Syndicat education SNES et logiciels libres
2004 - Communiqué de presse
Communiqué de presse de FSU, UNSA-Education, SGEN-CFDT, FERC-CGT, SNALC, ADULLACT, SUD-Education, SPECIF, APRIL, SIL-CETRIL, SCIDERALLE, OFSET, FRAMASOFT, ALLEGETICE, FR.OPENOFFICE.ORG
15 janvier 2004
Les associations du logiciel libre et les organisations syndicales de l’éducation se sont réunies pour définir une politique de développement de l’informatique dans l’éducation nationale qui soit libre de toute ingérence commerciale, reprenant en cela la tradition républicaine qui protège le système éducatif.
Le mercredi 7 janvier 2004, à l’invitation de l’AFUL, les organisations suivantes se sont réunies à la bourse du travail à Paris : FSU, UNSA-Education, SGEN-CFDT, FERC-CGT, SNALC, ADULLACT. N’ont pu être présentes, mais s’associent à ce communiqué et à la campagne envisagée : SUD-Education, SPECIF, APRIL, SIL-CETRIL, SCIDERALLE, OFSET, FRAMASOFT, ALLEGETICE, FR.OPENOFFICE.ORG.
Les organisations ont confronté leurs analyses sur l’accord-cadre [1] Microsoft-MJENR (Ministère de la Jeunesse, de l’Education Nationale et de la Recherche) du 18 décembre 2003 L’AFUL et l’ADULLACT ont informé les participants de leur rencontre la veille avec le sous-directeur de la Direction de la Technologie et ses conseillers. L’AFUL et l’ADULLACT ont reçu l’assurance que la rédaction de l’avenant n°4 serait modifiée dans un sens plus conforme à la tradition des accords-cadres qui ne fixent jamais d’objectifs quantitatifs d’acquisition. Elles ont également eu confirmation que cet accord n’est en aucun cas une remise en cause de la politique d’impulsion du logiciel libre dont le Ministre a fait état dans sa réponse au député Marc Le Fur [2], ni l’expression d’une volonté d’imposer quelque choix commercial que ce soit aux établissements et aux collectivités en ce qui concerne les logiciels. Par ailleurs, l’AFUL et l’ADULLACT sont convenus avec les représentants de la Direction de la Technologie de reprendre contact fin janvier pour discuter d’une mise à jour de l’accord-cadre AFUL-MENRT [3] du 28 octobre 1998. Les baisses de prix que Microsoft a été amené à consentir sont avant tout le résultat de la percée considérable des suites bureautiques libres et gratuites notamment OpenOffice.org dans le monde de l’Éducation et dans les administrations de nombreux pays, ainsi que de l’intérêt croissant que leur portent les entreprises.
Les participants à la réunion du 7 janvier apprécient les économies que l’accord-cadre du 18 décembre 2003 permettra aux établissements et collectivités utilisateurs de la suite bureautique Microsoft. Ils rappellent cependant que l’usage d’une suite bureautique libre permet encore plus d’économies, et de façon plus pérenne. En outre, les réductions obtenues dans l’accord-cadre ne s’appliquent ni aux enseignants ni surtout aux élèves, alors que les suites bureautiques libres bénéficient à tous et fonctionnent sur les principaux systèmes d’exploitation (Windows, Mac Os, GNU/Linux, etc.). C’est notamment en réduisant les coûts pour le public que l’on développe les usages et que l’on réduit la fracture numérique.
Les organisations syndicales ont surtout insisté sur l’avenant n°5 à cet accord portant sur la formation. Elles ont assuré l’AFUL et l’ADULLACT de tout leur soutien pour que le nouvel accord-cadre comporte un volet formation. Il a été souligné que cette formation doit porter sur les grandes fonctions des programmes informatiques et non sur des logiciels particuliers, comme précisé par les textes officiels.
Les organisations ont décidé de mener une campagne commune sur les questions de fond : - pourquoi des logiciels libres pour le service public d’’éducation ? - quelles sont les raisons qui poussent de plus en plus d’administrations et services publics du monde entier à choisir le logiciel libre (voir pour la France les recommandations de l’ADAE [4]) ? - pourquoi les logiciels éducatifs ne sont pas une marchandise comme une autre ?
Une rencontre prochaine permettra de préciser les modalités d’action et rédiger un texte commun sur ces thèmes. Les organisations signataires assureront d’ici là la plus large diffusion à un « nouvel appel aux enseignants ». Cet appel fait suite à « l’appel aux enseignants » [5] qui, le 18 juin 2002, avait lancé une première campagne de libération de l’informatique scolaire. Cosignataire du communiqué intitulé : " Pour une véritable politique de développement du logiciel libre