Émission Libre à vous ! du 21 mars 2023

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Titre : Émission Libre à vous ! du 21 mars 2023

Intervenant·e·s : Gee - Chiara Pignatelli - Olivier Petitjean - Jean-Christophe becquet - Étienne Gonnu - Isabella Vanni à la régie

Lieu : Radio Cause Commune

Date : 21 mars 2023

Durée : 1 h 30 min

Podcast PROVISOIRE

Page des références de l'émission

Licence de la transcription : Verbatim

Illustration : Déjà prévue

NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.


Transcription

Voix off : Libre à vous ! l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.

Étienne Gonnu : Bonjour à toutes, bonjour à tous. Saviez-vous qu’entre 2017 et 2021, les GAFAM avaient multiplié par trois leurs dépenses dédiées aux activités de lobbying en France, pour atteindre plus de quatre millions d’euros ? Eh bien, jusqu’à décembre dernier et la publication de l’excellent et éclairant rapport GAFAM Nation de l’Observatoire des multinationales, moi non plus. J’aurai le plaisir de recevoir les journalistes qui l’ont rédigé pour discuter de la toile d’influence des géants du web en France.

Également au programme, une nouvelle humeur de Gee qui se pose une question existentielle : GNU/Linux, c’est trop compliqué ? Et, en fin d’émission, une nouvelle « Pépites libres » de Jean-Christophe Becquet. Voilà le printemps, libérons nos outils de plaidoyer.

Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de Libre à vous !, l’émission qui vous raconte les libertés informatiques proposées par l’April, l’Association de promotion et de défense du logiciel libre. Je suis Étienne Gonnu, chargé de mission affaires publiques pour l’April.

Le site web de l’émission est libreavous.org. Vous pouvez y trouver une page consacrée à l’émission du jour, avec tous les liens et références utiles et également les moyens de nous contacter. N’hésitez pas à nous faire des retours ou à nous poser toute question.

Nous sommes mardi 21 mars 2023. Nous diffusons en direct, mais vous écoutez peut-être une rediffusion ou un podcast.

À la réalisation de l’émission du jour, ma collègue Isabella. Salut Isa !

Isabella Vanni : Salut, bonne émission.

Étienne Gonnu : Nous vous souhaitons une excellente écoute.

[Jingle]

Chronique « Les humeurs de Gee » intitulée « GNU/Linux, c’est trop compliqué ? »

Chronique « Pépites Libres » de Jean-Christophe Becquet, vice-président de l’April, sur le thème : « Voilà le printemps, libérons nos outils de plaidoyer ! »

Étienne Gonnu : Je suis Étienne Gonnu de l’April et nous allons passer à notre sujet suivant. Nous allons poursuivre avec la chronique « Pépites libres » de Jean-Christophe Becquet, vice-président de l’April et ancien président de l’April. Il nous présente une ressource sous licence libre - textes, images, vidéos, bases de données - sélectionnée pour son intérêt artistique, pédagogique, insolite, utile. Les auteurs et autrices de ces pépites ont choisi de mettre l’accent sur la liberté accordée à leur public.

Salut Jean-Christophe. Alors, je crois que tu es inspiré par cette date du 21 mars.

Jean-Christophe Becquet : Voilà le printemps ! C’est la saison du Libre en fête, une initiative animée par l’April avec plusieurs dizaines d’événements de découverte du logiciel Libre et de la culture libre à destination du grand public partout en France. C’est aussi la Semaine pour les alternatives aux pesticides, coordonnée par l’association Générations Futures. La Semaine pour les alternatives aux pesticides se donne pour objectifs d’informer les citoyens sur les risques des pesticides de synthèse pour notre santé et pour notre planète ; de promouvoir des solutions alternatives pour vivre, consommer et produire plus durablement et fédérer un réseau d’acteurs et mobiliser un public toujours plus large. Elle propose pour cela une programmation très variée de conférences, ciné-débats, portes ouvertes de fermes, de moulins, de jardins, dégustations, ateliers, démonstrations, spectacles, marchés… Notons au passage que leur programmation est donnée à voir sur un fond cartographique issu des données OpenStreetMap et développé avec la bibliothèque libre Leaflet.

Le site semaine-sans-pesticides.fr fournit des outils, notamment un guide de l’organisateur très bien fait, et une vidéo accompagnée de la mention « à diffuser sans modération ». Je me suis alors demandé sous quelle licence était proposées ces ressources. Les mentions légales abordent cette question : « les productions vidéo et sonores et d’une manière générale tous les documents contenus dans ce site, sont la propriété de Générations Futures. Toutefois, Générations Futures encourage la reproduction et la distribution de tous les documents originaux présents sur www.semaine-sans-pesticides.fr ». Mais immédiatement après : « Générations Futures se réserve le droit de modifier ces conditions à tout moment ». Donc la permission est donnée mais elle n’est pas très précise, et surtout elle peut être retirée, voilà qui n’est pas très rassurant !

Nous avons là le parfait exemple d’une initiative qui gagnerait vraiment à adopter une licence libre. En effet, il apparaît assez clairement que la volonté de Générations Futures est de diffuser le plus largement possible son message. Elle fait l’effort de mettre à disposition des outils pour organiser simplement un événement, mais les conditions d’utilisation restent floues et peu sécurisantes. Il faut bien se souvenir que le droit d’auteur s’applique par défaut. Ainsi, sans avis contraire, toute reproduction, représentation ou adaptation est interdite en dehors de quelques exceptions très encadrées.

C’est précisément le rôle de la licence d’exprimer de manière claire les conditions du partage. Les licences Creative Commons sont conçues pour permettre à chacun d’accorder un certain nombre de libertés sans avoir à recourir chaque fois aux services d’un juriste pour rédiger des conditions. En plus du contrat adapté aux différentes juridictions internationales, les licences Creative Commons fournissent une version résumée de la licence, lisible par un humain, des pictogrammes de plus en plus connus par les internautes, et des métadonnées lisibles par les logiciels et les moteurs de recherche.

Il me reste à rappeler que toutes les licences Creative Commons ne sont pas libres. Celles qui restreignent les versions dérivées ou les usages commerciaux ne répondent pas à la définition des œuvres culturelles libres. Ainsi seules les licences Creative Commons BY ou BY-SA se distinguent par le tampon « Approved for Free Cultural Works ». On pourra relire à ce sujet l’excellent article d’Alexis Kauffman sur le Framablog : Dis papa, c’est quoi une « œuvre culturelle libre » ? Allez, je vous partage encore 2 pépites de saison sous licence libre Creative Commons BY. Pour rêver un peu, revoir Spring, le dessin animé de la Fondation Blender dans lequel une jeune bergère affronte les esprits anciens pour permettre la venue du printemps. Et pour apprendre, s’inscrire au MOOC Pollinisateurs proposé par l’association Tela Botanica.

Je pense pour conclure que les licences libres sont une véritable opportunité à saisir, dès lors qu’on veut encourager le partage d’une ressource pour diffuser son message. J’ai opté pour ma part pour la licence Creative Commons BY-SA. J’espère que cette chronique sèmera quelques graines et que nous verrons éclore prochainement de nouvelles pépites sous licence libre.

Étienne Gonnu : Quelle belle métaphore filée, Jean-Christophe. Pas de nouvelles pépites libres en avril, me semble-t-il. Mais un sujet long : c’est bien ça ?

Jean-Christophe Becquet : C’est ça, oui. J’ai proposé proposé d’organiser un sujet long sur Jupiter, qui est un logiciel libre de calcul scientifique. Les échanges que j’ai eus avec les intervenants promettent une émission passionnante. Je précise que je ne connais absolument rien aux techniques de calcul scientifique. Et donc, il s’agit vraiment d’aborder l’objet Jupiter en tant que logiciel libre, comment il est développé, comment s’organisent les communautés, la mutualisation des efforts de développement, les relations entre les acteurs, et comment ce logiciel se déploie aussi bien dans l’industrie que dans le monde académique, ou encore dans l’enseignement. Voilà, et donc ce sera le quatre avril. Et je viendrai en présentiel au studio de la radio avec mes deux intervenants pour animer ce sujet. Et je reviens probablement au mois de mai avec une nouvelle pépite.

Étienne Gonnu : Super. Merci beaucoup, Jean-Christophe. Je te souhaite d’ici là une très bonne fin de journée.

Jean-Christophe Becquet : Merci, bonne fin d’émission et à très bientôt.

Échange avec l’auteur et l’autrice de l’excellent rapport GAFAM Nation qui nous éclaire sur les pratiques de lobbying des GAFAM en France

Deuxième partie

Chronique « Pépites Libres » de Jean-Christophe Becquet, vice-président de l’April, sur le thème : « Voilà le printemps, libérons nos outils de plaidoyer ! »

Étienne Gonnu : Je suis Étienne Gonnu de l’April et nous allons passer à notre sujet suivant. Nous allons poursuivre avec la chronique « Pépites libres » de Jean-Christophe Becquet, vice-président de l’April et ancien président de l’April. Il nous présente une ressource sous licence libre - textes, images, vidéos, bases de données - sélectionnée pour son intérêt artistique, pédagogique, insolite, utile. Les auteurs et autrices de ces pépites ont choisi de mettre l’accent sur la liberté accordée à leur public.

Salut Jean-Christophe. Alors, je crois que tu es inspiré par cette date du 21 mars.

Jean-Christophe Becquet : Voilà le printemps ! C’est la saison du Libre en fête, une initiative animée par l’April avec plusieurs dizaines d’événements de découverte du logiciel Libre et de la culture libre à destination du grand public partout en France. C’est aussi la Semaine pour les alternatives aux pesticides, coordonnée par l’association Générations Futures. La Semaine pour les alternatives aux pesticides se donne pour objectifs d’informer les citoyens sur les risques des pesticides de synthèse pour notre santé et pour notre planète ; de promouvoir des solutions alternatives pour vivre, consommer et produire plus durablement et fédérer un réseau d’acteurs et mobiliser un public toujours plus large. Elle propose pour cela une programmation très variée de conférences, ciné-débats, portes ouvertes de fermes, de moulins, de jardins, dégustations, ateliers, démonstrations, spectacles, marchés… Notons au passage que leur programmation est donnée à voir sur un fond cartographique issu des données OpenStreetMap et développé avec la bibliothèque libre Leaflet.

Le site semaine-sans-pesticides.fr fournit des outils, notamment un guide de l’organisateur très bien fait, et une vidéo accompagnée de la mention « à diffuser sans modération ». Je me suis alors demandé sous quelle licence était proposées ces ressources. Les mentions légales abordent cette question : « les productions vidéo et sonores et d’une manière générale tous les documents contenus dans ce site, sont la propriété de Générations Futures. Toutefois, Générations Futures encourage la reproduction et la distribution de tous les documents originaux présents sur www.semaine-sans-pesticides.fr ». Mais immédiatement après : « Générations Futures se réserve le droit de modifier ces conditions à tout moment ». Donc la permission est donnée mais elle n’est pas très précise, et surtout elle peut être retirée, voilà qui n’est pas très rassurant !

Nous avons là le parfait exemple d’une initiative qui gagnerait vraiment à adopter une licence libre. En effet, il apparaît assez clairement que la volonté de Générations Futures est de diffuser le plus largement possible son message. Elle fait l’effort de mettre à disposition des outils pour organiser simplement un événement, mais les conditions d’utilisation restent floues et peu sécurisantes. Il faut bien se souvenir que le droit d’auteur s’applique par défaut. Ainsi, sans avis contraire, toute reproduction, représentation ou adaptation est interdite en dehors de quelques exceptions très encadrées.

C’est précisément le rôle de la licence d’exprimer de manière claire les conditions du partage. Les licences Creative Commons sont conçues pour permettre à chacun d’accorder un certain nombre de libertés sans avoir à recourir chaque fois aux services d’un juriste pour rédiger des conditions. En plus du contrat adapté aux différentes juridictions internationales, les licences Creative Commons fournissent une version résumée de la licence, lisible par un humain, des pictogrammes de plus en plus connus par les internautes, et des métadonnées lisibles par les logiciels et les moteurs de recherche.

Il me reste à rappeler que toutes les licences Creative Commons ne sont pas libres. Celles qui restreignent les versions dérivées ou les usages commerciaux ne répondent pas à la définition des œuvres culturelles libres. Ainsi seules les licences Creative Commons BY ou BY-SA se distinguent par le tampon « Approved for Free Cultural Works ». On pourra relire à ce sujet l’excellent article d’Alexis Kauffman sur le Framablog : Dis papa, c’est quoi une « œuvre culturelle libre » ? Allez, je vous partage encore 2 pépites de saison sous licence libre Creative Commons BY. Pour rêver un peu, revoir Spring, le dessin animé de la Fondation Blender dans lequel une jeune bergère affronte les esprits anciens pour permettre la venue du printemps. Et pour apprendre, s’inscrire au MOOC Pollinisateurs proposé par l’association Tela Botanica.

Je pense pour conclure que les licences libres sont une véritable opportunité à saisir, dès lors qu’on veut encourager le partage d’une ressource pour diffuser son message. J’ai opté pour ma part pour la licence Creative Commons BY-SA. J’espère que cette chronique sèmera quelques graines et que nous verrons éclore prochainement de nouvelles pépites sous licence libre.

Étienne Gonnu : Quelle belle métaphore filée, Jean-Christophe. Pas de nouvelles pépites libres en avril, me semble-t-il. Mais un sujet long : c’est bien ça ?

Jean-Christophe Becquet : C’est ça, oui. J’ai proposé proposé d’organiser un sujet long sur Jupiter, qui est un logiciel libre de calcul scientifique. Les échanges que j’ai eus avec les intervenants promettent une émission passionnante. Je précise que je ne connais absolument rien aux techniques de calcul scientifique. Et donc, il s’agit vraiment d’aborder l’objet Jupiter en tant que logiciel libre, comment il est développé, comment s’organisent les communautés, la mutualisation des efforts de développement, les relations entre les acteurs, et comment ce logiciel se déploie aussi bien dans l’industrie que dans le monde académique, ou encore dans l’enseignement. Voilà, et donc ce sera le quatre avril. Et je viendrai en présentiel au studio de la radio avec mes deux intervenants pour animer ce sujet. Et je reviens probablement au mois de mai avec une nouvelle pépite.

Étienne Gonnu : Super. Merci beaucoup, Jean-Christophe. Je te souhaite d’ici là une très bonne fin de journée.

Jean-Christophe Becquet : Merci, bonne fin d’émission et à très bientôt.

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