« Ubuntu est partout - Winael » : différence entre les versions

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On va commencer la présentation. En fait, cette présentation fait suite à un article qui est paru l’année dernière sur Phoronix, qui est un article un petit peu polémique de Michael Larabel qui revenait, un petit peu, sur les déclarations qu’avaient faites quatre ans auparavant Mark Shuttleworth qui disait qu’il visait un nombre d’utilisateurs d’Ubuntu d’à peu près de 200 millions de personnes à travers le monde.
On va commencer la présentation. En fait, cette présentation fait suite à un article qui est paru l’année dernière sur Phoronix, qui est un article un petit peu polémique de Michael Larabel<ref>[http://www.phoronix.com/scan.php?page=news_item&px=Ubuntu-No-200-Million-Users Michael Larabel - <em>It Doesn't Look Like Ubuntu Reached Its Goal Of 200 Million Users This Year</em>]</ref> qui revenait, un petit peu, sur les déclarations qu’avaient faites quatre ans auparavant Mark Shuttleworth qui disait qu’il visait un nombre d’utilisateurs d’Ubuntu d’à peu près de 200 millions de personnes à travers le monde.


Michael Larabel a essayé de faire un calcul pour estimer le nombre, aujourd’hui, d’utilisateurs d’Ubuntu. Bien qu’il disait que c’était difficile à quantifier, il s’y est mis. Son article, grosso modo, disait qu’on était très loin des 200 millions d’utilisateurs que visait Mark Shuttleworth. L’article a fait assez polémique parce que Phoronix, c’est quand même un site qui est relativement lu par les linuxiens. Ça a été repris aussi en France, pas mal, notamment sur Next Inpact. Et donc, suite à ça, l’un des membres de l’équipe produit de Canonical, qui est la société sponsor d’Ubuntu, Dustin Kirklan, a essayé, lui aussi, de faire une estimation du nombre d’utilisateurs d’Ubuntu. Ce qu’il a découvert c’est un peu surprenant, c’est qu’il y a plus d’utilisateurs d’Ubuntu que quiconque puisse le savoir ! Donc on va essayer de voir, un petit peu, pourquoi.
Michael Larabel a essayé de faire un calcul pour estimer le nombre, aujourd’hui, d’utilisateurs d’Ubuntu. Bien qu’il disait que c’était difficile à quantifier, il s’y est mis. Son article, grosso modo, disait qu’on était très loin des 200 millions d’utilisateurs que visait Mark Shuttleworth. L’article a fait assez polémique parce que Phoronix, c’est quand même un site qui est relativement lu par les linuxiens. Ça a été repris aussi en France, pas mal, notamment sur Next Inpact. Et donc, suite à ça, l’un des membres de l’équipe produit de Canonical, qui est la société sponsor d’Ubuntu, Dustin Kirklan, a essayé, lui aussi, de faire une estimation du nombre d’utilisateurs d’Ubuntu]<ref>[https://bsdmag.org/ubuntulin/ Infographic by Canonical’s Dustin Kirkland - <em>Ubuntu Linux Is Everywhere </em>]</ref>. Ce qu’il a découvert c’est un peu surprenant, c’est qu’il y a plus d’utilisateurs d’Ubuntu que quiconque puisse le savoir ! Donc on va essayer de voir, un petit peu, pourquoi.


Tout d’abord, il faut savoir qu’en fait les gens utilisent ubuntu directement ou indirectement, et la plupart du temps sans même le savoir ! Donc ça complique les choses. On a des centaines de millions de PC, de serveurs, d’appareils, de machines virtuelles et de conteneurs qui ont démarré des Ubuntu qui sont actuellement à jour. Là, en fait, c’est basé sur les chiffres de novembre 2015 et donc, il s’est aperçu qu’il y avait des centaines de millions d’appareils virtuels et physiques qui avaient des Ubuntu à jour, rien qu’en novembre 2015.
Tout d’abord, il faut savoir qu’en fait les gens utilisent Ubuntu directement ou indirectement, et la plupart du temps sans même le savoir ! Donc ça complique les choses. On a des centaines de millions de PC, de serveurs, d’appareils, de machines virtuelles et de conteneurs qui ont démarré des Ubuntu qui sont actuellement à jour. Là, en fait, c’est basé sur les chiffres de novembre 2015 et donc, il s’est aperçu qu’il y avait des centaines de millions d’appareils virtuels et physiques qui avaient des Ubuntu à jour, rien qu’en novembre 2015.


Donc si on regarde dans le nuage, ce qu’on appelle le <em>cloud computing</em>, on avait à peu près, donc en novembre 2015, il y a un an, 60 millions d’images d’Ubuntu qui avaient été lancées par des utilisateurs de la suite logicielle qu’on appelle Docker, qui sert à faire des conteneurs pour tout ce qui est élasticité sur le cloud. Pour la technologie Vagrant, qui est une haute technologie de virtualisation, on avait 14 millions d’images d’Ubuntu qui avaient été téléchargées.
Donc si on regarde dans le nuage, ce qu’on appelle le <em>cloud computing</em>, on avait à peu près, donc en novembre 2015, il y a un an, 60 millions d’images d’Ubuntu qui avaient été lancées par des utilisateurs de la suite logicielle qu’on appelle Docker<ref>[https://fr.wikipedia.org/wiki/Docker_(logiciel) Docker]</ref>, qui sert à faire des conteneurs pour tout ce qui est élasticité sur le cloud. Pour la technologie Vagrant<ref>[https://fr.wikipedia.org/wiki/Vagrant Vagrant]</ref>, qui est une haute technologie de virtualisation, on avait 14 millions d’images d’Ubuntu qui avaient été téléchargées.


Il a comptabilisé à peu près 20 millions, c’est le nombre d’instances lancées en 2015 sur les nuages publics tout confondus : Amazon Web Services, Microsoft Azure, Google Compute Engine, Rackspace, Oracle Cloud, VMWare ; sur des nuages privés incluant OpenStack dont certains plus gros nuages privés comme celui de Deutsche Telekom, dont toute l’infrastructure repose aussi sur Ubuntu ; et sur ce qu’on appelle du métal nu, c’est-à-dire du Ubuntu qu’on installe directement sur des racks et qui peut s’étendre avec des technologies de <em>provisioning</em>.
Il a comptabilisé à peu près 20 millions, c’est le nombre d’instances lancées en 2015 sur les nuages publics tout confondus : Amazon Web Services, Microsoft Azure, Google Compute Engine, Rackspace, Oracle Cloud, VMWare ; sur des nuages privés incluant OpenStack dont certains plus gros nuages privés comme celui de Deutsche Telekom, dont toute l’infrastructure repose aussi sur Ubuntu ; et sur ce qu’on appelle du métal nu, c’est-à-dire du Ubuntu qu’on installe directement sur des racks et qui peut s’étendre avec des technologies de <em>provisioning</em><ref>[https://fr.wikipedia.org/wiki/Provisioning Allocation automatique de ressources - <em>Provisioning</em>]</ref>.


Si on regarde un petit peu au-dessus des étoiles, et qu’on commence à regarder dans l’espace, on peut voir, dans la station internationale, il y a Ubuntu qui est en train de tourner dessus. En effet, on a eu des clichés de certains scientifiques faisant des expériences sur l’ISS et le système d’exploitation qu’ils utilisaient pour leurs expériences c’était Ubuntu. Donc voilà, il y en a même très haut dans l’espace.
Si on regarde un petit peu au-dessus des étoiles, et qu’on commence à regarder dans l’espace, on peut voir, dans la station internationale, il y a Ubuntu qui est en train de tourner dessus. En effet, on a eu des clichés de certains scientifiques faisant des expériences sur l’ISS [<em>International Space Station</em>, NdT] et le système d’exploitation qu’ils utilisaient pour leurs expériences c’était Ubuntu. Donc voilà, il y en a même très haut dans l’espace.


Si on revient un peu plus dans les nuages, on va trouver aussi plein d’Ubuntu dans des suites logicielles que le grand public ne connaît pas forcément, mais dans Kubernetes qui est une grappe, qui fait de la gestion de grappes de conteneurs, notamment de cœurs et Apache Mesos qui fait dans la gestion de grappes de machines virtuelles.  
Si on revient un peu plus dans les nuages, on va trouver aussi plein d’Ubuntu dans des suites logicielles que le grand public ne connaît pas forcément, mais dans Kubernetes qui est une grappe, qui fait de la gestion de grappes de conteneurs, notamment de cœurs et Apache Mesos qui fait dans la gestion de grappes de machines virtuelles.  


On va retrouver aussi dans tout ce qui est plateformes en tant que services, les PASS <em>open source</em> comme Cloud Foundry ou Heroku, on va trouver énormément, donc du coup, de services qui sont basés sur des VM utilisant Ubuntu. Ce qu’il faut savoir c’est que de nombreux services que vous utilisez en ligne sont basés sur ces technologies-là et donc sont basés sur Ubuntu.
On va retrouver aussi dans tout ce qui est plateformes en tant que services, les PASS [<em>platform as a service</em, NdT] <em>open source</em> comme Cloud Foundry ou Heroku, on va trouver énormément, donc du coup, de services qui sont basés sur des VM [<em>virtual machine</em>, NdT] utilisant Ubuntu. Ce qu’il faut savoir c’est que de nombreux services que vous utilisez en ligne sont basés sur ces technologies-là et donc sont basés sur Ubuntu.


En fait, en novembre 2015, ce sont presque 2 millions de nouvelles instances qui ont été lancées sur Ubuntu, donc dans le nuage, 2 millions sur un seul mois.
En fait, en novembre 2015, ce sont presque 2 millions de nouvelles instances qui ont été lancées sur Ubuntu, donc dans le nuage, 2 millions sur un seul mois.


Pour vous faire une idée, dans le <em>cloud computing</em>, on a 67 000 instances d’Ubuntu qui sont lancées chaque 24 heures, ce qui correspond à 2800 instances lancées par heure, 46 instances par minute, donc un peu moins d’une instance par seconde. Et encore, c’était l’année dernière. Aujourd’hui on a encore augmenté le nombre. Donc c’est-à-dire que en une seconde, vous avez à peu près un peu plus d’une et demie instance Ubuntu qui a été lancée. Donc imaginez le nombre d’instances qui ont été lancées depuis le début de cette conférence ! Il y a beaucoup d’Ubuntu partout.
Pour vous faire une idée, dans le <em>cloud computing</em>, on a 67 000 instances d’Ubuntu qui sont lancées chaque 24 heures, ce qui correspond à 2800 instances lancées par heure, 46 instances par minute, donc un peu moins d’une instance par seconde. Et encore, c’était l’année dernière. Aujourd’hui on a encore augmenté le nombre. Donc c’est-à-dire que, en une seconde, vous avez à peu près un peu plus d’une et demie instance Ubuntu qui a été lancée. Donc imaginez le nombre d’instances qui ont été lancées depuis le début de cette conférence ! Il y a beaucoup d’Ubuntu partout.


Ubuntu c’est aussi lancé dans l’Internet des objets. On va les trouver sur des drones avec certains prestataires comme le <em>DJI MIT Sail Project</em> qui est, en fait, un projet pour créer des drones autonomes qui vont essayer, lorsqu’il y a des catastrophes naturelles, qui vont essayer de repérer où sont les victimes et qui vont analyser avec du traitement d’images, voir à peu près où il y a des choses qui ressemblent à des humains et envoyer les coordonnées GPS à la centrale des secouristes pour ainsi faciliter la recherche des survivants, donc être beaucoup plus performants. On a des drones comme Uavia, une société française basée à Évry, qui font eux des drones de surveillance industrielle, qui sont partis du principe que, d’habitude quand on utilise des drones de surveillance industrielle, on envoie un radio pilote avec le drone sur le site. Donc on est obligé de payer une personne, enfin on est obligé d’avoir une personne qui se déplace sur site, ce qui peut, des fois, poser problème. Eux, leurs drones sont autonomes et sont pilotés aussi par la 4G. Donc ils envoient le drone avec une unité de Sigfox qui permet d’avoir un réseau 4G sur une petite surface, et ils peuvent piloter leurs drones directement depuis leur centrale à Évry. Donc ils peuvent surveiller des dites à San Francisco tout en étant à Évry. Ça évite donc le déplacement des humains.
Ubuntu c’est aussi lancé dans l’Internet des objets. On va les trouver sur des drones avec certains prestataires comme le <em>DJI MIT Sail Project</em> qui est, en fait, un projet pour créer des drones autonomes qui vont essayer, lorsqu’il y a des catastrophes naturelles, de repérer où sont les victimes et qui vont analyser avec du traitement d’images, voir à peu près où il y a des choses qui ressemblent à des humains et envoyer les coordonnées GPS à la centrale des secouristes pour ainsi faciliter la recherche des survivants, donc être beaucoup plus performants. On a des drones comme Uavia, une société française basée à Évry, qui font eux des drones de surveillance industrielle, qui sont partis du principe que, d’habitude quand on utilise des drones de surveillance industrielle, on envoie un radio pilote avec le drone sur le site. Donc on est obligé de payer une personne, enfin on est obligé d’avoir une personne qui se déplace sur site, ce qui peut, des fois, poser problème. Eux, leurs drones sont autonomes et sont pilotés aussi par la 4G. Donc ils envoient le drone avec une unité de Sigfox qui permet d’avoir un réseau 4G sur une petite surface, et ils peuvent piloter leurs drones directement depuis leur centrale à Évry. Donc ils peuvent surveiller des drones à San Francisco tout en étant à Évry. Ça évite donc le déplacement des humains.


On a des Ubuntu qui tournent sur des robots, notamment sur l’un des robots les plus intelligents du monde, le Hubo. Ubuntu est très utilisé dans la recherche robotique sur l’intelligence artificielle. Pas plus tard que cette année, pendant le Mobile World Congress, sur le stand Ubuntu, ils avaient un petit robot d’un partenaire coréen qui a appris à jouer à la balle, tout seul, en trois jours. Au début, j’ai vu des vidéos, le robot, c’était comme un enfant, il se cassait la figure en shootant dans son ballon. Et, au bout de trois jours, le robot était capable de shooter dans son ballon, d’aller sur son ballon et de continuer à shooter dans son ballon. Moi, ça me fait beaucoup penser à mon fils d’un an et demi quand il a appris à jouer au ballon. Mais voilà, un robot qui est capable de faire ça, c’est quand même ! Voilà ! Ça évolue très rapidement et donc notamment grace à Ubuntu et la suite Ubuntu Core.
On a des Ubuntu qui tournent sur des robots, notamment sur l’un des robots les plus intelligents du monde, le Hubo. Ubuntu est très utilisé dans la recherche robotique sur l’intelligence artificielle. Pas plus tard que cette année, pendant le <em>Mobile World Congress</em>, sur le stand Ubuntu, ils avaient un petit robot d’un partenaire coréen qui a appris à jouer à la balle, tout seul, en trois jours. Au début, j’ai vu des vidéos, le robot, c’était comme un enfant, il se cassait la figure en shootant dans son ballon. Et, au bout de trois jours, le robot était capable de shooter dans son ballon, d’aller sur son ballon et de continuer à shooter dans son ballon. Moi, ça me fait beaucoup penser à mon fils d’un an et demi quand il a appris à jouer au ballon. Mais voilà, un robot qui est capable de faire ça, c’est quand même ! Voilà ! Ça évolue très rapidement et donc notamment grâce à Ubuntu et la suite Ubuntu Core.


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Version du 8 janvier 2017 à 14:24


Titre : Ubuntu est partout

Intervenant : Winaël

Lieu : Ubuntu Party - Paris

Date : Novembre 2016

Durée : 26 min 37

Visualiser la conférence

Licence de la transcription : Verbatim

Statut : Transcrit MO Relu Didier

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On va commencer la présentation. En fait, cette présentation fait suite à un article qui est paru l’année dernière sur Phoronix, qui est un article un petit peu polémique de Michael Larabel[1] qui revenait, un petit peu, sur les déclarations qu’avaient faites quatre ans auparavant Mark Shuttleworth qui disait qu’il visait un nombre d’utilisateurs d’Ubuntu d’à peu près de 200 millions de personnes à travers le monde.

Michael Larabel a essayé de faire un calcul pour estimer le nombre, aujourd’hui, d’utilisateurs d’Ubuntu. Bien qu’il disait que c’était difficile à quantifier, il s’y est mis. Son article, grosso modo, disait qu’on était très loin des 200 millions d’utilisateurs que visait Mark Shuttleworth. L’article a fait assez polémique parce que Phoronix, c’est quand même un site qui est relativement lu par les linuxiens. Ça a été repris aussi en France, pas mal, notamment sur Next Inpact. Et donc, suite à ça, l’un des membres de l’équipe produit de Canonical, qui est la société sponsor d’Ubuntu, Dustin Kirklan, a essayé, lui aussi, de faire une estimation du nombre d’utilisateurs d’Ubuntu][2]. Ce qu’il a découvert c’est un peu surprenant, c’est qu’il y a plus d’utilisateurs d’Ubuntu que quiconque puisse le savoir ! Donc on va essayer de voir, un petit peu, pourquoi.

Tout d’abord, il faut savoir qu’en fait les gens utilisent Ubuntu directement ou indirectement, et la plupart du temps sans même le savoir ! Donc ça complique les choses. On a des centaines de millions de PC, de serveurs, d’appareils, de machines virtuelles et de conteneurs qui ont démarré des Ubuntu qui sont actuellement à jour. Là, en fait, c’est basé sur les chiffres de novembre 2015 et donc, il s’est aperçu qu’il y avait des centaines de millions d’appareils virtuels et physiques qui avaient des Ubuntu à jour, rien qu’en novembre 2015.

Donc si on regarde dans le nuage, ce qu’on appelle le cloud computing, on avait à peu près, donc en novembre 2015, il y a un an, 60 millions d’images d’Ubuntu qui avaient été lancées par des utilisateurs de la suite logicielle qu’on appelle Docker[3], qui sert à faire des conteneurs pour tout ce qui est élasticité sur le cloud. Pour la technologie Vagrant[4], qui est une haute technologie de virtualisation, on avait 14 millions d’images d’Ubuntu qui avaient été téléchargées.

Il a comptabilisé à peu près 20 millions, c’est le nombre d’instances lancées en 2015 sur les nuages publics tout confondus : Amazon Web Services, Microsoft Azure, Google Compute Engine, Rackspace, Oracle Cloud, VMWare ; sur des nuages privés incluant OpenStack dont certains plus gros nuages privés comme celui de Deutsche Telekom, dont toute l’infrastructure repose aussi sur Ubuntu ; et sur ce qu’on appelle du métal nu, c’est-à-dire du Ubuntu qu’on installe directement sur des racks et qui peut s’étendre avec des technologies de provisioning[5].

Si on regarde un petit peu au-dessus des étoiles, et qu’on commence à regarder dans l’espace, on peut voir, dans la station internationale, il y a Ubuntu qui est en train de tourner dessus. En effet, on a eu des clichés de certains scientifiques faisant des expériences sur l’ISS [International Space Station, NdT] et le système d’exploitation qu’ils utilisaient pour leurs expériences c’était Ubuntu. Donc voilà, il y en a même très haut dans l’espace.

Si on revient un peu plus dans les nuages, on va trouver aussi plein d’Ubuntu dans des suites logicielles que le grand public ne connaît pas forcément, mais dans Kubernetes qui est une grappe, qui fait de la gestion de grappes de conteneurs, notamment de cœurs et Apache Mesos qui fait dans la gestion de grappes de machines virtuelles.

On va retrouver aussi dans tout ce qui est plateformes en tant que services, les PASS [platform as a service</em, NdT] open source comme Cloud Foundry ou Heroku, on va trouver énormément, donc du coup, de services qui sont basés sur des VM [virtual machine, NdT] utilisant Ubuntu. Ce qu’il faut savoir c’est que de nombreux services que vous utilisez en ligne sont basés sur ces technologies-là et donc sont basés sur Ubuntu.

En fait, en novembre 2015, ce sont presque 2 millions de nouvelles instances qui ont été lancées sur Ubuntu, donc dans le nuage, 2 millions sur un seul mois.

Pour vous faire une idée, dans le cloud computing, on a 67 000 instances d’Ubuntu qui sont lancées chaque 24 heures, ce qui correspond à 2800 instances lancées par heure, 46 instances par minute, donc un peu moins d’une instance par seconde. Et encore, c’était l’année dernière. Aujourd’hui on a encore augmenté le nombre. Donc c’est-à-dire que, en une seconde, vous avez à peu près un peu plus d’une et demie instance Ubuntu qui a été lancée. Donc imaginez le nombre d’instances qui ont été lancées depuis le début de cette conférence ! Il y a beaucoup d’Ubuntu partout.

Ubuntu c’est aussi lancé dans l’Internet des objets. On va les trouver sur des drones avec certains prestataires comme le DJI MIT Sail Project qui est, en fait, un projet pour créer des drones autonomes qui vont essayer, lorsqu’il y a des catastrophes naturelles, de repérer où sont les victimes et qui vont analyser avec du traitement d’images, voir à peu près où il y a des choses qui ressemblent à des humains et envoyer les coordonnées GPS à la centrale des secouristes pour ainsi faciliter la recherche des survivants, donc être beaucoup plus performants. On a des drones comme Uavia, une société française basée à Évry, qui font eux des drones de surveillance industrielle, qui sont partis du principe que, d’habitude quand on utilise des drones de surveillance industrielle, on envoie un radio pilote avec le drone sur le site. Donc on est obligé de payer une personne, enfin on est obligé d’avoir une personne qui se déplace sur site, ce qui peut, des fois, poser problème. Eux, leurs drones sont autonomes et sont pilotés aussi par la 4G. Donc ils envoient le drone avec une unité de Sigfox qui permet d’avoir un réseau 4G sur une petite surface, et ils peuvent piloter leurs drones directement depuis leur centrale à Évry. Donc ils peuvent surveiller des drones à San Francisco tout en étant à Évry. Ça évite donc le déplacement des humains.

On a des Ubuntu qui tournent sur des robots, notamment sur l’un des robots les plus intelligents du monde, le Hubo. Ubuntu est très utilisé dans la recherche robotique sur l’intelligence artificielle. Pas plus tard que cette année, pendant le Mobile World Congress, sur le stand Ubuntu, ils avaient un petit robot d’un partenaire coréen qui a appris à jouer à la balle, tout seul, en trois jours. Au début, j’ai vu des vidéos, le robot, c’était comme un enfant, il se cassait la figure en shootant dans son ballon. Et, au bout de trois jours, le robot était capable de shooter dans son ballon, d’aller sur son ballon et de continuer à shooter dans son ballon. Moi, ça me fait beaucoup penser à mon fils d’un an et demi quand il a appris à jouer au ballon. Mais voilà, un robot qui est capable de faire ça, c’est quand même ! Voilà ! Ça évolue très rapidement et donc notamment grâce à Ubuntu et la suite Ubuntu Core.

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On va trouver aussi Ubuntu, maintenant, dans les équipements, notamment dans les routeurs réseaux. Depuis l’année dernière, il y a un partenariat avec Penguin Computing, qui permet de créer ce qu’on appelle des switchs intelligents. Ce sont des équipements cœur de réseau sur lesquels vous pouvez rajouter des applications pour faire notamment tout ce qui est réseau virtuel, qualité de services réseaux et y ajouter des services directement sur les équipements cœur de réseau.

Les entreprises télécoms sont très intéressées par ces technologies, parce que ça va leur permettre de mettre des services directement sur les SLAM plutôt que dans des datacenters, donc alléger la charge et être au plus près des utilisateurs, notamment pour tout ce qui est vidéo à la demande, par exemple, ça va être très exploité.

On va en trouver aussi dans les passerelles domestiques et industrielles, notamment sur tout ce qui est l’intelligence artificielle qu’on va pouvoir trouver notamment dans le monde industriel, où on va avoir de plus en plus de capteurs et d’analyse temps réel pour faire ce qu’on appelle de la maintenance, alors pas de la maintenance productive, détecter en fait, dès qu’un élément commence à ne pas réagir normalement on va pouvoir envoyer directement un technicien vérifier ce qui se passe. Voilà, de la vérification en temps réel des débuts d’incidents, afin de ne pas causer d’incidents majeurs. Et, pour tout ce qui est domestique, là on va parler plutôt de l’intelligence artificielle domestique, comme, par exemple, si vous avez entendu parler de Amazon Echo ou des Google Home ou des choses comme ça, on va pouvoir parler avec un petit assistant qui va diriger un peu tous les objets de la maison. Eh bien là, il va y avoir des suites aussi, des appareils qui sont déjà créés, qui vont pouvoir apporter le même genre de solution, donc cette intelligence domestique à la maison. Notamment, le projet Mycroft, qui ne va tarder à être livré pour ceux qui ont participé à la campagne KikStarter.

On va trouver aussi beaucoup d’Ubuntu pour les cartes de développement orientées Internet des objets, notamment les Raspberry Pi et tous les équivalents, ce qui va permettre à des gens de créer des objets, créer des nouvelles choses basées sur Ubuntu et avec les technologies Snap qui vont permettre d’ajouter des comportements des logiciels, très facilement, avec une grande facilité de maintenance. Et donc aussi, pour tout ce qui est prototypage.

On trouve aussi beaucoup Ubuntu, maintenant, sur les panneaux digitaux. Ce n’est pas trop encore, je pense, le cas en France mais, par exemple en Angleterre. De nombreuses entreprises équivalent un petit peu à ce qu’on trouve, les panneaux JCDecaux, utilisent Ubuntu pour leurs panneaux digitaux, ce qui leur permet, en fait, de gérer tous les panneaux digitaux comme une application et ils peuvent balancer des informations comme ils veulent aux panneaux qu’ils désirent.

Dans la vie de tous les jours, pour montrer qu’on utilise aussi Ubuntu partout, on peut trouver Ubuntu sur des téléphones et des tablettes. Ça c’est dans le commerce. On va trouver, notamment chez Meizu, des téléphones. Ils ont la gamme MX4 Ubuntu Edition, MX5 Pro Ubuntu Edition ; Normalement au début de l’année prochaine le MX6 Ubuntu Edition. Chez BQ, ils ont aussi des téléphones, le bq Aquaris E4.5 et le E5 HD. Et ils ont sorti une tablette, la tablette Aquaris M10, notamment, que vous pouvez voir à l’accueil, il y a une personne qui en a apporté une. Et après on peut aussi installer Ubuntu sur de nombreux autres terminaux compatibles. Il y a une liste qui se trouve wiki.ubuntu.com/ubuntutouch/devices, où là, en fait, ce sont des ports d’Ubuntu qui ont été faits sur des appareils. C’est fait par la communauté. Il y a des fois, on peut voir la liste du travail de ceux qui sont faits, ceux qui sont encore en working progress, ceux qui sont terminés, on a des commentaires. Mais donc il y a pas mal de constructeurs qui essayent d’aider un petit peu ces ports, histoire de tâter aussi un petit peu le marché pour proposer leurs propres téléphones ou tablettes sur Ubuntu. Notamment, c’est le cas de Sony ou de OnePlus qui, chacun à leur manière, essayent d’aider ces ports communautaires pour aussi tâter un petit peu le marché.

Si vous prenez la route, il faut savoir aussi que dans un certain nombre de solutions on va retrouver Ubuntu. Par exemple les voitures Tesla qui sont les voitures américaines de l’entreprise Tesla d’Elon Musk, elles tournent sur Ubuntu. Les Google Cars tournent sur Ubuntu. Il y avait une voiture autonome créée par George Hotz, elle tourne sur Ubuntu. Et enfin, les services de type Lyft ou Uber ont leur infrastructure qui tourne sur Ubuntu. Donc si vous utilisez n’importe laquelle de ces solutions, vous êtes utilisateur d’Ubuntu également. Et Uber, c’est quelque chose qui est quand même de plus en plus utilisé, malgré la grogne des taxis.

Si vous avez envie de partager cette conférence sur vos réseaux sociaux – Snapchat, Pinterest, Reddit ou Instagram – eh bien là encore, ils utilisent Ubuntu pour leur infrastructure. Donc vous êtes aussi utilisateur d’Ubuntu. Ça commence à faire du monde.

On n’en a pas en France, mais chez Walmart, tous les jours les prix bas, c’est aussi tous les jours d’Ubuntu. Walmart, toute leur infrastructure fonctionne sur Ubuntu.

Et si vous mettez votre fichier sur Dropbox, il est aussi hébergé sur Ubuntu.

Et si vous avez envie de regarder un film, sur Netflix par exemple, qui utilise Netflix ici ? Eh bien voilà ! On a encore des utilisateurs d’Ubuntu qui, je pense, ne le savaient pas. Avant ils avaient leurs serveurs qui étaient sur Ubuntu. Ils ont migré, maintenant, sur Amazon Web Services, et toutes leurs machines virtuelles sont des machines virtuelles Ubuntu. Ils ont beaucoup contribué, notamment sur la partie cloud d’Ubuntu, ils ont beaucoup reversé.

Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que Avatar, le rendu a été fait par le studio Weta Digital, qui, aussi, utilise Ubuntu pour le calcul de rendu. Puisque, du coup, le calcul de rendu ce sont des gros super calculateurs qui utilisent Ubuntu. C’est Avatar, c’est la trilogie du Hobbit. Voilà. C’est pas mal de films comme ça que beaucoup de gens ont vu.

Si vous allez sur Wikipédia, une grosse partie de leur infrastructure tourne aussi sur Ubuntu, donc vous êtes aussi utilisateur, sans le savoir, d’Ubuntu.

Pour Bloomberg, Ubuntu est un business sérieux. Une bonne partie de l’infrastructure de Bloomberg, qui est une chaîne d’information orientée finances, tourne sur Ubuntu. D’ailleurs ils sont très intéressés par les nouveaux produits convergents et ils en parlent relativement souvent sur leur site et ils suivent de très près l’évolution de ce paradigme.

S’il fallait un super système d’exploitation pour un super ordinateur, eh bien, là aussi, on a encore du Ubuntu. Donc ça c’est Tianhe-2, hi-2, enfin je ne sais pas le prononcer c’est chinois, c’est le super ordinateur le plus rapide du monde. Donc, à peu près, pour que vous imaginiez c’est 80 000 processeurs Xeons ; 1,3 pétaoctets de mémoire vive ; 12,4 pétaoctets de stockage, donc c’est vraiment du truc qui poutre vraiment. Il n’est toujours pas détrôné et il tourne sur Ubuntu également. Il y a beaucoup de super ordinateurs ou super calculateurs – tout dépend comment on les appelle – qui tournent sur Ubuntu. Il y avait l’année dernière une conférence, notamment, d’un des administrateurs d’un des super ordinateurs de l’université de Karslruhe, qui était venu, justement, en parler.

Voilà. Maintenant si vous avez des questions, n’hésitez pas, allez-y. Posez-les.

19’ 10

Public : Inaudible.

Winaël : Même des fois un peu plus qu’on ne puisse le savoir. Est-ce qu’il y a des gens parmi vous qui utilisez les services Orange, orange. Fr ? Eh bien voilà ! Madame est utilisatrice d’Ubuntu sans même le savoir. Orange.fr, une grosse partie de leur infrastructure tourne sur Ubuntu. C’est un quart du trafic français.

Public : Inaudible.

Winaël : Je sais que Iliad utilise, notamment pour certains de leurs salariés, des postes surUbuntu. On avait vu des reportages, je crois que c’était sur Capital, et on voyait en fait Unity qui tournait sur les postes des téléconseillers. Maintenant oui, une grosse partie de leur infrastructure tourne sur des systèmes d’exploitation Linux. Là, par contre, je ne saurais pas ce qu’ils utilisent, s’ils ont du Ubuntu, du Debian, du RedHat. Peut-être Olive tu sais ce qu’utilise Iliad. Voilà ! Je ne sais pas ce qu’utilise Iliad pour leur infrastructure. Je sais que donc SFR, pour la partie business, ils ont intégré Numergy et Numergy avait leur infrastructure OpenStack sur Ubuntu. Donc Orange, toute la partie Orange, portail Orange, c’est du Ubuntu serveur. Je sais que Bouygues aussi était intéressé un moment par Ubuntu. Donc il y en a quand même pas mal. Chez les Telco ça commence vraiment à arriver en masse parce que c’est quand même relativement un système qui est stable, un système qui est prêt pour la production, en fait. C’est pas mal utilisé.

Public : Est-ce que vous pourriez nous parler de l’utilisation d’Ubuntu dans les administrations françaises et plus particulièrement dans la Gendarmerie française.

Winaël : Dans la Gendarmerie française, effectivement, il y a eu un grand plan de remplacer tous les systèmes d’exploitation, remplacer Windows par Ubuntu. Je crois que ça concernait 80 000postes. Je ne sais plus où est-ce qu’ils en sont exactement sur cette migration. Ils ont travaillé en partenariat avec Canonical puisque c’est quand même une version, on va dire « officielle » entre guillemets, elle s’appelle GendBuntu, avec un G pour Gendarmerie. Il y a aussi l’Assemblée nationale qui, à un moment donné, a passé un nombre important de son parc PC sur Ubuntu. Je ne sais pas si depuis ils sont revenus en arrière, mais c’était avant les années 2000, où ils voulaient passer tous les députés sur Ubuntu, mais beaucoup ont freiné des deux pieds. C’était aussi pour faire des économies, mais il y avait des projets qui étaient dans le pipe au niveau des administrations. Après, les administrations utilisent beaucoup de logiciels libres, notamment au niveau des ministères, et contribuent beaucoup, mais ils ne sont pas forcément utilisateurs d’Ubuntu. On n’a pas, non plus, énormément de chiffres puisque ce sont des entreprises. Il y a beaucoup d’entreprises françaises, en fait, qui ont ces marchés-là et on n’est pas forcément au courant.

Public : L’Assemblée nationale, il me semble que c’était pour les assistants parlementaires et dès qu’ils changent, quand l’équipe change, quand il y a des nouvelles élections, ils partent avec les PC et le nouveau parc PC était sous Windows. Ça n’a duré que un cycle. Au moins, c’était déjà ça !

Winaël : D’accord.

Public : Pour les ordinateurs individuels, j’ai l’impression qu’en France ça ne décolle pas vraiment. Est-ce qu’il y a des pays qui sont à des taux d’utilisation plus importants ?

Winaël : Oui. Les pays, notamment en Asie : l’Inde, la Chine. Il faut savoir que, par exemple, en Chine le gouvernement chinois a essayé de créer une distribution Linux Ubuntu avec l’aide de Canonical. Elle s’appelle Ubuntu Kylin. On peut trouver en Inde beaucoup de revendeurs qui vendent des ordinateurs avec Ubuntu. Vous allez dans l’équivalent de la Fnac chez eux et là, vous avez un maxi stand, avec marqué Ubuntu partout. Nous, on ne trouve pas ça en Europe, malheureusement. Après, il faut savoir que c’est vrai que, on va dire les pays émergents, c’est beaucoup plus facile parce qu’il y a du business qui est plus facile à faire qu’en France où, en France, il y a vraiment le truc des lobbies, etc., il y a une corruption qui est relativement majeure en France. Notamment, on a encore eu le cas, on l’a vu il y a quelques mois, où, je ne sais plus, c’est au niveau européen, où le truc de la vente liée, on a dit : « Eh bien oui, on peut faire de la revente liée. » Maintenant les revendeurs ne vont même plus s’emmerder à proposer des trucs sans OS, etc., puisqu’ils ont le droit de faire de la vente liée. C’est pour ça qu’on a du mal à percer et donc, en Europe, malheureusement, et c’est un peu le cas un petit peu partout, ça va être très difficile de trouver des configurations sur Ubuntu.

On peut en trouver dans le monde professionnel, par exemple si vous aller regarder dans Intel, du côté pro, il y a encore des machines en vente sur Ubuntu. Côté personnel, je crois que ce n’est plus le cas. Il y a quelques assembleurs qui font des machines sous Ubuntu, mais c’est quand même relativement rare. Malheureusement, il va falloir payer sa licence Windows pour pouvoir la dégager et foutre Ubuntu. Malheureusement ! C’est comme ça ! On a perdu la bataille du système d’exploitation, on va dire, pour les utilisateurs finaux, mais par contre on a gagné une des grosses batailles elle du cloud computing. Donc, en fait, tous les gens qui utilisent des services en ligne, ils utilisent peut-être Windows pour se connecter à Internet, mais ils utilisent des services qui en bonne partie reposent en tout cas sur des technologies open source, libres ou open source.

Organisateur : D’autres questions ? Tu as du temps, si tu veux rajouter, des trucs, tu as du temps, là.

Winaël : Non ! Eh bien non.

Organisateur : Pas de regrets ?

Winaël : De toutes façons je suis encore là, dans le couloir. Si vous avez des questions n’hésitez pas. Merci beaucoup. Au revoir.

Applaudissements