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===== Niveau Lycée ===== | ===== Niveau Lycée ===== | ||
* Question 6.a : | * '''Question 6.a : L'école doit former le futur citoyen à la société du XXIe siècle. Cette formation indispensable doit être fondée sur des concepts, et non des recettes, permettant de former des utilisateurs intelligents et non presse-boutons. L'approche actuelle, celle du Brevet informatique et internet (B2i), ne permet pas cela. Quelle est votre position à ce sujet ?''' | ||
Généralisé massivement dans les collèges depuis son intégration dans le Brevet des collèges, le B2i s'inscrit dans une approche par « compétences transversales » intégré au socle commun. Il suppose implicitement un apport de connaissances mais ne dit pas où les trouver, dans quelles disciplines et avec quels enseignants ; d'où l'échec avéré du Brevet informatique et internet (B2i), qui reposent sur des savoir-faire limités. Le B2i s'est révélé être une machine administrative, donnant lieu à des « courses à la croix » sans réalités ni finalités pédagogiques. | Généralisé massivement dans les collèges depuis son intégration dans le Brevet des collèges, le B2i s'inscrit dans une approche par « compétences transversales » intégré au socle commun. Il suppose implicitement un apport de connaissances mais ne dit pas où les trouver, dans quelles disciplines et avec quels enseignants ; d'où l'échec avéré du Brevet informatique et internet (B2i), qui reposent sur des savoir-faire limités. Le B2i s'est révélé être une machine administrative, donnant lieu à des « courses à la croix » sans réalités ni finalités pédagogiques. | ||
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* Question 6.b : | * '''Question 6.b : Quelle est votre position sur la matière "Informatique et sciences du numérique", actuellement enseignement de spécialité optionnel en Terminale scientifique à la rentrée 2012 ?''' | ||
C'est un premier pas positif qui en appelle d'autres. Si l'enseignement secondaire a fondamentalement un objectif de culture générale pour tous, les filières de fin de lycée contribuent à préparer les orientations des lycéens. Les missions de l'Ecole sont la formation de l'Homme et de la Femme, du travailleur et du/de la citoyen-ne. Cela va donc bien au delà d'un enseignement optionnel pour les seuls élèves de terminale S ! Le rapport « Stratégie nationale de recherche et d'innovation », SNRI , a fait le constat que « la majorité des ingénieurs et chercheurs non informaticiens n'acquièrent pendant leur cursus qu'un bagage limité au regard de ce que l'on observe dans les autres disciplines. Pourtant, ils utiliseront ou pourront avoir à décider de l'utilisation d'outils informatiques sophistiqués. Il est à craindre qu'ils ne le feront pas avec un rendement optimal ou que, en position de responsabilité, ils sous-estimeront l'importance du secteur. » | C'est un premier pas positif qui en appelle d'autres. Si l'enseignement secondaire a fondamentalement un objectif de culture générale pour tous, les filières de fin de lycée contribuent à préparer les orientations des lycéens. Les missions de l'Ecole sont la formation de l'Homme et de la Femme, du travailleur et du/de la citoyen-ne. Cela va donc bien au delà d'un enseignement optionnel pour les seuls élèves de terminale S ! Le rapport « Stratégie nationale de recherche et d'innovation », SNRI , a fait le constat que « la majorité des ingénieurs et chercheurs non informaticiens n'acquièrent pendant leur cursus qu'un bagage limité au regard de ce que l'on observe dans les autres disciplines. Pourtant, ils utiliseront ou pourront avoir à décider de l'utilisation d'outils informatiques sophistiqués. Il est à craindre qu'ils ne le feront pas avec un rendement optimal ou que, en position de responsabilité, ils sous-estimeront l'importance du secteur. » | ||
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Nous sommes donc non seulement partisans à l'extension aux filières ES et L, mais également à toutes les filières technologiques et professionnelles. | Nous sommes donc non seulement partisans à l'extension aux filières ES et L, mais également à toutes les filières technologiques et professionnelles. | ||
===== Niveau Collège ===== | ===== Niveau Collège ===== | ||
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* Question 6.d : | * '''Question 6.d : Êtes-vous favorable à une révision de l'article L312-6 du Code de l'éducation1 aux fins de sensibiliser les élèves à une approche de partage des contenus soumis au droit d'auteur dans l'environnement numérique ?''' | ||
Oui. | Oui. | ||
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Dire le droit et informer les jeunes générations des sanctions pénales encourues par le téléchargement illicite, ne doit pas se transformer sous l’égide du ministère de l’éducation nationale en propagande. Il importe que les enseignants soient formés, que de réels contenus soient institués au sein d’un véritable enseignement, expliquant le droit d’auteur, les licences, y compris celles sous copyleft, afin que les adolescents soient informés de ce qui est licite et de ce qui ne l’est pas. Il n’est pas tolérable de présenter les seuls intérêts du lobby de l’industrie du divertissement comme la seule alternative d’une offre légale au téléchargement illicite, au mépris de la neutralité scolaire et commerciale de l’école : « le service public d’enseignement doit en effet répondre à l’intérêt général et aux missions qui lui sont dévolues. Les établissements scolaires n’ont par conséquent pas vocation à effectuer des opérations commerciales »). | Dire le droit et informer les jeunes générations des sanctions pénales encourues par le téléchargement illicite, ne doit pas se transformer sous l’égide du ministère de l’éducation nationale en propagande. Il importe que les enseignants soient formés, que de réels contenus soient institués au sein d’un véritable enseignement, expliquant le droit d’auteur, les licences, y compris celles sous copyleft, afin que les adolescents soient informés de ce qui est licite et de ce qui ne l’est pas. Il n’est pas tolérable de présenter les seuls intérêts du lobby de l’industrie du divertissement comme la seule alternative d’une offre légale au téléchargement illicite, au mépris de la neutralité scolaire et commerciale de l’école : « le service public d’enseignement doit en effet répondre à l’intérêt général et aux missions qui lui sont dévolues. Les établissements scolaires n’ont par conséquent pas vocation à effectuer des opérations commerciales »). | ||
===== Niveau Écoles primaires ===== | ===== Niveau Écoles primaires ===== | ||
* Question 6.e : | * '''Question 6.e : À l'école primaire, êtes-vous favorable à une initiation à l'informatique pour tous dans une démarche de type "main à la pâte" ?''' | ||
Oui. | Oui. | ||
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Une triple approche, scientifique, technique et sociale est importante dès le plus jeune âge. Les approches scientifiques et techniques doivent être ancrées dans la pratique, à l'image de « la main à la pâte ». Dans ce contexte, la démarche « LOGO » des années 80 devrait être réactivée. | Une triple approche, scientifique, technique et sociale est importante dès le plus jeune âge. Les approches scientifiques et techniques doivent être ancrées dans la pratique, à l'image de « la main à la pâte ». Dans ce contexte, la démarche « LOGO » des années 80 devrait être réactivée. | ||
=====Formation des enseignants ===== | |||
* '''Question 6.f : Êtes-vous favorable à la création d'une agrégation et d'un capes d'informatique, à l'instar de ce qui se fait pour les autres disciplines ?''' | |||
* Question 6.f : | |||
Oui. | Oui. | ||
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====Logiciels et contenus libres dans l'Éducation ==== | ====Logiciels et contenus libres dans l'Éducation ==== | ||
* Question 6.g : | * '''Question 6.g : Êtes-vous favorable à la généralisation des logiciels libres sur les postes à disposition des élèves et enseignants ?''' | ||
Oui. | Oui. | ||
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* Question 6.h : | * '''Question 6.h : Comptez-vous développer les ressources pédagogiques libres et inciter les personnels de l'Éducation nationale à diffuser leurs travaux sous une licence libre ? Si oui, comment ?''' | ||
Oui. | Oui. | ||
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Bien sûr les formats de fichier et les protocoles de communication devront être pris en charge par les logiciels libres. Aucune ressource destinée à l'éducation, à l'éducation populaire, aux bibliothèques et médiathèques ne devra comporter de dispositifs de gestion des droits numériques (DRM). | Bien sûr les formats de fichier et les protocoles de communication devront être pris en charge par les logiciels libres. Aucune ressource destinée à l'éducation, à l'éducation populaire, aux bibliothèques et médiathèques ne devra comporter de dispositifs de gestion des droits numériques (DRM). | ||
==== Exception pédagogique ==== | |||
* ''' Question 6.i : Quelle est votre position sur la mise en place d'une exception pédagogique dans le système juridique du droit d’auteur, à savoir l'utilisation sans limites des ressources à des fins pédagogiques et non commerciales ? Comptez-vous, par exemple, instaurer un cadre législatif analogue à celui du ''fair use'' ("usage loyal") ?''' | * ''' Question 6.i : Quelle est votre position sur la mise en place d'une exception pédagogique dans le système juridique du droit d’auteur, à savoir l'utilisation sans limites des ressources à des fins pédagogiques et non commerciales ? Comptez-vous, par exemple, instaurer un cadre législatif analogue à celui du ''fair use'' ("usage loyal") ?''' |
Dernière version du 20 avril 2012 à 21:01
Education | Candidats fr 2012 education
L'April remercie les candidats qui ont répondu à son questionnaire Candidats.fr. Elle se félicite de la continuation de son initiative, qui montre clairement son intérêt au vu des réponses reçues. Si elle se réjouit des réponses qui traitent en profondeur des enjeux du logiciels libre et sujets afférents, elle s'inquiète que certaines réponses soient problématiques pour le logiciel libre. Les brevets logiciels, les DRM et DADVSI semblent en effet s'être invités dans cette campagne pour tenter de gagner une légitimité.
Vous trouverez ci-dessous, sans commentaires, une extraction parfois sélective des réponses en rapport avec la thématique éducation (le cahier 6 de candidats.fr). Le contenu des questions posées aux candidats est dans la partie Éducation de candidats.fr 2012.
Je ne peux que vous inviter à lire les réponses complètes. Rendez-vous sur le site candidats.fr (adresse ci-dessous).
À diffuser le plus largement possible !
François Bayrou - Mouvement Démocrate[modifier]
"L'éducation a un rôle indéniable à jouer afin que l'on sensibilise les jeunes aux enjeux du numérique. Une formation au numérique, à l'internet et aux nouvelles technologies des communications doit être mises en place au sein des établissements du primaire et du secondaire. Il est de notre devoir que de faire prendre conscience aux jeunes à la fois des formiables atout du numérique et de l'Internet mais aussi des dérives que cela peut engendrer."
Plus loin, il signale souhaiter développer des formations diplômantes et des cursus courts en rapport avec ce "formidable gisements d'emplois".
Nicolas Dupont-Aignan - Debout la République[modifier]
"Le B2i est du bricolage heureusement voué à disparaître."
"Un vraie matière informatique (avec 100% de logiciels libres) au même titre que les maths ou l'anglais avec des professeurs titulaires spécialisés (et non des intervenants extérieurs aux intérêts divers) est la meilleures garantie d'une formation citoyenne et technique efficace."
Au niveau des écoles primaires et concernant une initiation à l'informatique : "Oui, on peut commencer par une initiation à la programmation comme cela a été fait il y a un certain temps avec la Tortue LOGO".
Question 6.f : Êtes-vous favorable à la création d'une agrégation et d'un capes d'informatique ? : " Oui car c'est le pré-requis pour l’émergence de cette matière à part entière."
Question 6.h : Comptez-vous développer les ressources pédagogiques libres et inciter les personnels de l'Éducation nationale à diffuser leurs travaux sous une licence libre ? Si oui, comment ? : "Oui, Par la loi."
"Je suis favorable à une exception au droit d'auteur pour partage non commercial."
"Un cadre législatif privilégiant le logiciel libre, les données interopérables et les formats ouverts, dans tout ce qui permet le fonctionnement des administrations et services publics devra être mis en place. Les anciennes dispositions réglementaires ou législatives favorables, directement ou non , au logiciels propriétaires doivent ainsi être abrogées."
François Hollande[modifier]
François Hollande n'a pas répondu directement. Fleur Pellerin, chargée du "numérique" dans l'équipe de campagne, a répondu.
"Le B2i a été un premier pas dans la formation des élèves à l'usage des technologies numériques, dans une période où l'accès à ces technologies chez soi était extrêmement inégalitaire. Ce premier pas a été bienvenu en ce qu'il a permis l'appropriation de l'outil informatique par les élèves, ainsi que par de nombreux enseignants. A l'heure où la compétition mondiale nous pousse à développer nos industries créatives et innovantes, il est capital que les nouvelles générations disposent de tous les atouts, non seulement pour utiliser les technologiques numériques, mais aussi pour les remodeler, les réinventer. L'éducation ne devra donc pas seulement faire des élèves des «consommateurs » du numérique, mais aussi des « créateurs », qui sauront manier le code informatique."
"Il faut sortir d’une vision où le numérique serait l’apanage des scientifiques ou des informaticiens : le numérique touche aux métiers de l’écriture, de la recherche en sciences sociales, au monde de l’économie, au médico-social, à la gestion... Il jouera également un rôle central pour la citoyenneté de demain. François Hollande a annoncé l’extension de cette spécialité optionnelle aux séries L (littéraire) et ES (économico-sociale) du bac général et à toutes celles du bac technologique, en l’adaptant dans son contenu aux exigences variées des différentes séries. Il s’agit là d’une avancée considérable pour la pénétration du numérique dans la société."
"L’âge du primaire est un des moments où se creuse la fracture numérique. Or moins de 10% des enseignants utilisent occasionnellement les TICE dans le primaire alors qu’ils sont les deux tiers à le faire toutes populations enseignantes confondues. Les jeunes élèves sont donc sous-exposés au numérique [...]. Concernant l’équipement en ordinateur, on retrouve le même mépris pour le 1er degré, les jeunes élèves, leurs parents et les professeurs des écoles : on compte 8 ordinateurs pour 100 élèves au primaire contre 16 pour 100 dans le secondaire dont 24 pour 100 au lycée. Il faut inverser cette tendance. L'utilisation des outils numériques doit être généralisée dans tous les domaines d'apprentissage, afin de sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge aux potentialités de ces outils. Un éveil à la programmation peut se faire dans le cadre d'activités pédagogiques ciblées."
"François Hollande a également annoncé un grand plan pour le numérique dans la formation. Les enseignants seront notamment formés pour utiliser pleinement ces outils dans leurs méthodes pédagogiques."
"Je souhaite qu’un portail national de ressources pédagogiques soit accessible à l'ensemble des enseignants. Ce portail permettra la mise en relation des enseignants souhaitant collaborer à la réalisation de telles ressources libres, et leur offrira les outils nécessaires. Nous devons construire avec les enseignants l’école du 21ème siècle !"
"L’exception pédagogique, tout comme celle qui concerne les bibliothèques, doit être effective pour permettre l’accès aux œuvres pour des motifs d’intérêt général. Je souhaite qu’un bilan soit dressé de la mise en œuvre de la loi DAVSI sur ce point. Donner aux élèves un large accès aux œuvres et le goût de la culture serait une chance pour eux comme pour les auteurs et finalement pour la France. C'est un sujet qu’il faudra aborder dans le cadre de la concertation relative à « l’Acte II » de l’exception culturelle"
Eva Joly - Europe Écologie Les verts[modifier]
"La formation est au cœur de la transition écologique, comme de la transformation numérique. C'est pourquoi dès la formation initiale elle doit prendre une part croissante dans l'enseignement. Cela passe dans de nombreux aspects de la scolarité, par l'aisance dans l'usage des outils et des ressources, par l'expérience collective de méthodes de travail coopératif, par la publication, mais également par une appréhension revisitée du statut de l'erreur non comme sanction mais comme cheminement vers une solution."
"Au-delà, il importe que les élèves puissent dépasser le statut de consommateurs avertis du numérique pour pouvoir en devenir acteur. Cela n'arrivera que par une réelle culture informatique, une connaissance des logiques au cœur du fonctionnement des machines et des logiciels, ainsi qu'une réelle appréhension des enjeux des libertés numériques et des transformations à l'œuvre dans nos sociétés."
"Le B2I, tel qu'il est actuellement conçu, est sensé former les collégiens à l'usage de logiciels, l'objectif initial étant une réduction de la fracture numérique. Il aborde très superficiellement les usages collaboratifs. Comme la plupart des enseignements scolaires, les élèves restent en "concurrence" les uns avec les autres. Pire que cela, l'internet y est diabolisé, présenté principalement comme une source de risques pour l'intégrité des données ou la vie privée. EELV propose qu'une modification profonde de cet enseignement soit mise en oeuvre et qu'au-delà des risques potentiels du net, y soient présenté aux collégiens le potentiel qu'offrent le partage de données et le travail collaboratif, tout en conservant et en améliorant l'enseignement de l'utilisation des ordinateurs et des logiciels."
Concernant à la possibilité de crééer un véritable enseignement de l'informatique au lycée, la candidate s'est montrée favorable. Au collège, aussi avec : "une définition claire de ce que devrait être "l'informatique" : en l'occurrence une sensibilisation, non pas à l'outil, mais aux possibilités qu'offrent les usages de l'informatique au travers des réseaux et du partage des savoirs. L'informatique, en tant qu'enseignement "à part", n'a que peu de sens si l'on considère qu'à l'heure actuelle les réseaux sociaux, les communautés open source, les wikis, etc. sont des lieux de mise en commun et diffusion des savoirs et de l'information. il faut former les collégiens à ne plus seulement être consommateurs de savoir mais à être eux-aussi des éléments moteurs de création et de partage.
Le texte de l'article L312-6 du Code de l'éducation dit "Dans le cadre de ces enseignements, les élèves reçoivent une information sur les dangers du téléchargement et de la mise à disposition illicites d'œuvres ou d'objets protégés par un droit d'auteur ou un droit voisin pour la création artistique." et ne présente pas le partage comme une possibilité de diffusion d'oeuvres non soumises au droit d'auteur, limitant donc la création artistique à une activité rémunératrice et non plus à un mode d'expression destiné à être diffusé et partagé avec le plus grand nombre."
Sur la création d'une agrégation et d'un capes : "Cette question fait encore l'objet de débats au sein d'EELV, même si l'évolution de la place de l'informatique dans l'enseignement tend à laisser penser que cela pourrait devenir nécessaire."
"Le logiciel libre et les ressources libres, étant en phase avec les missions du système éducation, il faut favoriser leur développement mais également celui des ressources pédagogiques libres, de qualité, produites par les enseignants dans des démarches coopératives."
"La notion de "fair dealing" du droit Canadien plutôt que de "fair use" du droit Américain est à privilégier. Plutôt que de définir une liste d'usages relevant de la loi (tout usage non cité devenant illégal), il serait préférable de définir des modalités d'usages tels que la nature, l'espace de l'usage (l'ampleur) et le but de l'utilisation. Ceci permettant d'anticiper des usages liés à des technologies ou des modes de vie non encore connus du législateur. Tout usage d'une ressource respectant le cadre du "fair dealing" étant ainsi légal par définition."
Équipe de Jean-Luc Mélenchon - Front de Gauche[modifier]
Enseignement de l'informatique[modifier]
Niveau Lycée[modifier]
- Question 6.a : L'école doit former le futur citoyen à la société du XXIe siècle. Cette formation indispensable doit être fondée sur des concepts, et non des recettes, permettant de former des utilisateurs intelligents et non presse-boutons. L'approche actuelle, celle du Brevet informatique et internet (B2i), ne permet pas cela. Quelle est votre position à ce sujet ?
Généralisé massivement dans les collèges depuis son intégration dans le Brevet des collèges, le B2i s'inscrit dans une approche par « compétences transversales » intégré au socle commun. Il suppose implicitement un apport de connaissances mais ne dit pas où les trouver, dans quelles disciplines et avec quels enseignants ; d'où l'échec avéré du Brevet informatique et internet (B2i), qui reposent sur des savoir-faire limités. Le B2i s'est révélé être une machine administrative, donnant lieu à des « courses à la croix » sans réalités ni finalités pédagogiques.
Il n'est déjà pas évident d'organiser des apprentissages progressifs sur la durée lorsque les compétences recherchées sont formulées de manière très générale (du type « maîtriser les fonctions de base » ou « effectuer une recherche simple »), éventuellement répétitives à l'identique d'un cycle à l'autre, et que les contenus scientifiques, savoirs et savoir-faire précis permettant de les acquérir, ne sont pas explicités. Mais, quand, en plus, cela doit se faire par des contributions multiples et partielles des disciplines, à partir de leurs points de vue, sans le fil conducteur de la cohérence didactique des outils et notions informatiques, par des enseignants insuffisamment formés, on imagine aisément le caractère ardu de la tâche . Pour se faire une idée de ces difficultés, il suffit d'imaginer l'apprentissage du passé composé et du subjonctif qui serait confié à d'autres disciplines que le Français, au gré de leurs besoins propres (de leur « bon vouloir »), pour la raison que l'enseignement s'y fait en français. Idem pour les mathématiques, outil pour les autres disciplines, avec les entiers relatifs qui seraient traités au gré de l'étude de la chronologie en histoire et les coordonnées traitées, elles, à l'occasion de l'étude de la latitude et la longitude en géographie ! Cela ne marcherait pas. C'est pourtant ce que l'on a mis en place avec le B2i. Et cela n'a pas marché ! Le B2i n'a pas de raison d'être.
Les « Orientations et instructions pour la préparation de la rentrée 2012 », publiées dans le Bulletin Officiel de 27 mars 2012 donnent une nouvelle orientation par un B2i rénové pour l'école et le collège tandis qu'une mention informatique et internet est créée pour le lycée. Cette nouvelle orientation tente de corriger les erreurs du passé en mettant en avant un usage responsable d'Internet, notamment des réseaux sociaux, en s'appuyant sur la mise en œuvre des programmes d'enseignement. Mais seule l'approche par « compétences », tant décriée par l'immense majorité du corps enseignant, est mise en avant ; pas les savoirs et connaissances nécessaires à leur entendement, fondement d'une culture générale pour tous.
Une chose est l'informatique utilisée comme outil pédagogique dans toutes les disciplines et l'informatique qui modifie les objets et les méthodes des autres disciplines enseignées (enseignements techniques et professionnels, sciences expérimentales, mathématiques...) une autre, complémentaire, est l'enseignement de l'informatique en tant que telle.
- Question 6.b : Quelle est votre position sur la matière "Informatique et sciences du numérique", actuellement enseignement de spécialité optionnel en Terminale scientifique à la rentrée 2012 ?
C'est un premier pas positif qui en appelle d'autres. Si l'enseignement secondaire a fondamentalement un objectif de culture générale pour tous, les filières de fin de lycée contribuent à préparer les orientations des lycéens. Les missions de l'Ecole sont la formation de l'Homme et de la Femme, du travailleur et du/de la citoyen-ne. Cela va donc bien au delà d'un enseignement optionnel pour les seuls élèves de terminale S ! Le rapport « Stratégie nationale de recherche et d'innovation », SNRI , a fait le constat que « la majorité des ingénieurs et chercheurs non informaticiens n'acquièrent pendant leur cursus qu'un bagage limité au regard de ce que l'on observe dans les autres disciplines. Pourtant, ils utiliseront ou pourront avoir à décider de l'utilisation d'outils informatiques sophistiqués. Il est à craindre qu'ils ne le feront pas avec un rendement optimal ou que, en position de responsabilité, ils sous-estimeront l'importance du secteur. »
Un enseignement de l'informatique est donc incontournable en Terminale S. Rappelons que si, en leur temps, les sciences physiques sont devenues discipline scolaire, c'est parce qu'elles sous-tendent les réalisations de la société industrielle. Or le monde devient numérique.
Êtes-vous favorable à ce qu'il devienne un enseignement obligatoire en TS puis en Première ? Êtes-vous favorable à son extension aux séries ES et L en Terminale, en tant qu'option puis comme enseignement obligatoire ? Puis en Première ? Êtes-vous favorable à un enseignement de l'informatique pour tous en classe de Seconde ?
Oui.
Car il concerne à l'évidence tous les élèves de la filière scientifique. Et avec un volume horaire suffisant sur les deux années de Première et Terminale.
La place éminente de notre pays dans les deux premières révolutions industrielles s'explique, en grande partie, par l'excellence de notre formation dans les sciences qui ont sous-tendu ces révolutions : la thermodynamique, la mécanique, l'électricité, la chimie, etc. La nouvelle révolution industrielle que nous vivons aujourd'hui prend pour beaucoup sa source dans l'informatique et les sciences et techniques connexes. Depuis longtemps nous savons qu'il est indispensable que tous les jeunes soient initiés aux notions fondamentales de nombre et d'opération, de vitesse et de force, d'atome et de molécule, de microbe et de virus, etc. Il est indispensable aujourd'hui de les initier également aux notions non moins fondamentales de l'informatique : celles d'algorithme et de programme, de réseau et de protocole, d'information et de communication, de données et de formats, etc.
Êtes-vous favorable à son extension aux séries ES et L en Terminale, en tant qu'option puis comme enseignement obligatoire ? Puis en Première ? Êtes-vous favorable à un enseignement de l'informatique pour tous en classe de Seconde ?
Oui.
Peu ou prou, tous les secteurs d'activité et tous les métiers sont transformés de par l'informatique. Ce qui vaut pour les ingénieurs vaut aussi pour tous les travailleurs de l'industrie qui ont vu leurs métiers se dématérialiser, mais également pour les juristes, les architectes, les écrivains, les musiciens, les stylistes, les photographes, les médecins, les enseignants, les agriculteurs pour ne citer qu'eux. L'informatique a radicalement changé la manière dont nous administrons les États, créons et diffusons des oeuvres d'art, accédons à la connaissance, échangeons des informations entre individus, gardons trace de notre passé, etc. La neutralité du Net et les libertés numériques font la une de l'actualité. 2009 a vu le vote de la loi Création et Internet dite loi Hadopi. En 2006, la transposition par le Parlement de la directive européenne sur les Droits d'auteur et les droits voisins dans la société de l'information (DADVSI) avait été l'occasion de débats complexes où exercice de la citoyenneté rimait avec technicité et culture scientifique. Dans un cas comme dans l'autre on a constaté un sérieux déficit global de culture du numérique largement partagé. La question se pose bien de savoir quelles sont les représentations mentales opérationnelles, les connaissances scientifiques et techniques qui permettent à tout un chacun d'exercer pleinement sa citoyenneté. Dans les débats sur le nucléaire, le citoyen peut s'appuyer sur les connaissances qu'il a acquises dans ses cours de sciences physiques. Idem pour le réchauffement climatique avec ses cours de SVT. Il doit en être de même pour les questions sociétales du numérique avec une discipline informatique scientifique et technique pour tous les élèves. La culture informatique concerne non seulement le monde du travail, mais aussi tous les citoyens afin qu'ils puissent véritablement exercer leurs droits et leurs devoirs en toute connaissance.
Nous sommes donc non seulement partisans à l'extension aux filières ES et L, mais également à toutes les filières technologiques et professionnelles.
Niveau Collège[modifier]
- Question 6.c : Au collège, êtes-vous favorable à un enseignement de l'informatique pour tous, par exemple selon une modalité où l'informatique représenterait de l'ordre de 40 % des contenus de la discipline Technologie (une formation complémentaire en informatique devant être donnée aux enseignants de cette discipline). Êtes-vous favorable à la création d'une option informatique en Quatrième ou en Troisième ? Si oui, quelle forme prendrait-elle ?
Oui aux deux.
Un enseignement de l'informatique pour tous intégré à la Technologie ne serait qu'un retour aux sources de cette discipline.
En 1996 le ministère de l'Éducation nationale avait décidé de confier la mission d'enseignement des apprentissages fondamentaux en informatique au collège à la seule discipline Technologie ; les autres disciplines pouvant prolonger ces apprentissages par des applications logicielles spécifiques. Presqu'un tiers (30 %) de l'horaire élève d'enseignement de la discipline Technologie (60 heures sur 195 heures), devait donc être consacré spécifiquement aux apprentissages de base des savoirs et savoir-faire en traitement de l'information, ; ce qui n'interdisait en rien l'usage de l'informatique comme « outil » le reste du temps.
En 2004, lors d'une refondation des programmes de technologie, l'apprentissage de l'usage structuré du traitement de texte en sixième fut supprimé pour préparer l'instauration du socle commun. Le socle commun s'inscrit dans les préconisations de l'OCDE par une approche par compétences définies par le parlement Européen complétées par un second texte du Parlement Européen et du Conseil le 18 décembre 2006.
Pour mettre en place le socle commun, par une validation des compétences dites transversales du B2i dans toutes les disciplines, les programmes de Technologie furent modifiés de fond en combles et recentrés sur la seule étude des « objets techniques » , occultant l'informatique incorporée devenue une boîte noire.
La création d'un enseignement de spécialité optionnel informatique en Terminale scientifique à la rentrée 2012 ouvre la voie d'un indispensable enseignement de l'informatique pour tou-te-s sous la forme d'une discipline scolaire au lycée, et la réintégration d'un enseignement de l'informatique intégré à la Technologie pour le niveau collège.
Cet enseignement doit à la fois s'inscrire dans le curriculum de la science informatique, devenue une discipline scolaire au lycée, tout en s'intégrant aux programmes de Technologie et de son approche par les objets techniques. Il est donc nécessaire que cette approche soit complétée par un enseignement spécifique de la science informatique et du numérique, sous la forme d'une option facultative, à l'instar des autres options existantes sur le niveau collège.
- Question 6.d : Êtes-vous favorable à une révision de l'article L312-6 du Code de l'éducation1 aux fins de sensibiliser les élèves à une approche de partage des contenus soumis au droit d'auteur dans l'environnement numérique ?
Oui.
Intégré à la loi Hadopi, l'article L312 diabolise une technologie neutre - le téléchargement - alors même que la notion d’échange d’informations via un protocole de communication sur un canal de transmission constitue une notion informatique de base qui fait partie de la science informatique et doit être enseignée au sein de l’enseignement technologique en collège, au même titre que le modèle client-serveur. De nombreux adolescents pratiquent ces technologies tous les jours sans en comprendre les principes sous-jacents.
Lors des débats sur Hadopi à l’Assemblée, des députés du Front de gauche, Martine Billard et Jean-Pierre Brard, ont déposé des amendements et des sous-amendements, pour défendre la neutralité scolaire, afin que cette modification du code de l'Education prenne également en compte l’existence des licences libres :
« L’article 9 bis prévoit que les élèves recevront une information sur les dangers du téléchargement pour la création artistique dans le cadre du brevet informatique et Internet des collégiens. Soit, mais comme nous ne disposons toujours pas du rapport prévu par la loi DADVSI, le débat reste ouvert sur le bilan de celle-ci. C’est la raison pour laquelle ce sous-amendement vise à prévoir que l’information sera « neutre et pluraliste » – ce n’est pas encore une réalité – et qu’elle présentera « également la diffusion légale des contenus et œuvres sous licences ouvertes ou libres ». Si j’insiste sur les licences du type Art Libre ou Creative Commons, c’est qu’elles sont un excellent moyen de diffusion légale de la culture et de partage culturel entre particuliers. ».
Dans ses présupposés idéologiques l'article L312 de la loi Hadopi que nous allons abroger, présente de façon partiale et manichéenne, le droit d’auteur sur Internet en opposant la mise à disposition illicites d’œuvres culturelles « nuisible » à la création artistique, à une « offre légale » permettant de rémunérer cette création, en occultant les dizaines de millions d'oeuvres culturelles sous des licences libres.
Dire le droit et informer les jeunes générations des sanctions pénales encourues par le téléchargement illicite, ne doit pas se transformer sous l’égide du ministère de l’éducation nationale en propagande. Il importe que les enseignants soient formés, que de réels contenus soient institués au sein d’un véritable enseignement, expliquant le droit d’auteur, les licences, y compris celles sous copyleft, afin que les adolescents soient informés de ce qui est licite et de ce qui ne l’est pas. Il n’est pas tolérable de présenter les seuls intérêts du lobby de l’industrie du divertissement comme la seule alternative d’une offre légale au téléchargement illicite, au mépris de la neutralité scolaire et commerciale de l’école : « le service public d’enseignement doit en effet répondre à l’intérêt général et aux missions qui lui sont dévolues. Les établissements scolaires n’ont par conséquent pas vocation à effectuer des opérations commerciales »).
Niveau Écoles primaires[modifier]
- Question 6.e : À l'école primaire, êtes-vous favorable à une initiation à l'informatique pour tous dans une démarche de type "main à la pâte" ?
Oui.
Plus qu'une formation à la discipline informatique, il s'agit de savoir utiliser l'ordinateur et les technologies associées de manière raisonnée et finalisée et cela dès les premiers apprentissages en suivant une progression adaptée aux niveaux des enfants. De nombreuses activités, telles la réalisation d'un journal de classe, la gestion d'une bibliothèque, la consultation de banques de données..., sont parfaitement réalisables avec de jeunes enfants dès l'instant que les logiciels utilisés sont simples et les enseignants formés.
À la faveur de ces activités signifiantes, on introduit de façon simple, toutes les fois que nécessaire, les notions élémentaires de nature à faciliter la compréhension (information, algorithme, programme, structure de la machine, ...). Celles-ci ne sont pas introduites pour elles-mêmes, mais pour faciliter la maîtrise des pratiques. Une triple approche, scientifique, technique et sociale est importante dès le plus jeune âge. Les approches scientifiques et techniques doivent être ancrées dans la pratique, à l'image de « la main à la pâte ». Dans ce contexte, la démarche « LOGO » des années 80 devrait être réactivée.
Formation des enseignants[modifier]
- Question 6.f : Êtes-vous favorable à la création d'une agrégation et d'un capes d'informatique, à l'instar de ce qui se fait pour les autres disciplines ?
Oui.
Une des forces reconnues du système éducatif français réside dans la qualité de ses enseignants et de ses enseignements. Comment le développement d'un enseignement de l'informatique pourrait-il être envisageable de façons efficace et durable sans la création de concours spécifiques, CAPES et Agrégation, permettant de recruter des professeurs spécialisés compétents.
Nous savons qu'une telle création serait accueillie très favorablement par les universités scientifiques dont la plupart ouvriraient rapidement des préparations correspondantes.
Il est évident que, compte tenu de l'importance de l'informatique et des Technologies de l'Information et de la Communication pour le pays, tout effort financier pour une meilleure formation en informatique des citoyens doit être considéré comme un investissement pour l'avenir.
Logiciels et contenus libres dans l'Éducation[modifier]
- Question 6.g : Êtes-vous favorable à la généralisation des logiciels libres sur les postes à disposition des élèves et enseignants ?
Oui.
Nous ne sommes pas seulement partisans de la généralisation des logiciels libres sur les postes à disposition des élèves et enseignants, mais d'une loi visant à généraliser l'usage des logiciels libres dans toutes les administrations. Il n'est pas admissible que l'informatique des services publics soit sous la tutelle des grandes firmes transnationales qui ne payent aucun impôt sur les sociétés en France sur la vente de leurs licences.
L’éducation est au coeur des priorités du Front de gauche, elle détermine l’avenir d’une nation. Toutes les activités éducatives numériques ne devront uniquement s'exercer qu'avec des logiciels libres. Et nous faisons nôtre la phrase de Richard Stallman qui déclare : « Enseigner un programme non libre revient à enseigner la dépendance, ce qui est contraire à la mission de l’école ».
Nous insistons également sur la nécessité de promouvoir des mesures d’alphabétisation numérique large sous forme d'éducation populaire. Nous préconisons dans chaque village et dans chaque quartier à côté de la mairie, de l'école, des bureaux de poste du XXIème siècle : des espaces publics numériques équipés d'ordinateurs avec des animateurs, fonctionnaires territoriaux, capables de former les citoyen-ne-s à ces technologies, réactualisant le vieux rêve de Jean Macé : « Partout où il y a un champ ; partout où il y a un esprit, qu'il y ait un livre. ».
- Question 6.h : Comptez-vous développer les ressources pédagogiques libres et inciter les personnels de l'Éducation nationale à diffuser leurs travaux sous une licence libre ? Si oui, comment ?
Oui.
1) Pour ce qui concerne l'Enseignement supérieur et la recherche, nous mettrons un terme au racket de l'édition scientifique par l'instauration d'une loi stipulant que les articles de recherche écrits par les fonctionnaires et agents publics, ainsi que ceux qui ont été financés pour tout ou partie par l’argent public, ne peuvent être donnés en exclusivité à un éditeur. Les auteurs, chercheurs et les universitaires redevenus libres de choisir leur propre mode de publication, les licences libres et/ou de libre diffusion à l'instar de Logical methods in computer science (LMCS), Public Library of Science (PloS) ou encore Insight journal seront encouragées. C'est un gage de liberté pour le citoyen ou le laboratoire de recherche à revenu modeste que d'avoir accès aux articles scientifiques. Ce (vrai) partage de la connaissance favorisera sans doute encore plus les échanges entre scientifiques.
2) Licences des sites académiques pour l'enseignement primaire et secondaire : il n'est pas acceptable que des sites académiques, comme la 31e académie en ligne dotée d'un Recteur, proposent des ressources mises en place par le CNED, sous une licence qui n'autorise l'usage des contenus qu'à des fins strictement personnelles, interdisant tout droit de représentation. Il n'est pas tolérable que l'on menace un enseignant qui ferait l'usage de ces ressources en classe de 3 ans de prison et 300 000 euros d’amende conformément aux articles L 335-2 et suivi du code de la propriété intellectuelle.
Non seulement, les dispositions de la loi DADVSI seront abrogées mais la puissance publique encouragera les enseignants à publier exercices, ressources pédagogiques, sous une licence libre. Les licences libres sont l'une des conditions indispensable au travail collaboratif et à la mutualisation des ressources. La modalité d'une telle mise en oeuvre n'a pas encore été étudiée. Il sera nécessaire d'ouvrir un dialogue entre tous les acteurs de l'éducation pour ouvrir des pistes. Bien sûr les formats de fichier et les protocoles de communication devront être pris en charge par les logiciels libres. Aucune ressource destinée à l'éducation, à l'éducation populaire, aux bibliothèques et médiathèques ne devra comporter de dispositifs de gestion des droits numériques (DRM).
Exception pédagogique[modifier]
- Question 6.i : Quelle est votre position sur la mise en place d'une exception pédagogique dans le système juridique du droit d’auteur, à savoir l'utilisation sans limites des ressources à des fins pédagogiques et non commerciales ? Comptez-vous, par exemple, instaurer un cadre législatif analogue à celui du fair use ("usage loyal") ?
La loi du 1er août 2006 relative aux droits d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information (DADVSI) a établi, après de nombreux appels à la désobéissance civile par des étudiants-chercheurs, une exception pédagogique dans un cadre d’application très strict et limitatif compensée par une rémunération négociée sur une base forfaitaire auprès des sociétés de perception des droits et ayants droits.
La mise en ligne de travaux pédagogiques ou/et de recherche illustrés d’extraits et/ou d’œuvres des arts visuels n’est autorisée que sur l’intranet et l’extranet des établissements à la seule destination des élèves, étudiants, enseignants ou chercheurs qui y sont inscrits ou affectés et qui sont intéressés par ces travaux, sous réserve d'une déclaration au Centre Français d'exploitation du droit de la copie. L'éducation populaire n'est pas prise en compte dans cette « exception pédagogique » qui autorise la reproduction d’œuvres des arts visuels, sous réserve que cette reproduction ne dépasse pas 400x400 pixels et avoir une résolution de 72 DPI !
Il n'est pas acceptable que l'on fasse subir aux enseignants chargés de transmettre les savoirs de telles chicaneries. Quand bien même la loi DADVSI sera abrogée, une authentique exception pédagogique pour un « usage loyal » que contenait la Directive EUCD devra être légalisée.
Nicolas Sarkozy[modifier]
Guillaume Lambert, directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a communiqué à l'April le 20 avril 2012 ses réponses au questionnaire Candidats.fr sur le logiciel libre et sujets afférents.
"La maîtrise des outils numériques ne doit pas s'arrêter aux portes de l'école ou de l'université mais accompagner chacun [...] dans toutes les étapes de sa vie. Cette formation éducative [...] permettra de réduire la fracture numérique". Plus loin : "L'objectif est d'augmenter le nombre d'heures d'enseignement du numérique en France, et de permettre à n'importe qui [...] de participer à des séminaires courts de formation aux outils du numérique, à des tarifs compétitifs."
"Nicolas Sarkozy propose également la création d'un baccalauréat numérique, dont la préparation se déroulerait dans des "académies du numérique" sous contrat avec l'État, mais très largement confiées à des professionnels [...] Le principe de la formation en alternance y serait systématique".
"L'école primaire doit être le premier lieu de contact entre les élèves et le numérique". Plus loin, il est proposé de crééer des "ateliers de découverte du numérique et d'internet dès le cours moyen, voire le cours élémentaire." Sur le B2i, on lit "chaque écolier devra avoir validé le Brevet informatique et Internet à la fin du CM2".
En conclusion, il est dit que le candidat n'a cessé "d'oeuvrer pour le développement du numérique en France et le logiciel libre n'a cessé d'être au coeur de ce développement"
Pour aller plus loin[modifier]
Le bilan général concernant les positions sur les brevets logiciels, les DRM, DADVISI, Hadopi, neutralité du net ... est ici :
http://candidats.fr/post/R%C3%A9ponses-au-questionnaire-pr%C3%A9sidentielle-2012
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