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'''Média :''' [http://www.april.org/actualites-de-lapril-du-2-fevrier-2014]
 
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'''Luc :''' Bonjour Lionel.
 
'''Luc :''' Bonjour Lionel.

Version du 16 novembre 2014 à 16:47


Titre : Actualités de l'April du 2 février 2014

Média : [1]

00' transcrit MO, relu par Marine

Luc : Bonjour Lionel.

Lionel : Bonjour Luc.

Luc : Je rappelle, tu es président de l'April, et on va faire un petit point sur ce qui se passe actuellement. On est en période d’activité intense.

Lionel : Oui. On lance une campagne d’adhésion parce que depuis maintenant plusieurs années on n'avait pas fait de campagne.

Luc : Ça fait plus de quatre ans.

Lionel : Plus de quatre ans et on s'est aperçu qu'il y avait une érosion du nombre de membres puisqu'on est passé de, en gros, 5500 membres à 3600. Et donc là on a la nécessité de faire une campagne d'adhésion pour, à la fois, retrouver un bon équilibre financier, c'est-à-dire pouvoir s'assurer qu'on peut payer nos trois permanents.

Luc : Parce qu'aujourd’hui on n'est plus à l'équilibre, alors il n'y a pas péril en la demeure, on n'est pas au bord du gouffre, mais en tout cas on n'est plus à l'équilibre.

Lionel : Tout à fait donc il faut qu'on fasse attention. Il faut d'abord qu'on pérennise nos trois permanents et puis on a aussi l'ambition de pouvoir embaucher une quatrième personne pour pouvoir faire un certain nombre de tâches qu'aujourd'hui on n'arrive pas à gérer.

Luc : Ce serait quel profil ?

Lionel : Alors ce serait plutôt un profil technique, avec une gestion de tout l'aspect site web, campagne, etc, et puis aussi quelqu'un qui, bien sûr, participerait à toutes les activités institutionnelles.

Luc : Depuis toutes ces années où on a lancé la dernière campagne d'adhésion, le terrain a vachement changé, déjà il y a plus d’associations, etc. On sait que nos sympathisants ne sont pas mal sollicités. Est-ce qu'aujourd'hui la question du Logiciel Libre reste d'actualité ? Est-ce que ce n'est pas un combat d'arrière garde ?

Lionel : Certainement pas ! Moi je pense que là, au contraire, ces dernières années, la liberté d'utilisation de l'informatique n'a fait que se dégrader. On a vraiment des exemples récents avec les scandales révélés par Edward Snowden, PRISM.

Luc : Et la loi de programmation militaire chez nous.

Lionel : La loi de programmation militaire, et puis les anciennes lois DADVSI, HADOPI, qui n'ont toujours pas été modifiées ou abrogées. Donc vraiment on a beaucoup de choses à faire et on a, au contraire, l'impression qu'avec l’arrivée des nouveaux appareils, des smartphones on a vraiment l'impression qu'au contraire il y a une régression dans les libertés des utilisateurs.

Luc : Ce qui est intéressant c'est que l'open source, voilà ce machin où techniquement et en termes de gestion d'entreprise ou de développement c'est effectivement bien de partager le code, marche plutôt bien. On voit des boîtes comme Facebook par exemple qui partage ses méthodes de gestion de serveurs, etc, mais l'informatique libre, centrée sur les libertés des utilisateurs et le partage du savoir, ça par contre, oui, ça reste tout à fait pertinent.

Lionel : Oui. Et puis, vraiment, ce que l'April met en avant c'est l'éthique dans l'utilisation de l'informatique et ça vraiment on a plutôt l'impression que ça régresse plutôt qu'autre chose. Donc il me semble que Le combat de l'April est toujours aussi pertinent, sinon plus.

Luc : A titre d'exemple, on a eu très récemment l'accord « Open Bar » Microsoft - Défense, contre lequel on s'est pas mal battu. Il vient de passer malgré tout. Pour rappel c'est le ministère de la Défense qui a passé un appel d'offres.

Lionel : Non.

Luc : Non, qui justement n'a pas passé d'appel d'offres, et qui a passé un accord directement avec Microsoft, pour quatre ans. C'est un renouvellement d'un accord comme ça, alors que l'Italie, parallèlement à ça, a mis la priorité au Logiciel Libre par l'administration dans la loi. On a eu la circulaire Ayrault, en début d'année, qui semblait être une bonne nouvelle, mais, fondamentalement, ça ne change pas grand-chose, à tel point que récemment on a réagi à une réponse de Vincent Peillon, ministre de l’Éducation, sur la question du Logiciel Libre et qui disait que lui ne sentait pas tellement concerné. Donc on voit qu'en dépit de signes encourageants, on est vraiment loin d'y être.

Lionel : Tout à fait, nous ce qu'on souhaiterait c'est pouvoir appliquer le modèle italien, c'est-à-dire que, quand il s'agit d'argent public, de dépenses de l'administration, ça soit d'abord le Logiciel Libre et que, il n'y a que dans les cas où vraiment on peut faire la preuve qu'il n'y a pas de logiciel libre disponible qu'on peut envisager des logiciels qui ne soient pas libres. Et là, en France, on est vraiment très loin du compte.

Luc : Ce que je trouve assez symptomatique, c'est que pendant des années on a parlé de l'importance de maîtriser son informatique, de la liberté etc, au point où souvent on a dit que notre propos était assez paranoïaque et l'affaire Snowden montre qu'on était finalement assez en-dessous de la réalité. Tout ce travail auprès des administrations françaises, il y a également du travail qui est fait au niveau international, européen notamment, enfin essentiellement. On a signé récemment les principes internationaux sur l'application des droits de l'Homme à la surveillance des communications. On va également répondre à une consultation européenne sur la réforme du droit d'auteur et voilà, avec toujours cet objectif d'une informatique libre et d'atteindre cette éthique dont tu parles.

Lionel : Oui, tout à fait, parce que là beaucoup de lois maintenant se décident au niveau européen et ensuite elles se répercutent sur la France et c'est pour ça qu'on organise donc dans les semaines qui viennent ce qu'on appelle le Free Software Pact, c’est-à-dire une campagne où on va aller voir les candidats aux élections européennes pour aller les intéresser au Logiciel Libre, leur parler du Logiciel Libre, leur dire à quel point c'est important, à quel point ça constitue une brique de base pour sécuriser, justement, les libertés et la vie privée des citoyens européens et pour s'assurer qu'il n'y ait pas de loi européenne néfaste comme on l'avait eue avec L'EUCD, il y a quelques années.

Luc : Merci Lionel.

Lionel : Merci Luc.

Luc : Et à bientôt. Au revoir.