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'''Date :''' Mars 2014 | '''Date :''' Mars 2014 | ||
'''Durée :''' Isabelle Attard, 8 min 29 - | '''Durée :''' Isabelle Attard, 8 min 29 - Guy Daroles 5 min 18 - Geoffrey Gékière 6 min 40 - | ||
'''Lien vers les vidéos :''' [http://www.tice.ac-versailles.fr/logicielslibres/spip.php?article250] | '''Lien vers les vidéos :''' [http://www.tice.ac-versailles.fr/logicielslibres/spip.php?article250] | ||
'''Isabelle Attard''' | =='''Isabelle Attard'''== | ||
''Usage du logiciel libre dans l'administration'' | ''Usage du logiciel libre dans l'administration'' | ||
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Je voulais terminer avec deux petits exemples, parce que vous avez parlé de situations d'académies, dans les académies de situations très différentes, sensibilisations différentes, de radicalité. J'ai eu d'autres vies avant d’être députée, j'étais chef de service dans une collectivité où le responsable informatique a décidé de passer tous les services en libre. Ça a duré six mois et ensuite il est revenu à Microsoft. C'est dommage et c'est dommage parce qu'on avait la chance d’avoir un informaticien responsable, un ingénieur territorial qui avait envie de faire avancer le schmilblick, mais il s'est heurté à la réticence de tous les utilisateurs, peut-être manque de formation, mauvaise volonté, enfin vous mettez ce que vous voulez derrière, mais il a dû revenir aux logiciels propriétaires. Peut-être qu'il ne faut pas désespérer. La même chose s'est passée à l'Assemblée. C'est-à-dire que dans nos bureaux, il y a eu la tentative d'installer le logiciel libre, et puis ils sont revenus. Donc aujourd'hui, je n'en ai pas, enfin, dans le bureau de l'Assemblée. Mais peut-être que, là aussi, il y a un problème d'éducation, d’utilisation, de moyenne d'âge j'y reviens, d'habitudes prises depuis longtemps et peut-être que nous pourrions redemander, réinsister pour ce soient des logiciels libres qui soient installés sur les postes des parlementaires et là peut-être qu'ils comprendraient. Il y a quand même des moyens d'action. Je vais essayer de terminer là-dessus et de voir si vous avez des questions, mais sachez tout de même que par rapport aux questions que nous avons posées à tous les ministères, nous les reposerons au bout d'un an. Donc ça arrive vite. Reposer la question pour savoir où ils en sont sur la migration des logiciels. Comme ça, plus ce sera transparent, plus ce sera publié, plus ils se sentiront finalement obligés d'appliquer leurs propre circulaire. | Je voulais terminer avec deux petits exemples, parce que vous avez parlé de situations d'académies, dans les académies de situations très différentes, sensibilisations différentes, de radicalité. J'ai eu d'autres vies avant d’être députée, j'étais chef de service dans une collectivité où le responsable informatique a décidé de passer tous les services en libre. Ça a duré six mois et ensuite il est revenu à Microsoft. C'est dommage et c'est dommage parce qu'on avait la chance d’avoir un informaticien responsable, un ingénieur territorial qui avait envie de faire avancer le schmilblick, mais il s'est heurté à la réticence de tous les utilisateurs, peut-être manque de formation, mauvaise volonté, enfin vous mettez ce que vous voulez derrière, mais il a dû revenir aux logiciels propriétaires. Peut-être qu'il ne faut pas désespérer. La même chose s'est passée à l'Assemblée. C'est-à-dire que dans nos bureaux, il y a eu la tentative d'installer le logiciel libre, et puis ils sont revenus. Donc aujourd'hui, je n'en ai pas, enfin, dans le bureau de l'Assemblée. Mais peut-être que, là aussi, il y a un problème d'éducation, d’utilisation, de moyenne d'âge j'y reviens, d'habitudes prises depuis longtemps et peut-être que nous pourrions redemander, réinsister pour ce soient des logiciels libres qui soient installés sur les postes des parlementaires et là peut-être qu'ils comprendraient. Il y a quand même des moyens d'action. Je vais essayer de terminer là-dessus et de voir si vous avez des questions, mais sachez tout de même que par rapport aux questions que nous avons posées à tous les ministères, nous les reposerons au bout d'un an. Donc ça arrive vite. Reposer la question pour savoir où ils en sont sur la migration des logiciels. Comme ça, plus ce sera transparent, plus ce sera publié, plus ils se sentiront finalement obligés d'appliquer leurs propre circulaire. | ||
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=='''Guy Daroles'''== | |||
La région Île-de-France, on le sait, a été extrêmement contente, extrêmement réjouie, quand cette circulaire de Marc Ayrault est sortie. D’abord, parce que, très clairement était dit, de façon claire, au moins par l’État en tout cas, un axe, un chemin à suivre, des recommandations. Cette politique, qui est écrite dans cette circulaire de Marc Ayrault, très clairement elle était déjà menée par la région Île-de-France depuis de nombreuses années. Très clairement cette convergence de vue sur les moyens et sur le chemin à entreprendre, en tout cas, était claire, et nous convenait parfaitement. | |||
Bien sûr je vais partir sur Lilie, mais je vais rappeler quand même deux ou trois petites choses et Louis-Maurice tu les as déjà rappelées tout à l'heure, c'est la politique de toutes façons. La politique de la région Île-de-France, elle suit aussi la politique du développement du web, de ce que c'est, de l'histoire de l'informatique, comment ça c'est passé. Il y a eu les matériels, il y a eu les réseaux, il y a eu le web, il y a eu finalement les services web, ce qui serait quelque part s'inscrire dans l'histoire, Lilie qu'est-ce que c'est ? C'est un service web. On a offert les matériels, on a offert les réseaux, on a offert certains services sur ces réseaux, certains services sur ces matériels, certains logiciels sur ces matériels et Lilie ça n'est que la prolongation de ce qu'on a déjà fait et toujours en gardant à l'esprit la même idée, c'est que quelque part, si on veut faire du logiciel libre, eh bien on en fait, si on veut faire de l'open source on en fait, dans un but simple, d'abord pour que la continuité, on la retrouve, tout le temps, et puis aussi parce que très clairement ça nous permet, à nous, de mutualiser, de mutualiser de façon forte. | |||
Le projet Lilie qu'est-ce que c’était ? C’était effectivement en 2009 la région dit « Oui je vais me lancer comme les autres, à la suite de l'appel du ministère, sur les ENT ». Très j'y réponds. J'y réponds avec un marché à ??? compétitif, j'y réponds pour six ans parce que j'ai de nombreux établissements, je sais que ça ne va pas être facile, que ça va prendre un temps de déploiement, ça va prendre un temps considérable avec trois académies différentes. Bien ! Je choisis en plus de m’inscrire dans un politique libre, parce que j'inscris dans mon marché qu'il faut que ce produit soit redistribuable et redistribuable de façon claire pour que les autres collectivités, au moins franciliennes, et à l'époque la région pensait très clairement à ses conseils généraux, puissent s'emparer de ce produit pour elles aussi s'en servir dans dans d'autres marchés ENT qu'elles allaient avoir à mener. C'est très clairement ce qui s'est passé. En fait, ça a été repris, d'abord par nombre collectivités, qu'on va retrouver, dont je vais parler encore tout-à-l'heure, la Picardie qui est une autre région, qui n'est pas francilienne, l’Essonne très clairement, qui est elle est un des conseils généraux qu'on voulait atteindre, le 77 qui est aussi un autre Conseil général qu'on voulait atteindre, qui est dans notre sphère, et puis surtout très récemment Paris, Paris,avec tous ses collèges, qui très clairement montre que, finalement, on arrive à une cohérence des territoires, en tout cas sur ce terrain-là, qui peut s'affirmer clairement. | |||
Très clairement tout cela prend corps autour d'un produit, d'une idée, qui s'appelle Open ENT, qui a été décrit depuis le départ. Lilie, c'est le projet D’Île-de-France actuel, sa concrétisation au travers du marché qui a été signé en 2009. Open ENT qu'est-ce que c'est ? C'est la démarche, cette démarche de protéger un sanctuaire, de protéger, de mutualiser ensemble les difficultés, les plans de route, les nouvelles fonctionnalités qu'il y a à mettre dans un ENT. Mutualiser aussi, eh bien quelque part, les ennuis, les inconvénients et mutualiser de temps en temps de grandes victoires. Par exemple quand la Picardie a passé son même marché, avec une demande inscrite dans son marché d'un logiciel libre, elle s'est faite attaquée très clairement par deux intégrateurs, privateurs, et la réponse a été finalement donnée par le Conseil d’État à l'époque qui l'a autorisée de continuer son marché dans ces conditions-là. Très clairement cette mutualisation d'idées, d'ennuis, mais aussi d'envie, très clairement a pu montrer, à la longue, d'excellents résultats. | |||
Oui, bien sûr, Lilie, on a aujourd’hui de grandes difficultés, la région Île-de-France l'a reconnu. Elle a connu des difficultés, mais ce n'est pas le côté libre, le côté open source qui a été sa difficulté, ça a été plutôt, en fait, un produit qu'il a fallu développer, c'est bon, ça n'existait pas, il a fallu le développer. Un ENT qui marche, même privateur, il faut quand même trois ans pour être accepté correctement dans un établissement. On est dans une région qui n'est pas simple, avec trois académies différentes, l'accompagnement, lui aussi a ses charges dans ce déploiement de Lilie. Très clairement oui, en attendant, la démarche en Île-de-France reste intacte, puisque Lilie on continue, ce marché s’arrête en 2015 et ce qui en sortira derrière, on restera sur quelque chose d'open source. On s'orientera naturellement et ça a déjà été évoqué, vers quelque chose qui sera plus de services, puisque on va très clairement cette fois-ci distinguer trois marchés : celui de l'hébergement, celui de l'exploitation, celui de développement et tout ça dans une logique de services, puisque très clairement pour effectivement arriver à ce qui ça revienne moins cher, parce qu'on ne peut pas oublier à un aucun moment les contraintes budgétaires auxquelles nous sommes tous soumis, eh bien très clairement cette solution pourra donner ses fruits. Ce marché, cette solution Open ENT, cette association qui va sortir effectivement dans le mois qui suit, la région Île-de-France signe aujourd'hui, fait signer par ses élus le fait d'adhérer à cette association open ENT, permettra d'avoir une gouvernance claire et nette de notre projet. | |||
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=='''Geoffrey Gékière''' == | |||
La question du pourquoi, en fait, pour moi elle a un lien avec l'adjectif qui a été utilisé qui était l'adjectif radical. Ce que j'ai fait, en fait, n'est pas radical, ce qui aurait été radical, pour moi, ç'aurait été de continuer dans les conditions dans lesquelles on se trouvait avant de basculer comme ça. On était avec des postes vieillissants, pour des raisons sur lesquelles je ne reviendrai pas, le fonctionnement habituel des marchés de collectivités, qui permet de renouveler les postes tous les cinq ou six ans, ne fonctionnait plus dans notre établissement. On se retrouvait avec à peu près 70, 80 % du parc qui n’était pas si vieux que ça, ça avait cinq, six, sept ans, mais des machines qui si matériellement étaient parfaitement fonctionnelles, la solution logicielle qui les faisait fonctionner, par contre, les rendait totalement inutilisables. | |||
En fait, en supprimant Windows, donc pour le nommer, de ces ordinateurs et en le remplaçant par un système Debian, on a pu réutiliser, en fait, tous ces postes et on est aujourd'hui a à peu près 80 % du parc pédagogique qui se trouve fonctionner sous le système Debian ou Linux, plus le serveur d'authentification, le serveur web qui fonctionnent également sous Gnu-Linux. | |||
Maintenant qu'est-ce que ça apporte tout ça ? Déjà moi, donc en tant que prof, mais également en tant qu'administrateur réseau, ça m'apporte une grande simplicité en fait. La gestion de tous ces postes est extrêmement simple. Ça simplifie la vie . J'ai dix fois moins de travail depuis que j'ai installé ces postes que j'avais de travail avant à gérer des parcs sous Windows, pour une raison très simple c'est que, à chaque fois qu'il y a un problème sur une machine Linux, on peut l'identifier ce problème. Sous Windows c'est souvent un jeu de piste qui fait qu'on essaye de deviner, on ne comprend pas bien et une fois qu'on a une base de connaissances sur Linux on arrive à s'en sortir et à régler les problèmes relativement facilement, en demandant de l'aide évidemment, mais on s'en sort plus facilement. On gère ça beaucoup plus facilement. On a une gestion des machines qui est parfaitement adaptée au système scolaire et à un établissement où on va gérer des profils, où on va donner des droits particuliers aux élèves. On a quelque chose qui est parfaitement adapté. | |||
D'autre part on va avoir des avantages dans l'utilisation avec les élèves. Quand on va utiliser des logiciels libres, on va pouvoir demander, légitimement, à ce que ces logiciels soient utilisés à la maison et on va, comme ça, pouvoir assurer une continuité entre l'école et la maison de manière beaucoup plus simple. Quand j'entends des enseignants, parce que ça existe, qui demandent à ce que des travaux leurs soient rendus dans des formats doc ou docx, ça pose de vraies questions de légitimité à demander ces choses-là. Donc il y a cet avantage-là. | |||
Il y avait une question sur la réaction des collègues. La réaction des collègues, en fait, déjà, ils n'ont pas eu le choix. Pour être très clair, j'ai pris une décision et je l'ai prise parce que de toutes façons on ne pouvait pas faire autrement sauf à ne plus utiliser les ordinateurs. Une fois que ces postes ont été basculés en fait j'ai eu une réaction hyper positive. Moi j'ai commencé par basculer une salle, une salle info, qui n’était plus utilisée depuis plusieurs mois, parce qu'elle était inutilisable, en fait. Donc je l'ai basculée parce que moi j'avais envie de travailler dessus. Donc j'ai commencé à travailler dedans. Je me suis rendu compte que ça fonctionnait très bien. J'ai proposé à quelques collègues de venir essayer et ils ont retrouvé des logiciels qu'ils connaissaient auparavant : des profs de maths qui ont retrouvé GeoGebra, qui ont retrouvé des tableurs et ils se sont rendu compte qu'ils pouvaient utiliser, ils ont recommencé à utiliser la salle multimédia en quelque sorte. La réaction suivante, évidemment, après moi, c’était d'attendre qu'on me demande à faire basculer les postes individuels qui étaient dans les différentes salles, que les profs utilisaient pour remplir le cahier de textes électronique, pour faire tout ce qu'ils ont à faire quotidien, en fait très rapidement là c'est le bouche à oreille qui a joué. Le collègue qui auparavant, véridique, ce n'est pas une exagération là ce que je vais dire, mais une collègue qui auparavant allumait son poste le matin à huit heures et mettait quarante-cinq minutes avant de pouvoir lancer un navigateur internet tellement son système était bancal, le fait qu'une fois que je sois passé derrière pour changer et que ça mettait trois minutes pour le même processus, le fait que l’icône ait changé de tête ne l'a pas gêné beaucoup. | |||
Et c'est passé tout seul, en fait, c'est passé comme une lettre à la poste. C'est vrai que moi c’était ma crainte, je me disais les collègues vont lâcher les ordis, ils ne vont plus jamais revenir dessus et finalement on sera arrivé au même point d'usage, c'est-à-dire pas d'usage à cause d'une utilisation impossible techniquement ou pas d’usage à cause d'une réticence à s'adapter à un nouveau système. En fait ça n'a pas du tout été le cas, les collègues s'y sont mis et ils s'y mettent de plus en plus à tel point que maintenant c'est moi qui suis gêné parce que la salle multimédia est prise un peu trop souvent à mon goût, elle est moins libre qu'avant ! | |||
Après on pourrait parler des élèves aussi, la réaction des élèves. Eux, n'ont eu aucun problème. Ça a été assez marrant, j'entendais certains élèves discuter et je me suis rendu compte qu'ils connaissaient ce système pour certains, en tout cas qu'ils en avaient déjà entendu parler et ils s'expliquaient entre qu'est-ce qui avait changé et pourquoi ce n’était pas comme d’habitude avec le menu démarrer en bas. Il n'y a eu aucun problème non plus au niveau des élèves, ils sont complètement souples à ce niveau-là et ils s'adaptent parfaitement à un nouveau système surtout quand celui marche en fait. J'avais des échos auparavant de séances en salle informatique où ben finalement où sur une heure, enfin 55 minutes de cours, il y en avait trente à trente-cinq qui étaient passées à attendre que le logiciel se lance ou à attendre que l'activité soit réalisable. Là, pareil, on n'a plus ce problème-là alors même que les machines n'ont pas changé. | |||
Ça peut ouvrir des questions. Si je me tourne vers madame Attard, ce sont des vraies questions et vers le Conseil régional également, sur la gestion aussi, moi ça me pose des questions en tant que contribuable aussi sur la gestion des machines. Des machines qui sont renouvelées tous les cinq, six ans, eh bien là ça fait huit ans qu'on les a maintenant et on se rend compte qu'elles fonctionnent parfaitement bien et qu'il n'y a pour l’instant absolument pas besoin de les changer puisque tout tourne comme au premier jour. | |||
Là je pense que j'ai répondu à peu près à tout, il me semble. |
Version du 17 avril 2014 à 16:33
Titre : Intertice 2014 - Comment appliquer la circulaire du premier ministre Jean-Marc Ayrault sur le logiciel libre ?
Intervenants : Isabelle Attard (Députée du Calvados, Guy Daroles (Chef de projet du projet OpenENT de la Région Île-de-France), Olivier Pla (Chef d’établissement, Geoffrey Gékière (Enseignant, Rémi Boulle (Enseignant et vice-président de l’April chargé des questions d’éducation)
Lieu : Versailles
Date : Mars 2014
Durée : Isabelle Attard, 8 min 29 - Guy Daroles 5 min 18 - Geoffrey Gékière 6 min 40 -
Lien vers les vidéos : [1]
Isabelle Attard
Usage du logiciel libre dans l'administration
On a posé la question à tous les ministères pour savoir où ils en étaient sur l'application de la circulaire d'Ayrault de septembre 2012, en leur demandant le budget dépensé sur les logiciels libres depuis 2008, 2008 - 2012. Il y a eu six ministères seulement qui ne nous ont pas répondu, je ne sais pas pourquoi : soit parce qu'ils n'ont personne dans leur service pour faire la différence entre le libre et le logiciel propriétaire, soit parce qu'ils n'en voient pas l’intérêt ou ils n'ont pas le temps, ils ont autre chose à faire. Bon. Ça c'est une première chose. Il y a eu l'analyse des réponses qui a été faite, c'est bien je n'ai eu besoin de le faire toute seule. Ce qui est intéressant c'est de voir qu'il y a quand même des ministères qui sont à des niveaux complètement différents, entre le ministère de l’Intérieur par exemple et le ministère de la Défense ; l'Intérieur est quand même nettement plus évolué, la gendarmerie s'est équipée de logiciels libres, par contre au ministère de la Défense, là c'est Open Bar Microsoft.
Alors il y a plusieurs points. Quand on se demande pourquoi ça n'évolue pas plus, pas plus vite, il y a plusieurs éléments. Premièrement la moyenne d'âge de l’Assemblée, peut-être, un élément de réponse, je suis navrée, mais c'est vrai. Et même si vous avez dans les nouveaux élus des députés qui sont dans la tranche trente-cinq, quarante-cinq, il n'ont pas forcément été sensibilisés aux avantages du logiciel libre, n'en voient pas l’intérêt. Quand j'essaye d'expliquer l’intérêt dans l'hémicycle, j'essaie quand même de faire preuve d'énormément de pédagogie, mais ce n'est pas évident, alors peut-être que je manque d'exemples. Il y a un exemple que j'utilise et que je vais continuer d'utiliser le plus possible, c'est tout simplement une métaphore avec le bâtiment public. Quand on explique, on s'aperçoit que tout le monde trouverait ça totalement inconcevable d'avoir un architecte qui vous construit une maison, et puis qui se barre avec les plans, et surtout, qui vous empêche d'utiliser n'importe quelle entreprise pour la maintenance du bâtiment. Je pense qu'avec ce genre d'exemple très simple, très imagé, on peut faire passer certains messages ; bon, même ça j'ai un doute parfois !
Autre chose, je m'en suis rendue compte quelques semaines après élection, le poids des lobbies. On parle beaucoup des lobbies au Parlement européen mais j'aimerais qu'on parle aussi des lobbies puissants à l’Assemblée nationale. J'ai été invitée par Microsoft, dès le début, donc j'y suis allée parce je me suis dit pourquoi pas, il faut voir. Je n'y suis pas retournée, si c'est la question qui rode après dans la salle, non je n'y suis jamais retournée. Mais c'est intéressant de décrypter une méthode, une méthode des lobbies. Les pressions, les chantages à l'emploi, c'est-à-dire qu'ils vont venir vous voir en vous disant « Vous vous rendez compte madame Attard, mais si vous empêchez Microsoft de se développer c'est tant de milliers d'emplois que vous supprimerez en France », donc en espérant vous ayez la larme à l’œil. Je parle de Microsoft souvent parce qu'évidemment ce sont les plus violents dans ce secteur-là auprès des parlementaires, il faut juste savoir, connaître les méthodes. Donc j'ai essayé, avec une collègue, de dénoncer les pratiques des lobbies, en acceptant d'aller en caméra cachée dans un célèbre restaurant à côté de l'Assemblée, avec Laurence Abeille, et à partir de ce moment-là nous avons eu des menaces de la part de Christian Jacob, qui a fait planer les rumeurs que nous avions touché de l'argent, touché des pots de vin de M6 pour l'émission Capital dans le but de dénoncer les modes d'action des lobbies. Si je dis ça c'est, parce que je pense, un des éléments majeurs pour comprendre pourquoi le logiciel libre ne perce pas, pourquoi on n'en comprend pas les enjeux au plus haut échelon de l’État, c'est-à-dire à l'endroit où on devrait légiférer et inciter à l’utilisation des logiciels libres.
J'ai réussi par un énorme miracle, je pense que c'est une erreur d'attention des mes collègues parlementaires, parce qu'il était très tard dans la nuit, j'ai réussi à faire passer un amendement pour privilégier l'utilisation des logiciels libres dans l'Enseignement supérieur et la Recherche. Encore une fois je considère que c'est parce qu'ils étaient tous en train de dormir, c’était deux heures du matin, ils n'ont pas fait très attention à comment ils levaient la main, et coup de bol, personne n'est revenu là-dessus. Parfois la chance arrive. Par contre j'ai eu moins de chance avec un amendement sur la TVA différenciée, avec les livres avec ou sans DRM, je pense que vous avez dû en entendre parler dans la salle. La chance ne se produit pas toujours. Donc, plusieurs solutions, parce là il faut quand même arriver au concret, c'est comment on fait pour sensibiliser les autres députés. Premièrement ce n'est pas la peine de venir me voir moi, mais d'aller voir les autres, députés et sénateurs, parce que parfois ça avance beaucoup plus au Sénat qu'à l'Assemblée ; c'est comme ça, il faut le savoir. C'est à chacun d'entre nous d'aller frapper à la porte de ses élus et d'expliquer les enjeux, le pourquoi, le comment, le côté sécuritaire et s’ils ne comprennent que l'aspect financier, eh bien tant pis ce n'est pas grave, attaquer par l'aspect financier du libre. D'aller les sensibiliser sur l'affaire Snowden, sur la NSA, sur la surveillance généralisée et les avantages du libre en la matière, peut-être que là ils vont comprendre. C'est à chacun de se bouger et de frapper à la porte des élus.
Ensuite, j'ai un micro dans la main, et puis il y a beaucoup de monde à l'extérieur, mais je peux quand même ne pas vous conseiller de hacker le Parlement, c'est une méthode, ça a pu marcher un petit peu au Parlement européen, juste pour que mes collègues comprennent ce qui se passe quand on se fait piquer toutes ses données et surtout quand on les distribue et qu'on les livre au monde entier. Ça pourrait servir de, comment dire, de déclencheur. Voila !
Je voulais terminer avec deux petits exemples, parce que vous avez parlé de situations d'académies, dans les académies de situations très différentes, sensibilisations différentes, de radicalité. J'ai eu d'autres vies avant d’être députée, j'étais chef de service dans une collectivité où le responsable informatique a décidé de passer tous les services en libre. Ça a duré six mois et ensuite il est revenu à Microsoft. C'est dommage et c'est dommage parce qu'on avait la chance d’avoir un informaticien responsable, un ingénieur territorial qui avait envie de faire avancer le schmilblick, mais il s'est heurté à la réticence de tous les utilisateurs, peut-être manque de formation, mauvaise volonté, enfin vous mettez ce que vous voulez derrière, mais il a dû revenir aux logiciels propriétaires. Peut-être qu'il ne faut pas désespérer. La même chose s'est passée à l'Assemblée. C'est-à-dire que dans nos bureaux, il y a eu la tentative d'installer le logiciel libre, et puis ils sont revenus. Donc aujourd'hui, je n'en ai pas, enfin, dans le bureau de l'Assemblée. Mais peut-être que, là aussi, il y a un problème d'éducation, d’utilisation, de moyenne d'âge j'y reviens, d'habitudes prises depuis longtemps et peut-être que nous pourrions redemander, réinsister pour ce soient des logiciels libres qui soient installés sur les postes des parlementaires et là peut-être qu'ils comprendraient. Il y a quand même des moyens d'action. Je vais essayer de terminer là-dessus et de voir si vous avez des questions, mais sachez tout de même que par rapport aux questions que nous avons posées à tous les ministères, nous les reposerons au bout d'un an. Donc ça arrive vite. Reposer la question pour savoir où ils en sont sur la migration des logiciels. Comme ça, plus ce sera transparent, plus ce sera publié, plus ils se sentiront finalement obligés d'appliquer leurs propre circulaire.
Guy Daroles
La région Île-de-France, on le sait, a été extrêmement contente, extrêmement réjouie, quand cette circulaire de Marc Ayrault est sortie. D’abord, parce que, très clairement était dit, de façon claire, au moins par l’État en tout cas, un axe, un chemin à suivre, des recommandations. Cette politique, qui est écrite dans cette circulaire de Marc Ayrault, très clairement elle était déjà menée par la région Île-de-France depuis de nombreuses années. Très clairement cette convergence de vue sur les moyens et sur le chemin à entreprendre, en tout cas, était claire, et nous convenait parfaitement.
Bien sûr je vais partir sur Lilie, mais je vais rappeler quand même deux ou trois petites choses et Louis-Maurice tu les as déjà rappelées tout à l'heure, c'est la politique de toutes façons. La politique de la région Île-de-France, elle suit aussi la politique du développement du web, de ce que c'est, de l'histoire de l'informatique, comment ça c'est passé. Il y a eu les matériels, il y a eu les réseaux, il y a eu le web, il y a eu finalement les services web, ce qui serait quelque part s'inscrire dans l'histoire, Lilie qu'est-ce que c'est ? C'est un service web. On a offert les matériels, on a offert les réseaux, on a offert certains services sur ces réseaux, certains services sur ces matériels, certains logiciels sur ces matériels et Lilie ça n'est que la prolongation de ce qu'on a déjà fait et toujours en gardant à l'esprit la même idée, c'est que quelque part, si on veut faire du logiciel libre, eh bien on en fait, si on veut faire de l'open source on en fait, dans un but simple, d'abord pour que la continuité, on la retrouve, tout le temps, et puis aussi parce que très clairement ça nous permet, à nous, de mutualiser, de mutualiser de façon forte.
Le projet Lilie qu'est-ce que c’était ? C’était effectivement en 2009 la région dit « Oui je vais me lancer comme les autres, à la suite de l'appel du ministère, sur les ENT ». Très j'y réponds. J'y réponds avec un marché à ??? compétitif, j'y réponds pour six ans parce que j'ai de nombreux établissements, je sais que ça ne va pas être facile, que ça va prendre un temps de déploiement, ça va prendre un temps considérable avec trois académies différentes. Bien ! Je choisis en plus de m’inscrire dans un politique libre, parce que j'inscris dans mon marché qu'il faut que ce produit soit redistribuable et redistribuable de façon claire pour que les autres collectivités, au moins franciliennes, et à l'époque la région pensait très clairement à ses conseils généraux, puissent s'emparer de ce produit pour elles aussi s'en servir dans dans d'autres marchés ENT qu'elles allaient avoir à mener. C'est très clairement ce qui s'est passé. En fait, ça a été repris, d'abord par nombre collectivités, qu'on va retrouver, dont je vais parler encore tout-à-l'heure, la Picardie qui est une autre région, qui n'est pas francilienne, l’Essonne très clairement, qui est elle est un des conseils généraux qu'on voulait atteindre, le 77 qui est aussi un autre Conseil général qu'on voulait atteindre, qui est dans notre sphère, et puis surtout très récemment Paris, Paris,avec tous ses collèges, qui très clairement montre que, finalement, on arrive à une cohérence des territoires, en tout cas sur ce terrain-là, qui peut s'affirmer clairement.
Très clairement tout cela prend corps autour d'un produit, d'une idée, qui s'appelle Open ENT, qui a été décrit depuis le départ. Lilie, c'est le projet D’Île-de-France actuel, sa concrétisation au travers du marché qui a été signé en 2009. Open ENT qu'est-ce que c'est ? C'est la démarche, cette démarche de protéger un sanctuaire, de protéger, de mutualiser ensemble les difficultés, les plans de route, les nouvelles fonctionnalités qu'il y a à mettre dans un ENT. Mutualiser aussi, eh bien quelque part, les ennuis, les inconvénients et mutualiser de temps en temps de grandes victoires. Par exemple quand la Picardie a passé son même marché, avec une demande inscrite dans son marché d'un logiciel libre, elle s'est faite attaquée très clairement par deux intégrateurs, privateurs, et la réponse a été finalement donnée par le Conseil d’État à l'époque qui l'a autorisée de continuer son marché dans ces conditions-là. Très clairement cette mutualisation d'idées, d'ennuis, mais aussi d'envie, très clairement a pu montrer, à la longue, d'excellents résultats.
Oui, bien sûr, Lilie, on a aujourd’hui de grandes difficultés, la région Île-de-France l'a reconnu. Elle a connu des difficultés, mais ce n'est pas le côté libre, le côté open source qui a été sa difficulté, ça a été plutôt, en fait, un produit qu'il a fallu développer, c'est bon, ça n'existait pas, il a fallu le développer. Un ENT qui marche, même privateur, il faut quand même trois ans pour être accepté correctement dans un établissement. On est dans une région qui n'est pas simple, avec trois académies différentes, l'accompagnement, lui aussi a ses charges dans ce déploiement de Lilie. Très clairement oui, en attendant, la démarche en Île-de-France reste intacte, puisque Lilie on continue, ce marché s’arrête en 2015 et ce qui en sortira derrière, on restera sur quelque chose d'open source. On s'orientera naturellement et ça a déjà été évoqué, vers quelque chose qui sera plus de services, puisque on va très clairement cette fois-ci distinguer trois marchés : celui de l'hébergement, celui de l'exploitation, celui de développement et tout ça dans une logique de services, puisque très clairement pour effectivement arriver à ce qui ça revienne moins cher, parce qu'on ne peut pas oublier à un aucun moment les contraintes budgétaires auxquelles nous sommes tous soumis, eh bien très clairement cette solution pourra donner ses fruits. Ce marché, cette solution Open ENT, cette association qui va sortir effectivement dans le mois qui suit, la région Île-de-France signe aujourd'hui, fait signer par ses élus le fait d'adhérer à cette association open ENT, permettra d'avoir une gouvernance claire et nette de notre projet.
Geoffrey Gékière
La question du pourquoi, en fait, pour moi elle a un lien avec l'adjectif qui a été utilisé qui était l'adjectif radical. Ce que j'ai fait, en fait, n'est pas radical, ce qui aurait été radical, pour moi, ç'aurait été de continuer dans les conditions dans lesquelles on se trouvait avant de basculer comme ça. On était avec des postes vieillissants, pour des raisons sur lesquelles je ne reviendrai pas, le fonctionnement habituel des marchés de collectivités, qui permet de renouveler les postes tous les cinq ou six ans, ne fonctionnait plus dans notre établissement. On se retrouvait avec à peu près 70, 80 % du parc qui n’était pas si vieux que ça, ça avait cinq, six, sept ans, mais des machines qui si matériellement étaient parfaitement fonctionnelles, la solution logicielle qui les faisait fonctionner, par contre, les rendait totalement inutilisables.
En fait, en supprimant Windows, donc pour le nommer, de ces ordinateurs et en le remplaçant par un système Debian, on a pu réutiliser, en fait, tous ces postes et on est aujourd'hui a à peu près 80 % du parc pédagogique qui se trouve fonctionner sous le système Debian ou Linux, plus le serveur d'authentification, le serveur web qui fonctionnent également sous Gnu-Linux. Maintenant qu'est-ce que ça apporte tout ça ? Déjà moi, donc en tant que prof, mais également en tant qu'administrateur réseau, ça m'apporte une grande simplicité en fait. La gestion de tous ces postes est extrêmement simple. Ça simplifie la vie . J'ai dix fois moins de travail depuis que j'ai installé ces postes que j'avais de travail avant à gérer des parcs sous Windows, pour une raison très simple c'est que, à chaque fois qu'il y a un problème sur une machine Linux, on peut l'identifier ce problème. Sous Windows c'est souvent un jeu de piste qui fait qu'on essaye de deviner, on ne comprend pas bien et une fois qu'on a une base de connaissances sur Linux on arrive à s'en sortir et à régler les problèmes relativement facilement, en demandant de l'aide évidemment, mais on s'en sort plus facilement. On gère ça beaucoup plus facilement. On a une gestion des machines qui est parfaitement adaptée au système scolaire et à un établissement où on va gérer des profils, où on va donner des droits particuliers aux élèves. On a quelque chose qui est parfaitement adapté.
D'autre part on va avoir des avantages dans l'utilisation avec les élèves. Quand on va utiliser des logiciels libres, on va pouvoir demander, légitimement, à ce que ces logiciels soient utilisés à la maison et on va, comme ça, pouvoir assurer une continuité entre l'école et la maison de manière beaucoup plus simple. Quand j'entends des enseignants, parce que ça existe, qui demandent à ce que des travaux leurs soient rendus dans des formats doc ou docx, ça pose de vraies questions de légitimité à demander ces choses-là. Donc il y a cet avantage-là.
Il y avait une question sur la réaction des collègues. La réaction des collègues, en fait, déjà, ils n'ont pas eu le choix. Pour être très clair, j'ai pris une décision et je l'ai prise parce que de toutes façons on ne pouvait pas faire autrement sauf à ne plus utiliser les ordinateurs. Une fois que ces postes ont été basculés en fait j'ai eu une réaction hyper positive. Moi j'ai commencé par basculer une salle, une salle info, qui n’était plus utilisée depuis plusieurs mois, parce qu'elle était inutilisable, en fait. Donc je l'ai basculée parce que moi j'avais envie de travailler dessus. Donc j'ai commencé à travailler dedans. Je me suis rendu compte que ça fonctionnait très bien. J'ai proposé à quelques collègues de venir essayer et ils ont retrouvé des logiciels qu'ils connaissaient auparavant : des profs de maths qui ont retrouvé GeoGebra, qui ont retrouvé des tableurs et ils se sont rendu compte qu'ils pouvaient utiliser, ils ont recommencé à utiliser la salle multimédia en quelque sorte. La réaction suivante, évidemment, après moi, c’était d'attendre qu'on me demande à faire basculer les postes individuels qui étaient dans les différentes salles, que les profs utilisaient pour remplir le cahier de textes électronique, pour faire tout ce qu'ils ont à faire quotidien, en fait très rapidement là c'est le bouche à oreille qui a joué. Le collègue qui auparavant, véridique, ce n'est pas une exagération là ce que je vais dire, mais une collègue qui auparavant allumait son poste le matin à huit heures et mettait quarante-cinq minutes avant de pouvoir lancer un navigateur internet tellement son système était bancal, le fait qu'une fois que je sois passé derrière pour changer et que ça mettait trois minutes pour le même processus, le fait que l’icône ait changé de tête ne l'a pas gêné beaucoup.
Et c'est passé tout seul, en fait, c'est passé comme une lettre à la poste. C'est vrai que moi c’était ma crainte, je me disais les collègues vont lâcher les ordis, ils ne vont plus jamais revenir dessus et finalement on sera arrivé au même point d'usage, c'est-à-dire pas d'usage à cause d'une utilisation impossible techniquement ou pas d’usage à cause d'une réticence à s'adapter à un nouveau système. En fait ça n'a pas du tout été le cas, les collègues s'y sont mis et ils s'y mettent de plus en plus à tel point que maintenant c'est moi qui suis gêné parce que la salle multimédia est prise un peu trop souvent à mon goût, elle est moins libre qu'avant !
Après on pourrait parler des élèves aussi, la réaction des élèves. Eux, n'ont eu aucun problème. Ça a été assez marrant, j'entendais certains élèves discuter et je me suis rendu compte qu'ils connaissaient ce système pour certains, en tout cas qu'ils en avaient déjà entendu parler et ils s'expliquaient entre qu'est-ce qui avait changé et pourquoi ce n’était pas comme d’habitude avec le menu démarrer en bas. Il n'y a eu aucun problème non plus au niveau des élèves, ils sont complètement souples à ce niveau-là et ils s'adaptent parfaitement à un nouveau système surtout quand celui marche en fait. J'avais des échos auparavant de séances en salle informatique où ben finalement où sur une heure, enfin 55 minutes de cours, il y en avait trente à trente-cinq qui étaient passées à attendre que le logiciel se lance ou à attendre que l'activité soit réalisable. Là, pareil, on n'a plus ce problème-là alors même que les machines n'ont pas changé.
Ça peut ouvrir des questions. Si je me tourne vers madame Attard, ce sont des vraies questions et vers le Conseil régional également, sur la gestion aussi, moi ça me pose des questions en tant que contribuable aussi sur la gestion des machines. Des machines qui sont renouvelées tous les cinq, six ans, eh bien là ça fait huit ans qu'on les a maintenant et on se rend compte qu'elles fonctionnent parfaitement bien et qu'il n'y a pour l’instant absolument pas besoin de les changer puisque tout tourne comme au premier jour.
Là je pense que j'ai répondu à peu près à tout, il me semble.