Actualités Apriloctobre 2014

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Titre : Actualités de l'April du 19 octobre 2014

Média : [1]

00'transcrit MO Relu avec le son par Corinne. Relu sans le son par Véronique

Luc : Bonjour Lionel.

Lionel : Bonjour Luc.

Luc : Des nouvelles de l'April. On est quoi ? Fin octobre, mi-octobre ?

Lionel : Voilà.

Luc : Qu'est-ce qui s'est passé au sein de l'April ces temps-ci ? Quelle est l'actualité ?

Lionel : L'actualité. D'abord on peut commencer par parler d'un article qui a été publié dans « Linux Pratique », numéro 84, par Laurent Costy qui est un des administrateurs de l'April, et qui parle des ponts qui peuvent être faits entre le monde associatif et les logiciels libres. C'est dans le cadre du travail qu'il fait, d'animation du groupe de travail de l'April « Libre Association », où on essaye, justement, de montrer au monde associatif qu'ils ont tout intérêt à utiliser des logiciels libres.

Luc : D'accord. Cet article, on peut le récupérer, le télécharger dans les formats PDF ou ODT, si on veut le faire circuler.

Lionel : En ligne. Tout à fait.

Luc : Notamment si on fréquente d'autres associations qui ne sont pas du tout dans l'informatique et le Libre.

Lionel : Voilà, c'est le moment.

Luc : C'est le genre de document qui peut les intéresser. Toujours autour du monde associatif, il y a une campagne qui s'appelle « J'aime ton asso ».

Lionel : Oui, à laquelle on a participé. L'idée c'est d'encourager les gens à dire qu'ils apprécient le travail des associations.

Luc : Et de nommer des associations.

Lionel : Et de nommer des associations. Là aussi, c'est une campagne très généraliste, mais c'est un moyen pour nous d'avoir un petit peu de visibilité, de donner un petit peu de visibilité à ce que fait le groupe de travail « Libre Association ».

Luc : Dans les nouvelles également, mauvaise nouvelle, examen du projet de loi terrorisme au Sénat. On avait sorti des analyses et des amendements. Cette loi a avancé depuis cette analyse et ça ne va pas tellement dans le bon sens.

Lionel : Non, puisqu'elle a été adoptée à l'Assemblée nationale, elle vient d’être adoptée par le Sénat. Donc maintenant elle va probablement être adoptée par ce qu'on appelle la commission mixte paritaire et donc mise en œuvre. Elle n'est pas du tout satisfaisante notamment au niveau de la neutralité du Net où il y a des atteintes graves à la neutralité du Net.

Luc : Il y a des idées, sur décision administrative, de censure, en tout cas de bloquer des sites

Lionel : De bloquer des sites, enfin d'essayer de bloquer des sites parce qu'on attend de voir comment ils vont faire.

Luc : On sait que ça ne marche jamais.

Lionel : En tout cas d'essayer de bloquer des sites, mais sans avoir à passer par un juge, ce qui est toujours vraiment quelque chose de très problématique.

Luc : Le travail qu'on a fait n'est pas complètement inutile non plus, dans le sens où il y a quand même des députés qui se sont battus de notre côté.

Lionel : Oui, tout à fait.

Luc : Que ces idées-là ont été mises en avant, qu'elles ont été discutées, elles ont été entendues.

Lionel : Et puis ça permet aussi de montrer aux gens, un petit peu, quels sont les problèmes au niveau de la fabrication des lois, en fait, de faire comprendre un petit peu aux gens comment se fabriquent les lois. C'est vrai qu'il y a tout un tas d’intervenants et malgré l'affaire Snowden, il y a deux ans déjà, on aurait pu espérer que les députés, les sénateurs en avaient pris de la graine et il y a encore du travail à faire pour beaucoup d'entre eux.

Luc : Une bonne nouvelle, par contre, mais qui ne se passe pas chez nous. C'est en Italie.

Lionel : En Italie. Il y a eu un jugement qui a été rendu contre ce qu'on appelle la vente forcée ou ce qu'on appelait la vente liée dans le temps. Le fait que, quand on achète un ordinateur, on se retrouve obligé d'acheter des logiciels non libres avec. Et donc le jugement italien est très favorable au Logiciel Libre puisque ça va permettre de dénoncer cette pratique de la vente forcée.

Luc : Tout à fait. C'est quand même intéressant pour nous parce que, d'une part, il y a quand même un cadre législatif européen qui nous touche également, et derrière, c'est quand même un exemple en disant « regardez à côté comment ça se fait », si ça bouge à côté, pourquoi pas chez nous, etc.

Lionel : Puisqu'il faut rappeler que chez nous ça fait au moins quinze ans qu'on essaye de dénoncer cette vente liée, vente forcée, et ça n'avance pas.

Luc : Ce qui est assez énervant c'est que bien souvent on eu des contacts avec des institutions qui ont dit : « Oui cette fois on va faire quelque chose, ça va bouger, vous allez voir » et il ne s'est jamais rien passé.

Lionel : Et il ne s'est jamais rien passé de concret.

Luc : Tu es allé à l'Assemblée nationale avec ta caméra.

Lionel : Oui, voilà c'est ça. J'ai eu le privilège d'aller interviewer Isabelle Attard, qui est une députée qui était anciennement chez les Verts qui est maintenant dans le nouveau parti Nouvelle Donne et qui a bien voulu nous donner une interview qui a été faite par Alexis Kauffmann de Framasoft. Et on a pu l'interroger pendant une bonne demi-heure sur toutes les questions qui ont trait à ce qu'on appelle les Communs, les biens communs, le domaine public et puis aussi les logiciels libres, bien sûr.

Luc : Isabelle Attard est vraiment une députée qui est très précieuse pour nous, c'est vraiment une alliée.

Lionel : Oui, tout à fait.

Luc : C'est elle notamment qui pose des questions aux différents ministères pour savoir combien ils dépensent en informatique et en informatique libre.

Lionel : Voilà c'est ça. Qui les pousse à nous répondre sur les usages qu'ils font des logiciels libres et donc, comme elle est députée, ils sont un petit peu obligés de répondre, du coup, et on obtient quelques informations intéressantes.

Luc : Très bien. Tu es partout puisque tu es également le 13 octobre sur France Inter.

Lionel : Voilà. En fait l'April a été invitée à participer à une émission qui s'appelle Service public sur France Inter. C'est moi qui y suis allé et qui ai pu prendre un petit peu la parole pour parler des logiciels libres, tout en sachant que ces émissions donc elles durent une heure, mais en fait entre les journalistes, la musique, etc, les questions des auditeurs, chacun a la parole pendant quelques minutes, tout au mieux.

Luc : Ce n'est déjà pas mal et puis ce n'est quand même pas mal d’être présent là-bas.

Lionel : Et puis c'est un grand média national. Le logiciel libre malheureusement n'y est pas très souvent représenté donc donc ce n'était pas mal d'y aller.

Luc : Autre point. On a eu une journée de mobilisation européenne contre TAFTA, alias TTIP, CETA, etc.

Lionel : Donc le 11 octobre.

Luc : Le 11 octobre.

Lionel : Toi, tu y étais, tu ne devais pas y être.

Luc : J'y étais. Il n'y avait pas beaucoup d'Apriliens. Alors il y avait une autre aprilienne, mais on ne s'est pas vus. Donc je vais dire que la bonne nouvelle c'est que la manif était assez grosse pour ne pas qu'on se retrouve.

Lionel : Pour ne pas qu'on se retrouve, c'est ça.

Luc : Et c'est vrai qu'il y avait quand même pas mal de monde. Ce n'était pas énorme, énorme, mais il y avait quand même pas mal de gens.

Lionel : Ça veut dire quand même que ces enjeux-là mobilisent un certain nombre de personnes.

Luc : Alors c'était beaucoup de partis politiques, notamment Nouvelle Donne encore, et le parti de gauche.

Lionel : Parti de gauche, d'accord.

Luc : Le nom m'échappe sur l'instant, mais plutôt côté communiste et effectivement beaucoup de partis politiques mobilisés là-dessus. Et bon voilà, c'est bien.

Lionel : Il faut dire en deux mots ce que c'est, pour ceux qui n'ont pas suivi toute l'actualité. TAFTA c'est un de ces accords internationaux qui est en train d’être négocié entre les États-Unis et l'Europe, et qui aurait tout un tas de conséquences que nous on considère néfastes, notamment le fait de se passer des juridictions européennes, par exemple sur certains accords commerciaux, des choses comme ça.

Luc : L’idée c'est d’harmoniser les règles et d'avoir des tribunaux arbitraux qui sont en fait des machins, qui sont gérés par...

Lionel : … directement par les entreprises elles-mêmes, en fait.

Luc : Oui, enfin par des experts en commerce international et qui permettent aux entreprises d'attaquer les États si elles considèrent que leurs investissements sont mis en danger. Et donc c'est complètement à sens unique, et donc c'est juste les entreprises qui attaquent les États, ce qui veut dire que nous, enfin la société civile, n’existe pas dans le processus, ce qui est assez incroyable.

Lionel : Oui, c'est ça.

Luc : On craint que ce soit une façon de faire revenir...

Lionel : … les brevets logiciels, tout un tas de choses.

Luc : Et les DRM, ça concerne aussi les DRM.

Lionel : Tout à fait.

Luc : Parce qu'il y a des bouts, on l'a vu dans CETA, qui est l’accord entre l'Europe et le Canada.

Lionel : Le Canada.

Luc : Où il y a des bouts entiers, à l'époque d'ACTA qui ont été recopiés dedans.

Lionel : C'est ça. Donc il y a une suite logique entre ACTA, CETA, ce nouveau TAFTA, et donc vraiment on essaie d’être mobilisé sur ces questions-là.

Luc : Pour finir une bonne nouvelle également. C'est que nous avons, au niveau européen, les commissaires européens qui sont en train de changer. Là ils sont en train de se faire auditionner pour savoir s'ils donnent satisfaction. Il y en a un, qu'on ne va pas citer, qui a refusé de répondre à une question sur le Logiciel Libre.

Lionel : Voilà, c'est ça.

Luc : En revanche il y en a un autre Andrus Ansip qui devrait devenir commissaire européen au marché numérique, un truc comme ça, à l'économie numérique je crois, et qui, en gros, a fait une déclaration pro Logiciel Libre.

Lionel :Oui, favorable au Logiciel Libre.

Luc : Voilà.

Lionel : Ça c'est très bien parce que, comme on vient de le dire à l'instant sur TAFTA, beaucoup de choses maintenant se décident au niveau européen et donc c'est important d'avoir des appuis au niveau européen, puisque souvent ce sont les règles européennes qui après s'appliquent dans chaque pays, y compris la France.

Luc :Voilà. Tout à fait. On a fait le tour.

Lionel : Oui, Très bien.

Luc : L'assemblée générale c'est quand ?

Lionel : Alors on a une assemblée générale qui arrive début février.

Luc : On a encore quelques mois.

Lionel : On a quelques mois devant nous. Mais, par contre, ce qu'on peut rappeler, c'est qu'on est en train de constituer les listes pour participer au conseil d'administration qui gérera l'April l’année prochaine. Donc on attend d'éventuelles candidatures, si certaines personnes veulent se manifester et d'éventuelles listes concurrentes à la nôtre. Merci à tous.

Luc : Merci et à la prochaine.