Décryptactualité du 1er mai 2017

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Titre : Décryptactualité du 1er mai 2017

Intervenant : Magali - Manu - Nico

Lieu : Studio d'enregistrement April

Date : Mai 2017

Durée : 13 min 38

Écouter ou télécharger le podcast

Revue de presse de l'April pour la semaine 17 de l'année 2017

Générique : La prose du pépère - Les Barons Freaks - LAL

Licence de la transcription : Verbatim

Statut : Transcrit MO

Présentation

Décryptactualité fait le tour d'horizon des événements, install parties et festivals où on échange sur le logiciel libre et les libertés numériques.


Transcription

Nico : Décryptactualité. Le podcast qui décrypte l’actualité des libertés numériques.

Magali : Semaine 17 de l’année 2017. Bonjour Nico.

Nico : Salut Manu.

Manu : Salut Mag.

Magali : Cette semaine on va vous parler de six articles. Le premier article dans le magazine LaDepeche.fr : « J’ai testé pour vous : une « install party » au Fab-Lab » .

Manu : Donc un petit article assez rapide, local, le journaliste a été se balader et s’est fait installer des choses intéressantes sur son ordinateur.

Magali : Numerama : « Open Data : l’État modernise sa Licence Ouverte pour les administrations », par Julien Lausson.

Manu : Donc là ce sont des évolutions en lien avec la République numérique. Il y a une loi qui est passée il y a pas longtemps et il fallait mettre à jour les licences que les administrations vont utiliser. Ça parle aussi des algorithmes pour le post-bac. Donc il y a des choses intéressantes et il va falloir qu’ils publient tout ça en logiciels libres

Magali : EducPros.fr : « Pour la CNIL,”la France doit garder la souveraineté de ses données scolaires”, par Céline Authemayou.

Manu : Alors là, c’est Microsoft qui a mis la main sur l’Éducation nationale française et la CNIL qui nous dit : « Non ! Il va falloir un petit peu faire gaffe où est-ce que les données vont terminer. »

Magali : Numerama : « L’Union européenne et l’épineux problème de la dépendance aux logiciels Microsoft », par Alexis Orsini.

Manu : Là ce sont les institutions européennes qui se rendent compte que Microsoft, une fois qu’ils sont installés on ne les déloge plus, ce qui est logique et qu’il faut faire attention et peut-être s’intéresser un peu plus fortement aux logiciels libres.

Magali : La Tribune : « Présidentielle 2017 : Macron et Le Pen, deux visions opposées des enjeux numériques ».

Manu : Personnellement ça me fatigue. Donc ce sont des sujets qui sont pourtant intéressants, des approches assez différentes l’une de l’autre. Macron, Le Pen, eh bien allez voir l’article, ça va vous parler un petit peu de numérique et de leurs approches.

Magali : Numerama : « Quelle distribution Linux légère peut-on utiliser pour ressusciter un vieil ordinateur ? »

Manu : C’est plus intéressant et je pense qu’on va même continuer sur le sujet : les rencontres et comment faire en sorte de bien rencontrer les gens qui vont nous mettre à jour nos ordinateurs, installer de nouvelles distribs, mais pas que. On peut en parler avec toi Nicolas, notamment.

Nico : la première chose que vous pouvez faire si vous voulez passer un peu Linux ou GNU/Linux pour être exact, c’est aller dans les install-parties. Donc c’est un terme qui existe depuis très longtemps, enfin c’est quelque chose qui a été fondé dès l’apparition quasiment depuis des distributions.

Manu : Et qui a une raison d’être. C’est parce qu’à l’origine les distributions n’étaient pas installées par défaut sur les ordinateurs et pas toujours simples à installer.

Nico : Voilà. C’était même clairement compliqué, pour le dire clairement et il fallait se faire accompagner. Donc il y avait des réunions qui se passaient où les gens étaient invités à venir avec leur ordinateur.

Manu : Avec des piles de disques.

Nico : Des piles de disques, de disquettes même, à l’époque.

Manu : Ça c’était il y a 25 ans.

Nico : Des personnes qui savaient, du coup, faire les installations les faisaient sur les machines de particuliers, comme ça les gens pouvaient repartir avec leur propre machine qui était remise à neuf sans Windows dessus. Et ça marchait bien, ils étaient du coup accompagnés et ça évitait les problèmes qu’il y avait à faire ça tout seul.

Manu : Je m’en rappelle ; ce n’était vraiment pas simple, ça impliquait des flags de noyaux qu’il fallait recompiler, il fallait vérifier le matériel. C’était une vraie galère !

Magali : Avec Nico on n’était pas nés à cette époque-là.

Manu : Ouais, bande de jeunots ! En attendant, les premières c’était Slackware, notamment, une des plus connues des distributions originales, mais Redhat et Debian étaient arrivées assez rapidement.

Nico : Mandrake aussi qui a beaucoup percé en France.

Manu : Parce que c’était sympa.

Nico : C’était sympa à installer et c’était français, en plus.

Manu : Aujourd’hui il y a eu une percée d’Ubuntu parce que c’était hyper simple à installer et il y a les Ubuntu parties qui sont des continuations des install parties et qui fêtent la sortie tous les six mois de la nouvelle distribution, la nouvelle version en touts cas.

Nico : Après, ça s’est quand même transformé. Les Ubuntu parties, par exemple, sont devenues aujourd’hui plus un festival en lui-même. Il y a une partie effectivement installation, mais qui n’est plus le cœur du festival, parce que, effectivement, aujourd’hui c’est devenu simple d’installer une distribution GNU/Linux, même une Debian. Effectivement, il y a quelques années c’était la croix et la bannière ; aujourd’hui c’est next, next, next, next et puis on a quelque chose qui fonctionne à la fin.

Manu : Oui ça peut même détecter le pays dans lequel tu es, mais en gros quasiment la dernière chose qu’il faut choisir.

Nico : Voilà. Et aujourd’hui on a quand même fait beaucoup d’efforts, les install parties se sont un peu transformées justement en se mixant avec d’autres évènements soit des festivals comme Ubuntu party. Il y a aussi les Cafés vie privée qui font des installations.

Manu : Ça c’est intéressant, tu t’y connais pas mal !

Nico : Eh bien oui on est un peu les fondateurs sur Paris de ce genre de truc. Et le but c’est de rentrer plus dans le détail, parce que, effectivement, aujourd’hui les distributions sont simples à installer. Mais si on veut vraiment avoir tous les niveaux de protection suffisants, ou les petites options qui sont compliquées pour le profane à mettre en place.

Manu : Ou parce qu’on a du matériel un peu ésotérique.

Nico : Ou du matériel particulier.

Manu : Avec des choses qui ne marchent pas par défaut. Parfois même y compris sous Windows ! Ce n’est pas toujours simple.

Nico : Oui, ce n’est pas toujours simple. En particulier les nouveaux portables aujourd’hui qui ont des cartes graphiques qui fonctionnent clairement très mal avec GNU/ Linux. Donc il faut être un peu accompagné. Donc du coup il y a des évènements un peu techniques, on va dire, qui sont pour les gens qui ont envie d’aller un peu plus loin que juste l’installation de base.

Manu : Sur Paris, je pense aux premiers samedis du Libre.

Nico : Il y a les a PSL, donc le Premier Samedi du Libre, donc à La Villette, la Cité des Sciences.

Magali : Vous avez aussi les Journées du Libre à Nancy ; à Orléans vous avez une install party dans le cadre de la journée du Libre ; à Marseille aussi j’ai vu quelque chose, ça s’appelle Install party GNU/Linux. Dans d’autres villes vous avez des permanences au public dans la ville de Couronne. Des cours de logiciel libre à Ivry-sur-Seine. À Montpellier ils appellent ça des Repair Café. Bref il y a vraiment plein d’occasions d’aller rencontrer.

Manu : Les Repair Café, il y encore une autre approche en plus, c’est que vous pouvez venir avec du matériel cassé et ce matériel on vous propose soit de le réparer parce que les gars savent faire ou soit de vous aider, vous, à le réparer parce que des fois c’est juste une question de mettre les mains dedans.

Nico : Généralement ça va accompagné avec un Fab lab qui va pouvoir avoir du matériel en fait pour faire les réparations.

Manu : Un laboratoire fabrique !

Nico : Oui !

Manu : Un laboratoire de fabrique.

Magali : En tout cas, quelle que soit votre ville, il y a forcément un évènement. Moi je vais sur l’agendadulibre.org et là ça recense tous les évènements qui ont lieu en France, en Belgique et en Suisse, où on peut aller soit assister à des conférences, soit à des install parties.

Manu : Et au Québec et au Portugal. Non pardon ! Au Brésil.

Magali : Et au Québec et au Brésil. Voilà, et donc eh bien il y a forcément quelque chose qui se passe à côté de chez vous

Manu : Ça marche assez bien l’Agenda du Libre. Je vous le recommande, magnifique site, superbement codé, très joli. Un design incroyable.

Nico : On rappelle quand même que c’est toi qui l’as développé. Non ?

Manu : Je ne sais pas ! Ceci dit s’il y avait des vrais designers qui pouvaient passer dessus, ce ne serait pas mal !

Nico : C’est déjà pas mal je trouve quand même.

Manu : Ça mériterait quand même une bonne refonte visuelle. Mais il y a plein d’évènements dessus. Vous pouvez aller chercher par localisation, par lieu. Vous définissez une ville où vous dites : « Je vous trouve tous les évènements qu’il y a 20 km autour de cette ville » ,et vous pouvez vous abonner, recevoir régulièrement par flux RSS, notamment, ce genre d’événements.

Nico : Du coup, vous pouvez tomber aussi sur des festivals qui sont sortis un peu du milieu de la technique.

Manu : Tu es sûr que ce ne sont pas des « festivaux » ?

Nico : Ou des « festivaux », pareil.

Magali : On dit festivals.

Nico : Et en fait ça sort un peu du monde de la technique pure et dure, donc on ne parle plus vraiment d’ordinateurs, mais des fois ça peut être de tout et n’importe quoi. Je pense à Alternatiba sur les libertés en général et la manière de revoir le monde de demain. Il y a Geekopolis. Il y a les Geek Faëries où, du coup, on a aussi bien des makers qui vont venir en faisant leurs costumes, en faisant leurs propres machines ou leurs propres maquillages ou autres.

Manu : Geek Faëries, premier week-end de juin à la Selle-sur-Cher. Il va y avoir quoi 4000 geeks et geekettes qui vont se balader là, et un village du Libre.

Nico : C’est vrai que ce sont des choses qui sont intéressantes parce qu’il y a beaucoup de monde, du coup, à se croiser à se côtoyer. Ça sort du milieu vraiment hacker, capuche, derrière un écran, à taper sur un clavier. Et on est un peu à la croisée des chemins avec beaucoup de monde différent. On voit des familles, on voit des enfants, on voit des vieux, on voit des jeunes. Il y a vraiment de toutes les catégories de la population. C’est très intéressant comme festival, mais il faut s’accrocher parce que Geek Faëries c’est un peu rough quand même, il faut aimer le milieu.

Manu : Il ne faut pas avoir peur de dormir avec des pierres dans le dos.

Nico : Mais c’est vrai que ce sont des festivals qui sont vraiment très intéressants, très sympas pour s’ouvrir un peu aux autres et voir comment ça se passe.

07’ 38

Magali : Et Alternatiba,