Entretien avec Henri Verdier, ambassadeur pour le numérique
Titre : Entretien avec Henri Verdier, ambassadeur pour le numérique
Intervenant·e·s : François Saltiel – Henri Verdier – Juliette Devaux
Lieu : France Culture – émission Le Meilleur des mondes
Date : Vendredi 19 mai 2023
Durée : 58 min 54 s
Licence de la transcription : Verbatim
Illustration : À prévoir
NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide. Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l’April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.
Transcription
François Saltiel : Bienvenue à toutes et à tous dans Le Meilleur des mondes, l’émission de France Culture consacré aux bouleversements suscités par le numérique et les nouvelles technologies.
Ce soir, nous recevons un ambassadeur ou plutôt l’ambassadeur pour le numérique, rattaché au ministère des Affaires étrangères, Henri Verdier, en poste depuis 2018. Il porte la politique française en matière de numérique, un vaste programme, et nous tenterons de mieux comprendre les contours de cette fonction assez unique dans le monde.
Nous reviendrons également sur son parcours d’entrepreneur de la tech au sein de nos institutions où il a grandement participé à la mise en place des startups d’État et à la numérisation des services publics – est-elle d’ailleurs toujours un avantage pour les citoyens ?
Nous verrons comment sa vision de l’Internet, issue de l’open data et d’une approche positive et utopiste des fondements et des origines de l’Internet peut se concilier avec la réalité de la puissance des GAFAM.
Nous pourrons également parler d’Europe qui s’apprête à mettre en place les directives de régulation : DSA, DMA. Quel rôle peut-elle avoir dans le cyberespace et quelle attitude tenir dans le conflit sino-américain ?
Enfin pourquoi faut-il repenser, peut-être, un modèle de gouvernance mondiale pour Internet ?
Voici les grandes questions du soir.
Henri Verdier, bonsoir !
Henri Verdier : Bonsoir !
François Saltiel : Vous êtes donc ambassadeur pour le numérique, nommé depuis octobre 2018 par le président de la République, vous avez donc déjà quasiment un quinquennat à votre actif. Votre profil d’entrepreneur, de spécialiste de la tech et d’auteur : je rappelle votre dernier ouvrage coécrit avec Jean-Louis Missika Le business de la haine – Internet, la démocratie et les réseaux sociaux, paru chez Calmann-Lévy l’an dernier [2022]. Tout cela sera précieux pour éclairer la position de la France et de l’Europe sur les enjeux du numérique.
Au programme également les nouvelles du Meilleur des mondes et la chronique de Juliette Devaux de la rédaction du Meilleur des mondes, que vous connaissez, qui reviendra sur la rencontre au sommet entre deux présidents : Emmanuel Macron et Elon Musk.
Notre émission s’écoute en direct ou en podcast sur l’application Radio France et se regarde toujours sur la chaîne Twitch de France Culture.
Le Meilleur des mondes c’est parti !
Diverses voix off : Vous êtes en effet un peu le monsieur de l’informatique, le monsieur du numérique pour l’État !
Vous êtes surtout directeur de la mission Etalab, sa mission justement c’est cette modernisation de l’État français et de son administration par l’ouverture des données publiques au grand public.
Ambassadeur du numérique, mais qu’est-ce qu’il en est exactement ?
On le voit aujourd’hui les enjeux du numérique sont des enjeux politiques.
Et ce concept d’État plateforme, que vous avez développé, qu’est-ce que ça signifie ?
On a aussi cette bataille sur le cloud parce qu’aujourd’hui on l’a perdue !
Le partage des informations dans une organisation est au fondement l’efficacité. Si, avec mon épouse, je ne partage pas d’informations sur l’argent de poche des enfants, on ne va pas se comprendre.
La numérisation des services publics est, comme vous savez, un engagement très fort du président de la République.
La communauté beta.gouv.fr développe une nouvelle manière de construire des services publics numériques.
Je suis très heureux de vous annoncer la création de mon espace Santé.
Vous connaissez peut-être France Connect ? Ce système qui vous permet de connecter à plusieurs services avec les mêmes identifiants.
Merci de saisir le code que vous avez reçu. — Je n’en ai pas reçu. Là, vous voyez, je suis perdue.
Je n’ai aucune notion, je n’y comprends absolument rien.
Je vous laisse chercher deux minutes. Si vous n’y arrivez pas, on regarde ensemble. OK.
Je voudrais regarder de nouveau pour les aides au logement. — Vous avez une rubrique exprès qui se trouve ici.
Rien compris moi !
François Saltiel :Nous allons essayer de comprendre, justement, à quoi ressemble un rôle d’ambassadeur au numérique, d’ailleurs est-ce qu’il faut que je vous appelle « Monsieur l’ambassadeur » ou est-ce qu’on peut la jouer plus simplement, Henri Verdier ?
Henri Verdier : On peut la jouer simplement.
François Saltiel :Alors on va la jouer plus simplement
Henri Verdier : Je vous dispense même de « Votre excellence », qui ne se dit qu’à l’étranger quand on représente son pays en dehors des frontières.
François Saltiel :C’est gentil ! Qui ne se dit qu’à l’étranger.
Concrètement, en quoi consiste votre poste qui, à l’intérieur de nos frontières, est peut-être encore assez méconnu ?
Henri Verdier : Oui c’est vrai, comme on a, à la fois, une difficulté à comprendre tout ce qu’il y a dans ce sujet : le numérique, et aussi savoir ce que c’est que la diplomatie, donc ce n’est pas étonnant que peu de gens aient une idée de ce qu’est la diplomatie numérique. La diplomatie ce sont les relations internationales, c’est la place de la France monde, nos interactions avec d’autres pays, de puissances, elle est bouleversée par le numérique, comme tout le reste, clairement la prochaine grande guerre commencera comme celle d’Ukraine par des frappes cyber. Il faut s’entendre sur le droit international dans le cyberespace. Désormais l’histoire du numérique s’écrit clairement, vous y aviez fait allusion, dans cette confrontation Chine-États-Unis qui est une espèce de course armement pour contrôler les technologies-clés : nos politiques d’aide au développement ou même de défense de la Francophonie. Si ChatGPT ne parle pas français, on peut oublier tout ce qu’on a fait pour la Francophonie depuis 50 ans, donc il y a besoin qu’une partie la diplomatie soit consacrée aux enjeux du numérique et j’ajouterais qu’en retour seuls des accords internationaux peuvent encadrer, réguler, orienter cette révolution numérique si on veut civiliser tout ça, si on veut imposer certaines valeurs.
François Saltiel :Justement cette diplomatie, comment s’organise-t-elle ? Ce sont des rendez-vous qui sont pris parfois loin des champs des caméras parce qu’on sait que, parfois, la diplomatie s’opère aussi en coulisses.
Henri Verdier : Bien sûr. On pourrait dire que ma mission c’est d’apporter au Quai d’Orsay cette diplomatie numérique, mais tout le Quai d’Orsay fait de la diplomatie numérique, donc je travaille, en général, toujours avec d’autres départements plus classiques que nos auditeurs ne connaissent pas non plus, qui s’occupent, je l’ai dit, de francophonie, de sécurité, de désinformation, d’aide au développement, de l’ONU où se joue en général la gouvernance de l’Internet. On a tout l’éventail des approches diplomatiques. On peut avoir des réunions bilatérales, il m’est arrivé de conduire de délégations dans des pays pour dire « on vous a vu, arrêtez tout de suite » ; on peut avoir du multilatéral où on discute à l’ONU entre États ; on peut avoir du multi-acteurs : on va à l’ICANN, à l’IGF [Internet Governance Forum], parler avec la société civile, les chercheurs, les entreprises bien sûr. Parfois on fait même des choses : on a fait un projet on a lancé un projet s’appelle l’Open Terms Archive [2] qui est la base de données de toutes les conditions générales d’utilisation de toutes les boîtes et comment elles évoluent. Donc à peu près toute la palette de la diplomatie est saisie par le numérique.
François Saltiel :Toute la palette est saisie, mais vous n’avez pas saisi l’idée d’installer votre ambassade par exemple dans la Silicon Valley, ce qui était le cas du Danemark ? Pourquoi ne pas avoir fait ce choix ?
Henri Verdier : Parce qu’on n’est pas une ambassade auprès des entreprises. La France ne considère pas que les entreprises sont des acteurs souverains. On leur parle, on les régule, si on a des choses à dire on va les dire, je pars à San Francisco la semaine prochaine je verrai beaucoup de monde. On travaille à l’ordre international, on n’envoie pas un ambassadeur plénipotentiaire pour négocier un traité avec des entreprises.
François Saltiel :Évidemment, déjà ça serait donner trop de pouvoir à ces entreprises qu’ils ont qui ont déjà des ambitions transnationales qui se voient d’ailleurs parfois plus fort qu’un État. C’est vrai que l’idée d’avoir une ambassade dans la Silicon Valley serait considérer que la Silicon Valley en elle-même est un État.
Henri Verdier : Absolument. En plus, on a déjà un bon réseau diplomatique, un excellent consul de France à San Francisco, un autre à Los Angeles, très bon ambassadeur à Washington. C’est un travail d’équipe. Le poste que j’occupe a été créé, si je ne me trompe pas, en 2016, six mois après que les Danois aient décidé d’ouvrir une ambassade dans la Silicon Valley et, depuis 2016, on se taquine avec les Danois en leur disant « nous, nous n’envoyons pas d’ambassade pour parler aux boîtes ! »
François Saltiel :C’est David Martinon, je crois, qui était votre prédécesseur dans un poste qui a changé entre-temps, on peut le citer.
Pour vous situer justement, Henri Verdier, parce qu’on arrive pas comme ça ambassadeur tout de suite c’est effectivement le fruit d’un parcours. Vous êtes né en 68, vous êtes donc delà de la génération qui a aussi connu un Internet assez enchanteur, c’était les débuts, un Internet qui se voulait, qui est peut être toujours aussi, à sa manière, vecteur de connaissance, de partage, de données, un idéal quand même d’un intérêt. D’ailleurs vous le dites « Internet c’est un peu l’aventure de ma génération ». Vous êtes l’héritier de cette génération-là.
Henri Verdier : Oui, je crois. C’est une aventure collective, effectivement. J’ai eu le mail quelques années après que le mail soit né ; j’ai eu un des premiers comptes, j’ai eu la chance, le privilège d’être là où ça se passait à chacune des étapes de cette histoire. J’ai créé ma première entreprise internet, on disait PME multimédia à l’époque, en 95. On discutait pendant des heures : qu’est-ce qu’on va faire du lien hypertexte ?, c’est une nouvelle écriture, c’est formidable. Après j’ai vu le moment où on parlait de disruption de filières industrielles entières. Il y avait un article célèbre Why Software Is Eating the World [3], « Le logiciel dévore le monde », de Marc Andreessen, tout le monde commentait cet article.
Après, au cours des années, probablement Obama, la question de la transformation de l’État, de l’action publique, de la re-démocratisation est devenue très centrale et j’ai rejoint l’État.
Aujourd’hui c’est de la géopolitique, ce sont des rapports de force, des confrontations violentes de modèles et je fais de la diplomatie, j’ai donc suivi cette vague. J’ai deux filles de 16 et 18 ans et je leur dis que l’aventure de leur génération c’est probablement plus ChaTGPT, l’IA ou la robotique.
François Saltiel : Vous pensez que c’est au même niveau ? C’est-à-dire que quand on vous dit, Henri Verdier « l’aventure de ta génération c’est Internet » – on est au milieu des années 90 –, vous pensez que ChatGPT est une aventure à la hauteur de ce qu’Internet a représenté ?
Henri Verdier : Oui. Les IA génératives, les langages modèles, pas ce produit ChatGPT, mais cette manière-là de faire de l’intelligence artificielle, si vous la croisez en plus avec la robotique c’est une aventure !
François Saltiel : Ce que vous dites est intéressant. Dans le monde du numérique, vous savez, on passe souvent d’une tendance à l’autre, à chaque tendance on pense qu’elle va révolutionner le monde. Ceux qui font de l’angélisme numérique adorent dire ça, parler d’innovation de rupture tous les trois mois. Là, pour vous, c’en est vraiment une.
Henri Verdier : Justement, je suis un peu vacciné. Il y a encore six mois je me disais « mon pauvre Henri tu deviens vieux con » parce que je n’avais pas à m’enthousiasmer vraiment pour la blockchain, le metavers et tous les trucs à la mode du moment et là je retrouve les sensations abyssales, à peu près. Pour moi il y a deux moments : la naissance de Google et la naissance de l’iPhone, enfin du smartphone. Je pense que c’est au moins de cet acabit-là.
François Saltiel : On vous invitera à nouveau dans quelques années si vous êtes toujours ambassadeur. On est ambassadeur pendant combien de temps ?
Henri Verdier : On peut être viré tous les mercredis
François Saltiel : On peut être viré tous les mercredis ! Ambassadeur est aussi un métier précaire. Mais il peut y avoir beaucoup de mercredis puisqu’il a déjà des mercredis depuis cinq ans.
Je revenais justement dans votre dans votre patrimoine, on va dire, dans votre culture. Vous avez été très vite très sensible à l’open data, à l’ouverture des données, d’ailleurs c’est devenu un axe stratégique pour vous et c’est ce que vous avez aussi amené au sein de l’État
Henri Verdier : Oui, c’est comme cela qu’on m’a appelé dans l’État.
Ça fait 10 minutes qu’on échange, je note que vous avez déjà dit deux fois que l’Internet libre et ouvert des origines était une belle utopie. Je voudrais insister sur le fait que c’est pas une utopie, il marche très bien. Si, aujourd’hui, de gigantesques monopoles inquiétants, des États agressifs ou tous les problèmes qu’on voit sont possibles, c’est parce qu’en dessous y a une infrastructure distribuée, décentralisée, cogérée avec la société civile, les entreprises et la recherche, qui s’appelle Internet, qui marche sans discontinuer depuis 1971, n’est jamais tombé en panne, qui, donc, a tenu sa promesse. La promesse de dire on va faire un réseau au contrôle périphérique, c’est-à-dire qu’il n’y a pas un chef au centre qui organise tout, c’est par la périphérie et qu’on échange, etc., a fonctionné.
François Saltiel : « A fonctionné », vous le mettez au passé !
Henri Verdier : A fonctionné sans discontinuer depuis 50 ans ! Il y a des externalités négatives, il va absolument falloir...
François Saltiel : Je comprends ce que vous voulez dire. Il y a évidemment cette idée qu’on a assez vite confondu Internet avec le web 2, avec les réseaux sociaux, avec la manière dont il a aussi été préempté par des entreprises, par des GAFAM, et on a parfois tendance à oublier ce que le réseau arrive à faire et ce qu’il fait toujours.
Henri Verdier : Du coup on fait une grande erreur parce qu’on oublie justement que quand on entre dans Facebook ou Twitter ou Twitch ou TikTok – je n’ai pas d’ennemi préféré, d’ailleurs je n’ai pas d’ennemi – en fait on quitte Internet. Il faut réaliser, je le dis aux auditeurs : sur Twitch vous êtes entré, vous avez allumé votre téléphone, vous avez pris un réseau de télécommunication, grâce à ce réseau vous êtes allé sur Internet et puis là vous avez ouvert une porte, vous êtes sorti d’Internet, vous êtes entré dans un espace privé propriétaire, avec un propriétaire qui fait ses lois qui fait ses lois, qui a choisi ses règles du jeu, qui a designé l’espace public au service d’un business modèle, ce qui n’est pas interdit.
François Saltiel : Un business modèle qui peut s’avérer toxique par ailleurs, pour partager ses ???
Henri Verdier : Voilà ! Ça n’est pas interdit, mais il peut se révéler réellement toxique et ça n’est plus Internet. Internet c’est beaucoup plus que les réseaux sociaux : Internet c’est le mail, c’est la voiture sans chauffeur ce sont les villes intelligentes...
François Saltiel : Vous avez entièrement raison, mais pour reprendre un cas pratique puisque vous le dites bien : quand vous arrivez sur Google ou sur Facebook ou sur Twitter, vous quittez Internet, mais concrètement, c’est le gros de l’usage de ceux qui nous écoutent et, peut-être même de nos interlocuteurs, moi en train de travailler, vous-même. Comment fait-on pour utiliser cette ce vrai internet ? Est-il assez développé ? Est-il assez accessible ? Comment va-t-on, justement, arriver à faire, à aller sur un moteur de recherche ou sur un autre réseau social qui serait un réseau social véritablement décentralisé, sans captation de l’attention, sans modèle économique toxique ?
13’45
Henri Verdier : D’abord on peut en avoir plusieurs, moi je suis aussi depuis longtemps sur Mastodon et ça ne m’interdit pas de compte Twitter, on peut on peut jouer avec plusieurs modèles. Mais c’est vrai que quelque chose est un peu en train de changer. Pour le coup, voilà que je suis un peu dans une posture de vieux con qui dit que c’était mieux avant, ça a fait rire mes filles.
C’est vrai que j’ai grandi dans un monde où on voyait comment marchait la machine, de même que quand j’ai passé le permis de conduire on avait encore un tout petit peu de cours de mécanique au cas où il aurait fallu soi-même réparer le moteur, depuis c’est fini, on nous dit « n’y touchez surtout pas, il y a de l’électronique partout », c’est la même chose. D’abord, je ne crois pas que l’individu seul, dans une logique contractuelle, fera plier ces entreprises, donc ce n’est à la charge de nos auditeurs de faire plier Mark Zuckerberg ou les autres, monsieur Musk. C’est à l’État, c’est à la collectivité, à l’Europe probablement. En revanche, en tant qu’individu, on peut garder cet esprit un peu hacker, être curieux, essayer de comprendre comment ça marche, multiplier les modèles, dire non quand on nous demande si on accepte les cookies, dire non quand on nous demande si on veut bien être géolocalisé, on ne peut que gagner en degrés de liberté en autonomie on est plus libre.
François Saltiel : Justement, pour reprendre votre parcours, cet esprit hacker, cette idée de l’open data, vous avez essayé de l’amener au sein de l’État avant d’être ambassadeur, je le disais, vous avez participé à la mission Etalab pour promouvoir justement l’open data au sein de l’État. Vous y êtes parvenu facilement ? Ce n’était pas compliqué d’arriver à convaincre au sein même de l’État d’ouvrir ces données ?
Henri Verdier : Si, bien sûr, et parfois pour des pour de bonnes raisons. C’est drôle, il se trouve que dans ma carrière j’ai fait un tout petit peu de sociologie politique et le premier cours de la première année de sociologie politique, le prof nous a dit « n’oubliez jamais que ce qui a l’air d’être un problème c’était la réponse à un autre problème ». Quand j’ai quand on m’a confié cette mission je me disais « attention ne ricane pas des gens qui ont peur d’ouvrir, qui veulent garder des secrets, qui veulent protéger des secrets ». Et effectivement, dans l’éthique de l’État, le devoir de discrétion du fonctionnaire, le fait que par nos responsabilités publiques on a à connaître des choses, qu’on n’a pas le droit de balancer dans l’espace, mais aussi la peur d’être pris en défaut, de montrer que l’État s’est trompé, d’affaiblir la représentation de l’État était aussi très présente, il fallait le comprendre et le respecter. En tout cas, j’avais une feuille de route, j’avais été recruté et mandaté par un Premier ministre pour porter l’ouverture des données publiques pour deux raisons : l’une c’est le devoir de transparence de l’État. Je me dis souvent que notre magnifique Déclaration des droits de l’homme de 1789 n’était, à l’époque, pas possible techniquement mais aujourd’hui elle l’est. En 1789, les révolutionnaires écrivent « la société est en droit de demander compte à chaque agent public de son administration » ,ils écrivent aussi « le citoyen a le droit de constater par lui-même la nécessité de la dépense publique, son emploi son efficacité ». Mais à l’époque les gens ne savaient pas lire, ils n’avaient pas d’écran chez eux, ils ne recevaient pas les données en temps réel. Aujourd’hui c’est techniquement faisable, il faut le faire, c’est notre constitution.
François Saltiel : Donc c’était ça, justement, le projet d’Etalab.
Henri Verdier : C’était le premier. Le deuxième c’est qu’en fait l’État détient une quantité incroyable de données, d’ailleurs pour certaines on les utilise déjà et on s’y est tellement accoutumé qu’on ne s’en rend plus compte. Mais franchement, si on reprenait à l’économie française les données météo, les données cartographiques de l’IGN, les données statistiques de l’Insee… l’économie s’arrête ! Donc ça fait déjà longtemps que la société travail, prospère et crée de la richesse grâce aux données de l’État. En ouvrant plus de données on permet plus d’innovation. Il y a un exemple qui est maintenant célèbre, je pense que la plupart des visiteurs entendu parler de ViteMaDose pendant le Covid. Guillaume Rozier a tapé dans de l’open data. Si l’État prend soin, parce que c’est le travail et ça coûte de l’argent, de partager les données qu’il détient d’autres peuvent venir dire « vous n’aviez pas pensé à ça, j’ai une nouvelle idée, j’ai fait un prototype ».
Vous avez les deux volets : transparence et innovation
François Saltiel : Vous avez cité Guillaume Rozier, on va tout de suite l’écouter.
Guillaume Rozier, voix off : Si on a pu créer CovidTracker qui permet de suivre l’épidémie et de comprendre comment l’épidémie se développe en France, dans les différents territoires, dans différentes régions si on a pu faire CovidTracker c’est parce que l’État a publié en open data, donc de manière libre, gratuite, sur Internet, des données très précises, très exhaustives sur l’épidémie, donc des données épidémiques mais aussi des données sanitaires : le nombre de personnes hospitalisées, décédées de la Covid dans le milieu hospitalier et aujourd’hui des données vaccinales aussi ,combien de personnes sont vaccinées dans chaque territoire et dans chaque tranche d’âge. C’est donc grâce à cette publication en open data des données par le gouvernement, par l’État on a pu nous faire ces différentes initiatives. Ça montre donc, quelque part, l’importance dans les prochains mois, dans les prochaines années d’ouvrir, que l’État ouvre toutes les données qu’il a à sa disposition.
François Saltiel : Voilà donc Guillaume Rozier,
Henri Verdier : Je vous jure qu’on a pas répété.
François Saltiel : Non. On n’a pas répété, c’est une tradition. C’est effectivement un exemple, un bon exemple de l’utilisation des données d’État. On a d’autres cas de figure où ça c’est peut-être moins bien passé.
Déjà, pour revenir sur l’appropriation citoyenne on a reçu ici Gilles Jeannot dans cette émission, précédemment, qui a écrit un ouvrage sur la privatisation de nos services publics, qui pointe justement les limites de la réappropriation citoyenne, que vous évoquiez tout à l’heure, de l’open data. Pour reprendre votre analogie entre la mécanique où, à l’époque, on arrivait peut-être à comprendre comment fonctionnait le moteur d’une voiture avant d’en prendre le volant et je pense que l’analogie est la bonne : aujourd’hui on ne sait pas trop comment fonctionne le numérique, on a aussi une forme d’opacité dans la manière dont les algorithmes fonctionnent, pareil au sein de l’État. La machine, la mécanique de l’État est-elle si accessible pour les citoyens ?
Henri Verdier : J’ai lu son livre, je pense qu’il y a aussi une critique politique.
Je voulais déjà dire que ce qui est étonnant avec cette histoire, cette aventure du numérique – l’open-data, l’État plateforme, l’empowerment, pardon pour le jargon anglais, des citoyens – c’est qu’ils n’ont pas été incubés dans un conflit politique gauche droite et, en fait, ils sont politiquement non-construits et on peut s’en servir pour toutes sortes de politiques publiques. Je ne suis pas d’accord avec lui. Je pense, premièrement, que l’État doit s’ouvrir parce que c’est notre constitution, comme j’ai dit c’est les droits de l’homme, doit aussi penser que quand il fabrique des services publics, il fabrique des infrastructures, que d’autres ont le droit de se servir, il doit considérer que ces ressources peuvent aussi servir à densifier, stimuler notre économie, il doit apprendre avec l’extérieur, il doit apprendre à accepter les conseils l’innovation la société civile. Ensuite, ce que je viens de dire peut être impliqué dans une logique de désarmement de l’État par des gens qui vont dire ubérisons tout ça et gardons un petit coeur très central ou ça peut, au contraire, être utilisé par des politiques qui disent « l’État va être au centre, il va non seulement faire sa mission, mais il va influencer les systèmes d’incubation ».
François Saltiel : C’est pour cela que vous parlez d’incubateur, un État comme un incubateur qui peut aussi abriter des initiatives, les faire naître, les nourrir. Un État qui devient finalement peu central tout en étant ouvert à l’extérieur
Henri Verdier : L’État c’est immense, ce sont les écoles primaires, ce sont les hôpitaux. Nous avons créé avec beta.gouv un incubateur
François Saltiel : Ce que disait justement Gilles Jeannot, ce n’était pas forcément une approche partisane gauche droite, c’était juste l’idée qu’il y a effectivement des données qui sont en open data mais qui ne sont, parfois, pas si évidente à récupérer pour les citoyens.
Henri Verdier : C’est clair. Après, dans une autre partie du livre il parle des startups d’État.
François Saltiel : Il y a effectivement une autre partie du livre où il pointe du doigt la privatisation, mais c’était pas tellement là-dessus que je voulais vous interroger
Henri Verdier : Juste une remarque. Souvent effectivement quand on est allé se battre pour ouvrir les données, effectivement ça coûte de l’argent et du travail. On avait plusieurs objections : l’une d’entre elles était « ça sert à rien, personne ne saura s’en servir » et l’autre c’était la très très grande peur de l’État que des gens s’en servent pour des fins mal intentionnées Sur le côté « personne ne peut s’en servir je pense c’est un mauvais argument ». Il suffit qu’il y en ait qui s’en servent et qu’il puisse alerter les autres. Heureusement que chaque citoyen ne considère pas qu’il a le devoir d’éplucher les comptes publics, de regarder les budgets, de regarder le taux d’emploi de ceci cela. En revanche, le fait qu’il soit possible de le faire ça change à la fois la puissance de la société civile et probablement aussi la manière de travailler devant la machine : si vous savez que quelqu’un pourrait voir, que quelqu’un peut voir, vous n’agissez pas pareil.
François Saltiel : C’est le principe de se sentir surveillé un jour ou d’avoir déjà un autocontrôle.
Henri Verdier : Il ne faut pas se sentir surveillé.
François Saltiel : Sous-veillé ? On a fait une émission la semaine dernière sur la surveillance.
Henri Verdier : Pour ceux qui tiennent absolument à faire des analogies et des métaphores, ce que je n’aime pas trop, entre l’État et une entreprise, je l’accepte si on dit que le citoyen c’est l’actionnaire de l’État de fatigue, en fait il ne surveilla pas, c’est lui le mandant, c’est lui la source de pouvoir.
François Saltiel : Comme actionnaire, il peut effectivement avoir des comptes à rendre, en tout cas, il peut exiger que là où il place son argent il y a des comptes à rendre.
Henri Verdier : Je pense que les choses bougent, mais je pense qu’il y a dix ans, par exemple, la démocratie actionnariale était plus avancée que la démocratie citoyenne et c’est dommage
François Saltiel : Justement, pour poursuivre sur cette crise sanitaire, on peut parler de Doctolib. Est-ce que Doctolib a été un raté ? Est-ce qu’on peut se demander comment il se fait qu’au sein de l’État on n’ait pas réussi à mettre en place une initiative comme Doctolib alors qu’on pouvait avoir déjà les outils numériques ?
Henri Verdier : C’est une bonne question, elle est compliquée. D’abord Doctolib avait commencé bien avant le CoVid.
François Saltiel : Bien sûr. On a vu son rôle crucial à ce moment d’urgence.
Henri Verdier : Oui, mais ils étaient en place, ils avaient des équipes
François Saltiel : masanté.fr était déjà là.
Henri Verdier : Le fond de ma pensée, mais ce n’est pas la diplomatie française qui parle, c’est d’une opinion personnelle : un, on peut se réjouir quand même qu’on ait dans ce pays une capacité désormais faire des licornes, à faire des entreprises qui, en quelques années valent des milliards de dollars ; deux, puisque vous m’avez interrogé tout à l’heure sur mon rapport au monde de l’ouvert, etc., Doctolib est aussi une preuve de les l’importance de l’open source. C’est une entreprise dont 90 % du code est en fait du logiciel libre, qui s’est concentrée sur le service, la qualité de service, etc. ; trois, à titre personnel je pense qu’il n’est pas souhaitable qu’une entreprise privée, qui, après tout, peut changer de main jour ou l’autre, détienne une sorte de monopole des relations entre l’hôpital et les usagers de l’hôpital et que, sans interdire ou nationaliser ou que sais-je Doctolib, une grande stratégie d’État plateforme serait de s’assurer que, pour parler aux citoyens, Doctolib travaillerait sur une infrastructure qui, elle, serait publique. C’est un modèle que je cherchais à tâtons quand je promouvais ce qu’on a appelé l’État plateforme à la Dinsic, qu’on appelle désormais DINUM la direction interministérielle du numérique et que je vois fonctionner à grande échelle et de manière sidérante en Inde. J’ai vu sur Twitter que certains de nos auditeurs espèrent qu’on va parler de souveraineté. En inde ils sont allés cash. Ils ont dit « si on fabrique notre économie numérique dans les infrastructures d’un autre, on sera juste comme des chauffeurs Uber, ce n’est pas nous qui choisirons nos bénéfices parce qu’ils pourront changer les tarifs ».
François Saltiel : Évidemment. Il y aura un système de dépendance !
Henri Verdier : Ils se sont donc dit « c’est à l’État qu’il incombe de garantir l’existence et l’accessibilité aux infrastructures », je n’ai pas dit de faire. Ils ont donc fait une identité numérique qui a permis de donner un état-civil à 300 millions de gens et puis ils ont fait un système de paiement qui dit « les banques elles devront accepter d’émettre des API, des ordres de paiement, elles devront s’organiser pour être capables de recevoir les ordres de paiement ». Ces codes-là sont open source, l’État vérifie même que les gens respectent les cahiers des charges collectifs, open source, et on laisse les innovateurs. Par exemple, en Inde, plus de 600 boîtes ont inventé un service de paiement, ça a permis de donner un compte en banque à 300 millions là aussi de gens qui n’avaient pas d’état-civil et encore moins de compte en banque, mais Google Pay s’en sert aussi, ce n’est pas anti-GAFA.
François Saltiel : Ce n’est pas anti-GAFA. Sauf que, si je vous comprends bien Henri Verdier, c’est juste que l’infrastructure, les routes quelque part, sont mises en place par l’État indien qui en a donc le contrôle.
Henri Verdier : Pas que par l’État, ce sont des services publics.
François Saltiel : En tout cas, c’est un service public et ensuite sur la route peuvent naviguer, peuvent circuler, des entreprises privées.
Henri Verdier : Je pense qu’il ne faut pas perdre la main sur les infrastructures, jamais !
François Saltiel : Mais est-ce qu’on ne peut pas dire la même chose, désolé pour cette question qui peut-être peut fâcher : sur l’affaire Microsoft sur le cloud avec le Health Data Hub, est-ce que ce n’est pas une manière de perdre la main justement ?
Henri Verdier : Oui. D’ailleurs vous voyez qu’on est en train… Oui, mais on ne parle pas de la même chose.
François Saltiel : Juste pour situer pour nos auditeurs. Le Health Data Hub, donc toutes ces données, il faut bien les héberger et solution qui a été préconisée par l’État français c’est de les faire héberger sur le cloud de Microsoft, un GAFAM américain
Henri Verdier : C’est un peu plus compliqué. Personne, à aucun moment de l’histoire a trouvé que c’était la meilleure solution de mettre sur le cloud américain.
François Saltiel : En tout cas ça a été la solution adoptée.
Henri Verdier : Je n’étais plus en charge.
François Saltiel : Oui, mais vous êtes ambassadeur.
Henri Verdier : L’équipe en charge a tenté de faire vite, elle a voulu utiliser des marchés déjà en place et le seul marché déjà en place activable c’était le marché de Microsoft. On n’a jamais dit que c’était irréversible.
François Saltiel : Il y a d’ailleurs une volonté d’en sortir j’imagine.
Henri Verdier : Oui, bien sûr. Je veux bien qu’on en parle. On parlait d’une chose, on disait que ça serait mieux qu’on ne soit pas condamné à bâtir notre économie avec des identités privées étrangères, avec des systèmes de paiement privés et étrangers, ces couches d’infrastructure avec une information géographique privée, ces couches de souveraineté pure.
Après il y a une deuxième question, c’est comment faire pour avoir des géants du numérique nus aussi, ce qui est une question un peu différente. Le problème du cloud c’est surtout de faire émerger une industrie européenne du cloud qui ait la capacité d’atteindre et les performances et les tarifs et la capacité de montée en charge des géants américains qui ont commencé 10 ans avant nous et qui se sont presque posés en situation de monopole.
François Saltiel : Bien sûr et c’est pour cela qu’on a quand même l’impression, mais tout est possible, que c’est un peu tard.
Henri Verdier : Je ne sais pas. J’ai été pendant six ans le directeur du numérique de l’État , aujourd’hui la DINUM, Dinsic avant. Pour commencer, j’ai quand même envie de dire quand on sait faire soi-même, il y a tellement de choses qu’on peut faire avec les moyens du bord.
En France, on a une superbe boîte du cloud, c’est OVH. Mais à l’époque où j’étais en charge, OVH c’était un peu roots quand même, il fallait être un bon développeur pour utiliser bien une machine OVH et si vous ne saviez rien faire du tout c’était plus simple de rester dans son canapé et d’appeler des offres plus packadgées, plus marketées. Mais nous, nous avons souvent reposé nos propres services dont data.gouv sur OVH en divisant la facture par 20, mais il fallait changer légèrement la configuration de l’équipe, la culture du do it yourself, le rapport à la prestation. Il ne faut pas oublier que ce pauvre État, dont tout le monde aime rire, pendant 30 ans lui a dit « sous-traite-moi tout ça ! Pourquoi veux-tu le faire toi-même ? Moins il y a de fonctionnaires mieux on se porte ! ». C’était une grave erreur !
Vous avez rappelé que j’ai té entrepreneur pendant 15 ans, bien sûr qu’il faut savoir se concentrer sur son cœur de métier savoir ce qu’on sous-traite, mais il faut le comprendre ce qu’on sous-traite, voire il faut même savoir le faire. Si vous sous-traitez à l’aveugle des fonctions archi stratégiques en disant « je ne sais pas comment ça marche mais c’est pas grave, j’appelle une boîte qui a pignon sur rue, elle va me dire ce qui est le mieux pour moi », vous allez payer un peu cher !
François Saltiel : Donc là, vous pointez une sorte de déficit de connaissances finalement.
Henri Verdier : Oui. Je pense, je crois savoir qu’on est en train de réarmer l’État, mais clairement pendant des années on a perdu beaucoup d’ingénieurs : les jeunes ingénieurs des Mines et des Télécoms ou ils ne venaient pas du tout dans l’État ou ils n’y restaient pas longtemps.
30’ 00
François Saltiel : Ils ne restaient pas longtemps parce qu’il avait parfois l’impression qu’il n’avait pas à innover, en tout cas que c’était trop long, surtout dans le milieu du numérique, on le sait sans aller non plus dans la caricature de la Silicon Valley.
Henri Verdier : Vous avez raison et je suis content vous n’ayez pas commencé par parler du salaire qui est aussi une question. Mais honnêtement, après dix ans d’expérience dans l’État, je pense qu’on peut trouver des jeunes gens et des jeunes femmes d’un immense talent qui sont prêts à diviser leur salaire par deux pour venir faire un temps de service public. Ils nous quittent après leur deuxième enfant justement parce qu’ils ont besoin de ressources, mais d’ici là ils restent.
En revanche, il faut que toutes les élites françaises, notamment les énarques comprennent effectivement qu’il y a de l’intelligence dans le code, de la stratégie dans le code, que ce n’est pas une vague fonction d’exécution : qu’il n’y a pas des penseurs qui conçoivent des systèmes et puis des exécutants qui font à la virgule près qu’on leur a dit. Jeff Bezos, le fondateur, entre autres, d’Amazon dit « Amazon c’est une boîte de tech et les gens les plus importants dans mon organigramme ce sont les ingénieurs » ; il ne dit pas « je suis une librairie en ligne ». Il faut qu’on accepte qu’il y a de l’intelligence dans cette révolution numérique et que les gens qui savent coder, qui savent faire, qui savent concevoir les systèmes doivent avoir des fonctions stratégiques.
L’État avait eu un coup de mou sur tout ça et c’est un paradoxe puisque en France, les ingénieurs d’État sont nombreux. Ils avaient fait le TGV, le spatial, ils étaient nombreux et réputés. Mais il y a eu un truc au tournant tourne des années 2000 où on a eu un coup de mou !
François Saltiel : Un coup de mou et une force d’attractivité de cet État. C’est pour ça que je tiens quand même à rappeler, malgré cette petite question épineuse qu’on a eue, l’importance d’avoir aussi quelqu’un avec un parcours d’entrepreneur comme le vôtre, qui est un connaisseur justement de ces questions numériques, un vrai connaisseur qui a amené et amène justement quelque chose de politique, car on sait très bien à quel point, sans faire de mauvais jeu de mots, le politique peut-être assez déconnecté aussi de ces enjeux du numérique, déjà parce qu’ils sont complexes à comprendre et puis ils sont en mutation permanente
Henri Verdier : Si je peux faire une courte remarque là-dessus, d’abord il y en a plein d’autres, il y a plein d’autres Henri Verdier dans l’État. Quand on parle du politique là aussi, d’accord c’est vrai, on l’écrit dans Le business de la haine avec Jean-Louis Missika qui est un ancien politique, un ancien adjoint au maire de Paris. Bien sûr qu’il y a un problème, mais nous citoyens, électeurs, pourquoi ne demande-t-on pas aussi à savoir comment sera organisée l’État, comment il sera piloté, quels choix stratégiques de formation, de recrutement, seront faits ? Vous avez quand même remarqué le débat public en France, il considère qu’il y a 2 500 000 salariés, les fonctionnaires d’État qui travaillent dans une boîte noire dont on ne parle jamais. C’est un vrai. Quand on traverse la Manche, il y a des think tanks démocrates et des think tanks qui se battent sur une vision de l’État, comment il doit fonctionner, de choses très concrètes, très matérielles. Nous, on considère que ça existe, ça marche. On va nommer un chef qui va monter tout en haut, qui va dire « on part à droite on part à gauche » et qu’on a pas besoin de s’intéresser ce qui se passe dedans. On a tous tort en fait, il faut regarder comment ça marche.
François Saltiel : Il faut faire open dater finalement l’État. Henri Verdier, je vous propose d’écouter deux Toulousains, ça vous parle, je crois que vous etes né à Toulouse.
Henri Verdier : Oui, j’y suis né
Pause musicale : Sacré Bordel par Bigflo & Oli.
François Saltiel : Certains ambassadeurs, deux ambassadeurs du rap, français, Bigflo & Oli qui nous parlent de la France, de la vision de la France comme un Sacré Bordel, c’est très français ça aussi.
???
Voix off : Les nouvelles du Meilleur des mondes, François Saltiel
François Saltiel : Et on ouvre ce journal en foulant le tapis rouge de la 76e édition du festival de Cannes pour voir si on y croise des plateformes de streaming qui entretiennent avec la Croisette une relation passionnelle.
Pour Thierry Frémaux, délégué général du festival, la règle est simple : un film ne peut concourir que s’il sort en salle, ce qui condamne encore le géant Netflix qui n’envisage toujours pas d’investir le grand écran. Une stratégie 100 % streaming abandonnée par deux GAFAM, Amazon et Apple, Apple qui présentera d’ailleurs en grande pompe, ce samedi, le prochain Scorsese avec De Niro et DiCaprio, la firme californienne s’est donc résolue à sortir cette super production en salle avant d’abreuver les abonnés d’AppleTV. Il en sera de même pour le Napoléon de Ridley Scott, mais il serait illusoire de penser que ce revirement s’opère pour sauver les pauvres exploitants victimes des années Covid. Si les GAFAM sortent en salle c’est que le marché reprend, en témoignent les chiffres de fréquentation qui, aux États-Unis , commencent à s’approcher de la situation pré-Covid et pour les plateformes c’est tout bénef, car un film en salle c’est la possibilité d’obtenir un prix international à haute valeur symbolique. On comprend mieux les rumeurs qui annonce qu’Amazon pourrait racheter AMC, le plus gros circuit de salles mondiales, une manière d’étendre encore un peu plus sa position tentaculaire de la production de contenus et la distribution des salles physique ou du cyberespace avec le streaming.
Lui aussi est archi présent à Cannes, c’est TikTok, qui se la joue nouvel acteur culturel en étant partenaire officiel du festival pour la deuxième fois. Une hyper-présence qui cache une prochaine absence dans l’État du Montana. Le gouverneur républicain vient de promulguer une loi qui bannit le réseau social chinois sur ses terres pour, je cite, « protéger du parti communiste chinois les données personnelles et privée des utilisateurs du Montana. » Cette loi serait évidemment invalidée si TikTok venait à être racheté par une entreprise américaine. Le parlement du Montana avait déjà adopté, à la mi-avril, un texte qui ordonne aux magasins Apple et Google de ne plus distribuer TikTok à partir de janvier 2024. Paradoxe de cette histoire TikTok, donc Pékin, crie à la censure et invoque le premier amendement de la constitution américaine pour juger cette loi liberticide et contraire au bon respect de la liberté d’expression. C’est cocasse !
On termine avec l’arrivée d’un nouvel chabot, un agent conversationnel qui se nomme ChatZ, il n’est pas une future version de ChatGPT ou même un outil développé par un concurrent, mais l’œuvre du parti politique d’extrême-droite Reconquête, ce 2Z » étant celui d’Éric Zemmour. Une manière de surfer sur l’engouement autour de l’intelligence artificielle même si ce ChatZ est très loin d’être performant, il ne fait que reprendre les éléments de programmes de l’ex-candidat à la présidentielle en bottant en touche sur de nombreuses questions. Mais le parti le présente comme un militant virtuel et conforte l’idée que l’extrême-droite française est fascinée par l’intelligence artificielle. Peut-être parce qu’elle imagine un grand remplacement, oui un grand remplacement, celui des humains par les robots. Pas de doute vous êtes bien dans Le Meilleur des mondes.
Voix off : La chose que vous avez sous les cheveux qui vous restent ça s’appelle un cerveau.
François Saltiel : Nous sommes toujours en compagnie d’Henri Verdier, Monsieur l’ambassadeur au numérique, pour cette émission entretien. Nous parcourons avec lui les grands enjeux français et européens tout en retraçant son parcours. Peut-être une réaction, Henri Verdier, par rapport au journal sur TikTok puisque l’État c’est aussi un peu mêlé de TikTok avec une interdiction, déjà une recommandation à ne pas utiliser TikTok et puis on voit des interdictions fleurir ici, à droite ou gauche. Quelle est votre position sur l’interdiction de TikTok ?
Henri Verdier : Je peux dire un mot d’abord de streaming des salles. J’écoutais et je me disais que c’est une position très française, très belle en fait. Je pense qu’on a raison : on veut que le cinéma soit accessible à chacun sans être obligé d’abord d’accepter un abonnement dans une plateforme. On ne veut pas de ce monde où on est ou client Amazon, ou Apple, ou Netflix, ou que sais-je ou, comme moi, tous, ce qui est un peu cher à la fin.
François Saltiel : C’est l’État qui paye ?
Henri Verdier : Non, ce n’est pas l’État qui paye, enfin si, il me paye mon salaire, vos impôts payent mon salaire.
Cette idée qu’il faut qu’on ait une égalité d’accès à la culture, que chacun doit être traité pareil, qu’on ne veut pas trop de capture, c’est une idée assez belle et d’un certain point de vue, je vais juste vous dire ça, il y a une espèce de continuum : la Révolution française invente le système métrique parce qu’elle dit « pour faire une nation il faut qu’on s’entende tous pour avoir tous le même manière de compter, les mêmes poids et mesures, et tant qu’à faire qu’elle soit intelligente et bien réfléchie. » Je sais pas si vous le savez mais la plus ancienne agence de l’ONU, l’Union internationale des télécoms est née à Paris en 1865. 1865 ! Il n’y avait pas encore d’Allemagne, par exemple, il y avait dix royaumes, il y avait encore un puissant empire ottoman. La France a dit aux autres pays : « Le télégraphe c’est vachement bien mais ça serait mieux si on s’organisait pour pouvoir écrire d’un pays à l’autre, faisons ensemble des standards ouverts. »
D’un certain point de vue, je pense que c’est pas du tout exagéré de dire que l’Europe en général, la France en particulier, est à l’origine de cette idée de l’internet décentralisé, libre et ouvert grâce à des standards partagés, etc.
Et là, il y a ce rêve de capturer les clients, les spectateurs, en les enfermant dans des portefeuilles de tel ou tel et nous ont dit « on aime pas trop ça » franchement. Je l’ai dit plusieurs fois à plusieurs de ses grandes plateformes « mettez-vous en salle, ce n’est pas grave, vous n’y perdrez rien en fait. »
François Saltiel : D’ailleurs elles y reviennent parce qu’elles pensent quand même y gagner.
Henri Verdier : Je dis pas que c’est à cause de moi, loin de là.
François Saltiel : Je comprends. Vous soutenez donc le festival de Cannes dans cette volonté d’exclure justement les géants du numérique s’ils ne participent pas à l’accessibilité en salle, mais ma question était sur TikTok.
Henri Verdier : Je ne veux pas me défausser. TikTok c’est assez compliqué parce que c’est c’est une entreprise née en Chine, techniquement parlant y a deux TikTok un spécial pour les Chinois, encore plus censuré, et un pour le reste du monde. Il y a la question de savoir où sont les datacenters, où sont les données, etc.
François Saltiel : Je crois qu’il est maintenant assez reconnu que ces données, même en Europe, aux États-Unis, peuvent transiter par la Chine ou peuvent arriver en Chine.
41’ 58
Henri Verdier : Oui mais nous sommes mieux protégés que les Américains quand même parce que j’ai ??? et on peut prendre des sanctions fortes en plus plusieurs pourcentage six ou sept pour cent du chiffre d’affaires.
Et puis la question et ça je vais, quand même que tout le monde le sache, quand vous mettez une app dans votre téléphone et mais pas que Tiktok un bar elle peut prendre le contrôle de votre téléphone, de votre micro et de votre vidéo et vous espionner.
Et donc oui j’étais un peu étonné quand on va à la maison avec des jouets je m’arrête de cette phrase
Quand vous dites « quand vous mettez une application elle peut vous espionner » sert que techniquement elle peut être utilisé pour vous expliquer ça de ne dis pas forcément qui vous espionne en permanence !
bien sûr mais Tiktok comme Facebook comme x, y, z bon comme si vous mettez une app dans votre téléphone l’autoriser à gérer la photo, le micro, etc.
Et donc en fait ça fait longtemps que dans le téléphone pro, c’est moi qui l’ai fait y a 10 ans, on a interdit Tiktok mais aussi Facebook et Twitter, etc.
plein pleine d’aider des fonctionnaires, des téléphone pro des fonctionnaires, un sinon un espion de bas de gamme peut activer la machine sans même que vous le sachiez. Même si vous croyez l’avoir éteinte et ça ce qui se passe dans la pièce pas récent c’est malheureusement que ça tape c’est assez peu y avait eu de toutes ses affaires retour même de téléphone des présidents de la République ou des gens qui sont dans le gouvernement vois que toutes les consignes de sécurité sont pas forcément respectée.
Oui c’est vrai mais en même temps je peux vous dire, dans ma vie quotidienne par exemple, je pense que pratiquement tous les jours j’ai une réunion dans une salle sourde qui donc est protégée des ondes d’extérieur et dans laquelle on entre sans son téléphone donc on est obligé d’apprendre lorsque savoir espionner mais il y a quand même assez longue conversation ou d’échange d’informations ou d’alerte qui se prennent des enceintes un peu protéger.
Bien sûr mais sur sur Tiktok vous êtes plutôt favorable à cette cette interdiction ouais mais en même temps sans faire un truc spécial diktats de moi je crois que de façon l’été que vous utilisez dans l’exercice de l’autorité publique de pas laisser une puissance étrangère vous écouter avec des les moyens techniques d’un lycéen quoi donc oui mais c’est pas que la Chine pas que tu c’est pas que tu te que ça pète également Twitter.
Twitter dont on a récemment parlé avec son nouveau patron. Un nouveau patron que maintenant il est là depuis plus d’un an : il s’agit d’Elon Musk qui était donc de passage à Paris et qui a rencontré celui qui vous a nommé un le président de la République Emmanuel macron à l’Élysée et c’est le thème de votre chronique Juliette.
oui c’est rencontrait a donné lieu à une communication enthousiaste et des des alsaciens les réseaux sociaux Emmanuel Macron a annoncé sur Instagram avoir discuter attractivité de la France et véhicules électriques tandis qu’il n’est assuré va réaliser des investissements significatif en France via sa fermeté ska ferme à laquelle il dit vouloir se consacrer prix armand ces prochains mois.
Mais une rend compte être même suscité de vives critiques dans la presse et sur les réseaux sociaux oui parce que ça ne vous a pas échappé et guinness qui était sig propriétaire de la plateforme Twitter depuis octobre 2020, politique de modération illisible la mise en place depuis semblait grandement préoccupé que président de la république il y a quelques mois en novembre dernier Emmanuel macron agissait ainsi de gros problèmes la décision prise par Elon Musk de mettre un terme à la lutte contre la diffusion des fausses informations liées à la pandémie.
Après l’avoir rencontré aux États-Unis un mois après en décembre président n’hésitez pas non plus a rappelé les efforts à réaliser pour Twitter ça conforme à la future législation européenne en matière de moi des rations.
mais ces avertissements n’ont pas empêché libertin de mener une politique de modération conforme essentiellement à ses propres valeurs politiques, rétablissant des comptes de personnalité controversée comme celui de Trump, suspendant abusivement de compte des journalistes américains et procédant à des licenciements massifs au sein des équipes de modération.
Dernier fait en date et Elon Musk cesserait plier aux exigences du président turc Erdogan en sus censure en détruite publié par opposition à la veille des élections au début du mois de mai.
Si le président Emmanuel Macron ne semble plus aussi préoccupé qu’auparavant par ces questions détournant opportunément de regarder the weather pour se focaliser sur les potentiels investissements des tests ca, en France il est un responsable politique qui lui continue de considérer Elon Musk à l’aune du danger qu’il fait planer sur le débat public : c’est le commissaire européen Thierry Breton, principal promoteur, du fameux règlement européen DSA ou Digital Services Acte.
Il s’exprimait sur le plateau de Questions politiques sur France inter il y a quelques semaines :
il fait ce qu’il veut avant le premier septembre à partir de celui premier septembre quand je l’ai dit il fera ce que nous lui demanderons de faire.
s’il veut continuer rendez-vous de septembre mais ma maman mais même avant.
Parce que j’ai l’intention de me rendre en Californie pour participer à cet audit moi-même
mais derrière ses propos vingt va-t’en guerre, des équipes des autorités européennes seront-elles réellement en mesure d’accéder à toutes les informations guidé à la modération et recommandations algorithmique de plateforme.
on l’a vu avec la publication du code source de Twitter, il est toujours possible de d’occulter certaines informations sensibles
et puis en cas de désobéissance l’Union européenne sera-t-elle réellement en mesure de mettre à exécution la menace de bloquer l’accès de Twitter au marché européen ?
Autant d’interrogations qui traduisent un questionnement plus profond : à force de fascination pour les entreprises et les entrepreneurs du numérique nos responsables des politiques ne sont-ils pas réduit eux-mêmes à une forme d’impuissance ?
Merci beaucoup pour votre unique, Juliette Devaux.
Et donc pour cette dernière question je vous adresse directement Henri Verdier je parle je vous ai croisé quatre ou cinq sujets tous très importants.
donc c’est difficile de te répondre il faut démêler mais je sur le dernier allez non mais je n’en il faut partir du premier parce que lundi c’était douce France oncle prendre la République a invité cinq cents chefs d’entreprises étrangères et pour leur rappeler à quel point c’était pas bête investi en France, la productivité des français, la qualité de leurs ingénieurs, notre énergie qui a bas carbone, etc.
il est ils ont annoncé ce jour-là treize milliards d’investissements dans mon pays.
c’est sa politique je pense qu’on en pense qu’on va mais elle rationnelle important je crois et donc et Elon Musk était là et il a pris à part pour le dire ce qui avait à dire sur l’intérêt qu’il aurait une tesla en France.
moi je pense qu’on peut pas reprocher ça représente la République.
ensuite vous savez pas ce qui se sont dit en aparté sur la modération…
Vous le savez normes j’étais dans la visite d’État en novembre quand es la première rencontre je pense qu’on en est extrêmement et le président en particulier qui a lancé des initiatives comme le traceur score, comme le laboratoire de protection de l’enfance en ligne.
il prend très au sérieux la nécessité pour ces boîtes de nous aider ou pour nous d’obliger ces boîtes à régler les problèmes de de n en ligne de violence de désinformation, de terrorisme, de de pornographie.
et parce qu’on a on a vraiment beaucoup de problèmes après vous il faut essayer c’est pas une affaire de on s’aime bien, on s’aime pas, ils sont gentils, ils sont méchants : pour le coup, comme l’a rappelé Thierry Breton, ce qu’on demande entreprises de respecter la loi où les règlements européens traduit dans nos lois.
c’est pas le savoir sur les émotions les aime pas aussi sont gentils ou méchants :il faudra bien qu’ils respectent la loi et effectivement l’Europe avec une norme engagement de la France a adopté l’année dernière sous présidence française union européenne le Digital Service Acte après quatre années de réflexion intense.
que cette question qui doit entrer en application février prochain ce permalien train de suivre ton nom moi j’ai vu que les aubiers sans gluten entre en application de février deux mille vingt kaname traîneau en cours de débats de transmission.
maintenant cette question est compliqué, quand même très compliqué.
Donc y’a vraiment beaucoup de contenu horrible certains sont clairement illégaux d’Odessa les anglais disent lawful not armful sont sont légaux mais blessant le arrachement le ne le sel, le harcèlement, etc.
mais vous n’avez pas créer un monde orwellien, avec une censure d’État avec au milieu de la machine qui dit « ça s’est mal, ça c’est bien, ça c’est vrai, ça c’est faux, etc. ».
Et malheureusement l’expérience a prouvé aussi qu’on ne peut pas demande seulement demandé à ces boites d’être responsable : ça ne marche pas !
et moi j’ai eu le privilège de des trois fois et français sa la donneuse de l’air de fesses vous en souvenez peut-être une ancienne employée de Facebook il y a deux ans qui avait révélé justement la toxicité gras social avec elle avait participé son grade plus ça va pas quand j’en parle longuement dans le livre.
te dis juste un an Juliette de vos par rapport à sa chronique, c’est qu’elle parlait de la fascination donc d’Emmanuel macron qui va penser qu’il a été critiqué faire copain-copain avec avec Elon Musk la mosquée cris câble.
Par ailleurs que vous avez un directement critiquer vous-même leur pas lui mais son réseau dans les dans votre ouvrage avec Jean-Louis qu’avec vous rappeler tout à l’heure sur le business de la haine.
Dans ce Business de la Haine vous parlez quand même du web de vous parler aussi des les des réseaux sociaux on pourrait entrer dans le détail dans les on est livré traiter cette question en un ambassadeur répond je ne pense pas être fascination d’une part je pense qu’il y a des puissances qui se parle et je pense que le cadre il est clair s’appelle le Digital Service Acte.
et j’étais en train de vous dire qu’on a mis du temps à trouver la pierre philosophale parce que vous ne voulez pas remplacer une dictature de milliardaires par une dictature de l’État !
Où est le cadre qui a inventé l’Europe.
dont on va voir les effets de l’année prochaine effectivement c’est un peu long à mettre en œuvre
c’est un cadre qui va… c’est grâce à des autorités indépendantes comme l’ARCOM en France d’obliger ces boîtes à être responsable.
donc vous demandez : est-ce qu’on pourra savoir l’ARCOM aura de de larges pouvoirs d’audit et de large pouvoir de sanction et pourra dire montrez-moi vos algorithmes, montrez-moi vos données brutes, montrez-moi les contenus vous a censuré, montrez-moi les instructions vous donnez à vos trente mille modérateurs, dites-moi si vos modérateurs il parle français ou seulement américain.
Je dis américain parce qu’il parle pas très bien l’anglais angoulême il parle que l’anglais américain hé et et plein d’autres régions comme ça d’année en année où on en demande de plus en plus où on exige de plus en plus grâce à un pouvoir de sanction
moi je c’est la moins mauvaise solution parce que on se dit souvent entre nous notre stratégie de faire en sorte que ces entreprises fasse partie de la solution
On peut pas juste jeter les anathèmes. On peut pas leur faire confiance.
il faut construire une pression suffisante pour qu’elles finissent par faire partie de la solution
mais je ne vois pas d’autres approches en fait : ni leur faire confiance, ni on ne sait pas à moi et mon bureau ou l’art comme qui va décider que faire la modération de Facebook
c’est impossible d’avoir serait dangereux très mal fait ça serait
donc donc c’est une défaite et d’une c’est pour vous la position justement de l’Europe et sine die ses grande vertu de cette règlementation qui arrive justement à trouver sa place comme vous le dites entre eux on va pas leur faire confiance en même temps ils peuvent pas se réguler tout seuls, ni être responsable donc on va bien y a un texte en espérant justement que ce texte puisse rien régulation c’est un truc inventé la france l’Arcom, l’Arcep la régulation c’est quand on le fait que les banques aussi sec tous les gens on on débat mais fermement et on en demande un peu plus voilà quelques éléments sur donc vous croyez bien cette chronique l’accord est venu que vous croyez justement odessa on dit aussi que le texte effectivement est louable.
encore une fois il s’agit pas d’être dans la critique systématique mais les l’application va être compliqué et doyen semelle qui lui ce même qui n’aurait cru qu’on partie p s en écriture le dise ça va être compliqué même sur la TNT pas en des algorithmes, ça va être compliqué, ça va être compliqué, je crains que ces dernières années nous en mon truc quand elle l’a la volonté politique l’Europe est capable de faire le poids bon pas parler du ???
parce que là aussi on pourrait me dire ah oui mais quand même tout n’est pas parfait et c’est vrai tout n’est pas parfait y a des ces fameux dark pattern fait déjà parlé antenne où les les entreprises s’échinent à faire croire aux usagers que les oblige à faire des interfaces horrible ce qui est pas vrai on peut faire on peut faire élégant et simple et respecter les ???
mais prenez une toute petite histoire la directive copyright donc cité dans le monde de la presse a dit un jour : Google News me détourne mes flux de d’auditeurs et les gens y regarde juste les titres chez Google News et clique sur la bible chez Google News.
C’est en train de me tuer parce que je perd des revenus il faut partager les revenus
le premier pays qui a fait face à l’Espagne Google a dit c’est comme ça je boycotte l’Espagne ! Et l’Espagne bon d’accord excusez-moi je reviens en arrière
ensuite l’Allemagne a dit il faudrait faire un truc pour financer la presse américaine nous a dit si c’est comme ça je vais vous boycotter comme j’ai fait en Espagne
l’Allemagne a reculé la France a dit je crois que quand on a reculé aussi
et puis on a fait une directive européenne sur les droits voisins
elle a été adopté six mois plus tard il y avait un accord entre Google et la presse française parce que personne dans la Silicon Valley ne boycotte la moitié de son marché
nous sommes la moitié de leur marché adresse sable easy remparts en Chine
l’Afrique n’est pas encore un marché pour eux
c’est trop pauvre pour peu qu’on est la moitié du marché donc en fait quand on dit ça va être comme ça ici et ben on est capable de l’imposer
mais là c’est un exemple somme toute vérifiables petit somme toute évidemment les questions incroyable notamment dans la régulation des contenus des les de devais d’abord on n’a pas toujours tous les mêmes définition de ce qui est légal dans les 27 ans a pas forcément tous la même volonté politique de faire pression après adoption du RGPD
l’Irlande a licencié la moitié des salariés de sa Cnil c’est dommage c’était un signal un ton entreprise rester chez moi il fera bon vivre on appelle la plupart des gens l’inverse d’Amérique suffisant pour tenir pièce je peux vous dire que pour le coup mais quinze entrepreneuriat med parce que le nombre de fois on m’a dit ton truc c’est complètement impossible ! J’ai dit mais si, regarde tu pourrais design à pays qui que mais si vous êtes juste un un bureaucrate normal vous fait avoir par des discours vous vous savez comme moi ça c’est aussi une chose dont il faut parler à Bruxelles y a plus de l’obélisque parlementaire
donc chacun d’entre eux reçoit plusieurs lobbys par jour et on fait d’ailleurs que les lobbys qui représente les entreprises de la tech sont maintenant les les lobbys les plus influents les plus puissants et ont dépassé les industries classiques de la pétrochimie ou d’un la mythologie l’Américaine depuis une dizaine d’années déjà ils sont passés devant Wall Street pour le financement de la vie politique américaine.
Donc on a bien compris justement que vous croyez à la puissance de l’Europe de par son nom de par le marché qu’elle représente appartement où elle sait faire corps êtes solidaire pour être un contrepoids face à la puissance des GAFAM.
En un mot parce que cette émission ce ce terme ne vous a appelé aussi à une nouvelle gouvernance mondiale alors là on sort justement quand de l’Europe en vingt ont franchi un pas où est leur commune ou as quatre minutes en il faut savoir faire quoi un an et un petit peu sommes allés Silicon Valley vous savez vous avez un grand projet la nouvelle gouvernance mondiale et vous avez trente secondes pour le pitch la et les moyens si les gens est-il l’histoire internet c’est l’histoire de décision progressive trêve empirique qui ont créé une espèce de foutoir incroyable parce qu’en fait quand on dit la gouvernance d’internet y a une gouvernance dans le w trois consortium des navigateurs il y a une gouvernance des DNS des noms de domaine à ???
rum d’échanges à l’onu s’appelle internet forum y a plein d’enceinte en faites pas un grand architecte qui a dit on va faire un truc propre et carré voilà où on prendra les décisions des gens se sont réunis on dit on décide ensemble c’est une histoire de standards de fait et aujourd’hui c’est à la fois parfois sous efficace et c’est très attaqué par simple de pays parce que y a des pays citons les la Chine la Russie qui disent publiquement y a pas de raison que soit pas les États qui décide reprendre la main c’est nous qui allons organiser internet pour créer leur propre internet en internet souverain un fermer la fermer walk pour contrôler notre site par contre les standards on va dire de notamment pour mettre la main sur les standards et donc aujourd’hui c’est une grosse partie de mon travail de la France et ça aide d’aller dans l’ensemble de ces enceintes l’union des télécoms l’Icann
j’en ai énumérés plein il y en a plein d’autres pour défendre la primauté des standards ouverts, la gouvernance partagée avec les entreprises et la société civile et la recherche pas que les entreprises le fait que les décisions doivent quand même avant tout respecter la liberté d’expression les Droits de l’Homme et c’est pas toujours facile je pense même qu’on ces dix dernières années on avait perdu du terrain les Droits de l’Homme et je pense qu’un qu’après l’Ukraine et le Covid pour des raisons bizarres qu’on a pas le temps de développer le modèle démocratique reprend du poil de la bête mais on terminera sur cette note positive d’un ambassadeur qui sait manier la diplomatie autant que le numérique merci beaucoup d’être passé dans le Meilleur des mondes
je remercie à la préparation de cette émission et pour sa chronique Juliette Devaux accompagnée par Heloïse Robert notre stagiaire à la technique ce soir à sofiane active ???
À la réalisation vidéo Rubén Karmazyn[1] et à la réalisation c’était Colin Gruel.
Le Meilleur des mondes c’est terminé !
On se retrouve évidemment la semaine pro
13’45
Henri Verdier : D’abord on peut en avoir plusieurs, moi je suis aussi depuis longtemps sur Mastodon et ça ne m’interdit pas de compte Twitter, on peut on peut jouer avec plusieurs modèles. Mais c’est vrai que quelque chose est un peu en train de changer. Pour le coup, voilà que je suis un peu dans une posture de vieux con qui dit que c’était mieux avant, ça a fait rire mes filles.
C’est vrai que j’ai grandi dans un monde où on voyait comment marchait la machine, de même que quand j’ai passé le permis de conduire on avait encore un tout petit peu de cours de mécanique au cas où il aurait fallu soi-même réparer le moteur, depuis c’est fini, on nous dit « n’y touchez surtout pas, il y a de l’électronique partout », c’est la même chose. D’abord, je ne crois pas que l’individu seul, dans une logique contractuelle, fera plier ces entreprises, donc ce n’est à la charge de nos auditeurs de faire plier Mark Zuckerberg ou les autres, monsieur Musk. C’est à l’État, c’est à la collectivité, à l’Europe probablement. En revanche, en tant qu’individu, on peut garder cet esprit un peu hacker, être curieux, essayer de comprendre comment ça marche, multiplier les modèles, dire non quand on nous demande si on accepte les cookies, dire non quand on nous demande si on veut bien être géolocalisé, on ne peut que gagner en degrés de liberté en autonomie on est plus libre.
François Saltiel : Justement, pour reprendre votre parcours, cet esprit hacker, cette idée de l’open data, vous avez essayé de l’amener au sein de l’État avant d’être ambassadeur, je le disais, vous avez participé à la mission Etalab pour promouvoir justement l’open data au sein de l’État. Vous y êtes parvenu facilement ? Ce n’était pas compliqué d’arriver à convaincre au sein même de l’État d’ouvrir ces données ?
Henri Verdier : Si, bien sûr, et parfois pour des pour de bonnes raisons. C’est drôle, il se trouve que dans ma carrière j’ai fait un tout petit peu de sociologie politique et le premier cours de la première année de sociologie politique, le prof nous a dit « n’oubliez jamais que ce qui a l’air d’être un problème c’était la réponse à un autre problème ». Quand j’ai quand on m’a confié cette mission je me disais « attention ne ricane pas des gens qui ont peur d’ouvrir, qui veulent garder des secrets, qui veulent protéger des secrets ». Et effectivement, dans l’éthique de l’État, le devoir de discrétion du fonctionnaire, le fait que par nos responsabilités publiques on a à connaître des choses, qu’on n’a pas le droit de balancer dans l’espace, mais aussi la peur d’être pris en défaut, de montrer que l’État s’est trompé, d’affaiblir la représentation de l’État était aussi très présente, il fallait le comprendre et le respecter. En tout cas, j’avais une feuille de route, j’avais été recruté et mandaté par un Premier ministre pour porter l’ouverture des données publiques pour deux raisons : l’une c’est le devoir de transparence de l’État. Je me dis souvent que notre magnifique Déclaration des droits de l’homme de 1789 n’était, à l’époque, pas possible techniquement mais aujourd’hui elle l’est. En 1789, les révolutionnaires écrivent « la société est en droit de demander compte à chaque agent public de son administration » ,ils écrivent aussi « le citoyen a le droit de constater par lui-même la nécessité de la dépense publique, son emploi son efficacité ». Mais à l’époque les gens ne savaient pas lire, ils n’avaient pas d’écran chez eux, ils ne recevaient pas les données en temps réel. Aujourd’hui c’est techniquement faisable, il faut le faire, c’est notre constitution.
François Saltiel : Donc c’était ça, justement, le projet d’Etalab.
Henri Verdier : C’était le premier. Le deuxième c’est qu’en fait l’État détient une quantité incroyable de données, d’ailleurs pour certaines on les utilise déjà et on s’y est tellement accoutumé qu’on ne s’en rend plus compte. Mais franchement, si on reprenait à l’économie française les données météo, les données cartographiques de l’IGN, les données statistiques de l’Insee… l’économie s’arrête ! Donc ça fait déjà longtemps que la société travail, prospère et crée de la richesse grâce aux données de l’État. En ouvrant plus de données on permet plus d’innovation. Il y a un exemple qui est maintenant célèbre, je pense que la plupart des visiteurs entendu parler de ViteMaDose pendant le Covid. Guillaume Rozier a tapé dans de l’open data. Si l’État prend soin, parce que c’est le travail et ça coûte de l’argent, de partager les données qu’il détient d’autres peuvent venir dire « vous n’aviez pas pensé à ça, j’ai une nouvelle idée, j’ai fait un prototype ».
Vous avez les deux volets : transparence et innovation
François Saltiel : Vous avez cité Guillaume Rozier, on va tout de suite l’écouter.
Guillaume Rozier, voix off : Si on a pu créer CovidTracker qui permet de suivre l’épidémie et de comprendre comment l’épidémie se développe en France, dans les différents territoires, dans différentes régions si on a pu faire CovidTracker c’est parce que l’État a publié en open data, donc de manière libre, gratuite, sur Internet, des données très précises, très exhaustives sur l’épidémie, donc des données épidémiques mais aussi des données sanitaires : le nombre de personnes hospitalisées, décédées de la Covid dans le milieu hospitalier et aujourd’hui des données vaccinales aussi ,combien de personnes sont vaccinées dans chaque territoire et dans chaque tranche d’âge. C’est donc grâce à cette publication en open data des données par le gouvernement, par l’État on a pu nous faire ces différentes initiatives. Ça montre donc, quelque part, l’importance dans les prochains mois, dans les prochaines années d’ouvrir, que l’État ouvre toutes les données qu’il a à sa disposition.
François Saltiel : Voilà donc Guillaume Rozier,
Henri Verdier : Je vous jure qu’on a pas répété.
François Saltiel : Non. On n’a pas répété, c’est une tradition. C’est effectivement un exemple, un bon exemple de l’utilisation des données d’État. On a d’autres cas de figure où ça c’est peut-être moins bien passé.
Déjà, pour revenir sur l’appropriation citoyenne on a reçu ici Gilles Jeannot dans cette émission, précédemment, qui a écrit un ouvrage sur la privatisation de nos services publics, qui pointe justement les limites de la réappropriation citoyenne, que vous évoquiez tout à l’heure, de l’open data. Pour reprendre votre analogie entre la mécanique où, à l’époque, on arrivait peut-être à comprendre comment fonctionnait le moteur d’une voiture avant d’en prendre le volant et je pense que l’analogie est la bonne : aujourd’hui on ne sait pas trop comment fonctionne le numérique, on a aussi une forme d’opacité dans la manière dont les algorithmes fonctionnent, pareil au sein de l’État. La machine, la mécanique de l’État est-elle si accessible pour les citoyens ?
Henri Verdier : J’ai lu son livre, je pense qu’il y a aussi une critique politique.
Je voulais déjà dire que ce qui est étonnant avec cette histoire, cette aventure du numérique – l’open-data, l’État plateforme, l’empowerment, pardon pour le jargon anglais, des citoyens – c’est qu’ils n’ont pas été incubés dans un conflit politique gauche droite et, en fait, ils sont politiquement non-construits et on peut s’en servir pour toutes sortes de politiques publiques. Je ne suis pas d’accord avec lui. Je pense, premièrement, que l’État doit s’ouvrir parce que c’est notre constitution, comme j’ai dit c’est les droits de l’homme, doit aussi penser que quand il fabrique des services publics, il fabrique des infrastructures, que d’autres ont le droit de se servir, il doit considérer que ces ressources peuvent aussi servir à densifier, stimuler notre économie, il doit apprendre avec l’extérieur, il doit apprendre à accepter les conseils l’innovation la société civile. Ensuite, ce que je viens de dire peut être impliqué dans une logique de désarmement de l’État par des gens qui vont dire ubérisons tout ça et gardons un petit coeur très central ou ça peut, au contraire, être utilisé par des politiques qui disent « l’État va être au centre, il va non seulement faire sa mission, mais il va influencer les systèmes d’incubation ».
François Saltiel : C’est pour cela que vous parlez d’incubateur, un État comme un incubateur qui peut aussi abriter des initiatives, les faire naître, les nourrir. Un État qui devient finalement peu central tout en étant ouvert à l’extérieur
Henri Verdier : L’État c’est immense, ce sont les écoles primaires, ce sont les hôpitaux. Nous avons créé avec beta.gouv un incubateur
François Saltiel : Ce que disait justement Gilles Jeannot, ce n’était pas forcément une approche partisane gauche droite, c’était juste l’idée qu’il y a effectivement des données qui sont en open data mais qui ne sont, parfois, pas si évidente à récupérer pour les citoyens.
Henri Verdier : C’est clair. Après, dans une autre partie du livre il parle des startups d’État.
François Saltiel : Il y a effectivement une autre partie du livre où il pointe du doigt la privatisation, mais c’était pas tellement là-dessus que je voulais vous interroger
Henri Verdier : Juste une remarque. Souvent effectivement quand on est allé se battre pour ouvrir les données, effectivement ça coûte de l’argent et du travail. On avait plusieurs objections : l’une d’entre elles était « ça sert à rien, personne ne saura s’en servir » et l’autre c’était la très très grande peur de l’État que des gens s’en servent pour des fins mal intentionnées Sur le côté « personne ne peut s’en servir je pense c’est un mauvais argument ». Il suffit qu’il y en ait qui s’en servent et qu’il puisse alerter les autres. Heureusement que chaque citoyen ne considère pas qu’il a le devoir d’éplucher les comptes publics, de regarder les budgets, de regarder le taux d’emploi de ceci cela. En revanche, le fait qu’il soit possible de le faire ça change à la fois la puissance de la société civile et probablement aussi la manière de travailler devant la machine : si vous savez que quelqu’un pourrait voir, que quelqu’un peut voir, vous n’agissez pas pareil.
François Saltiel : C’est le principe de se sentir surveillé un jour ou d’avoir déjà un autocontrôle.
Henri Verdier : Il ne faut pas se sentir surveillé.
François Saltiel : Sous-veillé ? On a fait une émission la semaine dernière sur la surveillance.
Henri Verdier : Pour ceux qui tiennent absolument à faire des analogies et des métaphores, ce que je n’aime pas trop, entre l’État et une entreprise, je l’accepte si on dit que le citoyen c’est l’actionnaire de l’État de fatigue, en fait il ne surveilla pas, c’est lui le mandant, c’est lui la source de pouvoir.
François Saltiel : Comme actionnaire, il peut effectivement avoir des comptes à rendre, en tout cas, il peut exiger que là où il place son argent il y a des comptes à rendre.
Henri Verdier : Je pense que les choses bougent, mais je pense qu’il y a dix ans, par exemple, la démocratie actionnariale était plus avancée que la démocratie citoyenne et c’est dommage
François Saltiel : Justement, pour poursuivre sur cette crise sanitaire, on peut parler de Doctolib. Est-ce que Doctolib a été un raté ? Est-ce qu’on peut se demander comment il se fait qu’au sein de l’État on n’ait pas réussi à mettre en place une initiative comme Doctolib alors qu’on pouvait avoir déjà les outils numériques ?
Henri Verdier : C’est une bonne question, elle est compliquée. D’abord Doctolib avait commencé bien avant le CoVid.
François Saltiel : Bien sûr. On a vu son rôle crucial à ce moment d’urgence.
Henri Verdier : Oui, mais ils étaient en place, ils avaient des équipes
François Saltiel : masanté.fr était déjà là.
Henri Verdier : Le fond de ma pensée, mais ce n’est pas la diplomatie française qui parle, c’est d’une opinion personnelle : un, on peut se réjouir quand même qu’on ait dans ce pays une capacité désormais faire des licornes, à faire des entreprises qui, en quelques années valent des milliards de dollars ; deux, puisque vous m’avez interrogé tout à l’heure sur mon rapport au monde de l’ouvert, etc., Doctolib est aussi une preuve de les l’importance de l’open source. C’est une entreprise dont 90 % du code est en fait du logiciel libre, qui s’est concentrée sur le service, la qualité de service, etc. ; trois, à titre personnel je pense qu’il n’est pas souhaitable qu’une entreprise privée, qui, après tout, peut changer de main jour ou l’autre, détienne une sorte de monopole des relations entre l’hôpital et les usagers de l’hôpital et que, sans interdire ou nationaliser ou que sais-je Doctolib, une grande stratégie d’État plateforme serait de s’assurer que, pour parler aux citoyens, Doctolib travaillerait sur une infrastructure qui, elle, serait publique. C’est un modèle que je cherchais à tâtons quand je promouvais ce qu’on a appelé l’État plateforme à la Dinsic, qu’on appelle désormais DINUM la direction interministérielle du numérique et que je vois fonctionner à grande échelle et de manière sidérante en Inde. J’ai vu sur Twitter que certains de nos auditeurs espèrent qu’on va parler de souveraineté. En inde ils sont allés cash. Ils ont dit « si on fabrique notre économie numérique dans les infrastructures d’un autre, on sera juste comme des chauffeurs Uber, ce n’est pas nous qui choisirons nos bénéfices parce qu’ils pourront changer les tarifs ».
François Saltiel : Évidemment. Il y aura un système de dépendance !
Henri Verdier : Ils se sont donc dit « c’est à l’État qu’il incombe de garantir l’existence et l’accessibilité aux infrastructures », je n’ai pas dit de faire. Ils ont donc fait une identité numérique qui a permis de donner un état-civil à 300 millions de gens et puis ils ont fait un système de paiement qui dit « les banques elles devront accepter d’émettre des API, des ordres de paiement, elles devront s’organiser pour être capables de recevoir les ordres de paiement ». Ces codes-là sont open source, l’État vérifie même que les gens respectent les cahiers des charges collectifs, open source, et on laisse les innovateurs. Par exemple, en Inde, plus de 600 boîtes ont inventé un service de paiement, ça a permis de donner un compte en banque à 300 millions là aussi de gens qui n’avaient pas d’état-civil et encore moins de compte en banque, mais Google Pay s’en sert aussi, ce n’est pas anti-GAFA.
François Saltiel : Ce n’est pas anti-GAFA. Sauf que, si je vous comprends bien Henri Verdier, c’est juste que l’infrastructure, les routes quelque part, sont mises en place par l’État indien qui en a donc le contrôle.
Henri Verdier : Pas que par l’État, ce sont des services publics.
François Saltiel : En tout cas, c’est un service public et ensuite sur la route peuvent naviguer, peuvent circuler, des entreprises privées.
Henri Verdier : Je pense qu’il ne faut pas perdre la main sur les infrastructures, jamais !
François Saltiel : Mais est-ce qu’on ne peut pas dire la même chose, désolé pour cette question qui peut-être peut fâcher : sur l’affaire Microsoft sur le cloud avec le Health Data Hub, est-ce que ce n’est pas une manière de perdre la main justement ?
Henri Verdier : Oui. D’ailleurs vous voyez qu’on est en train… Oui, mais on ne parle pas de la même chose.
François Saltiel : Juste pour situer pour nos auditeurs. Le Health Data Hub, donc toutes ces données, il faut bien les héberger et solution qui a été préconisée par l’État français c’est de les faire héberger sur le cloud de Microsoft, un GAFAM américain
Henri Verdier : C’est un peu plus compliqué. Personne, à aucun moment de l’histoire a trouvé que c’était la meilleure solution de mettre sur le cloud américain.
François Saltiel : En tout cas ça a été la solution adoptée.
Henri Verdier : Je n’étais plus en charge.
François Saltiel : Oui, mais vous êtes ambassadeur.
Henri Verdier : L’équipe en charge a tenté de faire vite, elle a voulu utiliser des marchés déjà en place et le seul marché déjà en place activable c’était le marché de Microsoft. On n’a jamais dit que c’était irréversible.
François Saltiel : Il y a d’ailleurs une volonté d’en sortir j’imagine.
Henri Verdier : Oui, bien sûr. Je veux bien qu’on en parle. On parlait d’une chose, on disait que ça serait mieux qu’on ne soit pas condamné à bâtir notre économie avec des identités privées étrangères, avec des systèmes de paiement privés et étrangers, ces couches d’infrastructure avec une information géographique privée, ces couches de souveraineté pure.
Après il y a une deuxième question, c’est comment faire pour avoir des géants du numérique nus aussi, ce qui est une question un peu différente. Le problème du cloud c’est surtout de faire émerger une industrie européenne du cloud qui ait la capacité d’atteindre et les performances et les tarifs et la capacité de montée en charge des géants américains qui ont commencé 10 ans avant nous et qui se sont presque posés en situation de monopole.
François Saltiel : Bien sûr et c’est pour cela qu’on a quand même l’impression, mais tout est possible, que c’est un peu tard.
Henri Verdier : Je ne sais pas. J’ai été pendant six ans le directeur du numérique de l’État , aujourd’hui la DINUM, Dinsic avant. Pour commencer, j’ai quand même envie de dire quand on sait faire soi-même, il y a tellement de choses qu’on peut faire avec les moyens du bord.
En France, on a une superbe boîte du cloud, c’est OVH. Mais à l’époque où j’étais en charge, OVH c’était un peu roots quand même, il fallait être un bon développeur pour utiliser bien une machine OVH et si vous ne saviez rien faire du tout c’était plus simple de rester dans son canapé et d’appeler des offres plus packadgées, plus marketées. Mais nous, nous avons souvent reposé nos propres services dont data.gouv sur OVH en divisant la facture par 20, mais il fallait changer légèrement la configuration de l’équipe, la culture du do it yourself, le rapport à la prestation. Il ne faut pas oublier que ce pauvre État, dont tout le monde aime rire, pendant 30 ans lui a dit « sous-traite-moi tout ça ! Pourquoi veux-tu le faire toi-même ? Moins il y a de fonctionnaires mieux on se porte ! ». C’était une grave erreur !
Vous avez rappelé que j’ai té entrepreneur pendant 15 ans, bien sûr qu’il faut savoir se concentrer sur son cœur de métier savoir ce qu’on sous-traite, mais il faut le comprendre ce qu’on sous-traite, voire il faut même savoir le faire. Si vous sous-traitez à l’aveugle des fonctions archi stratégiques en disant « je ne sais pas comment ça marche mais c’est pas grave, j’appelle une boîte qui a pignon sur rue, elle va me dire ce qui est le mieux pour moi », vous allez payer un peu cher !
François Saltiel : Donc là, vous pointez une sorte de déficit de connaissances finalement.
Henri Verdier : Oui. Je pense, je crois savoir qu’on est en train de réarmer l’État, mais clairement pendant des années on a perdu beaucoup d’ingénieurs : les jeunes ingénieurs des Mines et des Télécoms ou ils ne venaient pas du tout dans l’État ou ils n’y restaient pas longtemps.
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François Saltiel : Ils ne restaient pas longtemps parce qu’il avait parfois l’impression qu’il n’avait pas à innover arrivé c’était trop long en tout cas pas ça très bien joué surtout dans le milieu du numérique on le sait cent un les nuages dans la mer nature de de de la silicon valley moyennant raisons
et je suis content vous commencez pas parler du salaire qui en question aussi mais honnêtement mois après dix ans d’expérience dans l’État je pense qu’on peut trouver des jeunes gens, des jeunes femmes d’un immense talent qui sont prêts à diviser leur salaire par de pour venir faire un temps en tout cas de service public
justement apparaît au deuxième enfant et nous quitte parce qu’il source mais d’ici là il reste
en revanche effectivement il faut que toutes les élites françaises et notamment les énarques donc comprennent que l’intelligence dans le code, de la stratégie d’un code c’est pas une vague fonction d’exécution : y a pas des penseurs qui conçoivent des systèmes et puis des exécutants qui font à la virgule presque qu’on leur a dit
et quand on analyse jeff bezos par le fondateur entre autres amazon et de lui dit amazon c’est bois de teck et les gens les plus importants dans mon organigramme les ingénieurs idee une librairie en ligne en fait y faut qu’on accepte a de l’intelligence dans cette révolution numérique et que les gens qui savent codé qui s’affairent à concevoir les systèmes idole avoir des fonctions stratégique
l’État avait eu un coup de mou sur tout ça
et ça c’est un paradoxe puisque en France les ingénieurs d’État l’aimer guérir et les y sont nom et vais un tel le spatial ils étaient nombreux et réputés mais il y a eu un truc tourne des années 2000 où on est un coup de mou voilà un coup de mou et pippa une force d’attractivité de cet État
mais c’est pour ça que je tiens quand même a rappelé malgré ces petites questions épineuses ukulele l’importance d’avoir aussi quelqu’un avec un retour comme le vôtre d’entrepreneurs qui qui est un connaisseur juste avant tes questions numérique un vrai connais a amené justement et amène quelque chose de de positif car on sait très bien à quel point, sans faire de mauvais jeu de mots, le politique peut-être s’est déconnecté aussi ou deux de ses enjeux du numérique ?
déjà parce qu’ils sont complexes à comprendre et puis sont mutation permanente si je fais une contremarques pour trois marques en un d’avoir y en a plein d’autres y a plein d’autres envies garder dans l’État quand on parle du politique là aussi bon d’accord c’est vrai on écrit dans la danse dans le business de l’annexe dans l’hémicycle un ancien politique l’unique ancien adjoint au maire de paris bien sûr il y a un problème mais nous citoyens électeurs pourquoi on ne demande pas aussi à savoir comment sera organisée l’État comment il sera piloté quel choix stratégiques de formation de recrutement de seront faits
vous ai remarqué quand même le débat public en France il ne parle je considère qu’il y a deux millions cinq cent mille salariés les fonctionnaires d’etat qui travaille dans une boîte noire dont on ne parle jamais
c’est un vrai quand on trace la manche yahia des signes tant que démocrates et des cinq de droite qui qui qui se battent sur une vision de l’État de comment il doit fonctionner
et des deux choses très concrètes, très matérielles nous on considère que ça existe ça marche que on va nommer un chef qui a monté tout en haut qui va dire on part à droite on part à gauche et qu’on a pas besoin de sainte-thérèse ce qui se passe dedans bars on a tous tort en fait il faut regarder comment ça marche il faut faire open data finalement elle l’aida à la
Henri Verdier je vous propose d’écouter de toulousain ça vous parle toulousain
je ne suis née big fait au lit sacré bordel merde pourquoi je suis mal à l’aise devant mon propre drapeau pourquoi je te vois brandi uniquement à l’étranger ou chez les fachos longtemps qu’il a pris la poussière le mien ne m’a pas trop servi pourquoi ça me gêne moins quand c’est celui de l’argentine ou bien de l’algérie je réponds je suis français de hésitant comme si en douter est devenu évident peu importe le bord importe quand on m’a dit de des tester le président je viens du pays où il fait toujours beau mais aussi de celui oui wimbledon tout le temps dis-moi de qui suis les descendants des collabos ou bien des résistants autant de que de complexe si je pars vous allez par non mais à l’autre bout du monde premier je cherche lire des français j’aime la France comme une tante avec je suis pas toujours d’accord il fait trop peu d’efforts pour qui je suis toutes les larmes ça t’as vu du combien de temps ça dure amour elle ne s’est pas une mince affaire la police celle des salles ma vue roussel en première ligne à l’hyper casher par ailleurs prendre du recul essayer de couper la poire en deux quand on part en inde on se sent français quand on en revient en ce sens chanceux souvent on trouve les réponses quand on les attend si c’est lui qui m’en dira le plus sincèrement pense qu’après les coupes du monde dont les attend ces familles qui réunissent comme un rien joue aux enterrements ça très bien celui qui me tarde vraiment pas et qui emmené gratuit voir la mer en collant ton histoire qui en connais ces horaires mais aussi sa puissance du paraître de téméraire mais je dois faire avec ses conséquences mais sans fait connaissance mais combien se connaissent pour qu’on progresse pour être honnête la pensée tendance à l’écrire avec un on fabrique à l’étranger recrutons attirer des lacs on oublie l’histoire l’histoire de la paix au pied du mur de nos frontières andré vie en français mes rêves en espagnol est-ce que c’est grave et il écrit « vive la France ! » avec une faute d’orthographe certains ambassadeur de ambassadeur du rap français big flo et au qui nous parle de la France de la vision de la France comme un sacré bordel c’est très française faire un peu qu’un vagabond rien qu’à une tomate raglan lynx Saint-Étienne venu des des envoyer
les nouvelles du Meilleur des mondes François Saltiel est en nous ce journal en foulant le tapis rouge de la soixante seizième édition du festival de Cannes pour voir si on y croise des plateformes de streaming qui entretiennent avec la Croisette une relation passionnelle.
pour Thierry Frémaux délégué général du festival la règle est simple : un film ne peut concourir que s’il sort en salles ce qui condamne encore le géant Netflix qui n’envisage toujours pas d’investir le grand écran. Une stratégie cent pour cent streaming abandonné par de GAFAM Amazon Apple qui présenteront qui présentera d’ailleurs appel en grande pompe ce samedi le prochain Scorsese avec De Niro et DiCaprio la firme californienne c’est donc résolu à sortir cette super production en salle avant d’aborder les abonnés d’AppleTV.
il en sera de même pour le Napoléon de Ridley Scott
mais il serait illusoire de penser que ce revirement s’opère pour sauver les pauvres exploitant victimes des années Covid
si les GAFAM sortent en salle c’est que le marché reprend.
En témoignent les chiffres de fréquentation qui aux États-Unis ni commencent à s’approcher de la situation pré-Covid et pour les plateformes c’est tout bénef.
Car un film en salle c’est la possibilité d’obtenir un prix international à haute valeur symbolique.
on comprend mieux les rumeurs qui annonce qu’Amazon pourrait racheter à m :c’est le plus gros circuit de salle mondiale il manière détendre encore un peu plus sa position tentaculaire de la production de contenus elle la distribution des salles physique ou du cyberespace avec le streaming
lui aussi est archi présent à cannes c’est Tiktok qui se la joue nouvel acteur culturel en étant partenaire officiel du festival pour la deuxième fois
Une hyper présence qui cache une prochaine absence : dans l’État du Montana le gouverneur républicain vient de promulguer une loi qui bannit le réseau social chinois sur ses terres pour, je cite, protéger du parti communiste chinois les données personnelles et privée des utilisateurs du Montana.
Cette loi serait évidemment invalidé si Tiktok venait à être rachetée par une entreprise américaine.
le parlement du Montana avait déjà adopté à la mi-avril un texte qui ordonne aux magasins Apple Google ou c’est un peu de ne plus distribuer Tiktok à partir de janvier 2024
Paradoxe de cette histoire tape donc Pékin crie à la censure et invoque le premier amendement de la constitution américaine pour juger cette loi liberticide est contraire au bon respect de la liberté d’expression c’est cocasse à temps plein pas pas
on termine avec l’arrivée d’un nouvel tchabot un agent conversationnel qui se nomme ChatZ il n’est pas une future version de ChatGPT ou même un outil développé par un concurrent mais l’œuvre du parti politique d’extrême-droite Reconquête ce z étant celui d’Éric Zemmour une manière de surfer sur l’engouement autour de l’intelligence artificielle même si ce tchat est très loin d’être performant : il ne fait que reprendre les éléments de programmes de l’ex-candidat à la présidentielle en botter en touche sur de nombreuses questions mais le parti le présente comme un militant virtuelle et conforte l’idée que l’extrême-droite française est fasciné par l’intelligence artificielle.
Peut-être parce qu’elle imagine un grand remplacement oui un grand remplacement celui des humains par les robots.
Pas de doute vous êtes bien dans le Meilleur des mondes.
www youtube la chose que vous avez sous les feux qui vous ça s’appelle un cerveau et nous sommes toujours en compagnie d’un henri verdier monsieur l’ambassadeur au numérique pour cette émission entretien on nous parcourons avec lui les grands enjeux français et européens tout en retraçant son parcours.
Peut-être une réaction, Henri Verdier, par rapport aux journal sur tic-tac puisque l’État c’est aussi un peu mêler de Tiktok avec une interdiction de déjà une recommandation à ne pas utiliser Tiktok et puis on voit des interdictions fleurir ici à droite ou gauche.
Quelle est votre position sur l’interdiction de Tiktok ?
Je peux dire un mot d’avoir de streaming des parce que c’est écouter la et je me disais en fait oui c’est une pression française très belle
Je pense qu’on a raison : on veut que le cinéma soit accessible à chacun sans être obligé de d’abord d’accepter un abonnement dans une plateforme. On ne veut pas de ce monde on est au client Amazon, ou Apple, ou Netflix, ou que sais-je ou comme moi tous cher puisque c’est l’État qui paye et au fond quand on réfute non pas qu’ils peuvent passer un bon salaire mais vos impôts mon salaire non cette idée qu’il faut qu’on ait inégalités d’accès à la culture que chacun doit être traitée par avec qu’on veut pas trop de capture
c’est une idée assez belle et d’un certain point de vue je vais vous dire ça y’est continuum la révolution française la vente, le système métrique parce qu’elle dit pour faire une nation il faut qu’on s’entende pour avoir tous le même manière de compter les poids et mesures et tant qu’à faire qu’elle soit intelligente et bien réfléchie.
Je sais pas si vous le savez mais la plus ancienne agences de l’ONU l’union internationale des télécoms elle est née à paris en 1865. 1865 y avait encore pas d’Allemagne par exemple.
avait dit royaume
Il n’y avait encore puissant empire ottoman
et et hum hum hum la france a dit aux autres pays : le télégraphe là c’est vachement bien mais ça serait mieux si on s’organiser pour pouvoir écrire d’un pays à l’autre faisons ensemble des standards ouverts !
et c’était et quelques d’un certain point de vue je pense que c’est pas du tout exagéré de dire que l’Europe en général, et la France en particulier, est à l’origine de cette idée de l’internet decentralisé, libre et ouvert grâce à des standards partagés, etc.
Et la liesse ce rêve de capturer les clients les spectateurs en les enfermant dans des portefeuilles de tel ou tel et nous ont dit on aime pas trop ça franchement.
moi je l’ai dit plusieurs fois à plusieurs de ses grandes plateformes mais franchement mettez-vous en salle c’est pas grave vous y perdrait rien au fait rire elle y reviennent learning parce qu’elle pense même gagner oui je dis pas que c’est à cause de moi loin de là mais un mais nan mais je comprends mieux vous soutenez donc le le le le festival de Cannes dans cette volonté d’exclure justement les les géants du numérique s’il ne participa à l’accessibilité.
Mais ma question est cent Tiktok
je veux pas me défausser donc Tiktok c’est assez compliqué parce que c’est c’est une entreprise née en Chine alors faites techniquement parlant y a de Tiktok un spécial pour les chinois plus censuré et puis un pour le reste du monde iad est question de savoir où sont les datacenters où sont les données etc.
Je crois qu’il est maintenant assez reconnu que ces données même en Europe presstalis peuvent transiter par par la chine ou peuvent arriver en chine oui mais garder mon élève de jake l’Allemagne quand même parce que j’ai ??? et on peut prendre des sanctions fortes en plus plusieurs pourcentage six ou sept pour cent du chiffre d’affaires.
Et puis la question et ça je vais, quand même que tout le monde le sache, quand vous mettez une app dans votre téléphone et mais pas que Tiktok un bar elle peut prendre le contrôle de votre téléphone, de votre micro et de votre vidéo et vous espionner.
Et donc oui j’étais un peu étonné quand on va à la maison avec des jouets je m’arrête de cette phrase
Quand vous dites « quand vous mettez une application elle peut vous espionner » sert que techniquement elle peut être utilisé pour vous expliquer ça de ne dis pas forcément qui vous espionne en permanence !
bien sûr mais Tiktok comme Facebook comme x, y, z bon comme si vous mettez une app dans votre téléphone l’autoriser à gérer la photo, le micro, etc.
Et donc en fait ça fait longtemps que dans le téléphone pro, c’est moi qui l’ai fait y a 10 ans, on a interdit Tiktok mais aussi Facebook et Twitter, etc.
plein pleine d’aider des fonctionnaires, des téléphone pro des fonctionnaires, un sinon un espion de bas de gamme peut activer la machine sans même que vous le sachiez. Même si vous croyez l’avoir éteinte et ça ce qui se passe dans la pièce pas récent c’est malheureusement que ça tape c’est assez peu y avait eu de toutes ses affaires retour même de téléphone des présidents de la République ou des gens qui sont dans le gouvernement vois que toutes les consignes de sécurité sont pas forcément respectée.
Oui c’est vrai mais en même temps je peux vous dire, dans ma vie quotidienne par exemple, je pense que pratiquement tous les jours j’ai une réunion dans une salle sourde qui donc est protégée des ondes d’extérieur et dans laquelle on entre sans son téléphone donc on est obligé d’apprendre lorsque savoir espionner mais il y a quand même assez longue conversation ou d’échange d’informations ou d’alerte qui se prennent des enceintes un peu protéger.
Bien sûr mais sur sur Tiktok vous êtes plutôt favorable à cette cette interdiction ouais mais en même temps sans faire un truc spécial diktats de moi je crois que de façon l’été que vous utilisez dans l’exercice de l’autorité publique de pas laisser une puissance étrangère vous écouter avec des les moyens techniques d’un lycéen quoi donc oui mais c’est pas que la Chine pas que tu c’est pas que tu te que ça pète également Twitter.
Twitter dont on a récemment parlé avec son nouveau patron. Un nouveau patron que maintenant il est là depuis plus d’un an : il s’agit d’Elon Musk qui était donc de passage à Paris et qui a rencontré celui qui vous a nommé un le président de la République Emmanuel macron à l’Élysée et c’est le thème de votre chronique Juliette.
oui c’est rencontrait a donné lieu à une communication enthousiaste et des des alsaciens les réseaux sociaux Emmanuel Macron a annoncé sur Instagram avoir discuter attractivité de la France et véhicules électriques tandis qu’il n’est assuré va réaliser des investissements significatif en France via sa fermeté ska ferme à laquelle il dit vouloir se consacrer prix armand ces prochains mois.
Mais une rend compte être même suscité de vives critiques dans la presse et sur les réseaux sociaux oui parce que ça ne vous a pas échappé et guinness qui était sig propriétaire de la plateforme Twitter depuis octobre 2020, politique de modération illisible la mise en place depuis semblait grandement préoccupé que président de la république il y a quelques mois en novembre dernier Emmanuel macron agissait ainsi de gros problèmes la décision prise par Elon Musk de mettre un terme à la lutte contre la diffusion des fausses informations liées à la pandémie.
Après l’avoir rencontré aux États-Unis un mois après en décembre président n’hésitez pas non plus a rappelé les efforts à réaliser pour Twitter ça conforme à la future législation européenne en matière de moi des rations.
mais ces avertissements n’ont pas empêché libertin de mener une politique de modération conforme essentiellement à ses propres valeurs politiques, rétablissant des comptes de personnalité controversée comme celui de Trump, suspendant abusivement de compte des journalistes américains et procédant à des licenciements massifs au sein des équipes de modération.
Dernier fait en date et Elon Musk cesserait plier aux exigences du président turc Erdogan en sus censure en détruite publié par opposition à la veille des élections au début du mois de mai.
Si le président Emmanuel Macron ne semble plus aussi préoccupé qu’auparavant par ces questions détournant opportunément de regarder the weather pour se focaliser sur les potentiels investissements des tests ca, en France il est un responsable politique qui lui continue de considérer Elon Musk à l’aune du danger qu’il fait planer sur le débat public : c’est le commissaire européen Thierry Breton, principal promoteur, du fameux règlement européen DSA ou Digital Services Acte.
Il s’exprimait sur le plateau de Questions politiques sur France inter il y a quelques semaines :
il fait ce qu’il veut avant le premier septembre à partir de celui premier septembre quand je l’ai dit il fera ce que nous lui demanderons de faire.
s’il veut continuer rendez-vous de septembre mais ma maman mais même avant.
Parce que j’ai l’intention de me rendre en Californie pour participer à cet audit moi-même
mais derrière ses propos vingt va-t’en guerre, des équipes des autorités européennes seront-elles réellement en mesure d’accéder à toutes les informations guidé à la modération et recommandations algorithmique de plateforme.
on l’a vu avec la publication du code source de Twitter, il est toujours possible de d’occulter certaines informations sensibles
et puis en cas de désobéissance l’Union européenne sera-t-elle réellement en mesure de mettre à exécution la menace de bloquer l’accès de Twitter au marché européen ?
Autant d’interrogations qui traduisent un questionnement plus profond : à force de fascination pour les entreprises et les entrepreneurs du numérique nos responsables des politiques ne sont-ils pas réduit eux-mêmes à une forme d’impuissance ?
Merci beaucoup pour votre unique, Juliette Devaux.
Et donc pour cette dernière question je vous adresse directement Henri Verdier je parle je vous ai croisé quatre ou cinq sujets tous très importants.
donc c’est difficile de te répondre il faut démêler mais je sur le dernier allez non mais je n’en il faut partir du premier parce que lundi c’était douce France oncle prendre la République a invité cinq cents chefs d’entreprises étrangères et pour leur rappeler à quel point c’était pas bête investi en France, la productivité des français, la qualité de leurs ingénieurs, notre énergie qui a bas carbone, etc.
il est ils ont annoncé ce jour-là treize milliards d’investissements dans mon pays.
c’est sa politique je pense qu’on en pense qu’on va mais elle rationnelle important je crois et donc et Elon Musk était là et il a pris à part pour le dire ce qui avait à dire sur l’intérêt qu’il aurait une tesla en France.
moi je pense qu’on peut pas reprocher ça représente la République.
ensuite vous savez pas ce qui se sont dit en aparté sur la modération…
Vous le savez normes j’étais dans la visite d’État en novembre quand es la première rencontre je pense qu’on en est extrêmement et le président en particulier qui a lancé des initiatives comme le traceur score, comme le laboratoire de protection de l’enfance en ligne.
il prend très au sérieux la nécessité pour ces boîtes de nous aider ou pour nous d’obliger ces boîtes à régler les problèmes de de n en ligne de violence de désinformation, de terrorisme, de de pornographie.
et parce qu’on a on a vraiment beaucoup de problèmes après vous il faut essayer c’est pas une affaire de on s’aime bien, on s’aime pas, ils sont gentils, ils sont méchants : pour le coup, comme l’a rappelé Thierry Breton, ce qu’on demande entreprises de respecter la loi où les règlements européens traduit dans nos lois.
c’est pas le savoir sur les émotions les aime pas aussi sont gentils ou méchants :il faudra bien qu’ils respectent la loi et effectivement l’Europe avec une norme engagement de la France a adopté l’année dernière sous présidence française union européenne le Digital Service Acte après quatre années de réflexion intense.
que cette question qui doit entrer en application février prochain ce permalien train de suivre ton nom moi j’ai vu que les aubiers sans gluten entre en application de février deux mille vingt kaname traîneau en cours de débats de transmission.
maintenant cette question est compliqué, quand même très compliqué.
Donc y’a vraiment beaucoup de contenu horrible certains sont clairement illégaux d’Odessa les anglais disent lawful not armful sont sont légaux mais blessant le arrachement le ne le sel, le harcèlement, etc.
mais vous n’avez pas créer un monde orwellien, avec une censure d’État avec au milieu de la machine qui dit « ça s’est mal, ça c’est bien, ça c’est vrai, ça c’est faux, etc. ».
Et malheureusement l’expérience a prouvé aussi qu’on ne peut pas demande seulement demandé à ces boites d’être responsable : ça ne marche pas !
et moi j’ai eu le privilège de des trois fois et français sa la donneuse de l’air de fesses vous en souvenez peut-être une ancienne employée de Facebook il y a deux ans qui avait révélé justement la toxicité gras social avec elle avait participé son grade plus ça va pas quand j’en parle longuement dans le livre.
te dis juste un an Juliette de vos par rapport à sa chronique, c’est qu’elle parlait de la fascination donc d’Emmanuel macron qui va penser qu’il a été critiqué faire copain-copain avec avec Elon Musk la mosquée cris câble.
Par ailleurs que vous avez un directement critiquer vous-même leur pas lui mais son réseau dans les dans votre ouvrage avec Jean-Louis qu’avec vous rappeler tout à l’heure sur le business de la haine.
Dans ce Business de la Haine vous parlez quand même du web de vous parler aussi des les des réseaux sociaux on pourrait entrer dans le détail dans les on est livré traiter cette question en un ambassadeur répond je ne pense pas être fascination d’une part je pense qu’il y a des puissances qui se parle et je pense que le cadre il est clair s’appelle le Digital Service Acte.
et j’étais en train de vous dire qu’on a mis du temps à trouver la pierre philosophale parce que vous ne voulez pas remplacer une dictature de milliardaires par une dictature de l’État !
Où est le cadre qui a inventé l’Europe.
dont on va voir les effets de l’année prochaine effectivement c’est un peu long à mettre en œuvre
c’est un cadre qui va… c’est grâce à des autorités indépendantes comme l’ARCOM en France d’obliger ces boîtes à être responsable.
donc vous demandez : est-ce qu’on pourra savoir l’ARCOM aura de de larges pouvoirs d’audit et de large pouvoir de sanction et pourra dire montrez-moi vos algorithmes, montrez-moi vos données brutes, montrez-moi les contenus vous a censuré, montrez-moi les instructions vous donnez à vos trente mille modérateurs, dites-moi si vos modérateurs il parle français ou seulement américain.
Je dis américain parce qu’il parle pas très bien l’anglais angoulême il parle que l’anglais américain hé et et plein d’autres régions comme ça d’année en année où on en demande de plus en plus où on exige de plus en plus grâce à un pouvoir de sanction
moi je c’est la moins mauvaise solution parce que on se dit souvent entre nous notre stratégie de faire en sorte que ces entreprises fasse partie de la solution
On peut pas juste jeter les anathèmes. On peut pas leur faire confiance.
il faut construire une pression suffisante pour qu’elles finissent par faire partie de la solution
mais je ne vois pas d’autres approches en fait : ni leur faire confiance, ni on ne sait pas à moi et mon bureau ou l’art comme qui va décider que faire la modération de Facebook
c’est impossible d’avoir serait dangereux très mal fait ça serait
donc donc c’est une défaite et d’une c’est pour vous la position justement de l’Europe et sine die ses grande vertu de cette règlementation qui arrive justement à trouver sa place comme vous le dites entre eux on va pas leur faire confiance en même temps ils peuvent pas se réguler tout seuls, ni être responsable donc on va bien y a un texte en espérant justement que ce texte puisse rien régulation c’est un truc inventé la france l’Arcom, l’Arcep la régulation c’est quand on le fait que les banques aussi sec tous les gens on on débat mais fermement et on en demande un peu plus voilà quelques éléments sur donc vous croyez bien cette chronique l’accord est venu que vous croyez justement odessa on dit aussi que le texte effectivement est louable.
encore une fois il s’agit pas d’être dans la critique systématique mais les l’application va être compliqué et doyen semelle qui lui ce même qui n’aurait cru qu’on partie p s en écriture le dise ça va être compliqué même sur la TNT pas en des algorithmes, ça va être compliqué, ça va être compliqué, je crains que ces dernières années nous en mon truc quand elle l’a la volonté politique l’Europe est capable de faire le poids bon pas parler du ???
parce que là aussi on pourrait me dire ah oui mais quand même tout n’est pas parfait et c’est vrai tout n’est pas parfait y a des ces fameux dark pattern fait déjà parlé antenne où les les entreprises s’échinent à faire croire aux usagers que les oblige à faire des interfaces horrible ce qui est pas vrai on peut faire on peut faire élégant et simple et respecter les ???
mais prenez une toute petite histoire la directive copyright donc cité dans le monde de la presse a dit un jour : Google News me détourne mes flux de d’auditeurs et les gens y regarde juste les titres chez Google News et clique sur la bible chez Google News.
C’est en train de me tuer parce que je perd des revenus il faut partager les revenus
le premier pays qui a fait face à l’Espagne Google a dit c’est comme ça je boycotte l’Espagne ! Et l’Espagne bon d’accord excusez-moi je reviens en arrière
ensuite l’Allemagne a dit il faudrait faire un truc pour financer la presse américaine nous a dit si c’est comme ça je vais vous boycotter comme j’ai fait en Espagne
l’Allemagne a reculé la France a dit je crois que quand on a reculé aussi
et puis on a fait une directive européenne sur les droits voisins
elle a été adopté six mois plus tard il y avait un accord entre Google et la presse française parce que personne dans la Silicon Valley ne boycotte la moitié de son marché
nous sommes la moitié de leur marché adresse sable easy remparts en Chine
l’Afrique n’est pas encore un marché pour eux
c’est trop pauvre pour peu qu’on est la moitié du marché donc en fait quand on dit ça va être comme ça ici et ben on est capable de l’imposer
mais là c’est un exemple somme toute vérifiables petit somme toute évidemment les questions incroyable notamment dans la régulation des contenus des les de devais d’abord on n’a pas toujours tous les mêmes définition de ce qui est légal dans les 27 ans a pas forcément tous la même volonté politique de faire pression après adoption du RGPD
l’Irlande a licencié la moitié des salariés de sa Cnil c’est dommage c’était un signal un ton entreprise rester chez moi il fera bon vivre on appelle la plupart des gens l’inverse d’Amérique suffisant pour tenir pièce je peux vous dire que pour le coup mais quinze entrepreneuriat med parce que le nombre de fois on m’a dit ton truc c’est complètement impossible ! J’ai dit mais si, regarde tu pourrais design à pays qui que mais si vous êtes juste un un bureaucrate normal vous fait avoir par des discours vous vous savez comme moi ça c’est aussi une chose dont il faut parler à Bruxelles y a plus de l’obélisque parlementaire
donc chacun d’entre eux reçoit plusieurs lobbys par jour et on fait d’ailleurs que les lobbys qui représente les entreprises de la tech sont maintenant les les lobbys les plus influents les plus puissants et ont dépassé les industries classiques de la pétrochimie ou d’un la mythologie l’Américaine depuis une dizaine d’années déjà ils sont passés devant Wall Street pour le financement de la vie politique américaine.
Donc on a bien compris justement que vous croyez à la puissance de l’Europe de par son nom de par le marché qu’elle représente appartement où elle sait faire corps êtes solidaire pour être un contrepoids face à la puissance des GAFAM.
En un mot parce que cette émission ce ce terme ne vous a appelé aussi à une nouvelle gouvernance mondiale alors là on sort justement quand de l’Europe en vingt ont franchi un pas où est leur commune ou as quatre minutes en il faut savoir faire quoi un an et un petit peu sommes allés Silicon Valley vous savez vous avez un grand projet la nouvelle gouvernance mondiale et vous avez trente secondes pour le pitch la et les moyens si les gens est-il l’histoire internet c’est l’histoire de décision progressive trêve empirique qui ont créé une espèce de foutoir incroyable parce qu’en fait quand on dit la gouvernance d’internet y a une gouvernance dans le w trois consortium des navigateurs il y a une gouvernance des DNS des noms de domaine à ???
rum d’échanges à l’onu s’appelle internet forum y a plein d’enceinte en faites pas un grand architecte qui a dit on va faire un truc propre et carré voilà où on prendra les décisions des gens se sont réunis on dit on décide ensemble c’est une histoire de standards de fait et aujourd’hui c’est à la fois parfois sous efficace et c’est très attaqué par simple de pays parce que y a des pays citons les la Chine la Russie qui disent publiquement y a pas de raison que soit pas les États qui décide reprendre la main c’est nous qui allons organiser internet pour créer leur propre internet en internet souverain un fermer la fermer walk pour contrôler notre site par contre les standards on va dire de notamment pour mettre la main sur les standards et donc aujourd’hui c’est une grosse partie de mon travail de la France et ça aide d’aller dans l’ensemble de ces enceintes l’union des télécoms l’Icann
j’en ai énumérés plein il y en a plein d’autres pour défendre la primauté des standards ouverts, la gouvernance partagée avec les entreprises et la société civile et la recherche pas que les entreprises le fait que les décisions doivent quand même avant tout respecter la liberté d’expression les Droits de l’Homme et c’est pas toujours facile je pense même qu’on ces dix dernières années on avait perdu du terrain les Droits de l’Homme et je pense qu’un qu’après l’Ukraine et le Covid pour des raisons bizarres qu’on a pas le temps de développer le modèle démocratique reprend du poil de la bête mais on terminera sur cette note positive d’un ambassadeur qui sait manier la diplomatie autant que le numérique merci beaucoup d’être passé dans le Meilleur des mondes
je remercie à la préparation de cette émission et pour sa chronique Juliette Devaux accompagnée par Heloïse Robert notre stagiaire à la technique ce soir à sofiane active ???
À la réalisation vidéo Rubén Karmazyn[2] et à la réalisation c’était Colin Gruel.
Le Meilleur des mondes c’est terminé !
On se retrouve évidemment la semaine pro
13’45
Henri Verdier : D’abord on peut en avoir plusieurs mois je suis aussi est depuis longtemps sur Mastodon et ça m’interdit pas de compte Twitter fin on peut on peut jouer avec plusieurs modèles mais c’est vrai que quelque chose d’un peu en train de changer pour le coup voilà que je suis un peu dans une posture de de vieux con qui dit c’était mieux avant ça m’a fait rire mes c’est vrai que moi j’ai grandi dans un monde où on voyait comment marché la machine de même que moi quand je passer le permis de conduire en avait encore un tout petit peu de cours de mécanique quand il faut soi-même réparer le moteur de plus c’est fini on dit touche et surtout pas électronique partout la même chose et mais je pense qu’on peut quand même alors d’abord je ne crois pas que l’individu seul dans une logique contractuelle fera plier ces entreprises donc pas a la charge de nos auditeurs de faire plier Marc Zuckerberg ou les autres monsieur masque c’est c’est à l’État de la collectivité à l’Europe probablement
en revanche nous en tant qu’individu on peut garder cet esprit un peu à cœur être curieux c’est de comprendre comment ça marche multiplier les modèles veux dire non quand on nous demande si on accepte conquis dire non quand on nous demande si on veut bien géolocaliser on ne peut que gagner en degrés de liberté en autonomie on est plus libre
alors justement cet esprit à cœur cette idée de l’open data pour reprendre votre parcours vous l’avez de de l’amener au sein de l’État avant d’être ambassadeur je lui dis vous avez participé à l’émission d’Etalab pour promouvoir justement l’open data au sein de l’aide t’as vous avez dit être parvenu facilement c’était pas compliqué d’arriver à convaincre au sein même de l’État justement d’ouvrir ces données si bien sûr et et parfois pour des pour de bonnes raisons c’est drôle histoire que dans ma carrière j’ai fait un tout petit peu de sociologie politique est le premier cours de la première à ce sujet poétique le prof nous a dit n’oubliez jamais que ce qui a l’air d’être un problème c’était la réponse à un autre problème.
Et donc quand j’ai quand on m’a confié cette mission je me disais attention ne réclame pas des gens qui ont peur d’ouvrir qui veulent garder des secrets qui veulent protéger des secrets et effectivement dans l’éthique de l’État le devoir de discrétion du fonctionnaire le fait que par nos responsabilités publiques on a à connaître des choses et que on n’a pas le droit de les balancer dans l’espace ou mais aussi la peur d’être pris en défaut et de montrer que l’État s’est trompé et d’affaiblir la plantation de l’État et était très présente.
mais il fallait aussi le comprendre et respecter
en tout cas moi j’avais une feuille de route j’avais été recruté et mandaté par un premier ministre pour porter et l’ouverture des données publiques pour deux raisons : l’une c’est le devoir de transparence de l’État. Moi j’aime souvent ??? je me dis souvent que notre magnifique déclaration des Droits de l’Homme de 1789 à l’époque elle était techniquement pas possible mais aujourd’hui elle l’est.
Donc 1789 les révolutionnaires écrivent « la Société est en droit de demander compte à chaque agent public de son administration » ils écrivent aussi « le citoyen le droit de constater par lui-même la nécessité la dépense publique sans emploi son efficacité ??? ».
Mais à l’époque je ne savez pas lire il n’avait pas dog d’écran chez eux hier savez pas les données en temps réel est aujourd’hui c’est techniquement faisable et il faut le faire c’est c’est notre constitution.
donc c’était ça justement le projet c’était la j’allais
Et le deuxième c’est qu’en fait l’État détient une quantité incroyable de données alors d’ailleurs pour certaines on les utilise déjà et on s’y est tellement accoutumé qu’on se rend plus compte.
Mais franchement si on reprenait à l’économie française des données météo, les données cartographiques, de l’IGN, des données statistiques de l’Insee… l’économie s’arrête !
donc ça fait longtemps déjà que la société travail et prospère et crée de la richesse grâce aux données de l’État
mais on nous vend plus de données on permet plus d’innovation qui a un exemple qui est maintenant célèbre je pense que la plupart des visiteurs entendu parler de ViteMaDose pas dans le vide Guillaume Rozier il a tapé dans de l’open data
et si l’État prend soin parce que c’est le travail et ça coûte de l’argent de partager les données qu’il détient d’autres peuvent venir dire à vous aviez pas pensé à ça j’ai une nouvelle idée je fais un prototype à vous avez les volets transparence et innovation
vous avez cité guillemot en va tout de suite à assure pu Covid Tracker qui permet de suivre l’épidémie et de comprendre comment l’épidémie se développe en France et dans les différents territoires, dans différentes régions
si on a pu faire tracker c’est parce que l’État a publié en open data donc de manière libre et gratuite sur internet des données très précises, très exhaustives sur l’épidémie
donc des données épidémique mais aussi des données sanitaire
donc le nombre de personnes hospitalisé décédé de la copie d’un dans les dans le milieu hospitalier et aujourd’hui des données vaccinale aussi combien de personnes sont vaccinés dans chaque territoire dans chaque tranche d’âge
et donc c’est grâce à cette publication en open data de données par le gouvernement et par l’État on a pu nous faire ces différentes initiatives
dans donc ça montre quelque part l’importance dans les prochains mois, dans les années découvrez que l’État ouvre toutes les données qui qu’ils ont à leur disposition
voilà donc gym rosie effectif je vous jure qu’on a pas répéter nara n’a pas été c’est une tradition effectivement c’est c’est un exemple un bon exemple de l’utilisation des des des données talent on a d’autres cas de figure où ça c’est peut-être moins bien passé déjà peau pour revenir sur la l’appropriation citoyens on a reçu ici gilles jeannot dans cette émission précédemment qui a écrit un ouvrage sur la privé création de nos services publics et qui est qui pointe justement les limites de la réappropriation citoyenne que vous évoquiez tout à l’heure de l’open data et vous pour reprendre votre analogie entre la mécanique ou n’est pas qu’on arrivait à comprendre comment fonctionnait peut-être le moteur d’une voiture avant d’en prendre le volant et je pense que l’analogie la bonne aujourd’hui le numérique on sait pas trop comment ça fonctionne en a une forme d’opacité aussi dans la manière dont les algorithmes fonctionne pareil au sein de l’État la machine la mécanique de l’État est-elle si accessible pour les citoyens
oui j’ai lu son livre je pense qu’il y a aussi une critique politique donc déjà je voulais dire que étonnant avec cette histoire cette aventure du numérique, l’open-data, l’État plateforme, l’empereur monde pardon pour le jargon anglais des citoyens pas été inculpé dans un conflit politique gauche droite et en fait ils sont politiquement non construit et qu’on peut s’en servir pour toutes sortes de petits public et donc je ne suis pas d’accord avec lui
je pense que premièrement l’État doit s’ouvrir parce que c’est notre constitution comme j’ai dit c’est nos droits de l’homme doit aussi penser que quand ils fabriquent des services publics qui fabrique des infrastructures et que d’autres endroits de s’en servir doit considérer que ces ressources de peuvent aussi servir à densifier stimuler notre économie doit apprendre avec l’extérieur doit apprendre à accepter les conseils l’innovation la société civile
ensuite ce que je viens de dire ça peut être impliqué dans une logique de désarmement de l’État par des gens qui vont dire Uber ils ont tout ça et gardons un petit ???
très central où ça peut être utilisé par des politiques au contraire qui disent l’État va être au centre il va non seulement faire sa mission mais il va influencer les ???
d’innovation qui pensais que vous parler d’un incubateur un État comme un incubateur qui peut aussi abriter des initiatives les faire naître les nourrir un État qui devient finalement peu centrale tout en étant ouvert à l’extérieur l’État c’est immense en est ainsi les écoles primaires c’est les hôpitaux passionnant mais là là là là en parle évidemment mais nous avons créé avec beta.gouv des incubateurs un incubateur qui a ce que disait justement non pour venir sur le genou ce n’était pas forcément une approche un partisane gauche droite était juste l’idée que effectivement il y a des données qui sont open data mais qui sont pas fera peut-être pas si évidente à bien récupérer pour les citoyens fait tout ça c’est clair
après dans une autre partie du livre il parle des start-up d’État y a une partie live actions et oui pointe du doigt la la privatisation mais c’était pas tellement là-dessus je voulais vous interroger mission réajustement justement sur la la la crise sanitaire donc qui halogène marque parce que souvent effectivement quand on est allé se battre pour et des données et effectivement ça coûte de l’argent et du travail on avait plusieurs objection est l’une d’entre elles s’étaient mais ça sert à rien personne ne saura s’en servir et l’autre c’était la très très grande peur de l’État que des gens s’en servent pour des fins mal intentionnés vous sur le côté personne peut s’en servir je pense c’est un mauvais arguments ici sur mais qui s’en servent qui puisse alerter les autres heureusement que chaque citoyen ne considère pas qu’il a le devoir d’éplucher les comptes publics de regarder les budgets de garder le taux d’emploi de ceci cela je le fait que il soit possible de le faire ça change a la fois la la la puissance de la société civile épreuves et aussi la manière de travailler dans la machine si vous savez que quelqu’un pourrait voir que quelqu’un peut voir effectivement vous êtes vous vous n’agissait pas pareil c’est un principe sélections de se sentir à surveiller un jour ou d’odin d’avoir déjà un auto contrôle et faut pas dire sur moi j’essaye de dire souvent sous veiller chauffage non dans le sens un cela quand pour ceux qui tiennent absolument à faire des analogies des métaphores que je n’aime pas trop entre l’État une entreprise dans l’acception dès que l’État que le citoyen sélectionneur de fatigue l’une sur l’autre c’est lui le mandant cellule la source de pouvoir comme actionnaires il peut avoir de effectivement que d’avoir des comptes à enfanter on peut y peut exiger que que là où il place les choses bougent
mais je pense qu’il y a dix ans par exemple démocratie actionnariat était plus avancé que la démocratie citoyens dexter dommage pour justement poursuivent poursuivre sur cette cristalline large on peut parler de docteur docte oliver ce que ça été un raté ce qu’on peut se dire finalement que constater qu’au sein de l’État on est pas réussi à mettre en place une initiative comme Doctolib
alors qu’on pouvait avoir les outils numérique des gens
c’est une bonne question est compliqué obtenez j’avais commencé bien avant le ??? sur la mer
on a vu le rôle crucial à mandeure jason et mes en place il avait des équipes frère et ma santé faire était déjà là ou sinon bon le fond de ma pensée mais c’est pas la diplomatie française qui parle d’une opinion personnelle un on peut se réjouir quand même qu’on est dans ce pays une capacité désormais faire des licornes faire des entreprises qui ont quelques années valent des milliards de dollars voilà de puisque vous ma chère interrogé tout à l’heure sur mon rapport au monde de l’ouvert etc.
ceci aussi une preuve de les l’importance de l’open source
c’est une entreprise dont 90 pour cent du code est en fait du logiciel libre et qui s’est concentré sur le service, la qualité de service etc.
trois à titre personnel je pense qu’il n’est pas souhaitable qu’une entreprise privée, qui après tout peut changer de mains jour ou l’autre, détienne une sorte de monopole d’air nation entre l’hôpital et les les usagers de l’hôpital et que je sens interdire ou nationaliser ou que sais-je Doctolib une grande stratégie d’état plateforme ça serait de s’assurer que pour parler aux citoyens de autolib travaillerait sur une infrastructure qui elle serait public
c’est un modèle que je que je cherchais à tâtons quand je je je promouvaient ce qu’on a appelé l’État plateforme d’indy qu’on appelle dire dîner mais la direction celle du numérique et que je vois fonctionnait de mener à grande échelle et de manière sidérante en inde en inde c’est pour ceux de nos auditeurs j’ai vu sur twitter que certains espèrent qu’on va parler de souveraineté en inde il s’en aller karachi sandy voilà si on fabrique notre économie numérique dans les infrastructures d’un autre on sera juste comme des chauffeurs uber c’est pas nous qui choisiront ne bénéficient pas ce qui changeront nos changer et tarifs amusant travail donc carrière de dépendance doc ils se sont dit c’est à l’État qu’il incombe de garantir l’existence et l’accessibilité et d’infrastructures
j’ai pas dit de faire donc ils ont fait une identité numérique qui a permis de donner un état civil à trois cents millions de gens et puis après ils ont fait par exemple un système de paiement qui dit voilà les banques elles devront accepter d’émettre des avoir des à pays ordre de paiement elles devront s’organiser pour ross est capable de recevoir les ordres de paiement
c’est ces codes la y sont open source y sont l’État vérifie même que les gens respectent les cahiers des charges collectif open source et on laisse les innovateurs vient du et donc par exemple en inde il y a plus de six ans boîte qui ont inventé des services de paiement perte donner un compte en banque à trois cents millions là aussi de gens qui avaient pas l’État civil et encore moins de compte en banque mais google pas il s’en sert aussi mais les séparer si gafa c’est antigua pas sûr que
si je vous comprends bien henri verdier c’est juste que l’infrastructure les routes quelque part elles sont mis en place par l’État indien qui rien à voir l’État
mais ce sont des services rendus cassante c’est un service public ensuite sur la route peuvent naviguer peuvent circuler des entreprises privées si je prends ma chance faut pas perdre la main sur les infrastructures jamais mais ce qu’on veut pas dire la même chose désolé pour cette question qui peut être peu fâché sur l’affaire un microscope sur le code avec le elle ce que c’est pas une manière de perdre la main justement oui mais d’ailleurs vous voulez qu’on est en train de oui mais vous en parle pas la chose la juste constitué pour nos auditeurs c’est qu’on a le elle d’attaque et donc toutes ces données il faut bien les les héberger
et donc la la la solution qui a été préconisée par l’État français c’est d’héberger sur le cloud dog de Microsoft donc forcément un GAFAM américain un bouclage je suis servi à ville compte louis lorsqu’ils personne à aucun moment de histoire a trouvé que c’était la meilleure solution de mettre sur le clone en tout cas c’était la solution dois-je j’ai été plus que je peux même et je veux mais vous êtes ses ambassadeurs iso l’équipe en charge a tenté de faire vite et donc elle a voulu utiliser des marchés déjà en place est le seul marché déjà en place activable c’était le marché de Microsoft et n’a jamais lecter réversible voilà est d’ailleurs derrière une volonté de de de d’en sortir
j’imagine oui bien sûr mais je bien qu’on en parle je disais mais on parlait d’une chose là on disait ça serait mieux qu’on soit pas condamné à bâtir notre économie avec des identités privé étrangères avec des systèmes de paiement privée et étrangers avec ses couches d’infrastructures a qu’une information géographique privé
donc c’est que ces couches de de souveraineté pur a une deuxième question c’est comment faire pour avoir de des géants du numérique mais aussi mais ce qui est une question un peu différente c’est-à-dire le problème du cloud c’est surtout de faire émerger une industrie européenne du clou qui ait la capacité de d’atteindre et les performances et les tarifs et la capacité de montée en charge de des géants américains qui ont commencé 10 ans avant nous
et qui se consacre à se poser en situation et bien sûr c’est pour ça qu’on a quand même l’impression mais tout est possible que c’est un peu c’est un peu tard c’est un peu tard pour arriver à ouais et et comme vous dites non je sais pas vous avez moi donc j’ai été pendant six ans le directeur du numérique de l’État
des nues anciennement aujourd’hui la dénommée leipzig avons déjà pour commencer j’ai quand même envie de dire quand on sait faire soi-même tellement de choses qu’on peut faire avec les moyens du bord c’est en Europe, en France en un ainsi une superbe boîte du de ses vhf au h sur toi l’époque où j’étais en charge c’était un peu route quand même dire il fallait être un bon développeurs pour utiliser bien une machine ouverte
et si vous savez rien faire du tout c’était plus simple de rester dans son canapé et d’appeler des offres plus plus paquette j’ai plus marquée mais nous on a souvent reposer nos nos propres services dont data.gouv survey h en divisant la facture mais genre par vingt ou en divisant la facture par vingt mais il fallait changer légèrement la configuration de l’équipe la culture du do it yourself, le rapport à la prestation
parce qu’à part faut pas oublier que ce pauvre État dont tout le monde aime rire pendant trente ans lui a dit sous-traitez-moi tout ça pour quoi tu veux le faire toi-même moi de fonctionnaires porte c’était une grave erreur
moi j’ai été entrepreneurs vous l’avez rappelé pendant 15 ans
bien sûr qu’il faut savoir se concentrer sur son cœur de métier savoir ce qu’on sous-traitants
mais ce qu’on soustraite il faut le comprendre voire il faut même va le faire si vous souhaitez à l’aveugle des fonctions archer stratégique
on ne sait pas comment ça marche mais c’est pas grave j’appelle une boîte qui a pignon sur rue elle va me dire ce est le mieux pour moi vous allez payer un peu cher qu’en
donc là vous pointez à une sorte de déficit de connaissances finalement
oui une sorte de je pense je crois savoir qu’on est en train de réarmer l’État mais clairement pendant mes messins ça d’ailleurs année on a perdu beaucoup d’ingénieurs : les les jeunes ingénieurs des Mines-Télécom où il n’est pas du tout dans l’État où il restait pas longtemps.
Il restait pas longtemps parce qu’il avait parfois l’impression qu’il n’avait pas à innover arrivé c’était trop long en tout cas pas ça très bien joué surtout dans le milieu du numérique on le sait cent un les nuages dans la mer nature de de de la silicon valley moyennant raisons
et je suis content vous commencez pas parler du salaire qui en question aussi mais honnêtement mois après dix ans d’expérience dans l’État je pense qu’on peut trouver des jeunes gens, des jeunes femmes d’un immense talent qui sont prêts à diviser leur salaire par de pour venir faire un temps en tout cas de service public
justement apparaît au deuxième enfant et nous quitte parce qu’il source mais d’ici là il reste
en revanche effectivement il faut que toutes les élites françaises et notamment les énarques donc comprennent que l’intelligence dans le code, de la stratégie d’un code c’est pas une vague fonction d’exécution : y a pas des penseurs qui conçoivent des systèmes et puis des exécutants qui font à la virgule presque qu’on leur a dit
et quand on analyse jeff bezos par le fondateur entre autres amazon et de lui dit amazon c’est bois de teck et les gens les plus importants dans mon organigramme les ingénieurs idee une librairie en ligne en fait y faut qu’on accepte a de l’intelligence dans cette révolution numérique et que les gens qui savent codé qui s’affairent à concevoir les systèmes idole avoir des fonctions stratégique
l’État avait eu un coup de mou sur tout ça
et ça c’est un paradoxe puisque en France les ingénieurs d’État l’aimer guérir et les y sont nom et vais un tel le spatial ils étaient nombreux et réputés mais il y a eu un truc tourne des années 2000 où on est un coup de mou voilà un coup de mou et pippa une force d’attractivité de cet État
mais c’est pour ça que je tiens quand même a rappelé malgré ces petites questions épineuses ukulele l’importance d’avoir aussi quelqu’un avec un retour comme le vôtre d’entrepreneurs qui qui est un connaisseur juste avant tes questions numérique un vrai connais a amené justement et amène quelque chose de de positif car on sait très bien à quel point, sans faire de mauvais jeu de mots, le politique peut-être s’est déconnecté aussi ou deux de ses enjeux du numérique ?
déjà parce qu’ils sont complexes à comprendre et puis sont mutation permanente si je fais une contremarques pour trois marques en un d’avoir y en a plein d’autres y a plein d’autres envies garder dans l’État quand on parle du politique là aussi bon d’accord c’est vrai on écrit dans la danse dans le business de l’annexe dans l’hémicycle un ancien politique l’unique ancien adjoint au maire de paris bien sûr il y a un problème mais nous citoyens électeurs pourquoi on ne demande pas aussi à savoir comment sera organisée l’État comment il sera piloté quel choix stratégiques de formation de recrutement de seront faits
vous ai remarqué quand même le débat public en France il ne parle je considère qu’il y a deux millions cinq cent mille salariés les fonctionnaires d’etat qui travaille dans une boîte noire dont on ne parle jamais
c’est un vrai quand on trace la manche yahia des signes tant que démocrates et des cinq de droite qui qui qui se battent sur une vision de l’État de comment il doit fonctionner
et des deux choses très concrètes, très matérielles nous on considère que ça existe ça marche que on va nommer un chef qui a monté tout en haut qui va dire on part à droite on part à gauche et qu’on a pas besoin de sainte-thérèse ce qui se passe dedans bars on a tous tort en fait il faut regarder comment ça marche il faut faire open data finalement elle l’aida à la
Henri Verdier je vous propose d’écouter de toulousain ça vous parle toulousain
je ne suis née big fait au lit sacré bordel merde pourquoi je suis mal à l’aise devant mon propre drapeau pourquoi je te vois brandi uniquement à l’étranger ou chez les fachos longtemps qu’il a pris la poussière le mien ne m’a pas trop servi pourquoi ça me gêne moins quand c’est celui de l’argentine ou bien de l’algérie je réponds je suis français de hésitant comme si en douter est devenu évident peu importe le bord importe quand on m’a dit de des tester le président je viens du pays où il fait toujours beau mais aussi de celui oui wimbledon tout le temps dis-moi de qui suis les descendants des collabos ou bien des résistants autant de que de complexe si je pars vous allez par non mais à l’autre bout du monde premier je cherche lire des français j’aime la France comme une tante avec je suis pas toujours d’accord il fait trop peu d’efforts pour qui je suis toutes les larmes ça t’as vu du combien de temps ça dure amour elle ne s’est pas une mince affaire la police celle des salles ma vue roussel en première ligne à l’hyper casher par ailleurs prendre du recul essayer de couper la poire en deux quand on part en inde on se sent français quand on en revient en ce sens chanceux souvent on trouve les réponses quand on les attend si c’est lui qui m’en dira le plus sincèrement pense qu’après les coupes du monde dont les attend ces familles qui réunissent comme un rien joue aux enterrements ça très bien celui qui me tarde vraiment pas et qui emmené gratuit voir la mer en collant ton histoire qui en connais ces horaires mais aussi sa puissance du paraître de téméraire mais je dois faire avec ses conséquences mais sans fait connaissance mais combien se connaissent pour qu’on progresse pour être honnête la pensée tendance à l’écrire avec un on fabrique à l’étranger recrutons attirer des lacs on oublie l’histoire l’histoire de la paix au pied du mur de nos frontières andré vie en français mes rêves en espagnol est-ce que c’est grave et il écrit « vive la France ! » avec une faute d’orthographe certains ambassadeur de ambassadeur du rap français big flo et au qui nous parle de la France de la vision de la France comme un sacré bordel c’est très française faire un peu qu’un vagabond rien qu’à une tomate raglan lynx Saint-Étienne venu des des envoyer
les nouvelles du Meilleur des mondes François Saltiel est en nous ce journal en foulant le tapis rouge de la soixante seizième édition du festival de Cannes pour voir si on y croise des plateformes de streaming qui entretiennent avec la Croisette une relation passionnelle.
pour Thierry Frémaux délégué général du festival la règle est simple : un film ne peut concourir que s’il sort en salles ce qui condamne encore le géant Netflix qui n’envisage toujours pas d’investir le grand écran. Une stratégie cent pour cent streaming abandonné par de GAFAM Amazon Apple qui présenteront qui présentera d’ailleurs appel en grande pompe ce samedi le prochain Scorsese avec De Niro et DiCaprio la firme californienne c’est donc résolu à sortir cette super production en salle avant d’aborder les abonnés d’AppleTV.
il en sera de même pour le Napoléon de Ridley Scott
mais il serait illusoire de penser que ce revirement s’opère pour sauver les pauvres exploitant victimes des années Covid
si les GAFAM sortent en salle c’est que le marché reprend.
En témoignent les chiffres de fréquentation qui aux États-Unis ni commencent à s’approcher de la situation pré-Covid et pour les plateformes c’est tout bénef.
Car un film en salle c’est la possibilité d’obtenir un prix international à haute valeur symbolique.
on comprend mieux les rumeurs qui annonce qu’Amazon pourrait racheter à m :c’est le plus gros circuit de salle mondiale il manière détendre encore un peu plus sa position tentaculaire de la production de contenus elle la distribution des salles physique ou du cyberespace avec le streaming
lui aussi est archi présent à cannes c’est Tiktok qui se la joue nouvel acteur culturel en étant partenaire officiel du festival pour la deuxième fois
Une hyper présence qui cache une prochaine absence : dans l’État du Montana le gouverneur républicain vient de promulguer une loi qui bannit le réseau social chinois sur ses terres pour, je cite, protéger du parti communiste chinois les données personnelles et privée des utilisateurs du Montana.
Cette loi serait évidemment invalidé si Tiktok venait à être rachetée par une entreprise américaine.
le parlement du Montana avait déjà adopté à la mi-avril un texte qui ordonne aux magasins Apple Google ou c’est un peu de ne plus distribuer Tiktok à partir de janvier 2024
Paradoxe de cette histoire tape donc Pékin crie à la censure et invoque le premier amendement de la constitution américaine pour juger cette loi liberticide est contraire au bon respect de la liberté d’expression c’est cocasse à temps plein pas pas
on termine avec l’arrivée d’un nouvel tchabot un agent conversationnel qui se nomme ChatZ il n’est pas une future version de ChatGPT ou même un outil développé par un concurrent mais l’œuvre du parti politique d’extrême-droite Reconquête ce z étant celui d’Éric Zemmour une manière de surfer sur l’engouement autour de l’intelligence artificielle même si ce tchat est très loin d’être performant : il ne fait que reprendre les éléments de programmes de l’ex-candidat à la présidentielle en botter en touche sur de nombreuses questions mais le parti le présente comme un militant virtuelle et conforte l’idée que l’extrême-droite française est fasciné par l’intelligence artificielle.
Peut-être parce qu’elle imagine un grand remplacement oui un grand remplacement celui des humains par les robots.
Pas de doute vous êtes bien dans le Meilleur des mondes.
www youtube la chose que vous avez sous les feux qui vous ça s’appelle un cerveau et nous sommes toujours en compagnie d’un henri verdier monsieur l’ambassadeur au numérique pour cette émission entretien on nous parcourons avec lui les grands enjeux français et européens tout en retraçant son parcours.
Peut-être une réaction, Henri Verdier, par rapport aux journal sur tic-tac puisque l’État c’est aussi un peu mêler de Tiktok avec une interdiction de déjà une recommandation à ne pas utiliser Tiktok et puis on voit des interdictions fleurir ici à droite ou gauche.
Quelle est votre position sur l’interdiction de Tiktok ?
Je peux dire un mot d’avoir de streaming des parce que c’est écouter la et je me disais en fait oui c’est une pression française très belle
Je pense qu’on a raison : on veut que le cinéma soit accessible à chacun sans être obligé de d’abord d’accepter un abonnement dans une plateforme. On ne veut pas de ce monde on est au client Amazon, ou Apple, ou Netflix, ou que sais-je ou comme moi tous cher puisque c’est l’État qui paye et au fond quand on réfute non pas qu’ils peuvent passer un bon salaire mais vos impôts mon salaire non cette idée qu’il faut qu’on ait inégalités d’accès à la culture que chacun doit être traitée par avec qu’on veut pas trop de capture
c’est une idée assez belle et d’un certain point de vue je vais vous dire ça y’est continuum la révolution française la vente, le système métrique parce qu’elle dit pour faire une nation il faut qu’on s’entende pour avoir tous le même manière de compter les poids et mesures et tant qu’à faire qu’elle soit intelligente et bien réfléchie.
Je sais pas si vous le savez mais la plus ancienne agences de l’ONU l’union internationale des télécoms elle est née à paris en 1865. 1865 y avait encore pas d’Allemagne par exemple.
avait dit royaume
Il n’y avait encore puissant empire ottoman
et et hum hum hum la france a dit aux autres pays : le télégraphe là c’est vachement bien mais ça serait mieux si on s’organiser pour pouvoir écrire d’un pays à l’autre faisons ensemble des standards ouverts !
et c’était et quelques d’un certain point de vue je pense que c’est pas du tout exagéré de dire que l’Europe en général, et la France en particulier, est à l’origine de cette idée de l’internet decentralisé, libre et ouvert grâce à des standards partagés, etc.
Et la liesse ce rêve de capturer les clients les spectateurs en les enfermant dans des portefeuilles de tel ou tel et nous ont dit on aime pas trop ça franchement.
moi je l’ai dit plusieurs fois à plusieurs de ses grandes plateformes mais franchement mettez-vous en salle c’est pas grave vous y perdrait rien au fait rire elle y reviennent learning parce qu’elle pense même gagner oui je dis pas que c’est à cause de moi loin de là mais un mais nan mais je comprends mieux vous soutenez donc le le le le festival de Cannes dans cette volonté d’exclure justement les les géants du numérique s’il ne participa à l’accessibilité.
Mais ma question est cent Tiktok
je veux pas me défausser donc Tiktok c’est assez compliqué parce que c’est c’est une entreprise née en Chine alors faites techniquement parlant y a de Tiktok un spécial pour les chinois plus censuré et puis un pour le reste du monde iad est question de savoir où sont les datacenters où sont les données etc.
Je crois qu’il est maintenant assez reconnu que ces données même en Europe presstalis peuvent transiter par par la chine ou peuvent arriver en chine oui mais garder mon élève de jake l’Allemagne quand même parce que j’ai ??? et on peut prendre des sanctions fortes en plus plusieurs pourcentage six ou sept pour cent du chiffre d’affaires.
Et puis la question et ça je vais, quand même que tout le monde le sache, quand vous mettez une app dans votre téléphone et mais pas que Tiktok un bar elle peut prendre le contrôle de votre téléphone, de votre micro et de votre vidéo et vous espionner.
Et donc oui j’étais un peu étonné quand on va à la maison avec des jouets je m’arrête de cette phrase
Quand vous dites « quand vous mettez une application elle peut vous espionner » sert que techniquement elle peut être utilisé pour vous expliquer ça de ne dis pas forcément qui vous espionne en permanence !
bien sûr mais Tiktok comme Facebook comme x, y, z bon comme si vous mettez une app dans votre téléphone l’autoriser à gérer la photo, le micro, etc.
Et donc en fait ça fait longtemps que dans le téléphone pro, c’est moi qui l’ai fait y a 10 ans, on a interdit Tiktok mais aussi Facebook et Twitter, etc.
plein pleine d’aider des fonctionnaires, des téléphone pro des fonctionnaires, un sinon un espion de bas de gamme peut activer la machine sans même que vous le sachiez. Même si vous croyez l’avoir éteinte et ça ce qui se passe dans la pièce pas récent c’est malheureusement que ça tape c’est assez peu y avait eu de toutes ses affaires retour même de téléphone des présidents de la République ou des gens qui sont dans le gouvernement vois que toutes les consignes de sécurité sont pas forcément respectée.
Oui c’est vrai mais en même temps je peux vous dire, dans ma vie quotidienne par exemple, je pense que pratiquement tous les jours j’ai une réunion dans une salle sourde qui donc est protégée des ondes d’extérieur et dans laquelle on entre sans son téléphone donc on est obligé d’apprendre lorsque savoir espionner mais il y a quand même assez longue conversation ou d’échange d’informations ou d’alerte qui se prennent des enceintes un peu protéger.
Bien sûr mais sur sur Tiktok vous êtes plutôt favorable à cette cette interdiction ouais mais en même temps sans faire un truc spécial diktats de moi je crois que de façon l’été que vous utilisez dans l’exercice de l’autorité publique de pas laisser une puissance étrangère vous écouter avec des les moyens techniques d’un lycéen quoi donc oui mais c’est pas que la Chine pas que tu c’est pas que tu te que ça pète également Twitter.
Twitter dont on a récemment parlé avec son nouveau patron. Un nouveau patron que maintenant il est là depuis plus d’un an : il s’agit d’Elon Musk qui était donc de passage à Paris et qui a rencontré celui qui vous a nommé un le président de la République Emmanuel macron à l’Élysée et c’est le thème de votre chronique Juliette.
oui c’est rencontrait a donné lieu à une communication enthousiaste et des des alsaciens les réseaux sociaux Emmanuel Macron a annoncé sur Instagram avoir discuter attractivité de la France et véhicules électriques tandis qu’il n’est assuré va réaliser des investissements significatif en France via sa fermeté ska ferme à laquelle il dit vouloir se consacrer prix armand ces prochains mois.
Mais une rend compte être même suscité de vives critiques dans la presse et sur les réseaux sociaux oui parce que ça ne vous a pas échappé et guinness qui était sig propriétaire de la plateforme Twitter depuis octobre 2020, politique de modération illisible la mise en place depuis semblait grandement préoccupé que président de la république il y a quelques mois en novembre dernier Emmanuel macron agissait ainsi de gros problèmes la décision prise par Elon Musk de mettre un terme à la lutte contre la diffusion des fausses informations liées à la pandémie.
Après l’avoir rencontré aux États-Unis un mois après en décembre président n’hésitez pas non plus a rappelé les efforts à réaliser pour Twitter ça conforme à la future législation européenne en matière de moi des rations.
mais ces avertissements n’ont pas empêché libertin de mener une politique de modération conforme essentiellement à ses propres valeurs politiques, rétablissant des comptes de personnalité controversée comme celui de Trump, suspendant abusivement de compte des journalistes américains et procédant à des licenciements massifs au sein des équipes de modération.
Dernier fait en date et Elon Musk cesserait plier aux exigences du président turc Erdogan en sus censure en détruite publié par opposition à la veille des élections au début du mois de mai.
Si le président Emmanuel Macron ne semble plus aussi préoccupé qu’auparavant par ces questions détournant opportunément de regarder the weather pour se focaliser sur les potentiels investissements des tests ca, en France il est un responsable politique qui lui continue de considérer Elon Musk à l’aune du danger qu’il fait planer sur le débat public : c’est le commissaire européen Thierry Breton, principal promoteur, du fameux règlement européen DSA ou Digital Services Acte.
Il s’exprimait sur le plateau de Questions politiques sur France inter il y a quelques semaines :
il fait ce qu’il veut avant le premier septembre à partir de celui premier septembre quand je l’ai dit il fera ce que nous lui demanderons de faire.
s’il veut continuer rendez-vous de septembre mais ma maman mais même avant.
Parce que j’ai l’intention de me rendre en Californie pour participer à cet audit moi-même
mais derrière ses propos vingt va-t’en guerre, des équipes des autorités européennes seront-elles réellement en mesure d’accéder à toutes les informations guidé à la modération et recommandations algorithmique de plateforme.
on l’a vu avec la publication du code source de Twitter, il est toujours possible de d’occulter certaines informations sensibles
et puis en cas de désobéissance l’Union européenne sera-t-elle réellement en mesure de mettre à exécution la menace de bloquer l’accès de Twitter au marché européen ?
Autant d’interrogations qui traduisent un questionnement plus profond : à force de fascination pour les entreprises et les entrepreneurs du numérique nos responsables des politiques ne sont-ils pas réduit eux-mêmes à une forme d’impuissance ?
Merci beaucoup pour votre unique, Juliette Devaux.
Et donc pour cette dernière question je vous adresse directement Henri Verdier je parle je vous ai croisé quatre ou cinq sujets tous très importants.
donc c’est difficile de te répondre il faut démêler mais je sur le dernier allez non mais je n’en il faut partir du premier parce que lundi c’était douce France oncle prendre la République a invité cinq cents chefs d’entreprises étrangères et pour leur rappeler à quel point c’était pas bête investi en France, la productivité des français, la qualité de leurs ingénieurs, notre énergie qui a bas carbone, etc.
il est ils ont annoncé ce jour-là treize milliards d’investissements dans mon pays.
c’est sa politique je pense qu’on en pense qu’on va mais elle rationnelle important je crois et donc et Elon Musk était là et il a pris à part pour le dire ce qui avait à dire sur l’intérêt qu’il aurait une tesla en France.
moi je pense qu’on peut pas reprocher ça représente la République.
ensuite vous savez pas ce qui se sont dit en aparté sur la modération…
Vous le savez normes j’étais dans la visite d’État en novembre quand es la première rencontre je pense qu’on en est extrêmement et le président en particulier qui a lancé des initiatives comme le traceur score, comme le laboratoire de protection de l’enfance en ligne.
il prend très au sérieux la nécessité pour ces boîtes de nous aider ou pour nous d’obliger ces boîtes à régler les problèmes de de n en ligne de violence de désinformation, de terrorisme, de de pornographie.
et parce qu’on a on a vraiment beaucoup de problèmes après vous il faut essayer c’est pas une affaire de on s’aime bien, on s’aime pas, ils sont gentils, ils sont méchants : pour le coup, comme l’a rappelé Thierry Breton, ce qu’on demande entreprises de respecter la loi où les règlements européens traduit dans nos lois.
c’est pas le savoir sur les émotions les aime pas aussi sont gentils ou méchants :il faudra bien qu’ils respectent la loi et effectivement l’Europe avec une norme engagement de la France a adopté l’année dernière sous présidence française union européenne le Digital Service Acte après quatre années de réflexion intense.
que cette question qui doit entrer en application février prochain ce permalien train de suivre ton nom moi j’ai vu que les aubiers sans gluten entre en application de février deux mille vingt kaname traîneau en cours de débats de transmission.
maintenant cette question est compliqué, quand même très compliqué.
Donc y’a vraiment beaucoup de contenu horrible certains sont clairement illégaux d’Odessa les anglais disent lawful not armful sont sont légaux mais blessant le arrachement le ne le sel, le harcèlement, etc.
mais vous n’avez pas créer un monde orwellien, avec une censure d’État avec au milieu de la machine qui dit « ça s’est mal, ça c’est bien, ça c’est vrai, ça c’est faux, etc. ».
Et malheureusement l’expérience a prouvé aussi qu’on ne peut pas demande seulement demandé à ces boites d’être responsable : ça ne marche pas !
et moi j’ai eu le privilège de des trois fois et français sa la donneuse de l’air de fesses vous en souvenez peut-être une ancienne employée de Facebook il y a deux ans qui avait révélé justement la toxicité gras social avec elle avait participé son grade plus ça va pas quand j’en parle longuement dans le livre.
te dis juste un an Juliette de vos par rapport à sa chronique, c’est qu’elle parlait de la fascination donc d’Emmanuel macron qui va penser qu’il a été critiqué faire copain-copain avec avec Elon Musk la mosquée cris câble.
Par ailleurs que vous avez un directement critiquer vous-même leur pas lui mais son réseau dans les dans votre ouvrage avec Jean-Louis qu’avec vous rappeler tout à l’heure sur le business de la haine.
Dans ce Business de la Haine vous parlez quand même du web de vous parler aussi des les des réseaux sociaux on pourrait entrer dans le détail dans les on est livré traiter cette question en un ambassadeur répond je ne pense pas être fascination d’une part je pense qu’il y a des puissances qui se parle et je pense que le cadre il est clair s’appelle le Digital Service Acte.
et j’étais en train de vous dire qu’on a mis du temps à trouver la pierre philosophale parce que vous ne voulez pas remplacer une dictature de milliardaires par une dictature de l’État !
Où est le cadre qui a inventé l’Europe.
dont on va voir les effets de l’année prochaine effectivement c’est un peu long à mettre en œuvre
c’est un cadre qui va… c’est grâce à des autorités indépendantes comme l’ARCOM en France d’obliger ces boîtes à être responsable.
donc vous demandez : est-ce qu’on pourra savoir l’ARCOM aura de de larges pouvoirs d’audit et de large pouvoir de sanction et pourra dire montrez-moi vos algorithmes, montrez-moi vos données brutes, montrez-moi les contenus vous a censuré, montrez-moi les instructions vous donnez à vos trente mille modérateurs, dites-moi si vos modérateurs il parle français ou seulement américain.
Je dis américain parce qu’il parle pas très bien l’anglais angoulême il parle que l’anglais américain hé et et plein d’autres régions comme ça d’année en année où on en demande de plus en plus où on exige de plus en plus grâce à un pouvoir de sanction
moi je c’est la moins mauvaise solution parce que on se dit souvent entre nous notre stratégie de faire en sorte que ces entreprises fasse partie de la solution
On peut pas juste jeter les anathèmes. On peut pas leur faire confiance.
il faut construire une pression suffisante pour qu’elles finissent par faire partie de la solution
mais je ne vois pas d’autres approches en fait : ni leur faire confiance, ni on ne sait pas à moi et mon bureau ou l’art comme qui va décider que faire la modération de Facebook
c’est impossible d’avoir serait dangereux très mal fait ça serait
donc donc c’est une défaite et d’une c’est pour vous la position justement de l’Europe et sine die ses grande vertu de cette règlementation qui arrive justement à trouver sa place comme vous le dites entre eux on va pas leur faire confiance en même temps ils peuvent pas se réguler tout seuls, ni être responsable donc on va bien y a un texte en espérant justement que ce texte puisse rien régulation c’est un truc inventé la france l’Arcom, l’Arcep la régulation c’est quand on le fait que les banques aussi sec tous les gens on on débat mais fermement et on en demande un peu plus voilà quelques éléments sur donc vous croyez bien cette chronique l’accord est venu que vous croyez justement odessa on dit aussi que le texte effectivement est louable.
encore une fois il s’agit pas d’être dans la critique systématique mais les l’application va être compliqué et doyen semelle qui lui ce même qui n’aurait cru qu’on partie p s en écriture le dise ça va être compliqué même sur la TNT pas en des algorithmes, ça va être compliqué, ça va être compliqué, je crains que ces dernières années nous en mon truc quand elle l’a la volonté politique l’Europe est capable de faire le poids bon pas parler du ???
parce que là aussi on pourrait me dire ah oui mais quand même tout n’est pas parfait et c’est vrai tout n’est pas parfait y a des ces fameux dark pattern fait déjà parlé antenne où les les entreprises s’échinent à faire croire aux usagers que les oblige à faire des interfaces horrible ce qui est pas vrai on peut faire on peut faire élégant et simple et respecter les ???
mais prenez une toute petite histoire la directive copyright donc cité dans le monde de la presse a dit un jour : Google News me détourne mes flux de d’auditeurs et les gens y regarde juste les titres chez Google News et clique sur la bible chez Google News.
C’est en train de me tuer parce que je perd des revenus il faut partager les revenus
le premier pays qui a fait face à l’Espagne Google a dit c’est comme ça je boycotte l’Espagne ! Et l’Espagne bon d’accord excusez-moi je reviens en arrière
ensuite l’Allemagne a dit il faudrait faire un truc pour financer la presse américaine nous a dit si c’est comme ça je vais vous boycotter comme j’ai fait en Espagne
l’Allemagne a reculé la France a dit je crois que quand on a reculé aussi
et puis on a fait une directive européenne sur les droits voisins
elle a été adopté six mois plus tard il y avait un accord entre Google et la presse française parce que personne dans la Silicon Valley ne boycotte la moitié de son marché
nous sommes la moitié de leur marché adresse sable easy remparts en Chine
l’Afrique n’est pas encore un marché pour eux
c’est trop pauvre pour peu qu’on est la moitié du marché donc en fait quand on dit ça va être comme ça ici et ben on est capable de l’imposer
mais là c’est un exemple somme toute vérifiables petit somme toute évidemment les questions incroyable notamment dans la régulation des contenus des les de devais d’abord on n’a pas toujours tous les mêmes définition de ce qui est légal dans les 27 ans a pas forcément tous la même volonté politique de faire pression après adoption du RGPD
l’Irlande a licencié la moitié des salariés de sa Cnil c’est dommage c’était un signal un ton entreprise rester chez moi il fera bon vivre on appelle la plupart des gens l’inverse d’Amérique suffisant pour tenir pièce je peux vous dire que pour le coup mais quinze entrepreneuriat med parce que le nombre de fois on m’a dit ton truc c’est complètement impossible ! J’ai dit mais si, regarde tu pourrais design à pays qui que mais si vous êtes juste un un bureaucrate normal vous fait avoir par des discours vous vous savez comme moi ça c’est aussi une chose dont il faut parler à Bruxelles y a plus de l’obélisque parlementaire
donc chacun d’entre eux reçoit plusieurs lobbys par jour et on fait d’ailleurs que les lobbys qui représente les entreprises de la tech sont maintenant les les lobbys les plus influents les plus puissants et ont dépassé les industries classiques de la pétrochimie ou d’un la mythologie l’Américaine depuis une dizaine d’années déjà ils sont passés devant Wall Street pour le financement de la vie politique américaine.
Donc on a bien compris justement que vous croyez à la puissance de l’Europe de par son nom de par le marché qu’elle représente appartement où elle sait faire corps êtes solidaire pour être un contrepoids face à la puissance des GAFAM.
En un mot parce que cette émission ce ce terme ne vous a appelé aussi à une nouvelle gouvernance mondiale alors là on sort justement quand de l’Europe en vingt ont franchi un pas où est leur commune ou as quatre minutes en il faut savoir faire quoi un an et un petit peu sommes allés Silicon Valley vous savez vous avez un grand projet la nouvelle gouvernance mondiale et vous avez trente secondes pour le pitch la et les moyens si les gens est-il l’histoire internet c’est l’histoire de décision progressive trêve empirique qui ont créé une espèce de foutoir incroyable parce qu’en fait quand on dit la gouvernance d’internet y a une gouvernance dans le w trois consortium des navigateurs il y a une gouvernance des DNS des noms de domaine à ???
rum d’échanges à l’onu s’appelle internet forum y a plein d’enceinte en faites pas un grand architecte qui a dit on va faire un truc propre et carré voilà où on prendra les décisions des gens se sont réunis on dit on décide ensemble c’est une histoire de standards de fait et aujourd’hui c’est à la fois parfois sous efficace et c’est très attaqué par simple de pays parce que y a des pays citons les la Chine la Russie qui disent publiquement y a pas de raison que soit pas les États qui décide reprendre la main c’est nous qui allons organiser internet pour créer leur propre internet en internet souverain un fermer la fermer walk pour contrôler notre site par contre les standards on va dire de notamment pour mettre la main sur les standards et donc aujourd’hui c’est une grosse partie de mon travail de la France et ça aide d’aller dans l’ensemble de ces enceintes l’union des télécoms l’Icann
j’en ai énumérés plein il y en a plein d’autres pour défendre la primauté des standards ouverts, la gouvernance partagée avec les entreprises et la société civile et la recherche pas que les entreprises le fait que les décisions doivent quand même avant tout respecter la liberté d’expression les Droits de l’Homme et c’est pas toujours facile je pense même qu’on ces dix dernières années on avait perdu du terrain les Droits de l’Homme et je pense qu’un qu’après l’Ukraine et le Covid pour des raisons bizarres qu’on a pas le temps de développer le modèle démocratique reprend du poil de la bête mais on terminera sur cette note positive d’un ambassadeur qui sait manier la diplomatie autant que le numérique merci beaucoup d’être passé dans le Meilleur des mondes
je remercie à la préparation de cette émission et pour sa chronique Juliette Devaux accompagnée par Heloïse Robert notre stagiaire à la technique ce soir à sofiane active ???
À la réalisation vidéo Rubén Karmazyn[3] et à la réalisation c’était Colin Gruel.
Le Meilleur des mondes c’est terminé !
On se retrouve évidemment la semaine pro