Libre en Fête à Digne-les-Bains
Titre : Libre en Fête
Intervenants : Jean-Christophe Becquet - Arnaud Champollion
Lieu :Digne-les-Bains - Médiathèque François Mitterand
Date : mars 2018
Durée : 4 min
Licence de la transcription : Verbatim
NB : transcription réalisée par nos soins. Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas forcément celles de l'April.
Statut : Transcrit MO + corrections/Nicolas/messsage
Transcription
Jean-Christophe Becquet : On est sur la journée Libre en Fête, organisée par l’association Linux-Alpes[1] à la médiathèque de Digne. Le Libre en Fête[2] est une manifestation nationale qui est initiée par l’April et qui a comme vocation de faire connaître et de promouvoir le logiciel libre. Linux-Alpes est l’association locale pour les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes et cette année on a répondu à l’invitation de la médiathèque de Digne ; on a été présents toute la journée pour animer des ateliers, des conférences de sensibilisation au logiciel libre.
Pendant toute la journée des démonstrations généralistes de logiciels libres, comment on installe des logiciels libres sur son ordinateur. Un focus particulier sur les logiciels éducatifs et, en particulier, le logiciel Scratch qui est un logiciel utilisé à l’école, notamment dans les collèges.
Arnaud Champollion : Ce matin il y a eu une conférence sur le logiciel libre Scratch[3]. Scratch est un langage de programmation à visée pédagogique. Le but n’est pas de faire des logiciels très puissants ou très élaborés, mais d’apprendre les bases de la programmation. On peut commencer dès l’âge de six ans jusqu’à l’âge adulte, en manipulant des concepts de programmation que l’on retrouve par ailleurs dans tous les langages dits professionnels tels que les variables, les boucles, les tests, tout ce qui fait qu’un langage de programmation est un langage de programmation. La différence qu’on va avoir avec Scratch c’est que la syntaxe va être facilitée, notamment pour les enfants, par une structure graphique en forme de puzzle, et la découverte est relativement intuitive.
Jean-Christophe Becquet : Il y a eu une table ronde, en clôture de journée, sur les enjeux du logiciel libre, avec Delphine Bagarry députée de la 1re circonscription des Alpes-de-Haute-Provence et Thibaut Le Corre conseiller municipal et communautaire en charge du numérique à Digne, Provence-Alpes Agglomération. Je les ai interrogés sur leur positionnement par rapport aux enjeux du logiciel libre ; sont ressorties les valeurs de liberté, de partage, de mutualisation, voilà, de faire ensemble en réseau des logiciels au service de tous ; de partager des données sous licence ouverte pour faciliter leur propagation, leur diffusion. Et ensuite, on a parlé un petit peu des réalisations concrètes de chacun en matière de logiciel libre. Pour la ville de Digne, ça a été la migration de la médiathèque au logiciel libre ; ça a été l’implication forte dans la cartographie sous licence libre avec OpenStreetMap, avec des animations citoyennes ; ça a été un logiciel de sondage à la population, LimeSurvey, qui est un logiciel libre, qui a été mis en place par la ville. Ville qui d’ailleurs, la ville de Digne, qui a obtenu cette année le label Territoire Numérique Libre[4], qui est une reconnaissance aux collectivités particulièrement pionnières en matière de logiciel libre.
Et puis Delphine Bagarry nous a raconté comment, pour le fonctionnement de sa permanence et en particulier pour le travail collaboratif entre les collaborateurs à Paris, les collaborateurs à Digne, elle utilise le logiciel libre MediaWiki, installé sur un serveur entièrement équipé avec des logiciels libres, pour pouvoir communiquer, échanger, partager de l’information.
Le logiciel libre c’est aussi une démarche qui a besoin de temps, qui a besoin d’infuser. On a besoin de sensibiliser, on a besoin d’accompagner, on a besoin de former. C’est la raison d’être de journées comme celle d’aujourd’hui de Libre en Fête, et on va en faire d’autres, on va continuer parce qu’on a une oreille réceptive de la collectivité, on a un soutien et donc on va continuer à organiser ce genre d’événements pour toucher plus de monde, pour installer plus de logiciels libres dans différents domaines. Et, à la fin, avoir des logiciels libres partout.