Différences entre les versions de « Émission Libre à vous ! du 16 novembre 2021 sur radio Cause Commune »

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'''Titre :''' Émission Libre à vous ! diffusée mardi 16 novembre 2021 sur radio Cause Commune
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Publié [https://www.librealire.org/emission-libre-a-vous-diffusee-mardi-16-novembre-2021-sur-radio-cause-commune ici] - Novembre 2021
 
'''Intervenant·e·s :''' Marie-Odile Morandi - Isabelle Dutailly - José Relland - BohwaZ - Laurent Costy - Isabella Vanni - Étienne Gonnu à la régie
 
 
 
'''Lieu :'''  Radio Cause Commune
 
 
 
'''Date :''' 16 novembre 2021
 
 
'''Durée :''' 1 h 30 min
 
 
 
'''[https://valise.april.org/index.php/s/9AAK6qbtPBeP64R/download?path=%2F20211116&files=LAV-20211116-122.ogg&downloadStartSecret=t28cz6cvixg Podcast de l'émission]'''
 
 
 
'''[https://www.libreavous.org/122-garradin-valeurs-du-libre-ethique-de-l-elu-les-moteurs-de-recherche Réféences utiles concernant l'émission]'''
 
 
'''Licence de la transcription :''' [http://www.gnu.org/licenses/licenses.html#VerbatimCopying Verbatim]
 
 
 
'''Illustration :''' Déjà prévue
 
 
 
'''NB :''' <em>transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.<br/>
 
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.</em>
 
 
==Transcription==
 
<b>Voix off : </b><em>Libre à vous !</em>, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.
 
 
 
<b>Isabella Vanni : </b>Bonjour à tous. Bonjour à toutes.<br/>
 
Le gestionnaire d’association libre Garradin, c’est le sujet principal de l’émission du jour avec également au programme la chronique « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture » de Marie-Odile Morandi sur le thème « Valeurs du Libre, éthique de l’élu ».<br/>
 
Nous allons parler de tout cela dans l’émission du jour.
 
 
 
Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de <em>Libre à vous !</em>, l’émission qui vous raconte les libertés informatiques, proposée par l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.<br/>
 
Je suis Isabella Vanni, coordinatrice vie associative, responsable projets à l’April
 
 
 
Le site web de l’émission est libreavous.org. Vous pouvez y trouver une page consacrée à cette émission avec tous les liens et références utiles et également les moyens de nous contacter. N’hésitez pas à nous faire des retours ou nous poser toute question.
 
 
 
Nous sommes mardi 16 novembre 2021, nous sommes en train de réenregistrer le début de l’émission, car nous avons malheureusement eu quelques petits soucis techniques lors de la diffusion en direct.<br/>
 
Vous écoutez une rediffusion ou un podcast. Sachez que la qualité des premières 15 minutes du sujet principal n’est pas au top, n’est pas au mieux, mais il y a une transcription disponible si vous souhaitez suivre le sujet tout en lisant ; après, la qualité retourne aux standards normaux.
 
 
 
À la réalisation de l’émission aujourd’hui il y avait mon collègue Étienne Gonnu qui est toujours là avec moi. Bonjour Étienne.<br/>
 
 
 
<b>Étienne Gonnu : </b>Salut.
 
 
 
<b>Isabella Vanni : </b>Nous vous souhaitons une excellente écoute.
 
 
 
[Jingle]
 
 
 
==Chronique « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture » de Marie-Odile Morandi intitulée « Valeurs du Libre, éthique de l’élu »==
 
 
 
<b>Isabella Vanni : </b>Nous allons commencer avec la chronique « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture » de Marie-Odile Morandi, aujourd’hui sur le thème « Valeurs du Libre, éthique de l’élu ».<br/>
 
Marie-Odile bonjour, à toi la parole.
 
 
 
<b>Marie-Odile : </b>Bonjour à tous. Bonjour à toutes. Merci Isabella.<br/>
 
La transcription dont je souhaite vous parler aujourd’hui et que je vous invite vivement à lire ou relire, est un réel coup de cœur.<br/>
 
Les Mardis du numérique éthique est un cycle de trois tables rondes organisé par le pôle écolo de la région Auvergne-Rhône-Alpes à l’occasion des dernières élections régionales et départementales, l’objectif étant, je cite, « de créer des échanges au sujet du monde numérique de façon à ce que ce sujet soit présent lors de la campagne ».
 
 
 
La première de ces tables rondes a eu lieu le 25 mai 2021 et était intitulée : Exemplarité de la Région : le choix technologique, un choix politique !
 
 
 
La notoriété des personnes présentes à cette table ronde n’est plus à démontrer : Marie-Jo Kopp, Laurence Comparat, Pascal Kuczynski et Jean-Marie Chosson.
 
 
 
La table ronde commence par la question volontairement provocatrice de la part de l’animatrice, Anne-Sophie Trujillo Gauchez : « Le Libre c’est sérieux, ce n’est pas sérieux ? ». Jean-Marie Chosson rappelle les différences entre logiciel propriétaire – boîte noire dans laquelle on ne peut pas aller voir ce qu’il y a, dans laquelle des portes dérobées permettent l’intrusion de virus informatiques – et logiciel libre dans lequel on peut vérifier que tout fonctionne, car le code est ouvert. « Alors franchement – dit-il – ce ne serait pas sérieux d’utiliser du logiciel libre ? Un logiciel plus sûr que le logiciel propriétaire ! »
 
 
 
Nous devons retenir plusieurs maîtres mots.
 
Mutualisation, mais une mutualisation en amont. Plusieurs collectivités se mettent autour de la table, projettent de développer un logiciel ou simplement une fonctionnalité qui correspond à un de leurs besoins mais qui manque. Ces collectivités font appel à des entreprises dont c’est le métier de développer et qui acceptent de faire un produit sous licence libre. Le prix est supporté par l’ensemble des collectivités, le codeur est payé, « tout travail mérite salaire », mais il est payé une seule fois. On ne crée par de rente de situation où le jackpot est énorme comme dans le cas du logiciel propriétaire.<br/>
 
Si on n’a ni le temps ni les compétences en interne pour ce développement, on fait appel à des prestataires de son territoire. En termes d’impôts, ces entreprises locales vont payer une taxe professionnelle qui reviendra à la commune. Leur rémunération c’est de l’argent qui va circuler sur le territoire ; les gens pourront rester sur place grâce à ce travail, leurs familles utiliseront les services publics locaux. On met ainsi en place des cercles vertueux, on crée de l’emploi local avec des projets économiques en lien avec le territoire.
 
 
 
Dans le cadre de cette mutualisation, la notion d’interopérabilité reste primordiale. Les différents modules informatiques réalisés doivent pouvoir communiquer. On peut ensuite envisager sur chacun d’eux le développement de besoins qui ne sont pas encore couverts.
 
 
 
Cette fonctionnalité, ce logiciel est alors mis à disposition de la communauté.<br/>
 
Donc partage. La collectivité peut partager à l’ensemble des partenaires de son territoire – autres collectivités, entreprises, associations, mais aussi ses concitoyens – ce qui a été conçu. Le logiciel ainsi distribué peut servir à d’autres métiers, d’autres professionnels qui pourront à leur tour l’améliorer.<br/>
 
Il y a alors un effet boule de neige. Grâce à cette démarche de partage, d’ouverture et de transparence, on développe ainsi un bien commun logiciel, un commun de la connaissance.
 
 
 
Les administrations se numérisent de plus en plus. Cependant, de nombreux citoyens sont coupés du numérique ce qui veut dire, potentiellement, rupture d’accès au service public, perte de droits, rupture d’égalité. Les élus doivent être conscients que derrière les enjeux techniques existent de vrais enjeux politiques dans leur approche du numérique. Leur devoir est de faire un choix dans lequel l’intérêt général doit primer.
 
 
 
Laurence Comparat énumère les questions que l’élu doit se poser concernant la souveraineté numérique : est-ce que j’ai la main sur les données que mes administrés me confient pour mes missions de service public ? Est-ce que je les ai externalisées dans un <em>cloud</em>, à l’étranger, à une firme qui va en faire je ne sais quoi ? Les filer à je ne sais qui ? Est-ce que je peux garantir à mes administrés que je protège leurs données ? Que j’aurai toujours la possibilité de rendre le service public sans que des solutions me soient coupées ?
 
 
 
Marie-Jo Kopp, dont le métier est l’accompagnement de migrations vers la suite bureautique LibreOffice, détaille les éléments qui font qu’une migration se passera bien, sera réussie. Elle insiste particulièrement sur l’implication de ce qu’elle appelle le triptyque gagnant que sont les élus, le service informatique et la direction.<br/>
 
Il faut une vraie volonté de la part des élus, un projet expliqué à la communauté, accepté, une communication à outrance afin de rendre visibles tous les enjeux, avec un vrai budget à mettre en face.<br/>
 
Il faut convaincre le service informatique qui, souvent, travaille avec, voire est prisonnier, de tel ou tel éditeur, et ne souhaite pas changer ses habitudes. Mais quel sera le coût de sortie d’un logiciel propriétaire lorsque la collectivité voudra reprendre le contrôle de son système d’information pour retrouver une certaine autonomie et devenir maître de son destin numérique ?<br/>
 
Il faut impliquer la direction, qu’elle soit exemplaire, que les managers soient les premiers formés.<br/>
 
Cependant, Marie-Jo Kopp nous met en garde : ce changement vers le Libre ne doit pas découler d’un enjeu financier. Dans un projet de changement de bureautique il n’y a pas d’économies à court terme, par contre il y a un glissement des budgets : l’argent qui était destiné à payer des licences, les fameuses rentes de situation, qui était versé à un géant américain, est investi dans de la formation.<br/>
 
La plupart des personnes se sont formées à l’informatique sur le tas. En les accompagnant au moment de la migration, on en profite pour préciser leurs besoins, faire de l’acculturation numérique par exemple autour de la sécurité informatique, autour du RGPD, le règlement européen sur la protection des données.<br/>
 
Des évolutions des logiciels pourront aussi être envisagées, facilitant ainsi le travail des agents et des agentes avec, au final, une amélioration de la qualité du service public rendu. v
 
Quand on est élu, le bon usage de l’argent public fait partie du cadre légal à respecter. Investir dans de la formation permettra aussi à l’agent de partager ses nouvelles compétences avec son entourage. Le Libre devient ainsi un projet émancipateur.
 
 
 
Donc enjeux de mutualisation, de partage, d’ouverture, d’égalité, d’inclusion, de bonne utilisation de l’argent public, ce sont les valeurs à retenir.
 
 
 
Avec la dématérialisation des services publics de nouveaux besoins logiciels sont apparus. Pascal Kuckzynzki, délégué général de l’ADULLACT, association des développeurs et utilisateurs de logiciels libres dans les administrations et les collectivités territoriales, affirme qu’avec ce développement mutualisé entre collectivités le logiciel libre, en compétition et sur la même ligne de départ que le logiciel propriétaire, est systématiquement gagnant, au bout du compte, pour couvrir ces besoins.
 
 
 
Il reste cependant quelques soucis, par exemple avec les logiciels métiers. Une des raisons pour lesquelles la ville de Grenoble avait fait le choix de basculer en premier ses écoles sous GNU/Linux, c’est justement l’absence de contraintes dues à ces logiciels métiers. De plus, tout commence à l’école, donc les collectivités qui ont respectivement en charge l’équipement des écoles, des collèges et des lycées se doivent de faire ce travail proprement et en priorité.<br/>
 
Dans le budget des collectivités, un problème de ligne comptable concerne la distinction entre les produits qui sont de l’investissement et ceux qui sont du fonctionnement. Quand on paye une entreprise qui développe un logiciel libre, un commun numérique, il s’agit bien d’un investissement. Cette dépense n’est pas à imputer au fonctionnement. Donc affaire à suivre.<br/>
 
Une inquiétude concerne ce que l’on appelle la <em>smart city</em>, la ville intelligente. De nombreux fournisseurs vendent aux collectivités des objets connectés, des systèmes complets pour gérer les poubelles, pour gérer l’éclairage, sauf que ces fournisseurs travaillent en silos, tout en utilisant les données de la collectivité, avec un manque total d’interopérabilité. Que se passera-t-il le jour où il s’avérera nécessaire, on ne sait pas encore pour quel motif mais ça viendra, de faire communiquer entre eux ces systèmes ?
 
 
 
Pour Laurence Comparat, quand on s’engage en politique, on a évidemment une vision idéologique, un projet pour la société : « considère-t-on qu’on est dans une démarche de communs de la connaissance où ce que les uns et les unes vont concevoir va pouvoir être  réutilisé librement par d’autres, va pouvoir être amélioré ? Est-on dans une démarche d’ouverture, de transparence ? Est-on dans un rapport au monde basé sur ces valeurs-là ou est-on dans une logique capitaliste, propriétaire, verrouillée ? »
 
 
 
Partager, mutualiser, interopérer, inclure, optimiser les coûts, retrouver autonomie et souveraineté, ce sont les valeurs du Libre que nous connaissons bien à l’April et qui doivent désormais faire partie de l’éthique de tous nos élus.
 
 
 
Vous retrouverez le lien vers cette transcription sur la page des références concernant l’émission d’aujourd’hui. Merci au pôle écolo de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui a organisé cette table ronde. Merci aux intervenants et intervenantes.
 
 
 
<b>Isabella Vanni : </b>Merci Marie-Odile pour cette chronique. C’était la chronique « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture » de Marie-Odile Morandi sur le thème « Valeurs du Libre, éthique de l’élu ». Une chronique inspirante et on espère qu’elle puisse inspirer d’autres collectivités.<br/>
 
Merci Marie-Odile et à la prochaine chronique.
 
 
 
<b>Marie-Odile Morandi : </b>Entendu. À la prochaine. Au revoir.
 
 
 
<b>Isabella Vanni : </b>Nous allons maintenant faire une pause musicale
 
 
 
[Virgule musicale]
 
 
 
<b>Isabella Vanni : </b>Nous allons écouter <em>Whatever Comes My Way</em> par Vienna Ditto et on se retrouve juste après. Belle journée à l’écoute de Cause Commune, la voix des possibles.
 
 
 
<b>Pause musicale : </b><em>Whatever Comes My Way</em> par Vienna Ditto.
 
 
 
<b>Voix off : </b>Cause Commune, 93.1.
 
 
 
<b>Isabella Vanni : </b>Nous venons d’écouter <em>Whatever Comes My Way</em> par Vienna Ditto, disponible sous licence libre Creative Commons, CC By 3.0. Cette licence permet la réutilisation, la modification, la diffusion, le partage de cette musique pour toute utilisation, y compris commerciale, à condition de créditer l’artiste d’indiquer la licence et d’indiquer si des modifications ont été effectuées
 
 
 
[Jingle]
 
 
 
<b>Isabella Vanni : </b>Passons maintenant au sujet suivant.
 
 
 
[Virgule musicale]
 
 
 
==Le gestionnaire d’association libre Garradin==
 
 
 
<b>Isabella Vanni : </b>Aujourd’hui le sujet principal
 

Dernière version du 22 novembre 2021 à 13:00


Publié ici - Novembre 2021