Dividende Universel : unité de mesure économique sous logiciel libre

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Titre : Le Dividende Universel : l'unité de mesure économique sous logiciel libre

Intervenant·e·s : Matiou - Nadou

Lieu : Capitole du Libre - Toulouse

Date : Novembre 2019

Durée : 52 min 15

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Licence de la transcription : Verbatim

Illustration :

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Transcrit : MO

Transcription

Nadou : Moi c’est Nadou. Merci d’être venus, d’être sortis du lit si tôt.
Notre propos aujourd’hui c’est le Dividende Universel, l’unité de mesure économique sous logiciel libre.
Je vais vous présenter le plan de cette présentation.
Dans une première partie, on va définir la monnaie. Qu’est-ce que la monnaie ? Ensuite on va parler de la première fonction, donc le moyen d’échange pour faire société. La deuxième fonction une unité de mesure commune. La monnaie utilisée c’est la dette. Comparaison des monnaies et des moyens d’échange existants.
En deuxième partie on va parler de la TRM, la Théorie Relative de la Monnaie avec ses quatre libertés économiques axiomatiques. L’humanité est un flux. Nous verrons aussi l’équation de formation du DU, le DU est le dividende universel. Puis, dans cette partie, le dernier point sera la propriété de convergence des comptes coproducteurs du DU.
En troisième point on verra la mise en pratique de la TRM avec Duniter, le cœur générateur du DU et sa toile de confiance. L’écosystème Duniter et ses applications clientes puis on prendra l’exemple de Cesium qui est donc une des applications clientes.
La mise en pratique de la Ğ1, prononcé « June ». On parlera de où faire son marché, on abordera rapidement le jeu Ğeconomicus puis les modules d’approfondissement de la TRM. Si on a un peu de temps, on fera un petit résumé de tout ça et une petite conclusion.

Je démarre cette présentation par qu’est-ce que la monnaie ?
On a fait quelques recherches et on est tombé sur des textes très anciens, le plus ancien d’Aristote, –350 ans avant Jésus-Christ, qui nous dit ceci à propos de la monnaie. « C’est pourquoi on a recours à la monnaie qui est pour ainsi dire un intermédiaire. Elle mesure tout, la valeur supérieure d’un objet et la valeur inférieure d’un autre. Par exemple combien il faut de chaussures pour équivaloir à une maison, ou à l’alimentation d’une personne, faute de quoi, il n’y aura ni échange, ni communauté de rapports. » Donc il y a des mots clefs ici qui sont très importants, que je vous ai mis en gras. On s’est rendu qu’il y a aussi Nicolas Copernic, au 16e siècle, qui, dans le Traité de la monnaie, a tenté de définir la monnaie et il dit ceci, j’ai extrait cette partie : « La monnaie est une mesure commune d’estimation des valeurs qui doit toujours être fixe et conforme à la règle établie. Autrement, il y aurait, de toute nécessité, désordre dans l’État : acheteurs et vendeurs seraient à tout moment trompés comme si l’aune, le boisseau – ce sont des unités de mesure – ou le poids ne conservaient point une quotité certaine. »
Qu’est-ce qu’on peut conclure de ces deux extraits ? En fait c’est que la monnaie se définit selon deux grandes fonctions, en tout cas un moyen d’échange, c’est sûr, une unité de mesure commune de biens et de services.
Là je laisse la parole à Matiou.

Matiou : Nous allons définir la première fonction de la monnaie qui est de servir de moyen d’échange pour faire société. Là nous pouvons voir un schéma qui nous montre le troc, en fait une société sans monnaie. Il y a Alice, Chris et Bob, ça peut être trois communautés d’individus, qui produisent des valeurs et s’ils veulent échanger leurs valeurs, ils sont obligés nécessairement d’accepter la réciprocité, la valeur réciproque de l’autre. S’il n’y a pas de réciprocité, ils ne peuvent pas échanger. Donc, depuis 5000 ans, les individus ont trouvé une solution c’est d’utiliser un intermédiaire d’échange, un moyen d’échange donc une monnaie qui permet de faciliter les échanges très facilement comme vous pouvez le voir. Ils utilisent donc des chiffres mesureurs pour mesurer les valeurs. Ça permet d’éviter la nécessité de réciprocité.
On peut voir dans l’Histoire que les premiers supports de monnaie étaient des monnaies marchandises, puis on est passé aux monnaies métalliques, solides, et aujourd’hui toutes les monnaies sont cryptées, en fait ce sont des cryptomonnaies.

La deuxième fonction de la monnaie, c’est de servir d’unité de mesure commune. C’est très important. Nous allons comparer les autres types d’unités de mesure que nous utilisons pour mesurer les températures, le temps, les distances. À chaque fois nous utilisons des unités de mesure qui sont facilement vérifiables et qui comportent un invariant spatio-temporel, qui ne varie pas dans l’espace et dans le temps entre les observateurs. Par exemple, pour mesurer les températures le degré Celsius ; le degré Celsius c’est un centième de l’écart entre le gel et l’ébullition de l’eau à 1024 hectopascals, évidemment. Tous les individus sont égaux à l’instant t mais aussi à l’instant t + 1 face à cette unité de mesure qui est facilement vérifiable et qui comporte un invariant.
Pour le temps pareil, la seconde c’est en gros le temps d’oscillation du rayon du soleil à travers l’atome de césium. Cet évènement est identique, il ne varie pas en fonction des individus ni dans l’espace ni dans le temps.
Pour mesurer les distances nous avons utilisé une part du méridien terrestre. Le mètre c’est 1/40 millionième du méridien terrestre. Nous vivons tous sur la même planète, c’est donc bien une unité de mesure qui est facilement vérifiable, assez facilement, et qui comporte un invariant spatio-temporel.
Ce sont donc des étalons neutres entre les individus. Ils permettent une propriété de symétrie entre nous qui permettent de générer la compréhension, la collaboration, l’élaboration de projets en dialoguant, en pouvant échanger de façon symétrique. Nous pouvons faire société avec ces unités de mesure, car, je le répète, elles sont vérifiables facilement et comportent un invariant.

Qu’en est-il de la monnaie utilisée ? Comporte-t-elle un invariant spatial et temporel vérifiable par autrui ? Est-ce un étalon neutre ? Cette monnaie utilisée c’est quoi ? L’euro ? Eh bien c’est de la dette. Donc évidemment la dette ne comporte pas d’invariant spatial et temporel.

On va voir comment est créée la monnaie dette, l’euro. Eh bien par la rencontre de deux agents, un agent bancaire et un agent non-bancaire. La monnaie dette ne se crée pas par un seul agent, elle ne se crée pas, contrairement à ce que beaucoup de gens croient, par juste les banquiers. Pas du tout ! Il faut qu’il y ait un agent non bancaire qui signe un titre de dette ; un agent bancaire qui l’accepte, évidemment. L’agent bancaire vérifie que l’agent non bancaire est bien solvable. La majorité des agents non bancaires qui créent la monnaie, qui signent des crédits, sont les ministres d’État. 82 % de l’euro est créé par les ministres d’État.
L’agent bancaire va donc créer la monnaie on dit ex-nihilo, mais en fait à partir du titre de dette, la monnaie, et cette monnaie percole dans la société, dans la baignoire monétaire, on peut voir, en formant, en dessinant une asymétrie, une pyramide. Ceux qui sont au-dessus de la barre rouge sont les créateurs de monnaie, sont les agents non bancaires qui signent des crédits et ceux qui sont en dessous de cette barre rouge, eh bien ce sont tous les individus qui utilisent cette unité de mesure, la monnaie dette, cet euro, alors qu’ils ne participent pas à sa production. Ils sont forcément dominés et ils doivent de facto, a fortiori, travailler à obtenir un salaire, on voit une petite icône qui nous fait comprendre un peu notre situation. On est obligé de travailler au bénéfice de ceux qui créent la monnaie afin d’obtenir d’eux, de ces derniers, de la monnaie qu’ils produisent. Donc si vous n’avez pas accès au travail pour obtenir de la monnaie, il vous reste quoi ? L’aide sociale et puis le vol, ceux qui sont tout en bas de la pyramide, comme conséquence socio-économique.
La monnaie étant crée par un titre de dette, les remboursements détruisent ce titre de dette, les remboursements sont détruits.
L’intérêt c’est le paiement du salaire des banquiers, ça on ne peut pas non plus l’abolir, il va dans la poche des banquiers qui, après, achètent ce qu’ils veulent dan la baignoire, dans la société.
Donc la conclusion, double conclusion fondamentale à retenir, quelque chose qu’on devrait nous apprendre à tous à l’école, ce schéma qui est quand même assez simple à comprendre, c’est que l’absence d’invariant spatial et temporel et la dette créatrice de monnaie engendrent une société inégalitaire, fondamentalement, c’est la source des inégalités, basée sur la compétition et la recherche de croissance, que certains appellent, en gros, le capitalisme. Donc l’inégalité et le « capitalisme », entre guillemets, sont la conséquence mécanique, physique, sociale, d’un type de monnaie utilisé qui ne comporte pas d’invariant spatial et temporel.

Là on y va, c’est la dernière diapo où on va parler encore des autres types de monnaie que la monnaie libre, c’est un tableau comparatif de différents types de monnaie, moyens d’existence existants. Nous n’en connaissons que quatre.
Le premier type de monnaie a plusieurs noms, c’est la monnaie bancaire, la monnaie dette, la monnaie crédit, l’argent. Les monnaies locales complémentaires sont de la monnaie dette.
Le deuxième type de monnaie, enfin de moyen d’échange, c’est ce qu’on appelle le sel [Système d'échange local], le troc, le jardin d’échange universel, l’échange marchandise ou le crédit plan d’activité, c’est la même chose.
Le troisième type de monnaie ce sont les bitcoins et Allcoins depuis 2009. Il y en a plus de 3000 aujourd’hui.
Puis on va y arriver après, on va bien décortiquer cela, la monnaie libre qu’on appelle aussi la monnaie en Dividende Universel, la monnaie en revenu de base, selon les quatres libertés économiques axiomatiques de la Théorie Relative de la Monnaie de Stéphane Laborde écrite sous licence libre en 2010. On y va.

La monnaie crédit, la monnaie dette, l’euro, comment est-il produit ? Eh bien de façon centralisée. Son type de production est centralisé, on le voit, la pyramide. Est-ce qu’il existe un principe d’invariant spatial et temporel ? Eh bien non ! On peut voir l’évolution de l’euro depuis l’an 2000, d’ailleurs on peut voir cette chute en 2008, ce palier, cette crise, donc on voit bien qu’il n’y a pas d’invariance, en tout cas temporelle, dans la création des euros.
Le code d’émission de la monnaie dette est privé et privateur, double peine.
Maintenant les sels, les trocs, les moyens d’échange sans monnaie. Leur type de production est, entre guillemets, « décentralisé », un simple libre de compte entre agents économiques permet de troquer, d’établir des échanges. Est-ce qu’il y a un invariant spatial et temporel ? Eh bien non. C’est limité vraiment à des individus qui acceptent la réciprocité, qui se connaissent, c’est vraiment limité dans l’espace et dans le temps aussi à des petites communautés, des tribus, ça existe encore aujourd’hui sur la planète, des individus qui n’utilisent pas de monnaie, eh bien ils ne font pas société, ils vivent en tribu.
Le code d’émission est ouvert, évidemment tout le monde peut troquer, mais il n’est pas commun, justement, parce qu’il ne permet pas, le troc, le sel ne comportent pas d’invariant spatial et temporel.

Les bitcoins et Allcoins sont décentralisés, très bien, il n’y a pas de centre émetteur des bitcoins, il n’y a pas de banque. Les bitcoins et les Allcoins, les autres cryptomonnaies comportent-elles une invariance spatiale et temporelle ? Eh bien non. Il y a une dysmétrie, on va dire dans le code même de ces cryptomonnaies puisqu’elles nécessitent un minage donc un privilège de ceux qui ont des grosses machines ou qui ont, en tout cas, pu miner en premier. Le code d’émission de ces cryptomonnaies est ouvert, tout le monde peut décider de miner du bitcoin ou d’autres types de monnaies, cryptomonnaies, mais il n’est pas commun. On n’est pas tous égaux face à la création de ces cryptomonnaies qui nécessitent une preuve de travail par minage, donc qui nécessitent une utilisation énergétique très forte. Il faut, en gros, trois centrales nucléaires rien que pour le bitcoin.

13’ 20

Maintenant c’est parti. Maintenant on ne va vous parler que de la monnaie libre. On répète, la monnaie libre Duniter Ğ1, Duniter c’est le logiciel libre générateur de la monnaie libre. Ce Dividende Universel est décentralisé vraiment en peer to peer numérique. Comporte-t-il une invariance spatiale et temporelle, eh bien justement c’est sa spécificité de comporter même une symétrie précisément spatiale et temporelle entre les individus. Selon quel code ? Un code qui est public, commun, un code qui ne varie pas, qui est la vitesse moyenne de renouvellement du vivant. Tous les individus naissent, vivent et meurent. C’est commun à tous les individus vivants.
On va décortiquer cette chose que la TRM, la Théorie Relative de la Monnaie, décrit précisément de façon mathématique.
Avant de décrire une théorie, la TRM s’affaire d’abord à établir un cadre, un cadre axiomatique, les quatre libertés économiques axiomatiques d’une monnaie libre, à l’instar des quatre libertés du logiciel libre que j’ai mises en noir ici. Je vais vous lire uniquement les quatre libertés économiques :

  • la première liberté, la liberté du choix de son système monétaire. Une monnaie libre ne peut pas s’imposer. D’ailleurs, est-ce que la monnaie euro respecte cette liberté du choix du système monétaire ? Non. Puisque, si vous vendez quelque chose, vous êtes obligé de proposer un prix, si on vous le demande, en monnaie euro, il faut le savoir, si vous êtes sur le territoire européen ;
  • la deuxième liberté, c’est liberté d’utilisation des ressources. Cette utilisation doit être conforme à la non nuisance réciproque. C’est ça la non nuisance, c’est quand il y a réciprocité. C’est la « clause lockéenne ». Par exemple je suis dans le désert, je trouve une source d’eau, j’ai le droit d’utiliser cette ressource, mais je dois en laisser pour les autres. Si j’utilise toute l’eau et qu’il y a d’autres personnes qui en ont besoin, je dois leur compenser ce monopole que j’ai d’utilisation d’une ressource que j’aurais initiée ;
  • la troisième liberté, très importante aussi, c’est la liberté de production et d’estimation de toute valeur. C’est la notion de relativité des valeurs. Une valeur absolue n’existe pas. Aucune valeur n’est absolue. Il n’existe pas de valeur intrinsèque aux choses. Toute valeur est relative à l’observateur. Par exemple un verre d’eau, on revient à l’eau, un verre d’eau dans les Pyrénées n’a pas beaucoup de valeur avec toutes les sources qu’il y a. Par contre, ce même verre d’eau dans le désert a beaucoup de valeur. Les valeurs sont relatives dans l’espace et entre individus, dans le temps aussi par rapport aux individus ;
  • la dernière liberté qui est donc la quatrième liberté, c’est la liberté d’afficher les prix, de comptabiliser, d’échanger réellement dans cette monnaie choisie. C’est cohérent.

Une fois qu’on a établi, qu’on a compris ces quatre libertés économiques axiomatiques, voila ce que nous enseigne la Théorie Relative de la Monnaie. Elle nous enseigne, je pense que tout le monde le sait, mais on a tendance à l’oublier, c’est que l’humanité est un flux vif. Personne n’est éternel. Nous naissons, nous vivons et nous mourons. Là nous pouvons voir chronologiquement, de 1938 à 2054, les individus qui naissent on est tous bébés, puis adolescents, puis adultes. On voit un individu en rouge qui est né en 1940, les individus nés en 1940 vont mourir en moyenne 80 ans plus tard.
Pareil en 1974, en bleu, un individu qui naît en 1974 a de grandes chances, en moyenne, de disparaître en 2054.
On peut voir que, pour chaque génération, il y a des valeurs qui sont mesurées et que ces valeurs changent au cours du temps, donc elles ne peuvent pas servir. Aucune valeur ne peut servir d’invariant, ne peut servir de référence au Dividende Universel, ne peut servir de référence à une bonne unité de mesure.
Les individus, pareil, ils changent au fur et à mesure du temps. On s’aperçoit même qu’ils changent selon un cycle. Tous les 80 ans, tous les individus se renouvellent en moyenne, toujours en moyenne ; bien sûr qu’il y a des gens qui vont vivre plus longtemps que 80 ans, mais, en moyenne tous les 80 ans, la société se renouvelle. On peut le voir à travers cette cascade. Les gouttes d’eau forment une cascade, c’est toujours la même humanité, c’est toujours la même cascade, mais ce ne sont jamais les mêmes gouttes d’eau.
Il y a quand même un délai, un temps de résidence humaine, on va dire, des gouttes d’eau dans cette cascade. En haut c’est la naissance des gouttes d’eau, leur vie c’est la chute qui dure 80 ans et, on va dire, la mort une fois que les gouttes atteignent le sol.
Si on cherche à établir une symétrie, c’est-à-dire qu’il n’y ait pas de privilèges des jeunes sur les anciens ou des anciens sur les jeunes, cette espérance de vie de 80 ans, cette hauteur de flux, on obtient de cette prérogative de chercher la symétrie spatiale et temporelle une célérité de la vie humaine, on peut tisser une constante de 10 % par an. La vitesse moyenne de renouvellement de la vie humaine est de 10 % par an.

Là on y va. Nous sommes dans une école d’ingénieurs en mathématiques. La TRM, la Théorie Relative de la Monnaie établit une équation du Dividende Universel de façon mathématique par un mathématicien, Stéphane Laborde - je ne le suis pas, excusez-moi pour les digressions que je vais faire. Cette équation du DU provient d’une recherche de concrétiser une symétrie spatiale et temporelle, c’est-à-dire de concrétiser une égalité à l’instant t entre les membres et une équité entre les générations.
On peut le voir, la première contrainte, l’écart entre deux individus à l’instant t doit être égal à zéro face à la création monétaire et l’écart entre les générations successives doit être égal à une constante, la célérité dont je parlais juste avant.
Le résultat de ces deux contraintes est une forme unique ; c’est ça que démontre la Théorie Relative de la Monnaie. C’est une valeur économique qui se crée sous la forme d’un DU, un Dividende Universel, dont le montant, le nombre de Ğ1, est proportionnel à la masse monétaire moyenne. Ceci est fait pour N éternellement stable ; N c’est le nombre de membres. On a bien le DU à l’instant t qui est une proportion, qui est égale à la célérité multipliée par le portefeuille moyen. Mais comme le nombre d’individus n’est pas stable, N n’étant pas éternellement stable, à l’initialisation d’une monnaie comme en ce moment depuis deux ans et demi, la Ğ1, la monnaie libre, s’initialise. Mais il peut aussi y avoir des variations à la baisse, imaginons que des gens soient déçus et révoquent leur compte, il y aurait donc un nombre de membres qui baisse, eh bien nous avons choisi une bonne forme du DU, c’est l’équation du second degré, une équation qui convergerait vers ce rapport, ce premier rapport, qui est de la forme le DU de demain, le DU (t + 1), est égal au DU d’aujourd’hui + C2 fois M/N ; C2, le carré de la célérité fois le portefeuille moyen.[DU(t +1) = DU(t) + C2 (M/N)].
Autrement dit pour un nombre stable, un nombre de membres stable, la deuxième équation convergera vers la première.
Nous avons quoi comme paramètres ? Cette sacro-sainte célérité de 10 % par an. Nous avons choisi de partager l’année en deux pour ne faire un palier trop élevé. Donc à chaque équinoxe, le C choisi est donc est précisément de 4,88 %.
Le DU à l’instant 0, le premier bloc, nous étions 59 membres, était de 10 Ğ1.
Et les variables, ce sont la masse monétaire et le nombre de membres qui évolue, évidemment, au fur et à mesure du temps.
La Ğ1 se produit ainsi via un Dividende Universel, c’est un paquet quotidien pour tout être humain membre de la toile de confiance Ğ1 qui est de la forme un DU par personne et par jour.
Le montant du DU c’est-à-dire que le nombre de Ğ1 dans le DU est identique chaque jour jusqu’au prochain équinoxe où le DU sera alors réévalué.

Une propriété qui est démontrée encore une fois dans la Théorie Relative de la Monnaie, on est encore dans la théorie, c’est la propriété de convergence des comptes membres coproducteurs de la monnaie libre.
On voit trois comptes en dividende universel ; c’est relatif à la masse monétaire, ce n’est pas une vue qualitative des comptes, c’est une vue en relatif.
On voit en bleu un entrant, on pourrait dire un pauvre, en monnaie libre.
En jaune, c’est quelqu’un qui a la moyenne, il perçoit le Dividende Universel, donc il reste à la moyenne sur 80 ans, sur une espérance de vie.
En rouge, on voit un individu qui est deux fois plus riche que la moyenne.
Là on estime que les individus soit ils vendent autant qu’ils achètent ou bien qu’ils ne font pas d’échanges, ce qui n’est pas possible dans une société, donc on va plutôt considérer qu’ils achètent autant qu’ils vendent comme ça on voit vraiment l’influence de la création monétaire sur leurs comptes. On voit que le riche et le pauvre convergent à la moyenne en une demi-vie. Il y a bien une symétrie spatiale et temporelle, donc il n’y a pas de privilèges. Le compte épargné des riches perd de son poids économique, ce qui va pousser, on le verra après, les épargnants au-dessus de la moyenne à prêter leur Dividende Universel.

Maintenant on va passer de la théorie à la pratique. Depuis le 8 mars 2017, le logiciel dont on va parler maintenant, Duniter, permet de générer et d’utiliser cette monnaie libre à l’aide de ses clients et permet de faire nouvellement société.
À toi Nadou.

24’16

Nadou : Merci. Là on va passer à la mise en pratique de la TRM.