Justice sociale et environnementale : quelle place pour le numérique ? - Maïtané Lenoir

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Titre : Justice sociale et environnementale : quelle place pour le numérique ?

Intervenant : Maïtané Lenoir

Lieu : Forum Social Local du Morbihan (FSL) — Saint-Avé (56)

Date : 5 mars 2022

Durée : 1 heure 36

Vidéo

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration : À prévoir

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.
Transcrit par Eve

Introduction

Ces dernières années, le numérique est présenté systématiquement comme étant une solution… à tout ! Téléchargez une application pour éviter la crise sanitaire, lancez une start-up pour faire fortune, connectez-vous sur le site des impôts pour faire votre déclaration (et être un·e bon·ne citoyen·ne)… Plus simple, plus fluide, plus connecté·es, pour aller plus vite… mais vers quelle société ?

Et si, plutôt que de voir le numérique comme une fin en soi, on le remettait à sa place d'outil ? Un outil qui nous permettrait de construire le monde que nous souhaitons, plus respectueux des humain·es et de l'environnement. Et encore mieux, si je vous disais que ce monde numérique, il existe déjà !

Vous pouvez retrouver l'ensemble des articles lus pour cette conférence sur ma collection dédiée

Transcription

Qui parle ??? : Bonjour tout le monde. Je suis le représentant d'un collectif d'hébergeurs locaux qui s'appelle KAZ [1]. Nous sommes hébergeurs informatiques et j'ai le plaisir de d'accueillir Maïtané Lenoir. Je vais vous résumer la présentation que nous allons faire.

Le sujet va être « Justice sociale et environnementale : quelle place pour le numérique ? » Ces dernières années, le numérique est présenté systématiquement comme étant une solution à tout. Plus simple, plus fluide, plus connecté, mais vers quelle société ? Et si plutôt que de voir le numérique comme une fin en soi, on le remettait à sa place d'outil ? Un outil qui nous permettrait de construire le monde que nous souhaitons, plus respectueux des humains et de l'environnement ? Et encore mieux : et si je vous disais que ce monde numérique existe déjà ?

Je vous présente Maïté Lenoir, une représentante de l'association Framasoft qui va vous faire une présentation.

On m'a dit qu'il fallait que je n'oublie surtout pas de dire que nous allions faire tourner un chapeau pour le financement du FSL [Forum Social Local]. Le chapeau est là, c'est la petite corbeille, là. On la fera circuler à la fin de la conférence. Au début ?

Je laisse la parole à Maïté.

Maïtané Lenoir :

Bonjour tout le monde. Merci d'être venu. C'est Maîtané ou Maïwann selon si j'utilise mon pseudo sur internet ou mon prénom. Je suis designer d'interface numérique. Donc, je conçois des logiciels, plutôt pour le service public. Mais c'est pas moi qui fait le site de la caf, par exemple. [Rires]

Je suis membre d'une association qui s'appelle framasoft. Qu'est-ce qu'il y a des gens qui connaissent framasoft ici ? Ah, c'est cool. Alors, moi, je suis membre bénévole et ce que je vais dire pour l'instant n'engage que moi, parce ce que je n'ai pas vérifié auprès de l'association, que tout le monde était raccord. Mais bon, globalement on est sur la même ligne directrice.

Je vais vous faire peut-être intervenir à des moments pendant la conférence. Je vais vous poser des petites questions, donc il y a un micro qui circulera, et puis je vais aussi vous poser des questions un peu participatives. N'hésitez pas à mentir si vous n'êtes pas à l'aise avec la question.

Est-ce que comme ça c'est mieux ? Alors tant pis pour le masque.

Framasoft, pour ceux qui connaissent pas, c'est une association d'éducation populaire aux enjeux du numérique et des communs culturels : je reviendrai plus tard sur ce que ça signifie plus précisément. Mais voilà, on est là pour expliquer les problématiques que pose le numérique et puis pour proposer des alternatives. Moi, je parle du numérique, mais il y a aussi la partie communs culturels, qui est assez importante. L'important, c'est de proposer des alternatives.

Et je fais un petit point « justice sociale », parce que le titre est un peu revendicatif : « justice sociale et environnementale, quelle place pour le numérique ? » et donc je vais préciser ce que j'entends par justice sociale. La définition de Wikipédia, c'est une construction morale et politique qui vise à l'égalité des droits et qui conçoit la nécessité d'une solidarité collective entre les personnes d'une société donnée.

Donc, en gros, parfois, je vais peut-être dire plus simplement soit justice sociale, soit, grossièrement, parler de la gauche. Et ensuite je vais parler aussi potentiellement d'extrême droite, parce que j'estime que les revendications d'extrême droite ne sont pas pour la justice sociale. Donc, si jamais il y a des personnes que ça met mal à l'aise, je suis désolée d'avance. Mais du coup ça va simplifier mon propos.

Je vais parler de justice sociale et environnementale à travers trois petites histoires. Je vais commencer par l'impact sur l'environnement. Je vais vous raconter une histoire qui m'est arrivée, c'est l'histoire d'un pique-nique.

Donc, il y a un mois, mon amoureux m'a emmené un pique-nique à la montagne. C'était sympa, il y avait des vaches. Puis il y aurait un coucher de soleil, super romantique. Donc on avance comme ça, et il y a une vache, pas très loin. Quel rapport avec le numérique ? Donc, il y a une vache qui arrive comme ça, et elle n'est pas très contente qu'on soit là. Du coup, elle arrive vers moi, elle court un peu, et puis, en fait, elle me tamponne, et donc je me casse la figure. Et quel rapport avec le numérique ? Mais le rapport avec le numérique, c'est que moi, je n'ai pas eu grand-chose, mais mon téléphone, qui était dans ma poche, il a été complètement écrasé, écrabouillé, et donc l'écran était éclaté en mille morceaux.

Et du coup, ensuite, j'ai dû changer de téléphone parce que l'écran était cassé. Est-ce qu'il y a des gens qui ont un smartphone dans la salle ? Est-ce qu'il y a des gens qui ont un smartphone qui a plus de trois ans ? Oh là là, vous êtes tellement pas représentatif, mais c'est vachement bien.

Le souci, c'est qu'au moment où son smartphone casse , ou la dernière fois que vous en avez changé, c'était pourquoi ? Est-ce qu'il y en a qui ont changé, parce que le précédent était trop lent ? Parce que c'était cassé ? Parce que le modèle était trop vieux et qu'il en voulait un plus en plus beau ?

C'est un souci qu'on change nos équipements et que, par exemple, si on brise simplement un écran, on soit obligé de changer totalement de smartphone. Parce qu'au niveau environnemental, c'est la phase de fabrication des terminaux qui est la plus impactante. On est sur du 80/20. Parfois on dit : oui, il faudrait utiliser moins de numérique, il faut éteindre sa télé, des choses comme ça... Mais on n'est pas sur l'ordre de grandeur le plus important. L'ordre de grandeur le plus important, c'est le moment de la fabrication, l'extraction des minéraux, le fait de construire tous ces circuits électroniques.

Donc, plus on en change, plus ça va être impactant pour l'environnement.

Je voulais montrer des choses sur le graphique, mais je n'avais pas compris que ce serait une aussi grande salle. Peut-être vous voyez la souris ? Oui. Et donc pour vous montrer des petits graphiques . Là, on est sur la part de fabrication : 80 %. Le graphique montre la part de l'empreinte carbone associée aux différentes différentes phases. Donc vous voyez l'énorme part pour la fabrication [80 %], la toute petite part pour la distribution, au milieu, puis ensuite 20 % pour l'utilisation.

J'en profite aussi pour vous dire qu'on parle pas mal aussi des centres de données qui consommeraient beaucoup d'énergie. C'est le cas, mais c'est quand même une toute petite proportion.

Donc là, c'est la proportion, en rose pour les personnes qui ne sont pas daltoniennes. Les trois quarts, ce sont les terminaux construits. Les terminaux, ce sont les téléphones, les ordinateurs, les télés, les grands écrans.

Je fais ça pour remettre les choses un peu à plat sur qu'est-ce qui pose vraiment problème et qu'est ce qui pose moins problème ?

Et donc le problème, c'est pas les mails. Il y a pas mal de campagnes de publicité, en tout cas de communication, par exemple, j'en ai vu d'Orange qui disait : « sauvez la planète, videz votre boîte mail ». Oui, enfin, la boîte mail, c'est une proportion absolument minimale de votre impact environnemental, côté numérique. Parce que, à côté, Orange vous encourage à changer de téléphone et donc, du coup, on est complètement sur du greenwashing.

J'ai une autre question. J'ai mis un smartphone, un ordinateur et une télévision : à votre avis, lequel des trois a l'impact environnemental le plus fort ? Ceux qui pensent que c'est les smartphones, levez la main. L'ordinateur ? Et les télés ?

Eh bien, c'est la télé. Vous avez raison. En fait, on peut faire une corrélation entre la taille de l'écran et l'impact environnemental. Là aussi, on entend beaucoup parler des téléphones, que c'est les téléphones qui ont un gros impact, qu'il faut arrêter de changer de téléphone. Alors, c'est vrai, il faut essayer de changer le moins possible de matériel ou de prendre du matériel réparable pour ne pas avoir à changer l'ensemble du terminal.

Mais en vrai, si vous changez de télé tous les trois ans et que vous gardez un téléphone pendant dix ans, ça ne s'équilibre pas du tout.

Et pour vous remettre un petit graphique : c'est la partie bleu clair qui correspond aux télés, la deuxième partie. La partie la plus basse, c'est les ordinateurs. Et la partie rose au-dessus, c'est les téléphones. Donc, on voit bien que le téléphone reste quand même assez minimal par rapport à par rapport au reste.

Et n'oublions pas la pub, parce que non seulement la pub nous encourage à changer le plus possible de terminal, de le faire le plus souvent, mais en plus, ces dernières années, ils ont déployé des grands écrans publicitaires dans un maximum d'endroits possibles, notamment dans les gares. Donc ça, c'est la gare d'Aix-en-Provence TGV - j'ai beaucoup pensé à vous et à cette conférence : il y a trois écrans qui disent « une planète pour tous, tous pour une planète ». Des écrans géants ! On adore les utilisations de ressources pour créer des écrans pour faire de la publicité pour la planète.

Je tenais à le remettre dans un contexte plus global. Le numérique, ça a un impact et il faut pas le négliger. Cela dit, quand on prend l'ensemble des équivalents de dépenses en CO2 pour la moyenne d'une moyenne d'un ou d'une française, le numérique, c'est la partie tout en bas. Donc, c'est quand même une toute petite part par rapport à tout le reste.

Je dis ça pour pas que vous vous concentriez en disant: il faudrait que je n'ai plus de télé, plus d'ordinateur, et puis plus de téléphone. Comme ça, j'aurais un impact environnemental très, très propre ! C'est quand même une toute petite partie : l'important, c'est de travailler le global.

En même temps, le problème du numérique, c'est qu'il est en expansion assez importante. Si, pour l'instant, ce n'est que deux cents kilos, au fur et à mesure du temps, la part augmente assez drastiquement, tandis que, sans doute, vous n'allez pas manger deux fois plus. Donc ça, ça va rester un peu, un peu fixé dans le temps.

J'en profite pour dire qu'on est toujours aussi sur : ce ne sont pas les pauvres qui ont une empreinte la plus élevée. Plus les personnes ont une haute rémunération, plus elles dépensent. On est toujours sûr, si jamais c'est une personne pauvre, elle a moins de dépenses liées au numérique, l'empreinte carbone est plus petite. Et puis ensuite, plus le niveau de vie augmente, plus ça prend des proportions assez monumentales.

Impact sur l'environnement 12:25

Donc, petit bilan sur l'impact sur l'environnement. Il y a les problèmes d'irréparables, dit réparabilité, la pollution à la fabrication, surtout à la fabrication. Donc, encore une fois, le problème, c'est pas pendant l'utilisation, c'est pas les mails, en tout cas c'est pas l'impact majeur. Le renouvellement rapide ou on encourage tous les deux ans à changer de smartphone. C'est la moyenne. Et puis, il y a le développement exponentiel où on est toujours à pousser à plus de numérique, plus de technologie, parce que c'est absolument super. Et tout ça, ça pose des petits problèmes sur l'impact environnemental. Donc ça, c'était la première partie. J'ai mis des images de d'animaux parce que je vais plus avaler, plus avaler, puis j'ai monté en gamme de trucs anxiogènes. Donc, du coup, je me suis dit que ça serait sympa d'avoir des petits espaces de respiration. Qui est des histoires en rapport avec le numérique et le service public. Déjà fait des démarches dématérialisée où vous avez eu des petits soucis, des trucs qui fonctionnent pas totalement. La carte grise. Les impôts, la carte grise, les impôts. Pour l'énergie. Personne n'a fait, a dû faire de, a dû prendre de rendez-vous en préfecture. Vous avez de la chance. Voilà alors en deux mille dix huit, je creux. Le gouvernement a annoncé un objectif: cent pourcent de services publics dématérialisés. C'est, dans le programme pour l'action publique, deux mille vingt deux, deux mille vingt de barnier. Eh ben moi, je me suis dit que c'était super, parce que, en fait, je je déteste me déplacer dans un service public. Ça me crie, ça crie pas mal d'anxiété. Je préfère remplir les formulaires tranquillement chez moi, faire le truc à mon rythme, chercher les papiers. Déplore un service public. Peut-être qu'on appelle papiers, peut-être qu'on galère, juste comme ça. Mais ce que je n'avais pas compris, mais que on a vite compris, n'est-ce pas- c'est que cent pourcent de services publics dématérialisés, ça voulait dire: tchao les services publics en physique, parce que ça coûte beaucoup trop cher. Les fonctionnaires. Ça coûte beaucoup trop cher. Et du coup, ben, si jamais on a que des, on a que des services publics en ligne. Et que on forme pas l'ensemble de la population à utiliser ces services publics ou à utiliser le numérique. Ça crée une différence entre les personnes, entre celles qui sont à l'aise et celles qui ne sont pas, celles qui utilisent facilement le numérique, celles qui ne sont pas, celles qui rentrent dans les cases, et puis celles, kilos, qui rentre pas. Et donc, du coup, cette dématérialisation des services publics. Elle exclut un grand nombre de personnes. Sans surprise les fins ou les personnes âgées. Donc, il y a vingt trois pour cent des plus de soixante cinq ans qui déclarent avoir rencontré des difficultés pour l'international démarches administratives. Puis il y a carrément des personnes âgées, en ehpad par exemple, qui disent que elles ne demandent pas des prestations auxquelles elles ont droit. Je répète, auxquelles elles ont droit. Donc, normalement, ils sont censés les avoir, parce que la démarche est beaucoup trop compliquée à effectuer. Mais aussi les personnes handicapées. Alors, en fait, pour rendre un service numérique accessible aux personnes handicapées, c'est, c'est très simple. Ce n'est pas très simple, mais en tout cas, il y a un référentiel très bien normé qui explique toutes les caches qu'il faut, que qu'il faut cocher pour que le service soit accessible. Et non, ça correspond à zéro virgule. Huit pour cent des des deux cent cinquante démarches qui que l'etat appelle phare et sur lequel, donc, les démarches les plus utilisées. Alors c'est pas le chiffre qui circule. Le chiffre qui circule, c'est plutôt quarante pourcents. Mais en fait, quand l'état dit quarante pour cent des démarches, Ii prend le début de la démarche et la fin de la démarche et l'estime que si jamais, c'est ça, ça, ça peut, ça répond aux critères d'accessibilité, c'est bon. Le problème, c'est que les personnes handicapées, il faut qu'elle arrive jusqu à ce service numérique, et donc, en général, on est, on n'arrive pas, pile sur la première page du formulaire. Il y a tout un jeu de navigation pour y arriver, et donc, Si ça c'est pas accessible, si jamais. Les personnes qui utilisent un lecteur d'écran, donc keep, qui? les personnes aveugles, par exemple? Jamais de lecteur d'écran. Il peut pas lire les mots. Qui a qui a pour naviguer? la personne n'arrivera jamais jusqu'au formulaire. Il y a aussi les personnes précaires. Donc, évidemment, quand on a difficilement accès à un point, De connexion internet. Ce n'est pas facile pour demander, les démarches n'ont que les chips. Et quarante pour cent des non diplômés, vingt deux pour cent des personnes pauvres et vingt quatre, vingt quatre pour cent. Des ménages bénéficiaires des minima sociaux qui ont pas accès à internet fixe à domicile. Du coup, ça veut dire quoi? ça veut dire se déplacer à un endroit où il y a internet qui doit être ouvert, savoir s'en servir. Donc ça, ça augmente, ça augmente les, la quantité de personnes exclues. Les personnes étrangères, notamment les personnes immigrées, les personnes qui voudraient demander des papiers pour rester sur le territoire français. Je parlais des rendez-vous à la préfecture tout à l'heure passé. C'est exactement ça. C'est la raison pour laquelle la défenseur des droits est la plus et la plus sollicitée: les prés, les préfectures, c'est-à-dire que il faut prendre rendez-vous en ligne sauf que tous les créneaux sont pris et le moment où de nouveaux créneaux sont proposés, les îles sont pas sont pas explicitement annoncées, parce que il y a des y a des gens qui ont mis Place des robots pour réserver tous les rendez-vous et ensuite les revendre. Et donc du coup les personnes. Qui sont étrangères, qui ne parlent pas forcément bien la langue, doivent et qui doit et qui ont peut-être plus, sont plus ou moins à l'aise avec le numérique, doivent se connecter à n'importe quelle heure du jour et de la nuit pour essayer d'avoir une un rendez-vous en préfecture. Qui ceux qui sont excessivement difficile à obtenir, sauf si vous payez du coup, puisque les personnes qui les récupèrent avec les robots les revendent à prix d'or. Voilà donc comme ça, au moins, c'est bien. Demande devant les préfectures: de file d'attente. Tout le monde est à la maison en train d'attendre devant son ordinateur. C'est génial, c'est le progrès. Et puis, il y a un truc auquel on penserait peut-être moins, c'est aussi les jeunes, parce qu'on parle beaucoup du fait que plus les personnes qui sont nées avec le numérique sont beaucoup plus à l'aise. Elle utilise un smartphone super facilement. Mais en fait, ce n'est pas la même chose. Déjà, tous les jeunes n'utilisent pas de smartphone. Il y en a qui sont pas forcément à l'aise avec ça. Mais en plus, c'est pas parce qu'on est à l'aise pour prendre des photos, écrire à ses copains, qu'on est à l'est de remplir des démarches. Des démarches administratives en ligne. Donc là, par exemple, en deux mille vingt, il y a un quart des dix, huit, vingt, quatre ans- ça fait quand même une sacrée quantité- qui disent qu'ils ont eu des difficultés pour réel et pour réaliser leurs démarches et donc séparer la précarité des jeunes qui sont étudiants ou qui ont pas de qui on pas de revenus. Elle est, elle est là aussi. Ensuite, les gens qui sont en zone blanche, parce que, quitte à partir à la campagne, fallait un peu prévoir que j'allais avoir moins de services publics quand même. Donc, la zone blanche, c'est les gens qui ont pas accès à internet ou peu accès à internet, parce que la zone n'est pas couverte, par exemple. Et puis y a les personnes qui ont du matériel vieillissant parce que elles peuvent pas s'acheter un nouvel ordinateur, parce que elles ne savent pas comment faire pour pour qu'il soit plus rapide, et du coup les sites sont longs. Un site qui mettrait quelques secondes à charger, mais plusieurs minutes. Et donc expire alors qu'on n'a pas fini de remplir la démarche. Donc, il faut tout recommencer depuis le début. Tout ce qu'on adore. Donc, quand tous les études estiment à treize millions le nombre de personnes qui sont en difficulté avec le numérique dans notre pays, donc ça fait quand même une sacrée quantité. Une sacrée quantité pour un service qui est dû, ou qui est dû aux citoyens quand même, et et qui devrait être. Le plus facilement accessible possible, parce qu'encore une fois, on parle de deux, on parle de droit. Donc la défenseur des droits, elle en parle. Elle n'en parle pas mal, je trouve. Elle dit: là où le recours au numérique devient obligatoire, il augmente la dépendance et donc l'humiliation et le sentiment d'être différent et pas à la hauteur. Je trouve que c'est super, ce plan, ce plan service public deux mille vingt deux, où on est très enthousiastes à l'idée que tout le monde va passer par le numérique et on exclut treize millions de personnes. C'est génial. Mais ne vous inquiétez pas, ce que l'état s'est bien rendu compte qu'il y avait un problème et donc, du coup, il a mis en place des maisons. France services. Il y en a qui qui sont. Il y en a qui sont déjà allés dans des maisons. France services. Alors, les maisons france service, c'est quoi? c'est des bas du coup, c'est, puisqu'il ferme. Des bureaux de service public y est, mais que tout est accessible par voie dématérialisée et ouvert. Des maisons france services, donc les maisons france service, et des endroits où vous pouvez aller, où il y a des ordinateurs à disposition, une connexion internet. Donc, vous pouvez venir avec votre propre matériel et y. Des personnes qui sont là pour vous conseiller: des médiateurs et médiatrices numériques. Donc il y a des. Il y a des contrats de deux ans qui ont été ouverts pour que ces personnes. Elle est un poste. Et qu'elle puisse accompagner toutes les personnes qui galèrent. Avec le numérique. Alors on pourrait se dire: bah, c'est super du coup, parce que on a des lieux dans lesquels aller ou les personnes qui nous conseillent. Mais en fait, le souci, c'est que, du coup, c'est si ces personnes, elles sont là, que pour deux ans donc, le poste a quand même une certaine précarité, elles ont un temps de formation qui est assez court parce que il y a une urgence que les gens soient sur le terrain, et donc, du coup, ils ont pas le temps d'être bien formé comme peut-être des fonctionnaires. Il y a le fait que le contrat a donc cédé de deux ans. Du coup, dans deux ans, on ne sait pas ce que ces personnes deviendront et ce que les services, ces maisons france services, deviendront. Peut-être qu'il y aura deux fois moins de personnes. Et puis, enfin, ces personnes. Elles peuvent accompagner les gens, elles peuvent se mettre à côté depuis les aider à remplir leur formulaire. Mais quand le formulaire y coince, quand vous rentrez pas dans la case, quand, pour une raison ou pour une autre, vous avez l'impression que ça fonctionne pas, et il y a, ces personnels ne sont pas et ne sont pas derrière l'écran pour pouvoir rectifier le dossier, dira: oui, j'ai précisé. Telles choses, des choses comme ça, elles sont du même côté de l'écran que que vous, que nous, et donc, là où avant, on avait des fonctionnaires qui pouvaient nous aider, nous dépanner, nous débloquer un dossier, là on a des personnes qui, potentiellement, sont aussi. Désabusé que nous, parce que si jamais on est bloqué, potentiellement ces personnels pourront pas nous débloquer. Et ça, c'est, c'était déjà dit par le défenseur des droits en deux mille dix neuf, et donc, le rapport qui vient de sortir de deux mille vingt deux, il dit en gros que une sorte de continuité et que même s'il y a eu des améliorations, Si l'ambition collective se résume à pallier la disparition des services publics sur certains territoires et à privilégier une approche budgétaire et comptable, et on a un sacré problème. Voilà. Et une partie positive à la fin. Et donc là, j'enchaîne sur l'impact sur notre conception du monde. Alors c'est le moment où je vais faire un grand sondage, mais avant je vais boire un petit coup d'eau. Donc, je vous laisse vous demander. Quelles, quelles applications vous utilisez? Donc, je vous laisse lever la main au fur et à mesure quand vous estimez que vous utilisez les applications. Qui utilise facebook. Messenger. Whatsapp. Instagram. Twitter. Tiktok. Snapchat. Google. Gmail. Google maps. Youtube. Ouais en étions google ici plutôt du cook ok. Qui a un téléphone sous android. Qui a un téléphone sous ios. Donc c'est un téléphone apple. Alors, pour, pour préciser du coup, la première ligne, c'est tout des applications qui appartiennent à facebook. La deuxième, c'est des entreprises qui sont encore indépendantes. Pour l'instant. Et la ligne d'en bas, c'est tout. Tout appartient à google. Donc, même même chez moi il appartient à google depuis un petit moment. Et qui connaît leur modèle économique. Alors la pub. La vente de données personnelles. Pour la pub. On est bon. En effet, la pub, oui, on adore tous la publicité en plus, donc c'est génial. On est vraiment très content que ces entreprises, elles utilisent la publicité. Effectivement, il y a donc à la revente de nos données personnelles que j'ai, que j'ai pas mis, j'en parlerai plus tard- et la prédiction de nos comportements. Donc c'est ce qu'on appelle le capitalisme de surveillance. Un, donc c'est? c'est? comment est-ce qu'on surveille les personnes? on récupère le maximum de données. Et puis, ensuite, ça nous permet de savoir à peu près ce qu'ils vont, ce qu'ils vont faire, et puis, si on sait que bientôt vous allez, Partir en vacances, acheter une paire de chaussures, acheter une robe? Avoir un enfant, mais du coup, on peut vous proposer des publicités personnalisées. C'est merveilleux. Comme ça, vous n'avez pas à vous poser des questions de quel type de couches vous allez acheter, on vous propose directement les bonnes, le bon type de couche qui, forcément, correspond exactement ce que vous souhaitez. Et donc, pour remettre le, pour mettre un peu de contexte, nous donner ces données personnelles, du coup, qui captent et qui revendent ces modèles publicitaires. Ils valent vraiment beaucoup d'argent. Donc, ça, c'est la, c'est la capitalisation boursière. Et donc on voit qu'en tout premier il y a apple. Donc, on parle des pardons, je vais, je vais peut-être le dire comme ça, on parle des gafam. Souvent, on a en acronyme, donc, du coup, c'est google, apple, facebook, amazon et microsoft, et là, en fait, dans le top sept, on les retrouve tous ceux sympa. Donc, apple, tout en haut, microsoft dessous, alphabet, qui est. Google. Exactement. Il change de nom pour que on soit plus sûr. Mais du coup, comme on les repère ici, là, on a une entreprise de de petro pétrochimique, et donc vous voyez que c'est, il arrive quand même en en quatrième, et puis c'est la seule qui a dans le, dans le top quoi, amazon tesla, qui est du coup le vendeur de deux voitures super con. Trop, trop bien et et d'autres choses. Il y déploie des et des réseaux internet, mais je n'ai pas le temps de dire tout le bien que j'en pense dans cette conférence. Et facebook, qui se renomme en méta en ce moment. Pareil essaye de changer de nom pour que. Pour qu'on se rende un peu moins compte de à quel point ils sont sympas. Mais comment ils font pour capitaliser autant d'argent? qu'est ce qui fait que on utilise ces produits plutôt que d'autres? Alors c'est gratuit. C'est addictif. Qui dit oui, oui, vous dites oui ok. Personne me dit que c'est bien fait. Non, mais c'est, c'est, c'est, c'est lié, c'est addictif et c'est bien fait. Oui, alors c'est vrai que c'est addictif. Moi, moi qui suis designers, je en fait, et donc, du coup, qui conçoit des logiciels. On se rend très rapidement compte qu'on commence à en concevoir, qu'on a un pouvoir vraiment énorme, en fait, sur sur les personnes qui vont utiliser nos produits. Un choix de couleurs, ça a pas le même impact. Un choix de deux polices d'écriture, ça a pas le même impact, et donc rien que, par exemple, avoir les notifications. Donc, on dit les notifications, push, ça veut dire qu'elle arrive sur votre écran. Téléphone comme ça. Ça implique un, une réaction de votre part, parce que vous les voyez, elles sont au premier plan. C'est comme un peu, les mettre devant devant vous, devant vos yeux le fais rien que la que les, les petites bulles de notification sont en rouge, et ça change des choses. Si jamais c'était envers ou si c'était en bleu et ça, ça capturer le regard vraiment différemment. Donc, cette, cette notion. Sympathique d'urgence d'utiliser les choses. J'ai changé de taille et puis à d'autres mécanismes addictifs. Donc, par exemple, ce qu'on appelle le scroll infini, donc ce qu'on a sur facebook, surtout sur twitter, par exemple, le fait que les on est plus sur changer de page- voyez les pages de allez page trois, mais on descend ce qu'on a un mur entre guillemets, on descend la page de plus en plus, de plus en plus et en fait, ça, par exemple, c'est un mécanisme addictif parce que ça permet plus facile. D'être engagé et de continuer à descendre dans la page que de passer d'une page à l'autre où on nous répond: n'aurez plus facilement tendance à se dire: bon, je vais pas aller, paje numéro huit, c'est bon, ça commence à faire, ça commence à faire beaucoup. Et puis y a d'autres mécanismes addictifs qui sont empruntés un peu haut. Notamment au. Au casino au. Aux machines à sous et aux jeux ne peut pas avoir aux machines à sous. Donc, cette, cette petite notion de deux. Qui a déjà joué avec une machine à sous? Tellement, vous êtes, tellement, vous êtes tellement sérieux. Mais vous avez des notifications, alors du coup ça fait, ça fait la même chose, c'est pas grave. Alors quand vous il y a cette chose, de quand vous tirez le le le, le bras du bandit manchot pario. Ça tourne, ça tourne, ça tourne, et puis ensuite peut-être que vous allez avoir un résultat, peut-être que vous avez gagné gros lot, mais peut-être pas. Et en fait, Ça a un impact sur une, sur la sécrétion d'une hormone qui s'appelle la dopamine, qui est l'hormone du plaisir. Ça fait plaisir, on a son petit shot de dopamine. Et en fait, si jamais, à chaque fois que ont tiré mon manchot, on avait un gain, on sécrète serait moins, moins de dopamine, c'est-à-dire que le fait que ce soit aléatoire. Et ça nous, ça nous entraîne à aller, à y aller et à y revenir. Donc les notifications, c'est pareil. Parfois, sans doute, vous vous allez sur le réseau social qui vous dit: vous avez dit x, notifications, puis vous regardez une notification et vous dites: non, mais c'est pas du tout intéressant en fait. Ça me, ça me, je m'en fous, je m'en fous complètement que machin et commenter le post de machin. Et puis, des fois, vous êtes content parce que c'est un message qui vous adressez personnellement, un petit mot, un petit mot gentil, et donc voyez, c'est ça, le le. Le, le piège. Le piège psychologique, c'est que si c'est à chaque fois des petits mots gentils, ça, vous, ça vous satisferait moins que le fait que ce soit aléatoire. On adore. Et il y a aussi le fait que les ces réseaux i i tendent à susciter des émotions négatives. Alors, je suis intervenue dans univers, une université, il y a deux jours, trois jours, et puis, justement, les étudiants me disaient le contraire. Il me dit: on est dans un environnement qui est, qui est plus agréable, plus serein. On voit des choses qui nous plaisent et puis on interagit avec nos amis. Par exemple, je suis sur instagram, mais même sur facebook en fait. Vous vous abonnez à vos fins, vous suivez vos amis et donc, du coup, vous avez tendance à l'impression que vous allez voir des choses positives et, en fait, On a appris. A appris à facebook à nous. On nous a informé que ils faisaient des tests. Auprès des des des de leurs utilisateurs, pour voir si jamais il arrivait à susciter des émotions plus ou moins négatives, et puis l'impact que ça avait sur la consommation de publicité. Et il s'avère que, si jamais il change un peu la façon de présenter les, les contenus, et que ça rend les personnes un peu plus anxieuses, un peu plus pessimistes, ces personnes consomment un peu plus de publicité. Et ça correspond à leur modèle économique. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer? Voilà donc, c'est, c'est vraiment, c'est vraiment une chose excessivement agréable. Et donc là, il y a un article du washington post qui en parle donc. Qui dit: cinq points pour la colère, un seul pour le laïc. Comment la l'algorithme de facebook génère de la colère et de la désinformation. Donc c'est les fameux sous les posts facebook. Vous pouvez réagir de plusieurs façons, donc un de mettre un, un emoji, qui est très content, un laïc. Un qui en colère, qui inquiet, triste, et peut-être qu'il manque, peut-être qu'il m'en manque un. Je n'ai pas entendu. Solidaire. Ok. Vous savez très bien. Et du coup, on apprend que facebook donne des points selon les réactions, con con, con con, mais sous les contenus, et que plus un contenu à deux points, plus il va être remontré à d'autres personnes. Et donc, si jamais, ces cinq points quand vous êtes en colère est un point, quand vous, quand vous mettez juste un like, ça veut dire que les contenus qui vous mettent en colère Qui vous agacent, qui vous font réagir, vont être davantage diffusées. Alors on peut dire: bon, ok, mais pourquoi? pourquoi est-ce que c'est un problème? le problème, c'est que les contenus qui font réagir, souvent c'est des contenus qui sont pas forcément super sourcés parce que, et forcément, entre entre une phrase qui dit quelque chose de potentiellement scandaleux, ou en tout cas qui nous fait vraiment réagir, et puis un article de trente pages qui explique pourquoi est-ce que le contenu? Cédant et bas. Il était problématique. Il n'était pas tout à fait la vérité. Il était sujet à un petit peu des des approximations et il y en a un sur les deux qui va être beaucoup plus facilement partageable. Et donc le fait que ce soit beaucoup plus facilement partageable. Ça favorise certains types de pensées qui sont qui sont basées sur des problématiques de racisme, de sexisme, d'homophobie, enfin, tout ce qu'on veut, tout ce qu'on aime, donc, c'est mon fameux paquet extrême droite. À plat et du coup, ben, c'est, c'est, c'est par exemple, remonter dans un, dans un article de numerama twitter. Donc, c'est pareil pour tout le monde. Enfin, tous les réseaux sociaux, ils ont su de cet algorithme qui favorise: Les contenus. Qui amène à l'arrêt, à la réaction, à la réaction facile. Et donc, qui dit don dit tweeters dit tweeters. Admet qu'il amplifie plus à droite française que la gauche. Et le sous-titre est génial et le réseau social ne sait pas pourquoi. Donc, on est sur des gens qui créent des algorithmes, qui se disent: bon, on va dire: la colère, ça vaut cinq points, le laïque, ça un point qui lance algorithme. Puis ensuite qu'ils se disent: ohlala, on n'avait pas du tout prévu que ça fasse ça. Le truc s'emballe, on ne s'en rend pas compte, mais qui continue à le laisser en place? parce que, dans ces cas-là, vous pouvez annuler, puis vous pouvez remettre une âme. Mur qui soit chronologique, par exemple les contenus les uns après les autres, et puis pas de mise en avant de certains types de contenu. Mais ils ne font pas ça. Et puis, je me permets de dire que le réseau social ne sait pas pourquoi. Enfin, bon, il a averti quand même que son modèle économique, plus il y a des informations, plus ils gagnent d'argent, et que, du coup, il y a quand même un petit biais. Un moment d'avoir quand même envie de gagner un peu plus de thunes. Voilà, c'est cool. C'est la pause, petits animaux. Donc, c'est ces gafam gafam ou i love your data, on aime, nous adorons. Revendez vos données, puisque c'est pas fini. Ce qu'on a là. On a parlé du fait que imiter certains types de contenu en avant et qui, du coup, favoriser certains types de contenu. Je tiens à en parler parce que, par exemple, moi, je suis militante féministe et, en fait, on voit bien que, sur sur twitter, entre des personnes qui postent des messages qui sont extrêmement problématiques ou qui sont complètement agressifs, et les copies, In qui essaye d'expliquer pourquoi l'argument est problématique, et rien que le fait de commenter cet argument en expliquant pourquoi les problématiques ça, mais l'argument en avant, et donc, du coup, en fait, on est perdante sur les deux points. Non seulement l'algorithme favorise, il favorise les contenus problématiques, mais en plus, même quand nous on essaye de le déconstruire, salomé, salomé aussi en avant, parce que finalement, on y ajoute une réaction. Donc, c'est beaucoup d. Cergy dépenser dans des outils qui qu'ils qui luttent, qui luttent contre nous. Alors, je dis, je dis: je ne dis pas que le plan de twitter, ce soit de favoriser le sexisme, je dis juste que, en fait, il y a un moment où, quand ils sont sur la limite et puisque ça les arrange, il y a un biais forcé qui est de de de de policer leur politique de modération parce qu'en fait, si jamais, il sabre toutes les les contenus qui sont violents ou agressifs. Ils perdent vraiment beaucoup d'argent. Alors, on a parlé un peu de récupération des données. Mais mais pourquoi? à quoi ça peut servir de récupérer les données des personnes? Les études de marché. Les recommandations. Gagner de l'argent. Gagner de l'argent. Donc, je vais vous parler un peu de tout ça. Je vous parlais du fait que, en fait, ce qui est cool, On peut se dire: ah bah, moi, j'ai rien à cacher, c'est pas, c'est pas si grave, je qu'on peut, on peut connaître des informations sur moi. Ça me, ça me change, ça change pas ma vie. Alors déjà, ça change peut-être pas votre vie, mais ça peut changer celle de vos proches, parce qu'en fait, par exemple, si vous utilisez whatsapp, et bien, ce qui passe dans whatsapp est récupéré par whatsapp. Et donc, si jamais, moi, un jour, je vous dis pas, je suis Que je suis séropositive ou que je suis lesbienne, mais j'ai pas envie que tout le monde le sache, et ça peut poser un peu problème que l'homme, le, les entreprises et les entreprises soient au courant. Puis ensuite, imaginez, je suis à côté de je ne sais pas quelqu'un de ma famille, que je ne sais pas complètement à l'aise avec le fait que je sois séropositive. Puis j'ai des encarts de publicité comme ça, qui se mettront un peu en avant. Alors a personne à côté de moi, par exemple. Donc, voilà donc, euh donc, il y a déjà qui qui permet ça, permet de se protéger, de protéger ses proches. Mais il y a aussi le fait que Partager ces données. Bon gré mal gré, c'est-à-dire qu'en fait, toutes les données sont captées. Puis, même si vous n'allez pas sur facebook, mais que vous allez sur des pages où il y a des boutons j'aime de facebook, facebook retient que vous savez sur cette page, même si vous n'avez pas de profil facebook. En fait, il retient que une personne avec l'ordinateur, tel type de navigateur qui se connecte depuis tel endroit, est allé sur telle page, telle page, telle page, et du coup, va forcément, il trace un peu. Profil de ceux que vous aimez. Vous allez sur des sites d'ornithologie ou peut-être sur des sites de de de voile ou que sais-je, et donc, du coup, ils tracent déjà un, un profil un peu, un peu, un peu différent. Pis, il peut vous proposer de la publicité. Mais ce qui est vachement bien, c'est que bon. Peut-être que individuellement c'est pas très intéressant, mais c'est ces entreprises. Donc à la fois les gafam, mais à la fois les personnes qui rachètent les données aux gafam. Elles brassent des grandes quantités de données, elles mettent tout le monde dans les petites cases, mais ensuite elles font des groupes de petite de ces, de ces petites cases. Sur plein de critères différents. Donc là j'ai une liste. Faites par une entreprise qui s'appelle cambridge analytica. Je vais en reparler plus tard. Et j'ai mis la traduction en français parce que je ne comprenais pas tout. Donc je vais faire une petite liste des types d'informations qui peuvent avoir sur nous. Donc, il y a les choses factuelles: l'âge, le genre, l'ethnicité, la religion, le niveau de formation, le niveau de revenu, puisque vous êtes propriétaire ou locataire, votre statut socio-économique, des facteurs géographiques. J'imagine que vous habitez à vannes, vous habitez à la campagne, que vous habitez à paris. Ensuite une partie qui me semble plus intéressante, parce que ça on n'est pas forcément très au point. Sur où est-ce qu'on en est? Par exemple, la sensibilité à la publicité qui, ici, C'est se situer sur calais, ma sensibilité. La publicité de zéro à cent pour cent. Que vous êtes à zéro? est-ce que c'est avant ce que vous êtes à soixante trois? Mais ensuite il y a d'autres, il y a d'autres données. Je suis pas sûr de toutes mes traductions, mais style de vie, habitudes d'achat, segment: l'engagement politique et civique. Vous allez, effet faisselle. On peut vous classer plutôt dans une certaine, c'est une certaine catégorie. Et ensuite, celle qui m'intéresse le plus, c'est la partie personnalité et comportements, donc la partie psychologie. Taux, le- je parlais de taux d'ouverture de conscience. D'extra version d'amabilité, de nautisme. Alors, du coup, j'ai déjà pris des mots aussi, c'est la tendance persistante à l'expérience des émotions négatives. Qui, ici, c'est dire s'il est à zéro, cent pour cent sur l'expérience des émotions négatives. C'est un extraverti ou introverti, j'imagine. Et puis il y a une autre partie encore, c'est la partie et persuasion, donc pas assez. La réciprocité, la rareté, c'est pas très, c'est pas très clair pour moi de ce que ça signifie l'autorité, la peur donc, la peur, c'est peut-être par rapport à l'ambiance. L'ambiance générale est ce qu'on a peur pour, pour ça, À vie, pour sa famille, pour sa situation économique. Et puis il y a la preuve sociale, la tendance à adopter le comportement ou le point de vue d'autres personnes. Un donc, qui ici est au courant de si jamais il est plus ou moins influençable. Plus ou moins parqués, parce que peut-être, vous pouvez vous dire: non, mais il y a quelqu'un qui vient dans la rue qui me propose un, un tract. Évidemment, je suis pas sensible, mais peut-être qu'en fait, si mes petits-enfants viennent me voir et me disent ça, c'est très important pour nous, peut-être que vous allez vous laissez plus influencer. Et donc, euh, et donc, qu'est-ce qu'on, qu'est ce qu'on peut faire de tout ça? alors, du coup, je vous propose une petite expérimentation ensemble. Donc, c'est, c'est le moment où il faut se sentir libre de mentir si vous n'êtes pas à l'aise. Il y a les élections, qui arrivent dans quelques, quelques semaines. Donc, je vous propose de lever la main. Et je propose que les personnes, les personnes qui sont sûrs de s'abstenir- baisse la main. Sur de s'abstenir. Pardon. On va dire: le premier tour, le premier tour. Que les personnes qui sont sur deux, pour qui elles vont voter, qui sont sûrs d'aller voter et de pour qui elles vont voter, baisse la main. Qui sont sûrs. Ils ont dit moi: je vais voter pour telle personne. Je sais que j'irai voter. Je sais pour qui j'irai voter. Merci. Toutes ces personnes, toutes les personnes là qui continuent à lever la main. Donc, je vous verrai. Je vous remercie, vous pouvez? vous pouvez l'abaisser? Vous êtes à priori dans deux cas: soit vous hésitez entre vous abstenir et aller voter. Soit vous hésitez entre deux candidats ou plusieurs candidats. Et c'est ça qui est intéressant, c'est-à-dire que moi, si jamais, je veux vous influencer. J'ai pas envie. Enfin, je ne vais pas perdre mon énergie entre les gens qui sont sûrs de s'abstenir, parce que si vous n'y arrivez pas, vous n'allez pas où. Les gens qui sont sûrs d'aller voter pour x ou y grec, personne. Mais par contre, si jamais vous n'êtes pas sûr de pour qui vous allez voter, mais moi, j'ai envie de vous indiquer de aller voter plutôt pour telle personne plutôt que pour tel autre. Ou si jamais vous hésitez entre vous abstenir et aller voter. Eh bien, soit vous êtes dans mon camp politique, et donc j'ai plutôt envie de vous encourager d'aller voter, soit vous n'êtes pas dans mon camp politique, et là j'ai envie de vous dire: non, mais franchement, abstiens toi, je pense que c'est mieux. Et donc c'est ce que c'est ce qu'a fait une entreprise qui s'appelle cambridge analytica. Il y a des gens qui ont entendu parler de l'affaire cambridge analytica. Ça parle à certaines personnes. Un petit peu. Il y en a qui savent bien de quoi ça parle. Alors vous êtes bien renseigné. J'y vais quand même parce qu'y a des gens qui savent pas, mais du coup, c'est cool. Peut-être que vous en avez entendu parler comme ça. L'affaire cambridge analytica. C'est, c'est, donald trump. Et donc j'ai parlé de deux, deux interventions. Qu'a réaliser? Qu'a réalisé l'entreprise? L'intervention de de deux campagnes de marketing qu'ils ont, qu'ils ont effectué la première fois en deux mille dix aux élections de trinité-et-tobago. Va y avoir du texte, mais je vais tout vous lire: Trinité-et-tobago, c'est là. Moi, je ne savais pas, où est-ce que c'était. Donc, moi, je précise. Et donc, je vous présente alexander nix, le pdc de la maison-mère de cambridge analytica. J'explique qu'à trinité-et-tobago, il y a deux partis principaux: le parti des noirs et le parti des indiens. Et donc, tous les indiens votent pour le parti des indiens. Tous les noirs votent pour le parti des noirs. Et quand les noirs sont pouvoir, les indiens n'ont rien. Et quand les indiens sont au pouvoir, les noirs n'ont rien. Je n'ai pas vérifié, vérifié la vérité précise, culturelle, de ce qu'il dit, mais voilà, donc, c'est, c'est sa façon de penser les choses. Il a été mandaté par le parti indien pour faire une campagne marketing pour un peu favorisée. Favoriser l'image, l'image du parti. On va dire ça comme ça. Et donc il explique qu'il s'était renseigné sur elle justement, le les les tendances politiques du pays, et qui explique que toute la jeunesse se sent délaissée. Indiens et noirs de façon, de façon identique. Et une deuxième chose, c'est que dans les familles indiennes, Il y a un fort principe hiérarchique, mais pas dans les familles noires. Et il conclut en disant: et ça, c'était tout ce qu'on avait besoin de savoir. J'adore parce qu'on dirait un méchant de dessin animé. Tout ce qu'on avait besoin de savoir. Et donc, ils ont lancé une grande campagne de communication qu'ils ont appelé dussopt. Et donc, vous voyez, à la fois le logo est à la fois des jeunes qui posent, donc, et ils ont lancé cette campagne à destination des jeunes pour encourager tous les jeunes à s'abstenir. Et donc, au début, ils ont collé des affiches, filer un peu de matériel haut aux jeunes, pour que, pour que, pour que ça soit un peu qui s'en empare, qui la diffuse, et puis, dix, ça a super bien marché. La nuit se posait, dans leur voiture, il fumait un joint, et puis il faisait le tour du pays en posant des affiches partout. Il se faisait poursuivre par la police. Tous leurs copains faisaient pareil. C'était génial, on s'amusait comme des petits fous. Cinq mois de chaos total. Donc, déjà, on ont apprécié le fait que un mec qui est en angleterre, si je dis pas de bêtises- Apprécie le fait de d'impulser des dynamiques, euh, de de de révolte au sein d'un d'un pays qui n'est pas le sien et qui trouve ça excessivement amusant. Et donc il explique que, effectivement, c'est ce qu'il avait essayé d'impulser, c'était comme faire acte de résistance contre le gouvernement, mais aussi contre la politique, contre le vote. Et donc il explique que les jeunes s'en sont emparés et qu'ils ont vite fait leurs propres vidéos, comme voilà, comme on voilà qui posait, ils ont recouvert la maison du ministre de graffiti. Un vrai carnage. Mais du coup, quel a été le résultat? Ce qu'il y en a qui ont la fin de l'histoire. Eh bien, en fait, la stratégie, c'est que ils ont encouragé tous les jeunes à ne pas aller voter, mais comme ils savaient que chez les indiens, il y avait un principe hiérarchique très fort, Si les parents disent aux jeunes indiens: tu vas voter, ils vont voter. Ce qui fait que tous les jeunes ont été ciblés par la campagne de d'abstention, mais que, au moment des élections, les jeunes indiens sont allés voter parce que leurs parents le leur ont demandé, et pas les noms: les jeunes noirs. Il y a une différence d'abstention de quarante pourcents sur la tranche dix, huit, trente cinq, en ce qui a donné six pour cent à leurs candidats, ce qui était suffisant pour le faire gagner. Voilà. On est bien. Mais il me reste une histoire et après on passe à la partie positive. Les élections des états-unis de deux mille seize. Alors là, pour le coup, c'était, c'était, c'était une campagne assez différente qu'ils ont effectué. Plutôt que de viser globalement tous les jeunes, ils ont effectué plus de ce qu'on appelle du micro ciblage, dont c'est ce que je veux, c'est ce dont je vous parlais tout à l'heure- de voir tous les gens qui sont dans les cases des Abir un profil des groupes de personnes, puis ensuite, selon les groupes et selon les groupes de personnes justement, cibler plutôt tel type ou plutôt tel autre type. Et donc. On repart de tout à l'heure de ce qu'on, ce qu'on disait, c'est-à-dire que si jamais, donc, c'était l'équipe de trump qui avait qui avait mandaté, qui avait mandaté l'entreprise. Donc, si jamais vous hésitez entre voter clinton et être abstentionnistes, j'ai plutôt envie de vous encourager à être abstentionnistes. Et donc, il y a une campagne de désinformation qui explique que Clinton est problématique quand elle est, on ne peut pas lui faire confiance qu'elle ferait une bonne présidente. Si vous êtes sûr d'aller voter clinton, je vous laisse tranquille. Si vous êtes sûr d'aller voter trump, je vous laisse tranquille. Et si jamais vous hésitez à voter trump ou à vous abstenir. J'ai voté trump. Pour vous donner une idée du pouvoir que peuvent avoir une campagne de désinformation de ce type, facebook a fait une autre étude. Donc ça, c'est un petit encart. Non, peut-être, si vous êtes allé sur facebook, vous voyez ca, le le le mur ou le fil d'actualité au milieu de la page, puis sur le côté à droite, en haut à droite. Faites des encarts, est donc proposé une fois. À soixante millions de leurs utilisateurs. Une seule fois l'un de ces deux encarts. Soit l'encart en haut qui dit: aujourd'hui, c'est un jour d'élection. Appuyez sur le bouton. J'ai voté. Ou alors l'encart du dessous, qui est quasiment similaire, mais qui comporte quelque chose en plus. C'est ce petit, ces petites vignettes qui sont vos amis. Tel et tel de vos amis sont allés voter. Ceux qui encouragent des des processus, des des processus de psychologie sociale, qui sont, du coup, ils sont allés, ils sont allés voter. Il faut aller voter. Hum, hum, il hésitait à voter. Moi aussi il allait voter. Allez, j'y vais, je me motive. Donc en deux mille dix. Facebook a montré l'un de ses messages à soixante et un millions d'utilisateurs, une seule fois. Et donc, c'est impossible de sa fin, et c'est impossible de se rendre compte que c'est impossible de faire une étude sur le sujet si jamais facebook ne la fait pas lui-même, parce que puisqu'il montre un seul encart, une seule fois, quel chercheur peut se rendre compte du sujet pour ensuite mettre en place l'étude? c'est impossible. Donc, on est vraiment sur une opacité du fonctionnement de ces plateformes total, où ils peuvent tester des trucs. Pas, on ne saura jamais, mais puisque là ils nous le disent, on en profite. Ils disent que ça a incité trois cent mille personnes à aller voter. Et que les élections américaines se sont jouées à cent mille voix. Et je vous demande: ça vous rappelle quelque chose, parce que, par exemple, sur youtube, là, il y a des petits encarts qui disent: est-ce que vous êtes bien allé, vous êtes bien inscrit sur les listes électorales? j'ai vu la même chose sur twitter aussi. Sais pas, je ne suis pas sur beaucoup de réseaux sociaux, donc je y en a ailleurs. Voilà donc, c'est, on adore. Est-ce qu'il y a des réactions ou des questions par rapport à ces affaires? des précisions que je peux vous donner. Les choses qui ne sont pas claires. C'est ce qu'on appelle être manipulé? tout à fait, c'est de la manipulation de masse. Et et quand j'ai fait l'intervention il y a trois jours, et les étudiants m'ont dit: mais ça pourrait se passer en france. Et le problème, c'est que Pas vu, pas pris. Et puis, si on est pris, il faut que le temps le prouve, que le procès se mette en se mettent en marche pour estimer qu'il y a eu, il y a eu fraude. Et autant vous dire que les procès, c'est pas, c'est pas fait en un an ou deux. Donc, de toute façon, la personne élue a le temps d'être, de rester au pouvoir. C'est d'ailleurs ce qui se passe et ce qui s'est passé pour trump, c'est-à-dire que, assez rapidement, on a eu des, des suspicions de deux de triche, mais en fait, je crois que les gars Également. Je ne sais pas si le processus est fin. Les les lois couvrent ce type d'utilisation. C'est-à-dire que on est tellement dépassé la loi, est tellement dépassé par les évolutions numériques que même juste le temps que les lois soient votées et tout le monde- les campagnes de demeure, de marketing- ont le temps d'avoir un énorme temps d'avance. Et donc, on peut inciter plus ou moins les gens à aller voter. Ça se voit plus ou moins, et donc, du coup, il y a plus ou moins procès à la fin, mais peut-être même pas. Alors c'est juste. Pour pour reprendre dans le micro l'enregistrement. Il y a des le. Le monsieur me dit que peut-être facebook exagère. En fait, j'ai dit oui, ont influencé trois cent mille personnes, mais en vrai, En vrai, c'est de la publicité mensongère. Alors, c'est vrai. Le. La difficulté, c'est que on peut pas vraiment être sûr parce que, encore une fois, facebook est opaque et que toutes les recherches Toutes les recherches sont plus ou moins rendues de plus en plus difficile. Il y a des chercheurs qui se sont vu couper l'accès à facebook, des choses comme ça. On a quand même une forte suspicion. Que l'influence elle soit possible et d'ailleurs, c'est pour ça que le procès en cours, que les gens, ils ont été interrogés. Interrogé aux os au sénat américain. Ouais, on a. Donc je suis, je suis là et je suis d'accord avec vous. En même temps, si on en parle, c'est que, quand même, il y a des fortes suspicions que ce ne soit pas juste du racolage de facebook en disant: regardez comme on est fort, regardez comme on est beau, parce que, en plus, Il y a un risque que que tu fasses toper en disant: mais ce que vous faites, c'est n'importe quoi, c'est de la manipulation de foule, et ça, ça, ça rend caduques les élections. Ça m'a étonné. Je vais juste: euh, c'est des gens qui ont besoin d'intervenir. On a, on est deux personnes avec des micros. C'est une question, une précision à demander. Pour pouvoir poser la question qui se pose dans l'enregistrement, va vous passer le micro? Ça marche, georges. Oui, jupe pour le, la dernière diapositive seule, ou tu tu présentes les deux encart publicitaire dans l'avant-dernière, lorsque les deux encore. Est-ce que dans les trois cent mille personnes il y a une différence entre le premier encore et le deuxième encore? Alors, pour moi, la façon dont je comprends le, le l'article de l'étude, c'est qui disent que entre Maître, juste celui-là et mettre le second. C'est ça qui fait la différence des trois cent mille personnes. J'admets qu'il y a un flou là-dessus et que les l'étude en anglais est trop précise pour moi pour que je sois sûr, mais c'est comme ça que je le comprends. Est-ce qu'il y a d'autres demandes de précision? Sinon passe à la partie plus positive. Oui, c'est la partie repenser le numérique. C'est maintenant que je vais parler de tous les problèmes que ça, que ça posait souvent. J'avais fait une intervention, a en tout cas interagit avec des gens. Alternatiba est un village du numérique, alternatiba, et il y avait beaucoup de personnes qui disaient: mais du coup, en fait, on jette tout à la poubelle parce que Puisque ça pose énormément de problèmes. On n'a pas une meilleure, une meilleure vie sans le numérique. Alors, pas du coup. J'ai envie de vous poser la question: est-ce que vous savez? moi, j'ai des trucs en tête, mais des choses qui ont un intérêt. Quel intérêt peut avoir le numérique? Et il faut, il faut qu'on vous passe le micro, et je ne sais pas où sont les micros. Levez la main comme ça en vous, on vous ouvre le micro. La dématérialisation faite de tout. De tout ce papier, tout ça, c'est quand même pas mal. Ok, donc, un peu moins de papier, c'est quand même pas mal. Une puissance de calcul impressionnante qui permet des choses très positives en sciences, en santé. Mais pas que je suis d'accord. Toi aussi. Une communication. Rapide. Du l'instant présent et le passé n'existe plus. Je ne sais pas si c'est un avantage. Oui, mais moi, j'ai des avantages, mes jantes. Mais après, du coup, il y a du positif, du négatif. C'est les communications instantanées. Ça peut être utile et en même temps, J'entends qu'il y a des des points négatifs. Des communications faciles à distance quand on a des enfants très loin. On peut les voir, on peut discuter comme s'ils étaient proches. C'est quand même un sacré plus que c'est vrai j'ai. Moi, j'habite à tahiti et c'est vrai qu'on était assez content de pouvoir interagir avec ma grand-mère, qui était en france hexagonale. Une accessibilité plus grande pour les personnes qui ont un problème physique. Aux personnes qui sont qui ont un handicap, par exemple l'empreinte physique. De l'accès. L'information quand même, et de la connaissance aussi. Il y a une dame au milieu qui qui est intéressé d'avoir le micro. Rapidité de mobilisation. Pour se mettre en lien aussi. La capacité à toucher un grand nombre de personnes qui ne peuvent plus toucher les médias classiques- journaux- C'était un radio. Ah, ça me fait plaisir que je me suis dit: tout le monde va déprimer à la fin et me dire que ça ne sert à rien. Donc c'est fait. Ça fait un peu plaisir. Effectivement, et je vais, je vais revenir quand même sur deux points qui me semblent vraiment petit encore encore. Oui, bien sûr, bien sûr. Encore une facilité: le travail et la création collaborative, collaborative. La collaboration, c'est bien vrai. Mais du coup, je voulais au moins deux choses qui me font écho. J'ai pas réagi directement. Effectivement, la mobylette, la mobilisation, on l'a vu avec les gilets jaunes. Avant, il y avait, par exemple, les printemps arabes, qui sont beaucoup monté grâce aux réseaux sociaux. Donc, c'est une, une force de frappe abs. Soliman absolument gigantesque, qui aurait été difficile si jamais on n'avait pas de pas de deux réseaux numériques. Il y a des recherches qui montrent que c'est à pondérer, parce que même si jamais, ces réseaux sociaux, ils permettent une grosse montée, justement, de ces, de ces mouvements sociaux, en fait, c'est l'entretien qui devient difficile. Il y a des gilets jaunes, avec qui j'en avais discuté, qui me parlait: Des problèmes de modération, parce que quand ils mettaient des vidéos de violences policières, facebook leur sucrer leurs pages. Et le souci, c'est que ben compte sur ta page facebook, alors que c'est là où ton, ton comité local se se retrouve. Du coup, il faut trouver d'autres moyens de communication. Au dernier moment, il faut se débrouiller. Donc, c'est un peu, c'est un peu compliqué. Et donc de de de bien, mais je vais en reparler juste après- de bien faire ce distinguo entre: Y a des moments où il nous aide, et puis ensuite, à des moments où il nous pose quand même des grosses difficultés, et on se dit en fait, c'était bien sympa au début, mais en cours de route, ça nous ça nous enquiquiner pas mal. Et puis, ensuite, il y a autre chose. J'ai un copain de framasoft qui dit: cent, cent numériques. Il n'y a pas de. Il n'y a pas de réchauffement climatique. Dans le sens où, en fait, si jamais il y a pas les ordinateurs pour calculer les problématiques de réchauffement climatique, les projections, traiter toutes les données, et on ne peut pas se rendre compte du phénomène global qui est en train de se passer, et donc que, justement, la puissance de calcul dont vous parliez par là-bas, Elle est vraiment très précieuse à ce sujet-là, parce que sinon, on pourrait pas anticiper. On voit, en tout cas, on gagnerait quand même vachement plus à faire les calculs plus ou moins à la main. Donc il y a un enjeu qui est quand même assez fort de ce côté-là. Et donc du coup, voilà, c'est exactement ce qu'on pense, que ce qu'on me disait souvent, ce que je dis depuis tout à l'heure, le numérique, c'est un outil, un outil, un outil, un outil, et donc on a tendance à beaucoup dans le discours. Politique lycée, dire: oui, le numérique, c'est important, parce que c'est du progrès, et le progrès, c'est important pour améliorer la vie des gens. Alors, oui, mais enfin, il faudrait un peu dissocier le progrès technique, donc avoir des choses le plus high-tech possible, qui vont le plus vite possible, qui sont toujours pas, avec des écrans plus grands, des voitures plus connectées. B cuillères code sur nos téléphones pour savoir si on peut rentrer ou pas dans un dans un, dans un dans un lieu. Ça c'est du du progrès, et du progrès entre guillemets, mais admettons du progrès technique vers plus de high-tech. Signifie pas du tout du progrès social. On le voit bien avec la dématérialisation, où il y a du progrès technique, le fait que on peut passer au numérique. Mais que fait le progrès social? treize millions de gens qui sont exclus. On n'était pas à ce point. On n'était pas à ce point-là avant, avec les services publics physiques. Donc, je vous invite à toujours faire bien cette distinction quand il y a des personnes qui ont un discours sur le progrès, de rappeler que, peut-être, le progrès, il est que d'un côté et pas complètement de l'autre, et que ça n'a du coup, d'après moi en tout cas, aucun intérêt, parce que si on a du progrès technique mais pas de progrès social et va autant tout jeter à la poubelle, Est donc un outil, si jamais c'est un outil, ça veut dire que on peut. On peut les travailler, ces outils, on peut les concevoir, on peut choisir des choses dessus. Donc, on peut choisir qu'ils soient conviviaux, on peut choisir qu'il soit transparent. Et puis on peut choisir des outils qui nous encourage à être à. Qui encourage la réappropriation, pour que ça corresponde exactement à nos à nos besoins et pas que ça serve un modèle économique quelconque qui pourrait en plus nous desservir. Donc c'est un, c'est un outil dont on peut s'emparer. Et donc, pour ça, je vous invite à avoir la réflexion quand vous avez besoin de choisir un outil de repasse, de repartir de vos usages. C'est-à-dire, on n'a pas besoin de whatsapp, on a besoin de discuter avec nos proches en groupe. Que ce soit avec notre famille, avec nos amis. On n'a pas besoin de gmail dans la jambe, potentiellement, d'un mail pour dix, huit, pour discuter. On n'a pas besoin de google maps, on a besoin peut-être d'un g p s pour ceux pour se localise, pour se localiser plus facilement. Qu'est-ce que? qu'est-ce que j'oublie après? on n'a pas, on n'a pas besoin de facebook ou de twitter. On a besoin de se tenir au courant et informer, soit des informations du monde, soit des informations de nos proches. Mais tout ça, ça reste des usages et après ces ces, ces gafam, ils tentent d'avoir des outils qui collent à nos usages et ensuite, qui nous emmène quelque part. Mais on peut toujours réinterroger le fait que est-ce qu'on a envie d'y aller et sinon, il y a des alternatives qui existent. Et puis il y a ça, c'est du boulot fin jante. J'entends que ce que je vous, ce que je vous dis, ou ce que je vous demande, c'est pas, de tour de trou, de sortir cette conférence et de tout jeter et de recommencer à zéro. Non, l'idée, c'est de faire une transition. Mais- et c'est du bon et c'est du boulot- mais en même temps, il y a une partie avec moi en tout cas, que j'ai trouvé vraiment plaisante dans cette transition. C'est De faire quelque chose avec ces valeurs, c'est-à-dire que, comme on est content, potentiellement, d'aller acheter des légumes, moches, et ensuite de les cuisiner et puis de faire un gratin qui est peut-être moins bon que celui qu'on aurait acheté au restaurant d'à côté, mais qu'on est quand même super satisfait parce que c'est le nôtre et que on l'a fait avec beaucoup d'amour. Et c'est la même chose d'utiliser des outils qui prennent soin de nous, qui font attention à nous. C'est ça. C'est cette satisfaction de faire quelque chose de moi que je trouve de juste, par exemple, ou en tout cas qui qui fait un pas dans le bon sens, ce qui est vraiment très satisfaisante. Et donc ce numérique alternatif, ces alternatives numériques, elles existent déjà. Je suis. Afin de vous dire qu'il faut tout construire de zéro. Il y a des choses qui existent. C'est un mouvement qui s'appelle le logiciel libre. Il y a des gens qui connaissent le logiciel libre ici. Ça vous parle? Mais je parle le cas des convertissez, c'est, c'est terrible. Donc le logiciel libre. On parle souvent des libertés du logiciel libre, c'est c'est pour rendre les utilisateurs plus libres. C'est des logiciels qui sont créés pour que les utilisateurs et utilisatrices soient libres de l'utiliser, de le dupliquer, de le modifier. Aujourd'hui, si vous achetez une licence ward, vous avez. Vous pouvez pas la prêter aux copains pour qu'ils l'utilisent, puis si vous enregistrez quelque chose sourde, Moi, je veux l'ouvrir sur mon ordinateur, mais si je ne paye pas la licence, je peux pas l'ouvrir. Je peux l'ouvrir parce qu'il y a des, des logiciels qui font la compatibilité, mais potentiellement, ça va être tout cassé. Voilà le logiciel. Il essaye de m'enfermer dans ça, dans sa bulle, et pas de permettre la réappropriation par toutes et par toutes et tous. Et donc ce que je peux vous conseiller pour démarrer. Il y a des gens qui connaissent firefox ici ou qui utilisent. Qui utilise? Tu peux lever la main, maman, parce que tu étudies. Donc, il y a des gens. Donc, il y avait la possibilité de commencer en utilisant firefox pour aller sur internet, ou d'utiliser firefox- peut-être que vous utilisez soit chrome, qui, du coup, est un outil de google, soit safari, qui est un outil, un outil d'apple, soit Edge, qui est un outil de microsoft, et donc Tous ces navigateurs, c'est pareil: ils ont un intérêt à récupérer des données, à proposer de la publicité, et donc, du coup, il y a ceux, il y a ce biais qui est très fort. Firefox, il a pas ce biais. Et, en plus, si vous ajoutez à firefox une petite extension qui s'appelle ublock origin, qui est un bloqueur de publicités et de pisteurs, donc les pisteurs qui sont là pour récupérer vos Donner à voir, du coup, vous allaitez du pétrole. Autant vous dire que quand vous allez sur un site, par exemple un site de presse, et que y'a plus les encarts de publicité via, le site, se charge trois fois plus vite. Donc, si jamais vous êtes en zone blanche, vous êtes super content, et puis, en fait, vous n'avez plus la publicité qui se présente partout, et ça, c'est super. Si jamais, je vous propose un pas après. Par exemple, ça peut être d'utiliser des applications alternatives. Donc ça, tout ça, c'est des logiciels. Qui sont qui sont respectueux de vos données personnelles. Ce que j'ai envie de vous pousser le plus à faire, c'est de c'est d'utiliser signal à leur signal, c'est ça permet de faire des conversations en groupe comme whatsapp et comme messenger. C'est moi. Je trouve que c'est très facile d'utilisation. Je l'ai installé sur le téléphone de ma grand-mère, de ma, de ma tante, de ma de ma maman, et du coup, ensuite, on échange tous. On échange tous via, via signal et le led. La différence avec whatsapp est assez, est assez moindre. Donc, euh, je pense que ça peut être un, un premier pas. Qui est chouette? et du coup, bah, ne revend pas vos données. Sur votre téléphone. Vous pouvez utiliser firefox focus, qu'un petit navigateur, pour aller sur internet, et du coup vous pouvez l'utiliser. Pour faire une recherche et ensuite, quand vous le quittez, il oublie toutes vos données. Donc, comme ça, vous n'avez pas des choses qui traînent sur votre tête, sur votre téléphone. C'est pas mal. Si vous utilisez youtube, notamment sur votre téléphone, il y a une myopie qui permet d'accéder aux vidéos de youtube, mais sans passer par youtube. Donc, du coup, on capte pas vos, on capte pas vos données. Et si c'est l'étape d'après le mail en général, mais si jamais vous vous avez envie. D'avoir un mail qui est un peu différent, un peu plus respectueux, vous pouvez utiliser protonmail. Alors l'idée, c'est pas de partir de votre mail gmail et hop d'aller sur protonmail puis de de n'utiliser que ça. L'idée, c'est de commencer, de tester, puis d'avoir les deux, puis au fur et à mesure, vous vous allez donner à vos amis plutôt votre protonmail, puis ensuite à certaines démarches plutôt votre protonmail, et au fur à mesure, comme ça, Vous allez pouvoir basculer de l'un à l'autre. Pour les personnes que ça intéresse. Un téléphone respectueux, c'est possible, c'est possible aussi. Alors, c'est vraiment l'étape d'après, parce que il faut être de sacrés bidouilleurs pour, à partir du téléphone qu'on a actuellement. Avoir un téléphone plus respectueux. Mais le jour où vous serez amenés à en changer vous, je vous invite par exemple à regarder aller sur le site de i. Donc, y, comme ça, c'est, il solutionne ce point. Shop slasher faire. Qui propose des téléphones reconditionnés avec dessus un logiciel qui n'est ni android ni highway? Et donc, et qui a un, qui est un logiciel libre, et donc, par exemple, moi, c'est ce que j'ai sur mon, sur mon téléphone, et je peux de façon très fine décider quelles notifications je veux voir afficher ou pas. Autre chose, c'est que le téléphone de lui-même, plusieurs fois, il y a des choses qui me notifient, puis, instinctivement, je les, je les vire. Voyez, je fais le petit, le petit sweat sur le côté pour dire: non, merci, ça m'intéresse pas. Mais en fait, quand je le fais, deux fois, trois fois, le téléphone, il me dit: vous n'avez pas l'air très intéressé par ces notifications. Est-ce que vous voulez qu'on arrête de vous montrer les notifications de cette application? J'ai fait homme et c'est trop bien. Un truc qui me proposent spontanément d'enlever des notifications. C'est génial. Voilà, et puis, si jamais, vous êtes, vous êtes, vous avez, vous avez les moyens, vous pouvez aussi. Acheter un fairphone. Fairphone, c'est une marque de téléphone qui fait en sorte que les téléphones soient modulaires et faciles à démonter. Par exemple, c'est ce que j'ai là, et donc, si je pourrais vous faire la démonstration, à peu près en deux minutes, d'enlever l'écran et donc, si jamais je rencontrais à nouveau une vache. Qu'elle me tamponner et qu'elle éclater mon téléphone à terre. Et cette fois, je pourrais remplacer l'écran, peut-être pour cinquante euros, et donc je n'aurais pas à changer de l'ensemble du téléphone. Donc, c'est une marque, s'appelle fairphone, est qui qui fait des choses fabuleuses, qui se renseignent sur ses filiales pour pas, par exemple, avoir des des matériaux rares qui sont en zone de guerre. Qui a échangé avec les ouvriers chinois qui employaient pour savoir quelles conditions de travail leur, leur, leur, importait, pour que il puisse améliorer leurs conditions de? Travail. Ensuite, une autre étape vers laquelle je peux vous encourager à aller, c'est de de tester des réseaux sociaux qui sont alternatifs, donc jim jones mastodon, par exemple, c'est c'est des réseaux sociaux qui sont décentralisés, donc c'est des réseaux sociaux interconnectés, comme nos mails sont interconnectés et que si vous êtes chez orange et que je suis Si je suis chez protonmail, je peux vous envoyer un mail. C'est pareil pour les réseaux sociaux. Je n'en parle pas très longuement, mais je serai tout à l'heure sur le, sur le stand, enfin, normalement, tout le week-end donc. Du coup, si jamais vous voulez en discuter, vous venez, venez. Jean, je vous en parle avec plaisir. Et donc ça, c'était un peu peut-être plutôt individuellement, mais pour vos associations. Alors, les réseaux sociaux, ça marche pour les associations, c'est-à-dire que si vous communiquez que sur facebook et sur twitter, mais le jour où il vous sucre vos pages, vous êtes dégoûté. Mais si vous commencez aussi à communiquer sur des réseaux sociaux alternatifs et, potentiellement, vous perdez pas tout le jour où Ou facebook, que vous vous sucre, vos sucres, votre page. Et, et c'est une réflexion qu'on a eu avec framasoft, donc framasoft, quand on a su que les données Personnels était récupéré par les, par les entre, par les grandes entreprises. On a on a commencé à se déguiser. Donc, peut-être vous avez connu, à la campagne faim, ça vous parle, la campagne dégoût gleason internet. Parce que, en fait, on a essayé de nous, de changer nos pratiques, et on s'est rendu compte que c'était quand même grave la galère. Et on s'est dit: mais si nous, alors qu'on adore l'informatique, on est grave en galère, comment est-ce que? comment est-ce que les assauts, les copines, Il sert à faire. Et donc on a lancé des googles sur internet pour proposer des alternatives facile, facile d'accès. Et puis ensuite, quand on s'est rendu compte qu'on avait proposé plein d'alternatives, mais qui manquait certains éléments, on a commencé à concevoir nous-mêmes les logiciels. Donc, par exemple, on a, on a conçu un logiciel qui s'appelle pire tube. Qui est une alternative pour héberger vos vidéos, donc, par exemple, vos vidéos youtube. On a aussi créé un logiciel qui s'appelle mobilisons, alors mobilisons. Je pense que c'est vraiment fabuleux pour des, pour des associations, ça permet la création d'événements. Donc de dire tel: Il y a le faisselle le samedi et le dimanche. Qui qui a lu avant? Mais en plus, ça permet aussi d'avoir des groupes, des groupes d'utilisateurs qui se rejoignent autour d'un sujet et dont vous pouvez discuter. Dans vos groupes, vous pouvez faire du travail collaboratif et vous pouvez mettre en place des petites pages internet qui sont très simples. Mais si jamais, vous n'avez pas besoin de grand-chose. Si jamais vous vous posez la question de vous faire un tout petit site mais que c'est la galère, vous pouvez aller sur mobilisons et y aller. Il y a des choses qui sont faites par Moi, j'avais organisé une conférence. J'avais juste tout mis sur mobilisons, pas besoin de faire de petits sites. J'avais, j'avais partagé le programme, j'avais partagé les informations pour l'accessibilité, j'avais fait deux, trois pages, comme ça. C'était. C'était vraiment très facile. Mais donc on a fait tout ça. Il y a plein de gens qui sont venus chez framasoft en disant: ce que vous faites, c'est super. Et le problème, c'est qu'il y avait beaucoup trop de gens qui venaient chez framasoft. Parce que, parce que le but, notre but à nous, ce n'était pas de ramener, de ramener tout le monde chez nous, parce que si jamais, tout le monde chez framasoft, on va avoir les mêmes problèmes que les grosses entreprises du numérique, c'est-à-dire qu'il y aura trop de monde, on aura toutes les données, on aura beaucoup de pouvoir, parce que, du coup, un choix, Waouh, un autre. Bah, ça va influencer beaucoup de personnes. Et donc, à un moment, s'est posé la question de est-ce que on veut de ce pouvoir ou pas, et on a dit non. Et donc, on a engendre, on a engendré, on a, on a, on a, on a créé, on va dire un collectif qui s'appelle le collectif des chatons. Alors, chaton, c'est un acronyme- c'est le collectif des hébergeurs alternatifs, transparents, ouverts, neutres et solidaires. Et donc les chatons, en fait des c'est comme framasoft, non, nous-mêmes on est un chaton, c'est-à-dire que c'est des hébergeurs qui sont, qui sont proches de chez vous, idéalement, qui proposent des services qui sont libres, qui sont, qui sont, qui sont éthiques. On va dire, on va dire pour, pas pour parler grosses mailles. Et donc ça tombe bien, il y a un chaton, va ne soit pas noté, vannetais est un chaton vannetais. Qui s'appelle case. Dont le stand est juste et juste derrière, et donc d'un casse, par exemple. Ils propose des services qui sont accessibles. Il y a des services gratuits et des services sur abonnement pour votre association, pour votre famille, par exemple. Donc si on va sur le site, par exemple. Les parmi les services gratuits: dépôt de fichiers sécurisé, bloc-notes en ligne, visioconférence, si jamais vous avez besoin de faire une visio avec votre, votre famille- pas trop de membres de la famille à la fois, quand même. Mais on est sur des potentiels, sur des petits services. Mais à quatre personnes, à six personnes peut-être, vous pouvez, vous pouvez échanger. Sondage et prise de rendez-vous en ligne. Messagerie instantanée pour dit pour discuter, par exemple, avec les autres membres de votre association. C'est des services que propose case. Et une une des. Je suis allée sur le site, j'ai fouillé pour voir si c'était, si ce n'était pas si mal. Et donc, euh la, la, la tagline, c'est ici: on prend soin de vos données et on ne les vend pas. Alors, j'adore le fait qu'on soit obligé de préciser- parce que du coup, c'est tellement évident qu'on capte les données tout le monde, qu'il faut qu'on dise que nous, on est propre et respectueux. Mais ça correspond à la charte des chatons, c'est-à-dire que si on est un chaton, ça veut dire qu'on est respectueux de vos données personnelles, qu'on les revend pas, notamment pas à des fins publicitaires, mais aussi d'autres choses qui sont Possible que les les utilisateurs sont mis au courant s'il y a des problèmes, des problèmes de service. Ou d'autres choses qui ont rien à voir avec le numérique. Par exemple, il y a une, il y a une limite de de rémunération par rapport entre le salaire le plus haut, le salaire le plus bas de la structure, si jamais il y a des salariés. Voilà que des choses qui sont comme ça. Et donc on on tombe sur un modèle de deux structures qui n'a rien à voir. On a d'un côté les gafam, qui sont des grandes entreprises du numérique. Il y a un pédé qui décide pour tous les utilisateurs de la planète, de ses services, avec plus aussi, ou plutôt ça un peu l'emmener sur une association. Vous pouvez adhérer, vous pouvez. Vous pouvez participer, d'ailleurs les age, demain matin, si jamais vous voulez. Vous voulez jeter un œil? jeter un œil? on m'a dit que c'est possible. Et donc vous pouvez, et votre le. C'est l'endroit où votre voix compte. Et vous pourriez dire: je voudrais tel type de service, tel type de service. Je pense que ça sert à rien. Est-ce qu'on ne peut pas, est-ce qu'on peut pas l'arrêter? vous vous arrangerez avec case. Voilà donc l'important, pour pourquoi, pour conclure cette conférence qui, je vous remercie de votre attention, c'est un peu long. L'important avec le numérique, c'est le monde vers lequel on veut aller. Et et de se souvenir que le numérique, ça reste un outil pour que chacune puisse s'émanciper, et donc c'est possible de s'en emparer, de construire une, mais une route vers ce. Une route vers ce monde-là. Je vous remercie de votre attention. Et du coup, c'est le moment des questions. Alors pour la question. Eh bien voilà, il y a un micro qui peut circuler. Je vous en prie. Deux micros. Et si jamais il y a des questions très personnelles ou je peux y jouer, je serai. Je serai au stand juste après. Ne faut pas hésiter à venir me voir. Il y a la dame devant un monsieur là-bas qui veut pose une question. Oui, mais alors d'abord les gens qui n'ont pas le micro et ensuite Attends avec le micro. S'il vous plaît, pour l'un pour l'enregistrement. Oui, si on pouvait revenir à la diapo sur où vous présentiez. Firefox. Oui, les autres alternatives. J'ai pas le temps, celle-là peut-être. Oui, voilà, oui. Oui, le monsieur au micro. Donc, simplement, c'est pour dire sous protonmail, moi, j'ai une réserve parce que, donc, on sait aujourd'hui que quand on y a fourni au ministère de l'intérieur, les mails de des militants climat. D'accord que c'est bien crypté de votre machine jusque chez protonmail. Mais je suis tombé. C'est pas cryptées sur les serveurs. Que c'était parce que sinon pour hitler. Pas de cryptage. Donc, moi, je pense en nous qu'elles ont fourni un service d'accord qui, lui, est libre, non contrôlé. Qu'on n'ira pas l'email au ministère de l'intérieur, dont vous le dire simplement, c'est que les chatons proposent aujourd'hui ce service. Je préfère que travailler avec une proximité soit. Messagerie proximité de deux chatons, plutôt que s'adresser à quelque chose qui est en suisse, dont on dont on peut douter de la probité. Juste une réflexion personnelle. Ça marche. Bonjour, merci pour le pour la présentation juge. Je trouve que top. C'est classique, mais t'as trop insisté sur les outils techniques. Pour résoudre les problèmes du numérique. Plus que sur la démarche personnelle, qui ne repose pas sur les outils numériques. Si tu vois ce que je veux dire. Oooh, oui, j'ai l'impression de devoir que j'ai que de parler plus de l'aspect politique que de que des solutions. Ça plus repenser ses usages? ah, oui, oui, oui, en effet. Mais je n'ai pas grand-chose à dire là-dessus. C'est vrai que quand je parlais de de repartir des usages, c'est parce que je ne sais pas si tu penses à des usages en particulier qui sont problématiques. Mais pour moi, si on revient aux choses dont, en fait, dont on a parlé là, qui sont le partage de la connaissance, la collaboration, Et le fait de d'interagir avec sa famille ou avec ses proches, ça me semble être des choses assez fondamentales et, effectivement, n'a pas besoin forcément du reste. Mais ici, par exemple, la majorité des personnes utilisaient plutôt whatsapp, instagram, et donc ça me donne, ça me fait penser que l'usage, il est plus sûr, la proximité avec les autres membres de la famille ou des proches que sur des Et des usages qui sont provoqués par les réseaux sociaux. Mais c'est un, c'est un bière, j'entends, j'entends bien que Je t'écoute oui. Ce qui pose la question à propos de protonmail en entraine entre ma question. Peut-être naïve, mais quand on n'y connaît rien, justement. Ça me paraît super technique. La preuve: ce que dit le monsieur l'homme paraît déjà super technique. Hé, hé hé. Et moi, ça me fait, ça me fait penser que comment est-ce qu'on peut faire confiance à ces outils-là, tellement ça paraît technique, parce que moi qui n'y connais rien, Dès que j'ai envie de faire confiance à rien en fait. Voilà oui, lorsque l'enjeu je comprends. Il y a y personne n'est parfait. Voilà, je pose les choses comme ça. Donc, par exemple, moi je parle de protonmail parce que je sais qu'ils sont pas parfaits. En même temps, je sais que déjà quitté son premier mail, ça peut être une grosse, une grosse marche, et que Je peux pas systématiquement renvoyés vers les chatons, parce que des fois, il y a pas de chatons, des, ils sont tout jeunes, des faits propose pas de mail, donc donc, donc, c'est, c'est le, c'est le choix que je fais. L'idée, en tout cas, quand, pour choisir ses outils, c'est de trouver d'abord des personnes de confiance. Donc, c'est ça qui est bien avec les chatons, c'est que vous pouvez aller boire des coups avec et, au bout d'un moment, vous pouvez voir si vous avez confiance ou pas en eux et en leurs, leur expertise technique. Et quand bien même vous y comprenez, vous y comprenez rien. C'est, c'est ça qui c'est, mais ça marche comme ça pour tout. Ça marche comme ça pour les questions médicales. Si vous avez confiance en votre médecin ou pas, ça fait, ça fait un biais, ça marche, ça va. Ou peut-être que là je vous ai raconté des bêtises. Ça dépend de si vous avez confiance en moi, si vous pouvez vérifier mes sources. Il y a plein de choses comme ça, et donc on est, et de toute façon, ça ne peut pas, ça ne peut pas fonctionner sans confiance. Là, je peux vous parler de super outils. Et que par une case j'utilise et en est un autre. D'autres personnes pourraient utiliser exactement les mêmes outils, mais pour y rajouter des pisteurs ou des cadres de la captation de données personnelles. Et donc, on peut jamais être sûr, on peut jamais savoir. C'est le problème du numérique, c'est que, à un moment, c'est des personnes qui ont les mains complètement dedans qui qui savent ce qui se passe et c'est pas lire, ou on ne peut pas être sûr, et moi, par exemple, je suis pas du tout technicien, donc je ne sais pas mes parents, j'ai des a. Amis, par exemple à framasoft, qui disent: ça, c'est tout pourri, ça c'est ok, ça c'est vraiment très bien. Et donc, du coup, c'est comme ça que moi je m'oriente, et c'est comme ça d'ailleurs que moi je choisis ce que je vous propose, que je vous propose pas. Par exemple, moi, un truc qui est important, c'est l'ergonomie et la facilité d'utilisation, parce que il y a des choses qui sont vraiment Encore plus pertinente que ça, qui vous protégerait beaucoup mieux. Mais alors là, il faut plusieurs minutes ou plusieurs heures pour comprendre comment ça fonctionne. Et moi, je me dis que la marche est trop haute. J'aurais dit: j'aurais des copains et vous y vous proposerai pas les mêmes choses que moi en disant non, mais ça, c'est pas suffisamment sécurisé. Je pense qu'il faut aller à la marche encore au-dessus. Dans ces cas-là, la difficulté de deux D'appropriation, elle est encore plus élevée. Donc, la confiance. La confiance. Discuter avec les gens, boire des coups avec des gens, la confiance. Oui, vous nous parlez. Vous parliez tout à l'heure de de gaulle l'internet. Dans les alternatives que vous nous proposez, vous nous mettez pas de moteur de recherche. Comment par rapport à ça. Oui, alors c'est, c'est un très bon point, le moteur de recherche. On n'en propose pas parce que Faut des millions pour lancer un moteur de site internet, un moteur de recherche de site internet. Et donc, framasoft n'a pas cet argent. Il ne veut pas avoir cet argent, n'est-ce pas? même si vous faites vraiment beaucoup? donc, ce sera, ce ne sera pas nécessaire. Et donc ce que j'ai. Pad y a pas de bon choix. Deux choses dont je peux vous parler, et à quartz, qui a un moteur de recherche européen. Qui est basé sur la publicité, mais pas sur la récupération des données personnelles. Donc c'est, ça peut être potentiellement moins pire. Un autre service, qui s'appelle duck duck go, qui est un moteur de recherche qui est plus Plug plus guy. Je ne sais pas si je dirais plus geek, mais en tout cas, peut-être la marche un petit peu au. Mais de toute façon, ça, se ça se teste par. Par contre, je ne sais pas si ça a été racheté, mais par contre ça utilise des services d'amazon, d'amazon. Donc. Et ils font de la pub quatre par trois à paris bon. Et ceci avant: Donc, c'est, c'est pas facile. C'est pas facile. Le moteur de recherche, moi, juste pour mon cas précis, moi j'utilise compte et y a rien de parfait. Question bonjour. Bonjour. Merci pour tous ces éléments. Moi, je m'intéresse depuis quelques mois. Nouveau mouvement qui s'appelle le no-code. Fait tout à l'heure, vous disiez: Des outils qui peuvent permettre de faire une page web facilement. C'est un peu l'idée du no-code, en fait, de pouvoir avoir des outils très, très accessibles, en fait. Pour n'importe qui, y compris de gens qui sont pas ou pas trop, parce qu'il faut toujours s'y intéresser, quand même un petit peu. Et aujourd'hui ces outils sont essentiellement américains. Comme souvent, On est en train peut-être de reproduire le le côté gafam avec ces outils-là. Est-ce que framasoft, justement, commence à s'intéresser à ces questions-là? Et comment framasoft peut informer aussi, du coup peut-être. Les gens qui s'intéressent à ces sujets sur les problématiques. Autour des données, puisqu'on va, on va retomber un peu dans les mêmes problèmes qu'avec les gafam. Alors le: Bon, de toute façon, le le sujet globalement des gafam de récupération des données personnelles et de logiciels non libres. Il se pose la même façon pour les logiciels de no code que pour le reste. Donc, à la limite, je ne pense pas qu'il faille faire un truc spécifique par rapport à ces logiciels. Je pense que ce ce, cette thématique du du no-code ou plus ou plus simplement, du fait d'avoir des logiciels qui soit le plus facile d'accès possible aux personnes, elle, elle est toujours présente dans le milieu du logiciel libre et on c'est, c'est, c'est du boulot de réussir à démocratiser le fait qu'il faut que soit accessible à tout le monde, puisque il y a une partie du mouvement du logiciel. Libre qui a trait à prôner la complexité et l'importance de rentrer dans la complexité pour bien comprendre les mécanismes. Voilà, et moi, je suis d'un autre mouvement, qui est de dire: il y a des fois, c'est trop compliqué et donc il faut qu'il y ait des choses faciles d'accès. Le mouvement du no code, je ne connais pas particulièrement, parce que j'ai une méfiance par rapport à l'accessibilité des pages. C'est-à-dire que quand on réussisse à faire des sites internet, c'est chouette, que pour nous, voyant par exemple qui que ça s'affiche bien, c'est cool. Je ne suis pas convaincu que, au niveau de l'accessibilité, ce soit, ce soit suffisant, et donc le risque, c'est que on passe. On passe d'un logiciel à un autre logiciel, mais que c'est que ça exclue d'une façon différente les les gens. Ça, c'est dit. Ensuite, framasoft ne va rien faire, parce que on essaye de faire le moins de choses, parce que nos salariés sont sous l'eau et que c'est là, c'est c'est ils font et qu'on fait déjà. On fait déjà beaucoup trop de choses, cela dit. Moi, par exemple, à mon niveau, je suis en train de développer un logiciel sur le sujet. En espérant démocratiser, mais ça prend du temps de développer un logiciel. Donc, pour l'instant, y a rien qui existe et par rapport au no-code, il y a rien qui existe, qui existe non plus. Donc, on est sur ces alternatif. C'est basé sur des énergies bénévoles, donc ça émerge plus lentement que le reste, et notamment si c'est des start-up américaine qui font forcément ça. Ça s'envole beaucoup plus vite, mais je dirais que ça arrive. Mais, mais c'est un peu frustrant, parce que c'est assez, c'est assez lent. Ah ok, oui, se moquer. Je vais juste revenir trente secondes sur le notre motion précédent sur les moteurs de recherche. Tu apprécies. Tu as présenté d'autres moteurs de recherche, je pense. Je parlais tout à l'heure de repenser ses usages. Pour moi, la première démarche est d'apprendre à ne plus utiliser un moteur de recherche. Vous souhaitez vous rendre sur le site de la sncf. Vous n'avez pas besoin de taper dans votre moteur de recherche sncf. Puisque vous savez que le l'adresse du site sncf, c'est w w pour pour les faire. Donc, avant de changer de moteur de recherche, apprenons à ne plus utiliser de moteur de recherche. Voulais aller sur le monde rechercher un article. Vous pouvez utiliser, vous rendre sur le site du monde. Héros dans la barre de recherche du site du monde: faire sa recherche. Oui. Un enjeu important, me semble-t-il, est de d'avoir une alternative à youtube qui fonctionne et qui soit largement utilisé, parce que l'intérêt de ce type d'outils, c'est D'avoir un grand nombre d'utilisateurs. Et quand on regarde D'où, que ce soit les partis ou les mouvements, les associations. Qui cherche une autre vision du monde, comme vous le disiez tout à l'heure. Con. Toutes les vidéos sont sur youtube. Et c'est dans les priorités de framasoft, d'après ce que j'ai compris dans son programme actuel, et que parce que yahoo, quelles sont les les l'importance des moyens encore à y consacrer pour avoir un outil qui soit facile? D'utilisation. Bah, du coup, là on parle de de pire tubes, notre arsenal, notre alternative pour héberger des vidéos. On a un salarié qui est à temps plein sur perturbe, on en attend quasi plein sur pertube. Donc c'est, c'est. On a que dix salariés et on est, on va pas grossir plus, donc c'est une. Une grosse partie de nos, de nos, de nos enjeux est le logiciel. Il est un moi j'estime assez facile à utiliser. Il faut trouver un endroit où s'inscrire. Donc, je vais, je vais rentrer un peu dans le détail. Tout à l'heure, je vous parlais des réseaux sociaux qui étaient fédérés, comme les mails qui étaient fédérés ou interconnectés entre eux. Pire tube, ça fonctionne de la même manière, c'est-à-dire que pour éviter justement de reconcentrer tous les pouvoirs à un même endroit, comme youtube, comme google, comme tous les, comme tous les autres, on on a pensé un logiciel. Là où c'était possible d'installer, chacun le sien, chacun, chacun. Les chatons, pas chacun de nous, parce que on n'y connait rien en installation, mais par exemple, Il y a le pire tube de framasoft et il pourrait y avoir le pire tube de cases. Et on pourrait s'interconnecter, ce qui fait que moi je pourrais avoir mes vidéos. Mes vidéos chez, chez, chez les, dans le tube de framasoft mon compte, mais je pourrais aller voir les vidéos. Deux, quinze, et puis je pourrais les commenter, puis je pourrai, et puis vous pourrez aller les lire, les repartager assez facilement. Et donc, cette interconnexion entre les différentes instances, ça a beaucoup d'intérêt, parce que, du coup, n'importe qui, et n'importe qui, qui qui s'y connaît un peu en technique, mais même on nous en fait chaque association, on peut aller payer un chaton en leur disant: est-ce que tu peux monter un? Petit bout de un petit bout de pierre tube. Et donc, du coup, comme ça, on peut créer un réseau de pire tubes qui, au fur et à mesure, qui sera de plus en plus grand, servira de plus en plus d'alternatives. À youtube et on peut déjà aller voir des vidéos, parce que il y a des duplications entre youtube et notre pire tube. Il y a sans doute des gens qui publient que sur pire tube, mais qui sont, mais qui sont moins connus des des gens qui font de la vulgarisation scientifique, qui ont une Qui ont leur propre pire tube sur lequel ils passent leurs vidéos. C'est le cas aussi, par exemple, de chez passive. Je ne sais pas si vous connaissez data gueule, qui était un programme de france télévision, et il paraît qu'il y a une instance virtuelle sur laquelle ils postent leurs vidéos. Donc, ça existe déjà, ça émerge et on est toujours sûr. Il faut en parler autour de nous, il faut démocratiser les choses et je pense que c'est c'est assez facile d'utiliser. Passion actuellement pour pour être, voilà pour que une petite association, il faut trouver son pire tube. Donc, si j'avais, par exemple, quinze n'en propose pas et framasoft les inscriptions sont fermées. Il faut trouver quelqu'un d'autre qui a les inscriptions qui sont ouvertes. Mais une fois que vous avez créé votre compte, vous pouvez mettre vos vidéos dessus et et les partager à toutes. Personne. Personne du réseau. Oui, je suis perturbe. C'est, c'est super, mais la difficulté pour quelqu'un qui ne qui l'aborde, c'est de trouver quelqu'un qui en a le compte sur lequel se faire héberger. Est-ce que c'est la preuve de la fiabilité, de la confidentialité, etc. Pas encore de de de de pire tube, la case, mais moi, ça fait partie des choses, je pense, qu'il veut qu'on mette en place, parce que ça permet justement d'avoir la confiance, de donner la confiance. Pire tube, c'est si bien, mais l'accès initial est pas facile en terme de confiance, c'est un peu la seule remarque que je ferais. Mais c'est génial sinon, alors, du coup, c'est pour ça que j'ai mis. Donc, là, en bas, il y a un lien qui s'appelle jean pierre tu. Point org, et donc c'est un peu le le, la porte d'entrée du réseau. C'est-à-dire que si vous avez, c'est si vous voulez regarder une vidéo, vous regardez une vidéo comme vous voulez. Il y a pas besoin, mais si vous voulez, Mettre vos propres vidéos sur sur un pire tube, vous allez sur une pire tue, point. Org. Est un moteur de recherche de deux. On abaissa d'instance les petits virtuoses. On appelle ça des instances, et donc est un moteur de recherche et vous pouvez dire: je veux, je cherche une instance qui a ses inscriptions ouvertes, qui acceptent tant de quantité de vidéos. Vous étiez francophone, par exemple, et ensuite il y a des instances qui sont vertes et vous pouvez, et vous pouvez y aller. Pourquoi est-ce que c'est difficile de proposer du pire tube? parce que la vidéo, c'est lourd, et donc c'est ce qui, c'est ce qui demande le plus d'argent, parce que ça s'apprend très vite, beaucoup de beaucoup de place, et donc c'est assez difficile de deux face et c'est ça qui qui coûte le plus. Plus d'espace et donc le plus d'argent. Hé. La deuxième chose, c'est la modération, c'est-à-dire que modérée des vidéos, c'est un travail absolument dantesque et donc, pour chaque pire tube qui est créé, il faut que les administrateurs se posent la question de quelle vidéo j'accepte, auquel vidéo j'accepte pas. Alors, ça peut paraître facile, comme ça, je sais quel type de vidéo j'accepte ou pas. Mais en fait, très vite, on est sur une unique qui est Difficile à affranchir. Parce que les événements géopolitiques peuvent amener des dés, des propos problématiques et puis rien que, par exemple, on pourrait parler de viande, de de de vidéos de gilets jaunes. Est-ce que, si jamais il y a des vidéos de violences policières qui sont vraiment très choquantes, sur ma, sur ma chaine pertube, sur mon, sur mon pire tube, est-ce que je les garde parce que j'estime que c'est important de démontrer où? est-ce que je les garde, pas parce que j'estime que c'est trop? Choquant et je veux pas que les gens ils tombent, ils tombent dessus ou même peut-être c'est ça peut être illégal, parce que maintenant c'est illégal de filmer des policiers. Je sais plus si la loi est passée ou pas, mais admettons un moment, en tout cas, c'était censé passer. Eh ben, du coup, les vidéos que j'avais sur mon instance, qui me montrait des policiers, peut-être que maintenant elles deviennent illégales. Les difficultés, elles se montent assez vite. Et donc, c'est c'est pour ça que c'est important de participer au chaton, parce que, même si on s'y connaît pas techniquement, on peut regarder des vidéos et décider. Collectivement des règles de modération qu'on met en place. Qu'est-ce que j'accepte, qu'est ce que j'accepte pas, et ça, c'est ça, c'est du boulot, mais c'est du boulot, pas technique. Je vais faire un petit rappel quand même, ce que je voyais: beaucoup de gens qui notent. Ce qui peut être intéressant comme point de départ pour avoir de l'information, ce peut être d'aller sur le site de framasoft. Déjà, Framasoft org. On a notre site également, qui est quinze, pour baiser daesh, et il y a également pour connaître un peu plus les chatons. Tout simplement chatons org. Qui permet justement d'avoir un annuaire de tous les chatons et de faire une recherche en fonction, à partir des services, à partir de la localisation. Bon, nous, on est évidemment inscrit sur le, sur le site de chatons, et vous découvrirez peut-être avec bonheur qu'il y a plein, plein, plein de chatons autour de vous. Le site de framasoft de mémorial, annuaire des logiciels. Il y a toutes les instances. Pire tube il y a, justement comme il y avait. J'ai vu passer jean perturbe tout ça. Sur le site de framasoft. On va avoir un résumé. Peu de ces de ces informations. Est-ce que d'autres personnes ont des questions? on s'était dit qu'on irait gentiment jusqu'à midi. Ben, merci. Donc, je rappelle que demain, matériel âgé de quinze. Si jamais vous voulez jeter un œil, et sinon case. Et moi, on tient un stand juste derrière et donc vous pouvez venir nous poser des questions. Vous avez mal noté un truc. Vous voulez qu'on regarde ensemble? vous voulez qu'on aille ensemble sur le site de framasoft? on peut en discuter, et j'ai aussi plein d'informations sur les smartphones, si jamais vous voulez avoir un smartphone plus. Respectueux de la vie privée. Exposé qu'une toute petite partie des des possibilités. Si vous cherchez un truc très précis, ou si vous voulez avoir une un petit bloqueur de publicité pour tout votre téléphone, protecteur de données, on peut en parler. Tout à l'heure sur le stand. Merci beaucoup, je rappelle juste: merci beaucoup, maïzena. Le. Le mi année, je vais réussir avec ton prénom. C'est, c'est formidable. Moi, c'est didier tu as. Juste un petit détail. Y a le le chapeau. Qui où il est encore possible de donner quelque chose et également, alors non seulement d'un stand, avec avec framasoft, qui est là, et en plus, on a dans la salle qui est de l'autre côté, un atelier, on peut vous présenter les services de quinze ans sera une ou deux personnes à pouvoir vous présenter ce qu'on, ce qu'on fait, et on a des super stickers sur les stands. Donc, ça va passer juste pour avoir. Des jolis autocollants à mettre absolument où vous voulez. Merci baume. Merci, m'a étonné. On peut applaudir, mais franchement c'était très, très intéressant, etc. Vous dire simplement que pour vous, pour vous resterez donc en extérieur sous chapiteau. Vous avez tout ce qu'il faut. Participation libre, c'est très bon.