Interopérabilité Quels enjeux économiques Conf Pierre Jarillon RMLL 2013

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Intervenant : Pierre Jarillon

Lieu : RMLL - Bruxelles - Juillet 2013

Durée : 26 mn


00' transcrit Marie-Odile

Ok C'est bon. C'est parti. Merci d’être venus. Je vais vous parler de l'interopérabilité et des conséquences que ça peut avoir sur l'économie. L’interopérabilité en réalité n’apporte pas un gain directement mais par contre c'est le manque d'interopérabilité qui coûte cher. Donc nous allons voir essentiellement pourquoi il y peut y avoir des problèmes.

Tout d'abord l'interopérabilité c'est quelque chose qu'il a fallu définir. C'est aux RMLL de 2005 que j'ai dit « mais il faudrait que le mot soit défini ». C'est un néologisme, il n'est pas définit dans les dictionnaire, chacun l’utilise à sa façon. Donc finalement mettons-nous d'accord sur le mot, le sens du mot. C'est en 2009 seulement que le groupe de travail de l'Aful a fini par se mettre d'accord et nous avons eu une définition et cette définition est vraiment fondamentale. Cette définition, je vous la lit parce que franchement tous les mots comptent là-dedans « l'interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un système dont les interfaces sont intégralement connues à fonctionner avec d'autres produits ou systèmes, existants ou futurs, et ce sans restriction d'accès ou de mise en œuvre ». Tous les mots comptent là-dedans. Pourquoi est-ce si important ? C'est simplement que dedans il y a le mot interface. Ce mot interface finalement c'est lui qui permet de définir l'interopérabilité. Connaître les interfaces c'est finalement la clef.

Voyons-voir ce que ça donne. Vous avez des produits que l'on dit compatibles. Ça veut dire que vous achetez par exemple une imprimante de chez HP, la cartouche chez HP. La cartouche HP se monte sur HP. Un point c'est tout. Par contre la couche qui est dessus, on ne sait pas comment elle fonctionne. Donc on des matériels compatibles. Certains essayent de faire des choses qui peuvent aller dessus mais finalement ils ne sont pas obligés de dire comment ça fonctionne non plus. Donc finalement il n'y a pas de concurrence dans ce système ou très peu.

Ensuite il y a le standard de fait. Il y a un acteur majeur qui fait un produit et les autres essayent d’être à sa hauteur. Donc c'est le standard de fait. Et celui qui joue, qui mène le jeu peut faire des petits changements et les autres essayent de suivre. Mais le meilleur c'est toujours celui qui mène le jeu. C'est comme ça que Microsoft a réussi à imposer son Word par exemple en faisant des petits changements chaque fois et la concurrence était toujours un peu moins bonne. C'est comme ça aussi que Turbo Pascal est mort parce que Microsoft faisait toujours des petits changements qui faisaient que le Visual C++ était toujours meilleur que Turbo Pascal.

Et enfin l'interopérabilité c'est quand on a une base commune qui permet de dire une norme, qui permet de dire bien voila tout ce qui est compatible avec ça, ça fonctionne ensemble, et là vous avez ce qui arrive par exemple au téléphone. Il y a un organisme de normalisation situé à Genève, qui s'appelle ITU qui a défini les normes de téléphonie et aujourd'hui on peut téléphoner à n'importe qui dans le monde sans même savoir ce qu'il a comme téléphone, comme opérateur, enfin peu importe. Tous les téléphones fonctionnent. On n'a plus ce souci.

Maintenant voyons comment définir une interface. Autrefois c’était facile. Un humain écrivait sur un morceau de papier et on lisait avec les yeux, ou même sur un rocher. Enfin bref !

Le problème ça c'est compliqué terriblement le jour où on a ajouté du matériel. Le matériel était de plus en plus complexe. Et il a fallu faire des modes d'emploi pour se servir du matériel. Et puis ensuite les matériels il a fallu les assembler. Assembler des matériels c'est compliqué. Il faut des spécifications techniques. Et ça c'est encore très simple parce qu'on a ajouté de l'informatique et l'informatique nous a permis d'avoir sept sortes d'interfaces entre le matériel-les humains, le matériel-le matériel, humains et logiciels. Enfin on a mis des noms là-dessus. Vous avez des spécifications techniques, des modes d'emploi, l'interface homme-machine, les API entre logiciels et les formats de données. Donc c'est quelque chose d’extrêmement complexe. Et aujourd'hui nous sommes dans ce système qui est vraiment un modèle sur lequel on comprend qu'il y a une certaine fragilité. Pourquoi sept plus un types d'interface parce qu'il existe aussi l'interface entre humains, mais celle-là ce n'est pas mon propos. Alors ce qui est important c'est de savoir que ce schéma est dans Wikipedia. Il y a aussi la définition homologuée de l'interface qui se trouve dans tous les Wikipedias du monde. Nous avons utilisé des contributeurs de différentes associations, donc par exemple celle des contributeurs de Mandriva pour traduire la définition que vous avez vue dans toutes les langues du monde, toutes les langues majeures, mêmes certaines mineures, par exemple c'est en japonais, en chinois, en arabe, en anglais bien sûr, et on la même définition dans tous les Wikipedias et tous les dictionnaires libres du monde. Et donc on est arrivés à stabiliser cette définition qui se répand maintenant à l'identique. C'est déjà un grand point.

Nous avons vu les sept types d'interfaces et maintenant comment définir une interface ? Et bien une interface ça se définit, à mon avis avec cinq niveaux : le niveau physique, alphabétique, lexical, grammatical et organisationnel. Pourquoi ? On va voir ce que c'est.On va prendre par exemple une facture écrite sur un morceau de papier. C'est écrit. Le support c'est le papier. Il y a dessus un alphabet, alphabet latin. Ensuite le lexique, quels sont les mots de la facture ? Expéditeur, destinataire, adresse, articles, nombre d'articles, ce sont les termes de la facture.

Grammatical. Dans quel ordre doit-on les mettre ? En quel nombre ? Il y a un expéditeur, un destinataire, un grand total et il y a un ou plusieurs articles.

Et ensuite organisationnel, à quoi ça sert ?

Ce schéma est valable aussi bien pour une conversation : en ce moment vous entendez des vibrations de l'air, vibrations de l'air vous pouvez reconnaître des formants, des syllabes, les sons. Vous reconnaissez les sons. Ces sons forment des mots, les mots forment une grammaire ??? c'est une grammaire et le tout a une signification.

Il y a quand même trois niveaux sémantiques à partir du mot on a déjà une sémantique qui existe et organisationnelle bien sûr. Comment le spécifier. Finalement une très bonne spécification, c'est le XML qui permet de dire on va utiliser tel jeu de caractères, on va utiliser tel DTD ou tel XML schéma et on a défini la structure du document. On a pu définir la structure de la facture par exemple.

Tous les communications vont obéir à ce modèle. Vous pourrez retrouver ceci sur mon site personnel aussi, un peu plus détaillé.

07' 37

Pourquoi définir une interface ?