Associations et cartographie

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La cartographie à la portée du monde associatif

Données géographiques et informatique font bon ménage depuis des décennies (voir l'article Géomatique sur Wikipédia). C'est resté pendant longtemps affaire de spécialistes, du fait de la technicité du sujet, de la puissance de calcul nécessaire et aussi du cout d'acquisition des données. Comme tant d'autres domaines, la situation a fortement évoluée depuis une décennie et le nombre d'applications basés sur des données géographiques explose, notamment du fait que le GPS est devenu un équipement standard des téléphones.

Le logiciel libre est présent depuis longtemps dans le domaine : QGIS un logiciel de système d'information géographique a été lancé en 2002, OpenLayers une bibliothèque Javascript d'affichage de cartes date de 2006. Mais c'est incontestablement le projet OpenStreetMap lancé en 2004 qui a créé une dynamique impressionnante.

OpenStreetMap, c'est le Wikipédia de la cartographie. Son principe est simple : tout personne possédant un compte peut saisir de nouvelles données ou modifier les données existantes. Un système d'attributs libres permet de renseigner aussi bien des routes, des cours d'eau, des frontières voire des bancs, un arbre remarquable ou la présence d'une borne incendie. Alors que les pionniers ne disposaient souvent que de traces GPS et de relevés de terrain pour rentrer de nouvelles données, la mise à disposition de photographies aériennes et la possibilité de réutiliser nombre de données publiques (par exemple le cadastre en France) mais surtout la croissance continue du nombre de contributeurs ont permis une explosion des données dans OpenStreetMap qui atteint sur de nombreux territoires (en particulier en milieu urbain) une qualité bien supérieure aux données commerciales disponibles.

Autour d'OpenStreetMap s'est développé tout un galaxie de logiciels libres, certains directement liés à OpenStreetMap comme JSOM, d'autres plus génériques comme la bibliothèque Leaflet.

Par ailleurs, les collectivités locales qui sont de fortes utilisatrices de données géographiques commencent à se pencher sérieusement sur OpenStreetMap, apportant à la fois de nouvelles sources de données (par exemple, des photographies récentes de très bonne précision) et des ressources financières en faisant appel à des prestataires spécialisés dans OpenStreetMap qui contribuent aux développements des outils libres de la galaxie OpenStreetMap.

Enfin, il est nécessaire de rappeler qu'OpenStreetMap n'est pas seulement un fond de carte, c'est avant tout une base de données géographiques dont les possibilités d'exploitation sont innombrables.


Grâce aux outils développés autour d'OpenStreetMap, l'entrée en matière est tout à fait progressive. Une association trouvera les outils adaptés à ses besoins et à ses capacités techniques.Nous pouvons ainsi distinguer trois niveaux :


Niveau débutant : les services en ligne

Comme leur nom l'indique, ces services ne demandant l'installation d'aucun logiciel. Les services qu'ils proposent s'intègrent aussi facilement dans une page web qu'une vidéo (via le copier-coller d'un bout de code HTML). Nous en distinguerons deux :

  • Localisation d'un point unique : ce service est accessible directement à partir du site officiel d'OpenStreetMap : http://www.openstreetmap.org. En cliquant sur « Partager » dans le menu droite puis en cochant « inclure le marqueur », vous obtenez en cliquant sur HTML le code nécessaire pour insérer dans n'importe quelle page une carte avec un marqueur centré sur votre localisation
  • Cartes personnalisées : ce service est assurée par le logiciel Umap hébergé par la communauté française d'OpenStreetMap : http://umap.openstreetmap.fr/fr/. Umap permet de positionner les objets de son choix (marqueurs, lignes et polygones) sur fond OpenStreetMap. Le choix est vaste et Umap peut traiter des données existants si elles sont transmises au format CSV ou GeoJson.


Niveau confirmé : les cartes glissantes

Avec les bibliothèques Javascript OpenLayers ou Leaflet, il est possible de construire des cartes semblables à celles du service Umap (lui-même utilise Leaflet) encore plus adaptée aux besoins de représentation. Ces bibliothèques demandent bien sûr plus de compétence en programmation.

Cependant, les logiciels de gestion de contenu les plus répandus proposent des extensions qui facilitent l'intégration de cartes dans votre site. Cette solution est particulièrement intéressant lorsque l'association dispose déjà d'un fort contenu susceptible d'être géoréférencé. Il suffit de rajouter les champs longitude et latitude à vos articles pour disposer de cartes en lignes.

Parmi ces extensions, citons :


Niveau expert : travailler directement sur les données

Comme il a été dit plus haut, OpenStreetMap n'est pas seulement une carte, c'est avant tout une base de données. Des requêtes spatiales peuvent être effectuées directement sur ces données. Par exemple, une association de randonnée pourra extraire de la base tous les points d'eau potable à proximité d'un parcours.

Une autre possibilité est de créer son propre fond de carte pour mettre en valeur certains types d'information. C'est ce que fait l'association OpenStreetMap France qui propose un fond adapté aux codes visuels français (Place de stationnement avec un P sur fond bleu, symbole « baguette » pour une boulangerie plutôt que le bretzel, etc.).


Ne pas oublier la contribution !

Nous avons évoqué ici les utilisations possibles d'OpenStreetMap mais OpenStreetMap ne serait rien sans ses contributeurs. Tout association agissant sur un territoire donné dispose de précieuses informations susceptibles de figurer dans la base d'OpenStreetMap (ne serait-ce qu'en remontant les évolutions constatées sur place). Pour contribuer, le mieux est de se rapprocher de la communauté francophone via le site http://www.openstreetmap.fr


Zoom sur le projet HOT

S'il ne fallait citer qu'un seul projet gravitant autour d'OpenStreetMap, ce serait le projet HOT (Humanitarian OpenStreetMap Team http://hot.openstreetmap.org/), il montre comment la cartographie collaborative peut se mettre au service de l'action humanitaire. En effet, les crises se déroulent dans des zones mal renseignées, l'idée du projet HOT est de mobiliser des contributeurs pour cartographier rapidement à partir de photos aériennes ou satellites récentes les zones d'intervention humanitaire. Cela permet de fournir aux acteurs sur le terrain des cartes à jour, en particulier en ce qui concerne l'occupation humaine.