Différences entre les versions de « Émission La Voix Est Libre - Picasoft - OpenStreetMap, s'approprier son territoire »

De April MediaWiki
Aller à la navigationAller à la recherche
(Page créée avec « Catégorie:Transcriptions '''Titre :''' OpenStreetMap, s'approprier son territoire - Émission <em>La voix est libre</em> '''Intervenants :''' Cédric Frayssinet - Q... »)
 
(Contenu remplacé par « Catégorie:Transcriptions Publié [https://www.april.org/openstreetmap-s-approprier-son-territoire-emission-la-voix-est-libre-picasoft ici] - Juin 2019 »)
 
(9 versions intermédiaires par 3 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
[[Catégorie:Transcriptions]]
 
[[Catégorie:Transcriptions]]
  
'''Titre :''' OpenStreetMap, s'approprier son territoire - Émission <em>La voix est libre</em>
+
Publié [https://www.april.org/openstreetmap-s-approprier-son-territoire-emission-la-voix-est-libre-picasoft ici] - Juin 2019
 
 
'''Intervenants :''' Cédric Frayssinet - Quentin - Tobias - Stéphane
 
 
 
'''Lieu :'''  Graf'Hit UTC Compiègne
 
 
 
'''Date :''' juin 2019
 
 
 
'''Durée :''' 37 min
 
 
 
'''[http://podcast.grafhit.net/20190607_laVoixEstLibre_grafhit.mp3 Écouter ou télécharger le podcast]'''
 
 
 
[https://radio.picasoft.net/co/2019-06-07.html Présentation de l'émission]
 
 
 
'''Licence de la transcription :''' [http://www.gnu.org/licenses/licenses.html#VerbatimCopying Verbatim]
 
 
 
'''Illustration :'''
 
 
 
'''NB :''' <em>transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.<br />
 
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.</em>
 
 
 
==Transcription==
 
 
 
<b>Quentin : </b>Bonjour à tous. Bienvenue sur Grapf’hit 94.9. On est dans l’émission <em>La voix est libre</em> aujourd’hui avec Stéphane et Tobias de Picasoft.
 
 
 
<b>Stéphane : </b>Bonjour.
 
 
 
<b>Tobias : </b>Bonjour.
 
 
 
<b>Quentin : </b>On va parler d’OpenStreetMap ou comment s’approprier son territoire. Pour nous en parler on a reçu il y a quelques jours Cédric Frayssinet qui ne peut pas être là aujourd’hui, donc on va vous diffuser l’interview préenregistrée et on revient juste après pour continuer la discussion.
 
 
 
<b>Quentin : </b>Bonjour Cédric. Merci beaucoup d’accepter de nous répondre. Tu es prof dans un lycée dans une autre province française, la preuve qu’on commence déjà à être une émission nationale et tu es chargé de mission à la Dane, la Délégation académique au numérique éducatif. Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?
 
 
 
<b>Cédric Frayssinet : </b>Bonjour à toi. Je suis en fait prof de lycée à Lyon, au lycée La Martinière Diderot et je suis enseignant en STI2D et en spécialité Informatique et sciences du numérique, donc en Terminale S que certains de vos auditeurs connaîtront. Du coup je suis également formateur académique au numérique, donc j’ai, en fait, un mi-temps, je suis déchargé de cours à mi-temps et, dans ce cadre-là, je gère des projets liés au numérique éducatif et je fais des formations, la plupart sur des logiciels libres. Voilà ce que je fais dans mon métier.
 
 
 
<b>Quentin : </b>Ça colle pas mal avec le thème de l’émission. Justement, à propos de logiciel libre, tu viens de donner une interview au journal en ligne LinuxFr, accessible à l’adresse est linuxfr.org, et tu te présentes en tant que contributeur à OpenStreetMap. Première question : qu’est-ce que c’est OpenStreetMap et, dans la foulée, qu’est-ce que ça veut dire que tu es contributeur d’OpenStreetMap ?
 
 
 
<b>Cédric Frayssinet : </b>C’est un vaste sujet que tu me demandes-là ! OpenStreetMap c’est une carte collaborative du monde. En 2004, il y a un ingénieur anglais qui en avait marre de payer pour avoir des cartes et il s’est dit moi je vais redessiner le monde. Donc en 2004 il est parti d’une copie blanche, il a demandé de l’aide et tout le monde s’est mis à dessiner le monde, petit à petit, avec des imports successifs au démarrage et puis progressivement, en fait, ce sont les petites fourmis que sont les contributeurs, dont je fais partie, qui ont dessiné le monde point après point, ligne après ligne et polygone après polygone. Voilà les trois types de choses que l’on dessine, en fait, sur OpenStreetMap. Ensuite, quand on contribue, outre le fait qu’on dessine ces polygones, on renseigne, en fait, cette base de données qui est une base de données en libre accès, c’est ce qu’on appelle une licence ouverte, donc elle a une licence ouverte ; tout le monde peut réutiliser ces données, y compris des entreprises pour faire du business. C’est le cas par exemple de Qwant qui va lancer progressivement Qwant Maps, qui va arriver bientôt sur le marché, pour concurrencer Google Maps.
 
 
 
<b>Quentin : </b>Super, c’est dans le thème ; en plus, la semaine dernière, on a parlé des moteurs de recherche alternatifs. Donc voilà encore un projet de cross univers (???). De ce que tu as dit, on peut se dire qu’OpenStreetMap c’est un peu le Wikipédia de la cartographie puisque, à la base, ça part d’un projet où c’est quasiment blanc et tout le monde vient apporter sa pierre à l’édifice. Chacun peut apporter des précisions quant au territoire qu’il parcourt ou qu’il connaît.<br/>
 
Déjà est-ce qu’on peut préciser quelques exemples concrets : si je veux ajouter mon resto préféré ou l’adresse d’un super libraire ou même l’endroit où se trouvent les locaux de Graf’Hit où on enregistre, est-ce qu’on peut mettre ce qu’on veut ? Et aussi est-ce qu’il y a besoin, comment dire, de compétences techniques pour le faire ? Parce que souvent on s’imagine que la cartographie c’est quand même réservé à un public un peu d’experts, que ce n’est pas évident de cartographier des choses ou qu’il faut peut-être avoir des connaissances en informatique ?
 
 
 
<b>Cédric Frayssinet : </b>C’est là où justement c’est intéressant. Tu me poses la question parce que, comme je ferai un peu de cartographie avec mes élèves l’an prochain dans le cadre de la réforme du lycée, j’y reviendrai peut-être après, il y a maintenant des applications, en fait, qui permettent de contribuer très facilement, un peu comme une chasse aux Pokémon. Certains des auditeurs connaissent Pokémon Go, eh bien là, en fait, on a le même type d’application qui s’appelle Street Complete, donc en bon français, qui est une application uniquement Android par contre. En fait on a des quêtes. Par exemple si on passe devant un magasin où il n’y a pas les horaires d’ouverture qui sont renseignés, il y a un petit icône qui apparaît, on clique sur l’icône et on renseigne immédiatement les horaires d’ouverture. Donc ça marche, il y a un certain nombre, je ne sais pas, il y a plus 30 ou 40 quêtes possibles comme ça, les parkings, les boîtes aux lettres, les levers, les noms des routes. Voilà ! Il y a un certain nombre de choses à renseigner et c’est très ludique. Ça c’est quelque chose qui est très intéressant et c’est très facile pour rentrer dedans parce que, du coup, c’est juste du clic et se balader dans la rue, en fait.<br/>
 
Ça c’est la première méthode pour contribuer. Ensuite si effectivement tu veux renseigner ton restaurant préféré, eh bien il n’y a pas de souci, tu renseignes ton restaurant, personne ne va te l’interdire, personne ne va te dire « il ne faut pas le faire ». En fait, la seule « restriction » entre guillemets c’est qu’il ne faut pas qu’il y ait de données personnelles dans OpenStreetMap ; il ne faut de données nominatives, également, donc tu ne mets pas « il habite ici, c’est lui qui habite là, etc. »
 
 
 
<b>Quentin : </b>OK !
 
 
 
<b>Cédric Frayssinet : </b>Il y a également d’autres particularités telles que : il ne faut pas que les données soient ponctuelles dans le temps. En fait, la cartographie ce sont des données géographiques, donc il faut que ce soit pérenne dans le temps et, dernier cas, il ne faut pas que ce soit copié depuis des cartes non libres telles que Google Maps par exemple, il faut que ce soit créé.
 
 
 
<b>Quentin : </b>Justement, en parlant de Google Maps, c’est bien sympa, on se dit tout le monde est en train de renseigner des informations mais qui existent probablement déjà dans Google Maps. C’est-à-dire que dans Google Maps on a les horaires des magasins, on peut trouver où sont les libraires de Compiègne ou de Lyon. Finalement, qu’est-ce que ça apporte de plus OpenStreetMap par rapport à un projet comme Google Maps ?
 
 
 
<b>Cédric Frayssinet : </b>Déjà sur un certain nombre d’informations où on est beaucoup précis sur OpenStreetMap, notamment en ville parce que c’est là où on va recenser le plus de contributeurs. Il y a également au niveau des routes, etc. Nous, en fait, on enregistre également le revêtement des routes. Donc un GPS ne nous fera jamais passer sur des routes en terre, par exemple. Ce sont des choses que j’ai déjà eues à tester. En fait on met en concurrence, avec ma femme, nos deux GPS et, du coup, on se retrouve des fois dans des situations un petit peu délicates. Donc voilà ! Google m’a déjà fait passer sur des routes un peu bizarres alors que je n’ai jamais eu ça avec OpenStreetMap.<br/>
 
Qu’est-ce qu’on a d’autre ? On a par exemple pour le recyclage, le recyclage de verre, de vêtements, etc., on a tous les points de recyclage dans les villes, ce que Google Maps ne propose pas. On a les boîtes postales, à quelle heure on relève le courrier. Google Maps ne le propose pas. Je pourrais te citer énormément de choses. On a aussi les cartes issues d’OpenStreetMap qui recensent les restos végétariens, les restos végans. On a également des cartes thématiques telles que lire l’accessibilité, en fauteuil roulant par exemple, la mobilité réduite, où là on sait précisément si cette toilette publique est accessible, si ce restaurant est accessible, si ce magasin est accessible, etc. C’est d’ailleurs tellement important que Qwant Maps, qui va sortir, comme je l’ai déjà dit, le recence. En fait quand on clique sur le restaurant il dit si c’est accessible, partiellement accessible ou pas du tout accessible aux fauteuils roulants. Je ne suis pas sûr que Google Maps le propose.
 
 
 
<b>Quentin : </b>Effectivement, je pense qu’on y reviendra, mais la diversité des informations est assez énorme, vu que chacun est libre de rajouter les champs qu’il veut et contribuer sur les aspects qui l’intéressent. D’ailleurs en parlant de diversité, j’y pense, je crois qu’un reproche qu’on fait à Google Maps c’est qu’il y a certaines zones dans le monde qui sont assez mal cartographiées, alors que des contributeurs à OpenStreetMap essayent de cartographier à partir d’images GPS par exemple des zones de conflit ou des zones pas très peuplées où c’est important de savoir où la route pour pouvoir, je ne sais pas, amener des secours, de l’eau, ce genre de choses.
 
 
 
<b>Cédric Frayssinet : </b>Oui. Il y a une toute composante d’OpenStreetMap qui est liée aux ONG. Donc quand il y a des ??? ou des tremblements de terre à l’autre coin du monde, il y a une structure liée OpenStreetMap qui s’appelle HOT qui, en fait, émet des tâches et tous les contributeurs s’activent pour aller cartographier ce coin du monde à l’aide d’images satellites récentes, etc., donc pour retracer rapidement les chemins accessibles pour que les ONG se déploient rapidement aux zones soit de conflits soit d’autres problèmes. Ça c’est quelque chose également qui est très lié à OpenStreetMap. On fait ça sur OpenStreetMap, effectivement.
 
 
 
<b>Quentin : </b>OK. J’ai cru lire dans ton interview que tu proposais des animations autour d’OpenStreetMap pour apprendre à le faire connaître et à l’utiliser. Nous on va bientôt animer avec Picasoft un contrib’atelier autour d’OpenStreetMap, est-ce que tu pourrais nous donner quelques conseils qu’on pourrait suivre ?
 
 
 
<b>Cédric Frayssinet : </b>Du coup ça ce sont des animations que j’ai faites en lien avec la réforme du lycée. En seconde on a une nouvelle matière qui arrive, qui est obligatoire pour toutes les secondes qui vont arriver l’an prochain, qui s’appelle Sciences numériques et technologie. Dans cette nouvelle matière, il y a le thème numéro 5 qui est « localisation, cartographie et mobilité ». Il y a une compétence attendue qui se nomme « contribuer collaborativement à OpenStreetMap ». Du coup c’est dans ce cadre-là que j’ai animé les formations. Donc on est en train de former 300 profs sur l’académie de Lyon, enfin, former c’est un grand mot, informer sur notamment OpenStreetMap pour qu’ils puissent travailler sur OpenStreetMap et leurs élèves.<br/>
 
Des conseils, je n’en ai pas forcément beaucoup. Il y a pas mal de ressources sur Internet, moi j’ai fait des documents à destination des stagiaires et des enseignants.<br/>
 
Une entrée ludique, je l’ai dit, c’est Street Complete. Ensuite, quand on veut passer au-dessus, en fait on va utiliser un navigateur et utiliser l’éditeur ID qui est directement intégré à la carte openstreetmap.org.<br/>
 
Le reproche que l’on fait souvent à OpenStreetMap c’est cette carte openstreetmap.org qui n’est pas forcément hyper-intuitive, c’est-à-dire la recherche n’est pas pertinente par rapport à Google Maps et ça c’est un fait. C’est lié à plusieurs choses. Mais par exemple quand on va sur Qwant Maps, notamment, eh bien là la recherche est autrement plus performante, donc on se rapproche du niveau de recherche de Google.<br/>
 
Voilà ! Je ne sais pas si ça répond à ta question ou partiellement.
 
 
 
<b>Quentin : </b>Si, si complètement. De toute façon il y a plein de points intéressants qu’on abordera dans la suite de l’émission, à savoir le fait qu’il y a plusieurs manières de discuter avec la base de données d’OpenStreetMap, plusieurs manières de présenter les choses. Écoute merci beaucoup en tout cas pour ces réponses éclairantes.
 
 
 
<b>Cédric Frayssinet : </b>Merci à vous de m’avoir contacté et puis bonne animation sur OpenStreetMap.
 
 
 
==12’ 03==
 
 
 
<b>Quentin : </b>Voilà. De retour sur Graf’Hit, 94.9
 

Dernière version du 21 juin 2019 à 13:20


Publié ici - Juin 2019