Émission Libre à vous ! diffusée mardi 3 mai 2022 sur radio Cause Commune

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Titre : Émission Libre à vous ! diffusée mardi 3 mai 2022 sur radio Cause Commune

Intervenant·e·s : Jean-Christophe Becquet - Aurore Damay - Sylvestre - Marie-Odile Morandi - Laure-Élise Déniel - Isabella Vanni - Étienne Gonnu à la régie

Lieu : Radio Cause Commune

Date : 2 Mai 2022

Durée : 1 h 30 min

[ Podcast provisoire]

[ Références concernant l'émission]

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration : Déjà prévue

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.


Transcription

Voix off : Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.

Isabella Vanni : Bonjour à toutes. Bonjour à tous.
Nous recevons aujourd’hui Simon Popy, membre du CESER Occitanie et président de France Nature Environnement Languedoc-Roussillon. Ce sera le sujet principal de l’émission du jour. Également au programme « Une goutte de rhum pour un océan de données » et en fin d’émission Luk nous enseignera une incantation aussi utile aux professionnels de l’informatique qu’aux passionnés de jeux de rôle, TGCM.

Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de Libre à vous !, l’émission qui vous raconte les libertés informatiques, proposée par l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.
Je suis Isabella Vanni, l’April.

Le site web de l’émission est libreavous.org. Vous pouvez y trouver une page consacrée à l’émission du jour avec tous les liens et références utiles et également les moyens de nous contacter. N’hésitez pas à nous faire des retours ou à nous poser toute question.

Nous sommes mardi 26 avril, nous diffusons en direct, mais vous écoutez peut-être une rediffusion ou un podcast.

À la réalisation de l’émission, ma talentueuse Isabella. Salut Isa.

Isabella Vanni : Salut Étienne et bonne émission.

Isabella Vanni : Nous vous souhaitons une excellente écoute.

[Jingle]

Chronique « Pépites libres » de Jean-Christophe Becquet « Le réseau Centipède RTK : un commun pour une géolocalisation de précision centimétrique »

Isabella Vanni : Nous allons commencer avec la chronique de Laurent et Lorette Costy « À cœur vaillant, la voie est libre » en direct de leur cuisine.

Jean-Christophe Becquet : La géolocalisation par satellites fait partie de notre quotidien. Nos voitures, nos montres, nos téléphones sont équipés de récepteurs qui nous géolocalisent en permanence. Il est devenu banal de s'en remettre à cette technologie pour calculer et suivre un itinéraire. On parle le plus souvent de GPS pour Global Positioning System. Cet acronyme désigne le premier système de positionnement par satellites mis en place par les États-Unis en 1995. Il existe aujourd'hui d'autres réseaux comme Galileo, par exemple, développé par l’Union européenne.

Ces services peuvent être regroupés sous le sigle GNSS pour Global Navigation Satellite Systems ou Géolocalisation et Navigation par un Système de Satellites. La technologie GNSS s'appuie sur des calculs de distances. Votre terminal mesure le délai de réception d'un signal depuis plusieurs satellites différents et calcule votre position par triangulation. La vitesse de propagation du signal varie selon les conditions physiques de l’environnement, par exemple la présence de nuages dans l'atmosphère. Cela provoque des perturbations qui limitent la constance et la précision de la géolocalisation. Les récepteurs classiques souffrent ainsi d'une marge d'erreur qui peut varier entre un et quelques dizaines de mètres.

Certaines applications nécessitent une précision supérieure. C'est le cas par exemple pour le guidage d'engins agricoles ou la cartographie de réseaux sensibles comme des conduites de gaz ou des lignes à haute tension. Pour améliorer la précision, on utilise des systèmes différentiels. C'est à dire que l'on s'appuie sur une borne de référence dont les coordonnées géographiques sont connues de manière très précise pour corriger le signal. Cette technique s'appelle le RTK pour Real Time Kinematic ou Cinématique temps réel en français. Les premiers dispositifs de géolocalisation différentielle étaient très coûteux car ils nécessitent un abonnement pour se connecter à la base de référence. C'est ainsi que l'INRAE (l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement) a décidé de soutenir la création d'un réseau ouvert de bases de référence.

Centipède est le nom de ce réseau collaboratif initié Julien Ancelin et développé comme un commun qui s'améliore au fur et à mesure que le nombre de contributeurs augmente. Le logiciel RTKBase qui fait fonctionner les bases est développé sous licence libre AGPL (GNU Affero General Public License) par Stéphane Penaud. Chacun peut ainsi participer et enrichir la couverture en installant son propre équipement. Une carte permet de visualiser toutes les bases disponibles. Il en existe plusieurs centaines en France métropolitaine et quelques-unes ailleurs en Europe ou en Guyane par exemple. Dans un rayon de plusieurs kilomètres autour d'une base, on obtient une géolocalisation précise au centimètre.

Le réseau Centipède RTK est aujourd’hui largement utilisé par des agriculteurs, des contributeurs OpenStreetMap, des chercheurs, des passionnés. Chacun peut installer sa propre base et l'ajouter au réseau. Le matériel nécessaire coûte quelques centaines d'euros. Une abondante documentation fournit toutes les explications pour construire une base RTK ou un récepteur appelé Rover. Et c'est là que je voudrais profiter de ma chronique pour adresser un message aux initiateurs du projet. La documentation est sous licence Creative Commons By-NC-SA (Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions). Or une licence avec la clause NC n'est pas libre. Restreindre les utilisations commerciales, c'est se priver de certains contributeurs qui pourraient, par exemple, former de nouveaux utilisateurs à la construction de bases pour rejoindre et développer encore la communauté Centipède. Je renouvelle donc mon appel : libérez vos créations !


Isabella Vanni : C’était la chronique « À cœur vaillant la voie est libre » joliment intitulée « Une goutte de rhum pour un océan de données » et exceptionnellement réalisée en direct depuis le studio.
Merci à Lorette et merci à Laurent pour cette chronique d’utilité publique à écouter sans modération et on se dit au mois prochain pour une nouvelle chronique

Jean-Christophe Becquet : Au mois prochain. Merci.

Isabella Vanni : Toi, Laurent, tu restes avec nous car après la pause les manettes du sujet long de l’émission.

[Virgule musicale]

Isabella Vanni : Avant ça nous allons écouter K For Kool par Kuromaru. On se retrouve juste après. Je vous souhaite une belle journée à l’écoute de Cause Commune, la voix des possibles.

Pause musicale : K For Kool par Kuromaru.

Voix off : Cause Commune, 93.1.

Isabella Vanni : Nous venons d’écouter K For Kool par Kuromaru disponible sous licence libre Creative Commons Attribution, CC By, un artiste dont je vous invite à retrouver une présentation sur le superbe site auboutdufil.com.

[Jingle]

Isabella Vanni : Passons maintenant à notre sujet suivant.

[Virgule musicale]

La reconversion professionnelle vers les métiers en lien avec le logiciel libre avec Aurore Damay, rédactrice et graphiste à Framasoft et Sylvestre, animateur de l'atelier numérique à l'espace Ricochet à Figeac

Isabella Vanni : Bonjour. Je suis Isabella Vanni coordinatrice vie associative et responsable projets à l’April. Nous sommes le 20 avril 2022, noujs enregistrons un sujet à l’avance. C’était la condition pour faire intervenir nos personnes in vitées. Nous allons parler de reconversion professionnelle vers les méttiers en lien avec le logciiel libre et nous allons le faire avec Auraure Damay, rédactrice et graphiste pour l’asocaotpn Framasoft qui est en studio avec moi. Bonjour Aurore.

Aurore Damay : Bonjour Isa.

Isabella Vanni : Et avec Sylvestre qui ets animateur de atelier numérique des trois L, tiers lieu de Figeac, qui intervient via kl’outil d’audiodocoinférence Mumblre.

Sylvestre : Bonjour Isa. Bonjour Aurore.

Nous allons ocmmencer notre écjhange. Stylvertre tu intervien òà distance, je ne peux pas te voir, mais je peux t’entendre. Si tu souhaites intervenir à un moment mais que tu n’aas pas la parole, n’hétite pas à m’appeler, Isa, pour que je te donne la parole. On va commencer par uen quesiton très classique : qui etes-vous ? Pourreixz .vous nous faire une petite présentation personnelle. Aurore, veux-tu commencer ?

Aurore Damay : Bon jour. C ‘est Aurore. Je suis rédactrice et graphiste pour l’association Framasoft, donc membre salarié de l’association. Moi j’ai toujours aimé rendre belles les choses, que ce soit la manière de préSenter, la manière d’écrire pour que ce soit bien compréhensible, meme dans la musique une écriture personnelle. C ‘est pour ça que je me suis tournée vers la communication. Il y a quelques annéEs je me suis rendu compte que j’avais besoin de travailler avec sens, et c’est comme çA que je me suis tournéE vers le secteur associatif

Très bien. C’est parfait pour démarre. Merci. Sylvestre à toi,. Courte présentation pour nos auditeurs et auditrices.

Sylvestre : J’habite une petite commune rurale de 10 000 habitants, Figeac dans le Lot, pour ceux qui ne voient pas c’est à deux heures au nord de Toulouse à peu près. On a constitué un tiers lieu en regroupant quelques associations et on a obtenu une labellisation d’une antenne du ministère de l‘aménagement du territoire grâce à un dispositif qui s’appelle Fabrique de territoire pour lequel on a un financement qui nous demande de faire de l’animation et de la culture numérique. Je m’occupe, entre autres choses, de cet atelier numérique qu’on a constitué, dans lequel on colore fortement les propositions de logicils libres. Et dans lae cadre de la quesiton de la reconversion je viens d’un tout autre mon de puisque je suis diplomé du Centre national des Arts du cirque docn j’ai quitté mon cursus formateur en 2002 avec un diplôme des métiers d’art. Donc c’est un assez grand écart de partir des arts du cirque pour arriver dans un atelier numérique et je pense qu’il faudra un petit peu de temps dans l’émission pour raconter ce chemin tortueux.

OU pas, ou peut-être très logique. On verra bien par la suite. Merci pour cette présentation . Aurore tu disais que tu es rédactrice et graphiste pour l’association Framasoft. Pourrais-tu préciser un peu plus quelles sont tes tâches, tes missions pour l’association ?

Aurore Damay : Sur la partie rédaction ça va de m’occuper de la newsletter. On fait une newsletter chaque saiso9n. Ça va etre récapiluter un peu tout ce qu’on a fait depuis la dernière nwewlettrer. C’est intéRessant parce qu’il se passe beaucoup de choses dans l’asso.

D’ailleurs on va rappeler ce qu’est l’association Framasoft, parce qu’elle est très connue dna sl e mon de libriste, pour les personnes qui s’intéressent à ces sujets, mais il y a peut-etre des persdonens qui nous écoutent qui ne la connaissent poas . C’est peut-etre l’occasion de présenter aussi l’assocaition.

Aurore Damay : Oui, bien sàr. L’associaiton Framasoft est une assoc iation d’éducation populaire aux enjeux du numérique et des communs culturels. C’est beuaocup dit comme ça. On a plusieurs actions. La première va etre tout ce qui est émancipation numérique avec la mise à disposition de services en lignes uqi sont libres pour montrer qu’on peut aussi utiliser Internet différemment et pas seulementr avec des services des GAFAM. Une partie développement de logicils libres également en alternative à d’autres logcieils qu’on connait, notamment le logiciel PeerTube qui propose une alternative au logiciel YouTube, ou encore Mobilizon qui propose une alternative aux évènements Facebook. C’est vraement la partie émancipation numérique. La partie éducaiton populaire va et re animer des con féRences, etre préSents sur des salons justement pour expliquer ce qu’est le numérique comment ça fonctionne et que sont un peu les travers qu’il peut y avoir avec les géants du Web et montrer comment on peut y remédier, que des alternatives son t possibles. C’est vrai que c’est quelque chose qu’on peut avoir tendance à oublier.

Super. Tu disais dans la newsletter que vous récapitulez un petit peu les actions faites dans dans le mois passé.

Aurore Damay : Voilà. On va récupituler vraiment tout ce qu’on a fait, où on était présents et on le sera prochainement aussi.

Et pour la pèartie plutot graphisme.

Aurore Damay : La partie graphisme, va etre notamment sur le print donc faire des brochures qui nous présentent, que ce soit sur l’association ou sur des projets qu’on porte. Il y a une dernière partie des actions Framasoft qui va être ce qu’on appelle l’archipellisation, donc s’investir au sein d’autres collectifs et notamment un des collectifs qui est anuimépar l’assocation, c’est le Collectif CHATONS. Un des dernières brochures sur laquelle j’ai travaillé çA a été pour présenter le collectif et qu’elle puisse,

C’est quoi le Collectif CHATONS

Aurore Damay : Le Collectif c ‘est le Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, ouverts, Neutres et Solidaires. C’est un collectif qui regroupe des hébergeurs qui proposent aussi des services en ligne libres. L’idée c’est vraiment d’avoir un collectif pour monter qu’il y a un peu une force commune, il n’y a pas que Framasoft qui propose ds services en ligne libres et aussi d’avoir des hébergeurs locaux, donc savor que prè+s de chez soi on peut aussi rencon trer un hébergeur et lui poser des quesitons directement par exmeple.

Donc des services mais aussi de personnes de proximité.

Aurore Damay : Exactement.

On a une centaine de structures dasn le collectif à peu près je crois.

Aurore Damay : C’est ça.

Merci d’avoir présenté le contenu de tes missions. Avant de passer à votre parcours de reconversion, je laisse Sylvestre présenter peut-etre plus en détail en quoi consiste l’atelier numérique qu’il anime au tie3rs lieu de la commune de Figeac.

Sylvestre : On est un petit groupe de bénévole set moi-meme qui suis salarié à promouvoir trois axez principalemnt qui nous occupent et qui sont d’actualité qui sont la quesiton des pollutions en fait de l’impact environnemental du numérique, la quesiton des libertés dans laquelle il y a la question de la vie privée, du respect de la vie privée et la question de l’accès au plus grand nombre à des otutils diversifiés et à leur prise en main. Je connais bien CHATONS et Framasoft, d’ailleurs c’est même le sujet de l’atelier mensuel, j’anime un atelier vendredi après-midi sur la question d’Internet alternatif.

TU parles de ce vendredi-

Sylvestre : Oui, ce vendredi après-midi.

Il faut préciser que c’est donc le vendredi 22, parce qu’après l’émission sera transmise plus tard don c on parlera d’un évènement passé. Ce n’est pas grave, c’est comme ça. Il y aura d’autres ateliers numériques mensuels après celui -ci.

Sylvestre : À l’atelier numérique on propose un atelier mensuel donc le vendredi 22 qui est déjà passé sur les alternatives. On va présenter Framasoft, le CHATONS, tout un ensemble de choses qui sont très intéResan tes et qui permettent en fait de répondre à des besoins réels tout en sortant de logiques profit et après on anime ce qu’on appelle le café bidouile deux fois par mois qui est là vraiment sur l’auto-r*éparation, la prise en main et la maintenance des ordinateurs, des smartphones et aussi de tout autre objet puiqu’on a un bénévole, Paul, qui récupère absolemnt tout appareil électrique et électronique. Dans ce cadre-là le logiciel libre est complètement pertinent. Il nous permet très souvent de remttre en route des machines un petit peu anciennes et c’est très profitable parce que ça permet à la fois aux gens de ne pas racheter du matériel et d’éviter de jeter du matéreil qui fonctionne encore. C’est vrai qu’avec des système s légers on remet en route beucoup d’ordinaterus moins des smartphones, on aimerait bien mais c’ets un petit plus difficile. Il y a d’autres activités. On a un hackerspace les ven dredis matin. On se retrouve un petit peu entre équipe de bénévoles pour construire nos outils ou essayer d’appendre à moins prendre en main des outils connus pour els diverses missions qu’on se donne.

Je trouve très sympa l’idée de consacrer un vrai temps à cette réunion entre bénévole pour échanger, pour imaginer de nouvelles choses, de nouveaux projets. Tu m’en a vais parlé lors d’un échange précédent et c’est plutiot une très bonne initiative.

Sylvestre : C’ets une temps qui permet de se retrouver et d’tre moins dans la sen sibilisation et plus dans nos recherches. On est aussi une sorte de m in i chaton, meme si on n’adhè+re pas au collectif. J’avais posé la quesiton, j’avais un petit peu échangé par mail et j’avais vu que ça demandait un fort investissement et je su is un petit peu débordé. On a quand meme un serveur dans le tiers lieu sur le bureau et on héberge une instance Nextcloud. Ça tombe bien pusique les Framadrive sont arrivéS en bout de nombre de comptes dons les chatons peuvent prendre le relais et meme la petite assocaition de Figrac peut prendre le relais pour les adhérents de l’asocaiton on peut ouvrir un compte Nextcloud qui est l’équivalent une ptit peu des Google Drive, Google contact, Google A genda.

C’ets justement un service qui est tès utile, qui est très demandé. Espèrons que de plus en plsu de chatons le proposent.

Sylvestre : Je termine. L’association pour lquelle ej travaille qui regroupe à la fois un café associtif et l’espace de bureau partagé dna lequel il y a l’atelier numérique est assu agréé par la Caf comme espace de vie sociale. On a aussi une mission de service social, donc on héberge des associations à but d’utilité sociale notamment une qui s’occupe d’accompagner les personnes en demande d’asile, les réfugiées et par exemple je peux proposer sur le serveur des services spécifiques, notamment ??? ont leur interface de prise de rendez-vous en ligne sur le serveur à l’atelier numérique. Pour dire que tout se complète et dès qu’on a des outils libres et qu’on maitrise un eptit peu les techniques, on peut offrir des services qui sont parfois compliquées à obtenir de manière gratuite et fluide et sans publicité à toutes sortes de prestataires meme s’ils ne sont pas forcément sensibilisés à l’action du logcie8l libre.

Je pense que tu as énuméré pas mal d’exemples de la force du logiceil libre qui a une vocation sociale tante, tu l’as montré dans les qeulqeus exemples que tu as faits. L’échange d’aujourd’hui est consacré à la reconservion professionnelle vers les métiers en lien avce le logcieil libre ou la culture libre en général. Cela implique que vousa faisiez autre chose avant. Comment çA s’est passé ‘ qu’est-ce qui vous a poussùèd ans cette nouvelle directio n ‘ Le hasard ? Un e opportunmité ? Une évidence ‘ Aurore, tu pèeux prendre la parole.

Aurore Damay : Pour moi c’était plutot une opportunité. C’est une période o+ù je faisais beaucoup de veille pour trouver un nouvel empliu, je changeauis le b esoin de changer après quelques annEés sur le meme boulot.

Peux.tu nous dire quel empli tu avais avant.

Aurore Damay : J’étais changée de communication dans une associaiton qui s’appelle Concordia.

Tu étais déjà dans l’associaitf.

Aurore Damay : Uns association qui faisait des projets de volontariat en l’occurrence. Du coup cette phase de veille, je ne sais plus comment je suis tombée sur cette offre pour ce poste que j’occupe maintenant qui m’a vraiment particulièrement intéRessée parce que c’est un poste en communication qui regroupe les deux aspects que je préfère de mon métier et qui oublie un peu les aspects que j’aime le moins. Focrément ça m’a vraiment interpellée, du coup j’ai candité. Qu’estc-e qui te plait le moins ?

Aurore Damay : Ce qui me plait le mins dasn la communication c’ets plu stot la partie animation de réseaux sociaux et ce qu’on retruve becupou notamment sur les postes de communicati0on en associaiton, c’est quelque chose qui est en général une gross partie du travaiol.

À farmasoft il y aavait déjà des personnes qui faisaient ça et tu pouvais te consacrer à tes axes préférés.

Aurore Damay : Exactemen t et ça c’est uen trè+s belle opportunité.

Là, uc oup ce qui t’a attirée c’est déjà le ocntenu vraiment en termes de compétéences. J’imagimne que l’an non ce de Frasoft parlait aussi de logcieils libres, de culture libre, je ne sas pas j’imagine. Est-ce que tu connaissais déjà ce mon de ‘ est-ce que ça a été quelque chose qui t’a aussi attirée ou est-ce que tu étais tout simplemen t curieuse de découvrir ?

Aurore Damay : C’est un peu tout çA. Je connaissais plutot de très loin. Je connaissais l’assocaiiton Fram asoft via des services en ligne, avce d’anciennes collègues qui étaient particulièrement sen sible saus outils qu’elles utilsaient, part exmeple on utilisait Framadate pour prendre des rendez.vous, etc., mais à part ça c’était compliquàè parce qu’on était la suite Google pour les assocaitions qui est très pratique et c’est rvai que pour en sortir c’est assez compliqué. Quand on utilise un Google Doc qui est stocké sur le drive commun qu’on retoruve facilement auquel tout le monde peut contribuer, on ne va pas utiliser autre chse en fait. OU laors si on le fait il faut mobiliser toute la structure et c e n’est pas le meme travail. Quand il y a 35 salariés c’est foprcément pas le meme investissement et c’est quelque chose qu’on n’avait jamais fait en tout cas quand j’y étais en poste.

Vous utlisie le Framadate par exmeple, c’est un outil pour faire des sondages en ligne. Vous l’avez utilisé parce qu’on vous l’avait suggéré ou estc-e que vous aviez une vraie conscience qu e c’éTait basé sur un logiciel libre avec une autre philosophie avec un respoect pour les donnEé spersopnnelels des utilsateurs >’

Aurore Damay : C’était vraiment en ayant ocnscience que c’était une alternativbe qui ne pas les donnEés et qui éTait proposée par une structure dont on partage les valeurs. M ais je pense qu’à ce mment-là on n’avait pas conscioence que c’était basé sur du logiciel libre.

D’accors. C’était l’aspect respect de la vie intime et des données personnelles des utilisatrices et des utilsatrices qui vous avez poussé.

Aurore Damay : Exactement.

C’est déjà très bien. Tu disais que par rapport au logicei libre tu étais déjà passée pèar ce service que tu connaissais déjà et qu’ ’attendais-tu de ce poste ?

Aurore Damay : Pendant mon recrutemen t j’ai fait beaucoupo de recherches sur l’assocaition et là aussi je suis tombée sur une structure où je me suis dit wahooh c’est une asso qui réfléchit vraiment à long terme qui anticipe. En lisant juste le rapport d’activité je me suis dit là je pense que je vais me sentir bien. Pour lr coup c’était vraiment plutot le travail en équipe. Rien qu’en lisant ça je me suis dit j’ai òl’impression qu’il y a vriamnet une équipe soudée et spoiler alerte, c’ìest le cas. Après une autre attente c’était d’apprendre. Je savais très bien que sur les missions concrètes c’était exactement le coeur de monmétier mais sur l’environnemnet c’est quand meme un tout nouvekl env ironnemnet pour moi et

Quand tu parles d’envioronnemnet tu parles douytils, de logiceils utilisés ou autre chose ?

Aurore Damay : Pas nécessairemenmt, En faitr vraiment le monde du numériqe. Je n’avais jamais travaillé dans le mon de du numérique, avec du vocabulaire très spécifique. Quand mes collègues qui sont développeurs ou mon collègue admin-sys parlent technique, c’0estq uand meme clairement du n ouveau lnagage. Du coup c’est un nouvel apprentissage. J’ai appris énormément de choses en quelques mopis.

En otut cas ça ne te faisait pas peur.

Aurore Damay : Ah nion du tout. Au contrair c’était quelque chose qui me motivait beaucoup. J’aime bioen découvrir de nouvelels chose set c’était vraiment un plus pour moi. Je pense que le dernire point de mes attentes, c’éTait vaiment aimer mon traile tout simpleme nt.

Très bien. On verra pèlus tard le bilan par rapport à ton expréeince à Framasoft qui a commencé quand ?

Aurore Damay : Qui a commencé fin août. Ç fait huit mois.

Ce n’est pas énorme, mais ça commence à faire une période assez importante pour pouvoir en tirer un bilan d’étape. Sylvestre. On parlait de reconversion professionnelle, d’où on vient, comment on arrive à l’emploi que tu as aujourd’hui. Comment çA s’est passé pour toi ? C’était une opportunité ? Une évidence ? Une évolution logique ?


Sylvestre : Hou là ! C’est un long chemin. Si je sui s trop lent tu n’hésites pas à m’arreter. Comme j’expliqauis je viens compltement d’un autre monde et je n’ai aucune formation informatique à la base. Par contre, je viens d’un métier où on demande d’etre très polyvalents. Quand on a fait partie d’un cirque, déjà dans la formation non seulement on apprend évidemment des ??? tercniques de cirque, mais à càté le cirque que je faisais qui est une sorte de cirque contemporain demande déjà de mixer, d’intégrer différentes disciplines artistiques, on va théâtre, du jeu d’acteur, de l’improvisaiton, de la danse, jongler avec des tas d’objets. C’est très divers. En plus on a la nécessité d’avoir des notions de régie, régie lumière, régie son, accroche, travil en hauteur, construction des structures, etc. C’est un métier qui est très diversifié.

Tu m’as dit qu’il se peut que tu doives remplacer quelqu’un, donc il faut savoir aussi ce que font les autres.

Sylvestre : Oui. On essaye d’etre le plsu omplémentaire sur le travail en équipe. C’est aussi toujours un travil en collectif. Il faut vraimment se faire confiance. Et puis dasn la pratique profesionnelle typiquement on va etre amene à faire tuypqiquementy de la mécanique automobile des choses qui vont etre très éloignées du cœur d’activité masi qui vont nous amener, en tout cas qui m’ont amené avec une démarchje d’apprendre à faire soi-meme de lire de la cocumentaiton , des fois rébarbative, une revue technique autoinmobile ce n’est pas spéclialemen t amusant à lire et pourtant ça va perm ettre d’etre autnome sur son outil de travail. Je passe quelques détails et arrive en 2007 un moment où je monte une compagnie dasn e le limousin, pas tout seul,. On était deux, on n ‘était pas nombreux ue toute petite compagnie et c’ets la première fos qu’on n’a pas quelqu’un qui va pouvoir remplir la mission de communication et par exemple de graphisme. 2007 ce n’est pas encore cpmme aujourd’hui,. Mais c’était déjà importat d’avoir une visibilité sur Inbternet. Donc on s’équipe d’un prdinatweur, jusqu’à 2007 je n’avais poas eu d’ordinateur j’étais vraiment loin de l’in formatique. On se lance. Je découvre un peu òles poutils. Par mimtisme j’acuiet un appareil MaInstodh puisque dasn la culture tout le monde a des mac et pusi el smois passent, les an néEs passent, je me retrouve confronté à la logquiue d’obsolexcence logicielle chère à cette marque-là. Parallètllem,en t je suis quand memesensibilié un petit peu aux quesitons altermoindialistes, parce que j’avais décidé d’aller vivre en zone rurale, j’ai rencontré aussi des mouvements d’alternatives autour des pratiques agricoles, de lutte contre les OGM. Je m’intéResse aussi à des démarches qui pronent un autre monde, la construction d’un autre mon de. Assez naturellement face à mes problèmes informatiques, du moment où je vasi devoir changer d’ordinateur en fait je me penche très naturellement vers les systèmes libres donc j’installe Ubuntu sur ce vieux mac Et là j’ai mis le doigt en fait dans l’auto-apprentissage. Je suis autodidacte, pas complètemen t apèrès je vais passer par une phase de formation un peu plus sérieuse. À travers cette première expérience d’utiliser un système libre, tu me dis si je suis rtop liong.

Non, pour l’instant tut va bien. On en était au point où tu as créé ta propre compagnie donc tu es toujours dans le mon de du cirque et tu t’approches de logiciels libres parce que tu dois t’occuper de la omminication pour ta compagnie. Mais on n’a pas encore dit comment tu 4es arrivé au ti3ers lieu de Figeac. Il nous manque cette étape.

Sylvestre : Il y encore un eptit chemin, j’y arrive. Utilisant un système basé sur GNU/Linux assez je fais quelques betises et puis pour mes gaosses j’avais pris la très mauvaise habitude et le dis à vos auditeurs évityiuellemnt à éviter de faire ds copier -cller de ligne de commande sur les forums et otut ça et les reproduire sans comprendre. Ça peut merner à faire des grosses vboujrdes tuype effacer son dossier utilisateur. Ça m’est arrivé. Heureusement j’ìav ais fait une sduavegarde le jour meme, donc ça na’ì pas eu trposp de conséQeunces. On peut se faire deews bonne ssueurs frodes. J eme dis il faut que j’apren ne à utiliser,

On apprend aussi pèar lò’erreur on a droit à l’erreur. Les erreurs sont très u tilses.

Sylvestre : Oui ! Il y a buecoup de documentation en ligne, c’est aussi uen richesse du logiciel libre. Le pèartage du savoir et la formation se fait très facilement en ligne. Il y a un site qui s’appellait le site du zéro, qui ne s’appelel comme ça, ça s’appelel Open classeroom maitenant qui propose des coures en ligne qui m’ion t permis de rentrer dans l’admnistration système Libux vraiment en parallèe de toute uen ?? d’activités, je faisais v raiment ça à càtéP. Et pouis dàècouvrant qu’en fait il y a autantd e documentaitoin et qu’on peit faire tellemnt de choses par soi-meme avec des outils numériques et des cours en fait, je découvre que je peux faire mon site internet et qui fait la page web qu’on ffaisait et uq’il falloait payer pour ne pas avoir de pub qui ne me ne ocnvenait pas du tout comme système. Je découvre que je peux relativemnet puis PHP MySQl puis JavaScript, etc.

Tu viens de décrirer des lanages qu’on utilise pèour programmer, pour développer des sites web.

26 ‘ 30


Aurore Damay :

Isabella Vanni :

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Aurore Damay :

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Isabella Vanni : Merci Laurent. C’est vraiment passionnant de vous écouter.
Avant de lancer la pause musicale, je vais juste évoquer notre émission numéro 125. Nous avions reçu notamment Agnès Crepet, de Fairphone, qui revenait sur un point que vous avez évoqué, Simon Copy, l’enjeu de l’exploitation minière. Elle expliquait justement l’engagement de Fairphone par rapport à cet enjeu. Je vous invite à retrouver le podcast sur libreavous/125.
Je vous propose, pour se reposer un peu les méninges, de faire une courte pause musicale. Nous allons écouter Allons voir par Demi-sel. On se retrouve dans deux minutes. Belle journée à l’écoute de Cause Commune, la voix des possibles.

Pause musicale : Allons voir par Demi-sel.

Voix off : Cause Commune, 93.1.

Isabella Vanni : Nous venons d’écouter Allons voir par Demi-sel, disponible sous licence Art libre.

[Jingle]

Deuxième partie

Isabella Vanni :

Aurore Damay :

Sylvestre :

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Aurore Damay :

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Aurore Damay :

Sylvestre :

Isabella Vanni :

Aurore Damay :

Isabella Vanni :

Sylvestre :

Aurore Damay :

Sylvestre :

Aurore Damay :

Sylvestre :

Aurore Damay :

Sylvestre :

Aurore Damay :

Sylvestre :

Aurore Damay :

Sylvestre :

Aurore Damay :

Sylvestre :

Aurore Damay :

Sylvestre :

Aurore Damay :

Isabella Vanni :

Aurore Damay : Merci Étienne. Merci Simon.

Sylvestre : Merci beaucoup.

Isabella Vanni : Je vous propose à présent de faire une pause musicale.

[Virgule musicale]

Isabella Vanni : Après la pause musicale nous retrouverons une nouvelle pituite de Luk.
En attendant je vous propose d’écouter Room 208 par Aerocity. On se retrouve juste après. Belle journée à l’écoute de Cause Commune, la voix des possibles.

Pause musicale : Room 208 par Aerocity.

Voix off : Cause Commune, 93.1.

Isabella Vanni : Nous venons d’écouter Room 208 par Aerocity, disponible sous licence libre Creative Commons Attribution.

[Jingle]

Isabella Vanni : Je suis Étienne Gonnu de l’April. Nous allons passer à notre dernier sujet.

[Virgule musicale]

Chronique « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture » de Marie-Odile Morandi - « Quelques bonnes nouvelles concernant le Libre »

Isabella Vanni :

[Virgule sonore]

Marie-Odile Morandi, voix de Laure-Élise Déniel : Bonjour à toutes. Bonjour à tous. Ne trouvez-vous pas que nous sommes actuellement bombardés de mauvaises nouvelles dans nos vies quotidiennes ? Il m’a donc semblé important de vous proposer aujourd’hui de relire les transcriptions de ces derniers mois qui pourront nous mettre un peu de baume au cœur et nous encourager.

Le sujet principal de l’émission Libre à vous ! du 14 décembre 2021 concernait le plan d’action du gouvernement sur les logiciels libres. Les invités de Frédéric Couchet étaient deux responsables au sein de la DINUM, la Direction interministérielle du Numérique, Sabine Guillaume et Bastien Guerry. Lors de l’émission du mardi 15 mars 2022, Alexis Kauffmann, chef de projet logiciels et ressources éducatives libres et mixité dans les filières du numérique au ministère de l’Éducation nationale, est venu présenter la Journée du Libre Éducatif qui s’est déroulée le 1er avril 2022 à Lyon, journée qu’il a aussi présentée lors de son entretien, transcrit lui aussi, avec Delphine Sabattier dans l’émission Smart Tech de B-Smart diffusée le 1er avril. La transcription du discours d’ouverture de cette journée, prononcé par monsieur Audran Le Baron, directeur du numérique pour l'éducation, est aussi en ligne. Les liens menant à ces transcriptions sont disponibles sur la page des références de l’émission d’aujourd’hui, sur le site libreavous.org.

Nous laisserons les auditeurs et auditrices lire en détail l’historique, depuis 1999, des jalons qui ont marqué les étapes de l’entrée de l’IDÉE du Libre dans les administrations pour arriver à nos jours. Les intervenants s’accordent pour dire que certains responsables – parlementaires et ministres – ont acquis une maturité sur le sujet, savent ce dont ils parlent et portent politiquement ce thème au Parlement et au sein du gouvernement. Le contexte est nouveau.

Le pôle logiciels libres, dirigé par Bastien Guerry, et la mission Label, dirigée par Sabine Guillaume, travaillent de concert. Le catalogue GouvTech, dont est responsable Sabine Guillaume, propose aux acteurs publics, qui restent autonomes dans leurs choix, des solutions logicielles libres et des solutions dites propriétaires. Le pôle logiciels libres est responsable de l'expertise des solutions libres présentes dans ce catalogue, de même qu’il est responsable du SILL, le catalogue des logiciels libres utilisés dans l’État. Des informations et des repères sont ainsi à disposition des acteurs pour les éclairer dans leurs choix, pour les aider à intégrer des solutions libres sur leurs propres équipements.

C’est peut-être encore assez compliqué, dans certains endroits, de choisir une stratégie libre. Dans les administrations, les préférences personnelles de certains responsables ne vont pas encore suffisamment en faveur du logiciel libre. Les habitudes des utilisateurs sont à prendre en compte et il est conseillé que les choix techniques soient validés par les équipes en place. La difficulté de recruter des agents libristes compétents est aussi un frein pour le déploiement du Libre. Cependant, la culture du Libre se met en place. C’est une autre façon de penser, d’imaginer, mais aussi d’acquérir des solutions par rapport à ce que l’on fait aujourd’hui.

Des programmes innovants sont mis en place. L’incubateur des services publics numériques, beta.gouv.fr, recrute en indépendants et en contractuels de nombreux développeurs et développeuses, soit plus de 500 personnes aujourd’hui. Le programme Entrepreneurs d’intérêt général permet à des personnes aux compétences pointues de relever, pendant 10 mois, les défis numériques que leur proposent les administrations. Les Bluehats, avec leur chapeau bleu comme symbole, sont les personnes qui s’intéressent au logiciel libre dans l’administration, simples citoyens ou agents publics. Le Semestre du code permet à des étudiants, stagiaires pendant six mois, d’apporter leur contribution à des projets libres utilisés dans l’administration ou à des projets extérieurs. Des webinaires, des séminaires sont organisés, enregistrés, et peuvent être rediffusés. Une plateforme réservée aux acteurs du secteur public pour échanger et avoir des retours d’expérience sur les solutions du catalogue a été mise en place. Cette liste n’est pas exhaustive. Un point particulier concerne le conseil d’expertise, instance de dialogue composée à la fois d’administrations et de structures de l’écosystème du Libre. L’April a été sollicitée et a décidé de faire partie de ce conseil d’expertise.

Faire mieux connaître, mieux utiliser les logiciels libres, publier les codes sources et attirer des talents dans l’administration, ce sont les objectifs portés conjointement par différentes missions de la Direction interministérielle dans le cadre de ce plan d’action du gouvernement.

Depuis longtemps, la direction du numérique éducatif de l’Éducation nationale a une expertise sur l’usage des serveurs sous licence libre, sur l’ouverture de codes sources. Un pas supplémentaire vient d’être franchi avec le recrutement d’Alexis Kauffmann, le 1er septembre 2021, professeur de mathématiques et à l’initiative de l’association Framasoft en 2001. Le directeur du numérique pour l'éducation lui a confié l’organisation de la première journée du Libre Éducatif le 1er avril à Lyon, un ensemble de conférences, de tables rondes et d’ateliers. La Délégation académique numérique éducative de Lyon a aussi participé activement à l’organisation de cette journée.

Lors du discours d’ouverture, monsieur Le Baron a rappelé les quatre libertés fondamentales que l’auteur accorde à l’utilisateur : droit d’utiliser les logiciels et ressources libres ; droit d’étudier le code source des logiciels ; droit d’adapter et droit de partager. Alexis Kauffmann souligne que les enseignants sont tous dans le partage. Ils partagent leurs cours à leurs élèves, c’est la transmission. Pour préparer leurs cours, ils se renseignent, regardent ce que font les autres, s’en inspirent, adaptent et modifient. 800 000 enseignants à l’Éducation nationale ! Une mine énorme de compétences, de talents, d’énergies avec une extraordinaire motivation ! Ces cours et ces activités préparées par des enseignants, individuellement ou collectivement, sont des ressources qui doivent pouvoir resservir. Pour cela, il faut les regrouper, les cartographier et structurer cette créativité. Se posent des questions concernant le droit d’auteur. Rendre une ressource libre est un geste volontaire et souvent les licences Creative Commons sont la solution légale.

Alexis Kauffmann se réjouit d’une avancée concernant l’instance BigBlueButton, logiciel de visioconférence présent dans la liste des logiciels libres recommandés aux administrations publiques. Certaines de ses fonctionnalités sont soit à améliorer soit carrément à créer ; ces développements seront financés par le ministère. L’État incite à utiliser du logiciel libre, mais devient également contributeur avec du code mis ainsi à disposition de toute la communauté.

Cette première Journée du Libre Éducatif est une première réalisation concrète pour « favoriser l’utilisation des logiciels et ressources éducatives libres », l’une des 40 propositions recueillies lors des états généraux numériques pour l’éducation organisés après le premier confinement. Certes, il faut rattraper le retard, construire et proposer des alternatives à l’échelle de tous les ministères et probablement à l’échelle européenne.

Convaincre les professeurs qu’utiliser des logiciels libres est intéressant, les soutenir, les accompagner, repérer et valoriser les talents qui ne manquent pas, inciter au partage des ressources, indiquer comment faire pour contribuer, en un mot développer des communs éducatifs numériques ne pourra que rendre le système scolaire à la fois plus efficace et plus efficient.

Si, comme le rappelle Frédéric Couchet « on est encore loin d’une priorité effective au logiciel libre » réclamée par l’April, des bases encourageantes sont posées. Bastien Guerry et Alexis Kauffmann, libristes de longue date, ne sont pas les seuls dans ce cas au sein de l’administration. Leur présence permettra de faire bouger les choses dans le bon sens. C’est le début d’une volonté et c’est réconfortant. Profitons-en !

Lisez ou relisez les transcriptions rappelées aujourd’hui. Et, si vous permettez, les vidéos enregistrées lors de la Journée du Libre Éducatif du 1er avril commencent à être en ligne ainsi que celles enregistrées les 2 et 3 avril lors des Journées du Logiciel libre qui se sont aussi déroulées à Lyon. Ces enregistrements seront autant que possible transcrits par notre groupe. N’hésitez pas à nous rejoindre pour participer, transcrire ou relire ; toutes les informations sont sur le site librealire.org.


[Virgule sonore]

Isabella Vanni : Nous venons d’écouter la pituite de Luk sur le sujet TGCM.

[Virgule musicale]

Isabella Vanni : Nous approchons de la fin de l’émission. Nous allons terminer par une petite annonce.

[Virgule musicale]

Quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

Isabella Vanni : Lors du sujet long il a été effectivement question de l’intérêt de faire un état des lieux des logiciels utilisés au sein de l’administration. L’April soutient justement une proposition réalisée dans le cadre d’une consultation menée par la Cour des comptes, une proposition d’évaluation des dépenses en logiciels et en services en ligne des administrations centrales. Une telle évaluation semble en effet très pertinente pour mieux appréhender la réalité des dépendances de l’État à certaines solutions privatrices et, en tout état de cause, un prérequis pour la mise en œuvre d’une politique un tant soit peu ambitieuse pour un plus grand usage du logiciel libre au sein des administrations publiques. Nous vous invitons donc à soutenir cette proposition. L’inscription à la plateforme, basée sur le logiciel libre Decidim, ne nécessite qu’une adresse courriel et peut être faite sous pseudonyme.
L’April organise un April Camp les 18 et 19 juin 2022 en présentiel dans le 11e arrondissement de Paris. Il est aussi possible de participer à distance. L’idée d’un April Camp est de se réunir entre membres et soutiens de l’April pour faire avancer des projets en cours, lancer de nouveaux projets, se rencontrer. Les projets peuvent être de nature technique, sur des outils de communication, etc. Tout le monde, membre ou pas de l’association, peut participer en fonction de son temps disponible, de ses compétences, de ses envies. Donc n’hésitez pas à nous y retrouver.
La 11e édition des Geek Faëries aura lieu du vendredi 3 au dimanche 5 juin au château de Selles-sur-Cher dans le Loir-et-Cher. C’est une annonce de service pour nos membres, car nous cherchons des bénévoles pour animer notre stand. Si vous êtes disponible vous pouvez vous inscrire sur la page wiki et nous vous demandons de le faire avant le 29 avril à 9 heures. Vous retrouverez bien sûr le lien sur la page des références de l’émission.
Nous avons aussi appris aujourd’hui que le milliardaire Elon Musk avait tout simplement, dans le plus grand calme, acheté Twitter aujourd’hui. Si vous utilisez cette plateforme et avant de voir ce que cette personne va décider de faire avec son nouveau jouet, nous vous invitons à venir découvrir le réseau libre de microblogging Mastodon. Pour rejoindre Mastodon il faut s’inscrire à l’une des instances parmi toutes celles qui composent ce réseau fédéré. Vous pouvez, par exemple, vous inscrire à l’instance du Chapril, la contribution de l’April au Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires, le Collectif CHATONS. Venez nombreux et nombreuses, c’est super sympa. J’en profite pour faire un très grand merci à l’ensemble des bénévoles qui font vivre le Chapril.
Comme d’habitude retrouvez l’ensemble des évènements et des organisations libristes près de chez vous sur agendadulibre.org.

Il nous reste encore un peu de temps, occasion de rappeler que l’April diffuse sur la radio Cause Commune qui repose essentiellement sur la contribution bénévole, qui dit bénévole dit aussi besoin d’aide financière. N’hésitez pas à soutenir la radio par un don. Si vous voulez contribuer avec d’autres choses, n’hésitez pas à prendre contact avec la radio ce sera toujours bienvenu. Vous pouvez aussi laisser des messages sur la page de la radio pour partager vos retours et porter votre amour à la radio Cause Commune qui est une superbe radio. C’est un vrai plaisir de partager à ce projet avec notre émission Libre à vous !

Notre émission se termine.

Je vais remercier les personnes qui ont participé à l’émission : Laurent et lorette Costy, Simon Popy, l’incroyable luk.
Aux manettes de la régie aujourd’hui Isabella Vanni.
Merci également aux personnes qui s’occupent de la post-production des podcasts : Samuel Aubert, Élodie Déniel-Girodon, Lang1, toutes et tous bénévoles à l’April, Quentin Gibeaux qui découpe le podcast complet en podcasts individuels par sujet. Et merci à Olivier Grieco, le directeur d’antenne de la radio.

Vous trouverez sur notre site, libreavous.org toutes les références utiles ainsi que sur le site de la radio, causecommune.fm.
N’hésitez pas à nous faire des retours pour nous indiquer ce qui vous a plu mais aussi les points d’amélioration. Nous accueillons vraiment avec beaucoup de plaisir ces différentes contributions car quand on parle ainsi à la radio, on ne voit pas à qui on parle, on ne sait pas qui nous écoute. Ces retours nous font vraiment plaisir. Vous pouvez aussi nous poser toute question et nous y répondons en direct ou lors d’une prochaine émission. Toutes vos remarques et questions sont les bienvenues à l’adresse contact@libreavous.org

Nous vous remercions d’avoir écouté l’émission. Si vous avez aimé cette émission, n’hésitez pas à en parler le plus possible autour de vous et à faire connaître également la radio Cause Commune, la voix des possibles.

La prochaine émission aura lieu en direct le mardi 3 mai 2022 à 15 heures 30. Notre sujet principal portera sur la reconversion professionnelle vers les métiers de l’informatique. Ce sujet long a été enregistré la semaine dernière par ma collègue Isabella Vanni, un échange vraiment passionnant avec des profils atypiques. Nous avions déjà fait un tel sujet sur la reconversion professionnelle. Et la diversité de ces profils, la diversité des parcours montrent justement tout ce qu’il est possible de faire en informatique. C’est un échange passionnant.

Isabella Vanni : Il reste une minute pour préciser qu’on a déjà fait une émission sur la reconversion professionnelle vers les métiers de l’informatique. On a enregistré un échange avec deux personnes qui se sont reconverties dans des métiers en lien avec le Libre, une chargée de communication en lien avec le Libre et un médiateur numérique. Juste pour la précision.

Isabella Vanni : Parfait. Merci beaucoup Isa.

Aurore Damay : Je veux juste dire à ma décharge que l’horloge murale a deux minutes d’avance ce qui m’a un peu perturbé pour le sujet tout à l’heure. Ça meuble !

Isabella Vanni : L’échange était vraiment intéressant, ce n’était pas la peine de se presser, c’est la vie du direct, je pense que personne ne nous en tiendra trop rigueur. On va bientôt entendre le superbe générique, occasion de rappeler ce qu’est ce générique. Il s’agit de Wesh Tone réalisé par Realaze. Un morceau qui fait partie de l’identité Libre à vous ! et qu’on a toujours plaisir à rediffuser, morceau bien sûr sous licence libre.

Nous vous souhaitons de passer une belle fin de journée. Comme je vous le disais, on se retrouve en direct le 3 mai et d’ici là, portez-vous bien.

Générique de fin d'émission : Wesh Tone par Realaze.