« Reprendre en main notre avenir numérique » : différence entre les versions

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Les révélations d'Edward Snowden, en juin 2013, ont été un moment incroyable. Un moment incroyable parce que, parmi ceux d'entre nous, informaticiens qui sommes tombés dans l'Internet en étant petits, on a, depuis déjà 1999, avec les révélations d'un journaliste anglophone qui est basé en Nouvelle Zélande, on a su qu'il y avait un programme qui s'appelait [http://fr.wikipedia.org/wiki/Echelon Échelon], de surveillance des communications, et d'une collaboration entre la Grande-Bretagne et les États-Unis. Ça, c'était dès 1999, et c’était une vraie une prise de conscience qu’il y avait quelque chose qui clochait. Et, une fois qu'il y a eu cette prise de conscience pour certains, on a commencé à voir, de-ci de-là, des signaux que « ah, peut-être que ça aussi c'est surveillé, peut-être que ça aussi. Tiens, ça c'est bizarre qu'ils fassent comme ça ». Enfin, des genres de signaux, où on se disait « ah mais peut-être qu'en reliant les points, on arrive à dessiner quelque chose de cohérent ». Mais, tout ça, ce sont des choses secrètes, évidemment, donc on pouvait juste être un peu parano, ou se demandait si on l'était, c’est-à-dire voir des choses « mais, c'est vraiment très étranges : un scandale par-ci, un scandale par-là, des espions, des barbouzes, des boîtes noires ». Enfin le tout, mais au compte-gouttes, ce qui fait que c'est très difficile de se dire « est-ce qu'on rêve ? Ou est-ce qu'on fantasme, est-ce qu'on s'imagine des choses, est-ce qu'on n’est pas parano ? »
Les révélations d'Edward Snowden, en juin 2013, ont été un moment incroyable. Un moment incroyable parce que, parmi ceux d'entre nous, informaticiens qui sommes tombés dans l'Internet en étant petits, on a, depuis déjà 1999, avec les révélations d'un journaliste anglophone qui est basé en Nouvelle Zélande, on a su qu'il y avait un programme qui s'appelait <ref>[http://fr.wikipedia.org/wiki/Echelon Échelon]</ref>, de surveillance des communications, et d'une collaboration entre la Grande-Bretagne et les États-Unis. Ça, c'était dès 1999, et c’était une vraie une prise de conscience qu’il y avait quelque chose qui clochait. Et, une fois qu'il y a eu cette prise de conscience pour certains, on a commencé à voir, de-ci de-là, des signaux que « ah, peut-être que ça aussi c'est surveillé, peut-être que ça aussi. Tiens, ça c'est bizarre qu'ils fassent comme ça ». Enfin, des genres de signaux, où on se disait « ah mais peut-être qu'en reliant les points, on arrive à dessiner quelque chose de cohérent ». Mais, tout ça, ce sont des choses secrètes, évidemment, donc on pouvait juste être un peu parano, ou se demandait si on l'était, c’est-à-dire voir des choses « mais, c'est vraiment très étranges : un scandale par-ci, un scandale par-là, des espions, des barbouzes, des boîtes noires ». Enfin le tout, mais au compte-gouttes, ce qui fait que c'est très difficile de se dire « est-ce qu'on rêve ? Ou est-ce qu'on fantasme, est-ce qu'on s'imagine des choses, est-ce qu'on n’est pas parano ? »


Et Snowden débarque, et alors là ! Le côté positif, c'est qu'on s’est rendu compte qu'on avait raison. C'est-à-dire que pendant toutes ces années, pendant quatorze ans, on n'a pas rêvé, c’était vraiment en train de se mettre en place. La mauvaise nouvelle, c'est que c’était bien pire que le pire qu'on avait pu imaginer. Et ça,  ça a foutu un choc. C’est-à-dire que les documents de Snowden, qui sont littéralement des milliers de documents, peut-être des centaines de milliers de documents. Il y en des livres entiers, il y a des sites web qui ont été faits pour recenser tous les programmes avec tous les noms de code, pour faire des recherches. C'est carrément une encyclopédie de l’espionnage, et ce sont des choses complètement hallucinantes. C’est-à-dire qu'on s'est rendu que la NSA avait affaibli, par exemple, le chiffrement, donc ce qui permet de protéger les communications. Ils avaient, en quelque sorte, empoisonné la technique pour que ça ait l'air puissant, mais, en fait, ça ne le soit pas. C'est-à-dire que, pour celui qui connaît l'astuce, il arrive à avoir une porte dérobée dans le chiffrement. Ce qui est dramatique parce que c'est avec ça que se font les transactions bancaires. Donc s'ils commencent à affaiblir le secret des transactions bancaires ou la validité des transactions bancaires, potentiellement, c'est vraiment un coup à tout faire péter.  
Et Snowden débarque, et alors là ! Le côté positif, c'est qu'on s’est rendu compte qu'on avait raison. C'est-à-dire que pendant toutes ces années, pendant quatorze ans, on n'a pas rêvé, c’était vraiment en train de se mettre en place. La mauvaise nouvelle, c'est que c’était bien pire que le pire qu'on avait pu imaginer. Et ça,  ça a foutu un choc. C’est-à-dire que les documents de Snowden, qui sont littéralement des milliers de documents, peut-être des centaines de milliers de documents. Il y en des livres entiers, il y a des sites web qui ont été faits pour recenser tous les programmes avec tous les noms de code, pour faire des recherches. C'est carrément une encyclopédie de l’espionnage, et ce sont des choses complètement hallucinantes. C’est-à-dire qu'on s'est rendu que la NSA avait affaibli, par exemple, le chiffrement, donc ce qui permet de protéger les communications. Ils avaient, en quelque sorte, empoisonné la technique pour que ça ait l'air puissant, mais, en fait, ça ne le soit pas. C'est-à-dire que, pour celui qui connaît l'astuce, il arrive à avoir une porte dérobée dans le chiffrement. Ce qui est dramatique parce que c'est avec ça que se font les transactions bancaires. Donc s'ils commencent à affaiblir le secret des transactions bancaires ou la validité des transactions bancaires, potentiellement, c'est vraiment un coup à tout faire péter.  
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On peut se demander si les révélations de Snowden vont changer quelque chose, ou pas. Alors là, à ceci ma réponse est « il  faut qu'elles changent quelque chose ». C'est-à-dire que je n'essaye pas d’être attentiste, je n'essaye pas de mesurer « ah ça va changer, ça ne va pas changer ». Non. Je décide. Peut-être que suis un utopiste, mais je mets mon énergie pour qu'elles changent quelque chose. Et la façon dont je vois ça, c'est qu'il y a eu une vraie prise de conscience des gens qu'il y a un problème. Il y a un problème de surveillance de masse. Il y a. Mais, on se sent, à peu près tous, incapables de réagir par rapport à ça. Qu'est-ce que je peux faire pour ne pas être espionné, moi qui ai déjà du mal à faire fonctionner mon ordinateur ? On se sent impuissant et donc on se dit qu'on n'a rien à cacher, parce qu'on ne peut pas vivre avec cette incohérence, cette douleur de « je suis espionné, et c'est grave, et je ne peux rien faire ». Alors on repousse le problème, inconsciemment, et on déclare que ce n'est pas grave et qu'on accepte. L'esprit humain est ainsi fait, on se résigne, croyant qu'on n'a pas le choix.  
On peut se demander si les révélations de Snowden vont changer quelque chose, ou pas. Alors là, à ceci ma réponse est « il  faut qu'elles changent quelque chose ». C'est-à-dire que je n'essaye pas d’être attentiste, je n'essaye pas de mesurer « ah ça va changer, ça ne va pas changer ». Non. Je décide. Peut-être que suis un utopiste, mais je mets mon énergie pour qu'elles changent quelque chose. Et la façon dont je vois ça, c'est qu'il y a eu une vraie prise de conscience des gens qu'il y a un problème. Il y a un problème de surveillance de masse. Il y a. Mais, on se sent, à peu près tous, incapables de réagir par rapport à ça. Qu'est-ce que je peux faire pour ne pas être espionné, moi qui ai déjà du mal à faire fonctionner mon ordinateur ? On se sent impuissant et donc on se dit qu'on n'a rien à cacher, parce qu'on ne peut pas vivre avec cette incohérence, cette douleur de « je suis espionné, et c'est grave, et je ne peux rien faire ». Alors on repousse le problème, inconsciemment, et on déclare que ce n'est pas grave et qu'on accepte. L'esprit humain est ainsi fait, on se résigne, croyant qu'on n'a pas le choix.  


Actuellement, je rédige un [http://standblog.org/blog/serie/flicage-brouillon livre], sur le sujet, pour contrer ça, pour expliquer, donc démarche d'éducation, comment on en est arrivé là, quels sont les problèmes, comment ça se structure. Ensuite, en essayant d'inventer de nouveaux systèmes qui sont respectueux de l'utilisateur, c'est ce que j'ai appelé des SIRCUS, Systèmes d'Information Redonnant le Contrôle aux Utilisateurs. Donc qu'est-ce qu'on pourrait inventer pour, au lieu de refiler toutes nos données à Google, qui les refile à la NSA, pas forcément volontairement, comment est-ce qu'on peut faire pour garder le contrôle sur les utilisateurs ? Donc, déjà, de l'éducation et puis inventer des outils technologiques qui vont répondre à ce problème-là. C'est-à-dire sortir les gens de leur torpeur et de leur incapacité à faire face, en leur donnant des outils faciles à utiliser, qui leur permettent de rependre, de faire face, finalement, aux révélations Snowden et à prendre leur avenir numérique en main. Ça c'est du travail, ça ne va pas se faire du jour au lendemain. Déjà l'éducation ça prend des années, mais, en plus, ne pas se contenter de l’éducation, mais aussi fournir des outils alternatifs, faciles à utiliser, ça c'est essentiel, qui font encore mieux que l'existant, c'est important, sinon les gens ne vont pas le faire, ne vont  pas s'en servir, et puis, eh bien j’espère, je touche du bois, et j'espère que ça va fonctionner. On avait bien réussi, avec Mozilla, à challenger Microsoft, à détruire son monopole.  Peut-être qu'on va y arriver avec le cloud.  
Actuellement, je rédige un <ref>[http://standblog.org/blog/serie/flicage-brouillon livre]</ref>, sur le sujet, pour contrer ça, pour expliquer, donc démarche d'éducation, comment on en est arrivé là, quels sont les problèmes, comment ça se structure. Ensuite, en essayant d'inventer de nouveaux systèmes qui sont respectueux de l'utilisateur, c'est ce que j'ai appelé des SIRCUS, Systèmes d'Information Redonnant le Contrôle aux Utilisateurs. Donc qu'est-ce qu'on pourrait inventer pour, au lieu de refiler toutes nos données à Google, qui les refile à la NSA, pas forcément volontairement, comment est-ce qu'on peut faire pour garder le contrôle sur les utilisateurs ? Donc, déjà, de l'éducation et puis inventer des outils technologiques qui vont répondre à ce problème-là. C'est-à-dire sortir les gens de leur torpeur et de leur incapacité à faire face, en leur donnant des outils faciles à utiliser, qui leur permettent de rependre, de faire face, finalement, aux révélations Snowden et à prendre leur avenir numérique en main. Ça c'est du travail, ça ne va pas se faire du jour au lendemain. Déjà l'éducation ça prend des années, mais, en plus, ne pas se contenter de l’éducation, mais aussi fournir des outils alternatifs, faciles à utiliser, ça c'est essentiel, qui font encore mieux que l'existant, c'est important, sinon les gens ne vont pas le faire, ne vont  pas s'en servir, et puis, eh bien j’espère, je touche du bois, et j'espère que ça va fonctionner. On avait bien réussi, avec Mozilla, à challenger Microsoft, à détruire son monopole.  Peut-être qu'on va y arriver avec le cloud.
 
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[http://www.ventscontraires.net/ ventscontraires.net]
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Version du 19 avril 2015 à 16:29


Titre : "Nous devons reprendre en main notre avenir numérique"

Intervenant : Tristan Nitot

Lieu : Revue en ligne - Théâtre du Rond-Point - ventscontraires.net rubrique vedettes

Date : Avril 2015

Durée : 7 min 44

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Les révélations d'Edward Snowden, en juin 2013, ont été un moment incroyable. Un moment incroyable parce que, parmi ceux d'entre nous, informaticiens qui sommes tombés dans l'Internet en étant petits, on a, depuis déjà 1999, avec les révélations d'un journaliste anglophone qui est basé en Nouvelle Zélande, on a su qu'il y avait un programme qui s'appelait [1], de surveillance des communications, et d'une collaboration entre la Grande-Bretagne et les États-Unis. Ça, c'était dès 1999, et c’était une vraie une prise de conscience qu’il y avait quelque chose qui clochait. Et, une fois qu'il y a eu cette prise de conscience pour certains, on a commencé à voir, de-ci de-là, des signaux que « ah, peut-être que ça aussi c'est surveillé, peut-être que ça aussi. Tiens, ça c'est bizarre qu'ils fassent comme ça ». Enfin, des genres de signaux, où on se disait « ah mais peut-être qu'en reliant les points, on arrive à dessiner quelque chose de cohérent ». Mais, tout ça, ce sont des choses secrètes, évidemment, donc on pouvait juste être un peu parano, ou se demandait si on l'était, c’est-à-dire voir des choses « mais, c'est vraiment très étranges : un scandale par-ci, un scandale par-là, des espions, des barbouzes, des boîtes noires ». Enfin le tout, mais au compte-gouttes, ce qui fait que c'est très difficile de se dire « est-ce qu'on rêve ? Ou est-ce qu'on fantasme, est-ce qu'on s'imagine des choses, est-ce qu'on n’est pas parano ? »

Et Snowden débarque, et alors là ! Le côté positif, c'est qu'on s’est rendu compte qu'on avait raison. C'est-à-dire que pendant toutes ces années, pendant quatorze ans, on n'a pas rêvé, c’était vraiment en train de se mettre en place. La mauvaise nouvelle, c'est que c’était bien pire que le pire qu'on avait pu imaginer. Et ça, ça a foutu un choc. C’est-à-dire que les documents de Snowden, qui sont littéralement des milliers de documents, peut-être des centaines de milliers de documents. Il y en des livres entiers, il y a des sites web qui ont été faits pour recenser tous les programmes avec tous les noms de code, pour faire des recherches. C'est carrément une encyclopédie de l’espionnage, et ce sont des choses complètement hallucinantes. C’est-à-dire qu'on s'est rendu que la NSA avait affaibli, par exemple, le chiffrement, donc ce qui permet de protéger les communications. Ils avaient, en quelque sorte, empoisonné la technique pour que ça ait l'air puissant, mais, en fait, ça ne le soit pas. C'est-à-dire que, pour celui qui connaît l'astuce, il arrive à avoir une porte dérobée dans le chiffrement. Ce qui est dramatique parce que c'est avec ça que se font les transactions bancaires. Donc s'ils commencent à affaiblir le secret des transactions bancaires ou la validité des transactions bancaires, potentiellement, c'est vraiment un coup à tout faire péter.

Par exemple, on s'est rendu compte qu'ils écoutaient les câbles de fibre optique. On a retrouvé, à Marseille, une boîte noire qui espionnait le câble qui part de Marseille et qui va jusqu'à Singapour, c'est-à-dire, en gros, je se sais pas quel pourcentage du trafic Internet, mais enfin, c'est phénoménal. Et ça, ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. On s'est aussi rendu compte que, évidemment, la NSA lutte contre le terrorisme, mais qu'en fait, c'est juste une partie, pas forcément très importante de sa mission, et qu'elle compte, en fait, d'autres clients que l'antiterrorisme et, en particulier, le ministère de l'Agriculture, le ministère du Commerce extérieur américain, qu'elle aide à la diplomatie, etc. Enfin qu'elle a des clients, qui sont listés dans ses documents, comme étant les agences et ministères qui n'ont rien à voir avec le terrorisme. C'est surtout une question de gros sous, et d'économie, et de façon de piquer des secrets industriels aux concurrents, aux sociétés concurrentes de sociétés américaines. Donc finalement, encore une fois, le terrorisme a bon dos, et c'est surtout une histoire d'argent.

On peut se demander si les révélations de Snowden vont changer quelque chose, ou pas. Alors là, à ceci ma réponse est « il faut qu'elles changent quelque chose ». C'est-à-dire que je n'essaye pas d’être attentiste, je n'essaye pas de mesurer « ah ça va changer, ça ne va pas changer ». Non. Je décide. Peut-être que suis un utopiste, mais je mets mon énergie pour qu'elles changent quelque chose. Et la façon dont je vois ça, c'est qu'il y a eu une vraie prise de conscience des gens qu'il y a un problème. Il y a un problème de surveillance de masse. Il y a. Mais, on se sent, à peu près tous, incapables de réagir par rapport à ça. Qu'est-ce que je peux faire pour ne pas être espionné, moi qui ai déjà du mal à faire fonctionner mon ordinateur ? On se sent impuissant et donc on se dit qu'on n'a rien à cacher, parce qu'on ne peut pas vivre avec cette incohérence, cette douleur de « je suis espionné, et c'est grave, et je ne peux rien faire ». Alors on repousse le problème, inconsciemment, et on déclare que ce n'est pas grave et qu'on accepte. L'esprit humain est ainsi fait, on se résigne, croyant qu'on n'a pas le choix.

Actuellement, je rédige un [2], sur le sujet, pour contrer ça, pour expliquer, donc démarche d'éducation, comment on en est arrivé là, quels sont les problèmes, comment ça se structure. Ensuite, en essayant d'inventer de nouveaux systèmes qui sont respectueux de l'utilisateur, c'est ce que j'ai appelé des SIRCUS, Systèmes d'Information Redonnant le Contrôle aux Utilisateurs. Donc qu'est-ce qu'on pourrait inventer pour, au lieu de refiler toutes nos données à Google, qui les refile à la NSA, pas forcément volontairement, comment est-ce qu'on peut faire pour garder le contrôle sur les utilisateurs ? Donc, déjà, de l'éducation et puis inventer des outils technologiques qui vont répondre à ce problème-là. C'est-à-dire sortir les gens de leur torpeur et de leur incapacité à faire face, en leur donnant des outils faciles à utiliser, qui leur permettent de rependre, de faire face, finalement, aux révélations Snowden et à prendre leur avenir numérique en main. Ça c'est du travail, ça ne va pas se faire du jour au lendemain. Déjà l'éducation ça prend des années, mais, en plus, ne pas se contenter de l’éducation, mais aussi fournir des outils alternatifs, faciles à utiliser, ça c'est essentiel, qui font encore mieux que l'existant, c'est important, sinon les gens ne vont pas le faire, ne vont pas s'en servir, et puis, eh bien j’espère, je touche du bois, et j'espère que ça va fonctionner. On avait bien réussi, avec Mozilla, à challenger Microsoft, à détruire son monopole. Peut-être qu'on va y arriver avec le cloud.


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