Entretien avec Henri Verdier, ambassadeur pour le numérique
Titre : Entretien avec Henri Verdier, ambassadeur pour le numérique
Intervenant·e·s : François Saltiel – Henri Verdier – Juliette Devaux
Lieu : France Culture – émission Le Meilleur des mondes
Date : Vendredi 19 mai 2023
Durée : 58 min 54 s
Licence de la transcription : Verbatim
Illustration : À prévoir
NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide. Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l’April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.
Transcription
François Saltiel : Bienvenue à toutes et à tous dans le Meilleur des mondes l’émission de France Culture consacré aux bouleversements suscités par le numérique et les nouvelles technologies…
Ce soir, nous recevons un ambassadeur ou plutôt l’ambassadeur pour le numérique, rattaché au ministère des Affaires étrangères, Henri Verdier, en poste depuis 2018. Il porte la politique française en matière de numérique, un vaste programme, et nous tenterons de mieux comprendre les contours de cette fonction assez unique dans le monde.
Nous reviendrons également sur son parcours d’entrepreneur de la tech au sein de nos institutions où il a grandement participé à la mise en place des startups d’État et à la numérisation des services publics - est-elle d’ailleurs toujours un avantage pour les citoyens ?
Nous verrons comment sa vision de l’Internet issu de l’open data et d’une approche positive et utopiste des fondements et des origines de l’Internet peut se concilier avec la réalité de la puissance des GAFAM.
Nous pourrons également parler d’Europe qui s’apprête à mettre en place les directives de régulation : DSA, DMA.Quel rôle peut-elle avoir dans le cyberespace et quelle attitude tenir dans le conflit sino-américain ?
Enfin pourquoi faut-il repenser, peut-être, un modèle de gouvernance mondiale pour Internet ?
Voici les grandes questions du soir.
Henri Verdier, bonsoir !
Henri Verdier : Bonsoir !
François Saltiel : Vous êtes donc que ambassadeur pour le numérique, nommé depuis octobre 2018 par le président de la République. Vous avez donc déjà quasiment un quinquennat à votre actif votre profil d’entrepreneur, de spécialiste de la tech et d’auteur : je rappelle votre dernier ouvrage co-écrit avec Jean-Louis Missika Business de la Haine – internet la démocratie et les réseaux sociaux[1], paru chez Calmann-Lévy l’an dernier.Tout cela sera précieux pour éclairer la position de la France et de l’Europe sur les enjeux du numérique.
Au programme également les nouvelles du Meilleur des mondes et la chronique de Juliette Devaux de la rédaction du Meilleur des mondes, que vous connaissez, qui reviendra sur la rencontre au sommet entre deux présidents : Emmanuel Macron et Elon Musk.
Notre émission s’écoute en direct ou en podcast sur l’application Radio France et se regarde toujours sur la chaîne Twitch de France Culture. Le Meilleur des mondes c’est parti !
Emmanuel Macron, voix off : Vous êtes en effet un peu le monsieur de l’informatique, le monsieur du numérique pour l’État !
journaliste homme (archives) :Vous êtes surtout directeur de la mission Etalab, sa mission justement c’est cette modernisation de l’État français et de son administration par l’ouverture des données publiques ou en plus
orateur inconnu (archives ?) :Ambassadeur du numérique, mais qu’est-ce qu’il en est exactement ?
journaliste femme (archives) :On le voit aujourd’hui les enjeux du numérique sont des enjeux politiques
Emmanuel Macron (archives) :Et ce concept d’État plateforme que vous avez développé, qu’est-ce que ça signifie ?
Emmanuel Macron (archives) :on a aussi cette bataille sur le cloud parce qu’aujourd’hui on l’a perdu !
Pierre Pezziardi (archives) :le partage des informations dans une organisation est au fondement l’efficacité ! si avec mon épouse partage pas d’informations sur l’argent de poche des enfants, on ne va pas se comprendre…
oratrice inconnue (archives) :la numérisation des services publics est, comme vous savez, un engagement très fort du président de la République
promotionnel (archives) :la communauté beta.gouv.fr développe une nouvelle manière de construire des services publics numériques
orateur inconnu (archives ?) :je suis très heureux de vous annoncer la création de mon espace Santé
promotionnel (archives ?) :vous connaissez peut-être France Connect ? Ce système qui vous permet de connecter à plusieurs services avec les mêmes identifiants
oratrice inconnue (œuvre cinématographique ?) :merci de saisir le code pour vous avez reçu. Je n’en ai pas reçu. Ouais mais là, voyez, je suis perdue
oratrice inconnue (œuvre cinématographique ?) :je n’ai aucune notion, je n’y comprends absolument rien
orateur inconnu (œuvre cinématographique ?) :je vous laisse chercher deux minutes ?
orateur inconnu (œuvre cinématographique ?) :si vous n’y arrivez pas, on regarde ensemble…
oratrice inconnue (œuvre cinématographique ?) :le nouveau qu’on les aide au logement je mis alors vous avez une rubriques exprès qui se trouve ici
rien compris moi
François Saltiel :mais nous on va essayer de comprendre justement à quoi ressemble à un rôle d’ambassadeur au numérique d’ailleurs ce qu’il faut que je appelle Monsieur l’ambassadeur ou est-ce qu’on peut jouer plus simplement ?
peut simplement alors on va la jouer plus simplement dispense même de votre excellence ces gens qui ne se dit qu’à l’Étranger qui se dit qu’elle est encore présente son pays en dehors des frontières alors concrètement en quoi concise votre votre poste qui est, à l’intérieur de nos frontières, peut-être encore assez méconnu
oui c’est vrai comment ma à la fois une difficulté à comprendre tout ce qu’il y a dans ce sujet le numérique est aussi savoir ce que c’est que la diplomatie je suis pas étonnant donc que peu de gens et une idée de diplomatie les mecs ???
mais bon la diplomatie les relations internationales c’est la place de la France monde nos interactions avec d’autres pays de puissance elle est bouleversée par le numérique comme tout le reste clairement la prochaine grande guerre commencera comme celle d’Ukraine par des frappes cyber il faut faut s’entendre sur le droit que ça soit le cyberespace clairement l’histoire du numérique désormais s’écrit vous y aviez fait allusion dans cette confrontation Chine- États-unis qui ont une course armement pour contrôler les technologies-clés.
Clairement nos politiques d’aide au développement ou même de défense de la Francophonie facile GPT ne parle pas français, peut oublier tout ce qu’on a fait pour la Francophonie depuis 50 ans donc il y a y besoin de d’une partie la diplomatie que soit consacrée aux anges ???
numérique et j’ajouterai qu’en retour seuls des accords internationaux peuvent encadrer, réguler, orienter cette révolution numérique et si on veut civiliser tout ça, si on veut imposer certaines valeurs.
Mais justement cette diplomatie, pardon, elle s’organise comment à que c’est c’est c’est des rendez-vous qui sont pris parfois loin des chandeliers des caméras justement parce qu’on sait que parfois la diplomatie s’opère aussi en coulisses bien sûr on pourrait dire que ma mission c’est d’apporter au Quai d’Orsay cette diplomatie numérique que tout le Quai d’Orsay fait de la diplomatie numérique de dont je travaille en général toujours avec d’autres départements plus classiques que nos auditeurs ne connaissent pas non plus mais ce qui s’occupent je l’ai dit de Francophonie, de sécurité, de désinformation, d’aide au développement, de l’ONU où se joue en général la gouvernance de l’internet et on a tout l’éventail des approches diplomatiques qui va des réunions bilatérales m’est arrivé de conduire de délégations dans des pays pour dire on vous a vu arrêtez tout de suite on peut avoir des… du multilatéral où on discute à l’ONU entre États, du multi-acteurs où on va à la cannelle g f parle avec la société civile ???
les chercheurs, les entreprises bien sûr parfois même en fait des choses on a fait un projet on a lancé un projet s’appelle l’Open Terms [Archive NdT][2] qui est la base de données de toutes les conditions générales d’utilisation de toutes les boîtes et comment elles évoluent t’inquiète pas à ???
peu près toute la palette de la diplomatie et saisi par le numérique alors tout appel a été est saisi me n’avez pas saisi l’idée de installer votre ambassade par exemple dans la Silicon Valley ce qu’était le cas du Danemark ?
Pourquoi ne pas avoir fait ce choix ?
ouais parce qu’on est pas une au mossad auprès des entreprises c’est la France ne considère pas que ce sont vos que ce soit des des acteurs souverains.
si on leur parle, on les régule des choses à dire on va dire je pars à San Francisco la semaine prochaine je verrai beaucoup de monde mais on travaille hum hum hum conseillère nationale entrailles pas ???
on n’envoie pas un ambassadeur plénipotentiaire pour négocier un traité avec des entreprises oui ça sera évidemment donner déjà trop de pouvoir justement ces entreprises qu’ils ont qui ont déjà des ambitions transnationales qui se voit d’ailleurs parfois plus fort qu’un État il serait peut-être l’idée d’avoir une ambassade dans la Silicon mec ???
serait considéré que la Silicon Valley en elle-même obsolète d’un État plus on a déjà un bon réseau diplomatique un excellent consul de France à San Francisco, une autre à Los Angeles, très bon ambassadeur à Washington il faut aussi c’est un travail d’équipe donc mais c’était le débat le poste que j’occupe a été créé si je me trompe pas en 2016 6 mois après que les Danois aient décidé d’ouvrir une ambassade Silicon Valley et depuis 2016 on se taquine avec les Danois allons, nous on n’envoie pas d’ambassade pour parler aux boîtes !
d’avis martine ???
en je crois qui était votre prédécesseur dans un poste qui a changé entre-temps mais mais on peut on peut le le citer alors pour vous situer justement Henri Verdier parce qu’on arrive pas comme ça ambassadeur tout de suite c’est effectivement le le le fruit d’un parcours vous êtes né en 68 vous êtes donc delà de la génération qui est aussi connu un internet assez enchanteur c’était les débuts en internet qui se voulait qui peut être toujours aussi à sa manière mais vecteur de connaissance de partage de données un idée quand même d’un intérêt d’ailleurs vous le dites internet c’est un peu l’aventure de ma génération non que vous êtes l’héritier de de cette génération-là ?
Oui je crois c’est une aventure collective et effectivement venger j’ai eu les mails quelques années après que le mail sonner j’ai eu un des premiers comptes j’ai la chance le privilège de d’être là où ça se passait à toutes et chacune des étapes de cette histoire j’ai créé ma première entreprise internet mais on disait PME multimédia à l’époque 95 … on discutait pendant des heures de qu’est-ce qu’on va faire du lien hypertexte nouvelles écritures c’est formidable après j’ai vu le moment où on parlait de et de disruption de filières industrielles entière y va un article célèbre Why Software Is Eating the World[3] le logiciel dévore le monde de Marc Andreessen tout le monde commenter cet article après pro avant un peu au cours des années Obama la question de la transmission de l’État l’action publique de la démocratisation et de très central et j’ai rejoint l’État et aujourd’hui c’est la géopolitique cédera pas de de force des confrontations violentes de modèles et je suis de la diplomatie d’objets j’ai suivi cette vague j’ai deux filles de 16 et 18 ans et je leur dis que l’aventure de leur génération ses preuves en plus de dix petits l’IA ou la recette si vous pensez que c’est au même niveau c’est dire que quand on vous dit vous Henri Verdier ton aventure celle de ta génération c’est internet on est milieu des années 90 vous vous pensez que ChatGPT est une aventure à la hauteur de internet a représenté ouais je pense la les modes les y a génère hâtive et les larges langage modèle et papa passe ce produit jadis pitié mais cette manière-là de faire de l’intelligence artificielle si vous la croisez en plus que la robotique c’est l’aventure c’est intéressant ce qu’on lui dit parce que dans le monde du numérique vous savez on passe souvent d’une tendance à l’autre à chaque danse on pense qu’elle va révolutionner le monde les légumes ???
ce qui fonde l’angélisme numérique adore adore dire ça par les innovations de rupture tous les trois mois là pour vous la n’êtes pas vraiment végétaux ???
je suis un peu vacciné parce que si moi je me disais mon pauvre Henry tu deviens vieux con parce que je n’avais pas à mon enthousiasme vraiment pour la blockchain, le metavers et tous les trucs à la mode du moment et là je retrouve les sensations de abyssal ???
de à peu près pour moi il y a deux moments : la naissance de Google et la naissance de l’iPhone, enfin de du smartphone parce qu’on sait au moins de cet acabit ???
mais écoutez en en vous invitera dans quelques années se faisait toujours ambassadeur je suis pas en et ambassadeur pendant combien de temps on peut être virer tous les mercredis on peut être toutes mercredi comme quand on m’a servi à rien si ce qui est aussi un métier précaire les beaucoup de mercredi puisqu’il a déjà des mercredis depuis depuis cinq ans je revenais justement dans votre dans votre patrimoine on va dire dans votre culture vous avez été très vite très sensible à à l’open data à l’ouverture des données et d’ailleurs c’est devenu un axe stratégique pour vous et c’est ce que vous avez aussi amené au sein de l’État oui c’est comme ça qu’on me plaît dans l’État du coup ça ça fait 10 minutes qu’on échange donc je note que vous avez déjà dit deux fois que l’internet libre et ouvert des origines était une belle utopie je veux insister sur le fait que c’est pas une utopie il il il marche très bien si aujourd’hui des super au-dessus de gigantesques monopoles inquiétants ou des États agressifs ou tous les problèmes qu’on voit sont possibles c’est parce qu’en dessous y a une infrastructure distribuée décentralisée cogérée avec la société civile et les entreprises et la Recherche qui s’appelle internet, qui marche sans discontinuer depuis 1971 jamais tomber en panne et qui donc a tenu sa promesse la promesse de de dire on va faire un réseau contrôle périphérique y pas un chef au centre qui organise tout c’est par la périphérie et qu’on échange etc.
a fonctionné et effectivement ce modèle a fonctionné vous les métaux passez-la à fonctionner sans discontinuer depuis cinquante ans y a des externalités négatives absolument falloir mais je comprends ce que vous lui dites évidemment il y a cette idée que on a assez vite confondus internet avec le web de avec les réseaux sociaux avec la manière dont il a aussi été préempté par des par des entreprises, par des GAFAM et on a parfois tendance à oublier ce que le réseau arrive à faire et ce ???
qu’il est et du coup on fait une grande erreur parce qu’on nous que justement quand vous entrez dans Facebook ou Twitter ou Twitch ou TikTok jugé j’ai pas d’ennemis préféré n’est pas d’ennemis afin de vous quitter internet il faut il faut réaliser je lis des auditeurs sur Twitch là vous êtes entré, vous vous avez allumez votre téléphone au un réseau de télécommunication vous êtes grâce à ce réseau aller sur internet et puis là vous avez ouvert une porte vous êtes sorti d’internet vous êtes entré dans un espace privé propriétaire avec un un propriétaire qui fait ses lois qui fait ses lois, qui a choisi ses règles du jeu, qui a designé l’espace public au service d’un business model.
Ce qui n’est pas interdit ce modèle qui peut s’avérer toxique par ailleurs voilà j’ai écrit d’observer pas interdit mais il peut se révéler réellement toxique et justement ça n’est plus internet ces lignes l’internet c’est et l’adresse est beaucoup plus que les réseaux sociaux internet c’est le mail c’est la voiture sans chauffeur c’est les villes intelligentes leur…
vous avez entièrement raison mais pour reprendre un cas pratique puisque vous le dites bien vous êtes vrai quand vous arrivez sur Google ou sur Facebook ou sur Twitter vous quittez internet mais l’usage de ce qui nous écoutent et de brûler de ce n’est peut-être même de ce nos interlocuteurs moi en train de travailler vous-même leur comment fait-on pour utiliser cette ce vrai internet ?
Est-il assez développé ?
Est-il assez accessible ?
Comment on va justement arriver à faire ?
Aller sur un moteur de recherche ou sur un autre réseau social qui serait un réseau social véritablement décentralisée sans captation de l’attention, sans modèle économique toxique ?
D’abord on peut en avoir plusieurs mois je suis aussi est depuis longtemps sur Mastodon et ça m’interdit pas de compte Twitter fin on peut on peut jouer avec plusieurs modèles mais c’est vrai que quelque chose d’un peu en train de changer pour le coup voilà que je suis un peu dans une posture de de vieux con qui dit c’était mieux avant ça m’a fait rire mes c’est vrai que moi j’ai grandi dans un monde où on voyait comment marché la machine de même que moi quand je passer le permis de conduire en avait encore un tout petit peu de cours de mécanique quand il faut soi-même réparer le moteur de plus c’est fini on dit touche et surtout pas électronique partout la même chose et mais je pense qu’on peut quand même alors d’abord je ne crois pas que l’individu seul dans une logique contractuelle fera plier ces entreprises donc pas a la charge de nos auditeurs de faire plier Marc Zuckerberg ou les autres monsieur masque c’est c’est à l’État de la collectivité à l’Europe probablement
en revanche nous en tant qu’individu on peut garder cet esprit un peu à cœur être curieux c’est de comprendre comment ça marche multiplier les modèles veux dire non quand on nous demande si on accepte conquis dire non quand on nous demande si on veut bien géolocaliser on ne peut que gagner en degrés de liberté en autonomie on est plus libre
alors justement cet esprit à cœur cette idée de l’open data pour reprendre votre parcours vous l’avez de de l’amener au sein de l’État avant d’être ambassadeur je lui dis vous avez participé à l’émission d’Etalab pour promouvoir justement l’open data au sein de l’aide t’as vous avez dit être parvenu facilement c’était pas compliqué d’arriver à convaincre au sein même de l’État justement d’ouvrir ces données si bien sûr et et parfois pour des pour de bonnes raisons c’est drôle histoire que dans ma carrière j’ai fait un tout petit peu de sociologie politique est le premier cours de la première à ce sujet poétique le prof nous a dit n’oubliez jamais que ce qui a l’air d’être un problème c’était la réponse à un autre problème.
Et donc quand j’ai quand on m’a confié cette mission je me disais attention ne réclame pas des gens qui ont peur d’ouvrir qui veulent garder des secrets qui veulent protéger des secrets et effectivement dans l’éthique de l’État le devoir de discrétion du fonctionnaire le fait que par nos responsabilités publiques on a à connaître des choses et que on n’a pas le droit de les balancer dans l’espace ou mais aussi la peur d’être pris en défaut et de montrer que l’État s’est trompé et d’affaiblir la plantation de l’État et était très présente.
mais il fallait aussi le comprendre et respecter
en tout cas moi j’avais une feuille de route j’avais été recruté et mandaté par un premier ministre pour porter et l’ouverture des données publiques pour deux raisons : l’une c’est le devoir de transparence de l’État. Moi j’aime souvent ??? je me dis souvent que notre magnifique déclaration des Droits de l’Homme de 1789 à l’époque elle était techniquement pas possible mais aujourd’hui elle l’est.
Donc 1789 les révolutionnaires écrivent « la Société est en droit de demander compte à chaque agent public de son administration » ils écrivent aussi « le citoyen le droit de constater par lui-même la nécessité la dépense publique sans emploi son efficacité ??? ».
Mais à l’époque je ne savez pas lire il n’avait pas dog d’écran chez eux hier savez pas les données en temps réel est aujourd’hui c’est techniquement faisable et il faut le faire c’est c’est notre constitution.
donc c’était ça justement le projet c’était la j’allais
Et le deuxième c’est qu’en fait l’État détient une quantité incroyable de données alors d’ailleurs pour certaines on les utilise déjà et on s’y est tellement accoutumé qu’on se rend plus compte.
Mais franchement si on reprenait à l’économie française des données météo, les données cartographiques, de l’IGN, des données statistiques de l’Insee… l’économie s’arrête !
donc ça fait longtemps déjà que la société travail et prospère et crée de la richesse grâce aux données de l’État
mais on nous vend plus de données on permet plus d’innovation qui a un exemple qui est maintenant célèbre je pense que la plupart des visiteurs entendu parler de ViteMaDose pas dans le vide Guillaume Rozier il a tapé dans de l’open data
et si l’État prend soin parce que c’est le travail et ça coûte de l’argent de partager les données qu’il détient d’autres peuvent venir dire à vous aviez pas pensé à ça j’ai une nouvelle idée je fais un prototype à vous avez les volets transparence et innovation
vous avez cité guillemot en va tout de suite à assure pu Covid Tracker qui permet de suivre l’épidémie et de comprendre comment l’épidémie se développe en France et dans les différents territoires, dans différentes régions
si on a pu faire tracker c’est parce que l’État a publié en open data donc de manière libre et gratuite sur internet des données très précises, très exhaustives sur l’épidémie
donc des données épidémique mais aussi des données sanitaire
donc le nombre de personnes hospitalisé décédé de la copie d’un dans les dans le milieu hospitalier et aujourd’hui des données vaccinale aussi combien de personnes sont vaccinés dans chaque territoire dans chaque tranche d’âge
et donc c’est grâce à cette publication en open data de données par le gouvernement et par l’État on a pu nous faire ces différentes initiatives
dans donc ça montre quelque part l’importance dans les prochains mois, dans les années découvrez que l’État ouvre toutes les données qui qu’ils ont à leur disposition
voilà donc gym rosie effectif je vous jure qu’on a pas répéter nara n’a pas été c’est une tradition effectivement c’est c’est un exemple un bon exemple de l’utilisation des des des données talent on a d’autres cas de figure où ça c’est peut-être moins bien passé déjà peau pour revenir sur la l’appropriation citoyens on a reçu ici gilles jeannot dans cette émission précédemment qui a écrit un ouvrage sur la privé création de nos services publics et qui est qui pointe justement les limites de la réappropriation citoyenne que vous évoquiez tout à l’heure de l’open data et vous pour reprendre votre analogie entre la mécanique ou n’est pas qu’on arrivait à comprendre comment fonctionnait peut-être le moteur d’une voiture avant d’en prendre le volant et je pense que l’analogie la bonne aujourd’hui le numérique on sait pas trop comment ça fonctionne en a une forme d’opacité aussi dans la manière dont les algorithmes fonctionne pareil au sein de l’État la machine la mécanique de l’État est-elle si accessible pour les citoyens
oui j’ai lu son livre je pense qu’il y a aussi une critique politique donc déjà je voulais dire que étonnant avec cette histoire cette aventure du numérique, l’open-data, l’État plateforme, l’empereur monde pardon pour le jargon anglais des citoyens pas été inculpé dans un conflit politique gauche droite et en fait ils sont politiquement non construit et qu’on peut s’en servir pour toutes sortes de petits public et donc je ne suis pas d’accord avec lui
je pense que premièrement l’État doit s’ouvrir parce que c’est notre constitution comme j’ai dit c’est nos droits de l’homme doit aussi penser que quand ils fabriquent des services publics qui fabrique des infrastructures et que d’autres endroits de s’en servir doit considérer que ces ressources de peuvent aussi servir à densifier stimuler notre économie doit apprendre avec l’extérieur doit apprendre à accepter les conseils l’innovation la société civile
ensuite ce que je viens de dire ça peut être impliqué dans une logique de désarmement de l’État par des gens qui vont dire Uber ils ont tout ça et gardons un petit ???
très central où ça peut être utilisé par des politiques au contraire qui disent l’État va être au centre il va non seulement faire sa mission mais il va influencer les ???
d’innovation qui pensais que vous parler d’un incubateur un État comme un incubateur qui peut aussi abriter des initiatives les faire naître les nourrir un État qui devient finalement peu centrale tout en étant ouvert à l’extérieur l’État c’est immense en est ainsi les écoles primaires c’est les hôpitaux passionnant mais là là là là en parle évidemment mais nous avons créé avec beta.gouv des incubateurs un incubateur qui a ce que disait justement non pour venir sur le genou ce n’était pas forcément une approche un partisane gauche droite était juste l’idée que effectivement il y a des données qui sont open data mais qui sont pas fera peut-être pas si évidente à bien récupérer pour les citoyens fait tout ça c’est clair
après dans une autre partie du livre il parle des start-up d’État y a une partie live actions et oui pointe du doigt la la privatisation mais c’était pas tellement là-dessus je voulais vous interroger mission réajustement justement sur la la la crise sanitaire donc qui halogène marque parce que souvent effectivement quand on est allé se battre pour et des données et effectivement ça coûte de l’argent et du travail on avait plusieurs objection est l’une d’entre elles s’étaient mais ça sert à rien personne ne saura s’en servir et l’autre c’était la très très grande peur de l’État que des gens s’en servent pour des fins mal intentionnés vous sur le côté personne peut s’en servir je pense c’est un mauvais arguments ici sur mais qui s’en servent qui puisse alerter les autres heureusement que chaque citoyen ne considère pas qu’il a le devoir d’éplucher les comptes publics de regarder les budgets de garder le taux d’emploi de ceci cela je le fait que il soit possible de le faire ça change a la fois la la la puissance de la société civile épreuves et aussi la manière de travailler dans la machine si vous savez que quelqu’un pourrait voir que quelqu’un peut voir effectivement vous êtes vous vous n’agissait pas pareil c’est un principe sélections de se sentir à surveiller un jour ou d’odin d’avoir déjà un auto contrôle et faut pas dire sur moi j’essaye de dire souvent sous veiller chauffage non dans le sens un cela quand pour ceux qui tiennent absolument à faire des analogies des métaphores que je n’aime pas trop entre l’État une entreprise dans l’acception dès que l’État que le citoyen sélectionneur de fatigue l’une sur l’autre c’est lui le mandant cellule la source de pouvoir comme actionnaires il peut avoir de effectivement que d’avoir des comptes à enfanter on peut y peut exiger que que là où il place les choses bougent
mais je pense qu’il y a dix ans par exemple démocratie actionnariat était plus avancé que la démocratie citoyens dexter dommage pour justement poursuivent poursuivre sur cette cristalline large on peut parler de docteur docte oliver ce que ça été un raté ce qu’on peut se dire finalement que constater qu’au sein de l’État on est pas réussi à mettre en place une initiative comme Doctolib
alors qu’on pouvait avoir les outils numérique des gens
c’est une bonne question est compliqué obtenez j’avais commencé bien avant le ??? sur la mer
on a vu le rôle crucial à mandeure jason et mes en place il avait des équipes frère et ma santé faire était déjà là ou sinon bon le fond de ma pensée mais c’est pas la diplomatie française qui parle d’une opinion personnelle un on peut se réjouir quand même qu’on est dans ce pays une capacité désormais faire des licornes faire des entreprises qui ont quelques années valent des milliards de dollars voilà de puisque vous ma chère interrogé tout à l’heure sur mon rapport au monde de l’ouvert etc.
ceci aussi une preuve de les l’importance de l’open source
c’est une entreprise dont 90 pour cent du code est en fait du logiciel libre et qui s’est concentré sur le service, la qualité de service etc.
trois à titre personnel je pense qu’il n’est pas souhaitable qu’une entreprise privée, qui après tout peut changer de mains jour ou l’autre, détienne une sorte de monopole d’air nation entre l’hôpital et les les usagers de l’hôpital et que je sens interdire ou nationaliser ou que sais-je Doctolib une grande stratégie d’état plateforme ça serait de s’assurer que pour parler aux citoyens de autolib travaillerait sur une infrastructure qui elle serait public
c’est un modèle que je que je cherchais à tâtons quand je je je promouvaient ce qu’on a appelé l’État plateforme d’indy qu’on appelle dire dîner mais la direction celle du numérique et que je vois fonctionnait de mener à grande échelle et de manière sidérante en inde en inde c’est pour ceux de nos auditeurs j’ai vu sur twitter que certains espèrent qu’on va parler de souveraineté en inde il s’en aller karachi sandy voilà si on fabrique notre économie numérique dans les infrastructures d’un autre on sera juste comme des chauffeurs uber c’est pas nous qui choisiront ne bénéficient pas ce qui changeront nos changer et tarifs amusant travail donc carrière de dépendance doc ils se sont dit c’est à l’État qu’il incombe de garantir l’existence et l’accessibilité et d’infrastructures
j’ai pas dit de faire donc ils ont fait une identité numérique qui a permis de donner un état civil à trois cents millions de gens et puis après ils ont fait par exemple un système de paiement qui dit voilà les banques elles devront accepter d’émettre des avoir des à pays ordre de paiement elles devront s’organiser pour ross est capable de recevoir les ordres de paiement
c’est ces codes la y sont open source y sont l’État vérifie même que les gens respectent les cahiers des charges collectif open source et on laisse les innovateurs vient du et donc par exemple en inde il y a plus de six ans boîte qui ont inventé des services de paiement perte donner un compte en banque à trois cents millions là aussi de gens qui avaient pas l’État civil et encore moins de compte en banque mais google pas il s’en sert aussi mais les séparer si gafa c’est antigua pas sûr que
si je vous comprends bien henri verdier c’est juste que l’infrastructure les routes quelque part elles sont mis en place par l’État indien qui rien à voir l’État
mais ce sont des services rendus cassante c’est un service public ensuite sur la route peuvent naviguer peuvent circuler des entreprises privées si je prends ma chance faut pas perdre la main sur les infrastructures jamais mais ce qu’on veut pas dire la même chose désolé pour cette question qui peut être peu fâché sur l’affaire un microscope sur le code avec le elle ce que c’est pas une manière de perdre la main justement oui mais d’ailleurs vous voulez qu’on est en train de oui mais vous en parle pas la chose la juste constitué pour nos auditeurs c’est qu’on a le elle d’attaque et donc toutes ces données il faut bien les les héberger
et donc la la la solution qui a été préconisée par l’État français c’est d’héberger sur le cloud dog de Microsoft donc forcément un GAFAM américain un bouclage je suis servi à ville compte louis lorsqu’ils personne à aucun moment de histoire a trouvé que c’était la meilleure solution de mettre sur le clone en tout cas c’était la solution dois-je j’ai été plus que je peux même et je veux mais vous êtes ses ambassadeurs iso l’équipe en charge a tenté de faire vite et donc elle a voulu utiliser des marchés déjà en place est le seul marché déjà en place activable c’était le marché de Microsoft et n’a jamais lecter réversible voilà est d’ailleurs derrière une volonté de de de d’en sortir
j’imagine oui bien sûr mais je bien qu’on en parle je disais mais on parlait d’une chose là on disait ça serait mieux qu’on soit pas condamné à bâtir notre économie avec des identités privé étrangères avec des systèmes de paiement privée et étrangers avec ses couches d’infrastructures a qu’une information géographique privé
donc c’est que ces couches de de souveraineté pur a une deuxième question c’est comment faire pour avoir de des géants du numérique mais aussi mais ce qui est une question un peu différente c’est-à-dire le problème du cloud c’est surtout de faire émerger une industrie européenne du clou qui ait la capacité de d’atteindre et les performances et les tarifs et la capacité de montée en charge de des géants américains qui ont commencé 10 ans avant nous
et qui se consacre à se poser en situation et bien sûr c’est pour ça qu’on a quand même l’impression mais tout est possible que c’est un peu c’est un peu tard c’est un peu tard pour arriver à ouais et et comme vous dites non je sais pas vous avez moi donc j’ai été pendant six ans le directeur du numérique de l’État
des nues anciennement aujourd’hui la dénommée leipzig avons déjà pour commencer j’ai quand même envie de dire quand on sait faire soi-même tellement de choses qu’on peut faire avec les moyens du bord c’est en Europe, en France en un ainsi une superbe boîte du de ses vhf au h sur toi l’époque où j’étais en charge c’était un peu route quand même dire il fallait être un bon développeurs pour utiliser bien une machine ouverte
et si vous savez rien faire du tout c’était plus simple de rester dans son canapé et d’appeler des offres plus plus paquette j’ai plus marquée mais nous on a souvent reposer nos nos propres services dont data.gouv survey h en divisant la facture mais genre par vingt ou en divisant la facture par vingt mais il fallait changer légèrement la configuration de l’équipe la culture du do it yourself, le rapport à la prestation
parce qu’à part faut pas oublier que ce pauvre État dont tout le monde aime rire pendant trente ans lui a dit sous-traitez-moi tout ça pour quoi tu veux le faire toi-même moi de fonctionnaires porte c’était une grave erreur
moi j’ai été entrepreneurs vous l’avez rappelé pendant 15 ans
bien sûr qu’il faut savoir se concentrer sur son cœur de métier savoir ce qu’on sous-traitants
mais ce qu’on soustraite il faut le comprendre voire il faut même va le faire si vous souhaitez à l’aveugle des fonctions archer stratégique
on ne sait pas comment ça marche mais c’est pas grave j’appelle une boîte qui a pignon sur rue elle va me dire ce est le mieux pour moi vous allez payer un peu cher qu’en
donc là vous pointez à une sorte de déficit de connaissances finalement
oui une sorte de je pense je crois savoir qu’on est en train de réarmer l’État mais clairement pendant mes messins ça d’ailleurs année on a perdu beaucoup d’ingénieurs : les les jeunes ingénieurs des Mines-Télécom où il n’est pas du tout dans l’État où il restait pas longtemps.
Il restait pas longtemps parce qu’il avait parfois l’impression qu’il n’avait pas à innover arrivé c’était trop long en tout cas pas ça très bien joué surtout dans le milieu du numérique on le sait cent un les nuages dans la mer nature de de de la silicon valley moyennant raisons
et je suis content vous commencez pas parler du salaire qui en question aussi mais honnêtement mois après dix ans d’expérience dans l’État je pense qu’on peut trouver des jeunes gens, des jeunes femmes d’un immense talent qui sont prêts à diviser leur salaire par de pour venir faire un temps en tout cas de service public
justement apparaît au deuxième enfant et nous quitte parce qu’il source mais d’ici là il reste
en revanche effectivement il faut que toutes les élites françaises et notamment les énarques donc comprennent que l’intelligence dans le code, de la stratégie d’un code c’est pas une vague fonction d’exécution : y a pas des penseurs qui conçoivent des systèmes et puis des exécutants qui font à la virgule presque qu’on leur a dit
et quand on analyse jeff bezos par le fondateur entre autres amazon et de lui dit amazon c’est bois de teck et les gens les plus importants dans mon organigramme les ingénieurs idee une librairie en ligne en fait y faut qu’on accepte a de l’intelligence dans cette révolution numérique et que les gens qui savent codé qui s’affairent à concevoir les systèmes idole avoir des fonctions stratégique
l’État avait eu un coup de mou sur tout ça
et ça c’est un paradoxe puisque en France les ingénieurs d’État l’aimer guérir et les y sont nom et vais un tel le spatial ils étaient nombreux et réputés mais il y a eu un truc tourne des années 2000 où on est un coup de mou voilà un coup de mou et pippa une force d’attractivité de cet État
mais c’est pour ça que je tiens quand même a rappelé malgré ces petites questions épineuses ukulele l’importance d’avoir aussi quelqu’un avec un retour comme le vôtre d’entrepreneurs qui qui est un connaisseur juste avant tes questions numérique un vrai connais a amené justement et amène quelque chose de de positif car on sait très bien à quel point, sans faire de mauvais jeu de mots, le politique peut-être s’est déconnecté aussi ou deux de ses enjeux du numérique ?
déjà parce qu’ils sont complexes à comprendre et puis sont mutation permanente si je fais une contremarques pour trois marques en un d’avoir y en a plein d’autres y a plein d’autres envies garder dans l’État quand on parle du politique là aussi bon d’accord c’est vrai on écrit dans la danse dans le business de l’annexe dans l’hémicycle un ancien politique l’unique ancien adjoint au maire de paris bien sûr il y a un problème mais nous citoyens électeurs pourquoi on ne demande pas aussi à savoir comment sera organisée l’État comment il sera piloté quel choix stratégiques de formation de recrutement de seront faits
vous ai remarqué quand même le débat public en France il ne parle je considère qu’il y a deux millions cinq cent mille salariés les fonctionnaires d’etat qui travaille dans une boîte noire dont on ne parle jamais
c’est un vrai quand on trace la manche yahia des signes tant que démocrates et des cinq de droite qui qui qui se battent sur une vision de l’État de comment il doit fonctionner
et des deux choses très concrètes, très matérielles nous on considère que ça existe ça marche que on va nommer un chef qui a monté tout en haut qui va dire on part à droite on part à gauche et qu’on a pas besoin de sainte-thérèse ce qui se passe dedans bars on a tous tort en fait il faut regarder comment ça marche il faut faire open data finalement elle l’aida à la
Henri Verdier je vous propose d’écouter de toulousain ça vous parle toulousain
je ne suis née big fait au lit sacré bordel merde pourquoi je suis mal à l’aise devant mon propre drapeau pourquoi je te vois brandi uniquement à l’étranger ou chez les fachos longtemps qu’il a pris la poussière le mien ne m’a pas trop servi pourquoi ça me gêne moins quand c’est celui de l’argentine ou bien de l’algérie je réponds je suis français de hésitant comme si en douter est devenu évident peu importe le bord importe quand on m’a dit de des tester le président je viens du pays où il fait toujours beau mais aussi de celui oui wimbledon tout le temps dis-moi de qui suis les descendants des collabos ou bien des résistants autant de que de complexe si je pars vous allez par non mais à l’autre bout du monde premier je cherche lire des français j’aime la France comme une tante avec je suis pas toujours d’accord il fait trop peu d’efforts pour qui je suis toutes les larmes ça t’as vu du combien de temps ça dure amour elle ne s’est pas une mince affaire la police celle des salles ma vue roussel en première ligne à l’hyper casher par ailleurs prendre du recul essayer de couper la poire en deux quand on part en inde on se sent français quand on en revient en ce sens chanceux souvent on trouve les réponses quand on les attend si c’est lui qui m’en dira le plus sincèrement pense qu’après les coupes du monde dont les attend ces familles qui réunissent comme un rien joue aux enterrements ça très bien celui qui me tarde vraiment pas et qui emmené gratuit voir la mer en collant ton histoire qui en connais ces horaires mais aussi sa puissance du paraître de téméraire mais je dois faire avec ses conséquences mais sans fait connaissance mais combien se connaissent pour qu’on progresse pour être honnête la pensée tendance à l’écrire avec un on fabrique à l’étranger recrutons attirer des lacs on oublie l’histoire l’histoire de la paix au pied du mur de nos frontières andré vie en français mes rêves en espagnol est-ce que c’est grave et il écrit « vive la France ! » avec une faute d’orthographe certains ambassadeur de ambassadeur du rap français big flo et au qui nous parle de la France de la vision de la France comme un sacré bordel c’est très française faire un peu qu’un vagabond rien qu’à une tomate raglan lynx Saint-Étienne venu des des envoyer
les nouvelles du Meilleur des mondes François Saltiel est en nous ce journal en foulant le tapis rouge de la soixante seizième édition du festival de Cannes pour voir si on y croise des plateformes de streaming qui entretiennent avec la Croisette une relation passionnelle.
pour Thierry Frémaux délégué général du festival la règle est simple : un film ne peut concourir que s’il sort en salles ce qui condamne encore le géant Netflix qui n’envisage toujours pas d’investir le grand écran. Une stratégie cent pour cent streaming abandonné par de GAFAM Amazon Apple qui présenteront qui présentera d’ailleurs appel en grande pompe ce samedi le prochain Scorsese avec De Niro et DiCaprio la firme californienne c’est donc résolu à sortir cette super production en salle avant d’aborder les abonnés d’AppleTV.
il en sera de même pour le Napoléon de Ridley Scott
mais il serait illusoire de penser que ce revirement s’opère pour sauver les pauvres exploitant victimes des années Covid
si les GAFAM sortent en salle c’est que le marché reprend.
En témoignent les chiffres de fréquentation qui aux États-Unis ni commencent à s’approcher de la situation pré-Covid et pour les plateformes c’est tout bénef.
Car un film en salle c’est la possibilité d’obtenir un prix international à haute valeur symbolique.
on comprend mieux les rumeurs qui annonce qu’Amazon pourrait racheter à m :c’est le plus gros circuit de salle mondiale il manière détendre encore un peu plus sa position tentaculaire de la production de contenus elle la distribution des salles physique ou du cyberespace avec le streaming
lui aussi est archi présent à cannes c’est Tiktok qui se la joue nouvel acteur culturel en étant partenaire officiel du festival pour la deuxième fois
Une hyper présence qui cache une prochaine absence : dans l’État du Montana le gouverneur républicain vient de promulguer une loi qui bannit le réseau social chinois sur ses terres pour, je cite, protéger du parti communiste chinois les données personnelles et privée des utilisateurs du Montana.
Cette loi serait évidemment invalidé si Tiktok venait à être rachetée par une entreprise américaine.
le parlement du Montana avait déjà adopté à la mi-avril un texte qui ordonne aux magasins Apple Google ou c’est un peu de ne plus distribuer Tiktok à partir de janvier 2024
Paradoxe de cette histoire tape donc Pékin crie à la censure et invoque le premier amendement de la constitution américaine pour juger cette loi liberticide est contraire au bon respect de la liberté d’expression c’est cocasse à temps plein pas pas
on termine avec l’arrivée d’un nouvel tchabot un agent conversationnel qui se nomme ChatZ il n’est pas une future version de ChatGPT ou même un outil développé par un concurrent mais l’œuvre du parti politique d’extrême-droite Reconquête ce z étant celui d’Éric Zemmour une manière de surfer sur l’engouement autour de l’intelligence artificielle même si ce tchat est très loin d’être performant : il ne fait que reprendre les éléments de programmes de l’ex-candidat à la présidentielle en botter en touche sur de nombreuses questions mais le parti le présente comme un militant virtuelle et conforte l’idée que l’extrême-droite française est fasciné par l’intelligence artificielle.
Peut-être parce qu’elle imagine un grand remplacement oui un grand remplacement celui des humains par les robots.
Pas de doute vous êtes bien dans le Meilleur des mondes.
www youtube la chose que vous avez sous les feux qui vous ça s’appelle un cerveau et nous sommes toujours en compagnie d’un henri verdier monsieur l’ambassadeur au numérique pour cette émission entretien on nous parcourons avec lui les grands enjeux français et européens tout en retraçant son parcours.
Peut-être une réaction, Henri Verdier, par rapport aux journal sur tic-tac puisque l’État c’est aussi un peu mêler de Tiktok avec une interdiction de déjà une recommandation à ne pas utiliser Tiktok et puis on voit des interdictions fleurir ici à droite ou gauche.
Quelle est votre position sur l’interdiction de Tiktok ?
Je peux dire un mot d’avoir de streaming des parce que c’est écouter la et je me disais en fait oui c’est une pression française très belle
Je pense qu’on a raison : on veut que le cinéma soit accessible à chacun sans être obligé de d’abord d’accepter un abonnement dans une plateforme. On ne veut pas de ce monde on est au client Amazon, ou Apple, ou Netflix, ou que sais-je ou comme moi tous cher puisque c’est l’État qui paye et au fond quand on réfute non pas qu’ils peuvent passer un bon salaire mais vos impôts mon salaire non cette idée qu’il faut qu’on ait inégalités d’accès à la culture que chacun doit être traitée par avec qu’on veut pas trop de capture
c’est une idée assez belle et d’un certain point de vue je vais vous dire ça y’est continuum la révolution française la vente, le système métrique parce qu’elle dit pour faire une nation il faut qu’on s’entende pour avoir tous le même manière de compter les poids et mesures et tant qu’à faire qu’elle soit intelligente et bien réfléchie.
Je sais pas si vous le savez mais la plus ancienne agences de l’ONU l’union internationale des télécoms elle est née à paris en 1865. 1865 y avait encore pas d’Allemagne par exemple.
avait dit royaume
Il n’y avait encore puissant empire ottoman
et et hum hum hum la france a dit aux autres pays : le télégraphe là c’est vachement bien mais ça serait mieux si on s’organiser pour pouvoir écrire d’un pays à l’autre faisons ensemble des standards ouverts !
et c’était et quelques d’un certain point de vue je pense que c’est pas du tout exagéré de dire que l’Europe en général, et la France en particulier, est à l’origine de cette idée de l’internet decentralisé, libre et ouvert grâce à des standards partagés, etc.
Et la liesse ce rêve de capturer les clients les spectateurs en les enfermant dans des portefeuilles de tel ou tel et nous ont dit on aime pas trop ça franchement.
moi je l’ai dit plusieurs fois à plusieurs de ses grandes plateformes mais franchement mettez-vous en salle c’est pas grave vous y perdrait rien au fait rire elle y reviennent learning parce qu’elle pense même gagner oui je dis pas que c’est à cause de moi loin de là mais un mais nan mais je comprends mieux vous soutenez donc le le le le festival de Cannes dans cette volonté d’exclure justement les les géants du numérique s’il ne participa à l’accessibilité.
Mais ma question est cent Tiktok
je veux pas me défausser donc Tiktok c’est assez compliqué parce que c’est c’est une entreprise née en Chine alors faites techniquement parlant y a de Tiktok un spécial pour les chinois plus censuré et puis un pour le reste du monde iad est question de savoir où sont les datacenters où sont les données etc.
Je crois qu’il est maintenant assez reconnu que ces données même en Europe presstalis peuvent transiter par par la chine ou peuvent arriver en chine oui mais garder mon élève de jake l’Allemagne quand même parce que j’ai ??? et on peut prendre des sanctions fortes en plus plusieurs pourcentage six ou sept pour cent du chiffre d’affaires.
Et puis la question et ça je vais, quand même que tout le monde le sache, quand vous mettez une app dans votre téléphone et mais pas que Tiktok un bar elle peut prendre le contrôle de votre téléphone, de votre micro et de votre vidéo et vous espionner.
Et donc oui j’étais un peu étonné quand on va à la maison avec des jouets je m’arrête de cette phrase
Quand vous dites « quand vous mettez une application elle peut vous espionner » sert que techniquement elle peut être utilisé pour vous expliquer ça de ne dis pas forcément qui vous espionne en permanence !
bien sûr mais Tiktok comme Facebook comme x, y, z bon comme si vous mettez une app dans votre téléphone l’autoriser à gérer la photo, le micro, etc.
Et donc en fait ça fait longtemps que dans le téléphone pro, c’est moi qui l’ai fait y a 10 ans, on a interdit Tiktok mais aussi Facebook et Twitter, etc.
plein pleine d’aider des fonctionnaires, des téléphone pro des fonctionnaires, un sinon un espion de bas de gamme peut activer la machine sans même que vous le sachiez. Même si vous croyez l’avoir éteinte et ça ce qui se passe dans la pièce pas récent c’est malheureusement que ça tape c’est assez peu y avait eu de toutes ses affaires retour même de téléphone des présidents de la République ou des gens qui sont dans le gouvernement vois que toutes les consignes de sécurité sont pas forcément respectée.
Oui c’est vrai mais en même temps je peux vous dire, dans ma vie quotidienne par exemple, je pense que pratiquement tous les jours j’ai une réunion dans une salle sourde qui donc est protégée des ondes d’extérieur et dans laquelle on entre sans son téléphone donc on est obligé d’apprendre lorsque savoir espionner mais il y a quand même assez longue conversation ou d’échange d’informations ou d’alerte qui se prennent des enceintes un peu protéger.
Bien sûr mais sur sur Tiktok vous êtes plutôt favorable à cette cette interdiction ouais mais en même temps sans faire un truc spécial diktats de moi je crois que de façon l’été que vous utilisez dans l’exercice de l’autorité publique de pas laisser une puissance étrangère vous écouter avec des les moyens techniques d’un lycéen quoi donc oui mais c’est pas que la Chine pas que tu c’est pas que tu te que ça pète également Twitter.
Twitter dont on a récemment parlé avec son nouveau patron. Un nouveau patron que maintenant il est là depuis plus d’un an : il s’agit d’Elon Musk qui était donc de passage à Paris et qui a rencontré celui qui vous a nommé un le président de la République Emmanuel macron à l’Élysée et c’est le thème de votre chronique Juliette.
oui c’est rencontrait a donné lieu à une communication enthousiaste et des des alsaciens les réseaux sociaux Emmanuel Macron a annoncé sur Instagram avoir discuter attractivité de la France et véhicules électriques tandis qu’il n’est assuré va réaliser des investissements significatif en France via sa fermeté ska ferme à laquelle il dit vouloir se consacrer prix armand ces prochains mois.
Mais une rend compte être même suscité de vives critiques dans la presse et sur les réseaux sociaux oui parce que ça ne vous a pas échappé et guinness qui était sig propriétaire de la plateforme Twitter depuis octobre 2020, politique de modération illisible la mise en place depuis semblait grandement préoccupé que président de la république il y a quelques mois en novembre dernier Emmanuel macron agissait ainsi de gros problèmes la décision prise par Elon Musk de mettre un terme à la lutte contre la diffusion des fausses informations liées à la pandémie.
Après l’avoir rencontré aux États-Unis un mois après en décembre président n’hésitez pas non plus a rappelé les efforts à réaliser pour Twitter ça conforme à la future législation européenne en matière de moi des rations.
mais ces avertissements n’ont pas empêché libertin de mener une politique de modération conforme essentiellement à ses propres valeurs politiques, rétablissant des comptes de personnalité controversée comme celui de Trump, suspendant abusivement de compte des journalistes américains et procédant à des licenciements massifs au sein des équipes de modération.
Dernier fait en date et Elon Musk cesserait plier aux exigences du président turc Erdogan en sus censure en détruite publié par opposition à la veille des élections au début du mois de mai.
Si le président Emmanuel Macron ne semble plus aussi préoccupé qu’auparavant par ces questions détournant opportunément de regarder the weather pour se focaliser sur les potentiels investissements des tests ca, en France il est un responsable politique qui lui continue de considérer Elon Musk à l’aune du danger qu’il fait planer sur le débat public : c’est le commissaire européen Thierry Breton, principal promoteur, du fameux règlement européen DSA ou Digital Services Acte.
Il s’exprimait sur le plateau de Questions politiques sur France inter il y a quelques semaines :
il fait ce qu’il veut avant le premier septembre à partir de celui premier septembre quand je l’ai dit il fera ce que nous lui demanderons de faire.
s’il veut continuer rendez-vous de septembre mais ma maman mais même avant.
Parce que j’ai l’intention de me rendre en Californie pour participer à cet audit moi-même
mais derrière ses propos vingt va-t’en guerre, des équipes des autorités européennes seront-elles réellement en mesure d’accéder à toutes les informations guidé à la modération et recommandations algorithmique de plateforme.
on l’a vu avec la publication du code source de Twitter, il est toujours possible de d’occulter certaines informations sensibles
et puis en cas de désobéissance l’Union européenne sera-t-elle réellement en mesure de mettre à exécution la menace de bloquer l’accès de Twitter au marché européen ?
Autant d’interrogations qui traduisent un questionnement plus profond : à force de fascination pour les entreprises et les entrepreneurs du numérique nos responsables des politiques ne sont-ils pas réduit eux-mêmes à une forme d’impuissance ?
Merci beaucoup pour votre unique, Juliette Devaux.
Et donc pour cette dernière question je vous adresse directement Henri Verdier je parle je vous ai croisé quatre ou cinq sujets tous très importants.
donc c’est difficile de te répondre il faut démêler mais je sur le dernier allez non mais je n’en il faut partir du premier parce que lundi c’était douce France oncle prendre la République a invité cinq cents chefs d’entreprises étrangères et pour leur rappeler à quel point c’était pas bête investi en France, la productivité des français, la qualité de leurs ingénieurs, notre énergie qui a bas carbone, etc.
il est ils ont annoncé ce jour-là treize milliards d’investissements dans mon pays.
c’est sa politique je pense qu’on en pense qu’on va mais elle rationnelle important je crois et donc et Elon Musk était là et il a pris à part pour le dire ce qui avait à dire sur l’intérêt qu’il aurait une tesla en France.
moi je pense qu’on peut pas reprocher ça représente la République.
ensuite vous savez pas ce qui se sont dit en aparté sur la modération…
Vous le savez normes j’étais dans la visite d’État en novembre quand es la première rencontre je pense qu’on en est extrêmement et le président en particulier qui a lancé des initiatives comme le traceur score, comme le laboratoire de protection de l’enfance en ligne.
il prend très au sérieux la nécessité pour ces boîtes de nous aider ou pour nous d’obliger ces boîtes à régler les problèmes de de n en ligne de violence de désinformation, de terrorisme, de de pornographie.
et parce qu’on a on a vraiment beaucoup de problèmes après vous il faut essayer c’est pas une affaire de on s’aime bien, on s’aime pas, ils sont gentils, ils sont méchants : pour le coup, comme l’a rappelé Thierry Breton, ce qu’on demande entreprises de respecter la loi où les règlements européens traduit dans nos lois.
c’est pas le savoir sur les émotions les aime pas aussi sont gentils ou méchants :il faudra bien qu’ils respectent la loi et effectivement l’Europe avec une norme engagement de la France a adopté l’année dernière sous présidence française union européenne le Digital Service Acte après quatre années de réflexion intense.
que cette question qui doit entrer en application février prochain ce permalien train de suivre ton nom moi j’ai vu que les aubiers sans gluten entre en application de février deux mille vingt kaname traîneau en cours de débats de transmission.
maintenant cette question est compliqué, quand même très compliqué.
Donc y’a vraiment beaucoup de contenu horrible certains sont clairement illégaux d’Odessa les anglais disent lawful not armful sont sont légaux mais blessant le arrachement le ne le sel, le harcèlement, etc.
mais vous n’avez pas créer un monde orwellien, avec une censure d’État avec au milieu de la machine qui dit « ça s’est mal, ça c’est bien, ça c’est vrai, ça c’est faux, etc. ».
Et malheureusement l’expérience a prouvé aussi qu’on ne peut pas demande seulement demandé à ces boites d’être responsable : ça ne marche pas !
et moi j’ai eu le privilège de des trois fois et français sa la donneuse de l’air de fesses vous en souvenez peut-être une ancienne employée de Facebook il y a deux ans qui avait révélé justement la toxicité gras social avec elle avait participé son grade plus ça va pas quand j’en parle longuement dans le livre.
te dis juste un an Juliette de vos par rapport à sa chronique, c’est qu’elle parlait de la fascination donc d’Emmanuel macron qui va penser qu’il a été critiqué faire copain-copain avec avec Elon Musk la mosquée cris câble.
Par ailleurs que vous avez un directement critiquer vous-même leur pas lui mais son réseau dans les dans votre ouvrage avec Jean-Louis qu’avec vous rappeler tout à l’heure sur le business de la haine.
Dans ce Business de la Haine vous parlez quand même du web de vous parler aussi des les des réseaux sociaux on pourrait entrer dans le détail dans les on est livré traiter cette question en un ambassadeur répond je ne pense pas être fascination d’une part je pense qu’il y a des puissances qui se parle et je pense que le cadre il est clair s’appelle le Digital Service Acte.
et j’étais en train de vous dire qu’on a mis du temps à trouver la pierre philosophale parce que vous ne voulez pas remplacer une dictature de milliardaires par une dictature de l’État !
Où est le cadre qui a inventé l’Europe.
dont on va voir les effets de l’année prochaine effectivement c’est un peu long à mettre en œuvre
c’est un cadre qui va… c’est grâce à des autorités indépendantes comme l’ARCOM en France d’obliger ces boîtes à être responsable.
donc vous demandez : est-ce qu’on pourra savoir l’ARCOM aura de de larges pouvoirs d’audit et de large pouvoir de sanction et pourra dire montrez-moi vos algorithmes, montrez-moi vos données brutes, montrez-moi les contenus vous a censuré, montrez-moi les instructions vous donnez à vos trente mille modérateurs, dites-moi si vos modérateurs il parle français ou seulement américain.
Je dis américain parce qu’il parle pas très bien l’anglais angoulême il parle que l’anglais américain hé et et plein d’autres régions comme ça d’année en année où on en demande de plus en plus où on exige de plus en plus grâce à un pouvoir de sanction
moi je c’est la moins mauvaise solution parce que on se dit souvent entre nous notre stratégie de faire en sorte que ces entreprises fasse partie de la solution
On peut pas juste jeter les anathèmes. On peut pas leur faire confiance.
il faut construire une pression suffisante pour qu’elles finissent par faire partie de la solution
mais je ne vois pas d’autres approches en fait : ni leur faire confiance, ni on ne sait pas à moi et mon bureau ou l’art comme qui va décider que faire la modération de Facebook
c’est impossible d’avoir serait dangereux très mal fait ça serait
donc donc c’est une défaite et d’une c’est pour vous la position justement de l’Europe et sine die ses grande vertu de cette règlementation qui arrive justement à trouver sa place comme vous le dites entre eux on va pas leur faire confiance en même temps ils peuvent pas se réguler tout seuls, ni être responsable donc on va bien y a un texte en espérant justement que ce texte puisse rien régulation c’est un truc inventé la france l’Arcom, l’Arcep la régulation c’est quand on le fait que les banques aussi sec tous les gens on on débat mais fermement et on en demande un peu plus voilà quelques éléments sur donc vous croyez bien cette chronique l’accord est venu que vous croyez justement odessa on dit aussi que le texte effectivement est louable.
encore une fois il s’agit pas d’être dans la critique systématique mais les l’application va être compliqué et doyen semelle qui lui ce même qui n’aurait cru qu’on partie p s en écriture le dise ça va être compliqué même sur la TNT pas en des algorithmes, ça va être compliqué, ça va être compliqué, je crains que ces dernières années nous en mon truc quand elle l’a la volonté politique l’Europe est capable de faire le poids bon pas parler du ???
parce que là aussi on pourrait me dire ah oui mais quand même tout n’est pas parfait et c’est vrai tout n’est pas parfait y a des ces fameux dark pattern fait déjà parlé antenne où les les entreprises s’échinent à faire croire aux usagers que les oblige à faire des interfaces horrible ce qui est pas vrai on peut faire on peut faire élégant et simple et respecter les ???
mais prenez une toute petite histoire la directive copyright donc cité dans le monde de la presse a dit un jour : Google News me détourne mes flux de d’auditeurs et les gens y regarde juste les titres chez Google News et clique sur la bible chez Google News.
C’est en train de me tuer parce que je perd des revenus il faut partager les revenus
le premier pays qui a fait face à l’Espagne Google a dit c’est comme ça je boycotte l’Espagne ! Et l’Espagne bon d’accord excusez-moi je reviens en arrière
ensuite l’Allemagne a dit il faudrait faire un truc pour financer la presse américaine nous a dit si c’est comme ça je vais vous boycotter comme j’ai fait en Espagne
l’Allemagne a reculé la France a dit je crois que quand on a reculé aussi
et puis on a fait une directive européenne sur les droits voisins
elle a été adopté six mois plus tard il y avait un accord entre Google et la presse française parce que personne dans la Silicon Valley ne boycotte la moitié de son marché
nous sommes la moitié de leur marché adresse sable easy remparts en Chine
l’Afrique n’est pas encore un marché pour eux
c’est trop pauvre pour peu qu’on est la moitié du marché donc en fait quand on dit ça va être comme ça ici et ben on est capable de l’imposer
mais là c’est un exemple somme toute vérifiables petit somme toute évidemment les questions incroyable notamment dans la régulation des contenus des les de devais d’abord on n’a pas toujours tous les mêmes définition de ce qui est légal dans les 27 ans a pas forcément tous la même volonté politique de faire pression après adoption du RGPD
l’Irlande a licencié la moitié des salariés de sa Cnil c’est dommage c’était un signal un ton entreprise rester chez moi il fera bon vivre on appelle la plupart des gens l’inverse d’Amérique suffisant pour tenir pièce je peux vous dire que pour le coup mais quinze entrepreneuriat med parce que le nombre de fois on m’a dit ton truc c’est complètement impossible ! J’ai dit mais si, regarde tu pourrais design à pays qui que mais si vous êtes juste un un bureaucrate normal vous fait avoir par des discours vous vous savez comme moi ça c’est aussi une chose dont il faut parler à Bruxelles y a plus de l’obélisque parlementaire
donc chacun d’entre eux reçoit plusieurs lobbys par jour et on fait d’ailleurs que les lobbys qui représente les entreprises de la tech sont maintenant les les lobbys les plus influents les plus puissants et ont dépassé les industries classiques de la pétrochimie ou d’un la mythologie l’Américaine depuis une dizaine d’années déjà ils sont passés devant Wall Street pour le financement de la vie politique américaine.
Donc on a bien compris justement que vous croyez à la puissance de l’Europe de par son nom de par le marché qu’elle représente appartement où elle sait faire corps êtes solidaire pour être un contrepoids face à la puissance des GAFAM.
En un mot parce que cette émission ce ce terme ne vous a appelé aussi à une nouvelle gouvernance mondiale alors là on sort justement quand de l’Europe en vingt ont franchi un pas où est leur commune ou as quatre minutes en il faut savoir faire quoi un an et un petit peu sommes allés Silicon Valley vous savez vous avez un grand projet la nouvelle gouvernance mondiale et vous avez trente secondes pour le pitch la et les moyens si les gens est-il l’histoire internet c’est l’histoire de décision progressive trêve empirique qui ont créé une espèce de foutoir incroyable parce qu’en fait quand on dit la gouvernance d’internet y a une gouvernance dans le w trois consortium des navigateurs il y a une gouvernance des DNS des noms de domaine à ???
rum d’échanges à l’onu s’appelle internet forum y a plein d’enceinte en faites pas un grand architecte qui a dit on va faire un truc propre et carré voilà où on prendra les décisions des gens se sont réunis on dit on décide ensemble c’est une histoire de standards de fait et aujourd’hui c’est à la fois parfois sous efficace et c’est très attaqué par simple de pays parce que y a des pays citons les la Chine la Russie qui disent publiquement y a pas de raison que soit pas les États qui décide reprendre la main c’est nous qui allons organiser internet pour créer leur propre internet en internet souverain un fermer la fermer walk pour contrôler notre site par contre les standards on va dire de notamment pour mettre la main sur les standards et donc aujourd’hui c’est une grosse partie de mon travail de la France et ça aide d’aller dans l’ensemble de ces enceintes l’union des télécoms l’Icann
j’en ai énumérés plein il y en a plein d’autres pour défendre la primauté des standards ouverts, la gouvernance partagée avec les entreprises et la société civile et la recherche pas que les entreprises le fait que les décisions doivent quand même avant tout respecter la liberté d’expression les Droits de l’Homme et c’est pas toujours facile je pense même qu’on ces dix dernières années on avait perdu du terrain les Droits de l’Homme et je pense qu’un qu’après l’Ukraine et le Covid pour des raisons bizarres qu’on a pas le temps de développer le modèle démocratique reprend du poil de la bête mais on terminera sur cette note positive d’un ambassadeur qui sait manier la diplomatie autant que le numérique merci beaucoup d’être passé dans le Meilleur des mondes
je remercie à la préparation de cette émission et pour sa chronique Juliette Devaux accompagnée par Heloïse Robert notre stagiaire à la technique ce soir à sofiane active ???
À la réalisation vidéo Rubén Karmazyn[4] et à la réalisation c’était Colin Gruel.
Le Meilleur des mondes c’est terminé !
On se retrouve évidemment la semaine pro
- ↑ https://www.calmann-levy.fr/livre/le-business-de-la-haine-9782702184554/
- ↑ https://opentermsarchive. org/fr
- ↑ https://a16z. com/2011/08/20/why-software-is-eating-the-world/
- ↑ https://fr.linkedin.com/in/ruben-karmazyn-505444151