, si vous êtes affecté par un dysfonctionnement du logiciel, vous êtes dans l'impossibilité de corriger le problème, sauf à convaincre son auteur de le faire.

On interdit toute coopération entre personnes

Enfin, lorsque vous utilisez différentes versions d'un logiciel, elles sont généralement incapables de communiquer entre elles, on dit qu'elles posent des problèmes d'interopérabilité. Or, ce problème est important, car il empêche une saine concurrence de s'établir entre les différents éditeurs. Alors en situation de monopole, les éditeurs peuvent souvent dicter les règles comme bon leur semble. C'est pour quoi l'accès à la recette du logiciel est si importante : elle permet de ne pas reposer son avenir un unique auteur.

Une solution : le logiciel libre

Une autre particularité fondamentale lié au logiciel est la notion de non rivalité : un logiciel peut être dupliqué et partagé à l'infini, sans manquer à personne. Alors que dans le cas d'un objet comme le livre, si quelqu'un devait vous le prendre, vous en seriez dépossédé. Dans ces conditions, pourquoi interdire aux utilisateurs le droit d'échanger et copier les logiciels ?

Ce droit d'échanger les logiciel est en effet très important pour la collaboration des utilisateurs. Supposons par exemple qu'un ami vous demande une copie de votre logiciel. Quel serait votre réaction : rompre votre amitié en refusant la copie, ou rompre avec un contrat de licence abusif ?

Comme toutes les personnes qui ont du respect pour leurs amis, votre choix sera probablement de faire la copie, et de ce fait innocent, rompre la licence.

La solution à ces problèmes se trouve au sein du mouvement du logiciel libre. Avec le choix d'un logiciel, libre d'être exécuté pour tous les usages, libre d'être modifié, amélioré, et adapté à ses besoins. Et surtout, avec le choix d'un logiciel libre d'être partagé.

À l'ère d'Internet, ces choix sont déterminant pour l'avenir de notre société, et il revient à nous de faire le choix d'une société ouverte à tous. C'est ce choix que vous affirmez, lorsque vous utilisez et partagez des logiciels libres.