Guide Libre Asso - Le logiciel libre, un enjeu de société

De April MediaWiki
Aller à la navigationAller à la recherche

Le logiciel libre, un enjeu de société (3 pages) [emprunté du catalogue libre] [modif LC le 11 octobre 2011 pour "coloration" association]

Cette page fait partie du projet de Guide Libre Association.


\lettrine{Q}{u'il} s'agisse de regarder ou de gérer la collection de photos de l'association, de communiquer à l'interne ou vers les potentiels partenaires ou encore de gérer le quotidien administratif, la part d'actions quotidiennes nécessitant désormais d'utiliser des ordinateurs croit irrémédiablement.

Qu'est-ce qu'un logiciel ?

L'informatique est devenue présente sur la plus grande majorité du globe. Vous trouverez d'ailleurs là où vous ne l'attendez pas. Il y en a chez vous certainement plus que vous ne l'imaginez. Cachées dans les lecteurs DVD, les téléphones et les boîtiers Internet, les machines sont désormais partout. Or, au-delà des apparences, ces machines sont en fait assez similaires : elle sont capables de réaliser toutes les opérations qu'on leur donne à accomplir. Ces traitements, ou procédures, définissent le comportement de la machine et constituent ce qu'on appelle le logiciel.

Le logiciel fait tourner les machines qui influence le monde

Le logiciel détermine la façon dont nos machines se comportent : il caractérise les fonctionnalités offertes par nos ordinateurs. \textSepp Les logiciels sont devenus si importants au quotidien que l'on peut alors se demander qui les écrit, qui les contrôle et à quelles fins. S'agit-il de servir l'utilisateur du logiciel ? Ou bien de servir son commanditaire ? Car c'est bien le logiciel qui déterminera si vous pourrez accéder, à plusieurs adhérents, aux données de l'association ; c'est aussi le logiciel qui décidera si votre « Internet » mobile vous permettra de télécharger tel ou tel contenu ; et c'est encore le logiciel qui facilitera ou pas la lecture de tel ou tel format de données.

« liberté, égalité, fraternité »

Au cours des années 1980, des utilisateurs avertis ont estimé que l'utilisateur d'un logiciel doit disposer de la capacité de contrôle de ce logiciel. Pour cela, il doit disposer des libertés fondamentales, établies en conséquence, qui lui permettent d'exercer ce droit. C'est la seule façon de garantir aux utilisateurs les valeurs fondatrices de notre société : la liberté, l'égalité et la fraternité.

À qui le logiciel appartient-il ?

Nous sommes habitués à penser dans un monde physique, matériel. Or, la comparaison entre le monde matériel et le monde virtuel qui contient les logiciels, est scabreuse. Ainsi, des amalgames entre ces deux mondes sont souvent mis à profit pour justifier les privations de nos libertés. \textSepp Dans le monde matériel, imaginons par exemple que vous achetiez un livre. Vous profitez intégralement de sa propriété : il peut être utilisé pour tous les usages, même s'il s'agit de caler un meuble ! Il peut être annoté ; il peut aussi bien être prêté ou vendu, sans restriction. Il peut aussi être analysé dans ses moindres détails. Dans le monde du logiciel, il en est tout autrement. D'une part, ce que vous achetez n'est généralement pas le logiciel, mais uniquement le droit de l'utiliser. Ce droit est donné par l'auteur du logiciel, \foreign{via} une licence. Ceci constitue une première différence fondamentale entre logiciel et matériel : le logiciel n'appartient pas à celui qui le paye mais à celui qui l'écrit. La personne \textSepp qui paye le logiciel ne possède donc aucun droit dessus.

Division et impuissance

Le résultat de ceci est que, n'ayant aucun droit sur le logiciel, vous êtes impuissant face à lui. Lorsque vous utilisez un logiciel qui vous prive de vos libertés, vous êtes condamné à subir les décisions de l'éditeur du logiciel. Si un éditeur décide de supprimer une fonctionnalité qui vous est utile, vous êtes contraint d'accepter son choix. Si vous êtes affecté par un dysfonctionnement (un \foreign{bug}) du logiciel, vous êtes dans l'impossibilité de corriger le problème, sauf si vous arrivez à convaincre son auteur de le faire. Et vous n'aurez personne d'autre vers qui vous tourner si l'auteur du logiciel refuse de collaborer. Et cette situation d'impuissance se présente en permanence lorsque vous utilisez des logiciels qui vous privent de vos libertés.

On interdit toute collaboration !

Enfin, si vous utilisez différentes versions d'un logiciel, elles sont souvent incapables de communiquer entre elles : on dit qu'elles posent des problèmes d'interopérabilité. Ce problème est \textSepp essentiel, car il empêche qu'une saine concurrence s'établisse entre les différents éditeurs. Une fois en situation de monopole, rien n'empêche les éditeurs de dicter leurs règles comme bon leur semble. C'est pourquoi l'accès à larecette du logiciel est si important : il permet de ne pas laisser tous les pouvoirs entre les seules mains de l'éditeur. Une autre particularité fondamentale du monde numérique est la notion de non rivalité : un logiciel peut être dupliqué et partagé à l'infini, sans manquer à personne. Ce n'est pas le cas d'un objet comme le livre : si quelqu'un devait vous le prendre, vous en seriez dépossédé. Une fois que l'on comprend ça, pourquoi interdire les échanges et le partage des logiciels ?

La criminalisation du partage

Ce droit de copie est en effet essentiel pour la collaboration et l'entraide entre utilisateurs. Lorsqu'un logiciel rend un service utile, mais qu'il leur est interdit de le copier, les utilisateurs n'hésitent pas à rompre la licence qui les met dans l'embarras et les empêche de collaborer. Mais même s'ils trouvent des raisons légitimes pour rompre la licence, il est toujours regrettable de rompre un contrat qui a été préalablement accepté. Et ce choix du moindre mal n'est pas un compromis désirable. La solution se trouve au sein du mouvement du logiciel libre, en faisant le choix d'un logiciel libre d'être exécuté pour tous les usages. En faisant le choix d'un logiciel libre d'être modifié, libre d'être amélioré et adapté à tout besoin. Et surtout, en faisant le choix d'un logiciel libre d'être partagé.

Une solution : le logiciel libre

\lettrine{\`A}{}l'ère d'Internet, ces choix sont déterminants pour l'avenir de notre société. Car, dans un monde gouverné par le logiciel, seul le logiciel libre vous permet d'exercer pleinement vos droits et d'affirmer vos valeurs. C'est ce choix que vous défendez lorsque vous utilisez des logiciels libres et participez à les faire connaître, notamment en les partageant, ceci en toute légalité, bien entendu.\textEnd