Cryptoparty Café vie privée Chiffrement en pleine démocratisation

De April MediaWiki
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Titre : Des cryptoparty aux Café vie privée, le chiffrement en pleine démocratisation

Intervenant : Genma

Lieu : Pas Sage En Seine

Date : Juin 2014

Durée : 56 min 27

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On se donne encore deux minutes avant de commencer, le temps que les gens dans la salle puissent s’asseoir. Je vais peut-être y aller. Je vais commencer.

Bonjour et bienvenue. Le titre de ma conférence, c'est « Des cryptoparty aux café vie privée, le chiffrement en pleine démocratisation ».

Je vais commencer par me présenter. Qui je suis ? Je m'appelle Genma de mon pseudo, ça s'écrit G, E, N, M, A. Sous ce pseudonyme je tiens un blog qui s'appelle le blog de Genma. J'ai un twitter sur lequel je suis assez actif et je communique de façon assez régulière par rapport aux thématiques que je vais aborder dans cette conférence, à savoir, les chiffrofêtes, café vie privée, cryptoparty, je vais expliquer un peu pourquoi ces différentes terminologies-là. Comment j'ai été amené à être ici ? C'est parce que mes centres d’intérêt ce sont au départ la veille technologique et peu à peu je me suis intéressé à tout ce qui était vie privée, chiffrement, etc. J'ai acquis un certain nombre de connaissances que maintenant je rediffuse dans le cadre d’événements de type cryptoparty. Donc je vais expliquer tout ça.

Donc les chiffrofêtes, c'est quoi ? Qu'est-ce qu'une chiffrofête ? Au départ il y avait le terme de cryptoparty, qui est la contraction de crypto, donc chiffrement et party, la fête ; c'est un terme anglais qui est souvent francisé en cryptopartie, ie, mais nous on a, en fait, on a décidé, donc le petit groupe qui fait ces genres d’événements avec moi, d’appeler ça chiffrofête, parce qu'on trouvait ça marrant, c’était un petit côté francisation du terme et montrer qu'on se démarque un petit peu du terme de cryptoparty du départ. Parce que les cryptoparty ont toujours existé, moi je sais que ça fait quelques années que je m'intéresse à ces problématiques-là. J'avais regardé en cherchant sur Internet et je voyais que les cryptoparty c'était dans des milieux, un peu, on va dire, underground, dans des hackerspaces, des endroits un peu de réunion de hackers qui voulaient chiffrer leurs mails et leurs communications. Ça semblait quelque chose d'assez confidentiel, de gens qui s'y connaissent, qui ont un certain bagage technique. J'avais l'impression que le ticket d'entrée pour participer à ce genre d’événement était quand même assez élevé et donc je ne m'y étais pas trop mêlé et, comme on va le voir après, il y a eu en fait ce qui s'appelle les cafés vie privée, qui ont changé un peu la donne, de mon point de vue à moi, et c'est ce dont je vais vous parler là.

Quand ça a commencé en fait, comme je disais, les cryptoparty ça fait depuis un petit moment, mais, c'est en octobre dernier, en 2013, j'ai vu qu'il y avait quelque chose qui s’appelait café vie privée. J'ai regardé, c'était une certaine Amaelle Guiton qui a écrit un livre qui s'appelle « Hackers au cœur de la résistance » qui lançait ça avec Okhin qui est connu je pense, c'est celui qui a fait la conférence ce matin, qui lançait quelque chose qui s’appelait le café vie privée. Et il disait « Bon ! Si vous voulez discuter autour de l’anonymat, de la vie privée, des choses comme ça sur Internet, venez ». Je me suis présenté. J'ai vu un petit peu les ateliers qu'ils proposaient, c’était des thématiques qui me parlaient, et je me suis dit « Eh bien moi aussi j'ai des connaissances dans ce domaine, je commence à en parler sur mon blog. Je vais aider ».

En novembre 2013, on a remis ça en faisant deux jours qu'on a appelés Prism Break, où c’était des différents ateliers autour de différents outils que je vais présenter après très rapidement. Et c'est là que Okhin a dit : « Tiens, cryptoparty pourquoi on n'appellerait pas ça chiffrofête ». Depuis, depuis novembre dernier, tous les mois il y a à peu près un événement qui a lieu, il y en a des fois un peu plus souvent. Maintenant on commence à se faire connaître, entre guillemets. Il y a des gens qui nous demandent : « Est-ce que vous ne pouvez pas venir faire un café vie privée, chiffrofête ou cryptoparty pour notre association ou sur tel type d’événements, etc ? ». On est assez sollicités et on fait tout ça de manière bénévole. Donc l'idée c'est de recruter de gens et de vous inviter à faire, vous, de même. Parce qu'il y a des gens qui ont dit «  Ah je suis sur Nantes, c'est sympa le concept, j'aimerais bien faire la même chose ». Ben Ouais, mais Nantes c'est un peu loin. Moi ce qu'essaye de faire à mon échelle, c'est de pas mal communiquer sur Twitter, sur les ??? qui existent, de relayer quand je vois qu'il y a ce genre d’événements qui ont lieu. Je sais que je suis abonné à des twitters de cryptoparty en Suisse, en Belgique, aux Pays-Bas, en France. Donc là il y en a sur Brest, il y a Toulouse où ils sont assez actifs, ils commencent à en faire quelques-unes, nous à Paris, Nantes. On cherche des gens, s'il y a des gens sur Nancy, il y a quelqu'un qui aimerait bien lancer ce genre d’événements là-bas. Je sais qu'il y a crypto à Marseille, il y a Crypto Mars qui en fait. L'idée c'est vraiment de montrer que ce n'est pas si compliqué que ça de diffuser des connaissances. Il faut vous lancer dans votre coin. Plus on sera de monde à le faire, mieux ça sera.

Voilà une petite affiche qui montre qu'on peut utiliser les trois appellations. C'est selon ce qu'on veut : café vie privée, cryptoparty, chiffrofête, il n'y a pas de copyright sur rien du tout, c'est vraiment le terme qui vous plaît. C'est selon les humeurs. Quand je twitte en anglais pour sensibiliser un peu les communautés autour de ça, eh bien c'est cryptoparty en anglais, en France ça va être café vie privée ou chiffrofête.

Le public concerné par ce type d’événements ? Comme je disais au départ, pour moi, je parle en mon nom, de mon point de vue, les cryptoparty c’était très hacker, un milieu de connaisseurs, etc, et le terme de café vie privée, pour ce qu'il représente pour moi, le public concerné par ce type d’événements, c'est un public divers et varié. Ça va être des journalistes et autres professions à risques. Ça veut dire que ce sont des gens qui ont tout intérêt à savoir sécuriser leurs communications, protéger leurs sources, protéger leurs données. Ça peut être quelqu’un qui, tous les jours, transporte son ordinateur portable. Il faut qu'il sache comment sécuriser ses données dessus. Il y a différents types de profils. Ça peut être des scolaires, des lycéens, des étudiants. Là pareil, ça peut être des geeks, des libristes, des technophiles. Du grand public, tous âges confondus. Ça peut être des militants, ça peut être des gens qui sont syndiqués. Vraiment on essaie de s’adresser à qui veut. Nous, on a des connaissances à diffuser. On a aussi des connaissances à apprendre parce qu'il y a des gens qui viennent, qui ont des connaissances nettement supérieures aux miennes, ils m'apprennent des choses. Il n'y a pas celui qui sait et celui qui vient apprendre. On sait, on vient, et puis on discute, on lance éventuellement des ateliers, etc, comme je vais présenter par la suite et l'idée c'est vraiment partager les connaissances.

Le public visé, en résumé d'une façon générale, c'est toute personne qui est concernée par les problématiques de la vie privée, la sécurisation de ses communications, mais ça peut aller jusqu'à des bases de c'est quoi l’hygiène numérique, comment apprendre un peu les règles d'une meilleure hygiène numérique pour s'en sortir un peu mieux avec l'ordinateur.

Comment ça se passe une chiffrofête, un café vie privée typique. Où, qui et quoi ? Il suffit d'un lieu pour se réunir, par exemple ça peut être à Numa, on en a déjà faits. D'animateurs désirant parler de leurs connaissances. Ça va être, nous sur Twitter on dit « Tiens ! Tel jour à tel endroit on a un lieu, qui est-ce qui veut venir ? Qui est-ce qui est dispo ? ». Les gens viennent et puis on se met en rang. On dit voilà, nous on est là, il y a un public qui est venu aussi, Et puis on dit ce qu'on peut faire et on lance éventuellement des ateliers, des discussions et puis c'est parti. Donc en logistique c'est un lieu et puis des gens et de la communication au départ pour qu'il y ait des gens qui viennent.

Atelier, conférence, débat. Donc déroulement type. Ça va être au début, comme je le disais, faire une présentation des différents sujets qui peuvent être abordés. Après, on peut faire soit une mini conférence, un lightning talk ou autre si on a support de présentation déjà fait. Un atelier ça peut être chacun un petit groupe qui a son PC et chacun va manipuler un outil précis pour s'approprier cet outil sur son ordinateur. Ça peut être, comme on l'a fait tout à l’heure, un séance de débat, questions réponses où on parle de sujets divers et variés, on part un peu dans tous les sens, on s'échange nos connaissances et on renvoie vers des sites qu'on connaît, vers des tutoriaux qu'on a pu mettre en ligne, etc.

Ce qu'on a vu, par expérience, c'est que la durée idéale de ce type de chose, c'est deux fois une heure et demie. Donc si on fait un atelier, ou une conférence ou autre, on fait une heure et demie, on fait une pause, une deuxième fois une heure et demie. Si l’atelier nécessite tout un après-midi parce que c'est quelque chose où on va très loin, de façon avancée, il faut quand même faire des pauses. Donc on va faire trois heures avec une pause au milieu, mais ça peut être une heure un lightning talk. C'est variable. Généralement on voit que quand on dit on se donne une heure, et puis le temps de dire on arrête, le temps de finir, etc, ça fait une heure et demie et en après-midi on fait généralement deux groupes ou deux séances et après les animateurs et les participants, ont déjà fait pas mal de choses, il faut souffler, donc on revient à la fois d'après.

09' 50

En terme de logiciels, on essaye d'insister sur le côté logiciel libre.