Différences entre les versions de « Émission Libre à vous ! diffusée mardi 15 février 2022 sur radio Cause Commune »

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'''Titre :''' Émission Libre à vous ! diffusée mardi 15 février 2022 sur radio Cause Commune
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Publié [https://www.librealire.org/emission-libre-a-vous-diffusee-mardi-15-fevrier-2022-sur-radio-cause-commune ici] - Février 2022
 
 
'''Intervenant·e·s :'''  Marie-Odile Morandi - Laure-Élise Déniel - Alexandre Bulté - Ronan Chardonneau - Frédéric Couchet - Lorette Costy - Laurent Costy
 
 
 
'''Lieu :'''  Radio Cause Commune
 
 
 
'''Date :''' 15 février 2022
 
 
 
'''Durée :''' 1 h 30 min
 
 
'''[https://media.april.org/audio/radio-cause-commune/libre-a-vous/backups/output-2022-02-15-15h29.mp3 Podcast PROVISOIRE ]'''
 
 
 
'''[https://www.libreavous.org/132-matomo-moteurs-de-recherche Références concernant l'émission]'''
 
 
 
'''Licence de la transcription :''' [http://www.gnu.org/licenses/licenses.html#VerbatimCopying Verbatim]
 
 
 
'''Illustration :''' Déjà prévue
 
 
 
'''NB :''' <em>transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.<br/>
 
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.</em>
 
 
 
==Transcription==
 
 
 
<b>Voix off : </b><em>Libre à vous !</em>, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.
 
 
 
<b>Étienne Gonnu : </b>Bonjour à toutes. Bonjour à tous.<br/>
 
Vous aimeriez pouvoir analyser l’audience de votre site sans pour autant donner un boulevard à Google pour pomper les données personnelles des personnes qui visitent votre site ? Vous voulez vous débarrasser de Google Analytics ? Ça tombe bien, une alternative existe. Il s’agit du logiciel libre Matomo et c’est le sujet principal de l’émission du jour. Avec également au programme « À qui accorder sa confiance en matière d’informatique » et la deuxième partie de la chronique de Laurent et Lorette Costy sur les moteurs de recherche.<br/>
 
 
 
Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de <em>Libre à vous !</em>, l’émission qui vous raconte les libertés informatiques, proposée par l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.<br/>
 
Je suis Étienne Gonnu, chargé de mission affaires publiques pour l’April.
 
 
 
Le site web de l’émission est libreavous.org. Vous pouvez y trouver une page consacrée à l’émission du jour avec tous les liens et références utiles et également les moyens de nous contacter. N’hésitez pas à nous faire des retours ou à nous poser toute question.
 
 
 
Nous sommes mardi 15 février 2022, nous diffusons en direct, mais vous écoutez peut-être une rediffusion ou un podcast.<br/>
 
 
 
Nous vous souhaitons une excellente écoute.
 
 
 
[Jingle]
 
 
 
==Chronique chronique « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture » de Marie-Odile Morandi, animatrice du groupe Transcriptions et administratrice de l’April, intitulée « Accorder sa confiance d’abord aux siens ». Texte lu par Laure-Élise Deniel==
 
 
 
<b>Étienne Gonnu : </b>Nous allons commencer par la chronique « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture » de Marie-Odile Morandi, une chronique pré-enregistrée et lue par Laure-Élise Deniel, intitulée « Accorder sa confiance d’abord aux siens ».
 
On se retrouve dans neuf minutes. Bonne journée à l’écoute de Cause Commune, la voix des possibles.
 
 
 
[Virgule sonore]
 
 
 
<b>Marie-Odile Morandi – Laure-Élise Deniel : </b>Aujourd’hui Marie-Odile souhaite revenir sur l’échange intervenu entre Étienne Gonnu, chargé affaires publiques à l’April, et le député Philippe Latombe, auteur d’un rapport d’information intitulé « Bâtir et promouvoir une souveraineté numérique nationale et européenne », échange intervenu lors de l’émission Libre à vous ! numéro 113 du 7 septembre 2021. Vous trouverez la référence dans la page de l’émission du jour.
 
 
 
Les choix de solutions logicielles faits aujourd’hui par les entreprises et, par imitation, par les administrations, sont dictés par l’impératif d’une efficacité rapide ; rien de plus facile et confortable que de prendre une solution américaine bien que d’autres solutions existent, on l’a vu notamment au sein de l’éducation au moment de la pandémie. C’est d’ailleurs la pandémie, indique le député, qui a généré ce travail politique avec mise en perspective de notre situation d’addiction, de dépendance qui n’est pas acceptable.
 
 
 
Il existe plusieurs définitions de l’expression « souveraineté numérique ». Le député nous propose de retenir que c’est la capacité à pouvoir faire un choix, le maîtriser, c’est-à-dire avoir en permanence la capacité de refaire ce choix dans le temps, de pouvoir changer, migrer vers une solution française ou européenne si elle émerge ultérieurement. La dimension européenne est importante ; dans la zone Europe nous partageons les mêmes valeurs notamment portées par le RGPD, le Réglement sur la protection des données entré en vigueur en 2018.
 
 
 
Constat est fait qu’il y a aujourd’hui émergence du logiciel libre. En quoi le logiciel libre est-il un élément constitutif d’une politique ambitieuse de souveraineté numérique ?
 
 
 
Le rapport propose 65 solutions concrètes et, parmi les 30 propositions clefs, celle assez radicale et ambitieuse qui rejoint la position défendue depuis des années par l’April, d’une priorité au logiciel libre dans le secteur public : « imposer au sein de l'administration le recours systématique au logiciel libre en faisant de l’utilisation des solutions propriétaires une exception ».
 
 
 
Quelle est la méthode proposée ?
 
Il faut que l’administration se pose, réfléchisse et exprime ses besoins dès le départ, prenant en considération la transparence, l’ouverture des données, l’ouverture des algorithmes, le développement futur, se réservant ainsi la possibilité de pouvoir changer, faire un choix différent dans quelques années. De même la protection de l’intimité, la vie privée doit être envisagée en amont du développement du projet. Cela implique certainement une transformation de la gestion de projet et de la gestion de la commande publique au sein de l’administration allant jusqu’à des changements culturels, c’est-à-dire systématiquement penser Libre.
 
Il faut ensuite transformer l’expression du besoin en une solution technique, donc regarder ce qui existe en Libre et le choisir. Si jamais, pour des raisons très particulières qu’on documente, aucune solution libre ne peut satisfaire ce besoin, alors, exceptionnellement, on peut se tourner vers une solution propriétaire, mais en gardant toujours la possibilité de basculer ultérieurement sur du Libre en cas de mise à disposition d’une telle solution. On agit ainsi dans le bon sens !
 
Cependant il faut aller plus loin, non seulement soutenir le logiciel libre en tant que commun informationnel, mais penser développement, c’est-à-dire faire en sorte que les pouvoirs publics deviennent des contributeurs, des acteurs, que ce soit par les agents, par des moyens accordés, des politiques menées, pour le bénéfice de tous.
 
 
 
Des compétences sont nécessaires ainsi qu’une actualisation des connaissances.
 
Pour que les acheteurs publics sachent à l’avance quelles sont les évolutions technologiques qui sont en cours afin de les intégrer dans les futurs process, le député propose d’envisager des allers-retours de techniciens, d’ingénieurs, entre le privé et le public afin d’avoir des échanges, de mutualiser les bonnes pratiques. On aura alors davantage de nouvelles techniques dans les administrations mais aussi une meilleure connaissance, par le privé, de ce que sont la gestion de projet et le fonctionnement de la commande publique, particulièrement concernant la façon dont les administrations acquièrent du logiciel. Bien entendu, un encadrement strict de ces allers-retours sera facilité en privilégiant systématiquement le recours au logiciel libre, l’objectif étant que l’État puisse innover, faire du développement ce que le Libre permet facilement.
 
 
 
La commande publique est aussi un outil qui permet de s’adresser aux spécificités des entreprises locales, proches des citoyens et plus à même de répondre à leurs besoins. C’est bien là une spécificité du logiciel libre que de pouvoir s’adapter, raison pour laquelle il doit être préconisé au sein des collectivités.
 
Les administrations sont tenues à une mission de service public, elles doivent répondre à des impératifs d’intérêt général. Cette contribution au logiciel libre par les pouvoirs publics, un commun informationnel qui bénéficie à toutes et tous, n’est pas uniquement une question technique mais un enjeu éminemment politique.
 
 
 
L’émancipation individuelle est aussi extrêmement importante et elle commence par l’enseignement dès le plus jeune âge des connaissances fondamentales : qu’est-ce qu’un algorithme, qu’est-ce que du code. Par l’apprentissage, il faut donner aux citoyens le bagage culturel, le minimum de savoirs pour qu’ils puissent comprendre et aborder ce monde dans lequel nos libertés fondamentales, nos intimités, mais aussi nos relations avec les pouvoirs publics dépendent de plus en plus d’outils informatiques. Étienne Gonnu nous rappelle qu’il est indispensable d’étudier avec des logiciels libres en tant qu’outil informatique, mais aussi de les étudier en tant qu’objet afin de développer son esprit critique. La personne ne doit pas simplement consommer du numérique mais être aussi dans la capacité à comprendre, donc d’exprimer ses propres choix.
 
 
 
Dans cet échange, le rapport du député Éric Bothorel intitulé « Pour une politique publique de la donnée », publié en décembre 2020, est mentionné ; le député Bothorel était l’invité de l’émission <em>Libre à vous</em> du 19 janvier 2021. Il est aussi fait mention de la circulaire du Premier ministre du mois d’avril 2021 qui reprend la proposition du rapport Bothorel consistant à créer une mission logiciel libre au niveau interministériel. C’est un très bon signe. La migration de l’ensemble des administrations vers le logiciel libre, l’ouverture totale des algorithmes et des données dans toute la fonction publique – ministères et collectivités territoriales – en sera la traduction concrète attendue. Il faut que l'administration se dise que la règle absolue c’est Libre, <em>open source</em>, <em>open data</em>. La transparence permettra aux personnes compétences d’expertiser les algorithmes puis les logiciels, on pense à Parcoursup mais aussi aux logiciels d’aide aux décisions de justice dans lesquels, nous rappelle Étienne Gonnu, des bais racistes perdurent. Il n’existe aucune technique neutre !
 
 
 
Pour terminer, Marie-Odile rappelle le titre choisi pour cette chronique « accorder sa confiance d’abord aux siens » suite aux propos éclairants du député. Pour développer de façon importante le tissu du monde de la tech, faire en sorte que les entreprises françaises soient en capacité d’exporter leurs solutions, l’État doit devenir un client, voire un très bon client. La confiance accordée par les pouvoirs publics aux entreprises du Libre, à son écosystème en général, sera un gage de fiabilité, une référence pour répondre à des marchés, en Europe et ailleurs, soulignant à nouveau le rôle important de la commande publique.
 
 
 
Nous invitons les auditeurs et auditrices à écouter cet échange, à lire ou relire sa transcription. Nous souhaitons sincèrement que les collègues du député Latombe, le personnel politique dans son ensemble, entendent cet appel. Comme il l’avait annoncé avant de se congédier d’Étienne Gonnu, le député Latombe a pris, suite à la publication de ce rapport, son bâton de pèlerin pour aller convaincre du bien fondé de ses propositions afin que soient mises en place des solutions pour construire cette souveraineté numérique que tous invoquent. Il a été très prolifique ces derniers mois et divers enregistrements audio et vidéo de ses interventions mériteraient d’être transcrits pour donner encore plus de relief en particulier à la proposition de bon sens : données ouvertes, ouverture des algorithmes et priorité au logiciel libre au sein de l’administration !
 
 
 
[Virgule sonore]
 
 
 
<b>Étienne Gonnu : </b>C’était la chronique « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture » de Marie-Odile Morandi, lue par Laure-Élise Déniel il y a quelques jours.<br/>
 
Je vous propose à présent de faire une pause musicale.
 
 
 
[Virgule musicale]
 
 
 
<b>Étienne Gonnu : </b>Nous allons écouter <em>Playmate</em> par Terror Bird. On se retrouve juste après. Je vous souhaite une belle journée à l’écoute de Cause Commune, la voix des possibles.
 
 
 
<b>Pause musicale : </b><em>Playmate</em> par Terror Bird.
 
 
 
<b>Voix off : </b>Cause Commune, 93.1.
 
 
 
<b>Étienne Gonnu : </b>Nous venons d’écouter <em>Playmate</em> par Terror Bird, disponible sous licence libre Creative Commons Partage dans les mêmes conditions, CC By SA.
 
 
 
[Jingle]
 
 
 
<b>Étienne Gonnu : </b>Nous allons passer à notre sujet suivant.
 
 
 
[Virgule musicale]
 
 
 
==Analyse d’audience de sites web et Matomo avec Alexandre Bulté directeur technique d’Etalab et Ronan Chardonneau, formateur indépendant sur Matomo==
 
 
 
<b>Étienne Gonnu : </b>Nous allons poursuivre par notre sujet principal qui porte sur l’analyse d’audience de sites web et sur le logiciel libre Matomo. Il s’agit d’une rediffusion de notre émission 111 du 22 juin 2021.<br/>
 
Le choix de cette rediffusion ne tient pas au hasard. Vous savez ou vous ne le savez pas mais les éditeurs de sites web ont souvent besoin d’analyser l’audience de leurs sites : combien de personnes se connectent ? À quelle heure ? Où cliquent-elles ? Etc. Des informations utiles ne serait-ce que pour améliorer l’ergonomie d’un site et en faciliter la navigation et, bien sûr aussi, pour vendre de la pub pour les sites que ça concerne.<br/>
 
Jusqu’à présent l’outil le plus connu et le plus utilisé pour cela est Google Analytics. Léger hic  Naviguer sur un site utilisant cet outil revient à livrer un paquet d’informations personnelles à la voracité de Google. Mais il n’y a pas fatalité ! Dans une très récente délibération, la CNIL, l’autorité administrative en charge de veiller au respect du Réglement général sur la protection des données a conclu que les transferts vers les États-Unis des données collectéeS par Google Analytics sont illégaux. La délibération résulte d’une plainte et vise un site en particulier, mais elle concerne évidemment l’ensemble des éditeurs de sites français qui vont rapidement devoir trouver une alternative ou cesser d’utiliser les fonctionnalités litigieuses.<br/>
 
Vous souhaitez savoir comment vous débarrasser de Google Analytics pour les besoins de vos sites web ? Plus généralement vous aimeriez analyser l’audience de votre site sans pour autant donner un boulevard à Google pour pomper les données des personnes qui visitent vos sites. La solution existe, elle s’appelle Matomo un logiciel libre d’analyse d’audience.<br/>
 
Je vous propose donc d’écouter cet échange, animé par mon collègue Frédéric Couchet, où il était question de ce logiciel libre et, plus généralement, des enjeux de l’analyse d’audience de sites web. On se retrouve dans environ une heure, toujours sur Cause commune, la voix des possibles.
 
 
 
[Virgule sonore]
 

Dernière version du 21 février 2022 à 14:04


Publié ici - Février 2022