Différences entre les versions de « Aux origines du web : logiciels libres et argent public - François Elie »

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<b>Loïc Chaigneau : </b>Nous sommes très heureux de recevoir François Elie pour cette première intervention de la journée. J’ai déjà présenté François Elie dans les vidéos précédentes, etc.,on ne va pas s’éterniser vu le temps qu’on a perdu.<br/>
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Rapidement, François Élie est professeur de philosophie et informaticien amateur, amateur ne voulant pas dire qu’il n’y connaît rien, au contraire, mais, contrairement à d’autres, il enseigne la philosophie pour manger et fait de l’informatique un loisir, ce qui n’est pas forcément le meilleur projet business, à priori, mais, visiblement, ça a fonctionné pour lui. Il est aussi le président de l’ADULLACT, je le laisserai en dire quelques mots mieux que ce que je pourrais dire. Je te rends la parole François.
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==Logiciel libre et argent public==
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<b>François Elie : </b>Bonjour à tous. Je vais me présenter un peu davantage. Quand je fais la différence entre les amateurs et les professionnels, je rappelle que les amateurs ont fait l’arche de Noé, les professionnels ont fait le Titanic. L’amateur c’est celui qui aime.<br/>
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Effectivement, j’ai eu la chance, il y a 20 ans, de créer une association qui s’appelle l’ADULLACT, ça se prononce comme ça s’éternue, Association des Développeurs et Utilisateurs de Logiciels Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales, on s’habitue. Vingt ans pendant lesquels j’ai essayé de militer pour faire développer des logiciels libres métiers, c’est-à-dire des logiciels libres qui n’existent pas et qu’il faut développer. Même il y a 20 ans le combat qui consiste à dire « utiliser des logiciels libres plutôt que des logiciels propriétaires », oui, d’accord ! Pour citer Marx, « les armes de la critique passent par la critique des armes. » J’expliquais à mes collègues qu’on ne fait pas des exposés sur la révolution anticapitaliste avec Word et sous Windows, problème de logique. Je ne vais pas me fatiguer à expliquer aux gens qu’il faut être logique. Je vais simplement essayer d’orienter l’argent public vers autre chose que du gaspillage.
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Je vais donc essayer de vous raconter ce qu’est le logiciel libre, d’une façon peut-être un peu différente de la façon dont on procède d’habitude, en essayant de comprendre comment est venue cette idée bizarre de vendre de l’informatique et comment on pourrait faire autrement.
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==D’où je parle ?==
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Ça fait 20 ans que je suis dans ce monde-là, mais dans un monde un peu particulier où je ne suis ni du côté du <em>free software</em> où on rêve de communautés qui codent en mangeant des pizzas, la nuit, sans être payées, ni dans le monde <em>open source</em> où on fait du pillage et on récupère, on fait de l’argent avec le code qu’on n’a pas écrit. Je suis dans une communauté qui est un peu différente, celle des clients, les gens qui payent et qui ont peut-être envie de payer autrement ou d’acheter autrement.
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Je vais essayer de montrer ces trois communautés.
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Richard Stallman – c’est lui [photo] il a un peu vieilli, mais il n’a pas changé –, lorsqu’il commence ses conférences en France, il commence toujours avec son accent inimitable : « Je peux expliquer ce qu’est le logiciel libre en trois mots <em>liberté, égalité, fraternité</em> ». Ça a donc un quelconque rapport avec la République, avec les écoles. On pourrait développer, je vous encourage à regarder Stallman qui explique le rapport avec ces trois mots.
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Je vais d’abord essayer de balayer quelques sujets fondamentaux. Essayer de comprendre ce qui se joue dans le numérique en général, ensuite essayer de vous raconter un peu l’histoire de l’informatique, ça fait du bien, et puis regarder ces deux points essentiels : la question juridique et la question économique.
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Il n’y a aucune différence technique entre les logiciels libres et les logiciels propriétaires, à part qu’ils marchent mieux ! À ma veste j’ai un manchot nain, ce n’est pas un pingouin, c’est un manchot nain. Connaissez-vous la différence entre le manchot nain et le pingouin ? Le manchot nain marche et ne vole pas, comme les bons systèmes d’exploitation. il n’y a pas une différence technique, les différences sont juridiques et économiques.
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Je zapperai probablement après sur la commande publique et sur le métier d’informaticien dans les collectivités, ça n’a pas beaucoup d’intérêt ici, par contre, j’essaierai de vous dire quelques changements pour changer le monde si j’avais sous la main un parlementaire pour lui suggérer quelques petits changements qui pourraient changer les choses.
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==Fondamentaux==
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Quelques fondamentaux.<br/>
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Nous entrons dans la société de l’information.<br/>
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2004, c'est le moment où les investissements dans les nouvelles technologies ont dépassé les investissements dans l’automobile. On a quitté le siècle de l’automobile, qui a transformé la géographie, etc., on est rentré dans un siècle de l’information.<br/>
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Qu’est-ce que ça change ?<br/>
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Les objets qui traitent l’information devraient des objets dont nous nous préoccupons, le statut des logiciels devrait être extrêmement important. Tout le monde s’en fout ! On regarde, on pirate, on récupère, on achète, on revend. Ah non ! On ne peut pas revendre, c’est vrai ! En fait on n’achète jamais, on loue.<br/>
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Au 19e siècle, la grande question c’est capital/travail, à qui appartiennent les usines ? Qui fait travailler les gens ? Y a-t-il du travail non payé ? Je dis des choses que vous savez déjà.<br/>
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Aujourd’hui, qui maîtrise les forges sur lesquelles sont développés des logiciels ? Tiens ! Microsoft a racheté GitHub ! C’est intéressant. Qui maîtrise la feuille de route des logiciels ? C’est quelque chose de tout à fait fondamental.
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Il y a aussi des enjeux de souveraineté, plus localement. Ici vous avez le fac-similé de la lettre de Jacques Perret qui propose le nom « ordinateur » pour désigner ces trucs qui gèrent de l’information. La France était un très grand pays de l’informatique, c’est aujourd’hui un nain. On s’est fait complètement déshabiller. On pourrait se demander pourquoi, comment ça s’est produit. Ce serait trop long ici. On avait le Minitel, c’était formidable le Minitel, et puis nous nous sommes fait déshabiller par la peur, l’angoisse de ne pas utiliser les mêmes choses que tout le monde. Bon !
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Fondamentalement, qu’est-ce qu’un objet numérique ? Un objet numérique c’est un objet dont l’original est identique à la copie. On quitte le monde platonicien où il faut se méfier des imitations, où les idées sont différentes des choses ; il y a le monde des choses et puis il y a des idées et, précisément, nous sommes dans le monde des idées, dans un monde où on peut échanger sans être obligé de re-produire. On pourrait donc rentrer dans une économie de biens non-rivaux. En économie les biens non-rivaux ce sont les biens que l’on peut partager sans les prendre à quelqu’un d’autre, comme la radio. Vous écoutez la radio, vous ne privez votre voisin de son émission favorite. On peut produire les biens non-rivaux, on peut les financer autrement, on peut les financer en amont et ensuite on peut partager.
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Le meilleur exemple que je connaisse pour expliquer ce qu’est le logiciel libre, ce sont les mathématiques. Comme professeur de philosophie, il se trouve que je raconte à mes élèves, en septembre, que les mathématiques ont commencé par être propriétaires. Pythagore, dans les grottes de Crotone, dans le sud de l’Italie, avait une secte, les pythagoriciens, divisée en deux parties : les mathématiciens, ceux qui produisaient des théorèmes, et puis les acousmaticiens, ceux qui écoutaient derrière un rideau des paroles oraculaires. On leur expliquait « si tu veux vérifier qu’il y a un angle droit, alors tu fais des nœuds à une corde et si tu as trois, quatre, cinq, tu auras un angle droit ». Un jour quelqu’un que j’aime bien, il s’appelle Hippase de Métaponte, a livré le grand secret. Le secret c’est qu’il n’y a pas de secret et que tout le monde peut faire des mathématiques.<br/>
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Aujourd’hui, il paraît évident que nous avons sur les mathématiques, les mêmes libertés que celles qui définissent le logiciel libre : nous pouvons exécuter librement les théorèmes pour tous les usages, on peut même utiliser un livre de mathématiques pour caler une armoire, ça marche très bien ; nous pouvons étudier les théorèmes, regarder comment les adapter ; nous pouvons les redistribuer ; nous pouvons les améliorer. Il y a une seule chose qui est très impolie, c’est de les revendiquer comme siens, c’est le théorème de Pythagore.
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Ce monde du logiciel est gouverné par le droit d’auteur et ce droit d’auteur donne à l’auteur le droit de donner. Je ne peux donner que ce que j’ai ; des gens choisissent de donner ce qu’ils ont.
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Au passage une petite remarque sur les formats ouverts. Il faut se méfier de la compatibilité, compatibilité qui nous emmène dans des formats standards, souvent propriétaires. Il faut plutôt préférer l’interopérabilité autour de formats ouverts dont les spécifications sont publiques, qui peuvent être définis, qui sont quelquefois maîtrisées par des entreprises privées, PDF est un format ouvert, les formats Esri dans le domaine de l’information géographique sont des formats ouverts. Il y a des entreprises qui, au contraire, ne livrent pas leurs standards qui nous compliquent la vie et il faut être compatible avec des standards de fait, c’est très embêtant.
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Version du 13 mars 2023 à 11:37


Titre : Aux origines du web : logiciels libres et argent public

Intervenant : François Elie

Lieu : Estivales de l'association Institut Humanisme Total

Date : 9 juillet 2022

Durée : 1 h 41 min 21

Vidéo

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration : à prévoir

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Transcrit MO

Transcription

Loïc Chaigneau : Nous sommes très heureux de recevoir François Elie pour cette première intervention de la journée. J’ai déjà présenté François Elie dans les vidéos précédentes, etc.,on ne va pas s’éterniser vu le temps qu’on a perdu.
Rapidement, François Élie est professeur de philosophie et informaticien amateur, amateur ne voulant pas dire qu’il n’y connaît rien, au contraire, mais, contrairement à d’autres, il enseigne la philosophie pour manger et fait de l’informatique un loisir, ce qui n’est pas forcément le meilleur projet business, à priori, mais, visiblement, ça a fonctionné pour lui. Il est aussi le président de l’ADULLACT, je le laisserai en dire quelques mots mieux que ce que je pourrais dire. Je te rends la parole François.

Logiciel libre et argent public

François Elie : Bonjour à tous. Je vais me présenter un peu davantage. Quand je fais la différence entre les amateurs et les professionnels, je rappelle que les amateurs ont fait l’arche de Noé, les professionnels ont fait le Titanic. L’amateur c’est celui qui aime.
Effectivement, j’ai eu la chance, il y a 20 ans, de créer une association qui s’appelle l’ADULLACT, ça se prononce comme ça s’éternue, Association des Développeurs et Utilisateurs de Logiciels Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales, on s’habitue. Vingt ans pendant lesquels j’ai essayé de militer pour faire développer des logiciels libres métiers, c’est-à-dire des logiciels libres qui n’existent pas et qu’il faut développer. Même il y a 20 ans le combat qui consiste à dire « utiliser des logiciels libres plutôt que des logiciels propriétaires », oui, d’accord ! Pour citer Marx, « les armes de la critique passent par la critique des armes. » J’expliquais à mes collègues qu’on ne fait pas des exposés sur la révolution anticapitaliste avec Word et sous Windows, problème de logique. Je ne vais pas me fatiguer à expliquer aux gens qu’il faut être logique. Je vais simplement essayer d’orienter l’argent public vers autre chose que du gaspillage.

Je vais donc essayer de vous raconter ce qu’est le logiciel libre, d’une façon peut-être un peu différente de la façon dont on procède d’habitude, en essayant de comprendre comment est venue cette idée bizarre de vendre de l’informatique et comment on pourrait faire autrement.

D’où je parle ?

Ça fait 20 ans que je suis dans ce monde-là, mais dans un monde un peu particulier où je ne suis ni du côté du free software où on rêve de communautés qui codent en mangeant des pizzas, la nuit, sans être payées, ni dans le monde open source où on fait du pillage et on récupère, on fait de l’argent avec le code qu’on n’a pas écrit. Je suis dans une communauté qui est un peu différente, celle des clients, les gens qui payent et qui ont peut-être envie de payer autrement ou d’acheter autrement. Je vais essayer de montrer ces trois communautés.

Richard Stallman – c’est lui [photo] il a un peu vieilli, mais il n’a pas changé –, lorsqu’il commence ses conférences en France, il commence toujours avec son accent inimitable : « Je peux expliquer ce qu’est le logiciel libre en trois mots liberté, égalité, fraternité ». Ça a donc un quelconque rapport avec la République, avec les écoles. On pourrait développer, je vous encourage à regarder Stallman qui explique le rapport avec ces trois mots.

Je vais d’abord essayer de balayer quelques sujets fondamentaux. Essayer de comprendre ce qui se joue dans le numérique en général, ensuite essayer de vous raconter un peu l’histoire de l’informatique, ça fait du bien, et puis regarder ces deux points essentiels : la question juridique et la question économique.

Il n’y a aucune différence technique entre les logiciels libres et les logiciels propriétaires, à part qu’ils marchent mieux ! À ma veste j’ai un manchot nain, ce n’est pas un pingouin, c’est un manchot nain. Connaissez-vous la différence entre le manchot nain et le pingouin ? Le manchot nain marche et ne vole pas, comme les bons systèmes d’exploitation. il n’y a pas une différence technique, les différences sont juridiques et économiques.

Je zapperai probablement après sur la commande publique et sur le métier d’informaticien dans les collectivités, ça n’a pas beaucoup d’intérêt ici, par contre, j’essaierai de vous dire quelques changements pour changer le monde si j’avais sous la main un parlementaire pour lui suggérer quelques petits changements qui pourraient changer les choses.

Fondamentaux

Quelques fondamentaux.
Nous entrons dans la société de l’information.
2004, c'est le moment où les investissements dans les nouvelles technologies ont dépassé les investissements dans l’automobile. On a quitté le siècle de l’automobile, qui a transformé la géographie, etc., on est rentré dans un siècle de l’information.
Qu’est-ce que ça change ?
Les objets qui traitent l’information devraient des objets dont nous nous préoccupons, le statut des logiciels devrait être extrêmement important. Tout le monde s’en fout ! On regarde, on pirate, on récupère, on achète, on revend. Ah non ! On ne peut pas revendre, c’est vrai ! En fait on n’achète jamais, on loue.
Au 19e siècle, la grande question c’est capital/travail, à qui appartiennent les usines ? Qui fait travailler les gens ? Y a-t-il du travail non payé ? Je dis des choses que vous savez déjà.
Aujourd’hui, qui maîtrise les forges sur lesquelles sont développés des logiciels ? Tiens ! Microsoft a racheté GitHub ! C’est intéressant. Qui maîtrise la feuille de route des logiciels ? C’est quelque chose de tout à fait fondamental.

Il y a aussi des enjeux de souveraineté, plus localement. Ici vous avez le fac-similé de la lettre de Jacques Perret qui propose le nom « ordinateur » pour désigner ces trucs qui gèrent de l’information. La France était un très grand pays de l’informatique, c’est aujourd’hui un nain. On s’est fait complètement déshabiller. On pourrait se demander pourquoi, comment ça s’est produit. Ce serait trop long ici. On avait le Minitel, c’était formidable le Minitel, et puis nous nous sommes fait déshabiller par la peur, l’angoisse de ne pas utiliser les mêmes choses que tout le monde. Bon !

Fondamentalement, qu’est-ce qu’un objet numérique ? Un objet numérique c’est un objet dont l’original est identique à la copie. On quitte le monde platonicien où il faut se méfier des imitations, où les idées sont différentes des choses ; il y a le monde des choses et puis il y a des idées et, précisément, nous sommes dans le monde des idées, dans un monde où on peut échanger sans être obligé de re-produire. On pourrait donc rentrer dans une économie de biens non-rivaux. En économie les biens non-rivaux ce sont les biens que l’on peut partager sans les prendre à quelqu’un d’autre, comme la radio. Vous écoutez la radio, vous ne privez votre voisin de son émission favorite. On peut produire les biens non-rivaux, on peut les financer autrement, on peut les financer en amont et ensuite on peut partager.

Le meilleur exemple que je connaisse pour expliquer ce qu’est le logiciel libre, ce sont les mathématiques. Comme professeur de philosophie, il se trouve que je raconte à mes élèves, en septembre, que les mathématiques ont commencé par être propriétaires. Pythagore, dans les grottes de Crotone, dans le sud de l’Italie, avait une secte, les pythagoriciens, divisée en deux parties : les mathématiciens, ceux qui produisaient des théorèmes, et puis les acousmaticiens, ceux qui écoutaient derrière un rideau des paroles oraculaires. On leur expliquait « si tu veux vérifier qu’il y a un angle droit, alors tu fais des nœuds à une corde et si tu as trois, quatre, cinq, tu auras un angle droit ». Un jour quelqu’un que j’aime bien, il s’appelle Hippase de Métaponte, a livré le grand secret. Le secret c’est qu’il n’y a pas de secret et que tout le monde peut faire des mathématiques.
Aujourd’hui, il paraît évident que nous avons sur les mathématiques, les mêmes libertés que celles qui définissent le logiciel libre : nous pouvons exécuter librement les théorèmes pour tous les usages, on peut même utiliser un livre de mathématiques pour caler une armoire, ça marche très bien ; nous pouvons étudier les théorèmes, regarder comment les adapter ; nous pouvons les redistribuer ; nous pouvons les améliorer. Il y a une seule chose qui est très impolie, c’est de les revendiquer comme siens, c’est le théorème de Pythagore.

Ce monde du logiciel est gouverné par le droit d’auteur et ce droit d’auteur donne à l’auteur le droit de donner. Je ne peux donner que ce que j’ai ; des gens choisissent de donner ce qu’ils ont.

Au passage une petite remarque sur les formats ouverts. Il faut se méfier de la compatibilité, compatibilité qui nous emmène dans des formats standards, souvent propriétaires. Il faut plutôt préférer l’interopérabilité autour de formats ouverts dont les spécifications sont publiques, qui peuvent être définis, qui sont quelquefois maîtrisées par des entreprises privées, PDF est un format ouvert, les formats Esri dans le domaine de l’information géographique sont des formats ouverts. Il y a des entreprises qui, au contraire, ne livrent pas leurs standards qui nous compliquent la vie et il faut être compatible avec des standards de fait, c’est très embêtant.

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