Décryptactualité du 29 mai 2017

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Titre : Décryptactualité du 29 mai 2017

Intervenant : Luc - Manu - Magali

Lieu : Studio d'enregistrement April

Date : Mai 2017

Durée : 13 min

Écouter ou télécharger le podcast

Revue de presse de l'April pour la semaine 13 de l'année 2017

Licence de la transcription : Verbatim

Statut : Transcrit MO

00'

Luc : Décriptualité. Le podcast qui décrypte l’actualité des libertés numériques. Semaine 21, année 2017. Salut Manu.

Manu : Salut Mag.

Magali : Salut Luc.

Luc : Manu, parle-nous du sommaire.

Manu : On a une bonne semaine, en fait, on a été plutôt actifs. Pas mal de sujets qui nous intéressent globalement. On doit avoir huit articles principaux.

Luc : Reporterre : Le coût écologique d’internet est trop lourd, il faut penser un internet low-tech, un article de Félix Tréguer et Gaël Trouvé, qui sont tous les deux dans le milieu.

Manu : Scolopendre et La Quadrature du Net et ils nous parlent un petit peu du coût d’Internet, de l’électricité consommée mondialement pour faire fonctionner le grand réseau, du recyclage de nos ordinateurs de nos téléphones portables. Vraiment des choses intéressantes. Il y a des chiffres qui sont mis en avant et il faut qu’on y travaille pour améliorer tout ça en continu. C’est un travail constant.

Luc : Numerama : Des informaticiens découvrent comment Volkswagen a trompé les tests environnementaux, un article d’Antoine Boudet.

Manu : C’est le Dieselgate qui coûte cher et qui coûte des vies humaines. Il y a eu des estimations faites là-dessus et des gars ont retrouvé le bout de code qui avait planqué au milieu d’autres morceaux dans les voitures de Volkswagen pour tromper les tests.

Luc : Donc une vraie volonté de mentir, de tromper, et de tricher !

Manu : Et là c’est découvert et visible. Ils ont mis le doigt dessus.

Luc : Les Echos Les entreprises consomment plus de logiciel à la demande, un article d’Erick Haehnsen.

Manu : On est toujours contents de voir ça. Les entreprises mettent en avant le fait que le logiciel libre et le <em<cloud – c’est ce qui est mis dans l’article – eh bien c’est très utilisé, de plus en plus utilisé, toujours plus utilisé, donc ça fait plaisir.

Luc : Avec cette idée qu’on ne s’engage pas nécessairement, alors que quand on va payer très cher une licence propriétaire, on est dans la logique de l’amortir. Monde qui bouge : « Pair à pair »: l’essor des communs dans le champ numérique, un article de Guillaume Lohest.

Manu : Le pair à pair, le peer to peer on pourrait dire, eh bien ça va plus que dans les logiciels qu’on utilise pour télécharger des films, de la musique, ça va aussi vraiment dans le champ de l’économie en général. Donc il y a plein de choses intéressantes là-dedans, une grosse évolution. Il y a des gens qui voient ça comme vraiment la nouvelle révolution économique qui nous attend.

Luc : clicanoo : il faut faire évoluer la propriété intellectuelle pour faire face aux défis du numérique, un article de Johanne Chung.

Manu : Moi je me méfie parce que je crois que c’est un avocat ou une avocate mais, en tout cas, il y a des choses intéressantes. Il fait faire évoluer le droit d’auteur pour que les consommateurs ne soient pas aussi lésés qu’ils le sont aujourd’hui. Il y a toute une évolution à faire et on l’appelle de nos vœux.

Luc : The Conversation : Fab lab: do it yourself, hackers et autres open source – il n’y a pas beaucoup de mots français, dans ce titre, un article Clément Duhart.

Manu : Donc ça nous parle d’une autre révolution, une révolution – l’évolution 2.0 – les garages californiens des années 70, c’est comme ça que c’est présenté, donc les hackerspaces. C’est pas mal intéressant parce que, là aussi, gros changement dans la façon d’aborder la construction, la fabrication, le do it yourself, c’est-à-dire tout ce qu’on fait soi-même.

Luc : Un jour il faudra qu’on prenne le temps de parler de tous ces organismes différents.

Magali: Et du coup, on peut faire un petit clin d’œil au RESET un <em<hackerspace féministe à Paris dans le bar de La Mutinerie que j’ai découvert ce dimanche.

Luc : Donc coucou à RESET.

Manu : Numerama : Emmanuel Macron interpellé sur les liens entre Microsoft et le ministère des Armées, un article de Julien Lausson,

Manu : C’est le gros sujet de la semaine.

Luc : Mag, tu peux nous rappeler ce que c’est que cette histoire ? Parce que c’est un sujet porté par l’April depuis plusieurs années maintenant.

Magali: L’Open Bar Défense/ Microsoft, c’est un gros contrat qui a été passé quasiment dans l’illégalité, puisque le ministère de la Défense a demandé une étude pour savoir quels étaient les logiciels qui pouvaient être utilisés. Il y a une commission qui s’est réunie en disant c’est à peu près tout pareil, mais il ne faut pas trop utiliser Microsoft. Et ban ! Ils ont choisi Microsoft.

Luc : Et sans faire d’appel d’offres.

Magali: Et sans faire d’appel d’offres. Et c’était 2007 ou 2009.

Luc : C’était il y a quatre ans. Et c’était en soi déjà un renouvellement d’un truc qui s’était déjà fait. Et on avait parlé de problèmes de sécurité, de back door, et l’armée avait dit : « Mais non, il n’y a aucun risque ». En fait, les révélations de Snowden étaient tombées juste après donc c’était assez rigolo.

Manu : Ça paraissait déjà tout pourri à l’époque, sachant qu’en plus c’est quelque chose qui est reflété dans d’autres administrations. L’Éducation nationale a eu le même genre de problématique ; c’est juste que Microsoft là a payé 13 millions d’euros. Alors c’est une sorte de don pour que ses logiciels soient en open bar pour toute l’Éducation nationale, lycéens, les profs.

Luc : il y a des accords. En fait, ce n’est pas exactement ça. Mais en gros ils ont des facilités pour le déployer partout.

Manu : Il y a un article secondaire qui en parle, justement : qu’est-ce qui va se passer avec les données scolaires ? Parce que Microsoft va récolter d’une manière ou d’une autre toutes ces informations-là. Est-ce qu’elles vont être envoyées sur leurs serveurs en Californie, aux États-Unis ? Est-ce qu’elles seront bloquées et resteront bien en France ?

Luc : La CNIL s’est prononcée là-dessus en disant qu’il fallait garder la maîtrise des données scolaires.

Manu : Donc tout ça ce sont des sujets qui sont très connexes, mais là, le truc du moment, c’est vraiment le ministère de la Défense, enfin le ministère des Armées le nouvellement nommé, parce qu’on c’est, on le découvre, en renouvellement là juste en ce moment

Luc : Tout à fait. Effectivement.

Magali : Et on rappelle que ça avait coûté 80 millions la première année, 120 millions la deuxième année. Donc ben ça va peut-être faire 160 cette fois ?

Luc : Tu veux dire par périodes de quatre ans.

Magali : Ouais.

Luc : Et on rappelle aussi que c’est une contractualisation directement avec Microsoft Irlande, ce qui veut dire que l’État participe à l’évasion fiscale de Microsoft ce qui est complètement aberrant.

Manu : Il y avait un bon Cash Investigation où ils s’étaient amusés à mesurer la distance entre le Microsoft France et le ministère des Armées, et que c’était une distance qui se faisait largement tranquillement à pied, pénard, parce que leurs bâtiments sont côte à côte.

Luc : Oui. On sait qu’il y a des liens. Dans l’éducation, les inspecteurs de l’Éducation nationale ont été convoqués par leur hiérarchie dans les locaux qui gracieusement ont prêté des salles de réunion.

Manu : Qu’est-ce qu’ils sont sympas à Microsoft !

Luc : Et qui gracieusement faisaient une démo de tous leurs logiciels aux enseignants.

Magali: Bref ! Que ce soit l’éducation ou l’Armée, on a vraiment l’impression d’avoir des vendus au pouvoir qui prennent ce genre de décisions-là.

Manu : Là on a une l’opportunité, peut-être un peu de faire bouger les choses, de faire savoir. Il y a des élections législatives qui arrivent – on est dedans là en ce moment dans la campagne – et à l’April il y a plein de gens qui se bougent pour essayer de contacter les futurs élus.


5’ 50

Magali : Effectivement.