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==Introduction au logiciel libre pour le Catalibre==
 
  
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découvrirez une sélection de logiciels libres répondant à vos besoins de
 
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===Des logiciels faciles d'accès===
 
 
Les 25 logiciels décrits ici sont libres [fn]Un logiciel libre est un logiciel qui est fourni avec son code source
 
et dont l'utilisation, l'étude, la modification et la diffusion des
 
versions modifiées sont autorisées. Un logiciel libre n'est pas forcément
 
gratuit, même si c'est souvent le cas.[/fn] et gratuits, et vous pouvez les utiliser et les copier sans restriction. Nous les avons
 
choisis pour leurs qualités et testés pour vous.
 
 
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===Des clefs pour vos libertés numériques===
 
 
Ce catalogue s'adresse à tous ceux qui ont envie de découvrir le logiciel
 
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importance pour l'éducation. Enfin, un glossaire et une liste de sites utiles en annexe vous permettront
 
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Bonne lecture !
 
  
 
== Encadrés et boites zoom (dans le désordre...) ==
 
== Encadrés et boites zoom (dans le désordre...) ==

Version du 28 juillet 2010 à 09:08


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Encadrés et boites zoom (dans le désordre...)

Qu'est ce qu'un logiciel libre ?

Note : le contenu de puces est optimisé pour occuper les colonnes ... à modifier avec parcimonie.

Un logiciel est libre, au sens défini par la fondation pour le logiciel libre (FSF ; \url{www.fsf.org}), s'il offre à ses utilisateurs pas moins des quatre libertés suivantes :

  • la liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages ;
  • la liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de l'adapter à vos besoins ;
  • la liberté de distribuer des copies, donc d'aider votre voisin ;
  • la liberté d'améliorer le programme et de publier vos améliorations.

Ces libertés sont toutes quatre importantes et se complètent. La première implique que vous pouvez faire fonctionner le programme sur toutes les machines de votre choix, et pour n'importe quel usage, à but commercial ou non. La troisième liberté vous permet de partager des copies du logiciel avec quiconque. Enfin, les deux autres libertés sont très importantes : elles vous permettent d'améliorer et d'adapter le logiciel par l'interlocuteur de votre choix, tout comme vous le feriez pour réparer votre voiture.

D'où vient le logiciel libre ?

Même s'il existait déjà à l'époque du logiciel qui était libre, la notion de logiciel libre a été formalisée au cours des années 80. L'avènement d'Internet, et sa croissance rapide au cours des années 90, a permis une prise de conscience de la force que pouvait offrir une collaboration à l'échelle mondiale, notamment pour réaliser des logiciels de la meilleure qualité qui soit. C'est de cette façon qu'a été conçue l'infrastructure d'Internet : grâce à du logiciel libre. Ainsi, le « réseau des réseaux » gagnait un nombre grandissant d'utilisateurs et de développeurs de logiciels libres qui l'enrichissait peu à peu de fonctionnalités.

Le développement des logiciels libres a donc souvent lieu grâce à Internet, où les développeurs peuvent échanger et contribuer au logiciel sur des sites spécialisés que l'on appelle « forges ». Les forges sont aussi les endroits privilégiés pour obtenir de l'aide et de la documentation à propos des logiciels, qui sont d'autres façons de contribuer.

Des licences libres, pour des logiciels libres.

En conformité avec divers traités internationaux, les logiciels sont couverts par le droit d'auteur. C'est d'ailleurs grâce à ce dernier que des mécanismes de licences offrent des libertés aux utilisateurs. Et il existe finalement une grande variété de licences libres, selon le contexte dans lequel les logiciels en question évoluent. Par exemple, les images d'un jeu vidéo ne peuvent pas être licenciés dans les mêmes termes techniques que du code logiciel, ce dernier ressemblant plus à des mathématiques.

Les licences libres définissent ainsi l'identité des logiciels libres. Aussi, parmi les licences de logiciel libre, certaines sont dites copyleft (gauche d'auteur). La clause copyleft requiert que les versions modifiées des logiciels soient distribuées sans ajout possible de restrictions, de sorte que tout dérivé d'un logiciel copyleft doive rester libre. Le but mené par des clauses de type copyleft est de constituer un pot commun de connaissances auquel chacun peut contribuer mais que personne ne puisse soustraire aux autres.

Un enjeu de société

Les logiciels libres permettent l'entraide par la copie gratuite, ils sont donc naturellement un outil pour lutter contre les inégalités dans la sphère numérique. Il sont aussi un vecteur de connaissances, permettant l'émancipation de chacun. Au-delà de ça, la possibilité offerte de faire librement circuler l'information est également un catalyseur de démocratie. Or, d'une part, les logiciels libres offrent des outils permettant une meilleure circulation de l'information, et d'autre part le modèle permissif des licences libres fut étendu à de nombreux autres domaines de la connaissance.

Ainsi, le modèle du logiciel libre a réussi, malgré son jeune âge, à libérer beaucoup plus que du seul code. Imaginez un monde où les encyclopédies sont librement utilisables : il s'agit du projet d'encyclopédie libre Wikipedia (voir en détail page xx) ; imaginez un monde où la culture est librement accessible : musique, littérature, cinéma et d'autres arts libres sont désormais devenus monnaie courante sur Internet.

Pour un développement pérenne.

Quelle garantie avez vous que vos photos de famille seront accessibles à vos enfants, alors même que les éditeurs de logiciels pratiquent une politique d'obsolescence programmée, dont l'unique but est de vous contraindre à payer régulièrement votre dime ?

À l'image d'une civilisation perdue, les documents de bureautique écrits dans les années 90 sont désormais devenus aussi obscurs que le sont pour nous quelque dialecte antique. Grâce à la disponibilité du code source, c'est à dire de leur recette, et grâce à l'utilisation de formats ouverts et interopérables, les logiciels libres procurent un niveau de pérennité inégalé ailleurs, parce que la roue n'a pas à être réinventée sans cesse. Par ailleurs, les politiques d'obsolescence des logiciels privateurs provoquent sans cesse une inflation des besoins matériels : une fuite en avant qui vous oblige à changer régulièrement un matériel fonctionnel, alors que la fabrication des ordinateurs pose à ce jour des problèmes écologiques non maitrisés.

Un enjeu économique.

Si vous devez vous soucier de la pérennité de vos données personnelles, c'est aussi le cas des entreprises et des administrations. En conséquence, l'utilisation de logiciels libres est pour elles la seule façon de maîtriser les coûts d'infrastructure présents et à venir.

Par ailleurs, le logiciel libre soutient une véritable activité économique d'innovation liée au service, tandis que le logiciel privateur vit en situation de rente. Ceci permet de construire des emplois qualifiés plutôt que de grossir les capitaux d'entreprises souvent étrangères et en situation de monopole.

Enfin, l'ouverture du logiciel est une condition nécessaire pour assurer un niveau de sécurité rigoureux. Il est incontestable que le logiciel libre présente de meilleures garanties de sécurité, car il ne cache rien à personne : ainsi, les logiciels libres ne sont pas concernés par les virus. À l'inverse, les logiciels privateurs, en tant que « boîtes noires », présentent des risques élevés pour la sécurité industrielle et nationale.

Le danger des brevets logiciels

Depuis une décennie, une minorité d'acteurs industriels désirent que les logiciels entrent dans le domaine de la brevetabilité. Pourtant, les avantages du brevet appliqué au logiciel n'ont jamais été démontrés dans ce domaine. D'ailleurs, il est même acquis que les idées sont exclues du champs brevetable, comme par exemple les dessins, et les mathématiques auxquels s'apparente le logiciel. Aussi, par nature, il est impossible de distribuer du logiciel libre sous une contrainte d'usage ; or le régime de brevets qui incite à des licences restrictives. C'est pourquoi le brevet logiciel est considéré comme menaçant gravement les conditions d'existence du logiciel libre.

Un logiciel est un assemblage de milliers de détails simples et précis, et c'est la combinaison de tous ces détails qui donne forme à l'ouvrage. Ainsi, breveter des techniques de programmation serait aussi contraignant, risqué, et idiot, aux yeux des programmeurs, que ce que serait de breveter la forme des briques à l'origine des cathédrales.

Le problème de la vente liée

Malgré ses qualités, le logiciel libre reste largement banni de la plupart des magasins et des canaux de distribution classique. En 2010, il est largement impossible d'acheter un ordinateur sans avoir à payer le système d'exploitation Windows de Microsoft. Plus précisément, lorsque vous achetez un ordinateur, vous êtes obligé de payer pour le logiciel qui est installé, même si vous n'en voulez pas, et même si le coût du logiciel représente 25% du prix de la machine. Mais vous ne pouvez pas le savoir : aucune information à ce propos ne vous est généralement communiquée avant l'achat. Cette situation est illégale, mais face à laquelle les pouvoirs publics ne souhaitent pas défendre le consommateur.

L'April se bat aux côtés d'autres associations pour obtenir un affichage clair et détaillé des conditions de vente des logiciels préinstallés, ainsi que pour permettre de refuser leur achat forcé. Rétablir la concurrence dans l'informatique grand public est un enjeu important pour la diffusion des logiciels libres.

L'enjeu des formats pour l'informatique

Note : un peu abstrait ; mais ne doit on conserver que des choses basiques ? Dans une perspective d'éducation, je ne suis pas contre non plus pousser un peu le niveau

L'étymologie du mot « informatique » renvoie à la notion de « information », c'est à dire quelque chose qui va informer, ou encore donner forme. Ce n'est donc pas un hasard si la notion de format joue un rôle central au sein de l'informatique, voire au delà. En effet, les ordinateurs communiquent au travers de réseaux, de protocoles, de fichiers, qui sont autant de langages. Il en existe qui sont ouverts, c'est à dire que toute personne souhaitant comprendre le format y a accès. Et il en existe des fermés, qui sont le secret d'un éditeur, souvent une entreprise.

Cependant, il ne faut pas confondre la fermeture et la confidentialité : contrairement à la confidentialité de vos conversations privées, ce n'est généralement pas vous qui choisissez l'ouverture ou la fermeture d'un format. Ce n'est pas vous non plus qui tirez profit d'une éventuelle fermeture. Un format fermé n'est mis au profit de l'éditeur qui en fait la promotion que dans le seul but de tenir captive sa clientèle.

Le danger des menottes numériques.

Dans le monde numérique, vous pouvez partager un document numérique sans vous en séparer : il suffit de le copier. Cette caractéristique, qui est une chance et une victoire de la modernité, déplait fortement à ceux qui ne savent plus comment vendre leurs disques imprimés de chansons, films ou livres électroniques. Les DRM sont des dispositifs numériques de contrôle d'usage, ou menottes numériques. En guise de vous faire respecter les usages prévus par leur vendeur, ils vous empêchent en fait d'accomplir des actes tout à fait légitimes comme écouter de la musique avec le logiciel de votre choix ou réaliser une copie.

Depuis la loi DADVSI, divulguer le code d'un DRM est un acte de contrefaçon. Or, cette divulgation est inhérente à l'écriture de logiciels libres, pénalisant ainsi lourdement auteurs et utilisateurs de logiciels libres. Les DRM servent en réalité les industries du divertissement au détriment des droits du public, aidées en cela par des éditeurs comme Apple, Sony, et Microsoft, car ils permettent d'imposer leurs lecteurs aux utilisateurs.

Le danger des formats fermés.

Il arrive souvent de devoir envoyer par courriel des fichiers de bureautique, par exemple un rapport écrit. Cependant, si vous diffusez des documents que seul un certain logiciel peut ouvrir correctement, alors vous obligez votre destinataire à posséder ce logiciel pour vous lire. Aussi, très souvent des documents enregistrés par d'anciennes versions de certains logiciels, lorsqu'il sont lisibles, ne ressortent même pas correctement dans les dernières versions !

Si vous voulez diffuser des documents sans mettre votre destinataire dans une situation embarrassante, le mieux est de les diffuser dans des formats ouverts. Les logiciels libres permettent de le faire en toute simplicité, et si jamais votre destinataire souhaite une copie de votre programme, vous êtes par ailleurs libre de lui donner. Ainsi, grâce aux logiciels libres, communiquer n'a jamais été aussi simple.

L'enjeu des formats pour vos données.

Il y a encore quelques années, il existait une certaine variété de logiciels, souvent pas libres, pour réaliser des documents bureautiques. Aujourd'hui, une partie d'entre eux a disparu, et ouvrir les documents qui ont été enregistrés avec ces produits coute désormais très cher. Le plus souvent, ils sont simplement perdus à jamais car écrits dans une langue qui n'est connue de personne. Ce qui était vrai hier l'est toujours aujourd'hui : conserver vos productions (textes, vidéos, musique, etc.) dans les formats fermés des logiciels privateurs vous soumet à un risque élevé de les perdre à jamais.

À l'avenir, on retrouvera de moins en moins des stocks de photo, ou de documents, conservés dans des boites au fond des greniers. Ces documents seront stockés sur des disques et des mémoires électroniques. Ainsi, si vous souhaitez que vos documents survivent à l'ère du numérique, vous devriez être encouragés à en faire le maximum de copies possibles, sur des supports durables, et accessibles dans des formats ouverts.

L'enfance des logiciels libres

Le projet d'un système d'exploitation entièrement libre fut initié par Richard Stallman en 1984 avec le projet GNU. Dès 1990, la majeure partie du système était déjà disponible, sauf le noyau du système d'exploitation. Effectivement, dans la jungle du matériel informatique, chaque disque dur, écran ou même clavier sont différents. Le rôle du noyau est de palier ce problème, de façon à ce que chaque développeur puisse concevoir un logiciel, indépendamment du matériel sur lequel il sera exécuté. Grâce au noyau, tous les logiciels peuvent fonctionner sur tous les ordinateurs.

En 1991, un jeune étudiant finlandais proposait sur internet un noyau réalisé pour le plaisir. Rapidement, beaucoup d'utilisateurs s'agrégèrent autour de ce projet de noyau libre, grâce au réseau Internet grandissant dans le monde entier. Ainsi complété par le noyau Linux, GNU devenait un système d'exploitation libre pleinement fonctionnel, et désormais de plus en plus répandu. De nombreuses variantes de GNU/Linux côtoient désormais d'autres systèmes d'exploitation libres.

La neutralité du réseau

Le réseau Internet est le même pour chacun : il n'y a qu'un seul réseau, et celui-ci ne fait que transporter les données indépendamment de l'émetteur, du receveur, ou du contenu. C'est ce qu'on appelle la neutralité du réseau : à l'image du facteur, le courrier doit être distribué de la même façon à tout le monde, et sans avoir été lu ni modifié. La neutralité du réseau est ainsi, un accord tacite entre les différents opérateurs depuis la construction d'Internet. Pourtant, de nombreux opérateurs auraient beaucoup à gagner à rompre plus ou moins avec cette neutralité, par exemple en privilégiant certains services pour certains clients. Pour continuer leur développement, les logiciels libres ont besoin d'un réseau neutre où chacun peut publier à sa guise.

La Quadrature du Net est une boite à outils citoyenne qui veille à la protection du réseau, à sa neutralité, et à la liberté d'expression qu'il fournit. Et les sujets sont vaste : filtrage, coupures, et privilèges sont malheureusement de plus en plus le lot quotidien des projets de loi.

Du contenu libre, pour des utilisateurs libres : Wikipédia

Wikipédia est une encyclopédie **libre et coopérative** devenue incontournable sur Internet avec plus de 30 millions d'articles et 100 000 contributeurs réguliers dans 250 langues. Le contenu de Wikipédia est placé sous licence libre pour permettre à chacun de pouvoir le réutiliser. Wikipédia invente un nouveau modèle qui n'est plus celui de l'« encyclopédie des experts » : il n'y est pas question d'auteurs sélectionnés qui écrivent sous le contrôle d'un éditeur. Ici, les auteurs écrivent sous le contrôle de milliers de lecteurs prêts à contribuer à veiller à la qualité des contenus. Wikipédia fait appel aux connaissances et au sens critique en exigeant de chaque article une neutralité de point de vue ainsi qu'une justification des propos par des références vérifiables.

Parmi les utilisateurs de Wikipédia, certains contributeurs veillent régulièrement à l'entretien des articles : ils vérifient leur qualité et proposent leur suppression si nécessaire. Toutes les décisions sont prises à l'issue d'un vote où **chacun peut s'exprimer**.

url : http://fr.wikipedia.org

Du contenu libre, pour des utilisateurs libres : OpenStreetMap

Le projet OpenStreetMap vise à fournir des données cartographiques librement utilisable et modifiable par tous et pour tous. À l'instar de Wikipédia, les initiateurs de ce projet estiment qu'une telle connaissance est un bien commun et qu'en tant que tel. Cette cartographie doit donc être accessible à tous, sans que personne ne puisse en restreindre l'utilisation.

À l'image de ce qui se passe dans le logiciel libre, les utilisateurs d'OpenStreetMap se retrouvent par groupe d'intérêt local et mettent en place des opérations de cartographie. Ils parcourent alors une zone définie équipé d'un appareil de type GPS et enregistrent leurs points de passage pour ensuite les mettre à disposition.

Outre la facilité à apporter du contenu, il est également possible de structurer les informations : créer des étiquettes, ajouter des indications touristiques, etc. Ainsi, des cartes parfois très complètes sont réalisées, et utilisables sans restrictions, par exemple pour réaliser un plan touristique.

Une fondation pour un Internet public, ouvert, et accessible : Mozilla

Depuis 1998, la fondation Mozilla a pour objectif le maintien du choix et de l'innovation sur Internet. Son but poursuivi est le suivant : rendre l'Internet meilleur pour chacun. Internet étant le développement social et technologique le plus important de notre époque, cette ressource commune doit rester accessible à tous. Le cas du Web est exemplaire des combats de la fondation. Au début des années 2000, le Web était complètement envahi par des protocoles non standards ; ce qui fait que vous n'aviez aucune garantie de pouvoir naviguer sur les mêmes sites Internet que votre voisin. Grâce à des outils comme Firefox (page xx), ou KompoZer (page xx), cette situation a largement disparu, et désormais fait place à un Web beaucoup plus accessible, même depuis un téléphone.

Pour atteindre le but qu'elle s'est fixé, la fondation Mozilla conçoit donc des logiciels de grande qualité, offerts à tous. Chacun de ses projets sont autant de logiciels libres, qui sont ainsi une source d'innovation qui contribue à Internet.

Logiciels libres et accessibilité

Selon une étude récente de l'Insee parue en 2009, une personne sur 10 se considère en situation de handicap. Avec l'avènement du Web et les évolutions technologiques, de nouvelles possibilités s'offrent aux personnes en situation de handicap, à condition que dès la conception du logiciel cette dimension soit prise en compte. Aussi, alors que l'accessibilité numérique est un enjeu d'autonomie majeur pour les personnes concernées, l'utilisation de logiciels privateurs équivaut à remplacer une dépendance par une autre. Et ce, à un coût souvent prohibitif.

Si un logiciel accessible est un logiciel que tout le monde peut utiliser, alors il se doit d'être libre. Aussi, de nombreuses situations de handicap nécessitant des solutions personnalisées, avoir la liberté de partager et modifier le logiciel est essentiel pour des situations largement hors marché. Le logiciel libre offre ainsi une opportunité unique de mutualiser des solutions adaptées.

À l'ère du numérique : le droit de copie

Le droit d'auteur en France et le copyright américain ont un point commun, contrôler le droit de copier une œuvre. Le copyright fut pensé à l'origine pour défendre les auteurs face aux éditeurs. Ceux-ci se sont vu imposés de devoir négocier avec les auteurs avant toute utilisation des œuvres. L'éditeur assure la diffusion commerciale en échange d'une rémunération. C'est encore ainsi que la majorité des auteurs, artistes et intellectuels sont financés aujourd'hui.

L'évolution de l'informatique et d'Internet a fortement modifié ces pratiques. La plupart des foyers possèdent aujourd'hui le matériel pour créer, dupliquer et modifier des œuvres comme de la musique, des photos ou de la vidéo. De simple consommateur passif, le grand public est devenu producteur de contenus. Le copyright, qui avait pour but d'encourager la créativité des auteurs, est désormais en passe de la décourager. Il faut donc repenser le droit en fonction des nouveaux usages.

À l'ère du numérique : les biens communs

Chacun de nous devient un auteur dans une économie de la contribution. La plupart de nos actions quotidiennes sont des copies et des modifications d’œuvres. Aussi, il est important que chacun puisse décider s'il autorise d'autres personnes a copier et/ou modifier ces créations.

À cette fin, Lawrence Lessig (professeur de droit à Stanford) a imaginé les contrats Creative Commons. Ceux-ci permettent à chaque auteur de choisir les permissions avec lesquelles il publie chacune de ses œuvres. Il existe différentes briques de base aux Creative Commons que vous pouvez choisir à votre guise : utilisation commerciale, droit de modification, conditions de partage à l’identique. Il existe également une Licence Art Libre qui encourage la réutilisation des œuvres sur le principe du copyleft?.

Grâce a ces licences, chaque internaute peut participer à la création d’un pot commun de ressources disponibles pour tous. Le droit de copie devient ainsi le droit de lire à l’ère d’Internet.

Le libre pour l'éducation

Les logiciels libres sont présents à tous les niveaux de l'éducation. Ils équipent une majorité de serveurs. Sur le plan pédagogique, que ce soit des suites bureautiques ou des logiciels disciplinaires (géométrie interactive, calcul symbolique ou formel, manipulation de fichiers multimédia, modélisation en sciences expérimentales, lettres, cartographie..), il semble naturel que les élèves soient libres d'en obtenir des copies légalement et gratuitement afin de pouvoir les utiliser chez eux pour leurs apprentissages. Les logiciels libres le permettent et l'encouragent.

Il en va de même pour les professeurs. En tant que professionnels concepteurs de supports pédagogiques, ils ont besoin de s'appuyer sur des ressources existantes (textes, images, vidéos, sons). Ils doivent pouvoir les télécharger, les modifier, les améliorer et les diffuser à nouveau. Seules des ressources libres le permettent légalement. De plus, la mutualisation favorisée par ce type de ressources permet de bénéficier ou de construire collaborativement des documents de grande qualité pédagogique.

Dans le cadre d'un enseignement de l'informatique récemment créé dont l'April souhaite la généralisation, l'accès au code source permis par les logiciels libres est indispensable.

Rboulle 12 février 2010 à 14:14 (CET)

Informatique déloyale

  • Quoi :
    • « informatique de confiance » (« trusted computing ») ;
    • est en réalité une informatique déloyale ;
    • il s'agit de retirer aux utilisateurs le contrôle de leurs machines.
  • Conséquences :
    • suppression des libertés individuelles des utilisateurs ;
    • dépossession des ordinateurs de leurs utilisateurs ;
    • espionnage et contrôle total par les industriels ;
    • renfort des monopoles en informatique.
  • Pourquoi :
    • contrôle d'usage (enregistrer ou pas telle chaîne à telle heure) ;
    • contrôle de la copie ;
    • contrôle de la lecture ;
    • confinement de vos données.
  • (pour) Qui :
    • éditeurs de logiciels ;
    • fabricants de matériel ;
    • industrie du divertissement.
  • Comment :
    • comme les DRM mais matériel ;
    • utilisation de méthodes cryptographiques ;
    • empêchement au niveau matériel d'exécuter le logiciel de son choix ;
    • blocage des programmes qui ne sont pas autorisés par les fabricants ;
    • verrouillage sur service distant ;
    • verrouillage des périphériques.
  • Quand :
    • depuis que le matériel le permet.
  • Où :
    • matériels dédiés (téléphones, baladeurs, enregistreurs) ;
    • ordinateurs standards.


Premier jet : Malheureusement je ne trouve pas la place pour donner des exemples. Ce sujet nécessiterais un livre à lui seul. :-)

La présence croissante de l'informatique dans la vie quotidienne nourrit les possibilités pour retirer le contrôle des machines aux utilisateurs. Ces mécanismes sont appelés « informatique de confiance », de l'anglais trusted computing, mais il s'agit en réalité d' informatique déloyale.

Un premier pas dans cette direction a déjà été franchi avec la diffusion des DRM, les menottes numériques. Mais ceux-ci n'étant pas efficaces, les industriels du divertissement incitent le verrouillage au niveau du matériel, de sorte que tout logiciel requiert d'avoir été labellisé par l'industriel en question pour pouvoir fonctionner sur la machine. Lorsqu'un industriel exerce un contrôle total sur les applications et les usages faits de la machine, l'utilisateur en est simplement dépossédé. Sa liberté se résume alors à la longueur de la chaîne qui lui a été vendue.

Au travers des DRM, des matériels verrouillés et de certains services en ligne, l'informatique déloyale envahit peu à peu la sphère informatique, avec de nombreux abus collatéraux. Mais si certains industriels choisissent de ne pas vous faire confiance, pourquoi devriez-vous leur faire confiance ?

Un annuaire de logiciels libre : Framasoft

Issu du monde éducatif, Framasoft est un réseau de sites web collaboratifs regroupant annuaires, blogs, forums et autres activités dont l'objet commun est le logiciel libre et son état d'esprit. Il vise à diffuser le logiciel libre et à le faire connaître auprès du plus large public.

Lieu d'orientation, d'informations, d'actualités, d'échanges et de projets, Framasoft, de par la diversité et le dynamisme de son réseau, est aujourd'hui l'une des principales portes d'entrée francophones du logiciel libre. Sa communauté d'utilisateurs est créatrice de ressources et apporte assistance et conseil à ceux qui découvrent et font leur premiers pas avec les logiciels libres. Elle accompagne ceux qui désirent remplacer leurs logiciels propriétaires par des logiciels libres en attachant une attention toute particulière au processus de migration du système d'exploitation Microsoft Windows vers GNU/Linux.

Tout ce qui est produit est placé sous licence libre, favorisant ainsi la participation et garantissant que le travail effectué demeurera sans appropriation au bénéfice de tous.

Site Web : www.framasoft.net

Le logiciel libre, un enjeu de société

Que ce soit pour regarder vos photos de voyage, téléphoner ou encore enregistrer un film, un nombre croissant d'actions quotidiennes nécessite d'utiliser des ordinateurs.

L'informatique a, de fait, envahi la totalité de notre monde moderne. Vous pourriez d'ailleurs trouver des ordinateurs là où vous ne les attendez pas, il y en a chez vous plus que vous ne l'imaginez. Cachés dans les lecteurs DVD, les téléphones, et les modems Internet, les microprocesseurs sont désormais partout.

Le logiciel fait tourner les machines, qui font tourner le monde

Or, au delà des apparences physiques, ces machines sont en fait très similaires : elle sont capables de réaliser toutes les opérations de traitement que l'on puisse leur décrire. Ces traitements, ou procédures, définissent le comportement de la machine et constituent ce qu'on appelle le logiciel.

Le logiciel est à lui seul ce qui détermine la façon dont vos machines se comportent, et qui détermine les fonctionnalités offertes par vos ordinateurs. Les logiciels étant alors devenus si importants au quotidien, on peut se demander qui les écrit et les contrôle, et à quelle fin? S'agit-il de servir l'utilisateur du logiciel ou son commanditaire ? Car c'est le logiciel qui déterminera si vos photos doivent s'afficher en qualité dégradée ou en pleine résolution ; c'est encore le logiciel qui décidera si votre « Internet » mobile vous permettra de télécharger de la musique ; enfin, c'est toujours le logiciel qui contrôlera votre capacité à enregistrer un film ou à zapper une publicité.

Au cours des années 80, Richard Stallman (fondateur de la Fondation pour le logiciel libre), a proposé qu'il revenait à l'utilisateur du logiciel d'exercer ce contrôle. C'est en fait la seule manière de garantir aux utilisateurs les valeurs fondatrices de notre société : liberté, égalité, fraternité.

Le logiciel appartient au monde des idées

Nous sommes habitués à penser dans un monde matériel. Or, il est généralement inadapté de comparer le monde matériel avec celui du logiciel, virtuel. C'est souvent de cet artifice que les abus de privation sont justifiés. Dans le monde matériel, imaginons que vous achetiez un objet, par exemple un livre. Vous jouissez intégralement de sa propriété : Il peut être utilisé pour tout usage, même s'il s'agit de caler un meuble ! Il peut être annoté ; il peut aussi bien être prêté ou vendu, sans restriction ; et peut être analysé dans ses moindres détails.

Les logiciels libres donnent à tous l'opportunité d'échanger, et ainsi, construire ensemble le monde de demain.

Dans le monde du logiciel, il en est généralement tout autre. Ainsi, ce que vous achetez n'est généralement pas le logiciel, mais uniquement le droit de l'utiliser. Ce droit est conféré par l'auteur du logiciel, au travers d'une licence. Ceci constitue une différence fondamentale entre logiciel et matériel : le logiciel n'appartient pas à celui qui le paye mais à celui qui l'écrit. Ce n'est donc pas naturellement la personne qui achète le logiciel qui jouit de sa propriété.

Division, et impuissance

En conséquence, un logiciel qui n'offre pas un minimum de libertés à ses utilisateurs au travers de sa licence finit toujours par placer ceux-ci dans une position inconfortable de division et d'impuissance.

Lorsque vous utilisez un logiciel qui vous prive de vos libertés, vous êtes condamné à subir les décisions de l'éditeur du logiciel. Si un éditeur décide donc de supprimer une fonctionnalité qui vous est utile, vous être contraint d'accepter son choix.

De la même façon, si vous êtes affecté par un dysfonctionnement du logiciel, vous êtes dans l'impossibilité de corriger le problème, sauf à convaincre son auteur de le faire.

On interdit toute coopération entre personnes

Enfin, lorsque vous utilisez différentes versions d'un logiciel, elles sont généralement incapables de communiquer entre elles, on dit qu'elles posent des problèmes d'interopérabilité. Or, ce problème est important, car il empêche une saine concurrence de s'établir entre les différents éditeurs. Alors en situation de monopole, les éditeurs peuvent souvent dicter les règles comme bon leur semble. C'est pourquoi l'accès à la recette du logiciel est si importante : elle permet de ne pas reposer son avenir sur un unique auteur.

Une solution : le logiciel libre

Une autre particularité fondamentale liée au logiciel est la notion de non rivalité : un logiciel peut être dupliqué et partagé à l'infini, sans manquer à personne. Alors que dans le cas d'un objet comme le livre, si quelqu'un devait vous le prendre, vous en seriez dépossédé. Dans ces conditions, pourquoi interdire aux utilisateurs le droit d'échanger et copier les logiciels ?

Ce droit d'échanger les logiciels est en effet très important pour la collaboration des utilisateurs. Supposons par exemple qu'un ami vous demande une copie de votre logiciel. Quelle serait votre réaction : rompre votre amitié en refusant la copie, ou rompre avec un contrat de licence abusif ?

Comme toutes les personnes qui ont du respect pour leurs amis, votre choix sera probablement de faire la copie, et de ce fait innocent, rompre la licence.

La solution à ces problèmes se trouve au sein du mouvement du logiciel libre. Avec le choix d'un logiciel, libre d'être exécuté pour tous les usages, libre d'être modifié, amélioré, et adapté à ses besoins. Et surtout, avec le choix d'un logiciel libre d'être partagé.

À l'ère d'Internet, ces choix sont déterminants pour l'avenir de notre société, et il revient à nous de faire le choix d'une société ouverte à tous. C'est ce choix que vous affirmez, lorsque vous utilisez et partagez des logiciels libres.