Différences entre les versions de « Catalogue libre : les enjeux du logiciel libre »

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== Le logiciel libre, un enjeu de société ==
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Qu'il s'agisse de regarder vos photos de voyage, téléphoner ou
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encore enregistrer un film, un nombre sans cesse croissant d'actions
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==Qu'est-ce que le logiciel ?==
  
Que ce soit pour regarder vos photos de voyage, téléphoner ou encore enregistrer un film, un nombre croissant d'actions quotidiennes nécessite d'utiliser des ordinateurs.  
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L'informatique a envahi la totalité notre monde. Vous trouverez d'ailleurs des
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ordinateurs là où vous ne les attendez pas. Il y en a chez vous certainement
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plus que vous ne l'imaginez. Cachées dans les lecteurs DVD, les téléphones et
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apparences physiques, ces machines sont en fait assez similaires : elle sont
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capables de réaliser toutes les opérations qu'on leur donne à accomplir. Ces
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traitements, ou '''procédures''', définissent le comportement de la machine et
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constituent ce qu'on appelle '''le logiciel'''.  
  
L'informatique a, de fait, envahi la totalité de notre monde moderne. Vous pourriez d'ailleurs trouver des ordinateurs là où vous ne les attendez pas. Il y en a chez vous plus que vous ne l'imaginez. Cachés dans les lecteurs DVD, les téléphones, et les modems Internet, les microprocesseurs sont désormais partout.
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==Le logiciel fait tourner les machines qui font tourner le monde==
  
'''Le logiciel fait tourner les machines, qui font tourner le monde'''
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Le logiciel est à lui seul ce qui détermine la façon dont nos machines se
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comportent : il caractérise les fonctionnalités offertes par nos ordinateurs.
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Les logiciels étant devenus si importants au quotidien, on peut alors se
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demander qui les écrit, qui les contrôle, et à quelle fins. S'agit-il de servir
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l'utilisateur du logiciel ? Ou bien de servir son commanditaire ? Car c'est le
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logiciel qui déterminera si vos photos doivent s'afficher en qualité dégradée
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ou en pleine résolution ; c'est aussi le logiciel qui décidera si votre «
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Internet » mobile vous permettra de télécharger de la musique ; et c'est
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encore le logiciel qui contrôlera votre capacité à enregistrer un film ou à
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zapper une publicité.
  
Or, au delà des apparences physiques, ces machines sont en fait très similaires : elle sont capables de réaliser toutes les opérations de traitement que l'on puisse leur décrire. Ces traitements, ou procédures, définissent le comportement de la machine et constituent ce qu'on appelle le logiciel.
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== « liberté, égalité, fraternité » ==
  
Le logiciel est à lui seul ce qui détermine la façon dont vos machines se comportent, et qui détermine les fonctionnalités offertes par vos ordinateurs. Les logiciels étant alors devenus si importants au quotidien, on peut se demander qui les écrit et les contrôle, et à quelle fin. S'agit-il de servir l'utilisateur du logiciel ou son commanditaire ? Car c'est le logiciel qui déterminera si vos photos doivent s'afficher en qualité dégradée ou en pleine résolution ; c'est encore le logiciel qui décidera si votre « Internet » mobile vous permettra de télécharger de la musique ; enfin, c'est toujours le logiciel qui contrôlera votre capacité à enregistrer un film ou à zapper une publicité.
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Au cours des années 1980, Richard Stallman a émis l'hypothèse que l'utilisateur
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du logiciel puisse disposer de ce contrôle. Pour y parvenir, il doit disposer
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des libertés fondamentales qui lui permettent d'exercer ce droit. C'est la
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seule façon de garantir aux utilisateurs les valeurs fondatrices de notre
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société : liberté, égalité, fraternité.  
  
Au cours des années 80, Richard Stallman (fondateur de la Fondation pour le logiciel libre), a proposé qu'il revenait à l'utilisateur du logiciel d'exercer ce contrôle. C'est en fait la seule manière de garantir aux utilisateurs les valeurs fondatrices de notre société : liberté, égalité, fraternité.
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== À qui le logiciel appartient-il ? ==
  
'''Le logiciel appartient au monde des idées'''
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Nous sommes habitués à penser dans un monde constitué d'objets matériels. Or,
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la comparaison entre les mondes matériels et les mondes logiciels, virtuels,
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est souvent dangereuse. Cette difficulté est parfois mise à profit pour
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justifier les privations de vos libertés.  Dans le monde matériel, imaginons
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par exemple que vous achetiez un livre. Vous profitez intégralement de sa
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propriété : il peut être utilisé pour tous les usages, même s'il s'agit de
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caler un meuble ! Il peut être annoté ; il peut aussi bien être prêté ou vendu,
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sans restriction ; et il peut être analysé dans ses moindres détails.
  
Nous sommes habitués à penser dans un monde matériel. Or, il est généralement inadapté de comparer le monde matériel avec celui du logiciel, virtuel. C'est souvent de cet artifice que les abus de privation sont justifiés. Dans le monde matériel, imaginons que vous achetiez un objet, par exemple un livre. Vous jouissez intégralement de sa propriété : Il peut être utilisé pour tout usage, même s'il s'agit de caler un meuble ! Il peut être annoté ; il peut aussi bien être prêté ou vendu, sans restriction ; et peut être analysé dans ses moindres détails.
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Dans le monde du logiciel, il en est tout autrement. D'une part, ce que vous
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achetez n'est généralement pas le logiciel, mais uniquement le
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'''droit de l'utiliser'''. Ce droit est donné par l'auteur du logiciel, ''via'' une
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'''licence'''. Ceci constitue une première différence fondamentale entre
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logiciel et matériel : le logiciel n'appartient pas à celui qui le paye mais à
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celui qui l'écrit.  La personne qui paye le logiciel ne possède donc aucun
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droit dessus.  
  
'''Les logiciels libres donnent à tous l'opportunité d'échanger, et ainsi, construire ensemble le monde de demain.'''
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== Division et impuissance ==
  
Dans le monde du logiciel, il en est généralement tout autre. Ainsi, ce que vous achetez n'est généralement pas le logiciel, mais uniquement le droit de l'utiliser. Ce droit est conféré par l'auteur du logiciel, au travers d'une licence. Ceci constitue une différence fondamentale entre logiciel et matériel : le logiciel n'appartient pas à celui qui le paye mais à celui qui l'écrit. Ce n'est donc pas naturellement la personne qui achète le logiciel qui jouit de sa propriété.
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Le résultat de ceci est que, n'ayant aucun droit sur le logiciel, vous êtes
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impuissant face à lui. Lorsque vous utilisez un logiciel qui vous prive de vos
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libertés, vous êtes condamné à subir les décisions de l'éditeur du
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logiciel. Si un éditeur décide de supprimer une fonctionnalité qui vous est
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utile, vous être contraint d'accepter son choix. Si vous êtes affecté par un
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dysfonctionnement (un ''bug'') du logiciel, vous êtes dans
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l'impossibilité de corriger le problème, sauf si vous arrivez à convaincre son
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auteur de le faire. Et vous n'aurez personne d'autre vers qui vous tourner si
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l'auteur du logiciel refuse de collaborer. Et cette situation d'impuissance
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se présente en permanence lorsque vous utilisez des logiciels qui vous privent
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de vos libertés.
  
'''Division, et impuissance'''
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== On interdit toute collaboration ! ==
  
En conséquence, un logiciel qui n'offre pas un minimum de libertés à ses utilisateurs au travers de sa licence finit toujours par placer ceux-ci dans une position inconfortable de division et d'impuissance.
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Enfin, lorsque vous utilisez différentes versions d'un logiciel, elles sont
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souvent incapables de communiquer entre elles : on dit qu'elles posent des
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problèmes d''''interopérabilité'''. Ce problème est essentiel,
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car il empêche une saine concurrence de s'établir entre les différents
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éditeurs. Une fois en situation de monopole, rien n'empêche les éditeurs de
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dicter leurs règles comme bon leur semble.  C'est pourquoi l'accès à la
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'''recette du logiciel''' est si important : il permet de ne pas
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laisser tous les pouvoirs entre les seules mains de l'éditeur.  
  
Lorsque vous utilisez un logiciel qui vous prive de vos libertés, vous êtes condamnés à subir les décisions de l'éditeur du logiciel. Si un éditeur décide donc de supprimer une fonctionnalité qui vous est utile, vous êtes contraints d'accepter son choix.
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Une autre particularité fondamentale du monde numérique est la notion de
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'''non rivalité''' : un logiciel peut être dupliqué et
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'''partagé''' à l'infini, sans manquer à personne. Ce n'est pas le cas d'un
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objet comme le livre : si quelqu'un devait vous le prendre, vous en seriez
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dépossédé. Une fois que l'on comprend ça, pourquoi interdire les échanges et le
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partage des logiciels ? 
  
De la même façon, si vous êtes affectés par un dysfonctionnement du logiciel, vous êtes dans l'impossibilité de corriger le problème, sauf à convaincre son auteur de le faire.
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==La criminalisation du partage==
  
'''On interdit toute coopération entre personnes'''
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Ce droit de copie est en effet essentiel pour la '''collaboration''' et
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l'entraide entres utilisateurs.
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Lorsqu'un logiciel rend un service utile, mais qu'il leur est interdit de le
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copier, les utilisateurs n'hésitent pas à rompre la licence qui les met dans
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l'embarra et les empêche de collaborer.
  
Enfin, lorsque vous utilisez différentes versions d'un logiciel, elles sont généralement incapables de communiquer entre elles, on dit qu'elles posent des problèmes d'interopérabilité. Or, ce problème est important, car il empêche une saine concurrence de s'établir entre les différents éditeurs. Alors en situation de monopole, les éditeurs peuvent souvent dicter les règles comme bon leur semble. C'est pourquoi l'accès à la recette du logiciel est si importante : elle permet de ne pas reposer son avenir sur un unique auteur.
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Mais même s'ils trouveront leurs raisons légitimes pour rompre la licence, il
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n'est jamais souhaitable de rompre un contrat qui a été préalablement accepté.
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Et ce choix du moindre mal n'est pas un compromis souhaitable.
  
'''Une solution : le logiciel libre'''
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La solution se trouve au sein du mouvement du logiciel libre, en faisant le
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choix d'un logiciel libre d'être exécuté pour tous les usages. En préférant un
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logiciel libre d'être modifié, amélioré et adapté à tout besoin. Et surtout, en
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faisant le choix d'un logiciel libre d'être partagé.
  
Une autre particularité fondamentale liée au logiciel est la notion de non rivalité : un logiciel peut être dupliqué et partagé à l'infini, sans manquer à personne. Alors que dans le cas d'un objet comme le livre, si quelqu'un devait vous le prendre, vous en seriez dépossédé. Dans ces conditions, pourquoi interdire aux utilisateurs le droit d'échanger et copier les logiciels ?
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==Une solution : le logiciel libre==
  
Ce droit d'échanger les logiciels est en effet très important pour la collaboration des utilisateurs. Supposons par exemple qu'un ami vous demande une copie de votre logiciel. Quelle serait votre réaction : rompre votre amitié en refusant la copie, ou rompre avec un contrat de licence abusif ?
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À l'ère d'Internet, ces choix sont déterminants pour l'avenir de notre  
 
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société. Car, dans un monde gouverné par le logiciel, seul le logiciel
Comme toutes les personnes qui ont du respect pour leurs amis, votre choix sera probablement de faire la copie, et de ce fait innocent, rompre la licence.
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libre vous permet d'exercer pleinement vos droits et d'affirmer vos valeurs.  
 
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C'est ce combat que '''vous défendez''' lorsque vous utilisez, promouvez 
La solution à ces problèmes se trouve au sein du mouvement du logiciel libre. Avec le choix d'un logiciel, libre d'être exécuté pour tous les usages, libre d'être modifié, amélioré, et adapté à ses besoins. Et surtout, avec le choix d'un logiciel libre d'être partagé.
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et partagez des logiciels libres.
 
 
À l'ère d'Internet, ces choix sont déterminants pour l'avenir de notre société, et il nous revient de faire le choix d'une société ouverte à tous. C'est ce choix que vous affirmez, lorsque vous utilisez et partagez des logiciels libres.
 
 
 
[[catégorie:catalogueLibre]]
 
[[catégorie:sensibilisation]]
 

Version du 29 juillet 2010 à 17:30

Qu'il s'agisse de regarder vos photos de voyage, téléphoner ou encore enregistrer un film, un nombre sans cesse croissant d'actions quotidiennes nécessitent désormais d'utiliser des ordinateurs.

Qu'est-ce que le logiciel ?

L'informatique a envahi la totalité notre monde. Vous trouverez d'ailleurs des ordinateurs là où vous ne les attendez pas. Il y en a chez vous certainement plus que vous ne l'imaginez. Cachées dans les lecteurs DVD, les téléphones et les boîtiers Internet, les machines sont désormais partout. Or, au-delà des apparences physiques, ces machines sont en fait assez similaires : elle sont capables de réaliser toutes les opérations qu'on leur donne à accomplir. Ces traitements, ou procédures, définissent le comportement de la machine et constituent ce qu'on appelle le logiciel.

Le logiciel fait tourner les machines qui font tourner le monde

Le logiciel est à lui seul ce qui détermine la façon dont nos machines se comportent : il caractérise les fonctionnalités offertes par nos ordinateurs. Les logiciels étant devenus si importants au quotidien, on peut alors se demander qui les écrit, qui les contrôle, et à quelle fins. S'agit-il de servir l'utilisateur du logiciel ? Ou bien de servir son commanditaire ? Car c'est le logiciel qui déterminera si vos photos doivent s'afficher en qualité dégradée ou en pleine résolution ; c'est aussi le logiciel qui décidera si votre « Internet » mobile vous permettra de télécharger de la musique ; et c'est encore le logiciel qui contrôlera votre capacité à enregistrer un film ou à zapper une publicité.

« liberté, égalité, fraternité »

Au cours des années 1980, Richard Stallman a émis l'hypothèse que l'utilisateur du logiciel puisse disposer de ce contrôle. Pour y parvenir, il doit disposer des libertés fondamentales qui lui permettent d'exercer ce droit. C'est la seule façon de garantir aux utilisateurs les valeurs fondatrices de notre société : liberté, égalité, fraternité.

À qui le logiciel appartient-il ?

Nous sommes habitués à penser dans un monde constitué d'objets matériels. Or, la comparaison entre les mondes matériels et les mondes logiciels, virtuels, est souvent dangereuse. Cette difficulté est parfois mise à profit pour justifier les privations de vos libertés. Dans le monde matériel, imaginons par exemple que vous achetiez un livre. Vous profitez intégralement de sa propriété : il peut être utilisé pour tous les usages, même s'il s'agit de caler un meuble ! Il peut être annoté ; il peut aussi bien être prêté ou vendu, sans restriction ; et il peut être analysé dans ses moindres détails.

Dans le monde du logiciel, il en est tout autrement. D'une part, ce que vous achetez n'est généralement pas le logiciel, mais uniquement le droit de l'utiliser. Ce droit est donné par l'auteur du logiciel, via une licence. Ceci constitue une première différence fondamentale entre logiciel et matériel : le logiciel n'appartient pas à celui qui le paye mais à celui qui l'écrit. La personne qui paye le logiciel ne possède donc aucun droit dessus.

Division et impuissance

Le résultat de ceci est que, n'ayant aucun droit sur le logiciel, vous êtes impuissant face à lui. Lorsque vous utilisez un logiciel qui vous prive de vos libertés, vous êtes condamné à subir les décisions de l'éditeur du logiciel. Si un éditeur décide de supprimer une fonctionnalité qui vous est utile, vous être contraint d'accepter son choix. Si vous êtes affecté par un dysfonctionnement (un bug) du logiciel, vous êtes dans l'impossibilité de corriger le problème, sauf si vous arrivez à convaincre son auteur de le faire. Et vous n'aurez personne d'autre vers qui vous tourner si l'auteur du logiciel refuse de collaborer. Et cette situation d'impuissance se présente en permanence lorsque vous utilisez des logiciels qui vous privent de vos libertés.

On interdit toute collaboration !

Enfin, lorsque vous utilisez différentes versions d'un logiciel, elles sont souvent incapables de communiquer entre elles : on dit qu'elles posent des problèmes d'interopérabilité. Ce problème est essentiel, car il empêche une saine concurrence de s'établir entre les différents éditeurs. Une fois en situation de monopole, rien n'empêche les éditeurs de dicter leurs règles comme bon leur semble. C'est pourquoi l'accès à la recette du logiciel est si important : il permet de ne pas laisser tous les pouvoirs entre les seules mains de l'éditeur.

Une autre particularité fondamentale du monde numérique est la notion de non rivalité : un logiciel peut être dupliqué et partagé à l'infini, sans manquer à personne. Ce n'est pas le cas d'un objet comme le livre : si quelqu'un devait vous le prendre, vous en seriez dépossédé. Une fois que l'on comprend ça, pourquoi interdire les échanges et le partage des logiciels ?

La criminalisation du partage

Ce droit de copie est en effet essentiel pour la collaboration et l'entraide entres utilisateurs. Lorsqu'un logiciel rend un service utile, mais qu'il leur est interdit de le copier, les utilisateurs n'hésitent pas à rompre la licence qui les met dans l'embarra et les empêche de collaborer.

Mais même s'ils trouveront leurs raisons légitimes pour rompre la licence, il n'est jamais souhaitable de rompre un contrat qui a été préalablement accepté. Et ce choix du moindre mal n'est pas un compromis souhaitable.

La solution se trouve au sein du mouvement du logiciel libre, en faisant le choix d'un logiciel libre d'être exécuté pour tous les usages. En préférant un logiciel libre d'être modifié, amélioré et adapté à tout besoin. Et surtout, en faisant le choix d'un logiciel libre d'être partagé.

Une solution : le logiciel libre

À l'ère d'Internet, ces choix sont déterminants pour l'avenir de notre société. Car, dans un monde gouverné par le logiciel, seul le logiciel libre vous permet d'exercer pleinement vos droits et d'affirmer vos valeurs. C'est ce combat que vous défendez lorsque vous utilisez, promouvez et partagez des logiciels libres.