Éducation nécessaire enfant étudiant professeurs
Titre : Éducation nécessaire de l’enfant à l’étudiant passe aussi par celle des professeurs
Intervenants : François Elie - Sami Kefi Jerome - François Bocquet - François Aubriot
Lieu : Rencontres Mondiales du Logiciel Libre
Date : Juillet 2017
Durée : 1 h 11 min 49
Licence de la transcription : Verbatim
Statut : Transcrit MO
Description
Le numérique change les façons d’enseigner mais il doit être avant tout expliqué pour éviter de faire une génération de simples "consommateurs". De plus le cadre légal évolue rapidement mais pas aussi vite que les technologies.
Transcription
François Aubriot : Bonjour à toutes et tous. Merci d’être avec nous. Merci donc je vais rapidement présenter les personnes qui compléteront. Donc François Elie, président de l’ADULLACT, adjoint au maire d’Angoulême. Sami Kefi Jerome, qui est adjoint au maire de Saint-Étienne, en charge de l’éducation ; François Bocquet, qui est au ministère de l’Éducation nationale en charge, on va dire, des nouveaux moyens, de la prospective au niveau de l’éducation, et donc moi-même, François Aubriot, qui vais animer cette conférence dont le thème est l’éducation. Donc l’éducation c’est très vaste, l’éducation nécessaire, de l’enfant à l’étudiant, et également des professeurs. Je vous laisse peut-être, en introduction, rapidement vous présenter. François, tu commences. Oui, Alors il y a beaucoup de François ! Désolé !
François Elie : Qu’est-ce que je peux ajouter d’autre ? Ah si, une petite histoire, mais très rapide. Il y a très, très longtemps j’ai enseigné l’informatique dans l’option des lycées. J’ai été invité deux fois dans ma vie à l’Élysée. La dernière fois c’était en novembre dernier dans le cadre de l’Observatoire du libre et j’ai entendu une ministre qui disait, comme une sorte de nouveauté : « Nous allons bientôt enseigner le code ! » Mais 17 ans avant, j’avais été invité à l’Élysée, avec mes élèves, qui avaient gagné un concours de programmation. Comme si on avait perdu un petit peu de temps. Voila !
Sami Kefi Jerome : Sami Kefi Jerome, adjoint au maire de Saint-Étienne. Qu’est-ce qui est de la Loire ici ? Personne ! De la Loire, département de la Loire ? Très bien. Deux ! Très bien ! Pour les autres bienvenue à Saint-Étienne. Vous êtes dans un lieu un petit peu particulier puisque c’est l’école Télécom Saint-Étienne qui est dans ce qu’on appelle le quartier créatif avec la cité du design. Je ne sais pas quelle image vous aviez de la ville mais l’histoire avec Manufrance, avec l’ASS, avec les mines. L’ASS ça continue, mais Manufrance et les mines c’est terminé. Et maintenant nous sommes vraiment tournés à la fois vers le design et vers le numérique avec un aval French Tech, mais nous aurons l’occasion de voir comment nous, nous abordons ce label et le numérique à Saint-Étienne, et notamment à travers les écoles.
François Bocquet : Merci. Donc moi, on l’a dit tout à l’heure je travaille au ministère de l’Éducation nationale, à la direction du numérique pour l’éducation, qui est une direction qui a été créée en 2014 donc qui est relativement récente, et dans un service qui est un petit peu particulier, qui s’appelle le Numerilab qui est un incubateur de projets numériques. Et donc on a pour vocation à repérer, à accompagner, des acteurs, des initiatives de terrain, que ce soient des initiatives de collectivités territoriales ou d’établissements ou même d’individus et à les accompagner, parfois à les protéger quand c’est nécessaire, et puis, derrière, à en tirer des conséquences sur la façon dont on peut diffuser ces réalisations, voire, pourquoi pas quand c’est possible, les intégrer dans les programmes ou dans les dispositifs d’appui plus institutionnalisés.
François Aubriot : Merci. Donc l’éducation. L’éducation en général, déjà c’est un très vaste sujet. Le numérique est prégnant, on va dire, sur toutes les composantes de l’éducation et on va retrouver, maintenant aussi, de plus en plus de numérique à la maison, en lien avec l’école, et ce qu’on va inculquer aux enfants. Alors les plus jeunes, peut-être que Sami tu pourras parler un petit peu des écoles jusqu’aux étudiants et l’enseignement supérieur et la recherche. Peut-être, très rapidement, je vais refaire un petit point sur, on va dire, pas un conflit mais quelque chose qui nous a beaucoup chagrinés qui a été une convention signée entre le ministère de l’Éducation nationale et Microsoft, fin novembre 2015. On a monté un collectif de façon à demander au ministère que ces conventions ne puissent pas exister dans la mesure où, et à la fois on échappe aux marchés publics, ce qui n’est pas forcément très sympa pour les entreprises du numérique en général et, peut-être, en particulier aussi du numérique libre ; et également le côté données personnelles, étant donné que les données personnelles, alors des enfants et des professeurs, sont confiées à une société américaine qui est, en l’occurrence, Microsoft. Et on a quand même la chance d’avoir en France la CNIL qui est la Commission nationale informatique et libertés qui encadre, on va dire, l’utilisation de ces données personnelles, que ce soit au niveau des enfants et des plus grands. Et donc on a sollicité dernièrement notre nouveau ministre. On attend une réponse de sa part. Je sais qu’il est quand même assez ouvert normalement : quand il était à Créteil il a fait des choses, notamment en faveur du logiciel libre, mais on souhaiterait vivement que ce type de conventions… Alors on est conscients que le numérique, alors il faut travailler avec les leaders, etc. Je pense qu’il y a aussi des bonnes volontés et surtout énormément de compétences au niveau des personnels de l’Éducation nationale que ce soient les professeurs, les encadrants, pour faire ce numérique.
On attend également toujours cette charte de confiance, qui devait être mise en place donc dès novembre 2015 ; une charte de confiance de façon à ce que les acteurs du numérique, au niveau de l’Éducation nationale, soient quand même encadrés au niveau de la récolte et de la gestion de ces données personnelles. Donc là la CNIL a dernièrement refait un petit point sur cette charte de confiance qui n’est vraiment pas évidente à mettre en place. Et on avait été, nous, sollicités sur cette charte et on avait dit mais déjà partons de ce que nous demande, ce que nous dit la loi parce qu’on a quand même la chance et l’année dernière on a eu la loi sur le numérique, la République numérique, qui a traité également de ces points. Ce sont des sujets sur lesquels on est assez présents et les conventions comme il y a eu avec Cisco, etc.
Peut-être que Sami au niveau de l’école on va dire primaire, parce que tu es en charge des écoles primaires au niveau de la ville de Saint-Étienne et tu as aussi une autre casquette qui est au niveau de la région Auvergne-Rhône-Alpes, tu es le président de la commission numérique et tu travailles avec Juliette Jarry, la vice-présidente. Au niveau du primaire de quelle façon vous avez abordé à Saint-Étienne un peu cette éducation numérique. Et pour nous, ce qui nous importe aussi, c’est la partie professeurs/ accompagnement et puis peut-être que François, tu compléteras.
07’ 40
Sami Kefi Jerome : Sur Saint-Étienne,